Bilan de gestion 2007-2011 & Plan de gestion 2012-2016 Synthèse 1- Errota Handia, oasis verte ©CEN Aquitaine-2014 La Réserve Naturelle Régionale d’Errota Handia (« grand moulin » en langue basque), se trouve sur la commune d’Arcangues (Arrangoitze), en Labourd, à moins de 10 km de la côte. Située en amont du bassinversant de l’Uhabia, elle s’étend sur un fond de vallon dans lequel coule le ruisseau d’Alotz, sur un substrat constitué principalement d’argiles et de limons. Le site, de près de 10 hectares, est composé de milieux naturels diversifiés, autour d’un étang d’environ 2 ha et des ruisseaux et mares afférents. Les prairies mésophiles, prairies humides et mégaphorbiaies constituent l’essentiel des milieux ouverts, tandis que les boisements se composent de chênaies acidiphiles, de saussaies marécageuses et d’aulnaies. De nombreuses espèces animales et végétales ont été recensées à Errota Handia, la diversité avifaunistique (oiseaux nicheurs et hivernants) et entomologique y étant particulièrement remarquable. Le site abrite en outre des espèces patrimoniales telles que le Vison d’Europe, le Lucane cerf-volant, le grand Capricorne ou encore l’Agrion de Mercure, le Cuivré des marais, la Cordulie à corps fin, toutes citées à l’annexe II de la Directive « Habitats ». Depuis 1999, Jean-François TERRASSE et le Conservatoire d’espaces naturels d’Aquitaine se sont associés pour mettre en œuvre les mesures visant à la conservation de ce patrimoine naturel. En 2001, le classement du site en Réserve Naturelle Volontaire, aujourd’hui Réserve Naturelle Régionale, a permis de doter le site d’un statut de protection. Un premier plan quinquennal de gestion de la réserve fut mené de 2001 à 2006 par le CEN Aquitaine. Suite au bilan des actions mises en œuvre au cours de cette période, un deuxième plan de gestion fut engagé entre 2007 et 2011 afin de poursuivre les efforts investis pour la sauvegarde du site et des espèces qui lui sont inféodées. Les actions prévues dans ces plans de gestion ont pu être réalisées grâce au soutien financier du Conseil Régional d’Aquitaine et de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, du Conseil Général des PyrénéesAtlantiques et de la Direction Régionale de l’Environnement, et à la mobilisation d’un réseau de partenaires techniques. Les objectifs du plan de gestion 2007-2011 visaient au maintien de la diversité des habitats, de la faune et de la flore qu’ils abritent. L’évaluation de l’atteinte des objectifs fixés, permet aujourd’hui de redéfinir les objectifs initiaux et de prévoir les mesures à mettre en œuvre pour y répondre. Dans la perspective d’une protection pérenne du patrimoine naturel, un troisième programme d’actions est proposé pour la période 2012-2016 Etang ©Tangi Le Moal-2009 2 - Un référentiel sur le patrimoine naturel et le suivi de bio-indicateurs en cours de constitution Après un premier plan de gestion qui avait permis de dresser un bon état des lieux de la connaissance du patrimoine, il s’est agi de 2007 à 2011 de rechercher et de suivre les bioindicateurs les plus pertinents pour orienter et évaluer la gestion du site, d’obtenir des indicateurs pour le suivi à long terme des milieux, de poursuivre l’approfondissement des connaissances sur le patrimoine naturel du site A - Suivis écologiques et amélioration des connaissances: Les Lépidoptères Hétérocères, un cortège discret mais riche Afin de connaitre la potentialité d’accueil du site pour les Lépidoptères Hétérocères (papillons de nuit), un inventaire a été mené en 2008 et 2010 par l’association « le Paon du jour ». Durant les prospections nocturnes qui ont lieu, 829 individus ont été recensés pour 106 espèces dont 5 espèces remarquables : La Petite épine hispanique (Cilix hispanica) Le Vert-Doré pointillé (Diachrysia nadeja) La Phalène mariée (Cyclophora annularia) L’Acidalie des ombelles (Scopula umbelaria) La Joyeuse (Trichosea ludifica) Au vu des résultats et de la diversité présente, le site d’Errota Handia est un site d’accueil particulièrement propice aux papillons de nuit. La présence des espèces de ce groupe est liée aux cortèges floristiques des prairies et forêts de la Réserve et des milieux environnants, offrant nectar et végétaux nécessaires à leurs cycles de vie. La gestion des milieux prairiaux par fauche tardive semble propice au maintien de ce cortège. Il conviendra néanmoins de réitérer l’inventaire au terme du plan de gestion, pour s’assurer de sa stabilité ou identifier une éventuelle modification du peuplement du site pour ce groupe. Les Coléoptères En 2010 et 2011 a eu lieu un pré-inventaire des Coléoptères présents sur la Réserve Naturelle, confié à Clément Grancher. Le protocole mis en place pour cet inventaire a été ciblé sur les milieux les plus propices à l’accueil des Carabiques et saproxyliques (prairies, bois mort). Un total de 33 espèces a été inventorié sur le site. D’un point de vue patrimonial, le peuplement de Carabidae mis à jour est d’une valeur moyenne à forte. Il est dominé par des espèces très communes, mais présente également des espèces remarquables comme Cicendela germanica (Linnaeus, 1758), Carabus (Tachypus) auratus (Linnaeus, 1761) ou l’endémique pyrénéen Carabus (Chrysocarabus) lineatus. Les Coléoptères sont un très bon indicateur des effets de la gestion menée sur le site.Le cortège présent est le reflet de la mosaïque de milieux présents sur le site : prairies de fauche, forêts mâtures, milieux humides. Les principaux objectifs de gestion conservatoire relatifs à ce groupe viseront à maintenir la structure et les gradients d’humidité des différents milieux, cela grâce à la gestion des niveaux d’eaux, et à préserver la naturalité des boisements. Les chauves-souris, chasseuses de la nuit En 2010, un pré-inventaire des Chiroptères présents sur le site a été initié afin de connaitre les potentialités d’accueil de la Réserve. Neuf espèces ont été détectées. On y retrouve le cortège d’espèces les plus communes telles la Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) ou la Sérotine commune (Eptesicus serotinus), mais aussi d’autres moins courantes comme la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) ou la Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus). L’étang d’Errota Handia présente donc un intérêt chiroptérologique moyen, d’autant que la plupart de ces espèces n’utilisent vraisemblablement le site que comme terrain de chasse, et non comme pourvoyeur de gîtes. Le groupe des Chiroptères comme bio indicateur de notre gestion ne sera donc pas retenu.Toutefois un inventaire pourra être réitéré lors du prochain plan de gestion afin d’identifier une éventuelle évolution du cortège chiroptérologique du site. Les Odonates Coenagrion mercuriale ©Alionka BOICHE2013 Durant le deuxième plan de gestion, les Odonates ont fait l’objet de suivis annuel par transects pour les imagos et quinquennal pour les exuvies. Ce protocole vise à disposer d'un outil d'évaluation et de surveillance de la qualité biologique et de l'état de conservation d’un hydrosystème à partir de l'observation des variations de composition et de structure des peuplements d'Odonates. Une moyenne de 15 espèces fut recensée chaque année sur les transects. Le peuplement en Odonates des plans d’eau d’Errota Handia est riche et diversifié (49 espèces) du fait de la gestion menée sur le site et de la diversité des niches écologiques présentes, apportant des informations intéressantes pour la gestion du site, le suivi de ce groupe, mené sur la Réserve depuis 2006, sera poursuivi au cours du troisième plan de gestion. Il sera intéressant aussi de faire un état des lieux sur le site des populations des deux espèces de l’annexe II de la Directive Habitat (Agrion de Mercure et Cordulie à corps fin) avec la mise en place de prospections et de cartographie des habitats potentiels et des populations présentes (exuvies imagos et adultes) dans et autour de la RNR. Les Rhopalocères Un suivi des Lépidoptères Rhopalocères a été initié en 2007 afin de connaitre les tendances évolutives de ce groupe suivant le milieu et la gestion menée. Entre 14 et 26 espèces ont été détectées par an sur les transects. La plupart des espèces inventoriées ont une grande plasticité écologique, ne nous permettant pas de juger des effets de la gestion, hormis pour le pâturage qui, ayant été trop intensif sur la prairie mésophile, a fait quasiment disparaitre les populations de la parcelle pâturée. Le suivi en tant que tel n’apportant pas d’information exploitable, il a été décidé de le modifier en l’axant sur une espèce patrimoniale inféodée aux milieux humides, le Cuivré des marais. Il conviendra de caractériser son statut local, en recherchant l’espèce sur le bassin-versant de l’Uhabia et ses alentours, pour identifier d’éventuelles populations sources, et de préconiser des mesures de préservation sur ses milieux d’élection. L’avifaune Depuis 2007, plusieurs actions ont été menées pour développer une roselière (protection, lutte contre le ragondin) afin qu’elle présente une superficie assez étendue pour l’accueil des paludicoles notamment. Les efforts consentis ont été couronnés de succès puisque en 2011 la Rousserolle effarvatte a de nouveau été nicheuse et le Bruant des roseaux niche probablement sur la Réserve. Plus généralement en ce qui concerne les oiseaux, le suivi annuel mené sur le site indique que la tendance générale, quel que soit le statut des groupes considérés, est à la baisse du nombre d’espèces fréquentant le site. Ceci est à relier à une tendance nationale. En effet, d’après les résultats du programme STOC national, les populations - toutes espèces confondues - ont subi depuis 1989 une chute de 12% de leurs effectifs. Globalement, la France a perdu 25% de ses oiseaux nicheurs en milieu agricole (Bilan STOCEPS 2009 (Jiguet, 2010)). Les oiseaux forestiers se portent un peu mieux mais sont en diminution. Seules les espèces généralistes, bénéficiant sans doute du déclin des autres, affichent une stabilisation récente (Jiguet, 2010). Afin de poursuivre les efforts consentis depuis des années et de disposer d’indicateurs plus robustes, trois protocoles de suivis (avifaune nicheuse, migratrice et rapaces nicheurs) vont être établis en sus des observations quasi journalières du propriétaire du site. Ces trois nouveaux protocoles de suivis nous permettront d’avoir des indicateurs fiables et d’exploiter scientifiquement nos résultats afin d’orienter notre gestion en vue de la préservation d’un cortège diversifié et des espèces à fort enjeu de conservation. Une flore diversifiée et caractéristique Un suivi de la végétation par quadrats a été mis en place en 2007 sur différentes unités écologiques du site (prairie de fauche, mégaphorbiaie, prairie pâturée) afin de connaitre l’évolution du cortège floristique suivant les différentes modalités de gestion menées. Prairie de fauche : Le cortège caractéristique des prairies de fauche ne s’est pas dégradé, la fauche tardive est donc une gestion adéquate pour la flore. Prairie pâturée : La prairie pâturée a subi un pâturage intensif, le cortège est dégradé, une solution pour faire pâturer les chevaux sur d’autres parcelles sera recherchée. Mégaphorbiaies : Un test de non gestion a été effectué sur une placette témoin de la mégaphorbiaie afin de connaitre l’évolution naturelle et au besoin d’adapter notre gestion. En 2-3 ans l’ourlification était effective et la fermeture du milieu avancée. Sans gestion adaptée (fauche annuelle tardive), la perte du cortège floristique des mégaphorbiaies est engagée, susceptible d’engendrer également la perte de la station d’Orchis à fleurs lâches (Orchis laxiflora). Afin de préserver les mégaphorbiaies, milieux en régression à échelle globale, et de favoriser les espèces patrimoniales qui fréquentent ce milieu (le Cuivré des marais, l’Agrion de Mercure, la Cordulie à corps fin ou la Bécassine des marais), il s’agit de préserver l’ouverture et le bon état écologique des prairies de fauche et les mégaphorbiaies. Pour cela le blocage de la dynamique naturelle de ces unités écologiques sera poursuivi en appliquant une fauche tardive annuelle. Cigognes sur l’île de l’étang ©David ADAM-2013 Le suivi par quadrats des placettes du second plan de gestion ne sera pas réitéré en tant que tel, mais adapté aux milieux d’élection des espèces patrimoniales. Les nouveaux suivis seront donc appliqués à la roselière, à la station d’Orchis à fleurs lâches, aux hélophytes et hydrophytes. B - Etat des connaissances, compléments d’inventaire (Hétérocères, Chiroptères, botanique…) Outre les compléments d’inventaires faisant l’objet de protocoles dédiés, des observations ponctuelles nous permettent de compléter les connaissances que nous avons sur la biodiversité du site. Ces observations souvent fortuites nous ont apporté leur lot de découvertes durant ce plan de gestion. Notons parmi les espèces à statut la détection : du Crapaud accoucheur (Alytes obstetricans) de la Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus), de l’emblématique Cuivré des marais (Lycaena dispar) ainsi que del’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) et la Cordulie à corps fin (Oxygastra curtisii). Le statut du site pour ces espèces sera précisé au cours du nouveau plan de gestion. En outre, des compléments d’inventaires seront menés, notamment sur les Reptiles, Amphibiens, les Orthoptères et les Mammifères semi-aquatiques. 3- Enjeux de préservation des milieux naturels Les milieux naturels du site sont confrontés à de nombreuses influences, d'origine naturelle ou humaine. La caractérisation des principaux facteurs d'influence et leur évaluation, présentées dans le tableau de synthèse ci-après, sont un préalable à la définition des objectifs de gestion. Facteurs Conséquences Naturels Influence Impact Tendance Envasement Comblement des plans d'eau et dégradation de leur qualité biologique négative fort Colonisation par les ligneux Fermeture des milieux, uniformisation négative moyen Présence du Ragondin Limitation du développement de la végétation aquatique et des hélophytes négative moyen Présence des carpes Turbidité des eaux de l’étang négative moyen Crues Apport de sédiments et d'espèces allochtones négative moyen Pollutions d'origine agricole et urbaine Anthropiques Dégradation de la qualité de l'eau et des milieux aquatiques négative fort Maintien des milieux ouverts positive fort Perturbation de la faune négative faible Chasse Dérangement de la faune (périphérie et battues) négative forte Coupe de bois Perte d'habitat pour la faune négative faible Espèces végétales invasives Dégradation des milieux naturels négative moyenne Vidange Minéralisation des vases et enlèvement de la faune allochtone positive fort Habitation Négative pour la faune négative faible Pâturage Dégradation de la prairie, perte de la faune et de la flore négative fort Urbanisation Dérangement, morcellement des habitats négative fort Fauche et gyrobroyage 4-Un réseau écologique à préserver La Réserve Naturelle d’Errota Handia est un écrin de verdure dans un territoire soumis à une urbanisation grandissante. Elle fait ainsi l’objet d’une attention toute particulière quant à la conservation du patrimoine naturel. Cependant les interactions avec les milieux extérieurs sont nombreuses, la faune et la flore présentes sur le site sur le site sont liées aux milieux environnants, à travers notamment : Le réseau hydrographique bien sûr, qui alimente la Réserve en eau, Le massif forestier du bassin, qui accueille de nombreuses espèces caractéristiques (Coléoptères, Chauves-souris, Oiseaux forestiers, Batraciens) Les prairies voisines du site, zones-relais essentielles pour les espèces liées aux milieux ouverts (Oiseaux, Papillons, Sauterelles et Criquets notamment) Les sites voisins utilisés par les oiseaux, lors des passages migratoires ou en hivernage surtout (étang de Chourroumillas et autres étangs du Labourd, Barthes de la Nive, etc.) Le maintien de ces milieux, constituant des corridors écologiques importants pour la conservation de nombreuses espèces, est donc primordial. Il est essentiel que la gestion du territoire tienne compte de ce réseau écologique local, au sein duquel Errota Handia constitue un cœur de nature. Afin de mieux appréhender cette dimension de réseau écologique et de mieux connaitre le bassin versant de la RNR, une cartographie de l’occupation des sols en amont de la RNR avait été réalisée en 2007. En 2012, ce sont les espaces agricoles de l’Uhabia qui ont été caractérisés par le CEN Aquitaine et le Syndicat mixte de l’Uhabia. En 2013, le CEN et le Syndicat poursuivaient leur partenariat par l’inventaire des zones humides du bassin. Ainsi, 187 zones humides sont désormais recensées sur le bassin de l’Uhabia, certaines encore porteuses d’une biodiversité rare et menacée. La sensibilisation des riverains et la mise en place de partenariats avec les collectivités et acteurs locaux contribuent également à la préservation du site à une plus grande échelle. Lycaena dispar ©Marine THOMAS-2013 Alcedo athis ©Marine KREDER-2013 Roselière ©Alionka BOICHE-2013 5-Gestion courante et restauration De 2007 à 2011, des actions en vue du maintien du bon état écologique des milieux ont été menées, permettant l’atteinte des objectifs fixés. Restauration des habitats Les actions de gestion des habitats mises en place durant ce plan de gestion ont permis de maintenir et d’améliorer la qualité des milieux aquatiques de la Réserve, principal enjeu sur le site. Il a ainsi été possible de réaliser une vidange et une mise en assec de l’étang, alliant cette action à l’extraction de la faune piscicole allochtone et à des travaux de maintenance des ouvrages, afin de préserver un milieu propice pour toutes les espèces inféodées à ce milieu. Digue après les crues ©Tangi LE MOAL2007 Restauration des ouvrages après de violentes intempéries En mai 2007, suite à de violents orages et de fortes précipitations, la Réserve a subi une crue sans précédent, engendrant de nombreux dégâts. Une lame d’eau est passée par-dessus la digue, impactant lourdement celle-ci, des dégâts ont également été causés aux clôtures, de nombreux embâcles sont venus se former sur le ruisseau. Plusieurs opérations de restauration plus ou moins lourdes ont été mises en œuvre pour la remise en état des équipements de la Réserve Naturelle Régionale d’Errota Handia, afin de garantir les spécificités écologiques du site et la pérennité de la gestion conservatoire du patrimoine naturel et de la ressource en eau d’une part, et d’apporter les garanties de sécurité pour les équipements et habitations présents en aval du site d’autre part. Certaines opérations (enlèvement d’embâcles, …) ont été confiées à la MIFEN, association intervenant régulièrement sur le site pour la gestion de la végétation. Les actions spécialisées (vérification et réfection des portions de digue, remblaiement…) ont été confiées à des entreprises locales dans les années qui ont suivi. Gestion courante et restauration des milieux humides Les actions de gestion courante permettent de maintenir le bon état écologique des milieux, les actions de restauration visent à rétablir ce bon état. Les principales actions menées consistent en une fauche tardive annuelle des prairies, le pâturage, le débroussaillage et bûcheronnage pour limiter la progression des ligneux sur les milieux prairiaux et les plans d’eau, ainsi que la mise en défens et l’implantation pérenne des hélophytes et roselières. La gestion régulière des niveaux d’eau permet également d’optimiser les conditions d’accueil pour la faune qui occupe l’étang 6-Protection et pédagogie Le site d’Errota Handia est doté du statut de Reserve Naturelle Régionale (RNR), ce qui lui confère une reconnaissance supplémentaire vis-à-vis du public et des acteurs locaux. Afin de faire découvrir au plus grand nombre les richesses naturelles du site et de sensibiliser la population locale à la particularité et à la sensibilité du patrimoine naturel, des sorties de découverte sont organisées chaque année. Depuis plusieurs années, ces sorties sont notamment réalisées à la faveur d’événements régionaux ou internationaux (Journée mondiale des zones humides, journées « Aquitaine Nature ». 7-L’économie de la gestion Comme le montre le graphique ci-dessous, les coûts de gestion annuels ont connu une certaine variabilité depuis 2007, qu'il convient d'analyser plus finement Récapitulatif des dépenses Frais divers 45 000.00 € Somme cumulée en euros 40 000.00 € Frais liés aux innondations de 2007 35 000.00 € Information et communication 30 000.00 € 25 000.00 € Gestion des habitats (GH) 20 000.00 € Gestion courante (GC) 15 000.00 € 10 000.00 € Mesures de protection (MP) 5 000.00 € Plan de gestion et son suivi (PG) 0.00 € 2007 2008 2009 2010 2011 Suivi écologique (SE) Les coûts globaux plus élevés de 2007 sont la conséquence des inondations ayant engendré des travaux coûteux. Ces travaux ont été financés grâce à des moyens mobilisés en parallèle à la conduite du plan de gestion. Les sommes investies dans les actions de suivi restent importantes chaque année. Nous notons toutefois une légère augmentation en 2007 (mise en place des protocoles de suivi) et 2011 (actualisation de la cartographie à la fin du plan de gestion). En 2011, les moyens dédiés aux opérations de gestion ont beaucoup augmenté, ceci étant la conséquence de la vidange de l’étang et des travaux que cela a engendré (reprofilage, gestion des saules…). L’Investissement bénévole du propriétaire et du CEN n’apparait pas dans ce graphique. 8-Evaluation et poursuite des objectifs du plan de gestion Les objectifs du plan de gestion 2007-2011 sont résumés dans le tableau suivant, ainsi que l’atteinte des résultats. Au vu de celle ci et de son analyse, les objectifs 2012-2016 ont été réactualisés. OBJECTIFS PRIORITAIRES RELATIFS A LA CONSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL Non / Partiellement réalisés Objectifs Totalement réalisés Terminé Totalement réalisés Terminé Perspectives Reformulation /Reconduction Si nécessaire OP1 - Conserver et favoriser le patrimoine naturel remarquable OP11 - Maintenir, voire agrandir les surfaces de prairies humides et de mégaphorbiaies OP12 - Favoriser la végétation aquatique et les hélophytes OP13 - Suivre et évaluer la faune remarquable OP2 - Restaurer les milieux aquatiques OP21 - Contrôler, voire éliminer les espèces animales et végétales introduites OP22 - Favoriser les peuplements piscicoles indigènes OP3 - Optimiser la gestion écologique du site OP31- Evaluer la qualité de l'eau et des milieux aquatiques OP32 - Optimiser la gestion des écosystèmes aquatiques OP33 - Evaluer la gestion par des suivis OP34 - Mettre en place une gestion pluriannuelle et évaluer la gestion du site OP4 - Intégrer la conservation de la Réserve Naturelle à l'échelle du bassin-versant OP41 - Connaître et favoriser les connexions biologiques OP42 - Promouvoir une gestion raisonnée des ressources sur le bassin-versant OBJECTIFS SECONDAIRES Non / Partiellement réalisés Objectifs Perspectives Reformulation Si nécessaire OS1 - Protéger et tranquilliser le site OS11 - Développer la protection du site et ses alentours OS12 - Maintenir la surveillance du site OS13 - Participer au réseau des Réserves Naturelles OS2 - Améliorer les connaissances sur le patrimoine naturel du site OS21 - Rechercher les indicateurs pertinents de la qualité des milieux OS22 - Compléter les inventaires OS3 - Valoriser le site pour sensibiliser le public OS31 - Informer et sensibiliser les acteurs locaux CEN AQUITAINE Alionka BOICHE Chargée de missions Pays Basque Maison pour tous, avenue de Gascogne – 64240 URT Tél : 05 40 39 49 54 – Mail : [email protected] Partenaires de la Réserve :