Sur l'existence de synapses secondaires chez une Céramiacée par JEAN et GENEVIÈVE FELDMANN L'étude d'échantillons de Griffithsia Genovefae J . Feldmann récoltés à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) nous a permis de constater l'existence sur- l'un d'eux de synapses secondaires entre deux cellules végétatives de la fronde. On sait que toutes les cellules des Floridées sont unies entre elles par des synapses primaires se formant, au moment de la division cellulaire, entre les deux cellules qui viennent de se séparer. Ces synapses sont constitués, au niveau d'une ouverture de la membrane cellulosique, par deux disques réfringents plus ou moins épais, accolés Tun à l'autre ou séparés par un espace plus ou moins grand. Ces disques (disques sidérophiles), de nature lipo-protéique en général, sont enchâssés dans la membrane cellulaire souvent différenciée en anneau autour d'eux. La nature exacte et le rôle physiologique de ces formations est encore discutée mais on admet généralement qu'elles permettent un contact plus étroit entre les cytoplasmes de deux cellules voisines et qu'elles peuvent, dans certains cas tout au moins, faciliter les communications et les échanges entre ces cellules ( J . et G. FELDMANN, 1 9 4 6 ) . Outre ces synapses' primaires dont ia présence est absolument constante, on observe parfois chez certaines Floridées, des cellules réunies aux cellules voisines p a r plusieurs synapses. Ceux-ci (synapses secondaires) se forment secondairement selon un mécanisme qui a été particulièrement étudié chez les Rhodomélacées, par FALKENBERG ( 1 9 0 1 ) . Une cellule donne tout d'abord naissance à l'un de ses angles à une cellule beaucoup plus petite dans laquelle pénètre le noyau et qui se sépare de la cellule-mère p a r une cloison, au centre de laquelle il se forme, bien entendu, un synapse. Puis, cette petite cellule va s'accoler puis se fusionner avec une cellule voisine en y déversant son cytoplasme et son noyau et perd ainsi toute son individualité : de sorte qu'à la fin, les deux grandes cellules restent unies par le synapse de la petite cellule dont il ne reste plus d'autre trace. Le processus peut se répéter plusieurs fois et donner naissance à plusieurs synapses secondaires entre les deux cellules. Chez les Céramiales, l'e!xistence de synapses secondaires paraît constante chez les Rhodomélacées et les Delesseriacées. Chez les Céramiacées, au contraire, ils paraissent faire défaut car le seul cas signalé se rapporte au Spyridia filamentosa (Wulf.) Harv. (MIRANDA, 1 9 3 1 ) , et