Dossier de présentation

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Compagnie Virgule
CO Cayla
Création théâtrale professionnelle en école
!
La Panne
D'après F. Dürrenmatt
Dossier de présentation
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La Panne, d'après Friedrich Dürrenmatt
Création théâtrale professionnelle en école
Production : Compagnie Virgule
Direction artistique et administration :Vincent Jacquet
Réfèrent scolaire : Jérôme Tonetti
Œuvre et matière de travail : Les versions de La Panne, de Friedrich Dürrenmatt
Lieu de la résidence : Cycle d’Orientation de Cayla
Lieu des représentations : Théâtre Pitoëff – 52, Rue de Carouge 1205 Genève
Dates des représentations : du mardi 6 au vendredi 9 juin 2017 à 20h00
Réservations : sur [email protected] ou par téléphone au 022 808 04 50
Scolaires pour les Cycles : à 14h00 mardi, jeudi, vendredi, à 10h00 mercredi. Inscriptions par les
doyens auprès de la CECCO dès réception du courriel habituel.
Mise en scène : Vincent Jacquet
Dramaturgie : Vincent Jacquet et Jérôme Tonetti
Scénographie et création lumière : Vincent Jacquet,
Création sonore : François Malnovic
Création vidéo : Florent Tixier
Jeu : Anne Von Burg, Vincent Jacquet, Nicolas Fortini, Jérôme Tonetti, Laurent Baxevanis, des
élèves de Cayla...
Contact : Vincent Jacquet
Directeur artistique - [email protected] - +33 6 52 31 91 20
Jérôme Tonetti
Enseignant et réfèrent scolaire - [email protected] - 078 912 91 13
Compagnie Virgule
71, rue de Saint-Jean 1201 Genève
www.compagnievirgule.ch
Sommaire
P.3 Virgule à Cayla
P.4 Friedrich Dürrenmatt, biographie
P.4 Choix des textes, versions de La Panne
P.4 Résumé de la fable
P.5 Note d'intention
P.6 Activités avec vos élèves
P.9 La Compagnie Virgule
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Virgule à Cayla – une résidence en école
Durant les mois d'avril et mai 2017, La Cie Virgule réside dans les locaux du Cycle d'Orientation de
Cayla pour monter La Panne, de Friedrich Dürrenmatt.
Les résidences en école de compagnies de théâtre ne sont pas une nouveauté. Elles ouvrent de
magnifiques possibilités pour les enseignants qui souhaitent favoriser l'accès de leurs élèves à la
culture par le biais du théâtre. Elles permettent aux élèves de suivre tout le processus de création
d'un spectacle avant d'assister à une représentation. Elles incitent les enseignants à proposer à leurs
classes un travail de fond sur une pièce donnée.
Nous savons aussi par expérience qu'elles peuvent générer une certaine frustration, de part et
d'autre. Les membres de la compagnie résidente ne disposent généralement pas d'assez de temps,
dans le cadre des ateliers qu'ils offrent aux classes, pour réaliser un travail approfondi, ce qui laisse
sur leur faim certains élèves qui auraient souhaité participer davantage. Quant aux enseignants, ils
vivent parfois les activités liées à la présence de la compagnie comme un ajout, certes intéressant,
mais difficile à concilier avec un plan d'études très chargé et son corollaire d'objectifs
d'apprentissage à évaluer.
Ce constat partagé s'est imposé comme point de départ dans la collaboration qu'ont entamée Vincent
Jacquet, de la Cie Virgule, homme de théâtre disposant d'une expérience certaine des résidences en
école, et Jérôme Tonetti, enseignant de français au CO Cayla bénéficiant d'une certaine expérience
du théâtre scolaire.
Ainsi, la particularité de cette résidence tient au fait qu'elle est dès le départ conçue conjointement
par un prof et un metteur-en-scène. Le projet a naturellement pris une forme participative : monter
et représenter une pièce de théâtre de qualité professionnelle, en intégrant des élèves et des
enseignants dans les divers aspects et à toutes les étapes du processus de création. Quatre classes de
Cayla, après un travail préparatoire en cours de français, collaborent avec les professionnels de la
Compagnie, par le biais d'ateliers, à la préparation et à la réalisation du spectacle. Des élèves et des
enseignants participent aux représentations.
Une telle résidence s'inscrit d'emblée dans la pédagogie de projet. Elle est en particulier pensée pour
ces élèves qui ne donnent pas spontanément du sens aux apprentissages dans le cadre scolaire. Elle
fait le pari d'éducabilité suivant : faire participer des élèves à un projet professionnel, les mettre en
contact et les amener à collaborer avec des professionnels qui comptent sur la qualité de leur travail,
les amener à s'approprier le projet, individuellement et collectivement, leur demander des
réalisations concrètes destinées à être présentées publiquement, tout ceci concourt à outiller ces
élèves pour la construction de leur propre projet de formation, qu'il soit ou non en lien avec les
métiers de la scène.
C'est aussi la raison pour laquelle nous avons choisi de ne pas axer les ateliers uniquement sur le jeu
ou la mise-en-scène, mais plutôt de mettre l'accent sur les aspects techniques de la création scénique
tels que le son, l'éclairage ou la vidéo.
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Friedrich Dürrenmatt
Pour compléter cette biographie succincte, nous recommandons de visionner quelques extraits des documentaires de Sabine
Gissiger : Dans le labyrinthe et Une histoire d'amour.
« Dramaturge, romancier, essayiste, Friedrich Dürrenmatt est né le 5 janvier 1921 à Konolfingen,
dans le canton de Berne. Fils de pasteur, il fait ses études de philosophie et de théologie à Berne,
puis à Zurich. Il se consacre d'abord à la peinture et assure la critique dramatique de la Weltwoche.
Sa carrière de dramaturge débute en 1947 avec C'était écrit, une pièce qui fait scandale et lui vaut
une réputation d'écrivain non conformiste.
Friedrich Dürrenmatt doit son succès au théâtre, avec des pièces jouées dans le monde entier
comme La visite de la vieille dame, Les Physiciens, Le mariage de Monsieur Mississipi ou Play
Strindberg. Son théâtre, expressionniste par les situations et les personnages, développe une satire
de la société et des relations humaines, empruntant souvent l'aspect de la fable symbolique et de la
parabole philosophique. Ses romans, surtout Le juge et son bourreau, La Panne, Le Physicien, Le
Soupçon, Justice allient le genre policier à une réflexion philosophique sur l'absurde. Dans les
années 1970, Friedrich Dürrenmatt s'est surtout consacré à l'essai : sur Israël en 1975, sur Albert
Einstein en 1979. En 1981, il publie La mise en œuvre, un recueil magistral de philosophie,
d'autobiographie et de fiction. En 1986, il reçoit le Prix Schiller, distinction très importante en
Allemagne, et le Prix Georg-Büchner. Peintre et dessinateur, Friedrich Dürrenmatt a puisé dans la
mythologie grecque la source de son univers pictural qui prolonge son œuvre dramatique. Il meurt
le 14 décembre 1990 à Neuchâtel. »
Source : http://www.rts.ch/archives/tv/information/objectif-59/3467918-durrenmatt-prime.html
(Sous ce lien se trouve également une archive vidéo de 1958. On y voit Friedrich Dürrenmatt recevoir le Prix de la Tribune de
Lausanne pour La Panne et parler du roman.)
La Panne
Le matériau textuel choisi pour cette création est La Panne de Friedrich Dürrenmatt. Sous ce titre,
plusieurs versions d'une même fable coexistent. Dürrenmatt a en effet rédigé Die Panne, en
allemand, dans trois formes littéraires différentes : d'abord une pièce radiophonique, en 1955, puis,
en 1956, un texte narratif, longue nouvelle ou court roman. Une comédie, version récrite pour la
scène, voit le jour deux décennies plus tard, en 1979. Si l'on ajoute les traductions vers le français
de ces trois textes (par Hélène Mauler et René Zahnd pour la première, par Armel Guerne pour le
roman et par Walter Weideli pour la comédie), ainsi que l'adaptation cinématographique du roman
par Ettore Scola en 1972, nous assistons à une véritable multiplication des versions de La Panne.
Le travail des élèves en amont de la résidence a pris comme point de départ un questionnement sur
ces multiples versions : mise en regard d'extraits pour observer des variations, telles que des débuts
et des fins différentes, des personnages ajoutés ou qui changent de nom. L'éventail d'adaptations
qu'offre La Panne permet en outre aux élèves d'entrer dans les spécificités d'écriture du dialogue
romanesque, radiophonique, scénique et filmique, tout en s'interrogeant sur ces différents modes de
représentation et sur la dramaturgie en général. Les questions de l'adaptation, de l'interprétation et
de la traduction – de la transposition – sont au centre de leur travail.
La fable en résumé
Victime d'une panne, Alfredo Traps reçoit l'hospitalité d'un juge à la retraite. Représentant de
commerce sans formation, Traps est devenu à force d'agressivité affairiste, l'agent général des tissus
Héphaïstos et conduit une voiture de luxe. Le juge reçoit des amis, un procureur, un avocat et même
un bourreau, tous retraités. Ensemble, ils aiment jouer au tribunal. Traps accepte de tenir dans leur
jeu le rôle vacant de l'accusé. Il se déclare d'emblée innocent de tout crime, mais l'habile
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interrogatoire du procureur ressert autour de lui le filet de la culpabilité et l'accusé finit par se
convaincre qu'il est un assassin génial. La frontière entre le jeu et la réalité devient aussi ténue que
le tissu transparent forgé par le dieu grec. La sentence que le juge prononcera sera-t-elle une
condamnation à blanc, ou y aura-t-il une exécution à balles réelles ?
Note d'intention
Si la question de la transposition du récit dans des genres différents a servi de socle au travail des
élèves, le spectacle qui sera l'aboutissement du projet vise aussi à faire exister, en empruntant aux
différents textes, cette variété des adaptations de la fable, avec peut-être à la clé la reconstitution
d'une nouvelle version de La Panne.
Les adaptations radiophonique et cinématographique ouvraient la possibilité d'un travail avec les
élèves sur ces médias : enregistrements, création d'un univers sonore, montage, réalisation d'une
scène filmée, activités qui fourniraient un matériau à intégrer au spectacle.
On le voit, les ateliers conduits avec les classes durant la résidence devaient avoir un impact sur la
dramaturgie et la mise en scène. Le travail effectué avec les élèves a influencé notre façon de traiter
les textes de Dürrenmatt et nous souhaitions laisser une large place pour que cette influence
s'exerce, afin que les élèves participent vraiment, afin aussi qu'ils s'y retrouvent, en retrouvant
certains de leurs apports sur scène. Une création véritablement participative demandait cette prise
de risque.
Nous voulions aussi faire monter des élèves sur scène. Un chœur, dont pourraient par moments se
détacher des coryphées, pour prendre un bout des rôles que Dürrenmatt avait ajoutés dans la version
pour la scène, ou faire exister la version narrative en lisant un passage du roman.
Au niveau de la dramaturgie et de la mise en scène, la présence conjointe sur scène d'adultes et
d'adolescents, si l'on voulait éviter qu'elle soit artificielle, posait un certain nombre de difficultés.
C'est la première partie du roman qui nous a suggéré la direction à prendre.
« Des histoires possibles y en a-t-il encore, des histoires possibles pour un écrivain ? »
C'est sur cette interrogation que s'ouvre le texte liminaire ajouté par Dürrenmatt à la version
romanesque de La Panne. Dans cette sorte de préface, l'écrivain explique que dans le monde
moderne, nous ne vivons plus sous la crainte d'un Fatum :
« La scène où tout se joue, le Destin l'a quittée pour se glisser en coulisse, désormais étranger au
drame ; et sous les feux de la rampe, il n'y a plus que des accidents, des crises du hasard, des
maladies. Jusqu'à la guerre elle-même [ou la justice pourrions-nous dire], qui dépendra des savants
calculs de cerveaux électroniques... »
Dans cette perspective, La Panne prend presque les accents d'un roman d'anticipation.
« Mais gare aux erreurs provoquées par les cerveaux artificiels ! Gare aux sabotages éventuels, aux
falsifications possibles, aux influences interdites ! Ce qui n'est encore rien à côté de la possibilité
toujours menaçante du dérèglement d'un petit ressort distendu, d'une bobine déboîtée, d'un mauvais
contact (...) C'est dans ce monde hanté seulement par la panne, dans un monde où il ne peut plus
rien arriver sinon des pannes, que nous nous avançons désormais (...) Et dans ce monde, il ne reste
plus guère que quelques histoires encore possibles (...) parce que parfois encore la malchance, sans
le vouloir, va déboucher dans l'universel... »
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Si cette dimension quasi-dystopique de La Panne s'est petit à petit imposée à nous jusqu'à devenir le
point de départ de notre dramaturgie, c'est aussi parce qu'elle permettait de résoudre certaines des
difficultés qu'avait fait surgir le volet pédagogique de notre projet.
La participation des élèves à la création et au spectacle demandait vraiment une remise au goût du
jour, voire au goût de demain, de cette action dramatique ancrée dans les années 1950. On verra en
outre comment cette idée de l'anticipation, que nous a soufflée la préface de Dürrenmatt, nous
permettra de justifier la présence d'un groupe d'élèves sur scène.
Le tournage du film réalisé par des élèves et destiné à être projeté en ouverture de la pièce devait se
faire aux abords de l'école. L'architecture des bâtiments nous éloignait sensiblement de la route de
campagne et du village où Dürrenmatt situait son histoire, et c'était tant mieux. La réalisation de
cette séquence filmée s'est naturellement orientée vers une esthétique plus suburbaine, voire
futuriste, entraînant sur ce même terrain la scénographie et la dramaturgie.
C'est dans une zone industrielle, où subsiste peut-être encore une villa des années 50 qui aurait
échappé à la démolition, que Traps tombera en panne, panne qui ne sera d'ailleurs pas forcément
due au seul hasard.
Enfin, le groupe de comédiens, collaborateurs du Cycle de Cayla et professionnels de la Cie
Virgule, qui s'est constitué autour du projet, n'imaginait pas se grimer pour jouer les vieillards
cacochymes inventés par Dürrenmatt. De retraités octogénaires qu'ils étaient, ces personnages sont
devenus des chômeurs, des juristes mis sur la touche, dans un univers de technologie où la justice
est rendue par les algorithmes des « cerveaux électroniques ».
Là où l'on pouvait lire les personnages de La Panne des années 50 comme de vieux bourgeois unis
dans une culture de classe qui tuent insidieusement les aspirations d'un fils d'ouvrier ayant eu
l'impudence de s'élever socialement, on trouvera des bobos déclassés, réunis par la nécessité et
s'entraidant, avec les gamins de la zone, pour survivre dans un monde qui les a mis au rebut en les
privant de leurs métiers.
Rien de surprenant, dès lors, qu'ils s'en prennent à Traps, ce commercial qui représente ce qui leur a
été ôté, la réussite professionnelle et l'argent. L'argent est une question centrale dans cette pièce.
C'est parce qu'il a depuis peu une belle voiture, et donc beaucoup d'argent, que Traps est d'emblée
suspect aux yeux des quatre chômeurs. De là à imaginer qu'il a commis un crime, il n'y a qu'un pas
que la rhétorique du procureur a vite franchi.
Le juge et ses amis ont besoin de leur jeu. Reconstituer le tribunal en session leur permet de
retrouver les émotions qu'ils ressentaient lorsqu'ils exerçaient encore leurs métiers. Ils s'y adonnent
passionnément. Et pour que le jeu fonctionne, il faut deux ingrédients : un accusé et un crime.
À la faveur d'un dîner restructuré, copieusement arrosé de vins reconstitués, ils vont jouer aussi à
manipuler Traps, s'acharnant peut-être, jusqu'à faire tomber son masque et lui permettre de se voir
sans complaisance, avec une acuité, une lucidité qui l'étonnent lui-même. Le font-ils par esprit de
revanche ou par simple goût du jeu ? Toujours est-ils qu'ils offriront à Traps la plus belle soirée de
sa vie...
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Activités avec les élèves
Dans le cadre de la préparation des classes participant au projet, une séquence d'enseignement a été
réalisée par Jérôme Tonetti. Plutôt que de proposer une liste d'activités pédagogiques, nous avons
choisi de transmettre cette séquence aux délégués de la Commission École et Culture du CO. Les
fichiers qui composent la séquence (documents élèves et corrigés), ainsi que les traductions
françaises des trois versions de La Panne et un enregistrement de la pièce radiophonique peuvent
donc être demandés au délégué de chaque établissement. La séquence est au format ODT, de façon
à ce que les enseignants intéressés puissent en utiliser la matière comme bon leur semble et/ou se
recomposer une séquence par une série de copié-collé.
Pour les enseignants qui ne travaillent pas au Cycle d'Orientation, le matériel peut-être demandé par
courriel sur la messagerie EDU à l'adresse : [email protected]
Contenu de la séquence
Module 1 : Dürrenmatt et son œuvre
Lecture d'une courte biographie de l'auteur.
Visionnement d'extraits choisis des documentaires de Sabine Gisiger Im Labyrinth et Eine Liebesgeschichte.
Ces extraits sont à répartir tout au long de la séquence, pour démarrer les cours.
Module 2 : Une histoire possible
Lecture de la 1ère page des 3 versions. Racontent-elles la même histoire ?
Lecture de la première partie du roman, réflexion : quelles histoires est-il encore possible d'écrire
aujourd'hui.
Module 3 : Les versions
Lecture du roman du début de l'histoire au début du jeu.
Lecture et écoute de l'extrait correspondant dans la pièce radiophonique.
Question des différences entre le texte enregistré et le texte imprimé : versions dues à la traduction.
Comparaison entre les textes du roman et de la pièce radiophonique pour faire émerger les spécificités du
texte narratif et du texte dramatique.
Fiche 1 : le vocabulaire judiciaire
Fiche 2 : le système des temps dans le récit au passé
Module 4 : Une belle soirée
Compréhension du texte écrit et oral : lecture et écoute de la pièce radiophonique, questionnaires de lecture.
Module 5 : Passage à la scène
Lecture de la pièce scénique du début au début du jeu.
Question de l'ajout de personnages et l'amplification.
Formes et fonctions des didascalies.
Question des événements hors scène rapportés dans les dialogues.
Reconstitution des événements de la prolepse à partir de leur mention dans les dialogues.
Question de la figuration de l'univers référentiel par le décor décrit ou scénographié.
Fiche 3 : le vocabulaire du théâtre
Module 6 : D'une version à l'autre
Identification du genre de texte à partir d'extraits.
Transformation du texte dramatique en texte narratif et inversement.
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Les enseignants intéressés par un travail de lecture à voix haute de la pièce radiophonique
trouveront aussi auprès de leur délégué d'École et Culture un module supplémentaire :
Module B : Le théâtre à la radio
Visionnement d'extraits du film Tante Julia et le scribouillard, de Jon Amiel (1990), avec Peter Falk,
(D'après La tía Julia y el escribidor, de Mario Vargas Llosa, 1977). Visionnement d'une archive de la RTS.
Exercices de lecture orale en groupes pour préparer des enregistrements de la pièce radiophonique.
Recherche des intentions de jeu et intonations dans les deux autres version.
Recherche et enregistrement de bruitages.
Prolongement : Montage des enregistrements et des bruitages.
Nous encourageons en tous les cas les enseignants à montrer aux élèves ce document d'archive,
tourné dans les studios de Carl-Vogt lors de l'enregistrement d'un épisode de la série policière
Énigmes et Aventures.
http://www.rts.ch/archives/tv/divers/3441814-suspens-a-la-radio.html
Autres propositions d'activités
Une série d'activités à réaliser en classe ont été proposées aux enseignants dans le cadre de la
résidence, elles vous inspireront peut-être.
Plan d'études romand
Champs travaillés
Activités en classe
L2 33 : Comprendre des textes oraux ...
L2 34: Produire des textes oraux ...
L2 36 : Observer le fonctionnement de la
langue et s'approprier des outils (...) pour
produire des textes ...
L 37: Enrichir sa compréhension et sa
pratique langagière par des liens avec des
langues différentes ...
Identifier la situation de communication et Allemand :
le type de message.
Écoute d'extraits du Hörspiel (Die Panne).
Instruments de traductologie.
Traduction vers le français d'un extrait.
Traduction de répliques vers le suisseallemand.
L1 33 : Comprendre et analyser des textes
oraux (...) et en dégager les multiples
sens...
L1 34 : Produire des textes oraux (...)
adaptés aux situations d'énonciation
Diction, ponctuation, intonation,
interprétation.
Grammaire et prosodie.
Pose de la voix, interprétation des
personnages, gestuelle et jeu physique.
Expression orale :
Lecture orale : Écoute, lecture et
enregistrement de passages de la pièce
radiophonique.
Jeu d'extraits de la pièce scénique.
Lecture et enregistrement d'un extrait.
Vocabulaire, onomastique et grammaire.
FG 31 – L 38 : Exercer des lectures
Question de l'adaptation en fonction du
multiples dans la consommation et la
media.
production de médias et d'informations ...
Média Image :
Travail sur la radio et le cinéma comme
médias. Écoute de pièces radio.
Travail sur le film de Scola.
Recherche de bruitages, utilisation des
logiciels de montage son.
Technologies de l'Information et de la
Communication :
Montages d'enregistrements des élèves.
A 32 AV : Analyser ses perceptions
sensorielles ...
A 34 AV : comparer et analyser différentes
œuvres artistiques ...
Exercice de l'observation et de la
Arts Visuels :
restitution de perceptions. Observation des L’œuvre picturale de Dürrenmatt.
différentes composantes du percept d'un
artiste en lien avec son intention, une
culture, une époque.
Donner le goût aux élèves de découvrir
divers lieux et événements culturels (A 34
AV)
Excursions :
Projection du film d'Ettore Scola, La plus belle soirée de ma vie, aux cinémas du Grütli
(30 mai et 2 juin 2017)
Visite du centre Dürrenmatt à Neuchâtel.
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La Compagnie Virgule
La Compagnie Virgule est une compagnie de théâtre genevoise qui a vu le jour à l’initiative de
Nicolas Fortini et de Vincent Jacquet, en mai 2012, après la création commune de la pièce Jour d’été
et du film Looking For Mrozek. Reflétant leurs vecteurs artistiques, la Compagnie Virgule a pour but
de diffuser, créer, enseigner toutes formes d’arts vivants et particulièrement un théâtre populaire et
engagé à destination d’un large public.
Depuis sa création, la Compagnie Virgule s’est investie dans plusieurs projets théâtraux et
cinématographiques : les pièces Feyd-Hov (G.Feydeau et A.Tchekhov), Jour d’été (S.Mrozek), En
Pleine Mer (S.Mrozek) et No Man’s Land (Harold Pinter). Ces dernières ont reçu le soutien de la Ville
de Genève, de la Loterie Romande et des fondations Ernst Göhner, Leenaards et Hans Wilsdorf pour
leur création.
La Compagnie a reçu le soutien de la commission Ecole et Culture qui lui a permis de représenter les
pièces En Pleine Mer ainsi que dernièrement Les Émigrés (S.Mrozek) aux classes de Cycle
d'Orientation et de leur offrir des ateliers et rencontres autour de ces pièces.
Virgule s’est également investie dans la réalisation d’un court métrage d’essai autour de Shakespeare.
Ainsi est né le Film -Macbeth-, réalisé par Florent Tixier & Vincent Jacquet. Tourné à Genève, le
film, d’une durée de 14’, a été diffusé à Fonction Cinéma -Maison des Arts du Grütli, ainsi que dans
de nombreux festivals.
La Compagnie travaille aujourd’hui, à sa nouvelle saison théâtrale, aux reprises des pièces Feyd-Hov,
No Man’s Land, En pleine mer et Les Émigrés.
Lors de sa précédente création, Les Émigrés de S.Mrozek, en 2016, Virgule a résidé au Cycle des
Coudriers, un mode de travail destinée à être poursuivi et approfondi par le projet actuel autour de La
Panne.
Biographies
Vincent Jacquet - Comédien - Metteur en scène
Il débute son apprentissage artistique par la musique en se formant à la
guitare et suit une formation musicale au Conservatoire National
Régional de Musique et de Danse de Reims qui le conduit à mener de
nombreux projets dans le spectacle et la musique. Il se forme ensuite au
métier de comédien aux Cours Florent à Paris où il est formé par Xavier Florent, Melissa
Broutin, Benoit Guibert. Durant sa formation, il suit différents stages dont celui
d’improvisation avec Jérôme Duplex. Au théâtre, il travaille, entre autre, sur : Le Misanthrope
de Molière, Ubu Roi d’Alfred Jarry, L’amant de H.Pinter, L’arbre des tropiques de Mishima,
Lucrèce Borgia de V.Hugo, Les trois soeurs de A.Tchekhov, Ivanov de A.Tchekhov, Le
dindon de Feydeau. Au cinéma et à la télévision, il joue dernièrement dans V comme Vian,
réalisé par Philippe Le Guay, ou encore H-Man réalisé par J.Cahill au côté de Arthur H.
Après sa rencontre avec Nicolas Fortini, ils écrivent et réalisent tout deux le film Looking for
Mrozek et créent à Paris Jour d’été de S. Mrozek, qui sera joué au festival d’Avignon en 2011
et remonté à Genève en 2013. En 2012, il crée La Compagnie Virgule avec Nicolas Fortini,
avec laquelle il jouera En pleine Mer de S. Mrozek, Feyd-Hov de sa composition, Jour d’été
de S.Mrozek, No Man’s Land d’Harold Pinter et en 2016, Les émigrés de S.Mrozek.
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Nicolas Fortini - Comédien
Il est né et a grandi à Genève. Après s'être formé au métier de comédien, à
l’Acting in English et à la mise en scène aux Cours Florent et à l’Actors
Studio à Paris, il travaille sur de nombreux projets comme Le Mariage
Forcé de Molière, les Sonnets de Shakespeare, Dancing at Lughnasa de
Brian Friel ou encore La Nef Des Fous de Théodore Kaczynski.
Il crée la compagnie Virgule en 2012 avec Vincent Jacquet après avoir joué Jour d’été -Paris
et Festival d’Avignon 2011- et écrit et réalise Looking for Mrozek, à ses cotés. Parallèlement
aux créations Feyd-Hov, En pleine Mer et Macbeth dans lesquelles il joue, il suit plusieurs
formations professionnelles à la Manufacture de Lausanne et au sein de Focal, comme : « La
page comme scène à interpréter : Noëlle Renaude » par Robert Cantarella ou encore, « Le jeu
d’acteur selon Yat Malmgren »
Francois Malnovic - designer sonore - ingénieur du son
Il suit sa passion en se formant aux métiers du son, de la musique et de
l’audio-visuel. Depuis de nombreuses années, il met ses compétences au
service de la musique, du cinéma et du théâtre en s’impliquant dans de
nombreux projets artistiques. En tant que musicien et sound designer, il
signe plusieurs créations au sein de My Park qui habilleront la publicité « Hypnose » de
Lancôme, ou encore les films One night with My Pornstar et Bedways.
Parallèlement à la création sonore, il travaille en création et tournées sur de nombreux
spectacles vivants représentés en Europe et en Chine comme Les Sept Merveilles du monde
ou Paris Paradise.
Au théâtre, il s’implique sur de nombreux projets comme assistant créateur son et créateur son
qui l’amènent à travailler sur BUG, Prothée et Partage de midi, mise en scène par Philippe
Adrien (Compagnie ARRT, La Tempête), Barbe bleue espoir des femmes, mise en scène par
Alain Carbonnel (Collectif 36bis), ou encore Albatros, mise en scène par Natasha Bianchi.
Depuis 2011, il travaille en collaboration étroite avec la Compagnie Virgule sur les
créations Feyd-Hov, En Pleine Mer, Jour d’été, Macbeth et dernièrement No Man’s Land
et Les émigrés.
Florent Tixier - Réalisateur - Chef opérateur
Formé aux métiers de l'image à L’ESRA Paris, il débute sa carrière comme
caméraman à la télévision. Désireux de mettre en scène et de réaliser ses
propres films, il crée en 2007 sa structure de production de films : Redskill
Production qui produit de nombreux films dans le domaine de la publicité, du
documentaire et de la fiction. Aujourd'hui, Florent Tixier est le réalisateur des émissions
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Turbo et Zone Interdite pour la chaîne M6. Il travaille également à Canal+ comme chef
opérateur, spécialiste des caméras et grues robotisées. Il réalise aujourd’hui les clips,
publicités et reportages pour la Fédération Française de Foot.
Pour le cinéma, il réalise de nombreux films de fiction et documentaires.
Dernièrement il réalise un long métrage documentaire sur l’aérospatiale qui le conduit à
recueillir des images à travers le monde, de la Russie aux États Unis.
Jérôme Tonetti - enseignant
Né à Genève en 1978, Jérôme Tonetti enseigne au Cycle d'Orientation depuis
2004. S'il est devenu prof de français, c'est sans doute parce qu'il a pu faire du
théâtre à l'école, dans le cadre des cours facultatifs et ateliers auxquels il a
participé tout au long de sa scolarité.
Après une licence en Lettres obtenue en 2006, il part en Argentine et passe une année à
Buenos Aires où il se forme aux méthodes d'Augusto Boal. Avec la Compagnie La Mueca, il
participe à la création d'une pièce de Théâtre de l'Opprimé et co-anime des ateliers destinés à
des adultes incarcérés.
De retour à Genève, il travaille une année comme enseignant dans une unité psychiatrique
pour adolescents avant de reprendre un poste complet au Cycle de Cayla en 2009, tout en
suivant des cours d'impro avec la FIG.
En collaboration avec Romina Soria Castellano, il réinstaure à Cayla la tradition des cours
facultatifs de théâtre, en montant Barouf à Chioggia (C. Goldoni). L'Éveil du printemps (F.
Wedekind), créé l'année suivante, est représenté au festival des ateliers théâtre. Suivent 7
metteurs en scène en quête d'acteurs (une écriture de plateau), La visite de la vieille dame (F.
Dürrenmatt), deuxième participation au festival des ateliers théâtre, puis Le songe d'une nuit
d'été (W. Shakespeare).
Dans son enseignement du français, il utilise volontiers les instruments du théâtre. Il est connu
des élèves pour faire lire des textes dramatiques et pour emmener régulièrement ses classes
voir des pièces.
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