3. Les mutations neutres participeraient aussi au mécanisme évolutif!: la dérive
génétique.(Pages 152/153)
Nous avons pu constater que l’effet des mutations était variable en fonction de la nature de l’acide
aminé touché et de sa position dans la protéine (ex.!: site actif), seules les modifications de la fonction de la
protéine vont être soumises à la pression de sélection du milieu.
Dans d'autres régions de la molécule, sans relation directe avec sa fonction, on peut constater une
grande différence d'une espèce à l'autre. De telles mutations ne modifient pas l'activité de la molécule
et ne procurent ni avantage, ni désavantage sélectif aux individus qui en héritent: on dit que ces
mutations sont neutres.
Au vu de ce que l'on a observé avec le mélanisme industriel, on pourrait penser à priori que la
fréquence d'un allèle qui ne confère aucun avantage, ni désavantage sélectif reste stable (hypothèse).
Mathématiquement l'hypothèse pourrait s'avérer exacte si l'effectif des populations était infini. En
réalité la fréquence d'un allèle sélectivement neutre évolue de façon aléatoire d'autant plus que la
population est restreinte: ce phénomène est qualifié de dérive génétique et signifie qu'une mutation
neutre peut tout aussi bien se répandre dans une population ou être éliminée.
!
Son évolution est indépendante des conditions environnementales: en effet ceci est étayé par le
fait que la comparaison des séquences de deux chaînes de globines, chez l'homme ou entre l'homme
et une autre espèce vivant dans un environnement différent, montre un nombre de mutations
identique: elles se sont accumulées à la même vitesse dans des milieux où les contraintes sont
différentes.
!
Dans la dérive génétique, l'un des allèles dérive jusqu'à la fréquence 1, l'autre est perdu. La dérive
vers l'homozygotie est plus rapide dans une population petite, mais l'issue est la même.
Exeo 3 page 159.
Pb!: Recherchons la mutation à l’origine de l’apparition des caractères dérivés de la lignée humaine.