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Pierre BARACCA est Docteur en sociologie de Paris 3 – La Sorbonne nouvelle.
Il est chercheur associé au CERLIS (Paris 5 – Paris 3). Ses recherches portent sur
les arts plastiques, les politiques culturelles, la culture, les cultures, la médiation,
l’animation socioculturelle. Il est aussi plasticien.
pour regarder les œuvres d’Arman :
► www.armanstudio.com
► www.arman-studio.com
Pierre Baracca
Les expositions d’art contemporain sont aujourd’hui à l’image des hypermarchés :
des quantités d’objets du quotidien y sont élevées au rang d’œuvres d’art. Les
objets peints des Natures mortes ont cédé la place à des objets bien réels et mis en
scène : objets surréalistes, assemblages d’objets, objets supports du conceptuel,
installations…
Arman est l’un des promoteurs de cette irruption massive des objets dans l’art
occidental : accumulations, poubelles, combustions, inclusions, colères, coupes…
Quelle signiication donner à ce passage de la peinture aux objets ? Faut-il y voir
une énième transgression des codes esthétiques, typique des Avant-gardes ? Estce un Nouveau réalisme ? Quelle différence avec le Pop art ? Y a-t-il une iliation
avec les ready-mades de Marcel Duchamp ?
L’enquête confronte les œuvres d’Arman à la société française qui s’engage
alors dans la production-consommation de masse : objets des catalogues de
Saint Etienne-Manufrance, publicités, chansons, littérature, taux d’équipement
des ménages, représentations des groupes sociaux face à la consommation et
au nouvel univers domestique, jugements critiques sur l’aliénation matérialiste
(catholicisme, Marcuse, mouvement hippie…), apologie de la voiture, cette
nouvelle cathédrale gothique selon Roland Barthes...
Quel fut le cheminement pour passer de l’expressionnisme abstrait aux
Poubelles, aux Accumulations ? Quel écho dans la presse de 1960 ? Peut-on parler
d’artiste anticipateur et de «grand public» en retard sur les cercles professionnels
avertis ? Et quelle(s) réception(s) aujourd’hui pour ces objets devenus de l’art dans
un monde des marques ?
Pour comprendre l’œuvre d’Arman, peut-on se contenter de l’appréhender
uniquement sous l’angle de l’épuisement de la peinture et d’une critique anticonsumériste et écologiste de la société de consommation de masse comme le
formula encore Arman dans l’entretien qu’il accorda en 2004 à Pierre Baracca ?
A côté de cette représentation oficielle d’Arman sont ici explorées des pistes qui
mettent à jour une interprétation nouvelle de son travail artistique.
Pierre Baracca
ARMAN
QUAND LES OBJETS ONT REMPLACÉ LA PEINTURE (1954 - 1962)
QUAND LES OBJETS ONT REMPLACÉ LA PEINTURE
(1954 - 1962)
ARMAN
ARMAN
QUAND LES OBJETS ONT REMPLACÉ
LA PEINTURE
(1954 - 1962)
Des représentations et des œuvres
Couverture : photographie Pierre Baracca / Thibault Delahaye.
Série sociologie des Arts
ISBN : 978-2-343-01050-2
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LOGIQUES
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