Conclusion et Perspectives : VERS L’ETUDE DE COMPOSANTS NANOPHOTONIQUES
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CONCLUSION
Au cours de ce travail de thèse, nous avons effectué la mise en place d’une
expérience de microscopie en champ proche optique appliquée à l’étude de composants
de l’optique intégrée, qui soit opérationnelle dans le domaine des longueurs d’ondes des
télécommunications (1.3-1.55 µm). Nous avons mis en œuvre l’utilisation d’une platine
piézoélectrique dédiée à l’injection de lumière dans les structures guidantes et utilisé la
technologie de l’optique fibrée de manière à optimiser la puissance injectée ainsi que la
collection du signal de champ proche.
Nous avons appliqué cette technique à l’étude de composants de l’optique intégrée
sur verre à base de guide multimode. Nous avons mis en évidence l’influence de la
position d’injection sur le processus de formation des images d’interférence au sein d’un
guide faiblement multimode. L’étude de la propagation au sein d’un tel guide nous à
conduit à calculer une longueur de battement pour cette structure différente de celle
prédite par la théorie. Une analyse de l’excitation modale de la structure s’appuyant sur
les paramètres dérivés de nos mesures nous a en outre permis de redéfinir le calcul de
longueur de battement et ainsi de faire concorder nos mesures à la théorie.
Notre deuxième étude a consisté en l’analyse précise du processus de formation des
images d’interférence au sein d’une structure de T-magique optique selon divers modes
d’excitation. La cartographie du champ propagé nous a permis d’établir un retour sur les
paramètres physiques de la structure et sur son fonctionnement. Nous avons notamment
mesuré la position exacte des guides d’accès et montré l’existence d’un couplage de
lumière à hauteur de 10% entre eux. Nous avons également mis en évidence l’asymétrie
de la jonction Y et son influence sur la formation des images d’interférence. Notre étude
nous à également conduit à déterminer une largeur de section multimode supérieure à
celle donnée par les dimensions du masque d’échange. Enfin, nous avons mis en
évidence une longueur de section multimode idéale qui serait supérieure à celle prédite
par la théorie. Cette étude à permis de mettre en évidence l’apport incomparable de la
microscopie en champ proche optique pour l’étude de tels composants car elle permet,
de manière précise et non destructive, un retour sur les paramètres physiques de la
structure. Se pose néanmoins le problème du nombre d’excitations accessibles pour une
structure donnée. En effet, la résolution du problème inverse qui consiste, à partir d’une
carte de champ donnée, à recouvrir la valeur des paramètres définissant les structures,
nécessite un nombre d’excitation de cette structure le plus grand possible afin de
pouvoir décorréler les différents effets liés à chacun de ces paramètres.
Enfin, nous avons porté notre attention sur l’étude d’un imageur MMI conçu en vu
de son utilisation comme recombineur pour 4 télescopes astronomiques. L’étude de cette
structure pour une excitation donnée nous a dans un premier temps permis de mettre en
évidence une valeur pour le contraste d’indice plus élevée (∆n = 2.8x10
-3
) que celle
initialement escomptée (∆n = 1.3x10
-3
). L’analyse de la propagation pour une excitation
différente nous a ensuite conduit à remettre en question l’approximation de la
modélisation de la structure par un profil à saut d’indice. Nous avons montré qu’un
profil d’indice modélisant un gradient d’indice conduit à une simulation de la structure
en excellent accord avec ce qui est observé en champ proche. Le modèle utilisé reste
cependant une approximation relativement simpliste du véritable profil d’indice de la