Le don d`organes : tous concernés ! Le dossier patient

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ZOOM SUR...
Le don d’organes : tous
concernés !
Juillet/Août/Septembre 2013
Brèves
Bouchard récompensée !
Le 22 juin dernier, a eu lieu la journée nationale du don d’organes. Acte volontaire,
anonyme, gratuit et solidaire, le don d’organes et de tissus permet de sauver chaque année
près de 5000 vies en France. C’est malheureusement encore trop peu. Début 2013, plus de
10 000 patients attendaient une greffe.
La Lettre : On parle souvent de
« consentement présumé ».
De quoi s’agit-il ?
P.T. : En France, la loi est claire : « toute
personne qui ne s’est pas exprimée de son
vivant contre le don d’organes est présumée
consentante ». Néanmoins, la loi permet, si l’on
En France, 40 000 personnes vivent grâce à un
organe greffé.
est opposé au don d’organes, de le dire à ses
proches ou de s’inscrire au registre national
des refus de l’agence de la biomédecine.
Malheureusement, peu de personnes font part
de leur volonté…
La Lettre : Et c’est donc aux proches de
prendre la décision lors du décès…
P.T. : C’est exact. Mais beaucoup de proches
s’opposent au prétexte de ne pas savoir ce
que le défunt voulait. C’est pour cette raison
que l’agence de la biomédecine encourage
chacun à se positionner afin de ne pas
reporter la prise de décision sur ses proches
dans un moment d’une extrême douleur. Il est
essentiel d’en parler à sa famille ou de porter
sur soi une carte de donneur qui bien que
n’ayant pas de valeur légale, est la preuve de
son engagement.
La Lettre : Le taux de refus pour des raisons
religieuses doit être élevé, non ?
P.T. : C’est vrai. Pourtant, les 3 grandes
religions monothéistes ne s’opposent pas aux
prélèvements d’organes. Elles y sont même
favorables dès lors qu’il s’agit de sauver des
vies.
En 2011, 4945 greffes ont pu être réalisées dont 398 greffes de cœur, 12 cœur-poumons,
312 poumons, 1164 foies, 74 pancréas, 2974 reins et 10 intestins.
Plus de 10 000 greffes de tissus ont également été effectuées dont 3 000 cornées.
Groupe VITALIA
47, rue de Monceau 75008 Paris
Tel: +33 (1) 58 56 16 80 Fax: +33 (1) 58 56 16 81
Email : [email protected]
www.groupe-vitalia.com
Ce numéro de la Lettre de Vitalia a été imprimé à 11 000 exemplaires
Montluçon : Les
s'agrandissent
Le dossier patient informatisé en marche
À ce jour, trente établissements du Groupe Vitalia déploient le logiciel eMED, le programme d’informatisation du dossier
patient. Un investissement considérable pour Vitalia qui a pris le parti de ne pas faire les choses à moitié : création d'une
plateforme d'hébergement totalement innovante et ultra sécurisée, refonte complète des réseaux des établissements. Plusieurs
utilisateurs font un point objectif sur le chemin parcouru et les difficultés rencontrées.
Franck Le Courtois, référent métier
eMED à l'Hôpital Privé Océane de
Vannes
La Lettre : Comment décririez-vous le
logiciel eMED ?
F.L.C : eMED est bien plus qu’un logiciel
d’aide à la prescription. C’est un dossier
patient complet avec des avantages
incontestables : l’exhaustivité
des
informations, la lisibilité, la traçabilité,
l’accès facilité en interne comme à distance
ou encore la simplicité d’utilisation des
dossiers en opposition à la manipulation et
l’encombrement des dossiers papiers.
urgences
Les travaux d’agrandissement des
urgences ont débuté à la fin du mois
de mai, pour une durée de trois mois.
L’objectif est simple : créer une salle
d’examens et deux boxes supplémentaires.
Ces aménagements permettront ainsi
l’accueil et la prise en charge 24 h/24 des
12000 patients accueillis chaque année
aux urgences dans un espace plus vaste,
plus fonctionnel et plus confortable. En
cas de besoin, les patients pourront être
hospitalisés en unité de courte durée à des
fins diagnostiques et thérapeutiques.
La Lettre : Aujourd’hui, quels éléments
eMED vous permet-il d’informatiser ?
F.L.C. : Une grande partie du dossier patient
(annonce, dossier médical, prescriptions,
dossier de soins, examens) est à présent
informatisée à l’exception de la consultation
de pré-anesthésie et du peropératoire.
La Lettre : La mise en place n’a pas dû
être facile… Quelles sont les difficultés
que vous avez rencontrées ?
F.L.C. : C’est un grand projet qui induit
des bouleversements dans les pratiques
et les organisations. Tout ceci entraîne
forcément des difficultés. Elles sont d’ordre
technique (développement des interfaces,
mise en place du réseau, hébergement des
données), d’ordre humain (appréhension du
changement, crainte de l’outil informatique)
et liées au logiciel (prescriptions et
paramétrage complexes, bugs). Le chemin
de l’informatisation du dossier patient dans
notre établissement est loin d’être terminé
mais l’initialisation dans le service pilote est
encourageante pour la suite.
Le Côlon Tour® à Guéret
Le Côlon Tour® a fait étape à Guéret. Grâce
à une structure gonflable géante formant
un côlon, les visiteurs ont pu voyager au
cœur de l’intestin. Au cours de la visite,
le grand public a pu par exemple se
familiariser avec les polypes et observer
leur évolution. Des chirurgiens et des
professionnels de santé de la Clinique de
la Marche étaient présents et ont répondu
aux questions des visiteurs.
L’événement a permis de rendre
plus évident le réflexe du dépistage,
principalement pour le cancer colorectal.
Imprimé par IBL – 64700 Hendaye
La Lettre : Comment se passe le
prélèvement d’organes ?
P.T. : Des examens de laboratoire, des
radios ou scanners sont réalisés en urgence
afin d’évaluer les organes. L’agence de la
biomédecine, après avoir pris connaissance du
dossier du donneur potentiel, les attribue à un
receveur selon des règles strictes d’équité : vie
menacée à court terme, probabilité faible d’un
greffon compatible, enfants. Les prélèvements
sont ensuite réalisés au bloc opératoire par des
équipes confirmées. Puis, les greffons sont
placés dans un conditionnement spécifique et
transportés très rapidement vers les hôpitaux
où auront lieu les greffes.
À LA UNE
La Clinique Bouchard à Marseille a reçu
le trophée de l’alternance PACA, un
événement organisé par L’Union pour les
Entreprises des Bouches-du-Rhône et le
MEDEF.
Les trophées de l’alternance valorisent
les entreprises de la région ProvenceAlpes-Côte-D’azur ayant réalisé des
efforts dans la formation en alternance et
le développement de la fonction tutorale.
Sur les 420 salariés de la Clinique
Bouchard, plus de 60 salariés-tuteurs
et 10 alternants sont référencés.
« Depuis 10 ans, la Clinique Bouchard
privilégie
l’apprentissage
infirmier
comme moyen de professionnalisation
et de recrutement » explique Jean-Paul
Philippe, le directeur de l’établissement.
Le trophée a été remis par Christian
Malaterre, vice-président du MEDEF
Bouches-du-Rhône.
La Lettre : Quel profil doivent
avoir les donneurs ?
Pascale
Thierré,
coordinatrice hospitalière
des
prélèvements
d’organes et de tissus sur
le réseau ouest parisien :
Tout patient en état de mort cérébrale, quel
que soit son âge, est un donneur potentiel
d’organes ou de tissus. En France, 85%
des prélèvements sont d’ailleurs réalisés sur
ces personnes. Des prélèvements peuvent
également être effectués sur les donneurs
décédés à cœur arrêté. Pour l’heure, cela
n’est envisageable que dans certains
hôpitaux pilotes disposant d’une infrastructure
spécifique et dans des conditions techniques
très précises et réglementées.
La Lettre : Et peut-on donner de son
vivant ?
P.T. : C’est possible, si le donneur respecte
deux conditions : être majeur et avoir un lien
familial avec le receveur. Dans ce cas, un rein
ou un lobe hépatique peuvent être prélevés.
du Groupe Vitalia / n°33
L'équipe projet de l'Hôpital Privé Océane.
eMED : un projet informatique ambitieux.
Dr Christine
Chevreaud,
anesthésisteréanimateur à la
Polyclinique Notre
Dame à Draguignan
La Lettre : Selon vous,
quels sont les avantages d’eMED ?
Dr C.C. : Le logiciel permet une meilleure
planification des patients. La gestion des
chambres et des stocks de médicaments
est également améliorée. De plus, les
prescriptions sont désormais lisibles par
tous : plus de risque d’erreur de relecture !
Et puis, nous avons créé des protocoles
pour les prescriptions postopératoires par
exemple. Maintenant qu’ils sont rédigés, il
nous suffit de choisir un protocole parmi
ceux qui sont préétablis, et il ne nous
reste plus qu'à programmer la durée de
traitement et à valider l'ensemble de la
prescription.
La Lettre : Et les inconvénients ?
Dr C.C. : Maîtriser ce logiciel exige du
temps. C’est pour le moment, un surcroît de
travail. Pour chacun des items, il faut réussir
à se souvenir où noter une donnée, inscrire
un commentaire ou faire une prescription.
Nous devons modeler encore davantage le
programme pour qu’il soit plus intuitif.
Nadège Baldy,
infirmière à la Clinique
Toulouse-Lautrec à
Albi
La Lettre : Que représente
eMED pour vous ?
N.B. : Sans aucun doute,
eMED permet la sécurité et la traçabilité des
prescriptions ! C’est aussi aujourd’hui, un
réel gain de temps mais ça n’a pas toujours
été le cas…
La Lettre : C’est-à-dire ?
N.B. : Il s’agit d’un projet très lourd. Ce fut un
changement considérable pour les soignants
et les médecins, surtout pour ceux qui n’avait
pas l’habitude de se servir d’un ordinateur.
Au début, nous perdions beaucoup de
temps. Mais notre informaticien et un cadre
de santé étaient présents pour former les
équipes à l’utilisation du logiciel. À présent,
nous sommes tous formés et la quasi-totalité
du dossier patient est informatisée.
La Lettre : Et la prochaine étape ?
N.B. : D’ici la fin de l’année, nous aurons
informatisé le dossier patient en ambulatoire,
qui a une organisation totalement différente
des services d’hospitalisation classique.
C’est un projet informatique colossal mais le
résultat est à la hauteur des efforts fournis.
POLICLINIQUE SAINT-CLAUDE (SAINT-QUENTIN)
Un nouveau service
d’urgences
La Policlinique Saint-Claude à Saint-Quentin vient d’inaugurer la première tranche de
son grand chantier de modernisation. Avec notamment son nouveau service d’urgences.
Au total, 13 personnes œuvrent dans ce
nouveau service : 4 médecins urgentistes, 1
surveillante des soins, 4 infirmières, 2 aidessoignantes, 1 secrétaire médicale et 1 agent
de service hospitalier.
13 000 patients sont accueillis aux urgences de la
Policlinique chaque année.
« Le service d’urgences a été agrandi
et entièrement rénové » se réjouit Gilles
Vormelker, directeur de la Policlinique. Les
urgences occupent désormais 400 m², soit
le quadruple de leur ancienne superficie.
À présent, les patients bénéficient d’un
service composé de 7 boxes (au lieu de 3
précédemment), tous équipés de scopes de
surveillance. Dans ces urgences, on trouve
également une salle de plâtre, une salle de
déchocage, une salle pour la petite chirurgie
et plusieurs bureaux de consultations.
Par ailleurs, les 3 salles hyper aseptiques
du bloc opératoire, dans lesquelles sont
réalisées les interventions ophtalmologiques,
orthopédiques et vasculaires, ont été
entièrement rénovées.
Les travaux à venir en 2013-2014
C’est désormais au tour des chambres de
la maternité de bénéficier d'une rénovation.
« Sur les 30 chambres, 10 ont déjà été
relookées » précise Gilles Vormelker.
Puis, suivront le bloc opératoire septique, la
zone de consultations des anesthésistes, la
toiture, une partie des façades ainsi que les
chambres en médecine. De plus, le parking
de 4 500 m² subira lui aussi d’importants
travaux en 2014. Il disposera d’une trentaine
de places supplémentaires.
CLINIQUE DE L’ORANGERIE (STRASBOURG)
L’Orangerie s’étend
Une passerelle métallique relie désormais la Clinique de l'Orangerie
à Strasbourg, au centre d’oncologie, en service depuis quelques jours.
Brèves
VIE DU GROUPE
Nominations
Félicitations à Nadia Rose, la nouvelle
directrice de la Clinique de la Marche,
à Guéret. Elle était jusqu’à présent la
directrice adjointe de cet établissement.
Nous souhaitons également la bienvenue
à Jean-Luc Brosson, le nouveau directeur
de la Clinique la Pergola, à Vichy.
Les cliniques Gascogne
Bouchard certifiées !
et
La Polyclinique de Gascogne
vient
d’être certifiée sans réserve et sans
recommandation par la Haute Autorité
de Santé (HAS). La Clinique Bouchard a,
quant à elle, été certifiée sans réserve et
avec une seule recommandation par la
HAS. Cette recommandation porte sur la
mise en œuvre des démarches d’évaluation
des pratiques professionnelles.
Les excellents résultats obtenus par la
Polyclinique de Gascogne et la Clinique
Bouchard viennent récompenser la forte
implication des médecins et des salariés
de l’établissement dans l’amélioration de la
qualité et de la sécurité des soins.
Retrouvez le rapport de certification V2010
de ces deux établissements sur le site
Internet de la HAS : www.has-sante.fr
La direction financière de Vitalia
récompensée
Le 18 avril dernier, ont eu lieu les Trophées
Leaders de la Finance. Parmi les 600
participants, la direction financière
du Groupe Vitalia a été distinguée
(mention spéciale) dans la catégorie
« meilleure direction financière de l’année
dans le secteur Santé, Pharmacie et
Agroalimentaire ».
Maureen Dor à la Clinique du
Saint Cœur
La passerelle permet d’accéder au centre d’oncologie, une extension de 1500 m².
14 mètres de long, 7 mètres de hauteur : la
passerelle est spectaculaire. « Elle était
nécessaire car elle est la liaison la plus
efficace pour acheminer les traitements
de chimiothérapie entre la pharmacie et
les patients eux-mêmes », explique Thierry
Esmilaire, le directeur de la Clinique.
Cette passerelle n’est pas complètement
transparente. Les traversées pourront ainsi
s’effectuer discrètement.
Mais la passerelle n’est en fait qu'un
aspect du projet. En face de la Clinique de
l’Orangerie, se trouvent désormais le centre
oncologique et l’unité de cardiothérapie. Car
l'acquisition des immeubles voisins a permis
un premier redéploiement de l’activité. Le
service dédié à l’oncologie va gagner en
espace : 35 postes de chimiothérapie ont
été aménagés ainsi que 16 lits en soins
palliatifs.
L’aménagement de ce bâtiment a pour
vocation d'humaniser les lieux autant que
possible. Ses équipements tendent à
préserver la dignité des personnes, dans
un service particulièrement éprouvant.
« Tout est mis en place afin d’accueillir les
patients dans des conditions optimales, plus
respectueuses de la tranquillité », conclut
Thierry Esmilaire.
L’ex-animatrice des émissions « jeunesse »
de France 2, Maureen Dor, s’est rendue
récemment à la Clinique du Saint Coeur,
à Vendôme. Elle est venue narrer et
même chanter ses histoires. Les enfants
hospitalisés et ceux venant voir leurs petits
frères ou petites sœurs tout juste né(e)s à
la maternité ont participé à cet événement.
Un peu plus tard, ce fut au tour des enfants
du personnel de la Clinique d’écouter
Maureen Dor puis de savourer un bon
goûter pour l’occasion.
Sommes-nous assez bienveillants ?
Pour la cinquième année consécutive, Brigitte Boissinot et Isabelle Meigné, directrices de soins et chargées de mission à la
Direction Qualité de Vitalia, ont organisé une commission destinée aux directeurs et coordonnateurs de soins. L’objectif de
cette rencontre : mener une réflexion collégiale sur l’éthique et l’humain dans les cliniques.
« On n’imagine pas un soignant autrement
que bienveillant, à l’écoute, plein de
sollicitude. Pourtant, le reproche le plus
vif que les patients adressent
aujourd’hui aux soignants est de
manquer d’humanité. Ce n’est
paradoxal que si on n’admet
pas que l’acte puisse parfois
être dissocié de la bonne
intention qui doit normalement
le sous-tendre. » C’est avec
ces mots que le philosophe
Yannis Constantinidès, invité
d’honneur de la commission, a
débuté son intervention sur la bienveillance
et l’empathie.
« L’éthique est un sujet majeur dans les
établissements de santé. Le personnel est
souvent pressé, stressé : une maltraitance
involontaire
arrive
malheureusement très vite.
Par exemple, une bouteille
d’eau posée trop loin d’une
patiente âgée… »
Nous avons
résisté envers
et contre tout
pour respecter
la volonté de
la patiente.
Cette intervention a été très appréciée par
les 32 participants. « Yannis Constantinidès
a su être concret, mettre des mots sur une
valeur aussi abstraite que l’éthique » se
réjouit Sylvie Texier, la directrice des soins
de la Clinique Wulfran Puget à Marseille.
Un
cas
concret
au
Domaine de Longuève
En fin de matinée, ce fut au
tour de Monique Fontaine,
la directrice des soins du
Domaine de Longuève, près d’Orléans, de
relater un cas difficile qu’elle a dû gérer avec
ses équipes. L’histoire d’une patiente de 35
ans, atteinte d’un cancer avec plusieurs
métastases cérébrales. « Durant son séjour
au Domaine de Longuève, la patiente a été
très claire : elle ne voulait pas recevoir la
visite de ses parents qui l’avaient mise à
la porte des années plus tôt à cause d’un
choix sentimental. Elle refusait également
qu’ils voient leur petite-fille de 9 ans. Tout
s’est alors compliqué quand ses parents
sont arrivés… Chantage, agressivité : les
parents ont tout tenté pour entrer. Nous
avons résisté envers et contre tout pour
respecter la volonté de la patiente. Ce cas
date d’il y a 5 ans mais il reste ancré dans
ma mémoire et dans celle du personnel.
Avions-nous eu la bonne attitude ? La
patiente était-elle réellement en capacité de
faire le bon choix ? Yannis Constantinidès
a su m’apporter une réponse apaisante.
Transmettre celle-ci aux équipes soignantes
est un soulagement.»
Un après-midi consacré à la bientraitance
Nicole Montero, la directrice des soins de la
Clinique de La Plaine à Clermont-Ferrand,
a consacré sa présentation à la promotion
de la bientraitance : le respect de la dignité,
la prise en charge de la douleur ou encore
l’information des patients.
CLINIQUE DU TER (PLŒMEUR)
Améliorer la prise en charge des
patients handicapés
La Clinique du Ter, près de Lorient, a mis au point un plan d’actions permettant d’améliorer l’accueil et la prise en charge des
patients atteints d’un handicap, en chirurgie dentaire ambulatoire. Un projet récompensé lors de la sixième édition des Trophées
de l’hospitalisation privée, qui s’est déroulée au Ministère de la Santé, le 12 juin dernier.
La Lettre : Pourquoi avoir mis en place ce
projet ?
Virginie Allègre-Marx, responsable qualité
de la Clinique du Ter : L’initiative a débuté
en avril 2012, lors de la préparation de la
visite de certification HAS V2010. Grâce à
un questionnaire d’autoévaluation transmis
à l’équipe soignante du service ambulatoire
ainsi qu’à un audit de dossiers, nous nous
sommes aperçus que de nombreuses
améliorations devaient être apportées à la
prise en charge des personnes en situation
de handicap : évaluer et tracer leurs besoins
spécifiques, coordonner la prise en charge
médicale et paramédicale autour de ces
besoins, communiquer davantage avec les
structures d’amont ou encore adapter notre
infrastructure.
La Lettre : Concrètement, que comprend
votre plan d’actions ?
V.A.-M. : Il est axé principalement sur la
création d’une « fiche de liaison handicap »,
qui constitue un véritable relais entre le
centre d’hébergement, la famille du patient
et la clinique. Ce document nous permet
d’assurer la continuité de la prise en charge
entre les différents professionnels, d’avoir
une bonne connaissance du patient accueilli
et de mettre en place une prise en charge
rassurante, la plus proche de ses habitudes
de vie. Elle concourt in fine à la maîtrise des
risques au bénéfice du patient et le place au
cœur de sa prise en charge.
La Lettre : Et avez-vous pu adapter votre
infrastructure à l’accueil de ces patients ?
V.A.-M. : C’est en cours ! Nous avons fait
intervenir une association locale engagée
dans la prise en charge et la promotion du
handicap sensoriel qui nous a formulé des
préconisations. Nous avons, par exemple,
déjà édité notre livret d’accueil en gros
caractère et en braille. Prochainement, nous
doterons la clinique de bandes podotactiles
pour avertir le patient qu’il atteint une zone
à risques telle que les escaliers ou une
baie vitrée. Ces adaptations nécessitant
des investissements conséquents, nous
avançons par étape.
La Lettre : Votre équipe a été nominée aux
Trophées de l’hospitalisation privée pour
ce beau projet. On ressent quoi dans ces
moments-là ?
V.A.-M. : De la fierté ! Le projet est récent,
nous n’avons pas encore assez de recul
pour évaluer l’impact réel de notre initiative.
Nous ne pensions donc pas être retenus. Et
pourtant, sur les 93 dossiers déposés cette
année, nous faisons partie des 19 équipes
nominées. C’est un pur plaisir !
De gauche à droite : Virginie Allègre-Marx,
responsable qualité, Dr Thierry Le Goff, chirurgien
dentaire et Marcelle Le Bihan, directrice des soins
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