TD du cours Calculabilité et Logique 6 octobre 2010 Exercice 1 (6). Si φ ∈ F0 (P), on note τ (φ) la taille minimale d’une forme clausale de φ. Donner n) un exemple d’une famille de formules φn telles que lim |φn | = +∞ et lim τ2(φ |φn | > 0. n→+∞ n→+∞ Exercice 2 (3). On considère ici un raffinement de la résolution. On définit un ordre sur les littéraux de la manière suivante : L > L′ si la variable propositionnelle de L a un indice strictement plus grand que la variable propositionnelle de L′ (autrement dit, on étend l’ordre sur les variables propositionnelles aux littéraux). On restreint alors l’application de la résolution binaire P ∨ C ¬P ∨ C ′ C ∨ C′ au cas où P est un littéral maximal de P ∨ C et ¬P est un littéral maximal de ¬P ∨ C ′ . De même, la règle de factorisation L∨L∨C L∨C est restreinte au cas où L est maximal dans L ∨ C. Montrer qu’avec ces restrictions, l’ensemble de règles d’inférence est encore réfutationnellement complet. Exercice 3 (3). On considère le système d’inférence constitué de l’unique règle : P ∨ P . . . ∨ P ∨ C ¬P ∨ . . . ∨ ¬P ∨ C ′ C ∨ C′ Montrer que cette règle est (à elle seule) réfutationellement complète. Exercice 4 (3). On dira qu’une clause C subsume une clause C ′ si C |= C ′ . On considère la stratégie de résolution+factorisation suivante : on n’applique une règle d’inférence que lorsqu’aucune des prémisses n’est subsumée par une clause différente ancêtre dans l’arbre de preuve. Montrer que cette stratégie est réfutationnellement complète. Exercice 5 (5). Montrer comment dériver le tiers exclu ⊢ P ∨ ¬P dans NK0 . Exercice 6 (4). On veut démontrer qu’on ne peut pas démontrer ⊢ P ∨ ¬P dans NJ0 . Pour cela, on considère l’interprétation des formules dans l’ensemble des ouverts de R (pour la topologie usuelle), définie comme suit (il s’agit d’une algèbre de Heyting) : – I est une interprétation des variables propositionnelles comme des ouverts de R – I(⊥) = ∅ et I(⊤) = R – I(φ ∧ ψ) = I(φ) ∩ I(ψ) – I(φ ∨ ψ) = I(φ) ∪ I(ψ) – I(¬φ) est l’intérieur de R \ I(φ) – I(φ → ψ) est l’intérieur de (R \ I(φ)) ∪ I(ψ) T Un jugement Γ ⊢ φ est valide dans cette algèbre si, pour toute interprétation I, I(ψ) ⊆ I(φ). ψ∈Γ 1. Montrer que le tiers exclu ⊢ P ∨ ¬P n’est pas valide. 2. Montrer que tout jugement prouvable est valide.