Sur les télescopes de type Schmidt-Cassegrain ou Cassegrain du commerce, le seul réglage accessible à l'utilisateur se situe sur le miroir secondaire. Trois vis
(poussantes ou tirantes), ou trois couples de vis (poussante-tirante) sur certains instruments, permettent de modifier son orientation. Le processus de
collimation est itératif (vérification-réglage-vérification-réglage etc.) et ne comporte aucun risque ni aucune difficulté, dès lors que quelques principes
simples sont suivis :
- la vis centrale, chargée de maintenir le support du miroir secondaire, ne doit pas être touchée,
- les vis doivent être serrées avec modération, aucune vis ne devant être forcée ou complètement desserrée,
- lors du desserrage d'une des vis, les deux autres doivent être serrées,
- les rotations imprimées aux vis doivent être de faible amplitude : un instrument fortement déréglé peut nécessiter 1/2 tour sur une des vis, mais le réglage
fin s'effectue par des fractions de tour, voire à la flexion de clé,
- à chaque fois qu'un réglage est effectué, l'étoile de contrôle, qui s'est déplacée dans le champ de l'oculaire suite à la modification de l'inclinaison du miroir
secondaire, doit être soigneusement recentrée.
Sur un télescope de type Newton, le réglage des miroirs s'effectue habituellement en deux étapes : alignement géométrique du miroir secondaire (à l'aide
d'un oculaire de collimation), et réglage fin du miroir primaire. La méthode de collimation présentée ici correspond à cette seconde étape.
La collimation ne doit être effectuée que lorsque l'instrument est en équilibre thermique, faute de quoi des remous et des veines d'air dans le tube de
l'instrument déforment les figures de diffraction et rendent les réglages difficiles, voire erronés.
Un renvoi coudé peut être utilisé, à la condition qu'il n'introduise pas d'aberrations optiques. Un tel accessoire décale habituellement l'image fournie par
l'instrument : le centre du champ n'est pas exactement au même endroit avec et sans renvoi. Si le télescope est réglé en vue d'une observation visuelle, il
est conseillé de collimater l'instrument avec le renvoi coudé. L'étoile de contrôle sera alors bien centrée dans le champ de l'oculaire. Par contre, si l'imagerie
CCD ou la photographie est au programme, il est plus sûr de placer cette étoile à un emplacement correspondant au centre du capteur ou du film, même si
elle apparaît décentrée avec le renvoi coudé. Par ailleurs, en présence d'un renvoi coudé, il faudra tenir compte du renversement haut-bas de l'image dans
la détermination de la vis à toucher lors d'un réglage.
Les figures présentées ci-après ont été reconstituées par ordinateur et sont tout à fait représentatives des figures observées dans un Schmidt-Cassegrain, un
Cassegrain classique ou de type Dall-Kirkham, ou un Newton (coma dominante). Dans d'autres instruments (lunette, Cassegrain de type Ritchey-Chrétien),