Une date historique selon l'Association
des dermatologistes du Québec (ADQ)
MONTRÉAL, le 11 févr. 2013 /CNW Telbec/ - « L'entrée en vigueur de la Loi 74 - Loi visant à prévenir
les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel - constitue la plus grande victoire de santé publique
de l'histoire de l'Association des dermatologistes du Québec », selon la présidente de l'association,
Dre Dominique Hanna.
À compter du 11 février 2013, la Loi 74 interdira la vente de service de bronzage artificiel aux jeunes de
moins de 18 ans. Elle permettra également de mettre sur pied un registre québécois des commerces offrant
des services de bronzage artificiel. Finalement, elle restreindra les pratiques publicitaires des salons de
bronzage.
Augmentation notable des cas de cancer
Au Québec, le nombre de cancers de la peau ne cesse d'augmenter. On évalue à plus de 30 000 le nombre
de nouveaux cas de carcinomes et de mélanomes diagnostiqués chaque année par les dermatologistes. Plus
de 1 000 mélanomes sont opérés annuellement et le cancer de la peau entraîne plus de 120 décès par année.
Le mélanome est le cancer le plus meurtrier et l'un des plus fréquents chez les jeunes femmes âgées de 25 à
30 ans. Une dizaine d'études épidémiologiques démontrent, d'ailleurs, une augmentation du risque relatif de
développer un mélanome surtout chez les jeunes femmes qui ont fréquenté les salons de bronzage puisque
l'exposition au bronzage artificiel avant l'âge de 35 ans augmente de 85 % le risque de développer un
mélanome. « C'est avant l'âge de 18 ans que survient 80 % de toute l'exposition des rayons ultraviolets. Or,
le bronzage artificiel, très populaire chez les jeunes filles, est un grand facteur de risque » d'expliquer Dre
Hanna.
Au fil des années, la littérature scientifique a démontré que les rayons ultraviolets de type UVB, mais
également de type UVA, sont nocifs pour la peau. Les UVB sont fortement carcinogènes, et, les UVA
abaissent le système immunitaire et permettent même la réactivation d'infections (herpès, infections à
champignons, etc.), sans compter le vieillissement prématuré de la peau causé par les rayons ultraviolets,
tant naturels qu'artificiels. Rappelons que le développement d'un cancer peut survenir plusieurs années
après les expositions aux rayons.
En 2009, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) classait les appareils de bronzage dans la catégorie
des risques de cancers les plus élevés pour l'humain, au même titre que le tabagisme. « L'entrée en vigueur
de la Loi 74 permettra certainement de freiner le développement des cancers de la peau au Québec.
Évidemment, une vigilance de tous les instants demeure nécessaire et nous ne rappellerons jamais assez
que l'exposition au soleil doit se faire de façon modérée et que chacun doit s'assurer de suivre les consignes
pour une protection appropriée », a conclu la présidente de l'association des dermatologistes du Québec.
Un travail de longue haleine