conference La Roche s Yon - Inter

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Dr RIOULT
Unité Douleur M Bensignor
Centre Catherine de Sienne
NANTES
http://rioult.jimdo.com
L'enquête STOPNEP d'août à novembre 2004, pour étudier la prévalence des
douleurs chroniques avec ou sans caractéristiques neuropathiques dans la
population française par l'Institut de sondage TNS Healthcare Sofres.
• Un questionnaire envoyé à 30 135 personnes de plus de
18 ans, (81,2 %) ont répondu, 96,8 % des réponses ont
été analysées.
37,6 % des Français souffrent quotidiennement dont 31,7 %
depuis plus de trois mois.
• Les femmes sont plus touchées que les hommes :
35 % contre 28,5 %.
• Plus les personnes avancent en âge, plus elles ont des
douleurs chroniques :
52,4 % ont plus de 75 ans.
L'enquête STOPNEP d'août à novembre 2004 (2).
• Le DOS est la localisation la plus fréquente (près de 60 %),
suivi des membres inférieurs,
du cou et de l'épaule et des membres supérieurs.
19.9% douleur chronique intensité modérée à sévère
6.9% présentent une douleur chronique à caractéristiques neuropathiques
La douleur est d’intensité modérée à sévére chez 74.1% d’entre eux soit
5.1% de la population générale
La SFETD (Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur)
4ème Journé
Journée Nationale de Pré
Prévention de la Douleur
sur le thè
thème des Douleurs MusculoMusculo-Squelettiques
en collaboration avec :
– La SFR
(Société Française de Rhumatologie)
– La SOFMER (Société Française de Médecine Physique et de Réadaptation)
– La SFMT (Société Française de Médecine du Travail)
Les Douleurs Musculo-Squelettiques
DMS Localisées :
- Insertions tendineuses : coiffe des rotateurs de
l’épaule, épicondyle, épitrochlée
- Tendons : fléchisseurs, extenseurs des doigts
DMS Régionales :
- Syndromes myofasciaux : cou, épaule, bras, lombes
DMS Diffuses :
- Fibromyalgie
Fré
Fréquent risque de chronicisation si l’é
l’étiologie
’étiologie et les
facteurs favorisants sont mal analysé
analysés et les attitudes
thé
thérapeutiques inapproprié
inappropriées
Aspects épidé
pidémiologiques
Prévalence en population générale encore imprécise :
- Etude américaine (Wolfe 1995) interview puis examen clinique n = 3006
2 % de fibromyalgie
- Etude américaine (Stewart 2003) par interview de 28902 personnes
3,2 % lombalgies - 2 % DMS - 2 % douleur articulaire
- Eurostat : 45 millions de salariés avec DMS en Europe
- Registre Général de la Sécurité Sociale
Lombalgies par accident du travail : 112000 (1993) 170000 (2003)
TMS reconnus en maladie professionnelle : 2602 (1992) 28000
(2005)
- Fréquence croissante depuis 15 ans des DMS
observées en population générale,
au travail,
dans les structures douleurs
Aspects épidé
pidémiologiques
- Enquête SFETD – HAS :
Janvier-Fé
évrier 2008, dans structures douleur
concernant tous les nouveaux patients adressés en ambulatoire
(n : 2896)
- Douleurs chroniques d’
d’origine rhumatologique :
45 % dont 19,8 % de lombalgies et 9,7 % de fibromyalgie
79 % ont moins de 65 ans
Duré
ée douleur : 25 % < 1 an - 27 % 1 à 3 ans - 47 % > 3 ans
Parmi patients en âge et en situation de travailler : 56 % sont en arrê
êt de travail
53 % < 1 an
33 % 1-2 ans
14 % > 2 ans
Les consé
conséquences
quences
SocioSocio-économiques des DMS
Selon l’Agence Européenne pour la sécurité et la santé au travail
Coût global des TMS ~ 1,5 % du PIB europé
européen
Coût pour la Sécurité Sociale de l’indemnisation des TMS
d’origine professionnelle : 600 Millions d’
d’Euros en 2005
Coû
Coût indirect (hors prestations de santé
santé) des DMS chroniques
devrait être élevé
levé si on se ré
réfère à l’enquête HASHAS-SFETD
- absentéisme, perte d’efficience professionnelle
Définition
(OMS et l’International Association for study of Pain)
Expérience sensorielle et émotionnelle
désagréable,
associée à des lésions tissulaires réelles
ou potentielles,
ou décrite dans des termes évoquant
une telle lésion
Elle est donc ce que la personne qui en est
atteinte dit qu’elle est.
IDENTIFIER ET ÉVALUER UNE DOULEUR CHRONIQUE EN PREMIÈRE INTENTION
Douleur chronique :
reconnaître le syndrome douloureux chronique,l’évaluer et orienter le patient
Consensus formalisé
Décembre 2008
Définition de la douleur
double dimension à la douleur : sensorielle et émotionnelle
caractère désagréable n’est apprécié que par le patient lui-même
Sensation
Émotion
Avec ou sans
lésion
physiopathologie
• Imagerie fonctionnelle
• Hypoalgesie ou Hyperalgesie
• Placebo
La douleur phénomène dynamique
mécanismes endogènes excitateurs et inhibiteurs
modulation dans le système nerveux central.
• Plusieurs facteurs influencent qui peuvent augmenter ou
réduire la douleur:
– les prédispositions génétiques,
– les expériences douloureuses en début de vie,
– les hormones sexuelles
– les composantes cognitives
semblent impliquées dans
la prédisposition et la persistance
de certaines douleurs chroniques.
Mécanismes endogènes
excitateurs
l’activation nociceptive périphérique
persistante ou répétitive,
entraine une augmentation progressive
de la douleur,
phénomène de sommation temporelle.
Le wind-up
Cette amplification de la réponse périphérique ,
normalement passagère , peut induire
une sensibilisation spinale qui persistera
après la fin de la stimulation périphérique
sensibilisation spinale
neurones de la corne postérieure de la moelle
• une augmentation de l’excitabilité et des décharges
spontanées
• un élargissement des champs récepteurs
• une augmentation des réponses évoquées par la stimulation
– des fibres de petits calibres (hyperalgésie)
– de grand calibre (allodynie).
.
Les douleurs persistantes
• n’ont donc pas uniquement comme
origine
une augmentation des afférences
nociceptives
mais peuvent aussi résulter d’une
augmentation de l’excitation centrale
une grande quantité de
neurotransmetteurs
comme la sérotonine
la noradrénaline,
normalement associés aux mécanismes
endogènes inhibiteurs de la douleur,
mais qui peuvent aussi jouer un rôle
excitateur.
Mécanismes endogènes
inhibiteurs
– effets localisés : segmentaires
– effets diffus : contrôles inhibiteurs
descendants
– nature diffuse ou locale : mécanismes
centraux
La Théorie du Gate Control
(Melzack & Wall, 1965)
Contrôle Central
Aα
α, Aβ
β
Système du GATE CONTROL
-
+
Afférences
Aδ
δ, C
T
I
-
+
-
+
Systèmes inhibiteurs bulbo-spinaux de la
nociception
Noyau du
Raphé
SGPA
Locus cœruleus
SÉROTONINE
NA
Message
Nociceptif
Métenképhaline
+
Moelle
Cortex
Intégration de la douleur
Système limbique lieu des affects
Thalamus
Sensation brute de la douleur
Substance grise périaqueducale
Bulbe
Noyau Raphé Magnus
Locus Coeruleus
Corne postérieure de la moelle
épinière
Comportement
Cortex
Type,
type, localisation,
intensité,
intensité, rythme
rythme
de
la
douleur
de la douleur
Thalamus
Tronc cérébral
Emotion
émotion
Réaction motrice
voies ascendantes
de la douleur
- -
Mémorisation
Perturbation
veille/sommeil
contrôles inhibiteurs
diffus nociceptifs
contrôles
inhibiteurs
descendants
Moelle épinière
porte
+
fibres
sensorielles
Réactions
végétatives
et hormonales
fibres
nociceptives
champ récepteur
Peau
Viscères
Muscles
Articulations
Classification des douleurs
•
Selon le mécanisme physiopathologique :
– Douleur nociceptive somatique (superficielle ou profonde) :
• mécanique
• inflammatoire
• viscérale
– Douleur neuropathique
• périphérique
• centrale
– Douleur idiopathique (sine materiae)
• exemples : migraine, fibromyalgie …
– Douleur psychogène
• exemple : troubles somatoformes …quand l'âme souffre le corps a mal !
•
Selon la "durée ":
– Douleur aiguë
– Douleur chronique
•
Selon l’étiologie :
– Douleur du cancer
– Douleur hors cancer
Douleurs
Physiologiques
Stimulus
nociceptif
Douleurs
Inflammatoires
Lésion
inflam.
Douleurs
Neuropathiques
Lésion
nerveuse
Douleurs
«dysfonctionnelles»
Fibromyalgie
Colon irritable
SDRC type I
Migraine…
Impact en fonction de la durée (1)
Part prééminente
du mécanisme initial
Douleur aiguë
Lésion
•
•
•
•
•
•
Signal d’alarme
Utile, protectrice, permet la survie de l’espèce
Anxiogène
Hyper stimulation du système sympathique
Origine lésionnelle
Mémorisée
Douleur aiguë brève :
cause unique
D’après Boureau, Dimensions de la douleur. In Pratique du traitement de la douleur. Doin, Paris, 1988.
28
Impact en fonction de la durée (2)
Phase chronique
Contracture musculaire
Lésion
Inactivité
Fatigue
Insomnie
Anxiété
Dépression
Répercussions familiales et socioprofessionnelles
Douleur aiguë brève :
cause unique
Douleur chronique :
douleur persistante rebelle
D’après Boureau, Dimensions de la douleur. Pratique du traitement de la douleur. Doin, Paris, 1988.
29
Vécu de la douleur
Modulation
Mécanisme
générateur
Nociceptif
Neuropathique
Psychogène
DOULEUR
Composante
sensitivo-discriminative
émotionnelle
cognitive
comportementale
Facteurs:
• psychologiques
• environnementaux
• familiaux
• sociaux
• religieux
• culturels
Pourquoi la douleur se
chronicise ?
Une douleur liée à une cause physique initiale peut être
pérennisée par des facteurs favorisants:
– Modifications neurophysiologiques
(mémorisation cellulaire due à la neuroplasticité)
– Profil psychiatrique
– Impact psychologique
(trace mnésique, dépression, trouble du sommeil…)
– Modifications comportementaux
(phénomène d’apprentissage, de conditionnement)
– Composantes cognitives
(croyances erronées, conflit employeur, traumatisme psychique
ancien réactivé….)
Douleur chronique
Syndrome multidimensionnel
bio-psycho-social
•
•
•
•
•
•
•
Douleur évoluant depuis plus de 3 à 6 mois
Maladie véritable, perte de la fonction d’alarme
Inutile, destructrice
Dépression secondaire (environ dans 18% des cas)
Conséquences sociales et économiques
Origine multifactorielle
Traitement de fond et de réadaptation avec nécessaire
participation active du patient
• Éducation thérapeutique
La douleur est un vécu, une
expérience subjective unique et
individuelle
Il faut l’évaluer,
« prendre le pouls de la
douleur »
Pourquoi évaluer la douleur ?
•
il n’est pas nécessaire d’avoir quelque chose d’organique, de
visible pour avoir mal, pour dire j’ai mal.
• parfois le patient dit : « j’ai mal » pour dire « je suis mal »
• connaître la douleur pour la traiter et choisir l’attitude therapeutique
adaptée
• parfois le patient a des difficultés pour mettre des mots sur sa
douleur
• la sémiologie des douleurs permet d’établir un diagnostic
physiopathologique
Les difficultés pour connaître la
douleur
La douleur est un phénomène subjectif:
• sans concordance anatomo-clinique
• sans concordance entre les différents
observateurs d’un même patient douloureux
• sans lien entre l’importance de la pathologie et la
douleur ressentie
• sans marqueur spécifique de mesure
• sans marqueur biologique
• sans comportement spécifique lié à la douleur
Bénéfices de l’évaluation
pour le patient
• Valeur relationnelle
• Responsabilisation du patient qui s’approprie sa
douleur, demande son avis, sa participation.
• Meilleure compréhension
• Adhérence au traitement
• Extériorisation et description de sa souffrance par
les mots
• Douleur mieux soulagée car elle est rendue
visible
Evaluation standardisée
de l’intensité de la douleur
• Évaluation de l’intensité de la douleur à l’aide des différentes
échelles validées et adaptées à chaque patient: échelle d’auto
évaluation
Échelle Visuelle Analogique (EVA)
Douleur
maximale
imaginable
Pas de
douleur
Échelle Verbale (EV)
Échelle Numérique (EN)
Pas de
douleur
0
1
2
3
4
5
Douleur au moment présent.
Douleur habituelle depuis les 8 derniers jours.
Douleur la plus intense depuis les 8 derniers jours.
6
7
8
9
10
Douleur
maximale
imaginable
Au repos.
A la mobilisation.
37
D’après ANAES (HAS), Evaluation et suivi de la douleur chronique chez l’adulte en médecine ambulatoire, 1999.
Échelle des visages
Enfants et adultes
Echelle de visages FPSr : Faces Pain Scale revised
Consigne : "Voici des bonhommes qui ont mal ; montre moi le visage qui
a mal autant que toi".
ATTENTION
EVALUATION ORIENTEE PROBLEME
Évaluation des
douleurs
neuropathiques
DN4
Nouvel outil diagnostic
Si le score du patient est égal
ou supérieur à 4/10,
le test est positif.
French Neuropathic Pain Group
D Bouhassira, Pain 2005
40
Nécessité d’une évaluation complète
Évaluer le retentissement
•
•
•
•
Altération de la qualité de vie
Le retentissement affectif et émotionnel (composantes thymique et anxieuse)
Retentissement cognitif (troubles de la concentration, de la vigilance et de la
mémoire)
Retentissement comportemental :
– douleur aiguë : réactionnel
– douleur chronique : acquis et entretenu
•
•
Troubles du sommeil
Handicap physique :
– dû à l’étiologie
– dû à la douleur: exclusion fonctionnelle par protection de la zone douloureuse,
inhibition psychomotrice due à l’intensité de la douleur, inhibition
psychomotrice due aux troubles thymiques, sédation due au traitement
Evaluation du patient non
communiquant
Exemple de l’échelle DOLOPLUS®
•
1.
2.
3.
Elle évalue:
Le retentissement somatique
Le retentissement psychomoteur
Le retentissement psychosocial
•
•
•
•
Douleur si score supérieur à 5
Cotation possible par plusieurs soignants
En cas de coma n’utiliser que les items somatiques
Coter 0 en cas d’item inadapté
Entretien avec un patient
présentant une douleur chronique
Grille d’entretien semi-structuré proposée par l’ANAES:
• impose une démarche diagnostique structurée
• oblige à contrôler tous les items impactants
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Ancienneté de la douleur.
Mode de début.
Profil évolutif du syndrome douloureux.
Traitements antérieurs et actuels
Antécédents et pathologies associées
Description de la douleur actuelle.
Contexte familial, psychosocial, médico-légal et incidences.
Facteurs cognitifs
Facteurs comportementaux
Analyse de la demande
D’après ANAES (HAS), Evaluation et suivi de la douleur chronique chez l’adulte en médecine ambulatoire, 1999.
Principe de prise en charge de
la douleur aigue nociceptive
Comment utiliser les
antalgiques ?
Les 5 principes recommandés par
l’OMS
•
"Par voie orale" :
– privilégier la voie orale
•
"A intervalles réguliers"
– prises à heures fixes
•
"Selon une échelle d’intensité douloureuse"
– prescription adaptée àl’intensité douloureuse
•
"Adapté aux besoins individuels"
– valider les attentes et besoins de chaque patient
individuellement en tenant compte aussi de l’âge et de
l’insuffisance rénale
•
"Avec un constant souci du détail"
– contrôler la compliance, le strict respect de la
prescription, la survenue d’EI ...
D’après l’OMS, Traitement de la douleur cancéreuse, OMS éd., 1997.
Traitements co-antalgiques
Médicamenteux:
- Antibiotiques
- Antispasmodiques
- Antidépresseurs*
- Anti épileptiques*
- Bisphosphonates
- Corticoïdes (corticostéroïdes)
…
* Attention ces molécules deviennent des
antalgiques dans le traitement de la douleur
neuropathiques
Non médicamenteux
(importance de l’éducation
thérapeutique: patient acteur de sa
prise en charge):
- Acupuncture
- Hypnose
- Kinésithérapie
- Neurostimulation transcutanée
- Psychothérapie
- Rééducation fonctionnelle
- Relaxation
- Thérapie cognitivo-comportementale
…
Paliers de l’OMS
si échec
Opioïdes forts
si échec
Palier 2
Opioïdes
faibles
Palier 1
Non opioïdes
Douleurs légères à
modérées
Salicylés
AINS
Paracétamol
Néfopam
Palier 3
+
Douleurs modérées à
sévères
Codéine
Dihydrocodéine
Poudre d’opium
Dextropropoxyphène
Tramadol
Douleurs intenses
Fentanyl
Morphine
Oxycodone
Hydromorphone
Buprémorphine
Nalbuphine
P1+P2
+
P1+P3 :
Association synergique
Algorithme douleur nociceptive EVA < 3
1er palier OMS: Antalgiques non opioïdes
- Paracétamol : 500mg à 1g toutes les 6 heures ( 3g par jour chez le
sujet âgé ou en cas d’insuffisance rénale)
- AINS: à doses antalgiques ou à doses anti-inflammatoires.
Précautions d’emploi: patients âgés, diabétiques, et insuffisants
cardiaques sous IEC, association AVK, Ulcère gastroduodénal
+/- traitements
co-antalgiques
Évaluation de l’efficacité du traitement
Persistance de la douleur?
non
Surveillance: réévaluer la douleur de
façon systématique, répétée et
adaptée au patient
oui
- Vérifier l’observance au
traitement
- Vérifier l’absence de signes de
douleur neuropathique
- Changer de palier
Algorithme douleur nociceptive 3< EVA <7
2ème palier OMS: opioïdes faibles associés ou non à
des antalgiques de palier I
- Codéine + paracétamol,
- Dihydrocodéine
- Poudre d’opium + paracétamol + caféine
- Dextropropoxyphène + paracétamol +- caféine
-Tramadol + paracétamol ,
-Tramadol seul
+/- traitements
co-antalgiques
Évaluation de l’efficacité du traitement
Persistance de la douleur?
non
Surveillance
réévaluer la douleur de façcon systématique,
répétée et adaptée au patient
oui
- Vérifier l’observance au traitement
- Vérifier l’absence de signes de douleur
neuropathique
- Changer de palier
Algorithme Douleur intense EVA>7
3ème palier OMS: opioïdes forts +/- antalgique non opioïde
- Buprémorhine
- Fentanyl*
- Hydromorphone**
- Morphine
- Nalbuphine
- Oxycodone**
En cas de douleur non cancéreuse établir un contrat avec le patient
et suivre les recommandations de Limoges et de l’Affssaps
AUTRES
PRISES EN CHARGE
Évaluation de l’efficacité du traitement
non
Persistance de la douleur?
oui
Escalade thérapeutique
Surveillance
réévaluer la douleur de façon systématique,
répétée et adaptée au patient
*Non remboursé hors douleurs cancéreuse
**AMM douleur cancéreuse uniquement
Absence d ’antalgie
Essayer une rotation des opioïdes forts
Revoir les traitements co-antalgiques
Identifier une composante neurogène de la douleur
Etude analgesie morphinique en post opératoire vs placebo
La manière de prescrire compte autant …..
Sensation douloureuse
" Sensibilité normale à la douleur "
Analgésie
(« médicaments anti-nociceptifs »)
[Intensité stimuli ]
Stimuli non nociceptifs
Stimuli nociceptifs
Sensation douloureuse
Hyperalgesie
" Sensibilité normale à la douleur "
Processus
de
sensibilisation
Anti-
Analgésie
hyperalgesie
Allodynie
[Intensité stimuli]
Stimuli non nociceptifs
Stimuli nociceptifs
Dual effects of opioids: a neurobiological proposal
Opioids
+
+
Rµ
Rµ
Inhibitory systems
+
R-NMDA
PKC
+
Ca 2+
Short-lasting
effects
+
Facilitatory systems
Nociception
Analgesia
+
* Neuropathy
* Inflammation
*Surgery
+
Hyperalgesia / Allodynia
Long-lasting
effects
Dual effects of opioids: a neurobiological proposal
Opioids
+
+
Rµ
Rµ
R-NMDA
PKC
+
+
Ca 2+
+
Facilitatory systems
Inhibitory systems
Nociception
+
Hyperalgesia / Allodynia
Analgesia
Short-lasting
effects
+
* Neuropathy
* Inflammation
* Surgery
Result
Long-lasting
effects
Recommandations d’utilisation des morphiniques dans les douleurs
chroniques non cancéreuses
(Limoges 2002 AFSSAPS 2004)
•
•
•
•
•
•
Prise en charge globale avec évaluation du contexte psycho social
Rechercher les antécédents psychiatriques, addictifs…
S’assurer d’un suivi régulier (mensuel au début)
S’assurer qu’il n’existe qu’un seul prescripteur
Cause somatique clairement identifiée
Avis spécialisé si doute sur l’indication (lombalgie chronique,
fibromyalgie…)
• Informer le patient sur les risques de dépendance physique et
psychique possibles
• Privilégier les formes à Libération Prolongée
• Éviter au maximum les formes à libération rapide (tolérance,
dépendance)
• Ne pas augmenter les doses trop rapidement.
• Au-delà de 120 mg d’équivalent morphine par jour et absence
d’efficacité: réévaluer l’intérêt du traitement
Recommandations d’utilisation des morphiniques dans
les douleurs chroniques non cancéreuses
(Limoges 2002 AFSSAPS 2004)
• Établir un contrat « droit-responsabilité » avec le patient en privilégiant
une période d’essai
• Prendre en compte les risques liés à l’usage des opioïdes forts
(conduite automobile, constipation, troubles urinaires, troubles
de la concentration, troubles de la libido, altération des réponses
immunitaires…)
• En cas de décision d’arrêt, diminuer progressivement pour éviter le
syndrome de sevrage
• Le but recherché est l’amélioration de la qualité de vie : objectifs à
fixer conjointement avec le patient ( activités à nouveau possible,
périmètre de marche, qualité et durée du sommeil,…)
A garder en mémoire
• Phénomène d'hypersensibilisation
– Excès de nociception ou hyperalgesie ?
• Les antalgiques sont pour la plupart des
anti nociceptifs
• Les antalgiques étudiés , montrent leur
grande utilité dans la douleur aigue
A garder en memoire
• Les différentes composantes de la douleur
• Les mécanismes d'entretien de la douleur
Importance du "contrat thérapeutique"
pour intégration traitement
médicamenteux
• Prise en charge des différents aspects de la douleur
– Corporel : kiné , apprentissage , TENS
– Psycho comportemental
•
•
•
•
Sophrologie
Hypnose
Relaxation
……..
Historique
1660
1841
Points gachettes
1842 1858
1876 1904 1911
1843
20 siecle
1950 rhumatisme psychogene
1951 rhumatisme psychosomatique
Critéres 1976 Hench
1981 critéres de Yunus
Historique
Décrite depuis 1901
Rhumatisme musculaire
Fibrosite Polyenthésopathie
Syndrome Polyalgique Idiopathique Diffus ou SPID
Fibromyalgie
Cadre des “ Syndrômes somatiques fonctionnels
Apparition de la fibromyalgie dans
les années 70
Absence de marqueur biologique ou radiologique
objectif
Suppose de s’en tenir aux plaintes du patient
Comme la migraine dont la réalité clinique n’est
discutée par personne
Diagnostic de fibromyalgie : Criteres ACR 1990
Histoire de douleurs diffuses depuis au moins trois mois
-11 points douloureux sur 18 à la pression,
fixes chez un sujet donne
Pression digitale moderee, habituellement
non douloureuse
( environ 4 kg/cm2 sur dix huit points)
8 cervico-trapézo-scapulaires,
4 fessiers ;
Les principaux
points
douloureux
2 chondrocostaux,
2 épicondyles
2 pattes d’oie
Critéres définis par l’ACR
Sensibilité de 88,4%
Spécificité de 81,1%
Une étude récente montre que ce diagnostic
est trop souvent porté par excès
Docteur ……
octobre 2005
Double :
Monsieur le Docteur
Cher Ami,
Même si je ne suis pas d'accord avec l'utilisation actuelle du terme fibromyalgie, il faut bien
reconnaître qu'une certaine définition a été donnée à ce qui n'est, finalement, que l'appellation
moderne de troubles somatomorphes qui furent appelés, en leur temps, de noms divers...
Or, baptiser de fibromyalgie donc s'engager dans la voie d'une recherche d'antalgiques chez Mme ,
me paraît être dangereux.
Il s'agit, d'abord et avant tout, de l'expression somatomorphe (ou de symptômes somatisés... en
fonction de l'école psychanalytique !) qu'il exprime.
Il n'y a aucun problème neurologique.
Je lui ai expliqué que j'était d'accord avec la prise en çharge psychiatrique et que je pensais que
c'était la seule qui puisse lui apporter un bénéfice quelconque.
La physiopathologie divise
Les tenants du tout psychiatrique qui reprochent aux tenants
du tout organique de fixer les patients dans la quête d’une
authentification
« si vous passez votre temps à prouver que vous étes
malade, vous ne pourrez guérir »
Et d’un illusoire traitement autre que psychologique
Hypothèses physiopathologiques actuelles
Les troubles du sommeil
Altérations neuroendocriniennes
Dysfonctionnement des voies nociceptives
Ou Douleur neuropathique
Prédispositions ?
génétique
psychologique
Facteurs d’initiation
traumatiques
infectieux
Facteurs de pérennisation
Efficacité indiscutable mais inconstante de certaines thérapeutiques
antidépresseurs
sétrons
antagonistes NMDA
EXISTENCE DE DIFFERENTS TYPES DE PATIENTS
REPONDEURS ET NON REPONDEURS ??
Fig. 1. This model depicts likely determinants that contribute to the risk of onset and maintenance of common IPDs. These factors are determined
by both genetic variability and environmental events that determine an individual’s psychological profile and pain amplification status. These two
primary domains are interactive and influence the risk of pain onset and persistence. Likely modifiers of the interaction between genetic and
environmental factors include sex and ethnicity.
ETIOPATHOGENIE
• Pas de modèle uniciste
• Modèle bio psycho social
• Hypothèse d’un trouble de modulation
centrale
Prévalence
2 à 5 % de la population toutes ethnies confondues;
Prédominance féminine de 70 à 80 %
Survenue entre 30 et 50 ans
Composante familiale?
10 à 20 % des motifs de consultation dans les services de
rhumatologie
7% des pathologies consommant des antalgiques
(IASP 1999);
rebelle au traitement habituel
Nomadisme médical; dépendance médicamenteuse
Conséquences psycho-sociales
hétérogénicité
DOULEURS DIFFUSES
Ressenties comme étant musculaires
Parfois articulaires (sauf extrémités mains)
parfois pseudo PR
Cotées intenses: EVA>7 (>PR)
Raideur maximale le matin
Atténuation en milieu de journée
Variable selon les jours
Exacerbées
effort
infections
manque de sommeil
froid, changement de temps
stress
Formes associées
Rhumatismes inflammatoires: Polyarthrite rhumatoïde, PPR,
spondylarthropathies ++
Connectivites: Lupus , Gougerot-Sjogren , dermatopolymyosites
Infection chronique
Endocrinopathies: hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne ou
hypophysaire
Myopathies métaboliques et iatrogènes
Pathologies neurologiques : SEP, myasthénie, syndromes canalaires
Formes primitives
Fibromyalgie : bilan à pratiquer
Au minimum: NFP, VS/CRP, kaliémie, calcémie,
phosphorémie, transaminases, CPK, TSH,
ACAN, FR
Selon le contexte: sérologies VIH, VHC,
Lyme, entérovirus, HLA B27
Radiographies?
Si une myopathie métabolique ou
inflammatoire est suspectée: EMG,
biopsie musculaire, épreuve d’effort
Fatigue
Fatigabilité déclenchée par les efforts physiques , mentaux
ou par le stress
Multifactorielle
dépression
déconditionnement à l’effort
troubles neuroendocriniens
aux douleurs
trouble du sommeil non réparateur
Similitude avec le syndrome de fatigue chronique
Troubles du sommeil
Même après 8 ou 10 h de sommeil les patients se sentent
fatigués
Sommeil léger plusieurs éveils dans la nuit
Fatigue au réveil
Dépressive avec réveil précoce
Anxieuse avec endormissemnt difficile
perturbations subjectives et objectives du sommeil fréquentes
anomalies en particulier le sommeil alpha-delta et les complexes K-alpha ;
leur spécificité est cependant faible.
Les hypothèses physio pathogéniques
•désordre neuroendocrinien,
•rôle de la personnalité , du stress fait envisager en premier lieu une hypersensibilisation centrale,
•selon le modèle biopsychosocial.
Sur le plan thérapeutique,
nouvelles approches médicamenteuses (etude Xyrem)
l’importance des thérapies de type cognitivo-comportemental semble se
confirmer.
La privation du sommeil lent profond pendant plus de
trois nuits chez des volontaires sains entraîne
fatigue
douleurs musculaires
troubles métaboliques et endocriniens
Qui rappellent les symptomes de la fibromyalgie
Autres manifestations
Syndrome jambes sans repos 30%
Intolérance au froid
Troubles cognitifs mnésiques
dus à la douleur , état psychologique , traitement
Sensation vertigineuse instabilité
Hypotension orthostatique
Manifestations sensorielles
anomalies proprioceptives d’origine musculaire
Pathologies associées Intervenant sur la qualité de vie
syndrome de fatigue chronique
migraine , céphalée de tension
colon ou vessie irritable
dysménorrhée
Troubles genito-urinaires
Trouble libido
dépression 40%
mais pas plus
par exemple que dans l’arthrite rhumatoïde
Affection psychiatrique? Vraisemblablement pas !
Il y a des facteurs psychopathologiques probables
déclenchement
pérennisation
entretien
Pour une même épine irritative organique
ceux qui ont mal et vivent « avec »
ceux qui font de la douleur « l’histoire de leur vie »
intermediaires
La douleur ce n’est pas ce qu’on sent mais comment on le
ressent et on l’exprime
Caractère insistant de la plainte axée sur
l’horreur
sur l’insupportable de la douleur
le retentissement quotidien
incapacité à jouir de la vie
la recherche effrénée d’un soulagement
Sensation
DOULEUR
(perception)
Emotion
(vécu)
Cognition(repré
sentation)
Comportement
(gêne)
HYPNOSE NEGATIVE
Rétrécissement de
l’espace
FOCALISATION DE
L’ATTENTION sur le CORPS
Hyperesthésie
Distorsion du TEMPS
Hypermnésie
RETENTISSEMENT
Intervenant sur la qualité de vie
Fonctionnel: majeur avec examen clinique
rassurant
FIQ (Fibromyalagia Impact Questionnaire)
altéré = +/BPCO et DID et colostomie
Retentissement socio-familialprofessionnel important voire majeur (Arrêt
de travail – invalidité)
Céphalée de tension
dysurie
Trouble de la
concentration
acrosyndrome
paresthésies
dyspnée
asthénie
Trouble du sommeil
raideur
Syndrome
douloureux
cellulalgie
Myalgies à l’effort
Douleur thorax
Troubles digestifs
Syndrome sec
dépression
Douleurs
pelviennes
En conclusion provisoire……..
le syndrome fibromyalgique ou plutôt syndromes fibromyalgiques et maladies
apparentées »
Les symptômes douloureux pourraient être parfois liés
anomalies de transcription des différents neuromédiateurs,
associés ou non à des déficits génétiques (au sens large)
qui conduisent à une diminution de l’inhibition des facteurs nociceptifs.
« Rowthobam M. C de la Douleur, Université de Californie San Francisco »
On se trouverait devant une « boucle de la douleur » avec augmentation de la sensibilité
aux stimuli douloureux et risque de développer des états douloureux permanents
après un stimulus périphérique (traumatisme articulaire ou musculaire)
ou central (psychologique ou émotionnel) même léger.
Pause
Questions ??
syndrome de Tietze = survenue brutale de douleurs thoraciques aiguës ou suraiguës, qui siègent en
règle au niveau des 2e ou 3e articulations chondro-costales ou chondro-sternales
Pour celui qui n' a qu'un marteau
Tout
Ressemble à un clou
Traitement
approche multidisciplinaire
analgésie multimodale
Sensibilisation des voies nociceptives
État d’hyperalgésie
Implications thérapeutiques
medicamenteuses
Systèmes inhibiteurs bulbo-spinaux de la
nociception
Noyau du
Raphé
SGPA
Locus cœruleus
SÉROTONINE
NA
Message
Nociceptif
Métenképhaline
-
+
Moelle
Growth Hormone GH :
injection SC quotidienne pendant 9 mois :
améliore douleur et sommeil
(étude contrôlée contre placebo, Benett 1998).
Mais son coût élevé limite son utilité.
Mélatonine 3mg : (Papadopoulos 2000)
21 patients en étude ouverte : parfois utile sur troubles sommeil/fatigue
Modulateurs sérotinergiques
Les sétrons utilisés traitement des nausée vomissements
Résultats encourageants
Modulateur de la libération de la substance P
Modulateurs des récepteurs NMDA
Kétamine dextromethorphan amantadine méthadone
Efficacité prouvée pendant plusieurs semaines amélioration
du sommeil et de la qualité de vie
Les troubles du sommeil?
•Sétrons
• antagonistes NMDA
• Oxybate de sodium Xyrem
cf étude
améliorent le sommeil
Régime alimentaire
• Pauvre en poly amines effet attendu anti
hyperalgesiant
• autres
comment
Contrat et Alliance thérapeutique
-Définition d’Objectifs et critères de jugement non exclusivement
centrés sur la douleur :
Amélioration de la fonction
Amélioration qualité de vie
Amélioration (incomplète) de la douleur
Diminution des médications dépendogènes
Poursuite travail et/ou activités+++/ ↓ Contentieux
- En retour, les soignants doivent poser leurs limites, et
éviter la toute-puissance
PRISE EN CHARGE PLURIDISCIPLINAIRE DANS LA FIBROMYALGIE
plus efficace que chaque traitement utilisé séparément
Les approches pluri-disclinaires associent généralement :
- éducation
-exercice physique
-amélioration de la participation aux soins,
- gestion du stress
-hypnose
- rationalisation du traitement médicamenteux.
Propositions
-ADMISSION DANS LE SERVICE/OBJECTIFS
……
propositions thérapeutiques
Avis du psychologue du psychiatre
pas pour créer de la suspicion
mais prendre en compte tous les aspects de la
plainte
Efficacité des antidépresseurs
•effet sur le sommeil
•le fonctionnement des voies nociceptives
DEFINIR L’OBJECTIF MINIMAL
amener le patient dans
UNE ECOUTE ATTENTIVE DE SES
BESOINS
Pour qu’ IL AILLE DE MIEUX EN MIEUX
En terme D’AUTONOMIE dans sa
CAPACITE A PRENDRE SOIN DE LUI
RECADRAGE
Relier ces 9
arbres avec une
seule tranchée
comportant au
maximum 4
segments
Il n’y a de
SOLUTION qu’en
dehors du
CADRE
Prise en charge psychologique individualisée patient et famille
1)Participation active du patient ++
(“ self- management et coping ” : participation, adhésion à la stratégie de soins)
2)Contrôle des facteurs de stress
-Relaxation : thérapeutique d’appoint (efficacité mineure si utilisée seule :
Martin, 1996) Méthode la plus utilisée :Training autogène de Schultz
-Biofeedback : efficacité chez certains patients déprimés (Van Santen,
2002), et non déprimés (Ferraccioli, 1987)
-Sophrologie
Action positive potentielle sur :
hyper-réactivité au stress, tension musculaire, troubles du sommeil...
Abords Psycho-Algologiques :
Ecoute et empathie, travail sur les croyances, les comportements, les
traumatismes physiques et psychiques
Distanciation/recentrage par rapport au corps douloureux
-Hypnose et Auto-Hypnose
-Thérapies Stratégiques et Cognitivo-comportementales
-Psychothérapies
4. Soutien et implication de la Famille
L’association de plusieurs techniques psycho-sociales donne de meilleurs
résultats qu’une technique seule (Nicassio, 1997)
Education, informations sur la maladie aux patients ET à leur
famille (Associations, Internet...)
Première association française : 1995.
Multiples associations depuis:
Réunions d’informations, publication de journaux et documents
pédagogiques, sites Internet ...
Prise en charge physique et Ré-entraînement à l’effort +++
(effet à moyen et long terme)
Limiter progressivement :
Inactivité, cannes, voire fauteuil roulant
Combattre la notion largement répandue que l’inactivité est nécessaire et
bénéfique:
⇒ Plus le muscle est entraîné, moins il souffre à l’effort
Kinesiophobie !!!
Ne pas confondre repos et ne rien faire !!!!
Réentraînement à l’effort : quand l’effort devient possible
programmes d’activité fractionnées, d’intensité progressive, en aérobie :
pour patient motivé et ayant choisi son moment
a) Exercices en kinésithérapie ambulatoire
(kiné averti, programme individualisé) et/ou Centre Rééducation
b) Auto-Entretien :
activité en endurance régulière et étirements : 2 à 3 heures par semaine
Marche –vélo- piscine (natation, aquagym)- gymnastique aérobic/étirements
Activité minimale à maintenir même en période de crise douloureuse ++
⇒ Objectifs dosés, réalistes et progressifs, dans le cadre d’un contrat
thérapeutique
Autres approches physiques (effet à court terme)
Massages, physiothérapie adaptée, TENS (en
supra-segmentaire : pas sur les points douloureux)
Balnéothérapie : effet positif de séances de 20
minutes (Yurtkura, 1996 : 10 séances sur 2
semaines :
effet rémanent 6 semaines après arrêt du
programme)
Thérapie manuelle, étirements
IV- Autres approches
- Acupuncture :
électo-acupuncture sur 3 semaines : soulagement complet de
25% patients (Deluze 1992)
- Neurostimulationtranscutanée TENS
Mesures professionnelles et sociales
1- Fibromyalgie et ALD :
Haut Comité à la Sécurité Sociale, JO 26 Mars 2001
Après avis Groupe de Travail (médecins et associations) :
“ La fibromyalgie ne peut être admise sur la liste des affections comportant un
traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, justifiant
une prise en charge à 100 %.
Le patient atteint de fibromyalgie PEUT toutefois beneficier d’une prise en
charge à 100 % des soins et traitements liés à cette affection, au titre des
affections “ hors liste ”
- en cas de forme évolutive et invalidante
- sur avis du service de contrôle médical
2. Fibromyalgie et Invalidité
Pour les travailleur salariés, une Invalidité 1ère ou 2é Catégorie
PEUT être accordée
- en cas de forme invalidante et évolutive,
- sur avis du service de contrôle médical
FIBROMYALGIE
La prise en charge repose sur les 10 recommandations de
l’EULAR
R1
R2
R3
R4
R5
R6
R7
R8
R9
R10
: Modèle bio-psycho-social.
: Approche pluridisciplinaire.
: Bains d’eau chaude.
: Exercice physique.
: Thérapie cognitivo-comportementale.
: Autres thérapeutiques non médicamenteuses.
: Tramadol.
: Autres antalgiques.
: Antidépresseurs.
: Autres traitements médicamenteux.
Efficacité des stimulations magnétiques trans-crâniennes
dans la fibromyalgie: une étude controlée contre placebo
Revue du Rhumatisme, Volume 74, Issues 10-11, November 2007, Page 985
S. Perrot, A. Passart, P. Sichere, L. Brasseur, N. Attal, D. Januel, G. Saba, D.
Bouhassira
Qu’est-ce que la rTMS ?
La rTMS consiste à produire, sur une petite surface du cerveau, avec une
bobine maintenue à la surface du scalp,
des trains de champs magnétiques brefs et intenses, produisant une
modification physiologique variable selon les paramètres de stimulation
utilisés.
Deux études, sur différents type de douleur chronique, vont permettre de
développer des nouvelles techniques non médicamenteuses et non
invasives dans le domaine difficile du traitement des douleurs chroniques,
d’améliorer l’efficacité de ces thérapeutiques, ainsi que de promouvoir leur
bon usage et leur diffusion.
Conclusion : complexité et incertitude
Accepter la complexité libère les médecins et les
patients de la «quête futile de la certitude»
Wilson et al. Complexity and medical care. BMJ2001;323:685-8
Expliquer : perspective «bio-psycho-sociale» et
causalités circulaires
Soigner : du «prêt-à-porter» au «sur mesure»
"la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible"
W Allen
RENDRE LA DOULEUR VISIBLE
« La plus atroce offense qu ’on puisse faire à un
homme, c’est de nier qu’il souffre »
Cesare Pavese
LA DOULEUR DES
AUTRES
Le plus confortable
est de l’IGNORER
http://rioult.jimdo.com/
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