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ÉCOLE RÉGIONALE POST-UNIVERSITAIRE D’AMÉNAGEMENT ET DE
GESTION INTEGRÉS DES FORÊTS ET TERRITOIRES TROPICAUX
-ÉRAIFT-
Université de Kinshasa, B.P. 15.373 Kinshasa, République Démocratique du Congo
+243815125507 / +243999914967 / +243814661188
E-mail : eraif[email protected]; Site : www.eraift-rdc.cd
Mémoire
Présenté en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) en
Aménagement et Gestion intégrés des Forêts et Territoires tropicaux.
Thème :
GESTION DURABLE DU PARC NATIONAL DE TAÏ (RESERVE DE
BIOSPHERE, PATRIMOINE MONDIAL NATUREL) : CONTRIBUTION A
L’ESTIMATION DU STOCK DE CARBONE DE LA BIOMASSE LIGNEUSE
AERIENNE DE QUELQUES ECOSYSTEMES FORESTIERS DU SECTEUR
DE DJAPADJI (COTE D’IVOIRE)
Présenté par
ZIAN Gnan Appolinaire
Environnementaliste
5e Promotion
Directeur : Pr. LUMBUENAMO Raymond Sinsi (UNIKIN)
Co-Directeur : Pr ADOU Yao Constant Yves (Université Cocody, RCI)
Soutenu publiquement devant un jury composé de :
1. Pr Julien Punga Kumanenge (Président, UNIKIN)
2. Pr Baudouin Michel (Secrétaire, ERAIFT)
3. Pr Raymond Lumbuenamo Sinsi (UNIKIN)
4. Pr Constantin Lubini Ayingweu (UNIKIN)
Année académique 2011-2012
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RESUME
L’intérêt des forêts tropicales dans les négociations internationales sur le climat est lié à leur
biodiversité et leur capacité de séquestration et de stockage de carbone. Le mécanisme
REDD+ initié en Côte d’Ivoire nécessite la connaissance du potentiel de stockage de carbone
par les forêts. Le Parc National de Taï, réserve de Biosphère et Patrimoine Naturel Mondial
de l’UNESCO est la plus grande aire protégée de l’Afrique de l’ouest couvrant 536000 ha et
le dernier vestige de forêt primaire dense humide. Cependant, la capacité de séquestration et
de stockage du carbone de ce vaste massif forestier reste inconnue. L’objectif de cette étude
est de contribuer à une meilleure connaissance du parc par une estimation du potentiel de
stockage de carbone de la biomasse ligneuse aérienne dans trois écosystèmes du massif de Taï
dont l’un a été modifié par les activités anthropiques. Une méthodologie articulée autour de
deux axes principaux a été adoptée. D’une part, les entretiens socio-économiques avec les
populations riveraines ont permis de connaître les facteurs de déforestation et de dégradation
des ressources du parc ainsi que le type de relations que les riverains entretiennent avec le
parc et avec les gestionnaires. D’autre part, un inventaire floristique basé sur les placettes et
une évaluation de biomasse ont été réalisés. Toutes les espèces à DHP supérieur à 10 cm dans
les placettes forestières et à 5 cm dans les plantations cacaoyères ont été identifiées et
mesurées. Les résultats de l’étude révèlent que les deux principaux facteurs de déforestation et
de dégradation du PNT sont les défrichements et l’orpaillage. Les populations dépendent pour
beaucoup de la présence du parc. La qualité des relations entre populations et gestionnaires
sont à améliorer pour favoriser une implication et une participation entière des premières. Par
ailleurs, les résultats montrent que le parc est très diversifié mais cette diversité biodiversité
baisse énormément quand on passe des écosystèmes forestiers aux plantations pures de la
ZOC. En outre, le stock de carbone séquestré chute de 174 à 45 voire 41 tonnes de carbone à
l’hectare lié à la perte de la biomasse ligneuse. Les perturbations anthropiques des
écosystèmes forestiers ont eu des impacts négatifs majeurs sur la biodiversité et la capacité de
stockage du carbone du PNT. La mise en œuvre du projet REDD+ à Taï et la gestion durable
du PNT nécessite d’agir sur les leviers de la déforestation à travers une sensibilisation, une
adhésion et une participation entière des populations locales au processus tout en leur offrant
des alternatives durables aux agressions qu’elles portent au parc.
Mots clés : Diversité floristique, écosystème forestier, stock de carbone, mécanisme REDD+.
Parc National de Taï, Côte d’Ivoire.
iii
SUMMARY
The value of tropical forests in international negotiations on climate is due to their
biodiversity and their ability to capture and store carbon. The mechanism REDD + initiated in
Côte d'Ivoire requires knowledge of potential carbon storage by forests. The Tai National
Park, Biosphere Reserve and a World Natural Heritage of UNESCO is the largest protected
area of West Africa covering 536,000 ha and the last remnant of primary forest
moist. However, the ability to capture and store carbon from this vast forest remains
unknown. The objective of this study is to contribute to a better understanding of the park by
an estimate of potential carbon storage of ligneous biomass in three ecosystems of massive
Tai, among which the one was modified by the anthropological activities A methodology
based on two main areas was adopted. On the one hand, the socio-economic interviews with
local residents have to know the factors of deforestation and degradation of park resources
and the type of relationship between the bordering and the park and with managers. In
addition, a floristic inventory based on plots and evaluation of biomass has been made. All
species above 10 cm dbh in the forest plots and 5 cm in cocoa plantations were identified and
measured. The results of the study reveal that the two main factors of deforestation and
degradation of the NTP are clearing and gold panning. Populations depend largely on the
presence of the park. The quality of relationships between people and managers may be
improved to promote full participation and involvement of the former. Moreover, the results
show that the park is very diverse but this variety biodiversity decline dramatically as we
move from pure plantation forest ecosystems to the ZOC. In addition, the stock of carbon
sequestered drop from 174 to 41 or even 45 tons of carbon per hectare due to loss of woody
biomass. The disturbances of forest ecosystems have major negative impacts on biodiversity
and carbon storage capacity of the NTP. The implementation of REDD project to Tai, the
sustainable management of the NTP needs to act on the levers of deforestation through
awareness, membership and full participation of local people in the process while providing
sustainable alternatives to aggression they relate to the park.
Keywords: Floristic diversity, forest ecosystem, carbon stocks, REDD + mechanism. Tai
National Park, Côte d’Ivoire.
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