RISQUE INFECTIEUX ET ENVIRONNEMENT L LEGOUT, SERVICE DE MALADIES INFECTIEUSES CH ALPES‐LÉMAN AUCUN CONFLIT D’INTERETS AVEC LA PRÉSENTATION RISQUE INFECTIEUX ET ENVIRONNEMENT • Environnement = air; eau non traitée (réseau), eau traitée (soins spécifiques), surfaces, dispositifs médicaux, linge, aliments, déchets • Risque infectieux environnemental: • Microorganismes présents variés: bacteries, virus, levures, champignons, parasites • Certaines sources environnementales peuvent être à l’origine d’épidémie ex: aspergillose, légionellose => La maitrise de l’environnement hospitalier est indispensable pour protéger les patients et le personnel. RISQUE INFECTIEUX ET ENVIRONNEMENT • Déclaration de l’infection: • Dépend de la virulence du germe (ex: streptocoque du groupe A toxinogene), de sa quantité (shigelle…) • Mode de contamination (hydrique, aérienne, par contact) • Réceptivité de l’hôte • Etat immunitaire : maladie hémato, ttt immunosuppresseur, corticothérapie, chimiothérapie, cancer actif… • Co-morbidités actives; age, dénutrition • Contexte de réanimation, chirurgie ( multiples KT, ventilation, dialyse, denutrition….) • Arbre respiratoire malade soit lors d’une agression aigue comme la grippe, soit lors d’une agression chronique comme le tabac… QUELS MICROORGANISMES ? • Bactéries • Origine humaine: staphylocoque doré, enterobacteries, enterocoque • Dont certaines résistantes: staphylocoque doré methi-R, enterobacteries BLSE, enterocoque resistant à l’ampicilline • Origine environnementale: bacille à gram négatif et mycobacterie atypique (xenopi • Dont Pseudomonas, Acinetobacter baumanii, Stenotrophomonas maltophilia, legionnella • Existence de multi-résistance • Champignons: • Aspergillus bien adapté à la survie et à la multiplication dans l’environnement • Cryptocoque (fiente de pigeons…) • Virus: • Rotavirus , VRS, grippe • Peuvent contaminer l’environnement à partir du réservoir humain • VRS survit 6h, rotavirus 10j Notion de niches écologiques NOTION DE RESERVOIR • Lorsqu’un patient est colonisé ou infecté , son environnement immédiat l’est aussi = réservoir dans lesquels les microorganismes vont persister et pouvoir être transmis • La survie des bacteries dans l’environnement est favorisée par le biofilm des surfaces : qlq jours à quelques mois MODE DE TRANSMISSION CONSÉQUENCE DE L’AEROCONTAMINATION FONGIQUE : EX ASPERGILLOSE PULMONAIRE CONSEQUENCE DE L AEROCONTAMINATION BACTERIENNE • Au bloc opératoire : corrélation nette entre le taux d’infection du site opératoire et le nombre de passage dans la salle de bloc opératoire BILAN DES LEGIONNELLOSES EN FRANCE EN 2015 (BEH JUIN 2016) • Taux d’incidence en 2015 : 2.2/100 000 Habitants • Bretagne : 0.8 • Franche comte : 4.8 ; alsace 4.6 • alpes‐auvergne: 2.6 • Augmentation avec l’age ( > 80 ans : 6.4/100 000) • Sex ratio H/F: 2.5 • Age moyen 63 ans • FDR : • Cancer/hemopathie: 13% • Corticotherapie/immunosuppresseur: 12% • Diabete: 19% • Tabagisme : 44% • Autres: 17% (19pts avaient un appareil à pression positive) • Au moins un facteur : 76% • 1389 cas déclarés en France (maladie à déclaration obligatoire) • 9% de décès (stable/2014) • Exposition a risque rapportée dans 42% des cas • 8% avaient séjourné pdt la période d’incubation dans un établissement hospitalier (la moitié des cas étaient des cas nosocomiaux) BEH, juin 2016 CONSÉQUENCE DE LA CONTAMINATION HYDRIQUE : EX INFECTION A PSEUDOMONAS SP • BGN vivant naturellement dans l’eau douce, eau de mer, les sols humides, les végétaux • Peut survivre et se multiplier dans une infinie variété de liquides et de milieux, sur tout type de supports et matériel humide à une température entre 4 et 45°C • Contamination souvent terminale du réseau d’eau (robinetterie, canalisations d’alimentation mais peu les collecteurs) • Risque de contamination du patient • Par les soins à base de boue ( ex en cas de brèche cutanée) • Accès parentéral (dialyse, KT) • Utilisation de dispositifs médicaux ( rinçage tubulure) Habitat Bactérie environnementale Bactérie aquaphile eaux de rivière, d'égouts, de piscine, de mer eau potable, minérales ou thermales, eaux déminéralisées Environnement hospitalier Matériel: hôtelier (robinetterie) médical (sondes, trocarts, cathéters) chirurgical (instruments, prothèses) Solutions: antiseptiques, injectables Sols humides végétaux, fleurs légumes, fruits K. Faure flore intestinale de l'homme CHRU Lille ou de l'animal exceptionnel QUELLES SONT LES INTERACTIONS HOMME ‐ P. AERUGINOSA ? Notion de Pouvoir pathogène – Facteurs de risque de l’hôte Notion de Virulence du pathogène – Défenses de l’hôte Elimination Contact X X Commensal Symbiose Conflit Colonisation Guérison Colonisation Infection chronique Infection aiguë Infection aiguë Décès P. aeruginosa Agressivité Inoculum Hôte Porte d’entrée Susceptibilité Défense K. Faure CHRU Lille Réservoir ‐ Source ‐ Chaine épidémiologique Environnement Tube digestif Flore digestive Iatrogène – lié aux soins Autres patients Alimentation Médicaments Personnel Flore oro‐pharyngée Matériel Environnement Ventilation mécanique Infections tissulaires Voie hématogène Voies respiratoires inférieures Pneumonie Bactériémie Infection urinaire FACTEUR DE RISQUE DES BACTÉRIÉMIES À PSEUDOMONAS MULTI‐R • Séjour prolongé à l’hopital • Voie veineuse centrale • Sondage urinaire • Neutropenie < 500/mm3 • ATCD de bacteriemie à Pseudomonas • ATCD de corticothérapie • ATCD antibiothérapie large spectre • Greffe hemato durant les 45 premiers jours post-greffe CONCLUSION • Maladies graves responsables de co-morbidités sévères avec un risque de mortalité élevée. • 50% en cas d’aspergillose • 9-10% en cas de légionnellose • Maladie évitable si moyens mis en œuvre efficients • Responsabilité directe de l’hôpital si absence de moyens mis en œuvre ou insuffisamment mis en œuvre • MERCI POUR VOTRE ATTENTION