Hospinews, la newsletter de Hospichild.be, site d’informations non médicales sur l’hospitalisation d’un enfant
50 ans d'existence, c'est aussi une longue évolution ?
O.G.: C'est vrai que ça a évolué mais dès le départ, nous étions axés sur le volontariat des
jeunes venant de tous horizons pour aller dans des institutions, cliniques, maisons de repos.
Ensuite, cela s'est ouvert aux crèches, aux écoles de devoir, ou encore aux centres ouverts
pour personnes handicapées en suivant la demande du public. Ce volontariat a toujours été un
volontariat de contact, un volontariat relationnel. Quand je suis arrivé il y a 15 ans, nous
parlions un peu plus de tâches pratiques mais aujourd'hui, notre action est encore plus axée
sur les aspects relationnels, d'où le grand "R" de notre dénomination, qui signifie
"relationnel".
La communication de l'association a également changé ?
O.G.: Oui, changer de nom, ça implique beaucoup de choses, nous avons revu nos outils;
affiches, tracts, trimestriel. Cette évolution a pu se faire, comme je vous le disais, grâce à
l'aide de cette personne extérieure à nos activités qui nous a aidés à concrétiser nos
aspirations, nos buts. Cela a abouti à beaucoup d'évolutions par rapport à notre manière de
travailler au quotidien et dans notre manière de communiquer. Nous avons pu aussi engager
des personnes qui sont spécialisées dans la communication.
Quels sont vos différents outils et formations pour les volontaires?
O.G.: On peut citer "L'hôpital à mots ouverts" qui est une sorte de mini-dictionnaire du jargon
médical et hospitalier, regroupant 325 mots, on y trouve aussi une présentation du volontariat,
l'organisation de l'hôpital et la charte du malade hospitalisé. C'est un ouvrage à destination des
volontaires et de toute autre personne en contact avec le monde médical. Nous éditons aussi le
"Carnet du Volont'R", un trimestriel dont le numéro 90 vient de paraître, avec des dossiers
thématiques et des informations concernant les différentes régions. Ensuite, nous proposons
des formations spécifiques comme la formation à l'écoute de base et la formation "Deuil",
données par une psychologue de terrain et permettant aux volontaires d'être dans l'écoute
active, d'être disponible à la parole de l'autre, de partager les expériences, de savoir comment
réagir quand le décès survient, quelle place prendre, etc.
L'activité principale est l'encadrement des volontaires ?
O.G.: Oui, il y a un côté préparation important, nous rencontrons les volontaires soit en
entretien individuel, soit en réunions de préparation avec l'objectif de voir si les attentes des
personnes correspondent avec ce que l'on peut leur offrir. Ensuite, nous orientons les
personnes selon leurs envies spécifiques, vers tel ou tel type de volontariat. En effet, les
publics sont très différents selon que l'on exerce le volontariat dans une école de devoirs, dans
une crèche ou dans une maison de repos. On peut aussi orienter les personnes vers d'autres
réseaux. On leur explique précisément ce que nous faisons, le type d'interventions, à quoi il
faut faire attention, les limites, ce que l'on peut faire et ne pas faire. Nous précisons également
qu'il faut une certaine rigueur lorsque l'on s'engage comme volontaire. Donc, c'est une phase
essentielle par rapport à nos activités et aux institutions avec lesquelles nous travaillons.
Ensuite, le volontaire aura un entretien avec la personne responsable de l'institution, car la
relation qui s'établira avec les professionnels est importante.