Quelques exercices d`improvisation théâtrale

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Quelques exercices d’improvisation
théâtrale
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Les clés de l’improvisation
1 Les clés de l’improvisation
Voici un acronyme (EPATEEE) permettant de mémoriser les 7 clés principales
comme É coute : intérieurement être à l’écoute de l’autre ou des autres
lorsque l’on travaille en improvisation. On écoute On réagit avec avec les
oreilles mais aussi avec les yeux.
La plupart du temps on est centré à 90% sur soi et son idée et 10% sur les
autres alors qu’il faudrait se mettre dans la dynamique de 50/50. Pour cela, il
convient de trouver un enjeu commun.
L’expression de l’improvisation c’est « Oui et » et non « Oui mais ».
comme Précision : il s’agit de donner le plus possible d’informations précises
à l’autre ou aux autres.
Cela permet d’aller plus vite et de créer une cohérence générale… même si
des incohérences vont subsister.
comme A daptation et Acceptation : il s’agit d’accepter ce que dit l’autre et de
s’y adapter. La tentation est de rester accrocher à son idée plutôt que de
chercher un enjeu commun.
comme T rouver sans chercher : l’improvisation, c’est l’inverse de la
démarche du CNRS.
Il y a un lien direct entre la décontraction et la performance. Mais pour être
décontracté, il faut se préparer et s’entraîner.
comme E rreur : elle est constitutive de l’improvisation. Notamment, elle
prend la forme d’incohérence. Cela fait partie du charme ! Le cerveau des
auditeurs/spectateurs vont lisser les incohérences, sauf si on se crispe
dessus.
comme E motions : l’improvisation est bâtie sur l’émotion. Ne pas se crisper
dessus, la laisser couler en soi.
comme E nergie : l’improvisation réclame de l’énergie, beaucoup d’énergie.
Elle constitutive du succès.
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Quelques exercices (pour un groupe de 12 personnes)
2 Quelques exercices (pour un groupe de 12 personnes)
2.1 Pour se chauffer
La marche :
On marche les uns à côté des autres à distance respectable, lentement, puis
rapidement, puis à nouveau lentement.
On se met à courir
On tape dans ses mains chaque fois que l’animateur dit 1
On marche avec des jambes en mousse chaque fois que l’animateur dit 2
On marche contre le froid et le blisard chaque fois que l’animateur dit 3
Puis l’animateur mélange les chiffres
Puis temps de métacommunication, notamment sur la coordination sonore
(n’entendre qu’un seul claquement), sur la dynamique émotionnelle, sur le
sens naturel que les personnes prennent…
Faire des groupes :
On marche les uns à côté des autres à distance respectable, à un rythme
soutenu.
L’animateur demande aux personnes présentes de créer des sous-groupes le
plus rapidement possible. Par exemple, deux groupes de 6, puis un groupe de
8 et un de 4, puis un d’une personne et l’autre de 11 (le groupe s’arrête alors
de marcher).
Puis temps de métacommunication, notamment sur la coordination naturelle,
et les invariants pour que cela réussisse (être leader ou être suiveur ;
accepter d’être l’un et l’autre, le choix naturel de telle ou telle posture).
Fabriquer une machine avec des bruits et des gestes en soussous - groupe :
L’animateur sépare le groupe en deux sous-groupes de 6 personnes.
Chaque groupe va devoir, l’un après l’autre, créer une machine imaginaire
avec des bruits et des gestes. Chacun devra trouver un bruit et un geste qu’il
va répéter.
Le premier se pose au milieu de l’espace et commence à faire son bruit et son
geste ; le deuxième se joint à lui en faisant un autre bruit et un autre geste,
toujours pour la même machine, le troisième fait de même et ainsi de suite
jusqu’au dernier.
Le second sous-groupe fait de même par la suite.
Temps de métacommunication (sur des thèmes tels que les émotions, avoir
des idées, la notion de leadership, etc.)
Idées de machines :
•
Une machine à faire dormir les bébés
•
Une machine à faire la soupe, les confitures, etc.
•
Je ne me souviens plus !
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Quelques exercices (pour un groupe de 12 personnes)
2.2 Pour se préparer – coordination verbale et mentale
Les ballons :
On forme un cercle où chacun est à une distance de bras de ses voisins
respectifs.
Le premier lance à quelqu'un en le regardant un ballon fictif d’une couleur en
se frottant les mains (la droite partant vers l’avant, la gauche restant proche
du corps au niveau de la poitrine) et en annonçant la couleur dudit ballon.
Le destinataire reçoit ce ballon en se frottant les mains (la droite partant vers
l’arrière, la gauche restant proche du corps au niveau de la poitrine) et en
annonçant la couleur du ballon qu’il reçoit. Il renvoie le même ballon à
quelqu'un d’autre avec la même technique.
On ajoute ensuite des ballons de couleurs différentes, d’abord de couleurs
tranchées puis de couleurs proches (bordeaux/rouge/violet ou encore
jaune/orange/marron ou encore bleu turquoise/bleu marine/bleu canard, ou
encore noir/violet/marron, etc.
Puis temps de métacommunication, notamment sur la coordination des
gestes, la précision dans le regard, la perte éventuelle des ballons, etc.
Briefing sur la notion de précision.
Ceci est un ci, un quoi ? un ci… ah un ci !
On forme un cercle où chacun est à une distance de bras de ses voisins
respectifs.
Le 1er s’adresse au 2ème en lui disant :
- Ceci est un « ci »
Le 2ème répond :
- Un quoi ?
Le 1er reprend :
- Un « ci »…
Le 2ème reprend :
- Ah ! un « ci » !
Il se tourne à son tour vers le 3ème lui disant :
- Ceci est un « ci »
Le 3ème répond :
- Un quoi ?
Le 2ème se tournant vers le 1er lui demande :
- Un quoi ?
Le 1er répond au 2ème :
- Un « ci »…
Le 2ème se tournant vers le 3ème répond :
- Un « ci »…
Le 3ème reprend :
- Ah ! un « ci » !
Puis le 3ème se tourne vers le 4ème
Et ainsi de suite
On pourra compliquer le jeu en demandant au 1er de commencer ainsi d’un
côté du cercle puis de lancer la même démarche vers l’autre côté en faisant
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Quelques exercices (pour un groupe de 12 personnes)
dire « Ceci est un ça, un quoi ?, un ça, ah ! un ça ! »
Puis temps de métacommunication, notamment sur la coordination des
gestes et des paroles.
Coordination verbale : « En tant qu’expert de… je pense que… » :
On forme quatre groupes de trois personnes et les groupes travailleront les
uns après les autres.
L’animateur donne le début du texte que les trois acteurs devront dire
ensemble puis poursuivre d’une seule voix.
Les thèmes peuvent être par exemple : le cinéma muet, l’astrophysique,
l’éducation des enfants, etc.
Puis temps de métacommunication sur les ressentis, le comment ça a
marché, etc. Briefing de l’animateur notamment sur la lenteur de la diction,
la désignation par le regard d’un leader, etc.
2.3 Exercices d’improvisation à proprement dits
La conférence de presse : (à 12)
Six personnes seront les journalistes et six seront les protagonistes
interviewés. L’animateur explique que les journalistes vont poser tour à tour
des questions muettes (réelles dans la tête du journaliste qui les pose) aux
protagonistes. Ceux-ci doivent répondre en improvisant et en se coordonnant
de manière à créer une histoire cohérente et intelligible.
Temps de métacommunication sur l’histoire créée, le ressenti de chacun,
journalistes ou protagonistes, puis avec briefing de l’animateur sur l’art en
improvisation de toujours penser à donner des informations aussi précises
que possibles sur qui on est dans le jeu de rôles, son enjeu, sa fonction, etc. de
telle sorte que les autres puissent broder dessus.
Le cinéma : (à 2)
L’animateur donne aux acteurs un type de films (par exemple d’action) et
chacun à son tour devra décrire ce qu’il voit. Le premier s’exprime puis le
second devra commencer sa phrase par « Oui et… »…
Temps de métacommunication sur le ressenti, avec briefing de l’animateur
sur la tentation de construire sur un schéma mental du « oui mais » plutôt que
le « oui et ».
Improvisation à p artir d’un lieu : (à 3)
Chacun des trois acteurs choisit un métier et un enjeu (sans le dire à ses deux
compères de fortune !). L’animateur leur donne un lieu explicitement (par
exemple la foire de Paris, une brocante ou marché aux puces, un lieu
public…) ; le public regarde.
Temps de métacommunication sur le ressenti, leur enjeu personnel puis
briefing de l’animateur sur l’art de faire progresser l’improvisation en
cherchant un enjeu commun, pour répondre à son enjeu personnel au travers
de l’enjeu commun.
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