Les CPE : plus que des enjeux économiques Point de convergence

L’économie sociale
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Les CPE : plus que des
enjeux économiques
Point de
convergence
L’ASM : un visa
pour l’emploi
Édition juin 2014
c’est aussi une business
directi n
TERREBONNE MASCOUCHE
Quelle est la contribution de l’économie sociale?
Certains l’adulent, d’autres la snobent. Chose certaine, l’économie sociale demeure
une grande incomprise. Évacuons d’emblée la sempiternelle question de la dénition
en proposant celle-ci : appartient à l’économie sociale une « entreprise solidaire
dont la nalité est le bien-être collectif ». Nous lançons le dé de faire mieux en
moins de dix mots ! LIRE LA SUITE
FEES – Fonds Entreprises d’économie sociale
Le Fonds Entreprises d’économie sociale soutient
le nancement d’entreprises d’économie sociale en
phase de démarrage, de consolidation et d’expansion.
Laide nancière est allouée par projet d’entreprise
sous forme de contributions non remboursables.
FLI – Fonds local d’investissement
Avoir une idée, c’est bien. Trouver un nancement
pour pouvoir passer du projet à sa réalisation, c’est
mieux. Le CLDEM gère le Fonds local d’investissement
destiné au nancement d’entreprises en phases de
démarrage, d’expansion et de relève.
F2D – Fonds de développement durable
Carrefour des préoccupations écologiques, sociales et
économiques, le développement durable façonne de
plus en plus l’environnement d’aaires dans lequel une
entreprise évolue. En vue d’encourager les dirigeants
d’entreprises à y souscrire, le CLDEM propose une aide
nancière visant à soutenir l’obtention d’une certication ou d’une homologation à
une norme reliée au développement durable octroyée par un organisme reconnu.
Alors que les CPE sont sur le point d’amorcer un nouveau
cycle d’investissement, quel beau moment pour faire le tour
du jardin de l’économie sociale dans la MRC Les Moulins !
En eet, suite aux deux derniers appels de projets du minis-
tère de la Famille, 1 209 places supplémentaires ont éaccor-
dées aux CPE de Terrebonne et Mascouche. Les promoteurs de
nos CPE devront mettre en œuvre plusieurs projets d’installa-
tions et recruter du personnel pour orir une telle prestation
de service, et ce tout en gérant leurs établissements actuels.
Investissements, recrutement, gestion, services : en quoi
les entreprises d’économie sociale sont-elles diérentes des
autres? La distinction principale réside dans leur raison d’être,
soit la nalité sociale plutôt que la recherche du prot. Pour y
arriver, elles gèrent des opérations, gardent l’œil sur le fonds
de roulement, investissent, engagent, se nancent et recrutent
des clients… comme les entreprises à but lucratif !
Dans Les Moulins, elles sont au nombre de 30 et procurent
625 emplois. Tout comme la grande majorité de ces entre-
prises, celles que nous vous présentons dans ce numéro ont
bénécié des services techniques et nanciers du CLDEM pour
leur démarrage, leur expansion ou leur développement. Depuis
1999, l’aide accordée par le Fonds Entreprises d’économie
sociale du CLDEM totalise plus de 1,5 million $.
En poursuivant des activités reliées à l’insertion au travail, à
l’aide à domicile, au service de garde, au recyclage, à la santé,
à l’hébergement et aux communications, les entreprises d’éco-
nomie sociale rendent un service inestimable à leur collectivité.
De plus en plus d’entreprises prennent la Direction
de Terrebonne et Mascouche. La solidarité est aussi au
rendez-vous.
2500, boulevard des Entreprises,
Terrebonne (Québec) J6X 4J8
Téléphone : 450 477-6464
Télécopieur : 450 477-9573
Courriel: [email protected]om
Internet : www.cldem.com
Claude Robichaud
Directeur général
L’économie sociale,
c’est aussi une business
mots
en quelques
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Tricentris est un leader au Québec dans le do-
maine du tri sélectif de matières recyclables
avec ses trois centres de tri à Lachute, Gatineau
et Terrebonne. Au total, 150 000 tonnes -
triques de matières recyclables y sont triées.
Au centre de tri de Terrebonne, 80 per-
sonnes séparent les diérents matériaux, tels
les métaux, le verre, le plastique, le carton et
le papier qui seront retournés chez des trans-
formateurs et ainsi réutilisés.
Les matières premières récupérées sont en-
suite dirigées vers des entreprises du Québec,
mais également un peu partout à travers le
monde. La Chine reçoit une forte proportion
des papiers mixtes qui ne trouvent pas preneur
ici ainsi que les sacs de plastique récupérés.
Avec un chiffre d’affaires variant entre
huit et neuf millions de dollars et ses 80 em-
plois permanents, Tricentris se veut un mo-
teur économique important de la lière du
développement durable pour la région. L’usine
de Terrebonne est certiée LEED niveau Or.
En plus de sa vocation écologique,
Tricentris se démarque par sa capacité à faire
de la réinsertion sociale lors d’embauche de
nouveau personnel.
emploi
pour l’emploi
Atelier spécialisé Les Moulins
Depuis 1996, l’Atelier spécialisé Les Moulins
(ASM) a aidé des centaines de personnes à
intégrer le marché du travail. La mission de
l’organisme est de développer les compé-
tences transférables permettant à certaines
personnes, qui autrement auraient de la dii-
culté à bien s’intégrer, de se trouver un emploi.
Lorganisme agit en sous-traitance pour
des entreprises an de former de la main-
d’œuvre qualiée qui pourra par la suite être
embauchée directement. Reconnu pour sa
compétence dans les travaux de rembourrage,
l’ASM est aussi en mesure d’adapter ses ap-
prentissages en fonction des besoins du milieu.
Les séjours sont d’une durée de six mois
pendant lesquels les gens sont formés et en res-
sortent avec un « visa destination emploi ». Ce visa
constitue une évaluation qui témoigne non seu-
lement du savoir-faire, mais aussi du savoir-être
du participant. Cette démarche permet alors à la
personne de dénicher plus facilement un emploi.
Léquipe permanente de l’ASM est
composée de 12 personnes. Ce nombre de-
vrait augmenter sous peu à 20 avec le projet
d’agrandissement prévu aux installations du
chemin Pincourt à Mascouche.
LASM estime ses revenus autogénérés à 1,2
million de dollars pour l’année 2014-2015, sans
tenir compte des subventions. Ces sommes
s’ajoutent à l’économie locale et permettent
donc à une entreprise à vocation sociale de
participer activement au développement éco-
nomique de la région.
100 %
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L’ASM :
Au centre de tri de Terrebonne, 80 per-
sonnes séparent les diérents maté-
riaux qui seront retournés chez des
transformateurs et ainsi réutilisés.
développement durable Tricentris
un visa
Patrick Assénat, directeur d’usine
Renée Chartier, directrice générale
service
La qualité
au service
de la communauté
TVRM
Située à Terrebonne, la Télévision régionale
des Moulins (TVRM) est un organisme sans
but lucratif qui est opéré par huit employés
à temps plein, trois employés à temps partiel
et une armée de bénévoles qui viennent orir
leur temps et leurs compétences.
TVRM procure une vitrine formidable pour
l’information locale et pour les organismes
communautaires de la région.
Fondée en 1978, la télé communautaire
a vu son statut changer au l du temps pour
nalement se retrouver dans la grande famille
des chaînes diusées par Vidéotron.
Avec un modeste budget de 750 000 $
et beaucoup de créativité, TVRM
réussit à orir une programmation
intéressante et divertissante, et est
devenue, au l du temps, une pépi-
nière fertile pour les diuseurs du
Québec et d’ailleurs.
Selon Sylvain Racine, directeur général,
beaucoup d’employés ont vu TVRM leur ser-
vir de tremplin pour joindre les rangs des
grandes chaînes de télévision comme TVA ou
Radio-Canada.
« TVRM est un centre d’apprentissage formi-
dable pour ces gens, car nous utilisons le même
genre d’équipement et de technologie que les
grands réseaux. Suite à des investissements
majeurs, nous disposons maintenant de stu-
dios et d’une gie moderne à la ne pointe
de la technologie. »
Rappelons que les revenus de TVRM pro-
viennent de Vidéotron, du télé-Bingo, des
contrats corporatifs de même que des sub-
ventions, car la publicité est interdite pour les
télévisions communautaires.
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Dianova
pour mieux se retrouver
Dianova Canada inc., Centre de
Terrebonne, ore un service de
traitement pour les personnes
toxicomanes qui ont des pro-
blèmes d’abus de drogue,
d’alcool ou de médicaments.
Lorganisme, qui fête ses 25
ans cette année, aide environ 200 personnes
annuellement à retrouver contrôle et dignité.
Les installations de Terrebonne ont fait l’objet
récemment d’importants investissements en
améliorations locatives lui permettant d’aug-
menter sa capacité d’accueil.
Le Centre emploie une vingtaine de per-
sonnes avec un budget d’environ un million
de dollars annuellement.
Le programme, d’une durée de quatre à six
mois, vise particulièrement les personnes les
plus vulnérables qui ont souvent des troubles
de désorganisation de mode de vie, souvent
causés par des problèmes de santé mentale.
Selon le directeur général de Dianova
Terrebonne, Bruno Ferrari, il y aurait environ
une centaine de centres comme le sien répartis
partout à travers le Québec.
Le Centre de Terrebonne est un centre su-
prarégional, en ceci qu’il accueille des gens
d’un peu partout, car plusieurs ont besoin d’un
certain dépaysement pour retrouver une forme
de stabilité.
« J’aimerais remercier la multitude d’en-
treprises de la région qui nous apportent leur
soutien nancier en faisant des dons de biens.
Nous recevons des matériaux de construction,
des services de rénovation, des tements, des
places de cinéma pour nos réinsertions de
même que des aliments que nous partageons
avec d’autres organismes, particulièrement les
aliments périssables », poursuit le directeur
général, reconnaissant.
« réseau »
S’isoler
Bruno Ferrari, directeur général
Sylvain Racine, directeur général
Les Centres de la petite enfance (CPE) sont
des entreprises d’économie sociale indis-
pensables à la prospérité économique d’une
région. Sans ces organismes, ce sont des mil-
liers de parents qui ne pourraient avoir accès
au marché du travail n’ayant pas les moyens
de faire garder leurs enfants. Ainsi, le CPE
Les Jolis Minois, avec son bureau coordon-
nateur, et le CPE Clair Soleil de Mascouche
contribuent à hauteur de huit millions de
dollars dans l’économie de la région.
CPE LES JOLIS MINOIS
Situé au 480 de la Pommeraie à
Terrebonne, le CPE Les Jolis Minois accueille
80 enfants dans son établissement et est
aussi le bureau coordonnateur de 101 em-
placements de garde en milieu familial qui
accueillent 561 autres enfants, sans compter
les places à temps partiel.
Avec ses 27 employés, le CPE gère les
activités du CPE et du bureau coordonnateur
en plus de veiller au bon fonctionnement des
places de garde en milieu familial.
Des projets annoncés récemment de-
vraient voir le jour. Ainsi, le CPE Les Jolis Minois
se verrait sous peu coner la gestion de trois
autres installations, une de 80 places en mars
2015 dans le secteur de Lachenaie, une de 75
places à La Plaine et une dernière de 70 places
dans un secteur névralgique de Terrebonne,
ce qui créerait environ 40 nouveaux emplois.
CPE CLAIR SOLEIL DE MASCOUCHE
De son côté, le CPE Clair Soleil de
Mascouche avec ses trois emplacements;
installation Rayon avec 80 places, installa-
tion Cœur aussi avec 80 places et installa-
tion Tournesol avec ses 45 places, répond
actuellement aux besoins de 205 enfants.
Un projet d’ajout de 95 places est à
l’étude présentement, faisant passer le CPE
à sa capacité maximale de 300 places. Un
agrandissement au site Tournesol permettra
l’ajout de 35 places, et la construction d’un
nouvel emplacement de 60 places ailleurs
dans le secteur complétera le tout.
Pour l’instant, le CPE Clair Soleil de
Mascouche emploie 76 personnes de fon
permanente et sur appel.
Outre les postes d’éducatrices et éduca-
trices spécialisées, les CPE orent une mul-
titude d’emplois divers allant des postes de
direction et d’administration à la cuisine en
passant par les conseillers pédagogiques et
parfois des postes aussi spécialisés qu’ortho-
phonistes pour la clientèle présentant des
dés particuliers.
À gauche Julie
Doherty, directrice
générale, à droite
Annie Bourassa
directrice générale
adjointe
CPE Les
Jolis Minois
plus que des enjeux économiques
5
Les CPE
opportunités
Des
opportunités
à
saisir
En plus des garderies privées, une
dizaine de CPE sont en opération
dans la MRC Les Moulins. Les
nombreuses places accordées,
lors des deux derniers appels de
projets du ministère de la Famille,
démontrent l’étendue des be-
soins reliés à la famille.
Terrebonne et Mascouche
totalisent plus de 155 000 habi-
tants. Il sagit là d’une des plus
forte croissance au Québec.
Celle-ci demeurera soutenue de
telle sorte qu’il est prévu que la
population franchisse le seuil
des 200 000 habitants en 2031.
Les ménages sont majoritai-
rement constitués de familles
avec enfants. La contribution à la
population active est importante
comme le démontre le fort taux
de participation au travail.
Bien que l’âge moyen soit de
cinq ans plus jeune que celui du
Québec, la cohorte des 65 ans et
plus progresse rapidement. C’est
donc dire que si les besoins chez
les jeunes et les familles sont in-
déniables, des opportunités se
présentent également chez la
population plus âgée avec, no-
tamment, les dés des soins de
santé et du maintien à domicile.
Léconomie sociale se prête
également au développement
de nouvelles solutions aux enjeux
du transport, du développement
durable et du logement social. Par
ailleurs, le mode coopératif consti-
tue une formule applicable à une
multitude de marchés en complé-
ment aux entreprises privées.
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