CAT TOUX (Dr BREMONT)

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Définition
Toux
– Persistante plus de 3 semaines
– Récidivantes pendant plus de 3 mois par an
Motif fréquent de consultation
– 10 à 40% des enfants sont des tousseurs chroniques
– 6% des consultations chez le pédiatre: dépend du degrés d ’inquiétude des
parents
• Enfant sain :douze accès / jour
• Bronchopathe chronique: 500 à 1500 fois / jour
Etiologies souvent bénignes et intriquées, mais peut révèler une
pathologie sévère
Parfois invalidante, complications:
–
–
–
–
–
–
–
Toux syncopale
Gène sociale (école, famille)
Incontinence
Douleur, fracture costale
Céphalée, ictus neuro
Pétéchies
Reflux gastro oesophagien, vomissement
Physiopathologie
Stimuli
– Mécaniques,inflammatoires ou chimiques
– Faible stimuli si état pathologique
préalable
Récepteurs
– Zone tussigène: forte densité
– 2 types
• Irritants récepteurs (surtout larynx et
carène):réponse rapide, initiation du
réflexe de toux
• Fibre C:libération de tachykinines
(neurokines A et B, substance P)
capablent d’activer les irritants
récepteurs. Capsaïne (extrait piment
rouge, stimule les fibres C)
Tympan, oreille externe
Voies afférentes
du
Nerf vague
Larynx
Voies aériennes
basses
Adaptation
– Larynx:pas de désensibilisation à
stimulation répétées
– Voies aériennes distales : peu sensibles à
stimuli mécanique
Oesophage
Organes
abdominaux
Physiopathologie
Up-regulation des récepteurs: augmentation de la
sensibilité aux parfums, à la chaleur
– Toux chronique
– Post virale
– Traitement par inhibiteur de l’enzyme de conversion de
l’angiotensine
Peut être mise en évidence par une augmentation de
la réactivité la capsaicine
– Evalué en accès de toux/mm
Brendan J Chest 2006;129:33S
Nombreuses pathologies
Infections respiratoires aiguës récidivantes
Tabac
Rhino-sinusites chroniques
Chlamydia T et P
Mycoplasme
Coqueluche
Opportuniste (déficience immunitaire)
Corps étranger
Trouble de la déglutition
Fistule trachéo-oesophagienne
Asthme, allergie
Reflux gastro-oesophagien
Toux psychogène
Dyskinésie laryngée épisodique
Adénopathie
Arc vasculaire
Tumeur
Kyste bronchogénique
Trachéo-bronchomalacie
Mucoviscidose, dyskinésies ciliaires
Bronchectasies
Alvéolite allergique
Cardiopathie
Nombreuses pathologies
Impossible d’afficher l’image.
Etiologies identifiées chez 100 patients
adressés à une consultation spécialisée.
Plusieurs sont associées chez 15 %
des patients. Arch Pédiatr 2001;8suppl3:645-9
Une approche raisonnée
Interrogatoire et examen clinique
Pas de stratégie d’exploration standard
–
–
–
–
–
–
Radio thorax inspi/expi
Epreuve fonctionnelles respiratoire ave tests de broncho-dilatation
Tests allergologiques
Bilan biologique: sérologie, immunitaire
Endoscopie en seconde ligne: inflammation laryngée, malacie,LBA
Examens orientés
Test thérapeutique
Interrogatoire et examen détaillé
Age: nourrisson, 1 -3 ans, plus de 3 ans
Ancienneté: continue ou récidivante
Sèche irritative, ou grasse productive
Facteurs déclenchant ou aggravant
•Nocturne (milieu ou fin de nuit) ou diurne (matinale)
•Décubitus
•Exercice physique (pendant ou après), rires, froid
•Repas, biberons
Effets bénéfiques des traitements
Signes cliniques d ’accompagnements
Antécédents :d’atopie, de RGO, familiaux
Facteurs nocifs environnementaux : tabac, vie en collectivité
Courbe de poids
Examen ORL
Déformation et compliance thoracique, hippocratisme digital
Auscultation pulmonaire, cardiaque
Signes d’alarme ou de gravité
Infections virales respiratoires récidivantes peu probable
– Sans prédominance saisonnière, non en collectivité chez le jeune enfant
– Atteinte respiratoire basse sans atteinte ORL, non fébrile
Pas de facteurs aggravants: tabagisme passif
Retentissement état général
– Sommeil, alimentation, activité
– Cassure pondérale (surtout si appétit conservé)
Signes d ’accompagnements
– Apnée obstructive, dysphagie
– Wheezing ou stridor, dyspnée
– Vomissement, fausse route, diarrhée
Anomalie à l ’examen clinique
– « surtout si persistante ou à plusieurs reprises »
Radiographie thoracique anormale
– « en dehors d ’un épisode aigu ou au meilleur moment »
Echec des mesures thérapeutiques prises
Aspects cliniques
« Aiguë ou chronique-récidivante »
Aiguë
Sub aiguë
Chronique-récidivant
« Persistante plus de 3 semaines »
« Récidivantes plus de 3mois/an »
Enfant de moins de 3 ans
Infection respiratoire
-Bronchite
-Coqueluche
-Mycoplasme
-Chlamydia
Infection obligatoire
Primodécubitus
Encombrement
bronchique
Le nourrisson
Corps étranger
Toux nocturne
Infection
ORL
chronique
RGO
Toux grasse
Sèche,
milieu-fin
de nuit
Asthme
Encombrement
bronchique
Toux psychogène
Toux sèche
Asthme
Maladies
interstielles
Cardiaque
Trachéite et Toux post-viral
Trachéites récidivantes
– Collapsus pharyngo-trachéal traumatique
– Parfois émétisante : anxiété
Toux post viral
– parfois prolongée jusqu’à 8 semaines
Tentation de poursuivre des investigations ou
prescrire des thérapeutiques renforce l’idée de gravité
– Boire, sucre !!
Savoir rassurer
– Expliquer les mécanismes
– Eliminer les facteurs aggravants
Toux et coqueluche
12 % des toux chronique chez adolescents*
95 cas confirmés par sérologie chez patients vaccinés (Israël)**
– Age moyen
9 ans (5-30)
– Délai diagnostic
23 j
– Toux chronique (depuis 4+/-3 semaines) 100 %
– Quintes
6%
– Pneumonie
2%
– Globules blancs
8700 /mm3
– Lymphocytose
40 +/- 12 %
Diagnostic
– Culture peu sensible (60% en phase catarrhale, mais jusqu’à 20% à 15 jours ou sous traitement)
– PCR (à hôpital) sur aspiration nasopharyngée Sensibilité 95%, et très spécifique
– Sérologie (chez adolescent) par immuno empreinte (western blott) : 2 prélèvements à 3 semaines, Ac
antitoxine et adénylcyclase
Prévenir la dissémination
– Isolement 5 jours si traitement par macrolides: azithromycine 5j, clarithromycine 7j,
érythromycine 14jours
– Traiter sujets contacts
*Cherry Clin Infect Dis 1999 **Yaari Chest 99
« Le jeune enfant de moins de 3 ans »
Infections virales
récidivantes
Rhinopharyngites
Bronchiolites
Encombrement bronchique
(stase, infection)
Encombrement
trachéal
Collectivité,
épidémie
saisonnière
Oesophagogramme
Endoscopie
Obligatoires !
Trachéomalacie
Anomalie gros
vaisseaux
Malformations
compressives
Toux lors des
repas
Encombrement
post prandial
Arrêts fréquents
pendant la tétée
Etude de la
déglution
Endoscopie
Trouble de la
déglutition
Fistules trachéooesophagienne
Régurgitations
importantes
sans erreur
diététique
Test
thérapeutique
Phmétrie
Nourrisson
Bronchites
trainantes
Discret wheezing
Selles molles
Souffle
cardiaque
Dyspnée
repas, effort
Conjonctivite
Infection
génitale
maternelle
Chlore sudoral
Echocardio
Microbiologie
Sérologie
Reflux gastro- Mucoviscidose
oesophagien Dyskinésie
ciliaire
Cardiopathie
Chlamydia
Trachomatis
« La toux nocturne »
Primo-décubitus
Infection ORL
chronique
Obstruction nasale
Jetage postérieur
Examen
ORL
Imagerie
sinus
Rhino-sinusite chronique
Hypertrophie adénoïdienne
Sèche milieu-fin de nuit
Réflexe oeso-gastrique
Micro-inhalations
Allergie
Hyper-réactivité bronchique
ATCD de régurgitation, toux
émétisantes
Ancienneté, saison !
Dermatite atopique
Rhinite allergique
Toux avec wheezing
Toux post-exercice, aux rires
Phmétrie 24h (nocturne et
périodes post prandiales):
avec marqueurs
d ’évènements
Test thérapeutique
IgE spécifiques ou
Pricks tests
EFR: syndrome
obstructif, hyperréactivité bronchique
Reflux gastrooesophagien
Allergie
Toux équivalent d ’asthme
Toux et RGO
Mécanismes
– Aspiration massive ou micro-inhalations
– Reflexe oeso-bronchique: l’instillation HCl dilué (test de Bernstein) s’accompagne d’une
broncho-constriction généralement chez asthmatique avec oesophagite (mais si négatif
ne peut exclure un RGO)
– Surtout reflux non acide
• Post prandial (30 minutes à 1heure)
• Aux rires, chants : hyperpression abdominale
• Durant le repas : durant la déglution le sphincter inférieur de l’œsophage s’ouvre
• Primodécubitus
Explorations
– pHmétrie 24h : avec marqueurs d’évènements, % tps avec pH< 4 (normal 5%), …
– Fibroscopie, TOGD, scinti, écho, manométrie
– La meilleure preuve de la responsabilité du RGO dans l’étiopathogénie de la toux reste
l’efficacité du traitement sur les manifestations respiratoires et leurs réapparition à l’arrêt
Traitement
– Mesures hygiéno diététique
– Médicamenteux: prokinétique, oméprazole, durée de 3 à 6 mois
Yohan 4 ans, toux persistante depuis 3 semaines,
ATCD rhino-bronchites récidivantes, ronchi diffus
Benoit 4 ans, toux depuis 1mois, pas d ’ATCD connu,
diminution du murmure vésiculaire et quelques ronchi à gauche
Inspiration
Expiration
« Toux sèche »
Asthme
Maladie interstitielle
Cardiopathie
Toux et asthme
Asthme 40 % des toux chroniques de l’enfant * : problème de définition !
– Toux sèche, nocturne 72 %,post-exercice 78 %, déclenchée par une infection virale
respiratoire 100 %, induite par le froid 44 %
– Présence d’une atopie 40 à 100 %,
– Présence d’une hyper réactivité bronchique à métacholine
– Eosinophile dans expectoration
Cependant en cas de toux « spasmodique » **
– 56 % des enfants deviendront asymptomatiques
– 36,8 % garderont une toux
– 7,2 % développeront un asthme vrai
Réserver le terme d’asthme en cas wheezing ou d’obstruction bronchique réversible sous
broncho-dilatateur.
Recepteur à capsaicine modulé par voie de la lipoxygénase : anti leucotriène pourrait
avoir une place particulière
.* Johnson D, Journal Of Asthma 1991 **Brooke A, Pediatr Pulmonol1998
Garçon 11 ans, diabétique. Toux sèche depuis 3 mois, asthénie, dyspnée
modérée. Examen normal
2 perruches et
6 colombes dans le salon
depuis 1 an !
« La toux psychogène »
Age :8-10 ans, surtout les filles
La toux
– Sèche, aboyante
– Accès récurrents très fréquents
– Disparaît pendant le sommeil
– Ne gêne pas l’enfant, mais incommode son entourage
– L’enfant est capable de tousser sur commande
Ecarter toutes les autres causes de toux
Formes apparentées:
Raclement de gorge (tic respiratoire)
Dysfonctionnement laryngé épisodique
(syndrome de Tourette peu débuter par toux)
Prise en charge
Expliquer et rassurer
Prise en charge psychologique
Chang A MJA 2006
Antitussifs
Toux sèche, invalidante, retentissant sur l ’état général
Durée courte
– si la toux persiste recherche les causes pour traitement étiologique
Attention aux associations risque de majoration des
effets secondaires
Ne remplace pas un traitement ORL, une
antibiothérapie si contexte infectieux
Antitussifs périphériques:
– Bronchodilatateur, fluidifiants !
Antitussifs d’action centrale
Opiacés: parfois sous dosé, et/ou association (effet II)
Antitussif
Dépresseur respiratoire Dépendance
Codéine
++
++
++
Codéthyline ou ethylmorphine +
++
++
Pholcodine,Noscapine
++
+/Dextrométhorphane
++
à partir de 3-6 ans, 0,25 à 1mg/kg/prise, 6 prises max/j
Nodex°, Akindex°, Dexir°, Privatux°: Sirop enfant, Non remboursé
Anti-histaminiques
– calmixène, fluisedal sans promethasine, théralène, toplexil
Non opiacées non anti histaminiques
Antitussif
Dépresseur respiratoire Dépendance
Clobutinol
++
à partir de 2-30 mois (éthanol), 1mg/kg/j, 3 prises/j
Silomat°cp, sirop enfant et gouttes, retiré du marché fin 2007
Oxéladine (paxeladine), Pentoxyverine (pectosan)
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