C'est avec humilité et gêne que je vous présente ici un premier article inspiré d'écrits sans être
une revue de littérature. Mon cheminement universitaire m'a toujours encadré dans mes écrits.
Aujourd'hui, je me lance dans l'écriture d'un papier non scientifique à saveur pratique. Je n'ai
aucune prétention et je ne crois pas posséder la vérité. Néanmoins, j’espère que vous aurez
autant de plaisir à le lire que j’en ai eu à l’écrire.
L'éthique et la culture
Par : Benoit Lévesque, Étudiant M.Sc. ICO
Depuis quelques années, les scandales se multiplient et ne cessent d'occuper les manchettes. De
nombreuses entreprises veulent se tenir à l'écart de ces actes malhonnêtes qui peuvent détruire
une organisation en très peu de temps. Celles-ci se sont dotées d'un code d'éthique régissant les
actes de certaines parties prenantes au sein d’une organisation (employés, clients, actionnaires
et fournisseurs). Par contre, la présence d'un code d'éthique ne garantit pas forcément
l'application de l'éthique dans la prise de décision. Selon Diane Girard, le problème tient au fait
que les entreprises formulent leurs codes d'éthique comme des exigences bureaucratiques.
Enron avait pourtant un code d'éthique...
Le code d'éthique est une déclaration écrite et formelle en statuant sur ses principes, ses règles
de conduite, ses positions morales et ses responsabilités. À cette définition, je juxtapose la
définition de la culture organisationnelle. La culture organisationnelle est l’ensemble des
valeurs, des normes, des croyances, des traditions, des pratiques encouragées et adoptées au
sein d’une organisation par les membres de cette organisation. Il semble avoir des similitudes
entre ces deux définitions.
Est-ce possible que la culture organisationnelle soit un facteur de succès ou d'échec lors de
l'implantation d'un code d'éthique?
La culture organisationnelle facilite l'établissement d'une cohérence dans le fonctionnement de
l'entreprise; une vision partagée, des valeurs claires, une mission et une image externe
cohérente (Sims,2002). Elle définit la nature des relations entre les parties prenantes. De plus,
elle se veut le mécanisme de diffusion par excellence des valeurs internes qui influencent les
comportements et par le fait même la prise de décision des dirigeants. De plus, selon Schein
(2004), la culture de l'organisation est directement liée à la direction des dirigeants. Toujours
selon Schein, les six mécanismes les plus importants que peuvent utiliser les dirigeants pour
créer ou renforcer la culture sont :
Les priorités auxquelles ils accordent leur attention;
Leurs réactions aux situations de crises;
Les critères d'affectation des ressources;
l'exemple qu'il donne;