Compagnie Virgule CO Cayla Création théâtrale professionnelle en école ! La Panne D'après F. Dürrenmatt Dossier de présentation 1 La Panne, d'après Friedrich Dürrenmatt Création théâtrale professionnelle en école Production : Compagnie Virgule Direction artistique et administration :Vincent Jacquet Réfèrent scolaire : Jérôme Tonetti Œuvre et matière de travail : Les versions de La Panne, de Friedrich Dürrenmatt Lieu de la résidence : Cycle d’Orientation de Cayla Lieu des représentations : Théâtre Pitoëff – 52, Rue de Carouge 1205 Genève Dates des représentations : du mardi 6 au vendredi 9 juin 2017 à 20h00 Réservations : sur [email protected] ou par téléphone au 022 808 04 50 Scolaires pour les Cycles : à 14h00 mardi, jeudi, vendredi, à 10h00 mercredi. Inscriptions par les doyens auprès de la CECCO dès réception du courriel habituel. Mise en scène : Vincent Jacquet Dramaturgie : Vincent Jacquet et Jérôme Tonetti Scénographie et création lumière : Vincent Jacquet, Création sonore : François Malnovic Création vidéo : Florent Tixier Jeu : Anne Von Burg, Vincent Jacquet, Nicolas Fortini, Jérôme Tonetti, Laurent Baxevanis, des élèves de Cayla... Contact : Vincent Jacquet Directeur artistique - [email protected] - +33 6 52 31 91 20 Jérôme Tonetti Enseignant et réfèrent scolaire - [email protected] - 078 912 91 13 Compagnie Virgule 71, rue de Saint-Jean 1201 Genève www.compagnievirgule.ch Sommaire P.3 Virgule à Cayla P.4 Friedrich Dürrenmatt, biographie P.4 Choix des textes, versions de La Panne P.4 Résumé de la fable P.5 Note d'intention P.6 Activités avec vos élèves P.9 La Compagnie Virgule 2 Virgule à Cayla – une résidence en école Durant les mois d'avril et mai 2017, La Cie Virgule réside dans les locaux du Cycle d'Orientation de Cayla pour monter La Panne, de Friedrich Dürrenmatt. Les résidences en école de compagnies de théâtre ne sont pas une nouveauté. Elles ouvrent de magnifiques possibilités pour les enseignants qui souhaitent favoriser l'accès de leurs élèves à la culture par le biais du théâtre. Elles permettent aux élèves de suivre tout le processus de création d'un spectacle avant d'assister à une représentation. Elles incitent les enseignants à proposer à leurs classes un travail de fond sur une pièce donnée. Nous savons aussi par expérience qu'elles peuvent générer une certaine frustration, de part et d'autre. Les membres de la compagnie résidente ne disposent généralement pas d'assez de temps, dans le cadre des ateliers qu'ils offrent aux classes, pour réaliser un travail approfondi, ce qui laisse sur leur faim certains élèves qui auraient souhaité participer davantage. Quant aux enseignants, ils vivent parfois les activités liées à la présence de la compagnie comme un ajout, certes intéressant, mais difficile à concilier avec un plan d'études très chargé et son corollaire d'objectifs d'apprentissage à évaluer. Ce constat partagé s'est imposé comme point de départ dans la collaboration qu'ont entamée Vincent Jacquet, de la Cie Virgule, homme de théâtre disposant d'une expérience certaine des résidences en école, et Jérôme Tonetti, enseignant de français au CO Cayla bénéficiant d'une certaine expérience du théâtre scolaire. Ainsi, la particularité de cette résidence tient au fait qu'elle est dès le départ conçue conjointement par un prof et un metteur-en-scène. Le projet a naturellement pris une forme participative : monter et représenter une pièce de théâtre de qualité professionnelle, en intégrant des élèves et des enseignants dans les divers aspects et à toutes les étapes du processus de création. Quatre classes de Cayla, après un travail préparatoire en cours de français, collaborent avec les professionnels de la Compagnie, par le biais d'ateliers, à la préparation et à la réalisation du spectacle. Des élèves et des enseignants participent aux représentations. Une telle résidence s'inscrit d'emblée dans la pédagogie de projet. Elle est en particulier pensée pour ces élèves qui ne donnent pas spontanément du sens aux apprentissages dans le cadre scolaire. Elle fait le pari d'éducabilité suivant : faire participer des élèves à un projet professionnel, les mettre en contact et les amener à collaborer avec des professionnels qui comptent sur la qualité de leur travail, les amener à s'approprier le projet, individuellement et collectivement, leur demander des réalisations concrètes destinées à être présentées publiquement, tout ceci concourt à outiller ces élèves pour la construction de leur propre projet de formation, qu'il soit ou non en lien avec les métiers de la scène. C'est aussi la raison pour laquelle nous avons choisi de ne pas axer les ateliers uniquement sur le jeu ou la mise-en-scène, mais plutôt de mettre l'accent sur les aspects techniques de la création scénique tels que le son, l'éclairage ou la vidéo. 3 Friedrich Dürrenmatt Pour compléter cette biographie succincte, nous recommandons de visionner quelques extraits des documentaires de Sabine Gissiger : Dans le labyrinthe et Une histoire d'amour. « Dramaturge, romancier, essayiste, Friedrich Dürrenmatt est né le 5 janvier 1921 à Konolfingen, dans le canton de Berne. Fils de pasteur, il fait ses études de philosophie et de théologie à Berne, puis à Zurich. Il se consacre d'abord à la peinture et assure la critique dramatique de la Weltwoche. Sa carrière de dramaturge débute en 1947 avec C'était écrit, une pièce qui fait scandale et lui vaut une réputation d'écrivain non conformiste. Friedrich Dürrenmatt doit son succès au théâtre, avec des pièces jouées dans le monde entier comme La visite de la vieille dame, Les Physiciens, Le mariage de Monsieur Mississipi ou Play Strindberg. Son théâtre, expressionniste par les situations et les personnages, développe une satire de la société et des relations humaines, empruntant souvent l'aspect de la fable symbolique et de la parabole philosophique. Ses romans, surtout Le juge et son bourreau, La Panne, Le Physicien, Le Soupçon, Justice allient le genre policier à une réflexion philosophique sur l'absurde. Dans les années 1970, Friedrich Dürrenmatt s'est surtout consacré à l'essai : sur Israël en 1975, sur Albert Einstein en 1979. En 1981, il publie La mise en œuvre, un recueil magistral de philosophie, d'autobiographie et de fiction. En 1986, il reçoit le Prix Schiller, distinction très importante en Allemagne, et le Prix Georg-Büchner. Peintre et dessinateur, Friedrich Dürrenmatt a puisé dans la mythologie grecque la source de son univers pictural qui prolonge son œuvre dramatique. Il meurt le 14 décembre 1990 à Neuchâtel. » Source : http://www.rts.ch/archives/tv/information/objectif-59/3467918-durrenmatt-prime.html (Sous ce lien se trouve également une archive vidéo de 1958. On y voit Friedrich Dürrenmatt recevoir le Prix de la Tribune de Lausanne pour La Panne et parler du roman.) La Panne Le matériau textuel choisi pour cette création est La Panne de Friedrich Dürrenmatt. Sous ce titre, plusieurs versions d'une même fable coexistent. Dürrenmatt a en effet rédigé Die Panne, en allemand, dans trois formes littéraires différentes : d'abord une pièce radiophonique, en 1955, puis, en 1956, un texte narratif, longue nouvelle ou court roman. Une comédie, version récrite pour la scène, voit le jour deux décennies plus tard, en 1979. Si l'on ajoute les traductions vers le français de ces trois textes (par Hélène Mauler et René Zahnd pour la première, par Armel Guerne pour le roman et par Walter Weideli pour la comédie), ainsi que l'adaptation cinématographique du roman par Ettore Scola en 1972, nous assistons à une véritable multiplication des versions de La Panne. Le travail des élèves en amont de la résidence a pris comme point de départ un questionnement sur ces multiples versions : mise en regard d'extraits pour observer des variations, telles que des débuts et des fins différentes, des personnages ajoutés ou qui changent de nom. L'éventail d'adaptations qu'offre La Panne permet en outre aux élèves d'entrer dans les spécificités d'écriture du dialogue romanesque, radiophonique, scénique et filmique, tout en s'interrogeant sur ces différents modes de représentation et sur la dramaturgie en général. Les questions de l'adaptation, de l'interprétation et de la traduction – de la transposition – sont au centre de leur travail. La fable en résumé Victime d'une panne, Alfredo Traps reçoit l'hospitalité d'un juge à la retraite. Représentant de commerce sans formation, Traps est devenu à force d'agressivité affairiste, l'agent général des tissus Héphaïstos et conduit une voiture de luxe. Le juge reçoit des amis, un procureur, un avocat et même un bourreau, tous retraités. Ensemble, ils aiment jouer au tribunal. Traps accepte de tenir dans leur jeu le rôle vacant de l'accusé. Il se déclare d'emblée innocent de tout crime, mais l'habile 4 interrogatoire du procureur ressert autour de lui le filet de la culpabilité et l'accusé finit par se convaincre qu'il est un assassin génial. La frontière entre le jeu et la réalité devient aussi ténue que le tissu transparent forgé par le dieu grec. La sentence que le juge prononcera sera-t-elle une condamnation à blanc, ou y aura-t-il une exécution à balles réelles ? Note d'intention Si la question de la transposition du récit dans des genres différents a servi de socle au travail des élèves, le spectacle qui sera l'aboutissement du projet vise aussi à faire exister, en empruntant aux différents textes, cette variété des adaptations de la fable, avec peut-être à la clé la reconstitution d'une nouvelle version de La Panne. Les adaptations radiophonique et cinématographique ouvraient la possibilité d'un travail avec les élèves sur ces médias : enregistrements, création d'un univers sonore, montage, réalisation d'une scène filmée, activités qui fourniraient un matériau à intégrer au spectacle. On le voit, les ateliers conduits avec les classes durant la résidence devaient avoir un impact sur la dramaturgie et la mise en scène. Le travail effectué avec les élèves a influencé notre façon de traiter les textes de Dürrenmatt et nous souhaitions laisser une large place pour que cette influence s'exerce, afin que les élèves participent vraiment, afin aussi qu'ils s'y retrouvent, en retrouvant certains de leurs apports sur scène. Une création véritablement participative demandait cette prise de risque. Nous voulions aussi faire monter des élèves sur scène. Un chœur, dont pourraient par moments se détacher des coryphées, pour prendre un bout des rôles que Dürrenmatt avait ajoutés dans la version pour la scène, ou faire exister la version narrative en lisant un passage du roman. Au niveau de la dramaturgie et de la mise en scène, la présence conjointe sur scène d'adultes et d'adolescents, si l'on voulait éviter qu'elle soit artificielle, posait un certain nombre de difficultés. C'est la première partie du roman qui nous a suggéré la direction à prendre. « Des histoires possibles y en a-t-il encore, des histoires possibles pour un écrivain ? » C'est sur cette interrogation que s'ouvre le texte liminaire ajouté par Dürrenmatt à la version romanesque de La Panne. Dans cette sorte de préface, l'écrivain explique que dans le monde moderne, nous ne vivons plus sous la crainte d'un Fatum : « La scène où tout se joue, le Destin l'a quittée pour se glisser en coulisse, désormais étranger au drame ; et sous les feux de la rampe, il n'y a plus que des accidents, des crises du hasard, des maladies. Jusqu'à la guerre elle-même [ou la justice pourrions-nous dire], qui dépendra des savants calculs de cerveaux électroniques... » Dans cette perspective, La Panne prend presque les accents d'un roman d'anticipation. « Mais gare aux erreurs provoquées par les cerveaux artificiels ! Gare aux sabotages éventuels, aux falsifications possibles, aux influences interdites ! Ce qui n'est encore rien à côté de la possibilité toujours menaçante du dérèglement d'un petit ressort distendu, d'une bobine déboîtée, d'un mauvais contact (...) C'est dans ce monde hanté seulement par la panne, dans un monde où il ne peut plus rien arriver sinon des pannes, que nous nous avançons désormais (...) Et dans ce monde, il ne reste plus guère que quelques histoires encore possibles (...) parce que parfois encore la malchance, sans le vouloir, va déboucher dans l'universel... » 5 Si cette dimension quasi-dystopique de La Panne s'est petit à petit imposée à nous jusqu'à devenir le point de départ de notre dramaturgie, c'est aussi parce qu'elle permettait de résoudre certaines des difficultés qu'avait fait surgir le volet pédagogique de notre projet. La participation des élèves à la création et au spectacle demandait vraiment une remise au goût du jour, voire au goût de demain, de cette action dramatique ancrée dans les années 1950. On verra en outre comment cette idée de l'anticipation, que nous a soufflée la préface de Dürrenmatt, nous permettra de justifier la présence d'un groupe d'élèves sur scène. Le tournage du film réalisé par des élèves et destiné à être projeté en ouverture de la pièce devait se faire aux abords de l'école. L'architecture des bâtiments nous éloignait sensiblement de la route de campagne et du village où Dürrenmatt situait son histoire, et c'était tant mieux. La réalisation de cette séquence filmée s'est naturellement orientée vers une esthétique plus suburbaine, voire futuriste, entraînant sur ce même terrain la scénographie et la dramaturgie. C'est dans une zone industrielle, où subsiste peut-être encore une villa des années 50 qui aurait échappé à la démolition, que Traps tombera en panne, panne qui ne sera d'ailleurs pas forcément due au seul hasard. Enfin, le groupe de comédiens, collaborateurs du Cycle de Cayla et professionnels de la Cie Virgule, qui s'est constitué autour du projet, n'imaginait pas se grimer pour jouer les vieillards cacochymes inventés par Dürrenmatt. De retraités octogénaires qu'ils étaient, ces personnages sont devenus des chômeurs, des juristes mis sur la touche, dans un univers de technologie où la justice est rendue par les algorithmes des « cerveaux électroniques ». Là où l'on pouvait lire les personnages de La Panne des années 50 comme de vieux bourgeois unis dans une culture de classe qui tuent insidieusement les aspirations d'un fils d'ouvrier ayant eu l'impudence de s'élever socialement, on trouvera des bobos déclassés, réunis par la nécessité et s'entraidant, avec les gamins de la zone, pour survivre dans un monde qui les a mis au rebut en les privant de leurs métiers. Rien de surprenant, dès lors, qu'ils s'en prennent à Traps, ce commercial qui représente ce qui leur a été ôté, la réussite professionnelle et l'argent. L'argent est une question centrale dans cette pièce. C'est parce qu'il a depuis peu une belle voiture, et donc beaucoup d'argent, que Traps est d'emblée suspect aux yeux des quatre chômeurs. De là à imaginer qu'il a commis un crime, il n'y a qu'un pas que la rhétorique du procureur a vite franchi. Le juge et ses amis ont besoin de leur jeu. Reconstituer le tribunal en session leur permet de retrouver les émotions qu'ils ressentaient lorsqu'ils exerçaient encore leurs métiers. Ils s'y adonnent passionnément. Et pour que le jeu fonctionne, il faut deux ingrédients : un accusé et un crime. À la faveur d'un dîner restructuré, copieusement arrosé de vins reconstitués, ils vont jouer aussi à manipuler Traps, s'acharnant peut-être, jusqu'à faire tomber son masque et lui permettre de se voir sans complaisance, avec une acuité, une lucidité qui l'étonnent lui-même. Le font-ils par esprit de revanche ou par simple goût du jeu ? Toujours est-ils qu'ils offriront à Traps la plus belle soirée de sa vie... 6 Activités avec les élèves Dans le cadre de la préparation des classes participant au projet, une séquence d'enseignement a été réalisée par Jérôme Tonetti. Plutôt que de proposer une liste d'activités pédagogiques, nous avons choisi de transmettre cette séquence aux délégués de la Commission École et Culture du CO. Les fichiers qui composent la séquence (documents élèves et corrigés), ainsi que les traductions françaises des trois versions de La Panne et un enregistrement de la pièce radiophonique peuvent donc être demandés au délégué de chaque établissement. La séquence est au format ODT, de façon à ce que les enseignants intéressés puissent en utiliser la matière comme bon leur semble et/ou se recomposer une séquence par une série de copié-collé. Pour les enseignants qui ne travaillent pas au Cycle d'Orientation, le matériel peut-être demandé par courriel sur la messagerie EDU à l'adresse : [email protected] Contenu de la séquence Module 1 : Dürrenmatt et son œuvre Lecture d'une courte biographie de l'auteur. Visionnement d'extraits choisis des documentaires de Sabine Gisiger Im Labyrinth et Eine Liebesgeschichte. Ces extraits sont à répartir tout au long de la séquence, pour démarrer les cours. Module 2 : Une histoire possible Lecture de la 1ère page des 3 versions. Racontent-elles la même histoire ? Lecture de la première partie du roman, réflexion : quelles histoires est-il encore possible d'écrire aujourd'hui. Module 3 : Les versions Lecture du roman du début de l'histoire au début du jeu. Lecture et écoute de l'extrait correspondant dans la pièce radiophonique. Question des différences entre le texte enregistré et le texte imprimé : versions dues à la traduction. Comparaison entre les textes du roman et de la pièce radiophonique pour faire émerger les spécificités du texte narratif et du texte dramatique. Fiche 1 : le vocabulaire judiciaire Fiche 2 : le système des temps dans le récit au passé Module 4 : Une belle soirée Compréhension du texte écrit et oral : lecture et écoute de la pièce radiophonique, questionnaires de lecture. Module 5 : Passage à la scène Lecture de la pièce scénique du début au début du jeu. Question de l'ajout de personnages et l'amplification. Formes et fonctions des didascalies. Question des événements hors scène rapportés dans les dialogues. Reconstitution des événements de la prolepse à partir de leur mention dans les dialogues. Question de la figuration de l'univers référentiel par le décor décrit ou scénographié. Fiche 3 : le vocabulaire du théâtre Module 6 : D'une version à l'autre Identification du genre de texte à partir d'extraits. Transformation du texte dramatique en texte narratif et inversement. 7 Les enseignants intéressés par un travail de lecture à voix haute de la pièce radiophonique trouveront aussi auprès de leur délégué d'École et Culture un module supplémentaire : Module B : Le théâtre à la radio Visionnement d'extraits du film Tante Julia et le scribouillard, de Jon Amiel (1990), avec Peter Falk, (D'après La tía Julia y el escribidor, de Mario Vargas Llosa, 1977). Visionnement d'une archive de la RTS. Exercices de lecture orale en groupes pour préparer des enregistrements de la pièce radiophonique. Recherche des intentions de jeu et intonations dans les deux autres version. Recherche et enregistrement de bruitages. Prolongement : Montage des enregistrements et des bruitages. Nous encourageons en tous les cas les enseignants à montrer aux élèves ce document d'archive, tourné dans les studios de Carl-Vogt lors de l'enregistrement d'un épisode de la série policière Énigmes et Aventures. http://www.rts.ch/archives/tv/divers/3441814-suspens-a-la-radio.html Autres propositions d'activités Une série d'activités à réaliser en classe ont été proposées aux enseignants dans le cadre de la résidence, elles vous inspireront peut-être. Plan d'études romand Champs travaillés Activités en classe L2 33 : Comprendre des textes oraux ... L2 34: Produire des textes oraux ... L2 36 : Observer le fonctionnement de la langue et s'approprier des outils (...) pour produire des textes ... L 37: Enrichir sa compréhension et sa pratique langagière par des liens avec des langues différentes ... Identifier la situation de communication et Allemand : le type de message. Écoute d'extraits du Hörspiel (Die Panne). Instruments de traductologie. Traduction vers le français d'un extrait. Traduction de répliques vers le suisseallemand. L1 33 : Comprendre et analyser des textes oraux (...) et en dégager les multiples sens... L1 34 : Produire des textes oraux (...) adaptés aux situations d'énonciation Diction, ponctuation, intonation, interprétation. Grammaire et prosodie. Pose de la voix, interprétation des personnages, gestuelle et jeu physique. Expression orale : Lecture orale : Écoute, lecture et enregistrement de passages de la pièce radiophonique. Jeu d'extraits de la pièce scénique. Lecture et enregistrement d'un extrait. Vocabulaire, onomastique et grammaire. FG 31 – L 38 : Exercer des lectures Question de l'adaptation en fonction du multiples dans la consommation et la media. production de médias et d'informations ... Média Image : Travail sur la radio et le cinéma comme médias. Écoute de pièces radio. Travail sur le film de Scola. Recherche de bruitages, utilisation des logiciels de montage son. Technologies de l'Information et de la Communication : Montages d'enregistrements des élèves. A 32 AV : Analyser ses perceptions sensorielles ... A 34 AV : comparer et analyser différentes œuvres artistiques ... Exercice de l'observation et de la Arts Visuels : restitution de perceptions. Observation des L’œuvre picturale de Dürrenmatt. différentes composantes du percept d'un artiste en lien avec son intention, une culture, une époque. Donner le goût aux élèves de découvrir divers lieux et événements culturels (A 34 AV) Excursions : Projection du film d'Ettore Scola, La plus belle soirée de ma vie, aux cinémas du Grütli (30 mai et 2 juin 2017) Visite du centre Dürrenmatt à Neuchâtel. 8 La Compagnie Virgule La Compagnie Virgule est une compagnie de théâtre genevoise qui a vu le jour à l’initiative de Nicolas Fortini et de Vincent Jacquet, en mai 2012, après la création commune de la pièce Jour d’été et du film Looking For Mrozek. Reflétant leurs vecteurs artistiques, la Compagnie Virgule a pour but de diffuser, créer, enseigner toutes formes d’arts vivants et particulièrement un théâtre populaire et engagé à destination d’un large public. Depuis sa création, la Compagnie Virgule s’est investie dans plusieurs projets théâtraux et cinématographiques : les pièces Feyd-Hov (G.Feydeau et A.Tchekhov), Jour d’été (S.Mrozek), En Pleine Mer (S.Mrozek) et No Man’s Land (Harold Pinter). Ces dernières ont reçu le soutien de la Ville de Genève, de la Loterie Romande et des fondations Ernst Göhner, Leenaards et Hans Wilsdorf pour leur création. La Compagnie a reçu le soutien de la commission Ecole et Culture qui lui a permis de représenter les pièces En Pleine Mer ainsi que dernièrement Les Émigrés (S.Mrozek) aux classes de Cycle d'Orientation et de leur offrir des ateliers et rencontres autour de ces pièces. Virgule s’est également investie dans la réalisation d’un court métrage d’essai autour de Shakespeare. Ainsi est né le Film -Macbeth-, réalisé par Florent Tixier & Vincent Jacquet. Tourné à Genève, le film, d’une durée de 14’, a été diffusé à Fonction Cinéma -Maison des Arts du Grütli, ainsi que dans de nombreux festivals. La Compagnie travaille aujourd’hui, à sa nouvelle saison théâtrale, aux reprises des pièces Feyd-Hov, No Man’s Land, En pleine mer et Les Émigrés. Lors de sa précédente création, Les Émigrés de S.Mrozek, en 2016, Virgule a résidé au Cycle des Coudriers, un mode de travail destinée à être poursuivi et approfondi par le projet actuel autour de La Panne. Biographies Vincent Jacquet - Comédien - Metteur en scène Il débute son apprentissage artistique par la musique en se formant à la guitare et suit une formation musicale au Conservatoire National Régional de Musique et de Danse de Reims qui le conduit à mener de nombreux projets dans le spectacle et la musique. Il se forme ensuite au métier de comédien aux Cours Florent à Paris où il est formé par Xavier Florent, Melissa Broutin, Benoit Guibert. Durant sa formation, il suit différents stages dont celui d’improvisation avec Jérôme Duplex. Au théâtre, il travaille, entre autre, sur : Le Misanthrope de Molière, Ubu Roi d’Alfred Jarry, L’amant de H.Pinter, L’arbre des tropiques de Mishima, Lucrèce Borgia de V.Hugo, Les trois soeurs de A.Tchekhov, Ivanov de A.Tchekhov, Le dindon de Feydeau. Au cinéma et à la télévision, il joue dernièrement dans V comme Vian, réalisé par Philippe Le Guay, ou encore H-Man réalisé par J.Cahill au côté de Arthur H. Après sa rencontre avec Nicolas Fortini, ils écrivent et réalisent tout deux le film Looking for Mrozek et créent à Paris Jour d’été de S. Mrozek, qui sera joué au festival d’Avignon en 2011 et remonté à Genève en 2013. En 2012, il crée La Compagnie Virgule avec Nicolas Fortini, avec laquelle il jouera En pleine Mer de S. Mrozek, Feyd-Hov de sa composition, Jour d’été de S.Mrozek, No Man’s Land d’Harold Pinter et en 2016, Les émigrés de S.Mrozek. 9 Nicolas Fortini - Comédien Il est né et a grandi à Genève. Après s'être formé au métier de comédien, à l’Acting in English et à la mise en scène aux Cours Florent et à l’Actors Studio à Paris, il travaille sur de nombreux projets comme Le Mariage Forcé de Molière, les Sonnets de Shakespeare, Dancing at Lughnasa de Brian Friel ou encore La Nef Des Fous de Théodore Kaczynski. Il crée la compagnie Virgule en 2012 avec Vincent Jacquet après avoir joué Jour d’été -Paris et Festival d’Avignon 2011- et écrit et réalise Looking for Mrozek, à ses cotés. Parallèlement aux créations Feyd-Hov, En pleine Mer et Macbeth dans lesquelles il joue, il suit plusieurs formations professionnelles à la Manufacture de Lausanne et au sein de Focal, comme : « La page comme scène à interpréter : Noëlle Renaude » par Robert Cantarella ou encore, « Le jeu d’acteur selon Yat Malmgren » Francois Malnovic - designer sonore - ingénieur du son Il suit sa passion en se formant aux métiers du son, de la musique et de l’audio-visuel. Depuis de nombreuses années, il met ses compétences au service de la musique, du cinéma et du théâtre en s’impliquant dans de nombreux projets artistiques. En tant que musicien et sound designer, il signe plusieurs créations au sein de My Park qui habilleront la publicité « Hypnose » de Lancôme, ou encore les films One night with My Pornstar et Bedways. Parallèlement à la création sonore, il travaille en création et tournées sur de nombreux spectacles vivants représentés en Europe et en Chine comme Les Sept Merveilles du monde ou Paris Paradise. Au théâtre, il s’implique sur de nombreux projets comme assistant créateur son et créateur son qui l’amènent à travailler sur BUG, Prothée et Partage de midi, mise en scène par Philippe Adrien (Compagnie ARRT, La Tempête), Barbe bleue espoir des femmes, mise en scène par Alain Carbonnel (Collectif 36bis), ou encore Albatros, mise en scène par Natasha Bianchi. Depuis 2011, il travaille en collaboration étroite avec la Compagnie Virgule sur les créations Feyd-Hov, En Pleine Mer, Jour d’été, Macbeth et dernièrement No Man’s Land et Les émigrés. Florent Tixier - Réalisateur - Chef opérateur Formé aux métiers de l'image à L’ESRA Paris, il débute sa carrière comme caméraman à la télévision. Désireux de mettre en scène et de réaliser ses propres films, il crée en 2007 sa structure de production de films : Redskill Production qui produit de nombreux films dans le domaine de la publicité, du documentaire et de la fiction. Aujourd'hui, Florent Tixier est le réalisateur des émissions 10 Turbo et Zone Interdite pour la chaîne M6. Il travaille également à Canal+ comme chef opérateur, spécialiste des caméras et grues robotisées. Il réalise aujourd’hui les clips, publicités et reportages pour la Fédération Française de Foot. Pour le cinéma, il réalise de nombreux films de fiction et documentaires. Dernièrement il réalise un long métrage documentaire sur l’aérospatiale qui le conduit à recueillir des images à travers le monde, de la Russie aux États Unis. Jérôme Tonetti - enseignant Né à Genève en 1978, Jérôme Tonetti enseigne au Cycle d'Orientation depuis 2004. S'il est devenu prof de français, c'est sans doute parce qu'il a pu faire du théâtre à l'école, dans le cadre des cours facultatifs et ateliers auxquels il a participé tout au long de sa scolarité. Après une licence en Lettres obtenue en 2006, il part en Argentine et passe une année à Buenos Aires où il se forme aux méthodes d'Augusto Boal. Avec la Compagnie La Mueca, il participe à la création d'une pièce de Théâtre de l'Opprimé et co-anime des ateliers destinés à des adultes incarcérés. De retour à Genève, il travaille une année comme enseignant dans une unité psychiatrique pour adolescents avant de reprendre un poste complet au Cycle de Cayla en 2009, tout en suivant des cours d'impro avec la FIG. En collaboration avec Romina Soria Castellano, il réinstaure à Cayla la tradition des cours facultatifs de théâtre, en montant Barouf à Chioggia (C. Goldoni). L'Éveil du printemps (F. Wedekind), créé l'année suivante, est représenté au festival des ateliers théâtre. Suivent 7 metteurs en scène en quête d'acteurs (une écriture de plateau), La visite de la vieille dame (F. Dürrenmatt), deuxième participation au festival des ateliers théâtre, puis Le songe d'une nuit d'été (W. Shakespeare). Dans son enseignement du français, il utilise volontiers les instruments du théâtre. Il est connu des élèves pour faire lire des textes dramatiques et pour emmener régulièrement ses classes voir des pièces. 1