3
- Conservation du prélèvement :
Le flacon doit être bouché hermétiquement, étiqueté précisément avec la date et l'heure du
prélèvement et acheminé le plus rapidement possible au laboratoire.
L'urine ne doit pas séjourner plus d'une heure à température ambiante pour éviter toute
multiplication bactérienne. Elle peut être conservée à 4°C pendant 24 heures en cas de
nécessité.
VI- Examen cytobactériologique :
1. Examen macroscopique :
Homogénéiser l'urine par retournement du flacon et noter l'aspect limpide ou trouble et la
présence d'une éventuelle hématurie.
2. Examen microscopique :
Il comprend un examen cytologique et un examen bactériologique.
a. Examen cytologique :
L'examen en cellule de Malassez permet de dénombrer les éléments figurés contenus dans un
volume donné de l'urine à étudier. Leur concentration est exprimée par millilitre (ml).
Cette technique est préférable à l'examen de l'urine entre lame et lamelle qui conduit à un
résultat rendu en croix ou par champ microscopique, moins reproductible et plus difficile à
interpréter, car soumis à l'appréciation de la personne qui réalise l'examen.
Une urine non infectée contient moins de 10 000 leucocytes et moins de 5 000 hématies par
ml.
Une infection urinaire se traduit le plus souvent par la présence de :
•
50 000 leucocytes/ml, parfois en amas.
•
1 0 000 hématies/ml.
•
des cellules du revêtement urothélial.
•
la présence de cylindres leucocytaires est importante à prendre en compte.
•
la notion d'altération des leucocytes n'apporte pas d'informations complémentaires.
La présence de nombreuses cellules d'origine vaginale doit évoquer une contamination et
entraîner éventuellement le rejet de l'examen.
b. Examen bactériologique :
- L'examen du frottis du culot de centrifugation coloré au Gram permet d'observer les
microorganismes présents, et d'orienter éventuellement le choix des milieux de culture dans
certains cas particuliers.
- Cet examen permet au biologiste de donner très rapidement une orientation sur la bactérie
responsable, utile pour le choix du traitement de première intention.
3. Culture :
L’ensemencement doit répondre au double but de dénombrer les bactéries et d’isoler la ou les
bactéries en cause en obtenant des colonies bien distinctes les unes des autres.