Union Nationale des Mutualités Libres
26/07/2010 mémorandum soins palliatifs 2/3
Nous ventilons quatre remarques à partir du rapport du KCE, qui, selon MLOZ,
mettent le doigt sur le manque de correspondance entre les besoins des patients
et l'organisation des soins dans notre pays.
1. L'accent est mis sur le travail multidisciplinaire et sur la formation du
personnel. C'est typiquement belge. On finance des structures plutôt que
des "patients needs"
2. Les médecins généralistes connaissent les équipes de soins palliatifs, mais
n'y renvoient que peu de patients ou trop tard. Le patient et son
entourage doivent être mieux informés et pouvoir donner eux-mêmes un
signal au médecin généraliste, mais également directement aux équipes
(Patient empowerment). On parle alors également de "patients readiness",
comme l'un des critères précis pour définir un patient palliatif (p. 20 KCE).
3. Définir le patient palliatif pour plus une question de "besoin de soins"
qu'une question de pronostic de fin de vie. La Belgique va donc devoir
adapter ses définitions pour donner également droit aux soins palliatifs
aux patients souffrant d'une affection chronique et qui ont besoin de ces
soins (p.ex. les personnes démentes).
4. L'identification de patients palliatifs au sein de l'hôpital doit être améliorée
et être compatible avec la suppression (accélérée) d'interventions
techniques et une augmentation des soins palliatifs, entre autres, par des
équipes palliatives qui peuvent stimuler le lien vers le milieu familial et les
soins de première ligne.
POSITION MLOZ :
Comment améliorer l'organisation des soins palliatifs
Sur base des constatations, nous faisons les propositions suivantes :
1. Définition d'un patient palliatif : délaisser la notion de « durée »
d'espérance de vie pour la reconnaissance d'un patient palliatif : les
soins palliatifs, les soins de fin de vie peuvent aussi bien être supportifs
que terminaux. Il faut faire une distinction claire entre les soins pour un
patient en phase terminale et les soins pour patients chroniques. Les
considérations budgétaires (telles que forfait de soins payable max 2 fois
par 3 mois) doivent être séparées du "statut".
2. MLOZ plaide également pour l'abandon de mesures "liées aux revenus"
(p.ex. tickets modérateurs compris ou non dans le MAF pour patients
palliatifs). Le besoin de soins du patient en phase terminale, qui varie
fortement d'un patient à l'autre, doit être le critère déterminant.
3. Conditions pour un plan de soins palliatifs : Rôle du médecin ! Le
planning des soins (care planning) doit devenir une discussion ouverte.
Le planning des soins de fin de vie ne doit plus être un tabou. Fournir
des informations et stimuler une volonté flexible sur base d'une
concertation régulière doit devenir la norme. Le médecin qui se voit
attribuer plus de responsabilités doit bien évidemment être mieux
rémunéré. Le DMG peut être utilisé à cette fin. Faire un choix en matière
de soins peut également être de choisir de renoncer ou de refuser.
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