L.
JOLIET.
disposition,
un
simple épaississement
de
la
membrane
indique
seu~
lemep.t l'endroit où s'insèrent les muscles
au
foncl
du
cul,de-sac
l'animal se maintient dans son
tube
soit en se servant de l'extrémité,
de sa queue comme
d'une
ventouse, ce que la disposition qui vient
d'être décrite rend facile, soit
en
la,
repliant
et
l'appliquant
sur
les
parois.
:Oans
la
Melicerta
pedunculata,
les choses se
passent
autreme
11
t;
l'épai~siss(!~ont
qui est au fond
du
cul-do~sac
davient
un
bouton
arrondi, qui
sert
d'uuo
part
d'insertion aux muscles
ot
de l'autre
d'attache à la soie qui y est fixée
et
semble
en
être le prolongement.
Cette soie,
de
nature
chitineuse, est fort longue
et
va
par
son
e~tl'é·
mité inférieure, s'attacher
au
support, plus ou
moins
enchevêtrée
d'ailleurf! avec les boulettes qui composent l'extrémité infériom'e
du tube
(pl."XI,
fig. 4).
Lorsque l'animal
est
complètement étend\\, le
bouton
caudal
ter~
mine infériel!rement la quetle dont la soie semble ôtre alors le pro-
longement
dh'ecL.
Vient-il à se
rétracter?
los choses se passent
comme dans la
Melicerta
ringens,
avec cette différence
que
la soio
ran.tre dans l'intérieur de la queue à la suite du
bouton
gui s'inva-
gine;
il
n'ost pas rare
cle
voir son exkémité supérieure. remonter
jusqu'au. niveau
ct~;~
l'intestin
et
au delà.
D11ns
ces conditions, la queue
présenta, dans toute sn longueur, l'aspect
do
deux tubes
emJ:ioît6s
l'un dans l'autre avec une bague1
tte
au
cent~'Q
du système, l'animal
est comme empalé
sur
la soie qui lni
sert
de
support.
Oette soie dont
j~;~
n'at vu aucune traca dans les spécimens
de
.Melic~rta
1•ingens.
([Ue
f!li
eus.
sous
\es
yeu~,
cara.cté:dse évidewment
par
S!llongueur et
pa,r
~:~on
tôl~;~,
l'espèce qui nous occupe. Elle
u.e
con&titqe Pas d'ailleurs
u.n
organ() oomplèteml;lnt
llP~cial
à oette
espèce,
cal'
plusieurs Rotateurs sédentaires
appartenant
à des
genres différents, comwa
l'OEcistes
et
C()rtaines FloscQ.laires, sont
.fixés
sur
leur support à l'l'lido d'une soie qui est morphologiquement
homologue bien qu'elle soit incomparablement plus
court~
et
inol\-
pable
d(l
ren.tror à
fjntérieur
de
la·cJl1lme.
MO:-IOGHAPHIE
DES
.MÉLICERTES.
135
Dans ces espèces, le
retrait
de l'animal, lorsqu'on l'inquiète, n'est
dû
qu'à
la contraction de
la
queue. Dans la
Melice1·ta
pedunculata,
la
Pe
ut
non
seulement
se contracter, mais se raccourcir encore
queue ,
de moitié
par
l'invagination de l'extrémité à l'intérieur de la pre-
mière
partie;
aussi l'animal
peut~il
se retirer très profondément à
l'intérieur de
son
tube,
puis reparaitre à l'orifice de celui-ci, malgré
sa longueur, hissé qu'il
est
sur cette espèce d'échasse qui le
sup~
porte.
· J'ai trouvé ces deux espèces dans les localités suivantes :
Melicerta
1'ingens.
Dans l'étang de l'Ecrevisse à Chaville, près Paris,
sur les brindilles de bois
mort
au fond
de
1 'eau
et
à la face inférieure
des feuilles de
l'
E
lodea
oanadense.
Près
d'Illiers
(Eure~et-Loir),
à la Charmoie, dans une mare dito
les
Mards.
A la face· inférieure des feuilles des renoncules d'eau.
Tauj ours sous les vieilles feuilles à face inférienre noire, jamais sur
les jeunes à surface verte. i#
Près de Chartres, à Nogent-la-Phaye, dans une mare dite
des
Saules da Villiers, sous les mêmes feuilles.
.
Melicerta
pedunculata.
Jo
ne
l'ai encore rencontr6o que dans une
seule localité,
au
même Nogent-la-Phaye, dans une mare dite de
la
Sablonnièl'e.
Elle pullule dans cette station d'une façon inoroyabla
sur
les
hypnum
qui en
sont
couverts
et
sur les feuilles. mortes
q~i
tapissent le fond.
Sur
une
seule
de
c.es
feuilles
.i
'ai compté
··PIU!!JI&
une centaine de tubes. Elle vit là
en
eompagrue
d\QEc~t~~.,~~;d}up.
autre
type do Rotateur sédentaire
dontj.'esp~P.&I\IY'Çii;r,,J~i!ll-tôtoocasian
cle
parler, Il
n'est
pas sans intérêt
de
remarq}ler• que
j'ai
trouvé, ces
cloux
dernières années, cette espèce également abondante dans
cette petite mare, qui
étaiL
restée précédemment complètement à
SE;}C
pendant
plusieurs années.
Ce
fait montre combien est résistante
la
vie des œufs d'hiver des Rotateurs, œufs qu'on ferait mieux d'ap-
•peler
Statoblas-tas
nomme
c~ux
des Bryozoairos. d'eau douce, oar,
comme nous le verrons pal( 'la suite,
ils
ne sont pas pondus
fl~ule
ment
à l'automne,
mai~
pendant
toute la saison,
et
sont destm6s,