Mise en place de techniques d’imagerie cardiaque par résonance
magnétique chez le petit animal
Par
Benoit Tricot
Programme de Sciences des radiations et imagerie biomédicale
Mémoire présenté à la Faculté de médecine et des sciences de la santé en vue de
l’obtention du diplôme de maître ès sciences (M.Sc.) en Sciences des radiations et
imagerie biomédicale, Faculté de médecine et des sciences de la santé, Université de
Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, Canada, J1H 5N4
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est un outil de choix en clinique
pour la détection des maladies cardiovasculaires. Ses résolutions spatiale et temporelle
élevées en font une technique fiable pour l’évaluation de la structure, de la fonction, de
la perfusion ou encore de la viabilité du muscle du myocarde. Les modèles animaux,
et plus particulièrement le rat et la souris transgénique, sont de plus en plus utilisés
pour étudier les gènes et les mécanismes biologiques mis en cause dans les maladies
cardiaques. L’IRM est devenue la méthode de référence pour l’étude non-invasive de
ces modèles, et ce malgré des différences physiologiques comme la fréquence cardiaque
élevée (jusqu’à 600 battements par minute chez la souris) ou la taille de l’animal qui
rendent l’acquisition d’images plus ardue que dans le cadre clinique. Cependant, il
est possible d’obtenir des images de bonne qualité grâce aux appareils dédiés à haut
champ, à des nouvelles stratégies de synchronisation des acquisitions et à l’utilisation
de séquences d’impulsions optimisées pour l’imagerie du petit animal. Les travaux
rapportés dans ce mémoire portent sur la mise en place de ces techniques sur l’appareil
IRM 7 T du Centre d’Imagerie Moléculaire de Sherbrooke (CIMS). Nous donnons un
aperçu des possibilités offertes par l’IRM cardiaque chez le petit animal, puis nous
présentons le matériel et les méthodes utilisées pour réaliser l’étude de la fonction
cardiaque chez le rat avec l’imagerie cinématique. Dans cette étude, nous proposons
l’utilisation d’une technique de débruitage afin d’améliorer l’évaluation quantitative
des paramètres de la fonction cardiaque. Enfin, nous détaillons le développement de
deux séquences d’impulsions appliquées à un modèle d’infarctus du myocarde chez le
rat : une séquence d’inversion-récupération pour l’imagerie de rehaussement tardif au
gadolinium et une séquence de préparation T2 pour l’imagerie de pondération T2.
Mots-clés: IRM cardiaque ; petit animal ; fonction cardiaque ; débruitage ; seg-
mentation ; séquence d’impulsions ; infarctus du myocarde
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