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Dès lors, l’enjeu est d’essayer de comprendre ce qui se passe à Naples. Pour cela, il s’agit
d’abord de reprendre, en l’enrichissant et en le complexifiant, le questionnement mis en place
pour l’étude de l’incipit. L’annexe 3a reprend ce questionnement initial : ce document-élève, une
fois complété (annexe 3b), constituera la trace écrite du travail effectué.
Plus largement, il s’agit ici de définir et faire comprendre aux élèves la méthode d’analyse d’une
situation, quelle qu’elle soit, et les champs de questionnement qu’elle induit : localisation,
éventuellement multiscalaire, distinguant les lieux de provenance des lieux de transit et de
destination (Où ? D’où ? Vers où ? Par où ?), identification et catégorisation des acteurs (Qui ?),
des actions et des procédés (Quoi ? Comment ?).
Le travail à mener ici est un moment de réflexion essentiel : ce questionnement, qui détermine le
travail géographique à mener sur le texte, ne saurait donc être donné aux élèves, il est à
déterminer et à formuler avec eux.
Cette compétence, dont la transversalité va bien au-delà du seul champ géographique, s’ordonne
ici selon une finalité déterminée : comprendre ce qui se passe à Naples, c’est d’abord étudier ce
qui y passe et comment cela y passe ; c’est ainsi comprendre l’échange et la manière dont il
s’organise ; c’est donc appréhender la notion de flux.
La recherche des indices est menée en groupes, le champ de recherche de chaque groupe étant
circonscrit à un questionnement précis (première colonne du tableau – annexe 3a)
Afin d’éviter aux élèves un fastidieux travail de recopiage des informations, il est préférable de
demander un relevé direct sur le texte en adoptant un code-couleurs identique à celui utilisé dans
l’incipit.
Ensuite, les relevés effectués par chaque groupe sont mis en commun et pris en notes par les
élèves (annexe 3b, colonne – indices textuels relevés). Cette étape donne également lieu à un
classement de ces indices tel qu’il apparaît dans la mise en page des informations de cette même
colonne.
La dernière colonne est le produit d’un travail de conceptualisation, de synthèse et de
reformulation. De par la réflexion géographique et la mobilisation de savoirs disciplinaires qu’elle
nécessite, cette dernière étape de la séance est menée sous la direction et le contrôle de
l’enseignant. L’apport de connaissances sous une forme magistrale ne doit pas être écarté, si cela
s’avère nécessaire,
À cette trace écrite pourra s’ajouter la réalisation d’un croquis ou d’une carte à compléter
(exemple d’une production élève en annexe 5) : tout en travaillant sur quelques figurés essentiels
(représenter un mouvement, un flux ; figurer un espace, etc.), on proposera ainsi aux élèves un
autre vecteur de mémorisation.
Enfin, on pourra éventuellement étudier plus spécifiquement le passage de la ligne 91 à 97 (« Il
serait intéressant […] qu’aucun être humain n’aura jamais ») qui permet de préciser les notions de
mondialisation, de libre-échange et de division internationale du travail.
Etape 3 : mise en perspective
Afin d’éviter une étude centrée exclusivement sur Naples et limitée à un texte littéraire, il est
souhaitable de prolonger le travail par l’étude de documents d’autre nature permettant de replacer
le phénomène de mondialisation à l’échelle internationale.
En particulier, on pourra étudier une carte des principaux ports à conteneurs du monde ainsi
qu’une carte des échanges commerciaux dans le monde, afin de localiser et d’identifier pôles, flux