Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile Agenda 21 – Plan Climat Territorial RESSOURCES NATURELLES, BIODIVERSITE et RISQUES Document préparatoire SOMMAIRE 1 AGENDA 21 ET PLAN CLIMAT : UNE SYNERGIE NATURELLE..............................3 2 RESSOURCE EN EAU ET RESEAUX D’ASSAINISSEMENT ....................................4 2.1 Ressources en eau brute et en eau potable ....................................................................................................... 4 2.2 Réseau hydrographique et les grands transferts d’eau en Provence ............................................................. 5 2.3 L’eau et le changement climatique.................................................................................................................... 6 3 LA BIODIVERSITE DU PAYS D’AUBAGNE ET DE L’ETOILE ..................................8 3.1 une richesse à preserver..................................................................................................................................... 8 3.2 Écosystèmes forestiers et changement climatique ........................................................................................... 9 3.3 Synthèse de la vulnérabilité des massifs forestiers du Pays d’Aubagne ...................................................... 10 4 LES RISQUES............................................................................................................12 4.1 Le Pays d’Aubagne et de l’Etoile face au risque inondation ........................................................................ 12 4.2 . Le Pays d’Aubagne et de l’Etoile face au risque incendie........................................................................... 13 4.3 Le Pays d’Aubagne et de l’Etoile face aux mouvements de terrain ............................................................. 14 5 LA REGLEMENTATION ............................................................................................16 5.1 Les orientations de l’Europe............................................................................................................................ 16 5.2 Le Grenelle Environnement 1 ......................................................................................................................... 16 5.3 Le projet Grenelle Environnement 2 .............................................................................................................. 17 5.4 Les actions de l’Agenda 21 de la Region PACA............................................................................................. 18 6 LES ACTIONS DE L’AGGLO EN COURS OU EN PROJET.....................................19 7 LES PISTES DE REFLEXION....................................................................................20 Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 2 1 AGENDA 21 ET PLAN CLIMAT : UNE SYNERGIE NATURELLE L’Agenda 21 de la Communauté d’Agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile L’Agglomération a décidé de formaliser sa démarche de développement soutenable en élaborant son Agenda 21. Cet Agenda 21 doit contribuer à rendre lisible la démarche engagée par la Collectivité pour faire évoluer et changer les modes de développement et de consommation sur son territoire.. Il s’agit bien d’allier progrès social, efficacité économique, et excellence environnementale. L’Agenda 21 est un programme d’actions qui s’appuie sur 5 principes : un pilotage organisé, la participation des acteurs, la transversalité, et l’évaluation suivant une démarche d’amélioration continue. Il recouvre des domaines d’actions ouverts, pour répondre aux grands enjeux du développement soutenable et en particulier la lutte contre le changement climatique… Le Plan Climat : C’est un cadre volontaire pour construire, regrouper et rendre visible l’ensemble des politiques de la Communauté d’Agglomération du Pays d’Aubagne et de l’Etoile visant à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) et préparer l’adaptation du territoire au changement climatique. La Communauté d’agglomération a engagé en 2008 un bilan de ses émissions GES (bilan carbone territoire) qui constitue un diagnostic des émissions sur les 12 communes de l’agglomération et servira d’état des lieux pour élaborer le Plan Climat du Pays d’Aubagne et de l’Etoile. Synergie, articulations et méthode de travail Le Plan Climat s’inscrit en parfaite cohérence avec l’Agenda 21, car il en constitue l’un des volets d’actions. Les deux démarches font appel à des approches transversales, qui mobilisent les mêmes acteurs. C’est pourquoi les groupes de travail thématiques qui se réuniront au cours de l’année 2010 travailleront à l’élaboration de l’Agenda 21 et prendront en compte spécifiquement le volet Climat dans leurs travaux. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 3 2 RESSOURCE EN EAU ET RESEAUX D’ASSAINISSEMENT 2.1 RESSOURCES EN EAU BRUTE ET EN EAU POTABLE Canal de Provence (Verdon) Réserve de Vallon Dol (3,1 millions de m3) Le pays d’Aubagne et de l’Etoile bénéficie d’une triple d’alimentation en eau brute : La Durance via le Canal de Marseille. Le Verdon via le Canal de Provence, dont 2 branches Marseille Nord et Marseille Est se rejoignent à la réserve de Vallon Dol. Et les nappes souterraines : Auriol, Cuges-les-Pins, Roquevaire, St-Zacharie. A Aubagne, pendant les périodes de chômage du Canal de Marseille, 2 forages de 40 mètres dans la nappe alluviale de l’Huveaune. La production d’eau potable, deux stations de potabilisation : La station de potabilisation d’Aubagne, gérée par la SEM, a une capacité de production de 300 l/s. Le procédé utilisé est celui du traitement par ozonation. En cas de forte turbidité, l’adduction d’eau brute est basculée sur les forages. La station de potabilisation d’Auriol. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 4 2.2 RESEAU HYDROGRAPHIQUE ET LES GRANDS TRANSFERTS D’EAU EN PROVENCE Un territoire sous influence méditerranéenne à l’aval de cours d’eau importants : La Durance et le Verdon. Une stratégie de gestion de la ressource en eau qui vise la sécurisation grâce à l’interconnexion des ressources Durance/Verdon et à la diversification en complément des ressources locales. 2.3 RESEAUX D’ASSAINISSEMENT DU TERRITOIRE DE L’AGGLO Cf. Schéma simplifié du réseau d’assainissement en pièce jointe. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 5 2.4 L’EAU ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Les impacts attendus Le cycle hydrologique et les régimes pluviométriques vont être modifiés dans le cadre des changements climatiques. En France, et plus spécifiquement dans le Sud Est, il est attendu une diminution de 20% des précipitations d’été (de juin à septembre). Il y aura donc un raccourcissement de la saison des pluies et une augmentation des épisodes de sécheresse en été. Les impacts sur le cycle de l’eau se traduiront par : Une réduction des écoulements de surface avec des étiages plus sévères. Une réduction de la disponibilité en eau dans le sol. Une diminution de la recharge des aquifères. Une augmentation possible des crues violentes. Les conséquences probables sont une vulnérabilité accrue aux risques liés à l’eau. Augmentation de la vulnérabilité au risque d’inondation o Les précipitations intenses plus fréquentes à l’automne et au printemps provoqueront des inondations au regard de l’urbanisation dans les zones à risques. Augmentation du risque de sécheresse o Les précipitations insuffisantes au printemps et en été imposeront des sécheresses agricoles suite au déficit des réserves en eau dans le sol. o Les précipitations insuffisantes en automne et en été ne permettront pas une recharge efficace des nappes entrainant une baisse des réserves l’année suivante et finalement des sécheresses hydrologiques. Augmentation du risque d’incendie de forêt Face à une réduction globale de la ressource en eau disponible, à un accroissement de sa variabilité, et au besoin accru des cultures, quelle sera l’incidence sur le fonctionnement des associations syndicales d’arrosants ? Quels enjeux régionaux et quelles adaptations possibles ? Quels sont les enjeux régionaux en matière de gestion de l’eau ? o Répondre aux besoins en eau générés par le développement et la croissance démographique. o Développer les ressources locales, recherches d’économies d’eau, gestion économe, culture de la sécheresse, innovations et éventuellement transfert d’eau si nécessaire, o Répondre aux exigences de qualité et aux objectifs fixés par la Directive-Cadre sur l’Eau (DCE) de parvenir à un bon état écologique des eaux à l’échéance de 2015. o Hiérarchiser les usages établis et émergents, pour limiter les risques de concurrence entre les usages. Quelles sont les adaptations possibles ? o Economiser l’eau. o Dériver, stocker et transférer l’eau. o Recycler l’eau : réutiliser les eaux usées, dessaler l’eau de mer, récupérer l’eau de pluie. o Chercher de nouvelles ressources : sous-marines ; eaux souterraines fossiles Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 6 Enjeux et vulnérabilité liés à la ressource en eau Le territoire bénéficie des grandes infrastructures hydrauliques et des réserves constituées de la région. L’alimentation en eau du Pays d’Aubagne et de l’Etoile est donc sécurisée et diversifiée à l’horizon 2050. Par des ressources superficielles transférées de la Durance et du Verdon, Par des ressources souterraines (forages), Par des ressources superficielles : Huveaune et ses affluents. En matière de protection des milieux aquatiques et des ressources superficielles, les objectifs du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) pour l’Huveaune (documents provisoires) en application de la DCE sont les suivants : De la source au Merlançon : objectif de bon état, assigné pour 2015 ; Du Merlançon au Pont de l’Etoile : objectif de bon état assigné pour 2021 ; Du Pont de l’Etoile à l’embouchure: objectif de bon potentiel pour 2021 ; Le Merlançon vise un objectif de bon Etat pour 2027. Le débit objectif d’étiage (DOE) est satisfaisant 8 années sur 10 pour l’ensemble des usages. Le DOE est de 0,2 m3/s au Pont de l’Etoile. Le débit de crise renforcé (DCR) est en dessous des prélèvements pour l’eau potable. La sécurité des installations sensibles et les besoins des milieux naturels sont alors satisfaits. Le DCR est de 0,05 m3/s au Pont de l’Etoile. En matière de ressources souterraines, les connaissances actuelles ne permettent pas d’évaluer les impacts attendus du changement climatique. Les ressources locales (superficielles et souterraines) seront nécessairement impactées par le changement climatique, cette vulnérabilité sera accentuée en cas de sollicitation accrue par l’ensemble des usages de l’eau. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 7 3 LA BIODIVERSITE DU PAYS D’AUBAGNE ET DE L’ETOILE 3.1 UNE RICHESSE A PRESERVER Le changement climatique affectera profondément la biodiversité. En effet, il reste la principale cause de perte de biodiversité et est à l’origine d’un appauvrissement important des organismes vivants et des milieux naturels, de l’’extinction de nombreuses d’espèces et de la dégradation des écosystèmes. Des changements ont d’ores et déjà été observés : reproductions plus précoces, retour avancé d’espèces migratrices, départs automnaux plus tardifs, changement des routes migratoires, voire sédentarisation durant l’hiver d’espèces autrefois migratrices. Le Pays d’Aubagne et de l’Etoile présentent d’importantes richesses écologiques : 40% du territoire sont couverts par le classement en zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique (ZNIEFF), inventaire des richesses écologiques. 2 sites Natura 2000, soit 2 660 hectares protégés (10.5% du territoire), permettant de gérer la biodiversité et les habitats naturels. Les 5 massifs qui structurent le territoire : Etoile, Garlaban, Régagnas, SainteBaume, St-Cyr qui occupent les 2/3 du territoire et qui abritent une biodiversité reconnue au titre des inventaires ZNIEFF et de Natura 2000 (2 Sites d’Intérêt Communautaire) Le patrimoine naturel parmi les plus riches et les plus divers de France métropolitaine. La biodiversité typique de la Provence calcaire, riche d’une faune et d’une flore diversifiée avec des espèces rares et uniques. et constitue un « capital nature » qui participe indéniablement à l’identité, au cadre de vie, à l’attrait touristique du territoire. Mais ces richesses sont menacées par Un niveau actuel de protection qui reste insuffisant. Une vulnérabilité accrue aux conditions climatiques et aux risques naturels : inondations, feux de forêt, mouvements de terrain. Des épisodes successifs de sécheresses (été sec entre 2004 et 2007) et de fortes chaleurs estivales (canicule de 2003) qui fragilisent les écosystèmes présents. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 8 3.2 ÉCOSYSTEMES FORESTIERS ET CHANGEMENT CLIMATIQUE Les observations montrent que la productivité forestière européenne est en constante augmentation depuis 40 ans et cette tendance devrait se poursuivre jusqu’en 2045. Cette évolution s’explique notamment par l’augmentation des températures et l’allongement de la saison de végétation, l’augmentation de la photosynthèse liée à l’accroissement des concentrations atmosphériques en CO2, l’effet fertilisant par le dépôt des pollutions azotées atmosphériques. De plus, le changement climatique impacte l’évolution des écosystèmes forestiers avec une tendance à la diminution des écosystèmes forestiers montagnards et plus continental, la réduction de moitié des surfaces de châtaigniers, le doublement ou triplement des surfaces de pins maritimes, l’expansion entre 4 à 5 fois de l’écosystème forestier méditerranéen. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 9 3.3 SYNTHESE DE LA VULNERABILITE DES MASSIFS FORESTIERS DU PAYS D’AUBAGNE Massifs du Garlaban, de l’Etoile et de Massif de la Sainte Baume Massif du Régagnas Saint Cyr Présence importante de la Peuplements denses de pins d’Alep hêtraie relictuelle avec sous bois d’if, houx, Principaux garrigue érables, tilleuls et sorbiers (formation à mélangés à des chênes verts et blancs peuplements affinité médio-européenne en limite Strate arborée à pins d’Alep (à Gisement important pour des récoltes un stade intermédiaire méridionale). de bois (d’industrie et de bois-énergie) d’évolution) en ubac : futaies de pins sylvestres et de Chênaies vertes chênes pubescents Quelques peuplements de pins en adret et ubac basse altitude : futaies de sylvestres et de chênes blancs pins d’Alep et garrigues Gisement de bois (industrie et énergie) Colonisation par le pin d’Alep, dépérissement du Remontée du pin d’Alep, Impacts observés Dépérissement pins sylvestres, stress hydrique pour toutes les strates, pin sylvestre, dépérissement du pin sylvestre attaques parasitaires relative tolérance des cèdres à la sécheresse Syndicats mixtes de PIDAF PIDAF Sud Sainte Baume Projet de Plan de massif Régagnas Maîtres de Débroussaillement et Projet de Plan de massif Ouest Sainte Baume d’ouvrage et (Plans Projet de PNR et label Forêt modèle projet de d’Aménagement Forestier) territoire Forte : Moyenne : Vulnérabilité au Forte : milieux dégradés, faible capacité de Fragmentation et régression de la hêtraie (érosion Bonne capacité de régénération naturelle du changement régénération naturelle du pin d’Alep, de la biodiversité), régression du pin sylvestre, pin d’Alep qui va dominer le pin sylvestre, climatique risque incendie élevé, interfaces forêt- risque incendie élevé en adret risque incendie, interfaces forêt-habitat habitat Synthèse des évolutions Massifs du Garlaban, de l’Etoile et de Massif de la Sainte Baume possibles à l’horizon 2100 Saint Cyr Evolutions possibles forestières Extension importante de la garrigue (dégradation des milieux) Si gestion sylvicole appropriée conservation d’ilôts de semenciers afin d’accompagner la régénération naturelle de pins d’Alep Extension de la chênaie verte Extension de l’étage thermoméditerranéen Massif du Régagnas Aggravation du dépérissement du pin sylvestre Si gestion sylvicole adaptée, évolution vers des futaies de feuillus de chênes pubescents, tilleuls et érables mélangés qui prendraient le relais du hêtre en adret et en ubac à faible altitude : extension des futaies de pin d’Alep et des taillis de chênes verts Extension des cédraies en altitude bon potentiel d’adaptation changement climatique Extension des futaies de pin d’Alep et des taillis de chênes verts Meilleure productivité pour les pins d’Alep les premières décennies ? au Extension de l’étage thermoméditerranéen 4 LES RISQUES NATURELS 4.1 LE PAYS D’AUBAGNE ET DE L’ETOILE FACE AU RISQUE INONDATION L’Huveaune est un fleuve soumis au climat méditerranéen qui connait de fait de fortes variations de son régime d’écoulement. Les principaux apports proviennent de violentes averses à la fin de l’été et au début de l’automne, pouvant entraîner des crues brutales. Le risque est inhérent bon fonctionnement naturel de l’Huveaune, parfois aggravé par l’urbanisation du bassin versant et l’imperméabilisation des sols. D’importantes crues ont eu lieu en 1978, 1994 et 1999 impactant fortement en particulier les communes d’Auriol et Saint-Zacharie. Impacts du changement climatique sur le risque d’inondation En l’état actuel des connaissances, il est attendu un accroissement des précipitations maximales, mais aucune certitude quant à un accroissement des débits de pointe dû aux changements climatiques. Les risques d’inondation pourraient être accrus surtout à l’embouchure, sous l’effet d’une hausse du niveau de la mer (rehaussement de la ligne d’eau). Le risque d’inondation par ruissellement urbain serait accru et certains sites déjà particulièrement exposés verraient leur vulnérabilité augmenter. Au sein de l’ensemble des massifs, les piémonts devraient subir une érosion forte sous l’effet conjugué de la déprise agricole, du mitage de l’espace et des incendies de forêt. Cuges-les-Pins se révèle vulnérable en lien avec sa situation de cuvette. Sous l’effet de la réduction des précipitations moyennes et de l’accroissement de leur variabilité, les étiages seront probablement plus marqués. Des impacts tant en termes quantitatifs que qualitatifs sont à mettre en évidence : • Un accroissement de l’irrégularité des écoulements, avec un fonctionnement intermittent de type « oued ». • Une incidence sur la dégradation de la qualité de l’eau. L’augmentation de la température de l’Huveaune et de ses affluents aura également des impacts sur la biodiversité en rendant vulnérables les milieux aquatiques (risque de propagation d’efflorescences algales est également élevé). 4.2 . LE PAYS D’AUBAGNE ET DE L’ETOILE FACE AU RISQUE INCENDIE Les 3 principaux facteurs qui expliquent la vulnérabilité du territoire par rapport au incendie de forêt sont : Les conditions climatiques : le vent et les réserves en eau du sol. Le relief et la végétation : la répartition des espèces végétales particulièrement inflammables et combustibles, espèces dominantes sur le Pays d’Aubagne et de l’Etoile à savoir futaie de pin d’Alep, garrigues boisées et garrigues basses. L’impact de l’homme, la modification de l’occupation des sols : la fragilisation des zones d’interface lié à la pression urbaine et à la déprise agricole constitue un des principaux facteurs de départ des feux. Pour faire face, il existe 4 mesures de prévention d’ores et déjà appliquées : La gestion forestière : débroussaillage, pastoralisme, création ou entretien des coupures de combustible qui contribuent à la compartimentation des massifs, développement du brûlage dirigé. La gestion de l’espace: éviter le mitage des espaces et faire des espaces agricoles, un outil de gestion de l’espace. La gestion de crise avec des moyens de lutte adéquate en cas d’incendie. L’information des populations : la Communauté d'Agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Etoile met en œuvre l’Obligation Légale de Débroussaillement (sensibilisation du public sur les obligations liées à leur parcelle, lien avec l’ONF pour établir les procès verbaux, …) Les communes du Pays d’Aubagne et de l’Etoile sont toutes considérées comme des secteurs sensibles au risque d’incendie sous l’effet de facteurs naturels et anthropiques (climat, végétation, mitage des espaces naturels). L’enjeu principal réside en la mise en œuvre d’une politique commune de gestion du risque, au travers de la mise en cohérence des PIDAF, de la DFCI et de la gestion forestière. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 13 4.3 LE PAYS D’AUBAGNE ET DE L’ETOILE FACE AUX MOUVEMENTS DE TERRAIN Le Pays d’Aubagne et de l’Etoile est confronté à deux types de mouvement de terrain : Le retrait-gonflement des argiles Les glissements, effondrements et chutes de blocs. Le retrait-gonflement des argiles Plusieurs arrêtés de catastrophes naturelles relatifs « aux mouvement de terrain consécutifs à la sécheresse » concernent le territoire : Aubagne (2004), Belcodène (1993), Cadolive (2000), La Boulladisse (2002), Peypin (2003), La Penne-sur-Huveaune (2000), St-Savournin (2004), St Zacharie (2002). Les glissements, effondrements et chutes de blocs Sur le territoire du Pays d’Aubagne et de l’Etoile, il s’agit principalement : d’effondrement causés par des vides naturels (karstification) et la présence d’anciens sites de carrières abandonnées. de glissement de terrain, qui se produisent généralement lors d’une forte saturation des sols en eau. de chutes de blocs et éboulement en lien avec l’évolution naturelle des falaises et des versants rocheux, mais également les dévégétalisation des sols après un incendie. Ces phénomènes sont fortement corrélés aux épisodes pluvieux. Le risque devrait donc augmenter avec les évolutions climatiques attendues. Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 14 Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 15 LA REGLEMENTATION 4.4 LES ORIENTATIONS DE L’EUROPE Mettre en œuvre la législation environnementale, notamment dans les domaines de l’eau et de l’air Coordonner les actions des Etats membres par la Communauté suite à des accidents et catastrophes naturelles Étudier la protection des animaux et des plantes face aux rayonnements ionisants Protéger et restaurer les habitats marins et le littoral, et étendre le réseau Natura 2000 à ceux-ci Intégrer la protection de la nature et de la biodiversité dans la politique commerciale et de coopération de développement Établir des programmes de collecte d’information relative à la protection de la nature et à la biodiversité Soutenir les travaux de recherche dans le domaine de la protection de la nature Elaboration d’une stratégie pour la gestion durable des ressources, en établissant des priorités et en réduisant la consommation 4.5 LE GRENELLE ENVIRONNEMENT 1 Biodiversité Intégration dans les PLU de nouveaux objectifs en matière de consommation d’espace (Loi Grenelle 1 article 7 a) - Projet de loi Grenelle 2 article 10 et article 45) Intégration dans les SCOT et les PLU de nouveaux objectifs, notamment en matière de préservation de la biodiversité (Loi Grenelle 1 article 7 d) - Projet de loi Grenelle 2 article 45) Réglementation de la pollution lumineuse par la loi pour les installations lumineuses dont la responsabilité incombe aux collectivités territoriales (Loi Grenelle 1 article 41 alinéa 1 - Projet de loi Grenelle 2 article 66) Promotion de la certification et de l’emploi du bois certifié, ou, à défaut, issu de forêts gérées de manière durable, dans les constructions publiques à compter de 2010 (Loi Grenelle 1 article 34 alinéa 2 - circulaire du premier ministre du 3 décembre 2008) Création d’une procédure simplifiée sans enquête publique ni arrêté préfectoral pour permettre aux collectivités territoriales (ou agences de l’eau) de mener des travaux de restauration de la continuité écologique au sein des réseaux hydrographiques sur les ouvrages privés installés sur un cours d’eau (Loi Grenelle 1 article 29 - Projet de loi Grenelle 2 article 50) EAU /ASSAINISSEMENT Atteindre ou conserver d’ici à 2015 le bon état écologique ou le bon potentiel de la ressource en eau au sens de l’article 2 de la directive 2000/60/CE du Parlement européen e du Conseil du 23 octobre 2000. Généralisation de la détection des fuites dans les réseaux et programmation des travaux nécessaires à leur résorption (Loi Grenelle 1 article 27 alinéa 5 - Projet de loi Grenelle 2 article 58) Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 16 Implantation progressive, pour améliorer la qualité de l’eau et préserver la biodiversité, de bandes enherbées et zones végétalisées tampons d’au moins 5 mètres de large le long des cours d’eau et des plans d’eau (Loi Grenelle 1 article 31 - Projet de loi Grenelle 2 article 52) Mise à disposition d’une aide financière à destination des collectivités pour la réalisation des travaux de mise aux normes de toutes les stations d’épuration urbaines devant être effectués en 2009 et au plus tard en 2012 (Loi Grenelle 1 article 27 alinéa 5) Prévention des pollutions chimiques et réduction de la présence dans les milieux aquatiques des substances dangereuses prioritaires (Loi Grenelle 1 article 31) Développement de la coopération intercommunale dans le domaine de l’eau (Loi Grenelle 1 article 29 - Projet de loi Grenelle 2 sorti du Sénat article 56) Contrôle des installations d’assainissement non collectif et prise en compte des modalités d’assainissement des eaux usées dans l’instruction des demandes de permis de construire (Loi Grenelle 1 article 27 alinéa 6 - Projet de loi Grenelle article 57 et article 57 bis RISQUES Renforcement de la politique de prévention des risques majeurs au travers notamment de la réduction de l’exposition des populations au risque d’inondation par la maîtrise de l’urbanisation, par la restauration des zones d’expansion des crues et par des travaux de protection (Loi Grenelle 1 article 44) Réduction du bruit dans les agglomérations et le long des routes. Réviser l’inventaire des points noirs de bruit et résorber dans un délai maximal de 7 ans les plus dangereux pour la santé dans les agglomérations et le long des routes (Loi Grenelle 1 article 41 alinéa 2) AIR : Encadrement ou restriction de l’emploi des substances classées comme extrêmement préoccupantes pour la santé, notamment dans les lieux publics, en cohérence avec la volonté de préservation de l’environnement et de la santé (Loi Grenelle 1 article 3 - Plan Ecophyto 2018 - Projet de loi Grenelle 2 article 40 bis A) Mise en place de systèmes de mesure et d’information sur la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant des populations vulnérables ou du public (Loi Grenelle 1 article 40 - Projet de loi Grenelle 2 articles 70 et 71 - Plan national santé environnement II action 9) Lutte contre la pollution de l’air extérieur : plan de réduction des particules avec un objectif de 10 microgrammes / m3 de particules fines inférieures à 2.5 micromètres (15 microgrammes / m3 objectif 2010, limite en 2015). Seuil de 20 à 25 microgrammes / m3 dans les zones urbaines. Air intérieur : étiquetage obligatoire des produits de construction et de décoration et interdiction des substances classées cancérigènes ou reprotoxiques. 4.6 LE PROJET GRENELLE ENVIRONNEMENT 2 Ces impacts réglementaire issus du projet de loi Grenelle Environnement 2 sont présentés sous réserve de l’évolution du texte réglementaire d’ici son approbation finale. Risques Mise en place d’une stratégie nationale de gestion des risques d’inondation ainsi que de stratégies locales la déclinant, puis définition sur cette base de plans de gestion des Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 17 risques d’inondation à l’échelon des bassins avec lesquels devront être compatibles les documents d’urbanisme et les plans de prévention des risques naturels (PPRN) inondation (Projet de loi Grenelle 2 article 81 septies) Devoir d’informer l’acquéreur d’un terrain de son histoire et devoir d’une meilleure prise en compte par les documents d’urbanisme de l’état de la pollution des sols. (Projet de loi Grenelle 2 article 75) Prise de dispositions techniques et organisationnelles lors de la réalisation de travaux à proximité des réseaux souterrains, aériens ou subaquatiques de transport ou de distribution (gaz, électricité, eau…) pour éviter toute atteinte à l’environnement, à la sécurité des travailleurs et des populations ou à la vie économique. A cette fin il est créé un guichet unique au sein de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) rassemblant les informations nécessaires à la préservation des réseaux (Projet de loi Grenelle 2 article 81 quinquies) Définition d’obligations de conception, d’entretien et d’exploitation pour les ouvrages construits en vue de prévenir les inondations et les submersions afin d’en assurer l’efficacité et la sûreté (Projet de loi Grenelle 2 article 81 sexies) 4.7 LES ACTIONS DE L’AGENDA 21 DE LA REGION PACA Gérer durablement la ressource en eau : Schéma d’Orientations pour une Utilisation Raisonnée et Solidaire de la ressource en Eau (SOURSE PACA), Contrats de rivières, Contrats de canaux, Appui à l’élaboration et à la mise en oeuvre des contrats de milieu (rivières, baies, étang...), Economies d’eau sur les canaux d’irrigation Gérer durablement l’espace littoral et la mer : Appui au PRIDES Pôle MER PACA, Gestion intégrée du littoral et des milieux marins, Démarche « Ports Propres » en Provence Alpes Côte d’Azur, Sensibilisation et l'éducation à l'environnement marin (Réseau Mer Education à l'Environnement), Soutien aux filières halieutiques (gestion durable des ressources naturelles, pérennisation des emplois et des activités, qualité des produits et amélioration des conditions de travail), Elaboration d’une Charte du Littoral Gérer durablement les forêts : Chartes régionales de travaux forestiers et chartes forestières de territoire, Aide à la certification environnementale des sylviculteurs, Aides aux PIDAF (plans intercommunaux de débroussaillement et d’aménagement forestier) Prévenir les risques : Plan Rhône, Projet européen INCENDI, Projet ACTHUMED (Actions humanitaires en Méditerranée pour une préparation territoriale à la gestion de crises liées aux risques majeurs), PRIDES Risques, Soutien aux associations agréées de surveillance de la qualité de l’air, Guide méthodologique : « Guide à l’usage des élus : Prendre en compte les risques naturels majeurs pour permettre le développement durable des territoires » Préserver la biodiversité Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 18 5 LES ACTIONS DE L’AGGLO EN COURS OU EN PROJET Biodiversité/ressources La communauté d’agglomération dispose d’un programme d’actions et de sensibilisation du public face à la lutte contre les incendies Deux plans intercommunaux de débroussaillement et d’aménagement forestier assurent une relativement bonne couverture du territoire et sont le cadre de travaux de sécurisation, Projet de plan de Massif : Regagnas et Ouest Sainte Beaume Mise en place d’une filière bois énergie (Plan d’Approvisionnement Territorial) Les risques inondation et incendie : 2 PPRI ont été approuvés sur la commune d’Auriol en 1999 et sur la commune de Roquevaire en 2007. Plans de débroussaillement et pastoralisme extensif : introduction de troupeaux de moutons Air : Santé / environnement : participation au plan Régional Santé Environnement (PRSE) piloté par l’Etat. Qualité de l’Air intérieur étudié en partenariat avec ATMO PACA dans le cadre de la réhabilitation du siège. Eau / Assainissement : Schéma directeur d’assainissement des 6 communes de l’Etoile (collectif et non collectif) Diagnostic des réseaux (Auriol et Saint Zacharie) Diagnostic / Etat des lieux du collecteur principal Diagnostic des systèmes d’assainissement non collectif Travaux de réhabilitation des réseaux (30 M €/15 ans) Extension STEP d’Auriol/St Zacharie Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 19 6 LES PISTES DE REFLEXION Biodiversité : L’intégration des risques de maladies et d’attaque de ravageurs dues aux changements climatiques. Développer les Plans de massif. Etude sur les corridors écologiques. Etude pour la préservation de la biodiversité en milieux agricoles et naturels. Créer un observatoire de la biodiversité localement Eau / Assainissement : Préservation des lits des cours d’eau pérennes et de leurs berges de toute urbanisation, et identification d’espaces de rétention en amont des espaces urbanisés. Mettre en place un contrat de rivière sur l’Huveaune pour une gestion globale de la rivière Etude de faisabilité de stations d’épuration spécifiques au territoire afin de réduire le linéaire de réseaux EU Mise en place d’un service public de l’eau Mise en place de station d’épuration intermédiaire « écologiques » (roseaux, bambous,…) Améliorer l’indépendance du territoire vis-à-vis des deux grands réseaux de transfert par la recherche de ressources locales Sensibiliser les habitants à la protection du milieu Inventaire de la capacité réelle Huveaune : . Objectif de qualité en fonction du débit à étiage du cours d’eau, à mettre en parallèle des activités humaines du territoire et des moyens financiers disponibles . Mise en place d’une structure de gestion du bassin versant de l’Huveaune (type syndicat de rivière SAGE) Document préparatoire Atelier « ressources naturelles, biodiversité et risques naturels » 30 avril 2010 20