Service d`oncologie.indd

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H ôp ita l D E SI ON
Service d’oncologie
Guide pour les patients(es) hospitalisés(es)
à l’hôpital de Sion, Service H3
Table des matières
Brochure réalisée par les infirmières de l'Unité de Médecine H3 de l'Hôpital de Sion pour leurs patients
1.
Bienvenue..........................................................................................................................4
2.
Introduction ........................................................................................................................5
3.
Présentation du service ..................................................................................................... 6
4.
Un cancer ? Un bataillon de cellules insoumises… ............................................................ 8
5.
Traitement .........................................................................................................................8
5.1
La chimiothérapie ................................................................................................... 8
5.2
Les rayons.............................................................................................................. 9
5.3
La chirurgie .......................................................................................................... 10
5.4
L’immunothérapie ................................................................................................. 10
5.5
Les anticorps monoclonaux .................................................................................. 10
5.6
L’hormothérapie ................................................................................................... 11
5.7
La thérapie génique.............................................................................................. 11
6.
Déroulement d’une journée chimio .................................................................................. 12
7.
Voies veineuses .............................................................................................................. 13
7.1
Venflon ................................................................................................................. 13
7.2
Porth-à-cath (PAC) ............................................................................................... 14
8.
Comment pallier aux effets négatifs ? .............................................................................. 16
8.1
Troubles digestifs ................................................................................................. 16
8.1.1 Nausées – Vomissements .................................................................................... 16
8.1.2 Diarrhées – Constipation ...................................................................................... 18
8.1.3 Risque d’infection ................................................................................................. 18
8.1.4 Problèmes de peau .............................................................................................. 22
8.1.5 Problèmes des organes sexuels ........................................................................... 22
8.1.6 Alopécie (perte des cheveux) ............................................................................... 23
8.1.7 Ongles.................................................................................................................. 24
8.1.8 Fatigue ................................................................................................................. 25
9.
La souffrance psychologique ........................................................................................... 26
9.1
N’a-t-on pas tendance à vouloir trouver un sens à la maladie ?............................ 26
9.2
Pourquoi est-il si important de garder le moral ?................................................... 26
9.3
Comment puis-je composer avec le cancer ? ....................................................... 27
9.4
Quelles émotions peut-on rencontrer à chaque étape de la maladie ? ................. 29
10.
Communication ................................................................................................................ 32
10.1 La communication avec le médecin et l’équipe soignante .................................... 32
10.2 La communication avec les proches ..................................................................... 33
10.3 Les relations avec les enfants .............................................................................. 34
10.4 La vie quotidienne ................................................................................................ 34
10.5 Un message d’espoir ............................................................................................ 35
10.6 Que peut faire l’entourage .................................................................................... 36
11.
A votre service ................................................................................................................. 37
12.
Les directives anticipées .................................................................................................. 37
12.1 De quoi s’agit-il ? .................................................................................................. 37
12.2 Comment formuler ses directives anticipées ? ..................................................... 38
2/45
12.3
12.4
Comment s’y prendre pour établir des directives anticipées ? .............................. 38
Comment être sûr que l’on trouvera ses directives anticipées ? ........................... 38
13.
Votre sortie ...................................................................................................................... 39
14.
Vos contacts .................................................................................................................... 39
14.1 Service d’oncologie H3 ......................................................................................... 39
14.2 Associations ......................................................................................................... 40
15.
Conclusion ....................................................................................................................... 42
16.
Lexique ............................................................................................................................ 43
17.
Feuille de notes ............................................................................................................... 45
3/45
1. Bienvenue
Madame, Monsieur,
Vous venez d’être hospitalisé(e) au service d’Oncologie H3.
Nous vous remettons ce guide pour mieux vous informer et vous donner des conseils pratiques
facilitant votre séjour.
Une hospitalisation occasionne des changements, voire des bouleversements dans votre vie.
Soucieux de votre bien-être, nous sommes à votre disposition pour répondre à vos besoins et à
vos questions.
L’équipe du H3.
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2. Introduction
Je me sens en pleine forme. Je refais du sport sans fatigue, ni le moindre essoufflement. A tel
point que j’ai parfois l’impression que je n’ai pas eu cette maladie. La chimio, les rayons, c’était
une autre vie ! Il n’y a qu’au moment des bilans que je stresse à nouveau. Mon entourage
essaie de me rassurer en me disant qu’il n’y a pas de raison que cela se gâte. Mais quand j’ai
passé ce fameux contrôle, il n’y avait aucune raison non plus pour que l’on découvre un nodule
suspect. Alors, chaque fois, j’ai le ventre qui fait des pirouettes dans la salle d’attente du
cancérologue. »
Ce témoignage d’une jeune personne sortie depuis quelques mois des traitements lourds
résume bien le côté étrange de cette maladie. Souvent, en effet, le cancer débarque sans
prévenir. Alors que l’on se sent plus ou moins bien, on nous annonce qu’on doit accepter des
traitements agressifs, sous peine de mettre sa vie en péril. Puis, quand la forme est retrouvée,
une surveillance régulière est nécessaire. Une maladie abstraite donc, mais que les personnes
traversent en affrontant des choses bien concrètes : la peur, la perte des cheveux, la fatigue,
les nausées, etc.
Nous, infirmiers-ères du H3, tenons à vous accompagner dans cette épreuve difficile. Nous
désirons traverser ce petit bout de chemin avec vous… du mieux possible, avec toutes les
étapes que cela comporte. Au cours de nos discussions avec les patients que nous côtoyons,
nous avons remarqué que lors de la première cure, une avalanche d’informations est donnée,
impossible d’être saisies, car trop d’éléments se bousculent dans la tête. C’est une réaction
normale, et c’est pourquoi nous avons créé ce petit cahier de bord.
Cette brochure a pour but de vous informer, de vous permettre d’avoir des points de repères,
d’y faire référence pour poser des questions, de pouvoir la lire plus tranquillement chez vous,
lorsque le premier choc est passé, et de vous expliquer que maintenant les traitements se
passent de mieux en mieux…Avec, souvent, la guérison au bout du chemin…ce que nous vous
souhaitons du fond du coeur…
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3. Présentation du service
Vous vous trouvez dans un service de médecine et de radio-oncologie. Les chambres
comprennent toutes deux lits, et un lit pour les patients nécessitant un isolement.
Vous vous trouvez dans un service expérimenté, certaines infirmières se sont formées
spécifiquement dans le domaine et ont effectué la spécialisation en oncologie et soins palliatifs.
De nombreuses personnes vont graviter autour de vous. Mais vous trouverez vite vos points de
repères.
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Vous avez déjà fait connaissance avec votre oncologue. Il assure également votre suivi dans le
service.
La visite quotidienne est faite par le médecin assistant d’oncologie, mais toujours sous
supervision de l’oncologue.
L’équipe médicale d’oncologie assure une visite hebdomadaire.
Si vous devez être hospitalisé pour une raison autre que la chimiothérapie, vous vous trouverez
alors sous la responsabilité du Médecin Chef de Médecine Interne.
Un service de garde est assuré la nuit et les week-ends par un interne qui est présent
également aux urgences.
Si votre famille le souhaite, elle a la possibilité de s’entretenir avec le médecin, de préférence
sur rendez-vous. Adressez-vous à l’équipe infirmière.
Tous collaborent ensemble pour vous.
Arrêtez-nous si le langage n’est pas clair !
Noms des infirmières qui me soignent :
Noms des médecins :
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4. Un cancer ? Un bataillon de cellules insoumises…
Les tissus sains de l'organisme doivent tous les jours faire face au vieillissement naturel de
certaines cellules 1 ainsi qu'aux pertes par agressions ou plaies accidentelles. Ils réparent aussi
souvent que nécessaire les tissus endommagés, au moyen d'une multiplication cellulaire
harmonieuse et contrôlée.
Le cancer, lui, se caractérise par une prolifération anormale de certaines cellules qui peuvent
se développer à partir de n'importe quelle partie du corps. Les différents cancers se
déterminent en fonction de leur localisation..
Le cancer se distingue des tumeurs bénignes (comme les verrues) par deux caractéristiques
essentielles : il est capable d'infiltrer et de détruire les tissus voisins, puis de coloniser le reste
de l'organisme à partir de la tumeur primitive, en empruntant le réseau lymphatique1 ou la
circulation sanguine. Les tumeurs secondaires, qui reproduisent la structure d'origine,
s'appellent des métastases1.
5. Traitement
5.1 La chimiothérapie
Grace à la chimiothérapie moderne, il est aujourd’hui devenu possible de guérir de nombreux
patients atteints de cancer, ou du moins de prolonger leur survie.
L’annonce d’un tel traitement est un moment difficile, car il est synonyme de perte de cheveux,
de fatigue, de nausées… . Devoir se rendre toutes les trois ou quatre semaines à l’hôpital pour
se faire perfuser, puis rentrer chez soi plus ou moins flagada n’a rien de réjouissant.
Cependant, la tolérance de la chimiothérapie s’est nettement améliorée. Les produits sont
mieux dosés, les séances durent moins longtemps et les médicaments antinauséeux sont
désormais plus efficaces. A tel point, qu’il n’est pas rare de croiser des personnes venues en
voiture à l’hôpital faire leur séance et reprendre le volant pour rentrer chez elles. Néanmoins,
nombre d’entre elles apprécient d’être accompagnées par leur compagnon, ami-e, sœur, frère,
etc.
La chute des cheveux est un signe visible qui dépend principalement des médicaments utilisés,
selon le type de cancer, il existe en effet plusieurs associations de médicaments possibles.
Toutes les personnes ne perdent donc pas leurs cheveux. Pourquoi ces conséquences
désagréables ? Parce que la chimiothérapie consiste à délivrer des médicaments qui tuent les
cellules en train de se diviser. Celles qui se divisent le plus sont les cellules cancéreuses qui
seront donc éliminées en priorité.
Mais les cellules du sang, de l’appareil digestif, des poils et des cheveux se divisent aussi en
permanence. Certaines vont donc mourir mais cet effet est transitoire. Ensuite, les cheveux
1
Cf lexique
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repoussent, et le nombre de globules 2 remonte. Pendant le traitement, le repos est nécessaire.
Mais rien n’est interdit.
Les conditions d’administration des chimiothérapies cherchent aussi à augmenter l'efficacité
sans trop accroître la toxicité. Quelques agents anticancéreux se prennent par la bouche.
Quelques-uns peuvent s'injecter par voie artérielle ou intramusculaire. La plupart ne
s'administrent que par voie veineuse. L'injection peut être courte ou s'étendre sur un ou
plusieurs jours à l'aide de pompes 3 régularisant son débit. Ces dernières se manifestent parfois
en sonnant ! Les administrations sont répétées par cycles séparés à intervalle de trois ou
quatre semaines pendant lesquelles les cellules normales et le malade récupèrent (réparent),
en principe plus vite et mieux que les cellules cancéreuses.
Les progrès de ces traitements permettent souvent de les faire ambulatoirement ou à domicile
(pompe comme une seringue délivrant le produit en continu). La chimiothérapie peut se faire
seule, ou en combinaison avec la radiothérapie ou la chirurgie.
5.2 Les rayons
La radiothérapie consiste à délivrer des rayons qui vont casser les brins d’ADN 4 des noyaux
des cellules cancéreuses et empêcher ainsi leur multiplication. Il n’existe aucun danger pour
l’entourage. Une maman peut prendre ses enfants dans les bras et une grand-mère embrasser
ses petits-enfants !
La radiothérapie permet d’obtenir la guérison de nombreux cancers et s’utilise à titre
symptomatique dans les cas les plus divers : diminuer ou stopper les hémorragies, les douleurs
osseuses ou viscérales, réduire ou faire disparaître des tumeurs entraînant des compressions
des nerfs ou des veines.
La plupart du temps, la radiothérapie est délivrée en plusieurs séances, parfois plusieurs fois
par jour. En effet, pour ne pas prendre le risque d’abîmer des organes sains, il est impossible
d’administrer en une seule fois toute la dose nécessaire au contrôle de la tumeur.
Le nombre de séances dépend de plusieurs facteurs : du but, du traitement, de votre état
général, des difficultés de déplacement, etc. C’est le médecin radiothérapeute qui définit le
protocole le mieux adapté à votre cas.
Le technicien dessinera des points de tatouage avec une pointe très fine et de l’encre de chine :
ces repères indélébiles permettront de réaliser votre traitement dans les meilleures conditions
de précision.
Une consultation chez votre médecin radiothérapeute est prévue une fois par semaine.
Toutefois, si des signes d’effets secondaires apparaissent entre ces consultations, parlez-en à
notre équipe infirmière ou aux techniciens.
2
3
4
Cf. lexique
Cf. lexique
Cf. lexique
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Ce traitement est pénible, mais totalement indolore et sa tolérance s’est améliorée. Les
différents appareils sont très performants et permettent de délivrer les rayons de façon très
précise et de protéger les zones adjacentes.
Des rougeurs ou des picotements peuvent toutefois survenir au bout d’une quinzaine de jours. Il
faut éviter toute application de crème sans avis médical et porter des vêtements amples, de
préférence en coton. Ces brûlures cicatrisent bien après le traitement. Une coloration brunâtre
peut subsister quelques mois. La sensibilité n’est pas forcément touchée et les perceptions
sensorielles reviennent généralement après.
Les rayons ont parfois très mauvaise presse et peuvent même faire peur. Rectifions à cette
occasion quelques fausses considérations :
•
•
•
•
Les rayons ne brûlent pas : tout traitement provoque des effets secondaires, les rayons
entraînent au niveau des organes traversés une inflammation qu’il faut signaler afin de
pouvoir la traiter.
Les rayons ne font pas perdre les cheveux, sauf en cas d’irradiation du cuir chevelu pour
des lésions cérébrales.
Les rayons ne font pas vomir, sauf parfois en cas d’irradiation abdominale haute.
Les rayons ne rendent pas radioactif : il n’y a aucun risque à côtoyer d’autres
personnes.
5.3 La chirurgie
La chirurgie est le plus ancien des traitements des cancers. Son but est d'enlever les parties du
corps envahies par la tumeur primitive ou par ses métastases. Elle sert aujourd’hui également
à poser le diagnostic.
5.4 L’immunothérapie
C’est le traitement par des médicaments qui renforcent et stimulent les défenses immunitaires 5
d'un individu pour l'aider à se débarrasser d'un cancer
5.5 Les anticorps monoclonaux
Les anticorps sont des protéines en forme de Y et sont des éléments essentiels du système
immunitaire. Ils sont produits par les cellules B. Le corps les produit en réponse aux intrusions
de bactéries, de virus ou d’autres parasites pour les marquer et les détruire.
Lorsqu’une caractéristique particulière se trouve sur la cellule d’une tumeur, un anticorps pourra
être développé par les chercheurs exactement contre celle-ci. Les anticorps reconnaissent de
façon idéale les cellules tumorales et donnent le signale de destruction. Les anticorps ne
reconnaissant que la caractéristique de la cellule tumorale, ils ne pourront gère affecter d’autres
cellules.
5
Cf. lexique
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5.6 L’hormothérapie
C’est l’utilisation d’hormones4 dans le traitement de certains cancers qui dépendent de nos
hormones naturelles. En supprimant l’action de ces hormones, on parvient à maîtriser la
tumeur.
5.7 La thérapie génique
C’est une nouvelle stratégie thérapeutique dont les modalités sont encore à l’étude. Ce serait
l’introduction dans la cellule cancéreuse de gènes 6 suppresseurs de tumeurs (anti-oncogènes)
ou de gènes4 " suicide " la sensibilisant à l'action de certains médicaments qui la détruiraient.
On pourrait également introduire le gène de résistance dans les cellules souches de la moelle4
pour pouvoir intensifier certaines chimiothérapies sans craindre la toxicité médullaire.
Quel que soit le traitement que vous devez subir souvenezvous que chaque personne est différente et que chaque
maladie est personnelle et distincte.
Ne cherchez pas à comparer votre traitement avec celui d’une
personne que vous connaissez ou que vous avez côtoyée
dans le service.
Tout cela dépend de beaucoup de facteurs et chaque patient
a son propre et unique protocole pour traiter son type de
cancer.
6
Cf lexique
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6. Déroulement d’une journée chimio
Dès votre arrivée, vous êtes pris en soins par une infirmière.
Elle a la responsabilité de vous installer en chambre. Elle prend la tension, la pulsation, la
température, votre poids et votre taille.
Avec la pose de la voie veineuse, elle effectue la prise de sang en vue du bilan préthérapeutique.
Le médecin prend un temps pour discuter de vos préoccupations. Lorsque qu’il a vu les
résultats sanguins, il nous donne le « feu vert » et nous pouvons débuter le traitement.
Vous avez un protocole personnel bien défini que nous suivons à la lettre. Il débute le plus
souvent par des antinauséeux, puis vous recevrez différents produits, parfois de différentes
couleurs (rouge, blanc, jaune, bleu…).
Plusieurs perfusions vous sont administrées. Votre collaboration est demandée pour sonner à
la fin des perfusions ou pour des contrôles urinaires. Certains médicaments colorent les urines.
Veuillez nous le signaler si vous avez le moindre doute.
Certains produits doivent être protégés de la lumière.
L’hydratation est très importante. Pensez à boire très régulièrement 1,5 à 2 litres par jour (eau,
thé, jus de fruits…). C’est essentiel pour éliminer les produits qui vous sont injectés.
Dans certains protocoles vous recevez beaucoup de liquides. Un contrôle du poids est alors
nécessaire deux fois par jour. Si votre poids a augmenté, nous vous injectons un diurétique 7. Il
agira pendant environ deux heures (allers-retours fréquents aux toilettes).
Le déroulement d’une chimiothérapie diffère d’un protocole à l’autre et est adapté à chaque
situation. N’hésitez pas à nous poser des questions et faire part de vos inquiétudes. Nous
sommes à votre écoute
En général, la chimiothérapie est administrée durant un à cinq jours toutes les trois à quatre
semaines. On parle de « cycle de chimiothérapie ». Un traitement compte trois à six cycles,
voire plus selon les circonstances. L’oncologue détermine le plan de traitement. L’intervalle
entre deux cycles permet essentiellement aux cellules saines de se régénérer.
Les agents utilisés en chimiothérapie contre le cancer ne ciblent cependant pas uniquement les
cellules cancéreuses. Toutes cellules saines qui se multiplient rapidement et sont renouvelées
en grande quantité peuvent également être fortement affectées. Ceci est précisément le cas
pour les cellules sanguines produites dans la moelle osseuse 8 (globules blancs, plaquettes6).
7
8
Cf lexique
Cf lexique
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Une analyse de sang régulière est indispensable. Un nouveau cycle recommence uniquement
lorsque les valeurs sanguines sont dans les normes.
L’évolution de votre traitement est régulièrement contrôlée par des examens cliniques et
biologiques, des radiographies, des ultrasons ou des scanners. Tous les résultats vous sont
transmis par l’oncologue.
L'hospitalisation est parfois nécessaire en début de traitement pour adapter le traitement de
manière optimale et observer les éventuels effets secondaires. Ensuite, le traitement peut être
appliqué ambulatoirement.
Il est important de discuter de n’importe quel thème avec l’oncologue.
7. Voies veineuses
7.1 Venflon
Les cures de chimiothérapies se font par perfusions intraveineuses au moyen d’un cathéter
(venflon) monté sur une aiguille guide qui est inséré dans la veine. Puis, l’aiguille est enlevée et
le cathéter relié à la perfusion.
Selon votre traitement, un venflon vous sera posé à chaque cure. La première prise de sang de
contrôle peut se faire par ce moyen.
Des contrôles réguliers vont être effectués pour vérifier la bonne position du venflon et cela
même pendant la nuit. Cela s’appelle un retour veineux.
Parfois, après plusieurs cures, les veines s’irritent et cela devient difficile de trouver une voie
veineuse. C’est pourquoi nous collaborons avec les anesthésistes.
Il est important de prendre soin de votre voie veineuse. Au moindre doute, douleur, rougeur,
sensation « bizarre », il est primordial de nous le signaler. C’est important.
On désigne par le nom extravasation la fuite d'une substance en dehors d'un vaisseau.
Beaucoup de produits oncologiques sont caustiques et entraînent une inflammation sévère,
voire une nécrose des tissus avec lesquels ils entrent en contact accidentellement. Une
extravasation risque de se produire lorsque les veines sont fragilisées, irritées par des injections
antérieures. Des moyens pour traiter cet événement sont mis en place rapidement.
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7.2 Porth-à-cath (PAC)
Le porth-à-cath est un petit boîtier en métal placé sous la peau et relié à un tuyau appelé
cathéter qui va dans la veine.
Il va permettre de faire :
-
Des prises de sang en vue d’examens
Des traitements divers (chimiothérapies, transfusions, etc.)
Et ceci avec un maximum de sécurité et de confort.
Il est conseillé lors de traitements chimiothérapiques nécessitant de nombreuses ponctions
veineuses ou lorsque votre capital veineux est restreint.
L’implantation du porth-à-cath se fait en salle d’opération en 1 h 30 environ, sous anesthésie
locale ou générale. Le traitement peut débuter aussitôt après la pose. Les fils sont enlevés
entre le 10ème et le 12ème jour après l’implantation. Parfois, il s’agit de fils résorbables (donc pas
nécessaire de les enlever).
Nous piquons à travers la peau, dans le boîtier, au moyen d’une aiguille adaptée à ce dispositif.
Une heure avant la pose de l’aiguille un patch anesthésiant peut être appliqué.
Vous pouvez informer l’infirmière de la grandeur de votre aiguille lorsque vous venez pour
chaque cure.
Mon aiguille est de
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grandeur.
Selon votre corpulence, vous verrez une fine cicatrice d’environ 3 à 4 cm et une légère
voussure de la peau près de la zone d’implantation. Elle nous permet de localiser la chambre
d’injection et la membrane.
Le dispositif est situé sous la peau, aucun soin spécial n’est nécessaire. Des risques d’infection
existent. Il convient d’examiner régulièrement la zone d’implantation du système afin de déceler
toute rougeur, gonflement, douleur. Tout signe suspect doit nous être signalé.
Pour assurer un bon fonctionnement, il est nécessaire de rincer le PAC chaque 6 mois lorsqu’il
n’est pas utilisé.
Vous pouvez vous doucher, prendre un bain et pratiquer votre sport favori sans risque.
La cicatrice devra être protégée du soleil durant la première année en appliquant une crème
protectrice, écran total.
Le PAC ne vous exempte pas du port de la ceinture de sécurité. Au contraire, la ceinture vous
protégera contre un impact au niveau du thorax.
Le boîtier de votre PAC étant en métal, il peut sensibiliser les détecteurs. Au cas (peu probable)
où l’alarme sonne, signalez aux responsables la présence de votre PAC au moyen de la petite
carte reçue lors de la pose du boîtier.
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8. Comment pallier aux effets négatifs ?
La chimiothérapie comporte des effets indésirables. Parmi les plus fréquents, il faut compter les
nausées, les vomissements, la fatigue et la perte des cheveux. Ceux-ci sont en relation avec la
nature et le dosage des médicaments. Ils dépendent aussi de votre organisme et varient
considérablement d’une cure à l’autre chez une même personne. Aucun test à ce jour ne peut
définir ce type de sensibilité. Les effets indésirables peuvent survenir très tôt en cours de
traitement, mais aussi quelques heures ou quelques jours plus tard, ou pas du tout.
Lorsqu’ils surviennent, veuillez nous le signaler rapidement pour bénéficier dans les meilleurs
délais des soins adéquats. Souvent, ces effets s’amenuisent au fur et à mesure que le
traitement progresse. Nous décrivons, ci-dessous, les principaux avec des conseils. Ces
dernières années les traitements ont bien progressés. Il n’est pas rare, par exemple, de ne
ressentir aucune nausée.
8.1 Troubles digestifs
8.1.1 Nausées – Vomissements
En cours de chimiothérapie, sous l’effet du traitement ou de la maladie, votre appétit peut se
modifier, augmenter ou diminuer.
Il est recommandé de maintenir une alimentation équilibrée en cours de traitement. Les
protéines, vitamines et sels minéraux sont essentiels pour maintenir les capacités de défense et
de réparation de votre organisme.
Pensez à manger des fruits et des légumes (sels minéraux et vitamines), de la viande, des
œufs ou du poisson (protéines). Si vous êtes végétarien, choisissez des céréales et du pain
(protéines, sucres, vitamines et sels minéraux) et des produits lactés (vitamines et calcium).
Enfin, ce qui est important c’est d’avoir une alimentation équilibrée et de répondre à vos
envies !
Nous vous demandons tous les jours ce que vous souhaitez manger pour le lendemain. Parfois
c’est difficile, si vous souffrez de nausées. Nous pouvons alors faire des cartes au jour le jour,
selon vos envies. Des menus spécifiques sont à votre disposition.
Une diététicienne peut vous donner des conseils personnels et judicieux.
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Malgré tous nos soins, les nausées et vomissements sont possibles en cours de
chimiothérapie. Dans ce cas, voici quelques conseils qui peuvent vous aider :
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Un traitement anti-nauséeux fait souvent partie du traitement de chimiothérapie et peut
se poursuivre également à domicile.
Faites de petits repas (5 ou 6 fois par jour).
Nettoyez bien votre bouche avant les repas et brossez-vous les dents dès que vous
avez mangé.
Évitez de faire vous-même la cuisine si l'odeur vous donne des nausées.
Tenez-vous dans une autre pièce ou allez faire un tour pendant la préparation du repas.
Mangez lentement afin que seulement de petites quantités de nourriture entrent à la fois
dans l'estomac.
Mâchez bien vos aliments, ils seront mieux digérés.
Évitez les mets très chauds dont l'odeur accentue parfois les nausées. Essayez des
repas froids et des assiettes de fruits.
Évitez les aliments gras qui stagnent dans l'estomac.
Buvez fréquemment de préférence des boissons légères et en dehors des repas pour
éviter de remplir votre estomac.
De nombreux patients disent être soulagés par un Coca-Cola. Essayez d’en faire vous
aussi l’expérience. Nous en avons dans le service.
En cas de vomissements sévères et prolongés, compensez les pertes d'eau et de sel du
corps en buvant des bouillons salés.
Reposez-vous après les repas : si vous vous allongez, maintenez votre tête un peu plus
haut que vos pieds.
Enlevez dès que possible votre appareil dentaire car il peut être la cause de nausées.
Mangez des biscuits secs quand les nausées surviennent; cela peut prévenir les efforts
de vomissements " à vide " (haut-le-cœur).
Essayez de vous distraire en trouvant des activités qui vous plaisent : écoutez de la
musique, dormez, parlez d'autre chose.
Observez les signes de votre maladie, enregistrez leur importance et leur durée : en
connaissant vos propres réactions, vous pouvez déterminer quand vous devez prendre
des précautions.
Une modification du goût peut aussi s’observer : les préférences alimentaires changent.
Ecoutez vos envies et transmettez-les-nous !
Les problèmes de sécheresse buccale, de modification de goût, mauvais goût dans la
bouche surviennent plus souvent en cas de radiothérapie sur la cavité buccale mais peuvent
aussi s’observer en chimiothérapie :
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Utilisez des gels et des bains de bouche, de la salive artificielle et des chewing-gums.
Faites des gargarismes au thé de camomille ou de sauge pour neutraliser le mauvais
goût dans la bouche
Gardez une petite bouteille ou une gourde d’eau à proximité de vous
Evitez tout ce qui pourrait irriter encore davantage les muqueuses
Buvez beaucoup, sucez des bâtonnets glacés, mangez des fruits et des aliments
humides ou trempés plus faciles à mastiquer, des desserts, des aliments en pots pour
enfants…
Parfois l’appétit augmente ce qui provoque un excès alimentaire et une prise de poids
substantielle. Cela s’observe souvent après la période de nausée qui suit un cycle de
chimiothérapie, comme un phénomène de « rebond » avant le cycle suivant. L’anxiété peut
également jouer un rôle dans le comportement alimentaire.
La chimiothérapie, la radiothérapie provoquent de l’angoisse qui peut être à l’origine des
nausées anticipées (lorsque les vomissements surviennent avant même le début du
traitement). Ce trouble peut se manifester quand vous êtes en contact avec une odeur ou une
couleur qui évoque l’hôpital, la chambre, le médecin. Dans ces cas vous êtes envahi de crainte
et d’anxiété plusieurs jours avant. Il est nécessaire de le signaler.
En cas de mucite (inflammation de la muqueuse buccale), des bains de bouche vous sont
prescrits et il vous faut alors éviter les jus de fruits acides, les aliments trop salés ou épicés et
utiliser une brosse à dents douce pour maintenir votre bouche très propre.
De façon générale, pour éviter toute source d’infection, il est indispensable d’effectuer vos
soins dentaires régulièrement.
8.1.2 Diarrhées – Constipation
L’apparition de diarrhées doit être immédiatement signalée pour que l’on vous prescrive un
traitement adapté. Il vous faut respecter les consignes suivantes :
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Maintenez une bonne hydratation (eau de riz, thé noir, bouillons…)
Fractionnez vos repas en y incorporant progressivement du riz, des bananes, des
céréales, des compotes de pommes, de la purée de pommes de terre et des biscuits
secs.
Evitez le café, les haricots, les noix, les crudités, les aliments épicés, les sucreries, les
produits laitiers, les boissons gazeuses.
Choisissez des aliments riches en potassium pour compenser les pertes (bananes,
oranges).
Parfois des médicaments sont nécessaires.
La constipation doit elle aussi être énergiquement combattue en cours de traitement :
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Buvez abondamment des boissons légères.
Mangez des aliments riches en fibres tels que les légumes, céréales.
Maintenez une activité physique pour lutter contre le ralentissement du transit (petite
marche…).
En cas d’absence de selles pendant plus de 2 à 3 jours, il est indispensable de prendre
des laxatifs doux et/ou des lavements.
8.1.3 Risque d’infection
Le risque d’infection est l’un des plus importants en cours de chimiothérapie. A cet effet, voici
quelques précautions à respecter pour prévenir ce genre de complication :
18/45
•
•
•
Lavez-vous les mains le plus souvent possible, notamment avant les repas et après le
passage aux toilettes.
Evitez les lieux publics, surtout en période d’épidémie. Evitez les personnes enrhumées,
malades.
Ecartez tout risque de plaie cutanée.
Conseils :
o
o
•
•
•
19/45
utilisez de préférence un rasoir électrique
désinfectez soigneusement toute plaie
Maintenez une bonne hygiène corporelle quotidienne.
Utilisez une crème hydratante si vous avez la peau sèche (Attention pas sur les zones
irradiées !).
Effectuez un nettoyage de la zone anale après chaque selle ; l’apparition d’une irritation
ou d’hémorroïdes à ce niveau doit bénéficier d’un traitement.
Si vous remarquez l’un de ces symptômes :
•
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•
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•
•
•
•
•
Maux de gorge
Saignements (nez, gencives, urines, selles…)
Toux sévère
Diarrhées
Brûlures urinaires
Sueurs nocturnes
Vertiges
Pâleur
Essoufflement
Fatigue
Consultez immédiatement votre médecin traitant
En cas d’infection :
• Fièvre, température dépassant 38oC
• Frissons
Faites-vous accompagner tout de suite à l’hôpital.
20/45
Les cellules de votre sang peuvent être affectées par la chimiothérapie :
•
•
•
Une anémie (manque de globules rouges) peut être corrigée, si nécessaire, par des
transfusions.
Une leucopénie (manque de globules blancs) peut également survenir et s’associer à des
infections : elle nécessite un traitement pour stimuler la restauration de ces globules blancs
(ex. Neupogen).
Une thrombopénie (perte de plaquettes) est possible avec un risque d’hémorragie, en
particulier au niveau du nez, de la cavité buccale, de la peau ou d’hématomes inhabituels.
S’il le faut, nous vous proposerons des transfusions de plaquettes.
Souvent après la chimiothérapie les leucocytes tombent au-dessous d’une valeur limite, la
plupart du temps pour quelques jours seulement. Le terme utilisé est agranulocytose ou
neutropénie.
Si vous présentez un état fébrile un traitement antibiotique peut vous être prescrit et souvent
une hospitalisation s’impose avec un isolement protecteur :
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•
•
•
•
Chambre isolée, seule
Les visites sont limitées à deux personnes
Blouse bleue de protection
Masque si enrhumé pour les visites, les personnes souffrant d’autres symptômes et
souhaitant vous visiter sont priées de se renseigner par téléphone auprès du service avant
de se déplacer.
Régime approprié
Prise de sang quotidienne
Soins spécifiques (nez – bouche - région anale)
Pas de brossage de dents
Les visites des enfants de moins de 13 ans hors de la famille proche ne sont pas autorisées
Les fleurs sont interdites
Tout ceci afin de vous protéger.
21/45
8.1.4 Problèmes de peau
En ce qui concerne la peau, on peut observer de l’acné, des rougeurs, des démangeaisons,
une sécheresse, notamment lors de traitements radiothérapeutiques.
•
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•
•
•
•
Evitez toute irritation supplémentaire (exposition au soleil, bouillotte, glaçons, sousvêtements et vêtements trop serrés, produits cosmétiques, etc.).
Evitez de vous gratter en cas de démangeaisons.
Laissez la peau à l’air libre aussi souvent que possible (mais en la protégeant du soleil).
Ne vous lavez qu’à l’eau claire, sans savon ; préférez les douches tièdes aux bains,
n’effacez pas les marquages de radiothérapie.
Séchez votre peau minutieusement et utilisez de préférence un linge doux ou avec un
sèche-cheveux réglé sur « froid » et ne frottez pas.
La peau supporte mieux les habits en coton et en soie que ceux en matière synthétique
Le rasoir électrique irrite moins que la lame.
8.1.5 Problèmes des organes sexuels
Les organes sexuels subissent également l’effet de la chimiothérapie :
-
-
-
Des troubles ou l’arrêt des règles sont fréquents.
Même rare, une grossesse est toujours possible en cours de traitement ; un contrôle sérieux
est impératif pour protéger l’embryon.
Des modifications des sécrétions des muqueuses peuvent provoquer des difficultés dans la
réalisation de l’acte sexuel. Un simple traitement local adéquat prescrit par votre médecin
traitant peut vous aider.
Etant donné les risques de stérilité plus ou moins durables chez l’homme, il est bon de
prévoir une conservation du sperme avant le traitement si une paternité est envisagée après
celui-ci.
Si la personne atteinte d’une maladie cancéreuse le désire, ou en éprouve le besoin, les
relations sexuelles sont possibles, le partenaire ne risquant absolument rien.
Du fait de la fatigue et des soucis liés aux traitements, des difficultés temporaires dans la
réalisation de l’acte sexuel peuvent survenir.
N’hésitez pas à en parler au médecin.
22/45
8.1.6 Alopécie (perte des cheveux)
L'importance de la chute capillaire (et des autres poils tels que sourcils, cils, barbe, pilosité…)
dépend de la dose du médicament et des individus. Certains perdent tous leurs cheveux,
d'autres les gardent. L'alopécie se produit surtout à partir de la troisième semaine suivant la
première injection médicamenteuse. Si vous raccourcissez vos cheveux, leur chute est moins
spectaculaire et le port d'une perruque plus facile.
L’utilisation d’un casque réfrigérant permet dans certains cas d’éviter ou de diminuer la chute
des cheveux. Le refroidissement du cuir chevelu ralentit la circulation sanguine et limite la
quantité de cytostatique atteignant les cellules des follicules pileux. Il n’est pas conseillé pour
tous les traitements de chimiothérapie.
Une discussion avec l’oncologue avant le début du traitement est nécessaire.
Le casque peut être difficilement supporté. Il peut provoquer une sensation de froid intense, des
céphalées, des douleurs oculaires et cervicales. Certaines personnes renoncent à son
utilisation.
Pour optimiser l’action du casque réfrigérant, et ménager la chevelure pendant une
chimiothérapie, voici quelques conseils pratiques :
•
•
•
•
•
se laver les cheveux la veille de la séance de chimiothérapie, puis de ne plus les laver
pendant 3 à 5 jours
utiliser une brosse et un shampoing doux
éviter la chaleur du sèche cheveux, ne pas faire de brushing
ne pas se teindre ou se décolorer les cheveux
éviter les nattages et le défrisage
Vos cheveux repousseront toujours.
Les cheveux repoussent en quelques semaines après l’arrêt du traitement. Dans la plupart des
cas, dès la fin du premier mois, des repousses apparaissent un peu partout sur le cuir chevelu.
Ensuite, il faut compter en moyenne un centimètre de pousse par mois. La repousse peut
entraîner des démangeaisons. La texture et la couleur des cheveux peuvent être modifiées
(tendance à friser légèrement), mais ils retrouvent souvent leur nature d’origine.
Les poils repoussent comme les cheveux (les cils et les sourcils) quelques semaines à
quelques mois après l’arrêt du traitement.
Où acheter une perruque ?
Il est conseillé d’acheter une perruque avant la chute des cheveux, car le choix est alors plus
facile. Les professionnels des instituts capillaires sont les plus qualifiés pour vous donner de
bons conseils.
Ils se déplacent à l’hôpital. Vous pouvez nous demander d’effectuer les démarches si c’est trop
difficile pour vous. Nous le faisons volontiers.
23/45
Certaines personnes ne veulent pas de perruques ou l’alternent avec des foulards, chapeaux.
Ces professionnels sont tout à fait aptes à répondre à vos questions et vous conseillent par leur
expérience.
Petite astuce : votre coiffeur peut vous conseiller et retoucher votre perruque selon vos
habitudes.
Voici quelques adresses :
Institut Capillaire Bio-trichologique
Claude Favre
Avenue de la gare 29
1920 Martigny
Tél. 027 722 09 50
Hairskin.ch
Sylvia Grand
Rue de la Dixence 8
1950 Sion
Tél. 027 323 10 00
[email protected]
Dorsaz J.M. Institut Capillaire
Muriel Salamin
Avenue de France 43
Case postale 322
3960 Sierre
Tél. 027 455 18 67
www.dorsaz.ch
8.1.7 Ongles
Certains médicaments de chimiothérapie peuvent provoquer des conséquences sur les ongles.
Dans ce cas, le soin des ongles est particulièrement important. Un examen attentif des ongles
des mains et des pieds est nécessaire.
L’utilisation de la glace sur les ongles, pendant le traitement peut contribuer à les préserver,
mais elle n’est pas toujours bien supportée.
Le vernis s’avère souvent efficace pour préserver les ongles. Il faut l’appliquer un jour avant la
cure et le garder quelques jours après. Pour enlever le vernis qui s’écaille, il est important
d’éviter les dissolvants agressifs à base d’acétone.
Une bonne hydratation des mains avec une crème ultra-grasse (à base de lanoline et vitamine
A), ainsi que le port de gants pour le ménage, la vaisselle et le jardinage contribuent à
préserver les ongles.
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8.1.8 Fatigue
Ce terme courant est utilisé avec des sens divers. Il désigne précisément un état de lassitude
désagréable qui limite l'activité et apparaît après un effort prolongé. Chez un malade atteint de
cancer, la fatigue est un des symptômes les plus fréquents, souvent imprécis et négligé mais
parfois très marqué qui compromet la qualité de vie. Elle s'exprime, selon les cas, par un
manque d'énergie, une diminution des forces, une incapacité de maintenir un effort prolongé,
physique ou intellectuel, une somnolence.
Elle est difficile à tolérer chez les personnes qui sont plus actives. Au cours de chimiothérapies
administrées toutes les trois semaines, la fatigue qui s'observe chez trois quart des patients est
plus marquée pendant les huit à dix jours qui suivent. Puis, il y a une récupération en " rebond ",
qui peut s'accompagner d'une hyperactivité. Lorsqu’on a plus ou moins récupéré, il faut revenir
à l’hôpital pour l'administration suivante !
Peut-on continuer à travailler pendant le traitement ?
Tout dépend de votre état général, des doses de cytostatiques que vous recevez (surtout au
début du traitement) et de la manière dont vous les tolérez. Lorsque le métier n’est pas trop
pénible ou que des aménagements d’horaires sont envisageables, certaines personnes
décident de poursuivre leur activité professionnelle.
Au début du traitement, vous devez peut-être interrompre votre travail totalement ou
partiellement pendant quelques semaines. Cela doit être discuté avec votre médecin qui vous
donnera un certificat d'incapacité de travail à l'intention de votre employeur.
Doit-on ménager davantage son corps pendant le traitement ?
Il est important de s’écouter et d’adapter ses activités à son état et à ses possibilités. La fatigue
peut être partiellement et temporairement corrigée par un exercice physique modéré ou par la
relaxation.
Pour autant que votre état de santé et les résultats des examens de sang vous le permettent,
ne renoncez pas à vos promenades habituelles, à vos séances de gymnastique ou à la pratique
de la natation. Un traitement antitumoral ne doit pas forcément bouleverser la vie de la
personne qui le subit. Il est d'ailleurs inutile de vous ménager à l'extrême car l'inactivité peut
provoquer des réactions psychologiques négatives. Elle n'améliore pas les effets du traitement
et ne prévient pas non plus les rechutes. Souvent la fatigue est décrite comme quelque chose
de très pénible par les patients et il faut en tenir compte.
25/45
9. La souffrance psychologique
Il est normal de vivre des moments difficiles au cours de la maladie. Les proches eux-mêmes
se sentent souvent désarmés.
« Le sol a cédé sous mes pas, je me suis sentie perdue, j’ai eu très peur… ». L’annonce d’une
maladie grave provoque un tremblement de terre intérieur, la perte de ses repères, la trahison
du corps et l’angoisse de la mort.
Selon son héritage culturel, sa situation affective, son éducation, l’image que la personne se fait
de cette maladie, elle éprouve plus ou moins de difficulté à passer le cap.
Les personnes qui ont vécu des deuils ou des séparations dont elles souffrent encore ont
davantage de mal. Elles ne doivent pas hésiter à se faire aider. D’autres craquent plus tard, lors
de la première chimiothérapie ou de la première séance de rayons. Elles réalisent seulement à
ce moment-là ce qui leur arrive réellement. Autre période difficile : la fin des traitements car la
personne se sent livrée à elle-même. Enfin, les bilans de surveillance sont inquiétants car la
peur de la rechute est inévitable.
Souvent les patients se représentent leur cancer par des crabes, écrevisses, poulpes,
requins… et se disent « je suis nul, je n’ai pas compris, maintenant je devrais savoir ». Mais
tellement de choses doivent être gérées ; tous ces éléments ne peuvent être assimilés. C’est
une réaction normale. Nous sommes là pour vous aider et vous pouvez nous poser n’importe
quelle question tout au long de votre cure.
9.1 N’a-t-on pas tendance à vouloir trouver un sens à la maladie ?
« Pourquoi moi ? Qu’ai-je fait pour l’attraper ? Si j’avais été plus à l’écoute de mon corps, cela
ne serait pas arrivé, c’est à cause de mon divorce… ». Il est naturel de se poser des questions,
humain de vouloir comprendre. Mais culpabiliser ne fait qu’ajouter une douleur supplémentaire.
Voir un psychologue peut aider à trouver un sens positif à cette épreuve. Quand on se sent
abandonné, quand la peur envahit la pensée ou empêche de dormir, lorsque les crises de
larmes se succèdent, quand la communication est difficile dans la famille… rencontrer un
professionnel peut se révéler utile.
Certaines personnes en profiteront pour faire le point sur leur vie, définir de nouvelles priorités,
s’accorder plus de temps, de plaisir. D’autres découvriront de nouvelles amitiés, des activités
inattendues, des envies. La maladie peut devenir l’occasion d’un enrichissement personnel.
Bien sûr, une telle prise de conscience ne se fait pas en un jour !
9.2 Pourquoi est-il si important de garder le moral ?
Ce qui est essentiel, c’est de pouvoir évacuer sa souffrance morale. Pour cela, il est
indispensable d’exprimer ses émotions. De nombreuses personnes n’osent pas le faire, de peur
d’inquiéter leurs proches. Mais ce désir de protéger son entourage peut conduire à l’isolement
et à la solitude. Dans ce cas, exprimer son ressenti fournit un espace de liberté où l’on peut
extérioriser tout ce que la maladie fait vivre de douloureux. Et cela fait du bien !
26/45
Vous pouvez tout nous dire (vos peurs, votre colère, votre révolte). Sans crainte d’être jugé ni
de faire souffrir celui qui écoute comme c’est souvent le cas dans la famille. Dans notre service,
vous pouvez tout faire : pleurer, tempêter, crier votre révolte contre l’injustice qui vous frappe,
nous serons là pour vous avec nos impératifs mais nous serons à votre écoute. Et cela fait
tellement du bien de pouvoir s’exprimer, de se sentir compris !
Le fait de parler, d’être écouté, de se sentir compris, apporte un soulagement. Il existe aussi
des groupes de parole où l’on peut rencontrer des personnes qui vivent la même expérience et
donc les mêmes difficultés. Groupe de rencontre, d’échanges et d’entraide : réunion 2 mardis
par mois de 10:00 à 11:30 salle de colloque H829 à l’Hôpital de Sion. Ces réunions sont
animées par un psychologue et par une des assistantes sociales de la Ligue Valaisanne contre
le Cancer (renseignement au 027 322 99 74).
9.3 Comment puis-je composer avec le cancer ?
Le fait de découvrir que vous avez le cancer apporte bien des changements. À un moment ou à
un autre, les personnes atteintes du cancer éprouvent de la peur, de l’incertitude et de
l’impuissance. Il peut arriver qu’elles sentent leur vie leur échapper.
Si vous ressentez ces sentiments, n'oubliez pas que vous, votre famille et les professionnels de
la santé qui s’occupent de vous (médecins, infirmières) êtes partenaires. Vous êtes le joueur le
plus important de cette équipe et vous pouvez faire certaines choses pour mieux composer
avec le cancer. Vous pouvez contrôler nombre de facteurs de votre maladie.
Chacun compose avec le cancer à sa façon. Pour mieux "gérer" et mieux vivre cette
période, vous pouvez quand même vous servir des suggestions qui suivent comme guide :
•
Apprenez à travailler avec l’équipe qui prend soins de vous.
En faisant part de ce que vous ressentez à l’équipe, vous l’aidez à mieux vous soigner.
Dites-nous lorsque les choses ne sont pas claires ou qu’elles sont confuses. En sachant
d’avance à quoi vous attendre, vous pouvez mieux vous préparer. Vous pouvez trouver une
aide auprès de nous.
•
Informez votre entourage lorsque vous serez prêt.
Votre famille et votre cercle d’amis sauront tôt ou tard que vous avez le cancer. La plupart
des gens atteints du cancer trouvent qu’il est plus facile de parler de leurs craintes et de
leurs espoirs. Ceci peut donner l’occasion aux proches d’offrir leur soutien. Il est possible
que vous ayez besoin de temps au départ pour composer avec vos émotions. Vous pouvez
indiquer que vous n’êtes pas prêt à parler et que vous préférez attendre.
N’hésitez pas à solliciter l’appui et le soutien de vos amis, de votre famille, et même de
créer de nouveaux liens. A condition de ne pas « imposer votre maladie », les relations
peuvent souvent s’enrichir de part et d’autre au cours de ces périodes difficiles.
•
Reprenez des stratégies qui vous ont bien servi par le passé.
Par exemple :
o Obtenez de l’information
o Parlez à d’autres personnes
o Trouvez des façons de reprendre le contrôle de votre destinée.
27/45
Ne lâchez pas prise et restez constamment concerné par votre traitement, sa conduite, son
évolution et ses résultats. Gardez à l’esprit les buts et les enjeux définis : vous en
supporterez mieux les inconvénients et maintiendrez la pression positive nécessaire à la
réalisation de vos objectifs.
•
Essayez de joindre un groupe d’entraide ou de soutien personnel.
Ces groupes sont une bonne source d’information et l’expérience des autres peut vous être
utile. Vous vous sentirez peut-être moins seul. Vous préférerez peut-être la consultation
individuelle ou le soutien individuel entre pairs. Demandez-nous des informations si vous
êtes intéressé par ces groupes de soutien. Ecoutez avec discernement les témoignages des
autres patients s’ils sont susceptibles de vous aider, mais n’oubliez pas que chaque cas est
différent, chaque expérience unique.
•
•
Maintenez une activité physique régulière.
Qu’il s’agisse de vos loisirs préférés, de travaux domestiques ou d’une activité
professionnelle étudiée dans la limite de vos moyens. N’hésitez pas à rechercher de
nouveaux centres d’intérêts.
•
Tournez-vous vers vos croyances religieuses ou spirituelles.
Vos croyances peuvent être source de réconfort et de courage.
•
Trouvez des explications et des informations pour comprendre.
Utilisez au mieux vos rencontres avec les membres de l’équipe médicale qui vous prend en
charge. Pour cela, pensez à noter au fur et à mesure toutes vos remarques et questions sur
ce petit carnet pour bien préparer ces entretiens. N’oubliez pas que votre médecin traitant
constitue le pivot de tout le système, et qu’au même titre que votre oncologue, il reste à
votre disposition pour tout entretien nécessaire et réponse à vos questions.
•
Communiquez et partagez vos sentiments pour mieux les vivre.
Il est important d’établir une bonne relation avec quelqu’un qui pourra vous écouter et vous
aider à retrouver un équilibre psychologique. Une bonne communication avec le médecin,
les infirmières, le conjoint et les proches peut contribuer à cet équilibre.
28/45
9.4 Quelles émotions peut-on rencontrer à chaque étape de la maladie ?
Dans la vie, la maladie est un moment au cours duquel les émotions prennent une très grande
place. Ces émotions sont celles de la vie de tous les jours mais certaines sont plus fréquentes
et plus intenses.
Chaque étape de la maladie engendre des sentiments différents.
Ces émotions sont particulièrement intenses lorsque vous devez vous adapter à la maladie et
aux traitements. Elles s’atténuent ensuite peu à peu.
Exprimer ces sentiments, les partager avec d’autres permettent de mieux les vivre.
On peut distinguer quatre moments clé de la maladie :
•
•
•
•
l’annonce du diagnostic ;
la période d’entrée dans les traitements ;
le retour à domicile entre deux cures ;
la fin des traitements.
Chacune de ces étapes engendre des émotions particulières. Ces émotions ne sont pas les
mêmes pour tous. Chaque patient réagit en fonction de sa propre histoire et de sa propre
personnalité.
L’annonce du diagnostic
L’annonce du diagnostic est toujours un choc important où les émotions se bousculent.
L’étonnement (stupeur), la sidération (paralysie psychique ou choc), la peur (" que va-t il se
passer ? ") et l’angoisse (" quel est mon avenir ? ") sont les sentiments les plus fréquemment
éprouvés. Il n’est pas rare de ressentir également doute, surprise et incrédulité (aucun
problème de santé n’était apparent avant la consultation qui a affirmé le diagnostic), colère et
révolte. Le patient est souvent confronté à une remise en question et à un sentiment de
culpabilité. Il se sent fautif de ne pas avoir pris soin de lui-même ("quelle est ma part de
responsabilité ?").
Il se sent responsable par rapport à ses proches, coupable de toutes les difficultés que la
maladie peut engendrer. Le patient est souvent très inquiet des répercussions familiales de la
maladie. Il redoute d’être une charge pour son entourage.
Des sentiments de profonde solitude (sentiment que les autres ne peuvent pas comprendre) et
d’injustice (" pourquoi moi ? "), mais aussi de terreur et d’effroi sont fréquents tout comme des
sentiments de vulnérabilité (peur de mourir) et de déréalisation (" ce n’est pas possible ! ", " il
doit s’agir de quelqu’un d’autre").
29/45
Certains patients interprètent la maladie comme un signe du corps, une sorte de sonnette
d’alarme ou le signal qu’une pause dans la vie est nécessaire. D’autres ne sont pas surpris du
diagnostic : ils avaient, consciemment ou non, préalablement pensé à la maladie. D’autres
encore l’attribuent à la fatalité et apparaissent résignés.
Bien souvent, au moment du diagnostic, il n’y a pas de symptôme apparent. Le patient ne se
sent pas malade. Il doit admettre qu’il est malade alors que rien ne semble avoir changé.
La période d’entrée dans les traitements
La période d’entrée dans les traitements est une période de doute et d’incertitude.
Les patients se sentent las, inquiets et angoissés. Ils sont parfois irritables et nerveux. Mais
c’est aussi le moment où ils ont besoin d’informations précises sur les traitements et sur la prise
en charge des effets secondaires. Les patients ne doivent pas s’étonner d’être parfois agressifs,
impatients, incompris et de se sentir seuls.
Même si les patients sont convaincus de l’utilité des traitements, ils ont très souvent
l’impression qu’ils participent à les " rendre malade " et le vivent parfois difficilement.
Beaucoup de patients se sentent effrayés et très seuls avant ou après la chirurgie face aux
appareils de radiothérapie ou encore avant les séances de chimiothérapie. Mais cette peur est
souvent momentanée. Avant le début des traitements, le patient peut demander au médecin de
lui expliquer le déroulement des traitements et de lui présenter le service afin de se familiariser
avec les lieux.
Parfois les patients se sentent dévalorisés. Ils ont l’impression de n’être plus rien et d’être
inutiles. Ils se sentent coupables. Il est souvent difficile d’assumer vie de famille et vie
professionnelle en même temps que la maladie.
Le retour à domicile entre deux cures
Ces moments ne sont pas toujours des périodes de soulagement aussi bien pour les patients
que pour l’entourage. Au contraire, chacun se sent souvent démuni. L’intervalle entre deux
traitements peut être vécu comme une période de flottement. Le patient ne sait plus trop où il
en est. Il est difficile de tout assumer " comme avant " à la maison. Les patients se sentent
fréquemment fatigués et angoissés à l’idée de devoir retrouver le quotidien et d’être confrontés
aux autres.
La fatigue, physique ou morale, est fréquente pendant les jours qui suivent la chimiothérapie
et/ou les séances de radiothérapie. Cette fatigue s’accompagne parfois de changements
d’humeur. Il n’y a cependant pas de contre-indication à avoir une activité normale ou à faire ce
qu’on a envie de faire. Parfois, la fatigue et les effets secondaires nécessitent d’adapter son
rythme ou de trouver un nouvel équilibre entre activité et repos.
La façon dont ce retour à domicile est vécu dépend du contexte et des conditions de vie qui
existaient avant la maladie.
30/45
La fin des traitements
La fin des traitements est une étape importante et très attendue, mais peut aussi être pleine de
paradoxes.
L’espoir et le soulagement se mêlent au doute, à l’angoisse de la récidive (comme une " épée
de Damoclès " suspendue au-dessus de soi) et à la solitude. Pendant cette période, plus ou
moins longue, le patient se demande si c’est bien fini. Pour certains, il s’agit du moment le plus
douloureux : il faut s’organiser, définir des priorités afin que les activités habituelles puissent
reprendre.
Cette période peut correspondre à un moment d’énergie, d’hyperactivité, d’euphorie et d’envie
de tout changer (remise en question de sa situation professionnelle et familiale).
Il est probable que les patients se sentent plus vite fatigués : la vitalité n’est plus la même
qu’avant.
Quelle que soit l'activité que le patient souhaite entreprendre, l'important est qu’il fasse ce dont
il a envie. Il doit adapter son activité à sa forme physique, à ses besoins et à ses désirs. Le
patient ne doit pas hésiter à demander des conseils au médecin.
31/45
10. Communication
10.1
La communication avec le médecin et l’équipe soignante
A toutes les étapes de la maladie, des difficultés apparaissent. La fin du traitement est certes un
soulagement mais les craintes de rechute persistent bien souvent.
Il est important de parler de ce que l’on ressent avec son entourage ou des professionnels
(médecin, psychologue, infirmières, etc.). Exprimer ses sentiments permet de mieux les vivre.
Même si le besoin d’information est plus important au début du traitement, une information est
nécessaire à chaque étape de la maladie. Il est fortement recommandé de ne pas tenir compte
des informations recueillies à droite et à gauche. Les " bruits de couloirs " ou les rumeurs
véhiculent parfois des informations fausses ou tronquées. Chaque cancer est différent. Le
traitement et l’information qui vous sont délivrés sont adaptés à votre type de cancer.
L’information n’est donc pas la même pour tous.
Les médecins et les infirmières sont là pour répondre à vos besoins d’information.
Il est important de connaître la répartition des tâches dans l’équipe soignante. Chaque membre
de l’équipe a un rôle précis et dispose d’une information spécifique : il ne sait pas tout.
Progressivement vous reconnaîtrez la compétence de chacun.
Lors des premières consultations, le médecin s’investit dans un travail d’information. Ces
consultations sont riches d’informations. Au cours de la seconde consultation, le médecin
reprend les explications fournies lors de la première visite. Il répond aux questions qui vous
préoccupent.
Ensuite, la plupart des consultations sont des consultations de surveillance des traitements au
cours desquelles le médecin vérifie des points spécifiques (le bon déroulement du traitement
notamment).
Par contre, si vous ressentez le besoin de dialoguer avec le médecin qui vous soigne, vous ne
devez pas hésiter à prendre un rendez-vous en dehors de ces consultations de surveillance afin
qu’il puisse vous accorder davantage de temps.
Un certain nombre d’anciens patients conseillent de se faire accompagner par un membre de la
famille ou un proche lors des consultations. En effet, lorsqu’on est angoissé, il est difficile de
retenir tout ce qui est dit. Bien souvent, seul ce qui fait peur est retenu. Lorsque vous êtes
accompagné-e, vous pouvez ensuite discuter au calme de tout ce qui a été dit lors de la
consultation.
Beaucoup d’anciens patients recommandent également de préparer à l’avance une liste de
questions qui aidera à obtenir les informations souhaitées. Si un point reste obscur lors de la
consultation, il faut oser dire " je n’ai pas compris ". Une information mal comprise peut être
inutilement angoissante. A la fin de cette brochure, vous trouverez des feuilles vierges à cet
effet.
32/45
Vous ne devez pas hésiter à évoquer tout ce que vous imaginez, même le pire : le plus
souvent, le médecin peut vous apporter des indications qui vous rassurent.
Le choix des médecines dites " parallèles " (homéopathie, acupuncture, etc.) peut être un
moyen auxiliaire. Il est important de discuter d’une telle décision avec votre médecin.
Le médecin peut proposer des médicaments contre l’anxiété ou la dépression lorsqu’il juge que
celles-ci sont intenses et prolongées. Adaptés à chaque cas et prescrits de façon temporaire,
ces médicaments aident efficacement à surmonter ces difficultés. Ils facilitent le retour à une vie
normale. Vous pouvez discuter avec le médecin des avantages et des inconvénients de ces
traitements.
10.2
La communication avec les proches
La maladie est un moment violent et fort dans la vie de la famille. A chaque étape de la
maladie, les réactions des proches sont diverses. Souvent les relations se compliquent. Parfois
le patient vit mal le désarroi de ses proches. Certains patients choisissent de ne pas parler de la
maladie à leurs proches jusqu’au moment du traitement. D’autres préfèrent se confier plus tôt.
Quel que soit le choix effectué, dans tous les cas les proches (enfants, conjoints…) sont
fortement touchés par l’annonce de la maladie, voire parfois plus que le patient.
L’annonce du diagnostic peut être très difficile à vivre. Pour les proches comme pour vous,
une aide psychologique peut être envisagée. A ce moment-là, il est parfois souhaitable que le
conjoint et les proches (les enfants également) assistent aux consultations et s’impliquent lors
des décisions.
La période d’entrée dans les traitements peut être également traumatisante pour les
proches. Ils vivent la maladie en même temps que vous. La maladie devient un souci
permanent dans leur vie de tous les jours. Elle entraîne des modifications des rôles familiaux.
Les conjoints sont parfois amenés à effectuer des tâches ménagères auxquelles ils n’étaient
pas habitués et à s’occuper plus activement des enfants. Ils peuvent alors se sentir
déboussolés et sont parfois maladroits. Ce sentiment est normal et temporaire. Les conjoints
ont souvent peur de faire mal, de déranger. Il est important de les rassurer à ce sujet. C’est un
moment où l’on peut apprendre à mieux communiquer entre membres d’une même famille afin
d’éviter les conflits.
L’étape de fin de traitement peut être perturbante pour les proches. La maladie n’a pas le
même impact sur vous que sur eux. Vous pouvez remettre en cause des aspects de votre vie
alors que les proches désirent avant tout que la vie redevienne " comme avant ". Ils peuvent
être inquiets de certains changements de vie auxquels vous aspirez. Il est important d’accepter
que cette réadaptation prenne du temps.
Une bonne communication entre vous et vos proches permet d’éviter les conflits. Parfois, les
membres d’une même famille ont du mal à dialoguer. Il peut alors être utile de se faire aider
auprès d’un psychologue. Au cours de chacune de ces étapes, vous pouvez voir votre
caractère et votre comportement se modifier. Il n’est pas facile de se trouver irritable, égoïste ou
agressif envers sa famille. Il est inutile de se sentir coupable ou responsable de la maladie.
33/45
Parfois, vous ne pouvez assumer à cent pour cent votre rôle de femme, d’épouse, de mère, de
mari ou de père. Les choses retrouveront leur aspect " normal " petit à petit.
Il est important de se laisser du temps et de prendre soin de soi.
Nous invitons les familles et amis à respecter le bien-être et le repos des personnes
hospitalisées au service et d’adapter leur comportement à votre état de santé et à celui de votre
voisin de chambre. Une pièce située sur l’étage a été aménagée pour vous permettre
d’accueillir vos proches.
Ceux-ci ont également la possibilité de prendre leurs repas au self du personnel situé au niveau
A de l’hôpital.
10.3
Les relations avec les enfants
Au début des traitements, il n’est pas rare que les enfants demandent à assister aux
consultations. Cela peut leur permettre de dédramatiser les choses et de lever leur angoisse.
Leur montrer l’hôpital peut également les rassurer. Ils sauront où se trouve leur mère/père
pendant les périodes d’absence à la maison. Cependant, il est inutile de le leur imposer.
Il est à noter que les réactions des adolescents sont généralement les plus visibles (ils feignent
d’ignorer la situation, deviennent plus intransigeants, participent moins aux activités ménagères,
etc.). Cela ne signifie pas qu’ils soient égoïstes ou qu’ils rejettent leur mère/père. C’est une
façon pour eux de nier les choses et de demander que la vie reprenne son cours normal le plus
vite possible.
En général, les relations avec les enfants en bas âge semblent poser moins de problèmes.
Elles requièrent tout de même une attention particulière. Il existe des professionnels spécialisés
dans ce domaine.
10.4
La vie quotidienne
Le cancer et ses traitements entraînent parfois des relations de couple difficiles.
Parfois, les conjoints s’investissent un peu moins dans la vie quotidienne de la maison. C’est
une façon pour eux de nier les choses et de demander que la vie reprenne son cours normal le
plus vite possible.
Le dialogue et la tendresse permettent souvent de surmonter ces difficultés. Le temps viendra
atténuer ces problèmes. Parfois, le recours à une aide psychologique spécialisée est
nécessaire.
Tous les couples ne sont pas confrontés à ces difficultés.
34/45
10.5
Un message d’espoir
L’espoir ne consiste pas à nier l’existence des difficultés, mais à
savoir qu’elles ne dureront pas toujours, et que les blessures
inhérentes à toute existence finissent par se cicatriser.
L’espoir réside dans la confiance en la capacité de chaque être
humain de trouver sa place au soleil.
Il faut avoir foi en demain. Aussi sûrement que le jour revient en
force après la nuit, que le soleil resplendit de plus belle après la
pluie, et que le printemps balaie toujours l’hiver, la joie de vivre en
ce monde reprend tôt ou tard ses droits sur la douleur qui nous
afflige parfois.
Oeuvre d’un de nos patients !
35/45
10.6
Que peut faire l’entourage
Il n’existe pas de guide pratique en la matière. Faire sentir qu’on est là, prêt à partager les bons
et les mauvais moments, accepter que la personne malade ait des hauts et des bas, c’est déjà
très utile. A l’issue du traitement, inutile de le « bousculer ». Il a besoin de temps pour
réapprivoiser son corps, reprendre le cours de sa vie, refaire des projets. Enfin, l’entourage doit
savoir que, lui aussi, peut trouver de l’aide auprès d’un spécialiste ou d’un groupe de parole.
Nous pensons souvent qu’il y a des choses que nous devons dire et faire pour aider une
personne atteinte du cancer. Il n’existe aucune façon idéale d’aborder le sujet.
Vous trouverez ci-après quelques conseils pour vous aider si un ami ou un membre de votre
famille a le cancer.
1. Informez-vous, mais rappelez-vous aussi que vous n’avez pas à connaître toutes les
réponses.
2. Renseignez-vous sur les besoins de la personne et de sa famille.
3. Soyez réaliste quant à ce que vous pouvez accomplir. Demandez l’aide d’autres personnes
au besoin. Il n’est pas bon de tout faire pour la personne que vous aidez. Encouragez–la à
continuer d’être active et informez–la des décisions qu’elle doit prendre.
4. Commencez par de petites choses pratiques. Cuisinez–lui un plat ou allez chercher ses
enfants à l’école.
5. Prenez le temps d'écouter. C’est souvent la chose la plus importante que vous puissiez
faire pour un membre de la famille ou un ami atteint du cancer. N’ayez pas peur de
demeurer silencieux parfois. Être près de la personne ou lui tenir la main sont des façons de
démontrer votre compassion.
6. Expliquez ce que vous ressentez à la personne atteinte du cancer. Essayez de ne pas
changer de sujet si la situation devient difficile. Admettez plutôt que vous êtes mal à l’aise et
faites preuve de prudence avant de donner un conseil.
7. Essayez de comprendre ce que ressent la personne. Vous pourrez peut-être ainsi
l’inciter à parler de ses inquiétudes. Elle pourrait, par exemple, s’inquiéter :
•
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•
•
•
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de son avenir; de sa fin prochaine
de ne pas savoir ce qui l’attend par rapport à son traitement;
d’avoir des symptômes physiques de la maladie;
d’avoir des effets secondaires des traitements;
d’avoir des cicatrices après la chirurgie;
11. A votre service
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Vous avez la possibilité de louer une télévision pour CHF 5.- par jour.
Parfois, une attente est nécessaire. Vous pouvez soit vous adresser à la réception soit nous
communiquer votre désir et nous ferons les démarches pour accéder à votre souhait.
A l’entrée de notre service se trouve un tableau noir avec des citations que l’on change
chaque semaine. Avis aux amateurs poètes…nous sommes ouverts-es aux suggestions.
Si vous désirez voir un aumônier, nous pouvons le contacter et il se fera un plaisir de vous
rendre visite.
Si vous êtes d’une religion différente, exprimez-nous vos souhaits, nous nous efforcerons
d’y accéder.
Si vous avez des problèmes financiers, problèmes avec votre caisse maladie, il faut en
parler. Des démarches peuvent être effectuées auprès de la Ligue Valaisanne Contre le
Cancer. N’hésitez pas à vous exprimer.
Les proches, mais aussi les bénévoles d’associations, sont là pour vous accompagner lors
du retour à domicile entre deux cures. Ils sont souvent prêts et disponibles pour vous aider.
Si vous avez des problèmes de transport ou besoin de compagnie.
o Il est conseillé de s’organiser avec eux et de s’allier pour combattre la maladie. La
maladie se vit mieux accompagnée.
La Fondation Mimi est présente dans les services d’oncologie. Elle aide les patients atteints
d’un cancer à garder leur dignité en leur offrant un réconfort physique et moral pendant la
période de traitement.
Accompagnement psychologique : Un local est aménagé à l’intérieur du service
l’oncologie dans lequel les patients qui le désirent, peuvent bénéficier d’un soutien
ponctuel par des psycho-oncologues. Ceux-ci se déplacent également dans le service où
vous êtes hospitalisé.
Soins esthétiques spécifiques : Le cancer et son traitement portent atteinte à l’intégrité
physique. Une esthéticienne sociale prodigue des soins et donne des conseils visant à
atténuer les effets indésirables du traitement : réhydratation de la peau, apprentissage des
techniques de maquillage en cas de perte de cils et sourcils, soin des ongles rendus
cassants. Sont proposés également des soins visant à procurer aux patients un bien être
physique direct, un peu de détente, soulager les tensions grâce à des techniques de
relaxation et des massages.
12. Les directives anticipées
12.1 De quoi s’agit-il ?
«Les directives anticipées » désignent les indications qui sont formulées à l’avance, par un
patient capable de discernement, au cas où il ne pourrait plus s’exprimer suite à une maladie ou
à un accident. Il peut ainsi spécifier le type de soins qu’il aimerait recevoir ou ceux qu’il
refuserait par principe.
Toute personne qui souhaite exprimer ses volontés, quel que soit son âge, son sexe, sa santé,
sa situation socio-économique et ses convictions religieuses, peut établir des directives
anticipées.
37/45
Si les directives anticipées représentent une chance de communiquer ses volontés, cela
constitue aussi une décision difficile à prendre car elle oblige la personne à envisager des
sujets délicats, comme sa propre mort ou la péjoration de sa maladie, sujets auxquels on n’a
pas forcément envie de penser.
Il est également conseillé de désigner un représentant thérapeutique. Il s’agit d’une personne
qui bénéficie de votre confiance et qui, au cas ou vous perdriez votre discernement, pourrait
vous représenter et consentir ou non aux soins de santé qui vous seraient proposés par les
professionnels de la santé.
12.2 Comment formuler ses directives anticipées ?
Par souci de clarté, il vaut mieux exprimer vos directives anticipées par écrit. Vous avez le
choix de la forme que vous souhaitez donner à ce document et des rubriques que vous voulez y
faire figurer. Les directives anticipées doivent être signées et datées par le patient. Il n’est pas
nécessaire d’avoir un témoin. Le service d’oncologie met à disposition un document pour les
rédiger.
Même si vous n’avez pas formulé de directives anticipées, il est évidemment toujours possible
de faire connaître votre position oralement, par exemple avant une opération.
Vous pouvez annuler ou modifier vos directives anticipées à tout moment. Par exemple, vous
pouvez apporter des modifications au document que vous avez rédigé ou le détruire. Vous
pouvez également informer oralement le professionnel de la santé que vos directives anticipées
ne sont plus valables et lui communiquer votre volonté actuelle.
Les infirmières ont des formulaires à votre disposition. N’hésitez pas les demander.
12.3 Comment s’y prendre pour établir des directives anticipées ?
Vous devez vous interroger sur ce que vous désirez ou ne désirez absolument pas.
Vous devez vous interroger sur ce qui vous tient particulièrement à cœur.
Après ce questionnement il suffit de remplir un ou des formulaires proposés ou de rédiger vousmême un document dans lequel vous indiquez le contenu de vos directives anticipées et où
vous désignez un représentant thérapeutique. Le document doit être daté et signé de votre
main.
12.4 Comment être sûr que l’on trouvera ses directives anticipées ?
Vos directives anticipées doivent être accessibles sur vous ou à votre domicile.
Il est préférable de remettre une copie à son (ses) représentant(s) thérapeutique(s), à son
médecin traitant et, s’il y a lieu, dans l’établissement qui vous accueille ou qui est susceptible de
vous accueillir.
Ne pas oublier de remplacer toutes ces copies au moment où vous actualisez le document.
Vous êtes le patron de vos directives et vous pouvez les garder à portée de mains cela vous
permet de les ressortir en tant voulu si les clauses ne sont pas respectées. Pour ce faire, il est
38/45
judicieux d’avoir votre carte personnelle « Mes directives anticipées » où l’on retrouve votre
nom et votre prénom, votre date de naissance, votre adresse, votre signature, ainsi que le nom
de votre représentant thérapeutique et son numéro de téléphone pour permettre de le contacter
si besoin.
13. Votre sortie
•
•
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•
La carte de téléphone change à chaque hospitalisation, n’oubliez pas de récupérer l’argent
qui reste à la réception.
Ne partez pas sans votre prochain rendez-vous, votre ordonnance, le certificat médical si
nécessaire.
Sachez que même programmée, votre hospitalisation peut être repoussée au vu des
résultats de votre bilan sanguin.
Si vous avez des problèmes d’organisation à la maison, une trop grande fatigue…parfois,
une aide-familiale, une infirmière à domicile sont nécessaires, dites-le nous. Il est possible
de prendre rendez-vous avec l’infirmière de santé publique de l’hôpital.
Si vous avez un traitement de « Neupogen » (traitement réduisant la neutropénie), indiqueznous votre pharmacie. Nous pourrons effectuer les démarches afin que le traitement soit à
votre disposition. Nous pouvons vous enseigner à faire ces injections ou organiser le
passage d’une infirmière à domicile.
14. Vos contacts
14.1
Service d’oncologie H3
Vous pouvez nous joindre 24h sur 24h et
7jours sur 7, au moindre soucis, incertitude,
préoccupations au numéro de téléphone
suivant : Tél. 027 603 45 60
39/45
14.2
Associations
Ligue valaisanne contre le cancer
Service psychosocial, l’aide au malade
C’est un service de soutien, d’aide et d’accompagnement.
Il offre une aide pour toutes les démarches administratives :
• la vérification de la couverture au niveau des assurances sociales (assurance maladie, AI,
assurance perte de gain, chômage)
• une aide financière directe ou sollicite d’autres fonds privés pour des aides financières et si
nécessaire, fait appel à l’aide sociale de la commune de domicile de la personne
Il offre un suivi, est un interlocuteur. Il reste en contact et peut aider pour la gestion du quotidien
(expl. parler de la maladie aux enfants, soutien pour personne seule, réadaptation
professionnelle).
Groupe de rencontre, d’échanges et d’entraide, voir page 32
Service des bénévoles
Les bénévoles font principalement des transports (gratuit) mais aussi des accompagnements à
domicile, des traductions.
Info Cancer
Ligne téléphonique de la Ligue Suisse contre le Cancer (0800 11 88 11).
L’anonymat est garanti.
Service de Prévention et de documentation
La Ligue valaisanne contre le cancer édite, en collaboration avec la Ligue Suisse contre le
cancer, de nombreuses brochures. Elles sont à disposition dans les locaux de la LVCC ou sur
le présentoir du service H3.
Centre de stomathérapie
Une infirmière formée en stomathérapie apporte conseils et soutien direct au patient (dans les
locaux de la LVCC, à domicile ou en institution) et une aide dans la gestion et la commande du
matériel.
40/45
Financement
Le LVCC est membre de la Ligue Suisse contre le Cancer.
Son financement provient principalement de dons privés.
La LVCC soutient financièrement quelques associations d’aide aux patients.
LVCC
Rue de la dixence 19
1950 Sion
41/45
Tél. 027 322 99 74
www.lvcc.ch
15. Conclusion
Nous espérons de tout cœur que cette brochure vous apporte une petite lumière dans ce qui
vous attend et vous renseigne un peu plus sur vos questions / attentes.
Mais il est bien clair qu’elle ne remplace jamais notre présence. C’était un moyen peut-être
justement de solliciter des questions et d’ouvrir le dialogue sur vos préoccupations… nous
ouvrons grandes les oreilles !
PS : Cette brochure vous est donnée. Si à la fin de votre traitement vous n’en voyez plus
l’utilité, nous la récupérons volontiers pour d’autres patients.
Brochure réalisée en juin 2001 par l’équipe du H3
dans le cadre de la spécialisation en oncologie et soins palliatifs
d’Isabelle Mota-Taboada
à l’Ecole Bon Secours de Genève
dernière mise à jour mai 2012
42/45
16. Lexique
•
ADN
C’est le principal porteur de l’information génétique dans presque tous les organismes
vivants. L’ADN se trouve dans les chromosomes des cellules. Sa structure en double hélice
permet aux chromosomes d’être exactement copiés pendant le processus de la division
cellulaire.
•
Cellule
Unité structurelle de base de l’organisme. Chaque individu est constitué de milliards de
cellules qui se complètent aux plans structurel et fonctionnel pour accomplir un nombre
pratiquement infini de tâches complexes essentielles à la vie.
•
Diurétique
Groupe de médicaments qui favorisent l’élimination d’un excès d’eau et de sel de
l’organisme en augmentant la quantité excrétée par les urines.
•
Gène
Les gènes sont les unités du matériel héréditaire contenu dans les cellules d’un individu. Ils
détiennent les informations nécessaires pour tous les aspects de la croissance et du
développement de l’organisme. Ils exercent leurs effets en contrôlant la fabrication des
protéines. Tous les gènes d’un individu proviennent des parents. Les dissemblances
physiques constatées entre deux sujets s’expliquent par de légères différences dans la
structure des gènes.
•
Globule
Cellules qui passent la majeure partie de leur vie, ou une fraction de celle-ci pour certaines,
dans le sang. Les globules rouges composent environ 40 % du volume sanguin et les
globules blancs avec les plaquettes comptent pour moins de 5 %.
Toutes les cellules sanguines, à l’exception de certains types de lymphocytes (sortes de
globules blancs), se forment dans la moelle osseuse par une série de divisions.
Les globules rouges véhiculent l’oxygène depuis les poumons jusqu’aux tissus, où ils se
chargent des déchets de gaz carbonique.
Les globules blancs, leur rôle principal est de protéger le corps des infections et de
combattre celles-ci lorsqu’elles se produisent.
•
Hormone
Substance chimique (cortisone, œstrogène, insuline, adrénaline, …) libérée dans le courant
sanguin par une glande ou un tissu donné et ayant une action spécifique sur des organes
ou des tissus du corps. Les hormones régissent de nombreuses fonctions corporelles,
notamment le métabolisme des cellules, la croissance, le développement sexuel, les
réactions du corps au stress ou à la maladie. Les glandes qui sécrètent ces hormones
forment le système endocrinien.
•
Métastase
Foyer secondaire d’une tumeur maligne à distance de la tumeur primitive qui en est
l’origine. Une métastase peut par exemple se former dans le foie à partir d’un cancer du
côlon.
Des métastases peuvent diffuser d’un point à un autre de l’organisme par transport
cellulaire dans la circulation sanguine ou lymphatique ou à travers une cavité naturelle du
43/45
corps, comme entre les parois externe et interne de la membrane péritonéale qui tapisse
l’abdomen.
•
Moelle épinière
Cylindre de tissu nerveux, long d’environ 45 cm, approximativement de la grosseur d’un
doigt, descendant dans le canal rachidien de la colonne vertébrale. Il s’agit d’une extension
de l’encéphale vers le bas. On peut considérer la moelle épinière et l’encéphale comme les
parties d’un seul et même ensemble : le système nerveux central.
•
Moelle osseuse
Tissu mou et adipeux que l’on trouve dans la cavité osseuse et qui peut être de couleur
jaune ou rouge. La moelle rouge est un tissu produisant les cellules sanguines et se trouve
dans tous les os au moment de la naissance. C’est dans la moelle osseuse rouge que sont
produits la plupart des cellules sanguines, tous les globules rouges, les plaquettes et la
plupart des globules blancs. Les globules rouges passent divers stades de maturation dans
la moelle avant d’être prêts à passer dans la circulation sanguine. La moelle jaune produit
certains globules blancs. Il arrive que la moelle ne produise pas des quantités normales de
globules.
•
Plaquette
C’est le plus petit type de cellule sanguine. Les plaquettes jouent un rôle primordial dans la
coagulation sanguine. Une carence en plaquette se nomme thrombopénie.
•
Ponction lombaire
Procédé par lequel on introduit une aiguille creuse dans la partie inférieure du canal
rachidien pour soit prélever du liquide céphalo-rachidien (liquide aqueux entourant
l’encéphale et la moelle épinière), soit injecter des médicaments ou d’autres substances.
•
Pompe à perfusion
Appareil destiné à administrer une quantité continue et contrôlée d’un médicament liquide
au moyen d’un cathéter. Il se compose d’une pompe, actionnée par une petite batterie,
contrôlant l’écoulement du liquide. La pompe est programmée pour délivrer le liquide à une
vitesse constante.
•
Réseau lymphatique
Ensemble de vaisseaux (lymphatiques) drainant la lymphe de tous les points du corps vers
le courant sanguin. Le système lymphatique fait partie du système immunitaire et joue un
rôle important dans les défenses corporelles tant contre l’infection que contre le cancer.
•
Système immunitaire
Ensemble de cellules et de protéines qui agissent pour protéger l’organisme contre des
micro-organismes infectieux, potentiellement nocifs, tels que bactéries, virus ou
champignons.
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17. Feuille de notes
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