Lettre économique BCVs En collaboration avec la Chambre Valaisanne de Commerce et d’Industrie (CVCI) Juin 2015 Vue d’ensemble Pascal Perruchoud Président de la Direction générale Banque Cantonale du Valais Editorial de la Banque Cantonale du Valais PIB romand: croissance de 0,8 % prévue en 2015 Pour la 8e année consécutive, les Banques Cantonales des six cantons romands publient, en collaboration avec l’institut CREA de l’Université de Lausanne et le Forum des 100, une étude sur le PIB romand. Cet agrégat permet de mesurer la productivité de l’économie de la Suisse romande. Autant 2014, avec sa croissance de 2,1% en Suisse romande, s’est inscrite dans la continuité de 2013 (2,0%), autant 2015 sera marquée par un climat très différent. Les dernières prévisions de l’Institut CREA portent sur une hausse de 0,8% du PIB romand en 2015, un rythme divisé par deux par rapport à 2014. Le ralentissement conjoncturel prévu cette année s’explique notamment par l’appréciation du franc après l’abandon du cours plancher de l’euro par la Banque nationale suisse et la morosité conjoncturelle mondiale. Bonne résistance de l’économie romande et valaisanne L’économie romande fait preuve de résistance grâce à sa diversification, une dynamique domestique relativement robuste et des branches exportatrices souvent tournées vers des produits à haute valeur ajoutée. Elle bénéficie également du soutien d’une économie américaine relativement solide et de la hausse du cours du dollar par rapport à ces dernières années. En 2016, la croissance romande pourrait remonter à 1,4%, à la faveur d’une amélioration de la conjoncture anticipée dans la zone euro et d’un relâchement attendu de la pression haussière sur le franc. Le Valais se distingue également par la diversification de son tissu économique. Le poids du secteur secondaire s’élève en effet à 31% dont une partie importante est constituée par la chimie et la pharma. Un quart de l’économie suisse et mieux que les grands pays de l’UE La Suisse romande augmente son poids dans l’économie helvétique. Sur dix ans, de 2004 à 2014, ce poids est passé de 23,4% à 24,0%. Durant cette période, le secteur primaire a vu sa valeur ajoutée se replier en Suisse romande (-0,2% en moyenne par an), alors qu’elle a progressé sur le plan national (+0,2%). Dans le secondaire (+2,8%) et le tertiaire (+2,6%) romands, les taux de croissance annuels ont été supérieurs à la moyenne nationale (+2,3% et +2,4%, respectivement). L’économie romande a également continué de se distinguer sur le plan européen en 2014. Avec une croissance de 2,1%, elle a été plus dynamique que l’Union européenne (UE) dans son ensemble (+1,3%) et que plusieurs des principales économies de cette dernière, l’Allemagne (+1,5%), la France (+0,4%) ou l’Italie (-0,5%). *La brochure PIB romand peut être téléchargée sur le site de la Banque Cantonale du Valais à l’adresse www.bcvs.ch Le PIB du Canton du Valais a crû l’année passée de 1.9%, grâce à une dynamique de croissance en nette amélioration par rapport à l’année précédente (2013: +0.7%). La conjoncture valaisanne en 2014 était donc conforme à la moyenne suisse (croissance de 2.0%). L’économie valaisanne a profité d’une bonne dynamique de la demande extérieure d’une part, et, d’autre part, d’un taux de change stable entre l’euro et le franc. Pour l’année en cours, les perspectives se sont toutefois assombries. BAKBASEL prévoit, pour 2015, une stagnation du PIB cantonal et donc une évolution de l’économie valaisanne en-dessous de la moyenne suisse (CH: +1.0%). Cette évolution attendue est due à deux facteurs principaux, et en premier lieu au choc du cours de change engendré par l’abandon du taux plancher. Ceci a induit un renchérissement des biens et services valaisans destinés à l’exportation vers l’eurozone, ce qui a nécessairement impacté négativement les branches exportatrices valaisannes, de même que l’industrie du tourisme. De plus, BAKBASEL pronostique une baisse manifeste de la valeur ajoutée dans le secteur de la construction, ceci à cause de l’acceptation de l’initiative sur les résidences secondaires dite «Lex Weber». Secteur primaire En 2014, le rendement brut de l’agriculture valaisanne estimé sur la base des prix payés aux producteurs atteint 334 millions de francs. Il affiche une baisse de 7 millions comparé à la moyenne décennale 20042013. Rapporté à 2013, il marque une amélioration de 16 millions de francs soutenue principalement par une reprise du chiffre d’affaires de la viticulture. L’estimation du rendement brut englobe les montants effectivement touchés par les producteurs durant l’année 2014, à savoir les versements finaux des récoltes 2013 et les acomptes de la récolte 2014. Le volume des vendanges 2014 reste faible avec 34,7 millions de litres, loin de la moyenne décennale de 39,2 millions. Mais il marque un net mieux par rapport au millésime 2013 qui était la plus petite récolte depuis les années 50. Le cumul de trois petites vendanges successives a contribué à l’assainissement des stocks de vin encavé, ce qui se répercute positivement sur le prix des raisins. Avec 160 millions de francs, la viticulture participe pour 48% au rendement brut total de l’agriculture valaisanne. Elle est cependant loin de sa moyenne décennale de 180 millions de francs. L’arboriculture a connu une bonne année avec des récoltes importantes de fruits à pépins, d’abricots et de baies. Les prix à la production se maintiennent, générant un chiffre d’affaires de plus de 90 millions de francs. Le secteur fruitier progresse de près de 2 millions par rapport à la campagne précédente et de 16% par rapport à la moyenne décennale. Le rendement brut des cultures de céréales et d’oléagineux s’inscrit à un niveau légèrement inférieur à celui de l’exercice précédent. La production laitière valaisanne est restée globalement stable. Le lait de fromagerie et d’alpage voit son volume croître de plus de 7% alors que la quantité de lait livrée à l’industrie recule de près de 8%. Le différentiel de prix à la production entre les deux filières laitières s’accentue et il approche les 30 centimes par kilo. La production de lait pour l’industrie n’est plus rentable aux conditions actuelles et il faut s’attendre à un nouveau repli du volume de lait d’industrie collecté en Valais, accentué encore par la nouvelle politique agricole fédérale entrée en vigueur le 1er janvier 2014. Le transfert de la production laitière au profit des producteurs de lait de fromagerie génère un chiffre d’affaires en hausse, à 28 millions de francs. La valorisation de la production carnée de races bovines profite d’un léger mieux sur les prix et atteint un chiffre d’affaires de près de 20 millions de francs. Globalement, la valeur des productions du secteur animal augmente de 2 millions à 75 millions de francs. Les paiements directs qui rémunèrent les prestations non marchandes fournies par les exploitants agricoles (entretien du territoire et du paysage au profit de notre tourisme, maintien d’une population et d’un tissu économique dans les zones rurales) ne sont pas compris dans ces chiffres. Ils s’élèvent à 121 millions de francs, en hausse de 13% par rapport à 2013. Le Valais a rattrapé le retard qu’il avait face à d’autres cantons dans l’implantation de mesures favorisant la biodiversité et les réseaux écologiques. La nouvelle politique agricole fédérale a ouvert des opportunités dans la valorisation du paysage, ce dont profitent les exploitations de montagne. L’Office fédéral de la statistique (OFS) établit la valeur totale de la production agricole par canton. Cette valeur se distingue du rendement brut mentionné ci-dessus par le fait qu’elle intègre également la création de plusvalue liée à la transformation des produits agricoles sur les exploitations agricoles. Par exemple, la vendange des vignerons-encaveurs y est comptabilisée sous forme de vin. Le secteur agricole de notre canton génère en 2014 une valeur totale de 521 millions de francs. En y retranchant le coût des agents de production, l’OFS estime que l’agriculture valaisanne crée une valeur ajoutée brute de 296 millions de francs. La création de valeur ajoutée de l’agriculture valaisanne dépasse nettement la moyenne de l’agriculture suisse puisqu’elle y représente 57% de la valeur de la production agricole contre moins de 41% en moyenne suisse. Le revenu net d’entreprise correspond au solde de valeur ajoutée après déduction des salaires des employés, des fermages, des intérêts et des impôts. En tenant compte des paiements directs, le revenu net de l’agriculture valaisanne s’établit à 183 millions de francs. bâtiment a elle aussi bénéficié d’une solide hausse. Pour l’année en cours, BAKBASEL prévoit un affaiblissement sensible du secteur secondaire dans le canton du Valais. Un des facteurs décisifs en sera le comportement du secteur du bâtiment qui, en 2015, devrait souffrir de manière assez marquée des effets induits par la mise en œuvre de l’initiative sur les résidences secondaires (Lex Weber). Pierre-Yves Felley Directeur de la Chambre valaisanne d’agriculture BIENS D’ÉQUIPEMENT L’industrie valaisanne des biens d’équipement, réunissant la métallurgie, les machines, l’électronique, la mécanique de précision et les véhicules, a profité, l’année passée, de la dynamique positive de la demande extérieure. La métallurgie – branche la plus importante des biens d’équipement en Valais représentant plus de la moitié des exportations – a vu ses exportations croître fortement de 9.9% en 2014. L’accroissement de la valeur ajoutée de l’industrie métallurgique (+5.1%) a aussi été le plus fort du secteur des biens d’équipement en 2014. Dans l’ensemble, la valeur ajoutée des biens d’équipement a crû de 3.5% en 2014. Pour l’année en cours, BAKBASEL prévoit une décélération Secteur secondaire En Valais, la valeur ajoutée réelle du secteur secondaire a augmenté de 2.5% au cours de l’année passée. En comparaison avec l’année 2013, le secteur industriel a connu une amélioration très sensible (2013: -2.4%). Une des raisons importantes de cette évolution a été la dynamique positive de la demande étrangère. Les exportations nominales des marchandises valaisannes ont augmenté d’environ 3.6% en 2014. De surcroît, l’industrie valaisanne du INDUSTRIE CHIMIE-PHARMACEUTIQUE En 2013, l’industrie chimique valaisanne avait dû subir une importante phase de restructuration qui s’était traduite par une régression de la valeur ajoutée (-2.0%). Cette phase passée, le secteur de la chimie–pharmaceutique s’est repris et a pu afficher une solide croissance l’année suivante (+3.3%). En 2014, la demande extérieure pour les produits chimico-pharmaceutiques valaisans a progressé de près de 1.8%. Pour l’année en cours, on peut raisonnablement penser que la valeur ajoutée créée par la chimie-pharmaceutique continuera d’augmenter. BAKBASEL s’attend d’ailleurs à une hausse de 0.9% de la valeur ajoutée réelle du secteur pour l’année en cours. SECTEUR SECONDAIRE EVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTÉE DU SECTEUR INDUSTRIEL 6% 2014 4% 2015 2% 0% -2% -4% -6% -8% -10% -12% Secteur II Approvisionnement en énergie et en eau Industries de biens d’investissement Aux prix de l’année précédente, variation annuelle en % Source: BAKBASEL Chimie Pharma Autres industries Industries du bâtiment sensible de cette branche (+1.1%), qui est principalement orientée vers l’exportation, ceci en raison de la force du franc. CONSTRUCTION L’industrie valaisanne du bâtiment s’affichait en solide expansion pour l’année écoulée (+1.7%). Le moteur en a surtout été le génie civil. Les perspectives pour l’année en cours sont par contre moins réjouissantes en raison de la mise en œuvre de la Lex Weber qui, très vraisemblablement, freinera la construction de nouveaux logements en Valais. Le Valais fait partie des cantons avec la plus forte proportion de résidences secondaires par rapport au volume total des logements. Ainsi, les impulsions qui disparaîtront suite à la mise en œuvre de l’initiative sur les résidences secondaires n’en auront que plus d’impact et engendreront, pour l’année en cours, une régression marquée de la valeur ajoutée créée par l’industrie du bâtiment (-11.0%). Secteur tertiaire Le développement du secteur valaisan des services s’est montré, au cours de l’année dernière, un peu moins dynamique que le secteur industriel (+2.5%), avec une croissance de la valeur ajoutée de 1.8% ce qui reste tout de même un bon résultat. Les moteurs principaux en ont été le secteur public, la finance, ainsi que le groupe «autres services». La situation est moins positive pour le secteur de l’hébergement qui, depuis maintenant plusieurs années, enregistre un recul de sa valeur ajoutée. Heureusement, cette régression a été moins forte en 2014 qu’en 2013. Quant à l’année en cours, on s’attend à ce que les branches du secteur tertiaire valaisan perdent un peu de leur élan. BAKBASEL prévoit une hausse de la valeur ajoutée de seulement 0.9%. Une des raisons de cette décélération est la force du franc qui devrait encore péjorer la situation de l’hôtellerie et impacter négativement le commerce de détail. En 2015, les moteurs de croissance seront les branches des transports, le secteur public, ainsi que la finance. en recul de 0.4%. Les prévisions sont encore plus négatives pour l’année en cours (-1.7%). En effet, la demande devrait logiquement baisser suite à l’abandon du taux plancher avec l’euro qui renchérit sensiblement le coût des vacances en Valais pour les hôtes provenant d’Europe occidentale. HÉBERGEMENT L’hôtellerie valaisanne dont les nuitées sont en baisse constante depuis 2009, a connu une stagnation de la demande durant l’année passée. Cela s’est traduit par une demande étrangère en recul de 1.5% alors que la demande suisse a augmenté de 1.4%. Sur l’ensemble de la Suisse, le nombre de nuitées a augmenté de 0.9% en 2014. Au contraire de l’hôtellerie, la restauration a accusé une baisse pour l’année 2014, tant au niveau national qu’au niveau valaisan. Dans l’ensemble, la valeur ajoutée du secteur valaisan de l’hébergement s’est montrée légèrement COMMERCE La valeur ajoutée des branches commerciales valaisannes a progressé l’année passée de 1%, évolution portée principalement par le commerce de gros. L’année en cours risque pourtant d’être difficile pour le commerce en Valais. Tant le commerce de gros que le commerce de détail devraient souffrir des effets négatifs de la force du franc sur une demande touristique en déclin. Pour 2015, BAKBASEL prévoit un léger recul (-0.4%) de la valeur ajoutée des branches commerciales valaisannes. SECTEUR TERTIAIRE ÉVOLUTION DE LA VALEUR AJOUTÉE DES SERVICES 3% 2014 2015 2% 1% 0% -1% -2% Secteur III Transports et logistique Secteur public Secteur financier Aux prix de l’année précédente, variation annuelle en % Source: BAKBASEL Autres services Services d'entreprises Commerce Industries hôtelières Situation mondiale et nationale MONDE En 2014, la croissance de l’économie mondiale s’est révélée plus faible qu’escompté. Le ralentissement du processus de reprise observé dans l’eurozone au premier semestre n’a toutefois pas empêché la situation conjoncturelle de se consolider. Quant à l’économie états-unienne, elle s’est bien mieux développée et a nettement gagné en dynamisme. Malgré un contexte très incertain (par exemple l’Ukraine ou la Grèce), toutes les chances sont intactes pour que la conjoncture globale s’améliore au cours des prochains trimestres. On peut s’attendre à ce que la chute des cours du pétrole produise des impulsions positives sur la croissance mondiale. Grâce au dynamisme de leur demande intérieure, les USA devraient être le principal moteur de l’économie mondiale. On peut aussi compter sur une amélioration conjoncturelle graduelle dans l’eurozone, grâce à la hausse de la consommation privée et à la faiblesse de l’euro qui procure un avantage concurrentiel pour les exportateurs européens. SUISSE Après une performance robuste en 2014 (PIB: +2.0%), les perspectives conjoncturelles se sont assombries en Suisse, malgré une situation mondiale s’améliorant. La raison principale en est la brutale appréciation du franc par rapport à l’euro après l’abandon du taux plancher. BAKBASEL compte sur un cours du franc remontant lentement à 1.10 CHF pour 1 euro pendant le deuxième semestre. Ceci couplé à un environnement économique global meilleur devrait permettre d’amortir le choc de l’abandon du taux plancher. La force du franc ralentira tout de même fortement les exportations de l’année 2015. Le moteur de croissance le plus fort reste donc la consommation privée. Dans l’ensemble, on compte sur une croissance du PIB de 1% pour l’année 2015. Pour 2016, on s’attend à un accroissement réel du PIB proche de son potentiel de croissance (+1.8%). CROISSANCE DU PRODUIT INTÉRIEUR BRUT RÉEL Suisse Valais 3.5% États-Unis Europe de l’Ouest 3.0% 2.5% 2.0% 1.5% 1.0% 0.5% 0% -0.5% 2012 2013 2014 2015 2016 Aux prix de l’année précédente, variation annuelle en % Source: BAKBASEL, OEF pour l’économie. Le tournant énergétique doit éviter les erreurs de la politique allemande qui a poussé les coûts à la hausse pour les entreprises, avec des effets ambigus sur l’environnement. La réforme de la prévoyance est urgente, mais doit se faire Vincent Riesen de manière équilibrée sans trop charger Directeur de la Chambre Valaisanne l’économie. Enfin, la mise en œuvre de de Commerce et d’Industrie l’initiative sur l’immigration de masse doit respecter les intérêts globaux du pays en WACHSTUM DES REALEN BRUTTOINLANDSPRODUKTS préservant les accords bilatéraux et en éviPoint de vue de la Chambre Valaisanne de Commerce et d’Industrie Schweiz USA 3.5% tant une débauche bureaucratique. Soulager la pression 2015 a commencé dans la tourmente. Il y a eu l’abandon du taux plancher par la BNS et son cortège de révisions conjoncturelles à la baisse. Il y a la fermeture de la raffinerie et le combat de dernière minute pour atténuer le choc sur les collaborateurs et l’environnement. Il y a eu le compromis sur la Lex Weber, qui rétablit un semblant de sécurité juridique mais au prix de concessions douloureuses. Malgré toutes ces nouvelles nous sommes encore debout. L’économie suisse prouve son extraordinaire résilience. Bien sûr, elle profite aussi du renforcement du dollar et du rebond européen, surtout allemand. Les prévisionnistes ne parlent plus de ré- Wallis 3.0% 2.5% 2.0% cession comme au début de l’année, mais 1.5% de ralentissement de la croissance. 1.0% Entre catastrophisme et optimisme, il faut 0.5%de réalisme. La situation n’est faire preuve pas excellente. Elle est moins mauvaise 0% que prévue. La dynamique internationale -0.5%mais loin des taux de croisest positive sance que nous avons2012 connus il y a2013 à peine dix ans. La pression du franc fort reste proZu Preisen des Vorjahres, Veränderung p.a. in % blématique pour plusieurs secteurs clé de Quelle: BAKBASEL, OEF l’économie valaisanne. Westeuropa Les défis cantonaux ne manquent pas non plus. Priorité absolue aux finances publiques. L’Etat du Valais doit maîtriser ses dépenses. Le régime des transferts et des subventions contient un grand nombre de mécanismes d’augmentation automatique: près des trois quarts du budget du canton sont des «dépenses liées», autrement dit des dépenses obligatoires que notre parlement a inscrites dans des lois ou sous-traitées à des organisations parapubliques. Si on n’enraye 2016 pas rapide2014 2015 ment ce phénomène, les impôts devront augmenter. La résistance de notre économie dépend de sa flexibilité. Nous devons la protéger et l’entretenir. Or plusieurs dossiers en cours présentent des risques considérables Labellisée Swiss Climate Co2 optimisé, la Banque Cantonale du Valais s’engage pour l’environnement. Ce document est imprimé en Valais, sur du papier composé uniquement de fibres recyclées.