terme d’un long engagement (25 années d’engagement dans les armées romaines) la possibilité d’accéder à la pleine
citoyenneté romaine et de disposer d’un lot de terre. Pour les habitants de l’Empire romain, l’accession à la citoyenneté est un
honneur, elle est aussi une condition indispensable pour gravir les échelons de la société. Il faut attendre 212 et l'édit de
l'empereur romain Caracalla pour que la citoyenneté soit donné à tous les habitants de l'Empire.
La mise en place d’un réseau de communications performant. Pour relier ces villes, les Romains entreprennent la construction
d’un réseau rayonnant de routes : ce sont les voies romaines (via romana) et de ponts. Ces voies facilitent les déplacements
des armées ; facilitent les échanges commerciaux ; animent la vie économique ; rayonnent à partir de la capitale des « trois
Gaules » : Lyon. Les voies romaines sont un facteur de romanisation rapide de la Gaule. De multiples via romana, pavées de
pierre sont construites ou améliorées. Tous les milles (1500 m), on place une borne routière, appelée « borne militaire »,
cylindre de pierre de 2 m de haut, des gîtes d’étapes sont installés pour la poste impériale, le transport de troupes ou pour les
voyageurs.
Religion : les druides sont interdits car dangereux (rôle puissant ils peuvent être contestataires), toutefois il n'y eut pas abandon
des dieux gaulois au profit du culte de l'Empereur auquel chacun doit sacrifier (cf histoire des arts : maison carrée de Nîmes),
romanisation des dieux gaulois ou inversement (Epona adoptée par les romains). La politique religieuse est tolérante et
syncrétique (la fusion des dieux et des rituels romains et gaulois appelée
interpretatio romana
, est une forme de syncrétisme
religieux), [
Sucellus, le dieu au maillet des Gaulois, assimilé à Jupiter
] à condition d'honorer le culte impérial. Véritable religion
politique, ce culte se diffuse localement grâce aux anciennes divinités mises au service de l’empereur. Les Romains apportent
aussi aux Gaulois le temple, monument religieux par excellence qui permet d’enfermer l’exercice de la religion dans un édifice
sacré, et le calendrier (les Gaulois passent du calendrier lunaire au calendrier solaire).
Parallèlement au développement rapide du latin en milieu urbain se développe un attrait pour le mode de vie romain =
romanisation progressive : des patronymes ; de la tenue vestimentaire ; des loisirs (fréquentation des thermes par exemple)
Conclusion : : La romanisation a aussi ses limites. La diffusion de la civilisation romaine a touché davantage les villes que les
campagnes, et plus le sud et l’est de la Gaule. Elle a concerné essentiellement certains secteurs comme l’armée, où on utilise le
latin, l’administration, les équipements publics et les spectacles. Certaines croyances gauloises et tenues vestimentaires se
maintiennent. Il s'agissait d'offrir à l'Empire un territoire riche en ressources, aux artisans réputés. qu’Auguste met fin aux
guerres civiles de la République en instaurant l’Empire à la fin du Ier s. av. J.-C. La paix ainsi restaurée va apporter la prospérité
et se prolonger dans les limites de l’Empire durant 300 ans. Cette période de paix tout-à-fait exceptionnelle dans l’histoire
romaine est désignée par les historiens sous le terme de « pax romana » (la paix romaine).
Histoire des arts :
À proximité du sanctuaire des Trois Gaules, fut édifié un
amphithéâtre destiné à organiser des jeux (combat de
gladiateurs et d’animaux sauvages). Les archéologues ont
retrouvé une stèle indiquant le nom du généreux donateur
qui finança la construction : « Pour le salut de l’empereur
[…] Tibère César Auguste, Caius Julius Rufus, fils de Caius,
prêtre de Rome et d’Auguste, de la cité des Santons1, [et
d’autres membres de sa famille] ont fait construire à leur
frais cet amphithéâtre […] avec son podium » (Santon =
Saintes)
Lugdunum est le nom latin de Lyon. En 43 av. J.-C. les Romains
y fondent une colonie.
Située à la jonction des voies fluviales que sont la Saône et le
Rhône, la ville est un carrefour incontournable pour le commerce
entre l’Italie, la Gaule et la Germanie. Profitant de cette position
avantageuse, la ville s’agrandit rapidement. Les premiers
empereurs apprécient la cité : Auguste y séjourne à plusieurs
reprises et finit par en faire la capitale des Gaules. Tibère y
séjourne également plusieurs fois et l’empereur Claude y est né
en 10 av. J.-C.
Pour remercier les empereurs de cet attachement, chaque
année, des ambassadeurs de toutes les cités gauloises viennent
célébrer le culte de l’empereur à Lugdunum. À cette occasion les
Gaulois organisent des fêtes en l’honneur de l’empereur.
« La ville même de Lugdunum, qui s’élève adossée à une colline,
au confluent de la Saône et du Rhône, est un établissement
romain. Il n’y a pas dans toute la Gaule, à l’exception cependant
de Narbonne, de ville plus peuplée, car les Romains en ont fait
le centre de leur commerce, et c’est là que leurs préfets font
frapper toute la monnaie d’or et d’argent. C’est là aussi qu’on
voit ce temple ou édifice sacré, hommage collectif de tous les
peuples de la Gaule, érigé en l’honneur de César Auguste : il est
placé en avant de la ville, au confluent même des deux fleuves,
et se compose d’un autel considérable, où sont inscrits les noms
de soixante peuples, d’un même nombre de statues, dont
chacune représente un de ces peuples, enfin d’un grand naos ou
sanctuaire. »
D’après STRABON. Géographie. Livre IV,