I.3) Rappels sur les propriétés de la lumière
I.3.1 Les modèles de lumière
La lumière est une forme d’énergie dont une des caractéristiques est de se propager dans le vide à une
vitesse finie d’environ 300.000 km/s. Historiquement et selon les situations, la lumière a été décrite par
trois théories :
La théorie des rais (Descartes, 17ème siècle) : La lumière est décrite par un vecteur (rayon lumineux)
correspondant au trajet parcouru par la lumière entre deux points. Chaque milieu est caractérisé
par un indice de réfraction, qui est responsable de la déviation des rayons lumineux aux interfaces
entre 2 milieux (réfraction / réflexion. Ce modèle pour la lumière est utilisé avec succès en
Optique géométrique pour décrire, par exemple, les associations de lentilles (objectif, oculaires,
…) dans le système optique des microscopes.
La théorie ondulatoire (Maxwell, Fresnel, 18ème -fin 19ème siècle) : La lumière est une onde
électromagnétique qui correspond à la propagation d’un champ électrique et d’un champ
magnétique transverse. Elle est formulée dans un ensemble de 4 équations, les équations de
Maxwell. La matière est caractérisée par ses susceptibilités diélectrique et magnétique, d’où on
déduit indice de réfraction et pouvoir réflecteur. C’est une théorie adaptée à l’étude des
phénomènes macroscopiques : optique, diffraction, radio ou électricité. C’est cette théorie qui est
utilisée en pétrographie pour décrire les phénomènes observés sous microscope (donc
macroscopique ! ! !) et qui correspondent à l’interaction de lumière visible avec les minéraux.
La théorie corpusculaire (De Broglie, Einstein, 20-21ème siècle) : La lumière est formée d’un
ensemble de particules (photons) traitées chacune individuellement. Cette théorie permet
d’expliquer complètement les interactions de la lumière avec la matière, en particulier l’effet
photoélectrique, mais est lourde à mettre en œuvre pour la plupart des cas. Lorsque le nombre de
photons est grand, cette théorie aboutit statistiquement à la théorie classique des ondes
électromagnétiques.
I.3.2 La lumière, onde électromagnétique
La lumière visible est une onde électromagnétique de la même nature que les rayons X ou les ondes radio.
Elle correspond à la propagation conjointe d’un champ électrique
et d’un champ magnétique
. Leur
amplitude varie périodiquement avec une longueur d’onde λ définie par la distance entre deux maxima
successifs.
et
sont orthogonaux entre eux et vibrent en phase, c’est à dire que leur amplitude est
maximale en même temps. Ils sont orthogonaux à la direction de propagation de l’onde et, en règle
générale, la direction des champs électrique et magnétique à l’intérieur du plan perpendiculaire à
k
varie
au cours de la propagation (polarisation). Les équations de Maxwell reliant l’amplitude du champ
magnétique à celle du champ électrique, la description de la lumière peut donc se faire simplement à
l’aide du champ électrique car le comportement du champ magnétique peut toujours être déduit de celui
du champ électrique. La vitesse v de propagation de l’onde dans le milieu varie avec sa nature.
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