L’influence de la culture romaine sur les Gaulois devient importante en Gaule Narbonnaise dès -
121. Elle se réalise par l’arrivée de commerçants romains tels que le personnage de M. Fonteius
connu pour avoir eu Cicéron pour avocat et par la diffusion de noms romains chez les bonnes
familles de peuples comme les Voconces.
César étend cette influence au nord de la Gaule en réduisant de nombreux vaincus en esclavage,
mais aussi en octroyant la citoyenneté.
Dans une province imparfaitement pacifiée, Auguste fonde en 43 la ville de Lugdunum et y établit
le « Concile des Gaules » composé de représentants des différents peuples des quatre provinces.
Des inscriptions funéraires témoignent du parcours de Gaulois ayant servi dans son armée. Il
donna aussi son nom à plusieurs des centres urbains fondés en contrebas des anciens Oppida, tel
Augustodunum (Autun).
Dans un pays qui parle encore largement le gaulois, l’empereur Claude (41 – 54 ap J.C.) améliore
les routes traversant les Alpes, conquiert la (Grande) Bretagne et organise les provinces
frontalières de la Germanie, ce qui favorise la création de villes et de grands domaines agricoles
dans tout le nord de la Gaule.
Les tables claudiennes découvertes à Lyon reprennent un discours de l’empereur Claude, gravé
sur des plaques de bronze. Elles nous apprennent que l’octroi de la pleine citoyenneté romaine à
des notables gaulois devient possible, ce qui leur ouvrait l’accès au Sénat et favorisait leur
assimilation.
Les excès de Néron provoquent des révoltes en 68 – 70, mais sans qu’elles prennent la forme
d’une contestation de la présence romaine en tant que telle.
L’arrivée d’Antonin le Pieux, originaire de Gaule Narbonnaise montre la romanisation du pays,
comme les autres empereurs du IIe siècle, il se soucie d’embellir les villes de nombreux
monuments.
Romanisation du cadre de vie.
Les élites gauloises adoptent rapidement un mode de vie urbain imité du modèle romain. Le
développement des échanges favorise aussi l’émergence d’hommes nouveaux d’origine modeste,
enrichis et accédant aux honneurs municipaux ou à un rôle dans la vie de l’empire romain.
Dans les campagnes, les domaines traditionnels et ceux des colons romains, installés sur les
meilleures terres deviennent des villae important des céramiques produites par exemple sur le site
de la Gaufesenque et couvertes de décors raffinés.
Si la vigne progresse, les Gaulois conservent aussi des techniques agricoles plus avancées que
celles des Romains, avec par exemple des machines à moissonner les blés.
Des constructions souvent très vastes par rapport à la population unifient l’apparence des villes
de tout l’empire avec thermes, temples et forums.
La culture se romanise par les spectacles et par les écoles. Celles-ci fournissent des rhéteurs
connus comme Ausone, consul au IVe siècle.
Les villes brassent des flux commerciaux importants et les produits de l’industrie gauloise comme
les poteries de la Graufesenque. Le développement des échanges favorise un certain brassage des
populations, au point que les inscriptions découvertes à Lyon peuvent donner jusqu’à 22% de
noms grecs.
Maintien d’une spécificité culturelle
C’est au moment où il s’affaiblit et se transforme que l’empire romain voit triompher
complètement sa langue. C’est en effet aux IIIe et IVe siècle que la Gaule commence à donner