4-STATIQUE DES FLUIDESLOI FONDAMENTALE DE L’HYDROSTATIQUE Le mot statique peut désigner ou qualifier ce qui est relatif à l'absence de mouvement L'hydrostatique est l'étude des liquides en équilibre statique 4-1 Introduction On entend par statique des fluides , l’étudie des fluides au repos (pas de fluides parfaits ou réels mouvement de particules ) Les fluides ne s’écoulent pas Dans lesquelles les particules fluides sont en équilibre statique Il n’y a pas de contraintes due aux frottements entre les particules de fluides ( pas d’effet de viscosité ) Les forces qui interviennent sont uniquement des forces de surface engendrées par la pression La statique des fluides est riche d’enseignements. 4-2 Pression 4-2 -1 Notion de pression On considère un récipient rempli d’un fluide au repos . Soit une surface infinitésimale dS de ce récipient . Le fluide , du fait de l’agitation thermique , exerce sur proportionnelle à dS dS → une force d F et orthogonale à la paroi , soit : → → → d F = P.d S = P.dS. n → n : vecteur unitaire normal à la surface dS Fluide Mx et orienté du fluide vers l’extérieur. → n → dF P : Pression qui s’exerce au point M . C’est une grandeur scalaire 1 Remarque : L’intérêt de la pression est de ne pas se limiter à la description des interactions entre le fluide et la paroi : elle décrit parfaitement les forces normales exercées entre les particules de fluide au repos . Tout fluide au repos se comporte comme parfait : pas de viscosité . Ainsi , il ne s’exerce de force tangentielle sur aucune particule de fluide : la pression est largement suffisante pour étudier le fluide . La pression exercée par un fluide sur une surface est liée aux chocs des molécules du fluide sur cette surface. 4-2 -2 Définition de la pression La pression est une grandeur physique importante et on la note P En mécanique , on définit la pression comme le quotient d’une force F (N ) sur l’aire de la surface S (m2 ) sur laquelle elle s’applique , soit : P= F (N / m2 ) S Par exemple , la pression atmosphérique correspond au poids exercé par une colonne d’air sur une surface donnée . ⌦Types de pression : La pression absolue : Est la pression mesurée par rapport au vide absolu. Elle est toujours positive. La pression relative : Se définit par rapport à la pression atmosphérique existant au moment de la mesure . Elle peut-être positive ou négative. Elle peut donc prendre une valeur positive si la pression est supérieure à la pression atmosphérique ou une valeur négative si la pression est inférieure à la pression atmosphérique. Pression atmosphérique (ou barométrique) : C'est la pression exercée par l'atmosphère de la terre. La pression atmosphérique au niveau de la mer est de 1,012 bar. Elle peut varier de +/- 25 mbar avec la pluie ou le beau temps. La valeur de la pression atmosphérique décroît lorsque l'altitude augmente. Pression absolue = Pression relative + Pression atmosphérique Pression hydrostatique : C'est la pression exercée au dessous de la surface d'un liquide par le liquide situé au dessus, quand le fluide est au repos. Pression différentielle : Exprime la différence entre deux pressions. 2 Echelle P abs Echelle P rel P atm 0 Vide absolu 0 Remarque : La pression atmosphérique est la pression qu'exerce le mélange gazeux constituant l'atmosphère considérée (sur Terre : de l’air) sur une surface quelconque au contact avec cette atmosphère. La pression atmosphérique diminue quand l'altitude augmente, On parle de dépression quand la pression absolue est inférieure à la pression atmosphérique: la pression relative est négative dans le cas d'une dépression une pression positive, c'est une poussée d'un liquide ou d'un gaz qui cherche à sortir de son confinement, une pression négative c'est une aspiration venant d'une pompe, d'un aspirateur ou du vide. On parle du physique vide quand on fait diminuer la pression atmosphérique. Patm Pompage Vide 4-2 -3 Unités de pression ⌦Il existe plusieurs unités de pression, dont l'utilisation dépend généralement de la discipline. Le Pascal (Pa ) est l’unité légale du système international (SI) Une pression de 1 Pa correspond à une force F = 1N exercée sur une surface S = 1 m2 1 Pa =1 N/m² Dans le système CGS , la pression s’exprime en : barye ( ba) 1 ba = 1 dyn/cm² = 1 g·cm-1·s-2 1 ba = 0.1 Pa Une barye représentait donc une valeur de pression très faible 3 Dans la pratique , on rencontre souvent d’autres unités. Le pascal étant très petit par rapport à la pression atmosphérique , on utilise fréquemment son multiple le bar : 1 bar = 10 5 Pa Remarque : La pression atmosphérique est toujours voisine de 1 bar , d’où l’intérêt de l’utilisation du bar . 1 mbar = 10-3 bar =100 Pa = 1 hPa On utilise aussi l’atmosphère (atm ) : C’est une unité qui n’appartient à aucun système d’unités . Par définition : 1 atm correspond à 760 mm Hg La masse de l'atmosphère exerce une pression moyenne de 1 013 millibars (mb) sur la surface terrestre. Soit : 1 atm = 101 325 Pa = 1,013 bar Remarque : La pression normale est , par convention , égale à 760 mm Hg : elle correspond donc à 1 atm = pression atmosphérique standard Unité le torr : ou mm Hg unité définie comme la pression exercée à 0°C par une colonne de 1 mm de mercure , soit : 1 torr correspond à 1 mm Hg 1 torr = 133,322368 Pa. Unité le psi : Unité Anglo – saxonne qui correspond au pound per square inch = livre par pouce carré , soit : 1 psi = 6 894 Pa Elle est très utilisée notamment en hydraulique 4 4-2 -4 Mesures de pression ⌦Mesure de la pression atmosphérique La pression atmosphérique se mesure à l'aide d'un baromètre. Il existe plusieurs types de baromètre , nous citons : Le baromètre à mercure Le baromètre anéroïde,… Le premier baromètre a été inventé par Torricelli en 1644 Le physicien Evangelista Torricelli fut le premier à se servir du baromètre à Mercure : il consiste à mettre un tube dans un bassin de Mercure et voir si le niveau du Mercure à l'intérieur du tube monte ( Beau temps ) ou descend ( Mauvais temps ) . Evangelista Torricelli a mis en évidence, à travers cette expérience dite "expérience du vide" la notion de pression atmosphérique . Le baromètre à mercure Le baromètre est composé d'un tube de verre contenant du mercure et dont l'extrémité ouverte (en bas) repose dans un bassin rempli de mercure. Une échelle graduée permettant de lire la pression se trouve sur le tube de verre. Patm =PA = PB Volume de la colonne du mercure (Hg): V = h.S Masse de la colonne du mercure (Hg): m = ρ Hg .V = ρ Hg .h.S Poids de la colonne du mercure (Hg): Poids = m.g = ρ Hg .V . g = ρ Hg .h.S .g Pression exercée sur la section à la base de la colonne du mercure (Hg) : PA = Poids = ρ Hg .h.g S A et B sont sur la surface libre et soumis à la pression atmosphérique (principe de l’hydrostatique): Patm = PA = PB = ρ Hg .h.g 5 Le baromètre anéroïde Il a été inventé en 1844 par l’ingénieur mécanicien Français Lucien VIDIE Le principe de fonctionnement de ce baromètre est simple : une boîte métallique, dans laquelle on a fait un vide partiel (absence d'air), s'écrase ou se détend selon les changements de pression atmosphérique. Les mouvements de la boîte sont amplifiés par un système de leviers relié à une aiguille qui tourne autour d'un point central. C'est ce genre de baromètre que l'on utilise dans nos maisons. Nous rappelons « vide » signifie que la pression à une valeur inférieure à la pression atmosphérique Document: Les baromètres anéroïdes, ou baromètres métalliques, sont fondés sur l'élasticité des métaux. Ils comportent une enceinte hermétique et vide, à parois minces (caisse cylindrique dans le baromètre de Vidie, tube en forme de circonférence et de section elliptique dans celui de Bourdon). Lorsque la pression atmosphérique varie, cette enceinte se déforme et le déplacement est transmis par un mécanisme amplificateur à une aiguille mobile devant un cadran. Ces appareils sont les plus répandus. En utilisant plusieurs enceintes superposées pour augmenter la déformation et en remplaçant l'aiguille par un stylet scripteur qui s'appuie sur un papier enroulé sur un tambour animé d'un mouvement de rotation uniforme, on obtient un baromètre enregistreur. ⌦Mesure de la pression hydrostatique Il en existe de divers types de manomètres . La pression hydrostatique est mesurée dans un liquide grâce à un manomètre Un manomètre est un appareil destiné à mesurer la différence de pression Il s'agit donc d'un appareil de mesure relative. Les manomètres hydrostatiques mesurent les pressions différentielles 6 Manomètre type bourdon Le plus simple des manomètres est un tube en U Le tube en U contient un liquide . La différence des niveaux de liquide dans les deux branches du tube donnera la différence des pressions supportées par les deux surfaces libres de liquide utilisé. x B Ax PA − PB = ρ g h Les deux branches du tube ont le même diamètre 7 Sensibilité d’un manomètre La sensibilité d’un manomètre est le rapport de la variation des niveaux à la variation de pression qui l’a provoquée , soit : δ= ∆h ∆P X PB Avec : ∆h ∆P = PA − PB = ρg∆h PA δ= X 1 ρg Remarque : On voit que la sensibilité est d’autant plus grande que le liquide manométrique a une masse volumique plus faible. Les deux liquides les plus utilisés sont : - le mercure pour les différences de pression importantes - l’eau pour les faibles ∆P 4-3 Pression en point d‘un fluide ⌦En tout point d’un fluide existe une certaine pression que l’on peut mesurer à l’aide d’une capsule manométrique. Soit un point M dans le fluide . Si on considère une surface infinitésimale imaginaire dS passant par le point M , la résultante de toutes les forces dues aux chocs sur dS des molécules de fluide en mouvement désordonné est perpendiculaire à cette surface dS et on peut écrire : → dF dS → → d F = P.dS. n X → n M Cette force dépend évidemment de dS Mais la pression P au point M du fluide est indépendante de dS. Elle dépend de la position du point M et de la nature du fluide . 8 Exemple : Lors de la plongée sous marine , la pression de l’eau qui s’exerce sur le plongeur augmente avec la profondeur . On peut vérifier que la pression exercée sur le plongeur au sein de l’eau en équilibre: Est constante en tous les points du plan horizontal. Est indépendante de la direction considérée. Croît au fur et à mesure que l’on s’éloigne de sa surface libre On résume : Variation de la pression en un point M d’un liquide en équilibre: La pression est la même en tout point d’un même plan horizontal (plan isobare ); La pression augmente avec la profondeur d’immersion; A même profondeur d’immersion, la pression augmente avec la masse volumique du liquide. Par définition , on appelle surface (ou plan) isobare : la surface sur laquelle les pressions sont égales en tout point . P = Cte Surface isobare La surface de séparation de deux liquides de masse volumique différente et non miscibles est un plan horizontal . → 4-4 Variation de la pression d’un point à un autre : gradP Soit un point M ( x , y , z ) dans le fluide . PM qui dépend des coordonnées de ce point. En M s’exerce une pression On écrit donc : PM = P ( x , y , z ) x → i → k y → j x M (x, y, z) x M ' ( x + dx , y + dy , z + dz ) z 9 Soit M ' ( x + dx , y + dy , z + dz ) un point très voisin de M La pression qui s’exerce en M ' est : PM ' = P ( x + dx , y + dy , z + dz ) La pression qui s’exerce en M ' est différente de celle de M PM ' = PM + dP Et on écrit : dP = PM '− PM = P ( x + dx , y + dy , z + dz ) − P ( x , y , z Comme la pression P est une fonction de coordonnées ( x , y , z ) , on peut écrire sa différentielle totale exacte , soit : ∂P ∂P dP = dx + ∂x y,z ∂y ∂P dy + dz ∂z x,y x,z → D’autre part , le vecteur déplacement MM ' s’écrit : → → → → MM ' = dx i + dy j + dz k On appelle , par définition , un vecteur gradient de pression P: → → ∂P → ∂P → ∂P gradP = i + j + k ∂x y , z ∂z x , y ∂y x, z Le produit scalaire : → → ∂P ∂P ∂P gradP . MM ' = dx + dy + ∂ z dz ∂x y , z x, y ∂y x , z → → gradP . MM ' = dP ⌦Caractéristiques du vecteur gradient de pression : → gradP Direction : Il est normal à la surface isobare passant par Sens : M Il est dirigé dans le sens des pressions croissantes ( de la plus faible à la plus élevée ) Module : → gradP = dP P − PM = M' → MM ' MM ' avec PM ' > PM Le gradient de pression représente la variation de pression par unité de longueur 10 4-5 Principe de déterminations des équations fondamentales de la statique des fluides Soit un élément de volume « d V » d’un fluide au repos se trouvant au point M . d V est en équilibre statique; d V est soumis : aux forces de surfaces ( forces de pression qu’exercent sur lui les parties voisines du fluide ) : → → d F s = P( M ).dS. n et aux forces de volume ( forces de pesanteur par exemple ) : → → d F V = f .ρ .dV V → f : forces de volume par unité de masse V ρ : masse volumique dV = dx.dy.dz : a la forme d’un parallélépipède dV = dx.dy.dz → n2 → d F3 → n3 → k O M3 x → n6 M6 x → d F6 dy → j → i → d F5 → n5 x M2 z x → d F2 M x M1 M5 x x x M4 dz → n4 → d F4 dx → n1 y → d F1 Les forces de pressions qui s’exercent sur chaque face de l’élément de volume L’équilibre statique de l’élément de volume (dV) s’exprime par : ∑ → → d Fext = 0 Et on en déduit l’équation fondamentale de la statique des fluides sous la forme vectorielle suivante: → → ρ . f V − grad → P = 0 (Equation vectorielle) avec: → f V → → → = fx i + fy j + fz k et → ∂P → ∂P → ∂P → grad P = i+ j+ k ∂x ∂y ∂z 11 ⌦ En projetant l’équation vectorielle précédente suivant les trois axes , on obtient les équations fondamentales de la statique des fluides: ∂P = 0 ρ.fx − ∂x ∂P = 0 ρ.f y − ∂y ∂P ρ.fz − = 0 ∂z (Equations scalaires ) 4-6 Equation fondamentale de la statique des fluides dans le champ de pesanteur . Dans le cas où seule la gravité intervient ( pas de force d’inertie ou autre champ de force → volumique ) , les forces de volume par unité de masse f → f V → → = g = − g k Si l’axe se réduisent à la gravité , soit : V z est orienté verticalement et dirigé vers le haut Dans ce cas les équations fondamentales de la statique dans le champ de la pesanteur s’écrivent : → → ρ . g − grad → P = 0 ∂P = 0 (1 ) ∂x ∂P = 0 (2 ) ∂y ∂P = − ρ .g (3 ) ∂z A priori , la pression est fonction des trois coordonnées : P = P( x, y, z ) L’équation (1) , nous indique qu’elle ne dépend pas de x L’équation (2) , nous indique qu’elle ne dépend pas de y L’équation (3) , nous indique qu’elle dépend de z 12 Remarque : On se rend compte à travers les équations précédentes que la gravité est responsable du gradient de pression au sein d’un fluide . Les équations précédentes nous montrent , dans un champ de pesanteur , la pression au sein d’un fluide dépend forcément de la cote verticale z (altitude ou profondeur ) et de la masse volumique du fluide P = P (z ) Elle est indépendante des coordonnées horizontales x, y Dans un fluide , la pression croît de haut en bas . 4-7 Expression différentielle de l’équation fondamentale de la statique dans le champ de pesanteur . z x M ' ( z + dz ) Equation fondamentale de la statique dans la champ de la pesanteur est : → grad → g → P = ρ. g avec: x M ( z) → k → → g = −g k → ∂P → dP → k = − k grad P = − ∂z dz → → MM ' = dz k On sait que : dz → grad P → → dP = gradP . MM ' → → dP = gradP . MM ' → → dP = grad P .dz . k → → → → dP = ρ g .dz . k = − ρ . g k .dz . k dP = − ρ . g .dz z ↑ ( l’ axe z orienté vers le haut ) Remarque : Dans le cas où l’axe z est orienté vers le bas, on aura : dP = ρ . g .dz ↓ z 13 4-8 Relation fondamentale de l’hydrostatique. ⌦Définition de l’hydrostatique : Partie de la mécanique des fluide qui étudie l’équilibre des liquides et des pressions qu’ils exercent sur les parois des corps immergés . Archimède est le fondateur de l’hydrostatique . ⌦ Equation fondamentale de l’hydrostatique ( loi de l’hydrostatique) ρ = Cte Les liquides ce sont des fluides incompressibles Considérons un liquide de masse volumique ρ , en équilibre sous l’action de la pesanteur z On sait que l’équation fondamentale de la statique dans le champ de la pesanteur sous forme différentielle est : dP = − ρ . g .dz ρ = Cte avec: g = Cte et Intégrons cette relation et on obtient : P(z) = ∫ ∫ P ( z ) = − ρ . g . z + Cte dP = − ρ . g . dz + Cte On écrit donc : P ( z ) + ρ . g . z = Cte = Pg Relation fondamentale de l’hydrostatique Avec : P : Pression au sein du liquide considéré ( en Pa) ρ : Masse volumique du liquide considéré (kg/m3) g z : Accélération de pesanteur (m/s2) : Altitude (en m ) du point où l’on mesure P La quantité : P ( z ) + ρ . g . z = Cte = Pg est appelé Pression motrice Elle est définie arbitrairement par rapport à un plan de référence En hydrostatique , la pression motrice Pg est constante et peut-être calculée sur la surface libre ( en contact avec l’atmosphère ) éventuelle du liquide . 14 4-9 Pression absolue - Pression relative D’après la relation précédente : P ( z ) + ρ . g . z = Cte = Pg Si on choisit comme plan de référence est à la pression atmosphérique Pa z=0 , la surface libre du liquide , qui , on a alors : z Pg = Pa Surface libre Pa C’est –à-dire : P ( 0 ) + ρ . g . 0 = Cte = Pg = Pa M z=0 à la surface 0 x x On peut donc écrire : P ( z ) + ρ . g . z = Pa La pression égale à : P(z) en un point de cote P ( z ) = Pa − ρ . g . z Dans le cas où z z<0 z ) est z avec z>0 z Représente la pression totale ou la pression absolue qui règne au point M de cote ρ .g .z : avec (ou de profondeur est dirigé vers le bas , on écrit : P ( z ) = Pa + ρ . g . z P(z) : z z Est une pression relative ( ou effective ) , qui est appelée pression hydrostatique. La pression hydrostatique ( ou relative ) est la pression exercée par le poids du liquide perpendiculairement à la surface à laquelle elle s’applique . Exemple : Bassin rempli d’eau Pression qui s’applique en M : La pression relative (ou hydrostatique) = La pression absolue = ρ . g .h + Pa ρ . g .h Pa x h M x 15 4-10 Différence de pression entre deux points dans un même liquide Souvent , la pression en un point du liquide ne présente que peu d’intérêt en elle –même ; c’est plutôt la différence de pression entre deux points qui est utile de connaître , on l’appelle pression différentielle . Soit deux points A et B dans un liquide de masse volumique les pressions PA et ρ où règne z PB Pa On applique la relation : x P ( z ) + ρ . g . z = Pa O A PA ρ B PB zA h zB On l’écrit : Au point A P A + ρ . g . z A = Pa Au point B P B + ρ . g . z B = Pa P A + ρ . g . z A = PB + ρ . g . z B P B − P A = ρ . g .( z A − z B ) PB > P A Avec: et zA > zB ∆ P = ρ . g .∆ z = ρ . g .h On en déduit , que la différence de pression entre deux points d’un même liquide ne dépend que de la distance verticale entre ces deux points. Remarque : On peut calculer la différence de pression entre 2 points A et B du liquide en intégrant tout simplement dP = − ρ . g .dz Expression différentielle de l’équation fondamentale de la statique dans le champ de pesanteur . ρ = Cte Liquide fluide incompressible Avec: PB > P A PB ∫ PA et zA > zB , on obtient : zB dP = − ρ . g . ∫ dz ⇒ PB − PA = − ρ . g ( z B − z A ) = ρ . g ( z A − z B ) zA ∆ P = ρ . g .∆ z = ρ . g .h 16 ⌦Exemple : Mesure d’une pression par une colonne de liquide Soit un point M d’un liquide en équilibre , faisant déboucher un tube dans lequel la surface libre du liquide se fixe à une hauteur h Pa A X Pa B X ρ ρ M On a : h x ∆ P = P M − P A = P M − P A = ρ . g .h P A = P B = Pa avec: La pression au point M est : La valeur de P M La hauteur h PM = ρ . g .h + Pa ne dépend évidemment pas de l’inclinaison du tube s’appelle hauteur piézométrique Remarque : Dans la pratique , il est souvent d’exprimer la pression en hauteur piézométrique de fluide Par exemple : 1 mm H2O = 9,81 Pa : c’est la pression exercée par 1 mm d’eau 760 mm Hg = 1,0133 x105 Pa = 1 atm = 1,0133 bar : c’est la pression exercée par 760 mm de mercure Application numérique : P = 1 mmH 2 O = ρ gh = 10 3 × 9 , 81 × 10 − 3 = 9 , 81 Pa P = 760 mmHg = ρ gh = 1360 × 9 , 81 × 760 × 10 − 3 = 1 , 013 × 10 5 Pa 17 4-11 Principe des vases communicants Au sein d’un même liquide en équilibre dans le champ de pesanteur , la pression ne dépend que de l’altitude z : les surfaces isobares ( surfaces d’égale pression ) sont donc des plans horizontaux. En particulier , la surface du liquide qui est en contact avec l’air est un plan horizontal quelle soit la forme du récipient. Principe des vases communicants : la pression ne dépendant que de l’altitude z au sein d’un même liquide , la surface libre définie par P ( Z surface ) = Pat est à la même altitude dans tous les vases qui communiquent , quelle soit la forme de ces vases. Cela se vérifie expérimentalement en remplissant d’eau un récipient composé de « vases » qui communiquent par le fond ( voir figure ) : la hauteur d’eau est la même dans cinq vases. On appelle cela le principe des vases communicants. P at → g h Vases communicants: les différentes surfaces libres sont sur un même plan horizontal. 4-12 Cas des fluides compressibles (Gaz ) ⌦ La masse volumique d’un fluide compressible (gaz ) n’est pas constante : ⌦La relation dP = − ρ . g .dz ρ ≠ Cte ne peut-être intégrée sans précautions . En effet , la masse volumique est dépendante à la fois de la pression et de la température , soit : ρ = ρ ( P ,T ) ⌦ Cas d’un gaz parfait: On sait que , l’équation d’état des gaz parfait est : n= PV = nRT (Cours de thermodynamique ) avec: m M (M : Masse molaire du gaz ) ρ = PV = m RT M m M P = V R T 18 La relation : dP = − ρ . g .dz dP = − devient : M P . . g .dz R T (Cas des gaz parfait ) A- Cas d’une masse gazeuse isotherme : Si l’on peut considérer que toute la masse gazeuse est à la même température constante ( T0 = Cte ) . En supposant qu’ à l’altitude z = 0 , la pression est P0 On écrit : P dP M .g =− dz ⇒ P R .T ∫ z dP M .g =− P R .T 0 P0 ln P ( z ) = P0 exp( − dz 0 P0 M .g =− z ⇒ P = P0 e P R .T 0 ou ∫ − Mg .z RT 0 Mg ) RT 0 On constate que la pression diminue exponentiellement lorsque l’altitude augmente Remarque : Pour que l’on puisse considérer T = Cte , il faut que l’altitude z ne soit pas trop grande et g peut alors aussi être considérée comme constante . Exemple : ⌦Pour fixer les ordres de grandeurs , on calcule le rapport P P0 des pressions au sommet et à la base d’un récipient de laboratoire de hauteur h = 0,5 m ( z = 0,5 m ) Contenant de l’air (considéré Comme GP ) à la température ambiante : T = 20°C = 293 K z x P Masse molaire de l’aire : M = 29 g/mol h = 0,5 m Air Constante des GP : R = 8.31 S.I et g = 9,8 m . s-2 z=0 x P0 On trouve : P = 0 . 99994 ≈ 1 P0 19 Cela signifie que sur une telle hauteur la variation de pression peut –être négligée . Concrètement , on admet que la pression d’un gaz est la même en tous les points du récipients . ⌦ On envisage , maintenant , la variation de pression entre la base et le sommet de la Tour Eiffel ( z = 300 m et T= 293 K ) ( l’air ambiant ) On trouve dans cette zone : P = 0 . 965 ≈ 1 P0 Même sur cette hauteur ( 300 m ) , la variation de pression reste encore assez faible . B- Cas où la T ° de la masse gazeuse varie avec l’altitude z C’est le cas par exemple , le cas de l’air atmosphérique dont la température baisse lorsque l’altitude augmente , ou encore celui des fumées dans une cheminée industrielle . dP = − ρ . g .dz Pour intégrer la relation : Il faut connaître la loi de variation de la température en fonction de l’altitude z On admet , par exemple , que la température décroît linéairement quand z augmente , soit : T ( z ) = T0 − a .z avec: T0 : a: Étant la T ° à l’altitude z = 0 , choisi comme origine Étant le coefficient représentant la variation de la T ° par unité de longueur , c’est - à - dire gradient de T ° , soit : a= On a trouvé précédemment que : dP = − T0 − T z M P . . g .dz R T avec : T = T0 − a.z dP = − M P . . g .dz R T 0 − az dP M .g dz =− . P R T 0 − az P ∫ z dP M .g . =− P R P0 ∫ 0 ln P ] − P P0 = z dz M .g . =− T 0 − az R ∫ dz − az + T 0 0 Mg 1 × ln( − az + T 0 ) R (− a ) z 0 20 On obtient : ln − az + T 0 P Mg = ln P0 Ra T0 Soit : Mg Ra T − az P = P0 0 T0 Ou tout simplement : T (z) P = P0 T0 Mg Ra Par exemple: La température baisse de 6°C tous les 1000 m , on aura à l’altitude z = 4800 m du Mont –blanc , en ,supposant que la température est de 30 ° à l’altitude z= 0 ( T0 = 30 °C ) avec: T ( z ) = T0 − a.z et a= 6 = 6 × 10 − 3 ° C / m 1000 T ( 4800 ) = 30 − 6 × 10 − 3 × 4800 = 1, 2 ° C = 274 , 2 K On obtient : P = 0 ,557 P0 La pression atmosphérique est nettement plus faible qu’au niveau de la mer 21