Compte rendu de la conférence donnée le 13 décembre 2005 par Philippe Wasterlain Pourquoi la culture biologique ? Les racines d'une plante s'enfoncent dans le sol avec leurs radicelles. Ces radicelles, excessivement fines sont quasi invisibles à l'œil nu, sauf pour celles des poireaux, oignons et échalotes. Elles servent à la vie de la plante en réalisant ses échanges et peuvent s'étendre très loin et s' en fo nc er pr of on dé me nt . U ne radicelle émet un liquide qui dissout la partie environnante dont elle retire sa n our rit ure , to ut e n la iss ant éc ha pp er de s su bs ta nc es qu i po ur ra ie nt êt re fa vo ra bl es ou nuisibles à des plantes d'une autre famille. D'où l'importance de tenir compte de ces affinités ou de ces antagonismes avant d'effectuer des sem is ou des rep iqu age s. Ces influences peuvent aller jusqu'à une odeur répulsive pour les insectes friands des parties aériennes d'une voisine et réciproquement d'où l' im po rt an ce de s as so ci at io ns , (carottes et poireaux). C'est un des principes de la culture biologique. Pour les problèmes de parasitisme, maladie et insectes, il faudra choisir des produits naturels qui ne font pas trop de dégâts dans la nature, sachant bien que lorsqu'on tue un puceron, ses prédateurs (coccinelles), et d'autres insectes (abeilles, guêpes, carabes, papillons, fourmis, …) peuvent être éliminés en même temps. Des recherches s'effectuent constamment pour mettre au point des produits ayant des spectres d'action plus limités. La culture biologique emploie des produits fertilisants pour compenser ceux e xport és par les ré colte s effectuées et, dans la mesure du possible, elle apporte au sol des éléments naturels. Ce mode de culture est apparu en différents endroits où chaque fois on a utilisé les produits locaux. Bretagne : la méthode LemaireBoucher dans les années 1920/1930 se base sur les algues marines vertes pour renforcer le compost et celles fo ss il is ée s ou Ma ër l po uv an t contenir de la chaux, matière importante dans une région granitique où le terrain a tendance à devenir vite acide et qui sera corrigé par des apports de maërl. La matière org anique est obtenue par du compost à base de fumier de vaches. Pour renforcer les plantes contre les maladies, on utilise des algues marines plus pures. On utilise aussi les algues vertes en extrait et qui seront pulvériseés avec du liquide. Dans le sud de la France : la méthode Jean Pain basée sur le compost de broussailles En Suisse : le compost à base de bouses de vaches sera renforcé par de la poudre de roches (serpentine ou roches volcaniques). En Angleterre, on utilise du compost et des décoctions pour lutter contre les maladies et insectes (orties, menthe, tanaisie, feuilles de tomates, …). En Allemagne : elle est basée sur les dilutions infinitésimales de la biodynamie (une division de la culture biologique) pour renforcer les plantes. Conclusion : en Belgique, au centre de ces différentes méthodes, nous tenons compte des principes de base soit : Respect des caractéristiques des plantes légumes racines, feuilles, fleurs ou fruits et les pommes de terre. Pratiquer les assolements en tenant compte des besoins des cultures à venir, soit : des amendements calcaires (algues marines ou de la dolomie broyée) avant les légumes racines. Pour les légumes feuilles, un apport superficiel de 200/300 litres à l'are d'un bon compost à incorporer très légèrement à l'aide d'une griffe, tous les 4 ans durant l'hiver précédant (jamais avant les légumes racines, pois et haricots). Ce compost sera réalisé en mélangeant du tendre et du mou, en créant de la vie à l'intérieur, si c'est trop acide on ajoute de la chaux, dans le cas contraire, on ajoute un peu d'acidité. Ne pas attendre trop longtemps pour éviter la minéralisation (cela dépend des matières de base apportées). Toutefois, il vaut mieux attendre une parfaite décomposition que d'y laisser des matières non défaites, car un compost qui pue peut attirer le mildiou, la rouille, les pucerons, les cloportes, les perce oreilles, les limaces, les taupes et les mulots. On peut utiliser ce compost 15 jours après la disparition des vers de terre. Engrais naturels : On a les écumes de sucrerie qui contiennent de la potasse et de la chaux, la corne broyée, la poudre d'os ou de sang, des roches broyées comme le phosphate de Gafsa et du Patenkali (potasse). Engrais verts : en semer des appropriés pour maintenir la vie du sol en ne le laissant pas à nu, soit la phacélie pour le nettoyage et pour l'améliorer, l'orge ou le seigle dont les racines descendent très bas et apportent de la potasse. La moutarde utilise des pièges à phéromone perceptibles par les insectes ciblés à des kilomètres attirés par cette hormone sexuelle (mouche du prunier, du cerisier, du pommier,…) Renforçateurs en poudrages : Lithothamne, basalte, lave, …, à utiliser à la poudreuse par temps clair, très tôt le matin, toutes les trois semaines, à raison de 100 à 200 grammes à l'are sur les pommes de terre, les asperges (criocère). CAFETERIA de l'ACADEMIE de POLICE, route d'Ath 25-35, JURBISE Mardi 10 janvier 2006 Conférence par Kaziemira Prendotta Les aromates Verre de l'amitié aux membres présents Inscriptions pour la période de janvier 2006 au 31 août 2006 : 3 € Dernière limite pour la revue Notre Jardin 14,20 € =10 numéros du 01 février 2006 au 31 janvier 2007 les paiements peuvent s'effectuer au C.C.P. 00000-0235093-62 du Cercle horticole de Jurbise Tombola de la nouvelle année Gros lots : sèchoir, couvre-lit satin, cuiseur vapeur, kit mixer, bouilloire électrique, grande valise trolley, fer à repasser vapeur, station météo, housse de couette, textiles divers, champagne, liqueurs, vins, mousseux, pâtisseries al R oy Bulletin du Belgique - Belgïe P.P.- P.B. 7050 Jurbise BC10569 CERCLE HORTICOLE de JURBISE e Roya cl Mensuel ne paraissant pas en juin, juillet et août Janvier 2006 orticol Editeur responsable lH Marcel PIERMAN route d'Ath 325 7050 Jurbise P5012002 Bureau de dépôt : 7050 Jurbise www.users.skynet.be/erve/HORTI R e Jur se Cer bi En infusion, décoction ou macération : orties, à utiliser en dilutions par pulvérisations toutes les 2/3 semaines pour lutter contre des maladies (mildiou, oïdium, rouilles, …) ou contre des insectes ou alors en purin (très riche avec sa silice et sa chaux, …) au pied des plantes (à ne pas abuser au risque de brûlures ou de fragilisation des plantes). Egalement prêle, tanaisie, feuilles de tomate. Produits doux : soit de la bouillie bordelaise à base de cuivre (toxique pour les vers de terre) dans le cas du mildiou, rouilles, tavelures, cloques et à base de soufre dans les cas de maladies blanches oïdium ,… ed est indiquée avant les pommes de terre si le terrain n'est pas trop lourd. On n'enfouit pas un engrais vert; s'il résiste à l'hiver comme les rosettes du seigle ou de l'orge on le fauche pour les déposer sur le compost, car le sol va devoir les décomposer à son détriment, alors que ces feuilles l'avaient protégé de l'érosion et facilité le drainage par leurs profondes racines. En entre culture, notamment pour protéger le sol entre les choux, on y mettra du trèfle. Tenir compte des affinités et répulsions entre plantes : NON : Solanacées (tomates, pommes de terre, poivrons, aubergines, piments, …) et cucurbitacées (potirons, potimarrons, courgettes, cornichons,…), Bettes et poireaux, cerfeuil et persil OUI : Pois et tomates, carotte et oignon (contre les mouches) Respecter dans les assolements les familles de plantes d'une planche à l'autre. Mieux cerner les différents types de parasites : pièges à glu sur des panneaux de couleur jaune (aleurode) ou blanche selon les insectes concernés; contre les mouches des a r b r e s fruitiers, on