Giliotti Céliande TS1 Sélection naturelle et fréquence allélique : Montrez comment la sélection naturelle peut entraîner un changement dans la fréquence des allèles d’un gène dans une population. Vous pouvez vous appuyer sur un exemple précis. Les innovations génétiques sont dues à des mutations du génome qui se transmettent d’une génération à l’autre lorsqu’elles affectent une cellule germinale (sexuelle). Elles sont à l’origine de la création de nouveaux allèles (différentes versions d’un gène). Cependant les allèles ne sont pas présents à la même fréquence dans une population. C’est la conséquence de la sélection naturelle. Comment ce « tri sélectif » naturel peut-il changer la fréquence d’un allèle d’un gène chez une population ? Dans une première partie nous montrerons par l’exemple du paludisme que certains événements environnementaux modifient la fréquence des allèles et dans une deuxième partie que la sélection naturelle conserve les avantages sélectifs. I- L’exemple du paludisme et la drépanocytose. Le paludisme est une maladie due à un parasite intracellulaire, le plasmodium, transmit par un moustique et touche les hématies humaines en provoquant leur destruction. La drépanocytose, une maladie qui provoque la synthèse d’une hémoglobine anormale en forme de faucille et est codée par l’allèle βS. Cet allèle étant récessif il faut être homozygotes βS/βS pour l’exprimer, mais les homozygotes ont une espérance de vie très courte et n’atteignent pas l’âge adulte. Les individus βA/βA sont sensibles au paludisme et risquent d’en mourir. Les hétérozygotes βS/βA expriment les deux types d’hémoglobines et souffrent seulement d’une anémie légère. En effet le parasite ne survit pas dans les hématies des individus hétérozygotes, ils ne présentent donc pas de risques vital et résistent à la maladie. L’allèle βS permet donc une résistance au paludisme, les hétérozygotes peuvent transmettre leur patrimoine génétique à leur descendance favorisant ainsi la propagation de l’allèle βS dans les régions touchées par le paludisme. IILa sélection naturelle et conservation des innovations. A) L’exemple du paludisme On a vu dans la première partie que l’hétérozygotie permet la survie au paludisme, elle confère donc un avantage sélectif et est donc présente à une forte fréquence dans les régions où sévit le paludisme. Dans les autres régions les individus hétérozygotes ne présentent aucuns avantages sélectifs, la fréquence de l’allèle βS est donc plus faible. B) Les innovations génétiques Il existe des innovations génétiques favorables, la fréquence des allèles considérées augmente alors, défavorables qui font diminuer la fréquence et parfois devient même nulle, et les innovations neutres qui se répandent de façon aléatoire. C’est la sélection naturelle qui exerce ces différences de fréquences. Conclusion : La sélection naturelle, phénomène naturel de l’environnement, exerce un « tri sélectif » modifiant la fréquence des allèles présents dans une population. Si cet allèle induit à un avantage sélectif, sa fréquence se verra augmenté, au contraire un désavantage sélectif aboutit à la diminution de sa fréquence voir même à sa disparition. Schéma bilan : Autre proposition de plan : I. Mutations défavorables Définition Exemple : drépanocytose (ses caractéristiques, espérance de vie moins importante) allèle défavorable fréquence diminue dans la population (doc4 p.139) cas de l’EUROPE. Or dans certains pays cet allèle peut être présent à hauteur de 45% II. Mutations favorables Parallèle paludisme/drépanocytose Une même mutation peut être favorable ou défavorable selon les conditions environnementales : action de la sélection naturelle. Conclusion Mutation neutre ni plus ni moins, fréquence variable, dérive génétique, horloge moléculaire.