coton. Ainsi, pour les Sudistes, une économie ouverte est beaucoup plus avantageuse qu?une économie fermée où
des mesures protectionnistes trop agressives freinent les échanges. Ils ne s?entendaient donc pas avec les Nordistes
en ce qui concerne les règles à appliquer pour les échanges commerciaux. De plus, un autre aspect important de la
culture des Sudistes est celui de l?usage des esclaves dans les champs de coton. Bien entendu, la culture du coton
demandait une grande main d??uvre et à l?époque, dans cette partie du pays, les gens de couleurs étaient
considérés comme de meilleurs travailleurs extérieurs et plusieurs croyaient qu?ils étaient plus tolérants au soleil et
qu?ils étaient « faits » pour travailler dans les champs[1]. Ainsi, les Sudistes étaient entièrement contre l?idée de
renoncer à l?esclavage puisqu?ils n?en retiraient que des bénéfices. Par ailleurs, à l?époque, la plupart des familles
du Sud possédaient moins de 5 esclaves, mais ceux qui en possédaient plus de vingt étaient souvent les grands
cotonniers et de par leurs impacts sur l?économie du Sud, ils obtenaient souvent un statut social plus élevé et
réussissaient à avoir une incidence sur les orientations générales du Sud. D?ailleurs, lorsque l?abolition de
l?esclavage commença à se répandre, ces eux qui crièrent haut et fort que si l?esclavage était aboli au Sud,
l?économie s?écroulerait, que les noirs ne seraient pas en mesure de subvenir à leurs besoins et que la Bible
justifiait l?esclavage[1]. Ils n'étaient donc pas du tout en accord avec l?idée d?émancipation des esclaves qui était
plus populaire auprès des Nordistes. En somme, bien que les États-Unis formaient une nation, celle-ci était divisée
en deux à cause des différentes économies pratiquées dans le Nord et dans le Sud et à cause de leur opinion quant à
l?esclavage. Alors que le Nord semblait prendre son envol vers l?industrialisation et les idées progressistes, le Sud
gardait les mêmes vieilles habitudes et façons de penser.
Le 4 mars 1860, l?élection d' Abraham Lincoln: un homme politique aggrava la situation. À cette époque, il était
noté dans l?Ordonnance du Nord-Ouest, qui couvrait une grande partie du territoire, que tous les nouveaux états du
territoire couvert allait être des États libres. Ainsi, en 1820, l?Union comptait 22 États à son actif et la moitié
d?entre eux étaient esclavagistes et l?autre moitié étaient libres. Cependant, lorsque vint le temps de créer le
Missouri, les deux partis se demandèrent si le nouveau territoire allait être libre ou non puisque sa situation
géographique rendait la question inévitable. Pour que le compte reste égal, on décida de faire du Missouri un état
esclavagiste, mais de créer un autre état (le Maine) et d?en faire un état libre[1]. En 1850, la question revint lorsque
les États-Unis remportèrent la Guerre contre le Mexique et gagnèrent d?autres territoires, soit une grande partie des
Rocheuses. Ce territoire devait-il devenir esclavagiste ou libre? Cette fois-ci les frictions entre les deux clans
s?envenimèrent, toutefois, le gouvernement réussit encore à sauver la mise grâce à la séparation du territoire en
différents états libres et esclavagistes. Le 30 mai 1854, la loi du Kansas-Nebraska, écrite par Stephen Douglas, fut
adoptée. Cette loi permit la « souveraineté populaire » dans les deux nouveaux états. C?est-à-dire que ce fut aux
habitants de décider si l?état allait être esclavagiste ou non[3]. Cela créera de nouvelles tensions et mènera à des
incidents sanglants au sein des habitants du Kansas[1]. Par la suite, les choses continueront d?empirer entre les deux
parties qui continuèrent de défendre leur position et de faire valoir leurs idées. Malgré plusieurs mandats
présidentiels passés, aucun président ne réussi à calmer le jeu ou à trouver une solution. Cependant, les partis
politiques du pays évoluèrent entre autres selon la question de l?esclavage et en 1854 naquit le parti républicain qui
proposa un programme anti-esclavagiste qui mit en colère les Sudistes. Par ailleurs, c?est à ce parti que se joindra
Abraham Lincoln défendeur de l'émancipation des noirs[4]. En 1858, il affronta Douglas qui représentait le parti
démocrate. Les républicains commencèrent ainsi à faire peur aux propriétaires d?esclaves et certains états sudistes
commencèrent à parler de sécession. Ils disaient haut et fort que si un républicain était élu, ils franchiraient le pas
et feraient sécession. Alors en 1860 lorsqu?Abraham Lincoln fut élu président, les sécessions au sud se
succédèrent[1]. C?est la Caroline du Sud qui lança le bal, suivie du Mississippi, de la Floride, de l?Alabama, de la
Louisiane, etc. Tous ensemble, ils constituèrent la Confédération des états d'Amérique dont le président était
d'ailleurs Jefferson Davis et la capitale, Richmond en Virginie [5] À partir de cet instant, les clans étaient réellement
divisés et la guerre était prête à éclater[1].
En somme, le conflit entre le Sud et le Nord fût d'abord idéologique et mena ensuite le pays vers une véritable
guerre civile. Le Nord et le Sud étaient très différents à l'époque. Alors que les Nordistes étaient davantage
progressistes, les Sudistes ne voyaient pas les changements du bon oeil et voulaient continuer d'évoluer dans une
économie de plantation. À la suite de la séparation du pays face à différentes questions importantes de l'époque,
La_guerre_de_Sécession
La provenance du conflit 2