Sommaire INTRODUCTION ______________________________________________________ 1 1. CONTEXTE ____________________________________________________________________ 2 1.1. 1.2. 1.3. 1.4. 2. 10 13 17 26 28 OBJECTIFS DU PCET _______________________________________________________ 35 LES ENJEUX DU PCET ______________________________________________________ 41 CO-CONSTRUCTION DU PCET ______________________________________________ 43 4.1. 4.2. 5. EXPLICITATION DES UNITES UTILISEES _______________________________________ BILAN CARBONE DU CONSEIL GENERAL DE L’EURE____________________________ DIAGNOSTIC ENERGIE-GAZ A EFFET DE SERRE DU TERRITOIRE DE L’EURE _______ DEPENDANCE DU DEPARTEMENT AUX ENERGIES FOSSILES ____________________ DIAGNOSTIC DE VULNERABILITE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES_____________ OBJECTIFS ET ORIENTATIONS DU PCET __________________________________ 35 3.1. 3.2. 4. 2 3 4 5 DIAGNOSTIC GLOBAL ______________________________________________________ 10 2.1. 2.2. 2.3. 2.4. 2.5. 3. LE CONTEXTE ENERGETIQUE ET CLIMATIQUE ACTUEL __________________________ LE ROLE CLE DES TERRITOIRES ______________________________________________ LE PLAN CLIMAT-ENERGIE TERRITORIAL (PCET) ________________________________ L’ARTICULATION DU PCET AVEC LES POLITIQUES TERRITORIALES _______________ CONCERTATION PARTENARIALE _____________________________________________ 44 CONCERTATION CITOYENNE ________________________________________________ 44 LE PLAN D’ACTIONS DU PCET _____________________________________________ 47 5.1. 5.2. 5.3. 5.4. 5.5. 5.6. INTRODUCTION ____________________________________________________________ CONNECTION AVEC LES PCET INFRADEPARTEMENTAUX _______________________ LES DISPOSITIFS EXISTANTS ________________________________________________ LE DISPOSITIF DE SUIVI ET D'EVALUATION DES RESULATS______________________ RECAPITULATIF DU PLAN D’ACTION ET DE FINANCEMENT ______________________ LES FICHES ACTIONS_______________________________________________________ 47 47 47 48 49 51 CONCLUSION _______________________________________________________111 FIGURES FIG. 1. SCENARIO D’EVOLUTION DE CONSOMMATION ET D’EMISSIONS DE GES EN HAUTENORMANDIE - SOURCE - SYNTHESE DU SRCAE DE LA HAUTE-NORMANDIE ......................................... 6 FIG. 2. EMISSIONS DE GES ET INCERTITUDES PAR POSTE REGLEMENTAIRE, EN TECO2 – SOURCE ARTELIA ........................................................................................................................................................... 14 FIG. 3. CONSOMMATION D’ENERGIE DANS LE SECTEUR INDUSTRIEL PAR BRANCHE DANS L’EURE – ARTELIA - CLE-IND®....................................................................................................................................... 20 FIG. 4. CONSOMMATION D’ENERGIE FINALE DU SECTEUR RESIDENTIEL PAR TYPOLOGIE ET DATE DE CONSTRUCTION DES LOGEMENTS – SOURCE : ARTELIA D’APRES AIR NORMAND –INVENTAIRE 2005 VERSION 2010....................................................................................................................................... 21 FIG. 5. CONSOMMATION D’ENERGIE FINALE DU SECTEUR TERTIAIRE PAR BRANCHES D’ACTIVITES ET PAR FORME D’ENERGIE - SOURCE : ARTELIA D’APRES AIR NORMAND –INVENTAIRE 2005 VERSION 2010 ................................................................................................................................................ 22 FIG. 6. REPARTITION DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES DU SECTEUR TRANSPORTS PAR TYPOLOGIE DE VEHICULES SOURCE : ARTELIA D’APRES AIR NORMAND –INVENTAIRE 2005 VERSION 2010 ................................................................................................................................................ 23 FIG. 7. REPARTITION DE LA PRODUCTION D’ENERGIE SUR LE DEPARTEMENT DE L’EURE – SOURCE ARTELIA D’APRES AIR NORMAND............................................................................................................... 25 FIG. 8. SURCOUTS SUR LES ACTIVITES DU DEPARTEMENT DE L'EURE SELON LES QUATRE SCENARII DE HAUSSE DU BARIL (EN M€) ..................................................................................................................... 27 FIG. 9. PERSPECTIVES D’EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES SELON DIFFERENTS SCENARIOS D’EVOLUTION SOCIO-ECONOMIQUES (SOURCE : GIEC, 2007) ........................................................... 28 FIG. 10. LES SURFACES ET MOYENNES DES RENDEMENTS DES PRAIRIES EN FRANCE DE 2000 A 2007 (SOURCE : BRISSON - LEVRAULT - ANR - INRA, 2007-2010) ..................................................................... 30 FIG. 11. LES BASSINS VERSANT DU DEPARTEMENT DE L’EURE (SOURCE : OBSERVATOIRE DEPARTEMENTAL DE L’EAU – CONSEIL GENERAL DE L’EURE, 2008) ..................................................... 31 FIG. 12. LE RISQUE INONDATION EN HAUTE-NORMANDIE (SOURCE : CONSEIL GENERAL DE L’EURE – DIRECTION DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT, 2006, LA PREVENTION DES RISQUES NATURELS – JOURNEE DE SENSIBILISATION A L’ATTENTION DES SECRETAIRES DE MAIRIES).................................... 32 FIG. 13. EXEMPLE DU PROFIL DU PHENOMENE D’ILOT DE CHALEUR URBAIN (ILLUSTRATION DU PHENOMENE D’ILOT DE CHALEUR URBAIN (SOURCE : G. FRÉDÉRIC, U. OURANOS, B. YVES, 2005, PORTRAIT DES ILOTS DE CHALEUR URBAINS A MONTREAL).................................................................... 33 FIG. 14. EVOLUTION DES CONSOMMATIONS FINALES SELON DIFFERENTS SCENARIOS JUSQU’EN 2050 (EN KTEP/AN) ........................................................................................................................................ 36 FIG. 15. EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES SELON DIFFERENTS SCENARIOS ET JUSQU’EN 2050 (EN KTCO2E/AN) .................................................................................................................................................. 38 FIG. 16. DES CITOYENS A L’ACTION - SOURCE : CONSEIL GENERAL DE L’EURE ................................. 46 TABLEAUX TABL. 1 FACTEURS DE CORRECTION POUR LE PASSAGE D’ENERGIE PRIMAIRE A ENERGIE FINALE (SOURCE : AIR NORMAND) ......................................................................................................................... 10 TABL. 2 CONSOMMATION D’ENERGIE AU SEIN DES BATIMENTS DU CONSEIL GENERAL DE L’EURE (SOURCE : FICHES DE COLLECTE BILAN CARBONE, ARTELIA CLIMAT ENERGIE, 2012)...................... 16 TABL. 3 REPARTITION DES CONSOMMATIONS DEPARTEMENTALES D’ENERGIE FINALE PAR SECTEUR – SOURCE : AIR NORMAND (INVENTAIRE 2005 VERSION 2010) ET ARTELIA (CLE-MOB ET CLE-IND®) 17 TABL. 4 : CONTRIBUTION DES PRINCIPALES BRANCHES AUX CONSOMMATIONS ENERGETIQUES INDUSTRIELLES DANS L’EURE ARTELIA - CLE-IND® .................................................................................... 20 TABL. 5 REPARTITION DES EMISSIONS DEPARTEMENTALE DE GES PAR SECTEUR – SOURCE : AIR NORMAND (INVENTAIRE 2005 VERSION 2010) ET ARTELIA (CLE-MOB ET CLE-IND®)......................... 24 TABL. 6 EVOLUTION DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES (KTEP/AN) ET REPARTITION DES EFFORTS A FOURNIR DANS CHACUN DES SECTEURS............................................................................... 37 TABL. 7 EVOLUTION DES CONSOMMATIONS ENERGETIQUES (TEP) ET REPARTITION DES EFFORTS A FOURNIR DANS CHACUN DES SECTEURS PAR HABITANT........................................................................ 37 TABL. 8 EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES (KTCO2/AN) ET LA REPARTITION DES EFFORTS A FOURNIR PAR CHACUN DES SECTEURS ..................................................................................................... 38 TABL. 9 EVOLUTION DES EMISSIONS DE GES ET LA REPARTITION DES EFFORTS A FOURNIR PAR CHACUN DES SECTEURS PAR HABITANT.................................................................................................... 39 TABL. 10 - BILAN (2009) ET EVOLUTION DE LA PRODUCTION D’ENERGIE RENOUVELABLE PAR FILIERE A L’HORIZON 2020 DANS L’EURE (EN KTEP/AN)....................................................................................... 40 INTRODUCTION 3 ans avant les lois Grenelle, le Département s'était engagé dans une stratégie de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Il s'agit aujourd'hui, conformément à la loi portant engagement national pour l'environnement (2011), de revisiter cette stratégie départementale afin de l'affiner d'une part et l'amplifier d'autre part. Pour ce faire, un diagnostic a été porté sur le patrimoine et les services du Conseil général ainsi que sur le territoire. Les résultats de ce diagnostic font apparaitre les spécificités suivantes : • Les émissions de gaz à effet de serre du patrimoine et des services du Conseil général (de l'ordre de 34 kteCO2 en 2011) sont marquées par les émissions liées au transport/déplacement et au chauffage, • Les émissions de gaz à effet de serre du territoire (de l'ordre de 5 300 kteCO2 en 2005, soit 8,6 teCO2/habitant) sont marquées par les émissions liées aux transports, à l'industrie et à l'agriculture, • Les consommations d'énergie finale du territoire (de l'ordre de 1840 ktep en 2005) sont marquées par les consommations énergétiques de l'industrie, du résidentiel et du transport. • Les énergies renouvelables (EnR) représentent 8,2% de l'énergie finale consommée dans l'Eure • Les consommations d’énergie des bâtiments du Conseil général (de l’ordre de 54 GWh) sont marquées par la consommation énergétique des collèges (62%). Ce diagnostic a fait l'objet d'échanges riches et nombreux avec près de 400 personnes (partenaires experts, habitants et forces vives du territoire) afin d'en sortir les enjeux qui se posent au territoire et au Conseil général. Ces enjeux sont les suivants : • Tendre vers des bâtiments publics et privés sobres énergétiquement, • Développer les déplacements bas carbone (transports en commun, covoiturage), • Développer les énergies renouvelables, • Sensibiliser et communiquer auprès des Eurois. Ils devront permettre d'atteindre l'objectif national des 3x20 (baisse de 20 % des consommations d'énergies; baisse de 20 % des émissions de GES; atteindre 20 % d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique) à horizon 2020 et ainsi être conforme au schéma régional climat air énergie. Cette conformité aux objectifs et ambitions du SRCAE couplé à un travail collaboratif avec les PCET infra départementaux en cours de rédaction permet une cohérence des documents régissant les politiques énergies et climat des différents territoires haut-normands. Pour y répondre, le Département priorise son action sur les projets dont il a la maîtrise d'ouvrage et sur l'impulsion d'une dynamique territoriale au bénéfice d'une moindre précarité énergétique des Eurois. 21 fiches actions forment ainsi le corpus du programme opérationnel du plan climat départemental, complémentaire des actions et projets d'ores et déjà portés par le Département dans le cadre de ses politiques sectorielles (politique agriculture notamment, qui sera donc peu développée dans le cadre du plan climat départemental). Le présent document présente en détail l'ensemble de la démarche de construction du plan climat, le profil climat énergie et les 21 fiches actions complétées des politiques sectorielles qui répondent 1 aux enjeux que posent le changement climatique et le renchérissement des énergies fossiles. 1. CONTEXTE 1.1. LE CONTEXTE ENERGETIQUE ET CLIMATIQUE ACTUEL Sous l’effet conjugué de plusieurs facteurs, le paysage énergétique et climatique change… Des ressources en énergie limitées Les ressources en énergies fossiles ne sont pas inépuisables. Les progrès technologiques ont permis et permettront encore de repousser les limites des réserves. Mais l’horizon d'un plafonnement de la production, puis d’une raréfaction du pétrole doivent cependant être dès aujourd'hui pris en compte, même si la date du "pic pétrolier" reste incertaine. Selon le World Energy Technology Outlook (WETO), il reste 1700 milliards de barils de pétrole, soit environ 60 années de production actuelle de pétrole conventionnel. Par conséquence : une augmentation du prix des énergies fossiles et de fortes répercussions économiques est à prévoir pour les territoires importateurs. Des contraintes climatiques dues aux émissions de gaz à effet de serre Les émissions de gaz à effet de serre sont en forte augmentation depuis le début de l’ère industrielle : les concentrations atmosphériques de CO2 sont passées d’une valeur préindustrielle d’environ 280 ppm (parties par million) à 379 ppm en 2005. Cette augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, majoritairement liée à la combustion des énergies fossiles, a été mise en relation avec une augmentation mondiale moyenne de la température de l’air près de la surface de la Terre de 0,74°C sur un siècle, de 1906 à 2005 (G IEC, 2007). Sans mesure correctrice, le GIEC dans son rapport de 2007 table sur une augmentation de la température mondiale de 1.8 à 4°C d’ici à 2100. Une croissance exponentielle de la demande en énergie En 2025, la demande mondiale d’énergie aura, d’après l’Agence Internationale de l’Énergie, augmenté de 50 % par rapport à 2005 et atteindra 15 milliards de tonnes équivalent pétrole, entraînant une augmentation des émissions de CO2 de +119% entre 2006 et 2025. La conjonction de ces enjeux (épuisement des ressources, croissance de la consommation, dérèglement climatique) font peser des risques importants, parmi lesquels l’envolée des prix des énergies fossiles et du pétrole en particulier ou encore les conséquences du changement climatique. … affectant particulièrement les territoires les plus vulnérables. Les impacts potentiels du changement climatique au niveau de la ressource en eau, de la biodiversité, des phénomènes extrêmes (canicules, tempêtes…), les conséquences potentielles sur les différentes activités économiques (agriculture, tourisme, …) fragilisent les territoires. Intégrer dès à présent les changements à venir et notamment les événements climatiques extrêmes (inondations, canicules, mouvements de terrain…), doit permettre de limiter les dommages et coûts éventuels. C’est dans ce contexte que le Plan National d’Adaptation au changement climatique (PNACC) a été rédigé. Zoom sur le Plan National d’Adaptation au changement climatique (PNACC) 2 Suite à l’engagement national en 2007 en faveur de la lutte contre les effets et impacts à venir du changement climatique, le premier Plan d’adaptation de la France a été adopté en juillet 2011, conformément à l’article 42 de la loi du 3 août 2009 sur la programmation du Grenelle de l’environnement. Ce Plan qui a fait l’objet au préalable d’une vaste concertation en 2010 et qui a conduit à plus de 200 recommandations, présente des mesures concrètes et opérationnelles pour préparer la France aux nouvelles conditions climatiques. Premier plan de cette ampleur publié dans l’Union Européenne, il a pour objectif d’organiser les actions d’adaptation, de prévenir les mesures de maladaptation et d’assurer la cohérence des politiques publiques par rapport à l’adaptation. Il comprend à la fois des fiches actions axées sur des thèmes transversaux ou plus précis à savoir la santé, les ressource en eau, la biodiversité, les risques naturels, l’agriculture, la forêt, la pêche et l’aquaculture, l’énergie et l’industrie, les infrastructures et les systèmes de transports, l’urbanisme et le cadre bâti ou encore le tourisme. L’enjeu de ce plan est de favoriser l’adaptation du territoire. L’intérêt de cette adaptation a notamment été démontré au niveau économique par le rapport Stern (2006). Le PNACC nécessite une connaissance du climat et de ses impacts sur les territoires. Cette connaissance, pour être la plus effective possible doit être effectuée à l’échelle locale notamment par la création d’observatoires. Ainsi, les principes directeurs du PNACC sont d’améliorer la connaissance scientifique pour éclairer la décision publique, d’intégrer l’adaptation dans les politiques publiques existantes, informer la société pour que chacun puisse s’approprier, anticiper et agir sur les thématiques de l’adaptation… 1.2. LE ROLE CLE DES TERRITOIRES Sous l’effet de politiques volontaristes… La loi du 12 juillet 2010 « portant engagement national pour l'environnement » aussi appelée la loi Grenelle 2, prévoit pour toutes les collectivités de plus de 50 000 habitants la réalisation d'un bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) et une obligation de réaliser un plan climat-énergie territorial (PCET) intégrant un axe spécifique sur la question de l’adaptation. Sur le territoire de l’Eure, 4 collectivités sont concernées par cette obligation : la CASE (communauté d’agglomération Seine-Eure), la CAPE (communauté d’agglomération Porte de l’Eure), le GEA (Grand Evreux Agglomération) et le Conseil Général de l’Eure. Ces plans climat devront traduire les engagements nationaux, européens et internationaux : 3 Dans le cadre du Protocole de kyoto, selon l’Agence européenne de l’environnement, les objectifs de l’Union Européenne vont être atteints concernant le premier engagement. Pour rappel le Protocole de kyoto a été adopté en 1997 mais est entré en vigueur qu’en 2005 quand 55 signataires représentant 55% des emissions de GES mondiale, l’ont ratifié, soit après la signature de la Russie. Les Etats-Unis, la Chine et l’Inde n’en font pas partie. er C’est dans le cadre de la deuxième période d’engagement (1 janvier 2013 au 31 decembre 2020) que la France et l’Union Européenne se sont engagées à faire baisser leurs émissions de GES de 20 % par rapport à 1990. Aujourd’hui, toujours selon l’Agence européenne de l’environnement, les émissions de l’UE ont diminué de 16.5 % entre 1990 et 2011, l’Union est donc en bonne voie pour atteindre l’objectif de diminution de 20 % d’ici à 2020. … les collectivités locales participent à l’atteinte de ces objectifs Les territoires sont des maillons clés dans la lutte contre l’effet de serre et de l’adaptation aux impacts du changement climatique, tant par leurs domaines de compétences que dans l'opérationnalité des actions qu’ils mettent en place. Les collectivités locales ont ainsi un rôle particulièrement important à jouer en matière de lutte contre l’effet de serre et d’adaptation du territoire aux changements climatiques, notamment : De manière directe : Les collectivités portent la majorité des investissements de long terme au titre du patrimoine qu’elles gèrent (bâtiments, éclairages publics). Par ailleurs leurs compétences directes leur permettent d’agir sur les secteurs des transports et du bâti, principaux consommateurs d’énergie et émetteurs de gaz à effet de serre, par l’organisation des transports et plus globalement l'aménagement du territoire. De manière indirecte : Les collectivités, dans leur proximité au territoire (citoyens, entreprises, associations, etc.) jouent par ailleurs un rôle majeur auprès des acteurs locaux dont l’information, l’adhésion et la mise en mouvement sont essentiels au changement de paradigme qu'implique toute politique efficiente de sobriété et d'efficience énergétique. Elles sont par ailleurs des relais incontournables des politiques nationales comme lors du débat national sur la transition énergétique. La préoccupation émergente de l’adaptation au changement climatique Le changement climatique et ses effets ont jusqu’à présent principalement été abordés sous l’angle global, à partir de l’évolution des grands paramètres (températures, précipitations...) qui déterminent l’équilibre climatique de la planète, mais la réalité de l’impact est locale, et dépend des caractéristiques environnementales et socio-économiques de chaque territoire. Il est ainsi essentiel d’identifier ces caractéristiques et de cibler les vulnérabilités et les opportunités territoriales ; ce sur quoi les collectivités territoriales sont les plus à même de répondre. 1.3. LE PLAN CLIMAT-ENERGIE TERRITORIAL (PCET) Le plan climat, objet du présent rapport, fait suite à une première impulsion politique volontariste en 2007. Ainsi, 3 ans avant la loi portant engagement national pour l'environnement (dite loi Grenelle II), le Département s'est engagé dans la diminution des émissions de GES de son territoire. Fort de cette expérience, le Département inscrit son action pour la période 2013-2017 dans une ambition renouvelée priorisée sur les projets portés en maîtrise d'ouvrage départementale et la mise en mouvement d'une dynamique territoriale au bénéfice de la lutte contre la précarité énergétique des Eurois. Le Plan Climat-Energie Territorial (PCET) couvre deux volets : 4 Le volet interne à la collectivité : il s’agit des actions liées au patrimoine et à l’exercice de ses compétences, et relevant du fonctionnement des activités et services, qu’ils soient en gestion externalisée ou non. A ce titre, il s’appuie sur le bilan d’émissions défini par l’article 75 de la loi Grenelle II. Le volet externe à la collectivité : il s’agit des actions relevant de l’aménagement du territoire, de la planification en matière d’urbanisme, du développement économique ainsi que des actions portant sur la sensibilisation et la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux concernés (ménages, entreprises, administrations, associations, etc.). L’article 75 de la loi Grenelle II impose à toutes les collectivités de plus 50 000 habitants la réalisation : D'un bilan des Emissions de GES (BEGES) Il s’agit d’un bilan lié aux sources d’énergie et émissions de gaz à effet de serre nécessaires à l’activité de la collectivité en tant qu’organisation (au même titre qu’une entreprise). Si le Département de l’Eure n'est pas contraint par la loi de développer cette même démarche sur un volet territorial, les élus du Conseil général ont tout de même souhaité élargir ce bilan à l'ensemble du territoire. D'un Plan Climat Energie Territorial (PCET) Il s’agit de définir des objectifs et un programme d’actions sur l’énergie et le climat liés au patrimoine et à l’exercice des compétences de la collectivité sur la base du BEGES Comptant près de 586 543 habitants en 2010 (Source : INSEE), le Conseil général de l’Eure est donc directement concerné par cette obligation. 1.4. L’ARTICULATION DU PCET AVEC LES POLITIQUES TERRITORIALES 1.4.1. 1.4.1.1. Articulation avec le Schéma régional climat air énergie de Haute-Normandie LES OBJECTIFS DU SCHEMA REGIONAL CLIMAT AIR ENERGIE HAUTENORMANDIE Le scénario du Schéma Régional Climat Air Energie – SRCAE- (voir illustration ci-après) a acté les objectifs suivants : La consommation régionale d’énergie finale diminue de 20 % en 2020, et de 50 % en 2050 par rapport au niveau de 2005. Les émissions de GES diminuent de 23 % en 2020, et de 75 % en 2050. La production d’énergie renouvelable en 2020 passe à 12,7 TWh (4,3 TWh en 2009) soit une augmentation de +195% environ. Remarque : En rapportant cette production à la consommation d’énergie en 2020 (83 TWh), on peut en déduire que la région produira 15% de l’énergie qu’elle consommera en 2020. Seule exception à l’horizon 2020, l’objectif des 23% d’intégration des énergies renouvelables (EnR) ne 1 serait alors pas atteint (16%). 1 Ce résultat est à prendre avec précaution ; en effet, un territoire est par définition fortement importateur en énergie fossile (carburant pour le transport par exemple) et peut être fortement exportateur en énergies 5 Le scénario SRCAE va donc dans le sens de l'objectif national des 3 fois 20, seule la production d'énergie renouvelable n'atteindra pas les 20% mais l'augmentation de la part d'énergie renouvelable va être très forte + 195 %. Fig. 1. Scénario d’évolution de consommation et d’émissions de GES en Haute- Normandie - Source - Synthèse du SRCAE de la Haute-Normandie 1.4.1.2. LES ORIENTATIONS DU SRCAE HAUTE-NORMANDIE Afin de permettre à la région d’atteindre les objectifs ambitieux du scénario SRCAE, des orientations stratégiques et les objectifs associés ont été élaborés. Ils sont présentés par secteurs dans les tableaux suivants : Bâtiments Orientation Objectif 2020 associé BAT 1 : Sensibiliser et informer les utilisateurs à la sobriété énergétique (comportements et usages) et à la qualité de l'air BAT 2 : Améliorer la gestion énergétique des systèmes et des bâtiments (usage, maintenance et suivi) → Atteindre 10% d’économies dans les logements et 15% dans les bâtiments tertiaires → Rénover 1/3 du parc de bâtiments suivant des standards élevés de performance énergétique → Permettre d’atteindre les objectifs EnR du SRCAE pour le solaire thermique, les pompes à chaleur (PAC), la biomasse individuelle et le photovoltaïque intégré BAT 3 : Renforcer et généraliser le conseil pour une réhabilitation ambitieuse des bâtiments BAT 4 : Développer l'ingénierie financière pour une politique ambitieuse de réhabilitation BAT 5 : Former et qualifier les acteurs du bâtiment à la réhabilitation énergétique globale et performante BAT 6 : Lutter contre la précarité énergétique BAT 7 : Renforcer l’accompagnement pour l’intégration des EnR dans le bâtiment Permettre d’atteindre les objectifs EnR du SRCAE pour le solaire thermique, les pompes à chaleur (PAC), la biomasse individuelle et le photovoltaïque intégré BAT 8 : Favoriser le renouvellement des systèmes individuels de bois domestiques par des systèmes performants contribuant à la préservation de la qualité de l’air. Stabilisation des consommations énergétiques de boisénergie en système individuel Stabilisation des consommations énergétiques de boisénergie en système individuel BAT 9 : Construire et rénover des bâtiments performants et sobres en carbone intégrant les impacts de la conception à la fin de vie renouvelables (ex : grands barrages hydroélectriques d’intérêt national dont l’électricité est peu ou pas consommé localement). Par ailleurs, la région a pour particularité de comprendre de fortes activités industrielles qui induisent d’importantes consommations énergétiques. 6 Transports Orientation Objectif 2020 associé Transports Voyageurs 80% des constructions neuves au sein des centres urbains TRA 1 : Limiter l'étalement urbain, densifier les centres urbains et centrebourgs et permettre une plus grande mixité sociale et fonctionnelle → TRA 2 : Aménager la ville et les territoires pour développer les modes actifs → TRA 3 : Favoriser le report modal vers les transports en commun → Augmenter l’usage des transports en commun de 20% sur le territoire régional TRA 4 : Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture → Doubler la part de passagers en voiture, en passant de 10% à 20% de trajets effectués avec un passager. TRA 5 : Favoriser le recours prioritaire à des véhicules moins émetteurs et moins consommateurs → Accompagner la mise en œuvre des objectifs nationaux et européens : Electrification du parc (6% à 7%), Pénétration des véhicules de normes Euro V et Euro VI, Hybridation du parc… → Atteindre 25% des tonnes.km transportées par voies fluviale ou ferroviaire → Respect des valeurs limites du NO2 et des PM10 en proximité trafic Réduction de 5% des distances de parcours pour achats et loisirs 35% de part modale pour les trajets de 1 km à 3km 15% pour les trajets compris entre 3km et 10km Transports Marchandises TRA 6 : Favoriser le report modal du transport de marchandises vers les modes ferroviaire, fluvial et maritime TRA 7 : Réduire les impacts énergétiques et environnementaux du transport routier TRA 8 : Organiser et optimiser la logistique urbaine Transports Routiers TRA 9 : Réduire les risques de surexposition à la pollution routière Agriculture Orientation Objectif 2020 associé Réduction de 20% des apports d’azote dans les cultures (à rendement constant) AGRI 1 : Réduire l'usage des intrants dans les exploitations et adapter le mode de gestion des effluents → AGRI 2 : Améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments et des machines agricoles → Réduction de 20% des consommations énergétiques dans les exploitations agricoles → Tendre vers l’objectif national 20% de la SAU dédiée à l’agriculture biologique, → hors colza, augmentation de 4 500 ha d’ici 2020 (soit + 25% entre 2005 et 2020) Réduction de la gestion en litière accumulée au profit de la méthanisation ou du compostage AGRI 3 : Décliner et mettre en œuvre les travaux de recherche sur le territoire AGRI 4 : Promouvoir et développer une agriculture de proximité, biologique et intégrée AGRI 5 : Préserver les prairies, les espaces boisés et les espaces naturels AGRI 6 : Développer des cultures énergétiques durables AGRI 7 : Encourager des comportements d'achats plus responsables Industrie Orientation Objectif 2020 associé IND 1 : Développer les mesures d'efficacité énergétique dans les entreprises → Atteindre 15% d’économies d’énergie dans le secteur industriel par des mesures d’efficacité énergétique Atteindre l’objectif de 20% des industries IND 2 : Développer la stratégie et les pratiques managériales de gestion de l'énergie et des flux au sein des entreprises → IND 3 : Favoriser des actions exemplaires de réduction des émissions de polluants atmosphériques et des odeurs → Réduction des émissions d'oxyde d'azote (NOx) de 42% et des poussières (PM10) de 34% → Atteindre, voire aller plus loin que le facteur 4 en 2050 pour le secteur de l’industrie développant un management énergétique. IND 4 : Développer l’écologie industrielle IND 5 : Encourager la mutation de l'économie régionale en développant des éco-produits et des éco-activités IND 6 : Positionner la Haute-Normandie sur le développement de technologies innovantes contribuant à la transition vers une société 7 décarbonée Energies renouvelables Orientation Objectif 2020 associé ENR 1 : Mobiliser efficacement le potentiel éolien terrestre → Objectif schéma régional éolien : entre 851 et 1076 MW, soit de 2 à 3 fois plus que la puissance totale actuellement planifiée ENR 2 : Développer des chaudières biomasse industrielles et collectives à haute performance environnementale → Objectif biomasse : installer 140 MW supplémentaires en collectifs et 150 MW en industriel. → Mobilisation régionale de 300 000 tonnes de biomasse énergie supplémentaires pour couvrir les 400 000 tonnes supplémentaires nécessaires ENR 3 : Structurer et développer les filières biomasse en région Mobilisation de 400 000 tonnes de biomasse énergie supplémentaires (Orientation ENR 2) Posséder en région 60 à 70 installations en exploitation (100 kWé unitaire*) ENR 4 : Structurer une filière et valoriser le potentiel de méthanisation ENR 5 : Développer la production d'énergie électrique solaire Disposer en région de 40 installations collectives (500 kWé unitaire*). → Disposer d’une capacité installée photovoltaïque de 335 MWc* ENR 6 : Développer la récupération et la mutualisation des énergies fatales *Wé unitaire : Puissance électrique produite/consommée/transmise par unité/installation *Wc : Watt-crête : unité de mesure représentant la puissance maximale d'un dispositif (par exemple dans une installation photovoltaïque) Le SRCAE développe également des orientations stratégiques sur le volet adaptation que ce soit pour l’observation et l’étude des changements climatiques et de leurs impacts (ADAPT 1), pour la coordination/renforcement de la coopération entre acteurs (ADAPT 2), pour l’intégration de la composante « Adaptation » dans les politiques locales/documents d'aménagement (ADAPT 3) ou pour la promotion d‘une culture du risque climatique (ADAPT 4). 1.4.1.3. LA COMPATIBILITE DU PCET AVEC LE SRCAE Le cadre stratégique régional formé par les objectifs et orientations définis par le SRCAE a vocation à être décliné de façon opérationnelle dans les territoires infrarégionaux. C’est notamment le rôle des Plan Climat Energie Territoriaux, dont les programmes d’actions 2 doivent être compatibles avec les orientations et objectifs du SRCAE (voir l’encadré ciaprès). Notion juridique de compatibilité, prise en compte, conformité Sur le plan réglementaire, la notion de compatibilité renvoie à une « obligation négative de non contrariété ». Autrement dit, un programme d’actions d’un PCET est jugé compatible avec les orientations et objectifs du SRCAE à partir du moment où il ne poursuit pas d’objectif contraire à celui du SRCAE, susceptible de freiner ou d’aller à l’encontre de la réalisation de ce dernier. La compatibilité reste donc en deçà de la notion de conformité, qui impose une adaptation totale d’un document à un autre. Ainsi, la transposition d’une directive européenne en droit français doit être conforme à l’ensemble des dispositions de cette directive. La plupart du temps, la notion de compatibilité est considérée comme allant au-delà de celle de prise en compte. Cette dernière notion reste néanmoins assez floue. Pour P. Baffert et O. 3 Bonneau la prise en compte induit, comme la compatibilité, une « obligation négative de non 2 Article L229-26 du Code de l’Environnement : « Il [le PCET] est compatible avec le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie ». 3 P. BAFFERT & O. Bonneau, La « prise en compte » par les SCOT et les PLU des documents de programmation indépendants du droit de l’urbanisme : de la nécessité de bien s’entendre sur les mots…, Bulletin de Jurisprudence de droit de l’urbanisme, 2012. 8 contrariété », en ajoutant la possibilité d’une dérogation sous le contrôle du juge administratif et dans un objectif d’intérêt général. Cette dérogation possible reste exceptionnelle dans la jurisprudence et dépend le plus souvent du type de documents concernés. Au final, la notion de compatibilité renvoi à une non-obligation des PCET de décliner de façon exhaustive l’ensemble des orientations et objectifs du SRCAE dans leurs plans d’actions. Par contre, ces actions ne doivent pas être un obstacle à la réalisation des orientations et objectifs du SRCAE. 1.4.2. Articulation du PCET avec les autres politiques territoriales L'articulation des politiques « énergie / climat » mises en œuvre par différents territoires revêt une importance particulière. Celles-ci se doivent naturellement de s’inscrire en cohérence, les unes avec les autres et à l’échelle de la région. Les PCET devront ainsi être compatibles avec les orientations du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), de même que les Plans de déplacements urbains (PDU). De plus, les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) et Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) devront prendre en compte les PCET. 9 2. DIAGNOSTIC GLOBAL 2.1. EXPLICITATION DES UNITES UTILISEES 2.1.1. 2.1.1.1. Consommations énergétiques ENERGIE FINALE/ENERGIE PRIMAIRE Dans le diagnostic, les résultats sont présentés en énergie finale. ENERGIE PRIMAIRE ET ENERGIE FINALE Généralement, la comparaison des systèmes de chauffage s’exprime en énergie primaire pour prendre en compte toutes les pertes en ligne liées à la transformation et à la distribution d’énergies qui ont un impact sur le bilan énergétique national. Cependant, exprimer les résultats de consommation en énergie finale permet de ne garder que l’énergie réellement consommée par les acteurs du territoire. Pour les réglementations thermiques du bâtiment, la réponse aux besoins énergétiques du bâtiment est calculée de la manière suivante : Pour les énergies fossiles utilisées directement comme source de chaleur (par exemple le gaz, le fioul, le GPL, le charbon et le bois) : l’énergie primaire est considérée égale à l’énergie finale, c'està-dire à l’énergie totale consommée et facturée au compteur. Les fuites du réseau de distribution de gaz naturel sont comptabilisées dans la catégorie « production/transformation/distribution d’énergies ». Pour l’électricité utilisée comme chauffage, le calcul est plus complexe : l’électricité est produite depuis différentes sources : nucléaire, hydraulique, énergies fossiles… En France, le calcul de conversion entre énergie primaire et énergie finale est de 2,58 (source MEDDTL) ; ce qui signifie qu'il faut 2,58 kWh d’énergie primaire pour obtenir 1 kWh d’énergie sous forme électrique, dans le contexte du mix énergétique français. Les 1,58 kWh restants sont de l’énergie non utilisée, essentiellement dissipée dans l’air, la mer ou les fleuves et par les circuits de refroidissement des centrales nucléaires ou fossiles. De manière synthétique, la distinction entre énergie primaire et finale peut se faire de la manière suivante : Tabl. 1 - Facteurs de correction pour le passage d’énergie primaire à énergie finale (Source : Air Normand) Type d’énergie Corrections Energies fossiles et bois énergie primaire = énergie finale Electricité énergie primaire = 2,58 X énergie finale 2.1.1.2. UNITE ENERGETIQUE UTILISEE Les résultats sont présentés en ktep (kilo tonne équivalent pétrole). 10 Le facteur de conversion utilisé est le suivant : 1 tep = 11 630 kWh = 11,63 GWh Que représente un kWh ? • Une ampoule électrique de 20 W allumée pendant deux heures : 40 Wh (0,04 kWh) • Un déplacement de 20 km avec une voiture qui consomme 5 L/100 km : 10 kWh • Consommation annuelle d’un frigo A++ : 150 kWh (3 fois plus pour un classe B !) • La production moyenne annuelle de 10 m² de panneaux photovoltaïques en France : 1000 kWh 2.1.2. 2.1.2.1. Emissions de gaz à effet de serre QUE SONT LES GAZ A EFFET DE SERRE (GES) ? Les gaz à effet de serre sont des composants gazeux qui absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre contribuant à l'effet de serre. L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un des facteurs à l'origine du récent réchauffement climatique. Les principaux gaz à effet de serre qui existent naturellement dans l'atmosphère sont : la vapeur d'eau (H2O) ; le dioxyde de carbone (CO2) ; le méthane (CH4) ; le protoxyde d'azote (N2O) ; l'ozone (O3). Les gaz à effet de serre industriels comprennent aussi des gaz fluorés comme : les hydrochlorofluorocarbures, comme le HCFC-22 (un fréon) ; les chlorofluorocarbures (CFC) ; le tétrafluorométhane (CF4) ; l'hexafluorure de soufre (SF6). 2.1.2.2. UNITE D’EMISSION DE GES Chaque GES a un effet différent sur le réchauffement global. Par exemple, sur une période de 100 ans, un kilogramme de méthane a un impact sur l'effet de serre 25 fois plus fort qu'un kilogramme de CO2. Aussi pour comparer les émissions de chaque gaz, en fonction de leur impact sur les changements climatiques on utilise l'équivalent CO2 ou l'équivalent carbone. L'équivalent CO2 est aussi appelé potentiel de réchauffement global (PRG). Il vaut 1 pour le dioxyde de carbone qui sert de référence. Le potentiel de réchauffement global d'un gaz est la masse de CO2 qui produirait un impact équivalent sur l'effet de serre. Par convention, pour le gaz carbonique, l'équivalent carbone désigne le poids du seul carbone dans le composé CO2. En négligeant les isotopes C13 et C14, le carbone a une masse atomique de 12. En négligeant aussi les isotopes mineurs O18 et O17, l'oxygène a une masse atomique de 16, de telle sorte que le CO2 a une masse atomique de 12+16X2, soit 44. 11 Dans le CO2, le poids du seul carbone sera donc de 12/44èmes du total, ou encore 0,2727 du total. De ce fait, 1 kg de CO2 aura 0,274 kg d'équivalent carbone. Pour les autres gaz, l'équivalent carbone est donné par la formule: Équivalent carbone du gaz = poids du gaz (en kg) X PRG à 100 ans X 0,2727 → L’ensemble des résultats est présenté en équivalent CO2 (1kgeqC = 44/12 kgeqCO2) Que représente une tonne équivalent CO2 (teCO2) ? • • • • 4000 kms en voiture de ville 5 aller/retour Bordeaux-Paris en avion 70kg de viande de bœuf ou 30 kg de veau 2mois ½ de chauffage fioul ou 3 mois ½ de chauffage gaz pour un logement de 3 pièces 12 2.2. BILAN CARBONE DU CONSEIL GENERAL DE L’EURE 2.2.1. Méthode La comptabilisation des émissions de GES a été réalisée avec l’outil Bilan Carbone® proposé par l’association Bilan Carbone. La version 7 utilisée permet d’élaborer un Bilan Carbone réglementaire, grâce notamment à l’intégration de facteurs d’émissions actualisés. Les émissions de GES directes (catégorie 1 - obligatoire) Consommation des bâtiments publics : chauffage et émissions fugitives liées aux systèmes de climatisation des bâtiments administratifs et de l’ensemble des bâtiments dont le Département est propriétaire (notamment les collèges). Consommation de la flotte de véhicules et engins roulants nécessaires à l’exercice des compétences du Département : flotte possédée ou déléguée (notamment le transport en commun), engins roulants (le nettoyage des chaussées, etc.). Les émissions de GES indirectes (catégorie 2 – obligatoire) Consommation d’électricité des bâtiments : consommation d’électricité de l’ensemble du patrimoine du Département Consommation du réseau de chaleur : chauffage des bâtiments du Département reliés à un réseau de chaleur urbain Les autres émissions de GES indirectes (catégorie 3 – recommandé) Il a été décidé par le Département d’aller au-delà du réglementaire en prenant en compte d’autres postes jugés importants lors du cadrage de l’étude et dont les données ont pu être collectées ou estimées. Déplacements domicile-travail : émissions liées aux déplacements domicile-travail des agents permanents du Département en prenant en compte les modes de transports et la distance domicile-travail pour chacun des employés. Déplacements professionnels : seuls les déplacements réalisés avec les véhicules non détenus par le Département ont été pris en compte ici (véhicules personnels). Les déplacements par d’autres moyens de transport non détenus (transports collectifs, train, avion…) n’ont pu être comptabilisés du fait d’un défaut de disponibilité des données au sein du Département. Immobilisation de biens : émissions liées à la construction (énergie grise) des biens du Département (bâtiments publics, logements sociaux, matériel informatique, véhicules et engins), à la réfection des voiries. Déchets directs : émissions liées aux déchets du Département, en prenant en compte leur nature, leur tonnage et leur traitement (valorisation, incinération, etc.). Les émissions indirectes amont à la combustion énergétique ont également été comptabilisées. Il s’agit des émissions amont de la combustion des sources d’énergie (gaz torché pendant extraction pétrole …). 13 2.2.2. 2.2.2.1. Résultats du bilan des émissions de gaz à effet de serre « Patrimoine & Services » RESULTATS GLOBAUX Le montant total des émissions de GES comptabilisées est de l’ordre de 34 (+/- 6) kteCO2 pour l'année 2011 Ces résultats globaux se repartissent comme suit (le trait vertical sur chaque barre d’émissions représente l’incertitude) : Fig. 2. Emissions de GES et incertitudes par poste réglementaire, en teCO2 – Source Artelia Le premier poste émissif est le poste « Sources mobiles à moteur thermique » avec près de la moitié des émissions (~40% du total). Ces émissions sont dues quasi exclusivement (~ 94% du poste) à la combustion de carburant par la flotte déléguée départementale pour l’exercice de sa compétence « Transports en commun ». Ce pourcentage, bien que très élevé, est à nuancer. En effet les transports en commun du Département permettent de réduire l'utilisation des véhicules personnels des Eurois évitant ainsi l'émission d'une grande quantité de gaz à effet de serre. Arrivent en seconde position : Les sources fixes de combustion (20% du total) dont près des 2/3 des émissions sont dues aux seules consommations énergétiques des 56 collèges Les déplacements domicile-travail dont la moitié des émissions est due aux seuls déplacements des agents travaillant dans le secteur sanitaire- social A noter que la présente analyse ne tient pas compte des émissions de GES liées à l'énergie non incluses dans les postes 1 à 7. En effet même si elles représentent 16 %, le Département n'a pas 14 de prise directe sur leur évolution, dans la mesure où elles correspondent à la consommation d'énergie liée aux phases amont de la combustion (traitement et distribution du combustible consommé par les locaux et véhicules du Conseil général). 2.2.3. Orientations du bilan des émissions de gaz à effet de serre « Patrimoine & Services » Sources d'émissions Sources fixes de combustion teO2e % Orientations du BEGES Réduire l'impact environnemental de l’ensemble des bâtiments publics et améliorer le confort des usagers 7 700 23% Développer une stratégie patrimoniale énergétique particulière sur les collèges Sources mobiles à moteur thermique 16 000 47% Réduire l'impact environnemental de la flotte déléguée (transports en commun notamment) Procédés hors énergie 0 <1% × Fugitives 50 <1% × Issues de la biomasse (sols et forêts) 0 <1% × Consommation d'électricité 850 3% Raisonner les consommations d'électricité Consommation de vapeur, chaleur ou froid 750 2% × Liées à l'énergie non incluses 5 500 16% dans les postes 1 à 7 × Entretenir et gérer le réseau routier durablement Immobilisations de biens 250 <1% Réduire l'impact environnemental de la flotte départementale notamment en favorisant le recours à des véhicules moins émetteurs et moins consommateurs Déchets 600 2% Développer l'exemplarité du Conseil général notamment sur la prévention de la production des déchets Rationnaliser les déplacements des agents dans le cadre de leurs déplacements professionnels Déplacements professionnels 300 <1% Favoriser le recours à des modes alternatifs de déplacements (pour réduire l'utilisation des véhicules légers chez les agents) Déplacements domicile travail Transversal 1900 × 5,5 % × Affiner la connaissance des besoins de déplacement des agents au regard de l’offre Diminuer les impacts environnementaux des déplacements domicile-travail Former et sensibiliser les agents aux problématiques énergétique et climatique Le bilan des émissions de GES présenté dans ce rapport est conforme aux exigences méthodologiques et réglementaires imposées par l’article 75 de la loi Grenelle 2. Dans le tableau 15 précédent, les émissions obligatoires sont présentées dans les barres vertes (catégorie 1 obligatoire : émissions directes) et jaunes (catégorie 2 - obligatoire : émissions indirectes associées à l’énergie). Les émissions « recommandées » sont présentées dans les barres bleues (catégorie 3 – recommandé). 2.2.4. Consommation des bâtiments Le bilan des émissions de gaz à effet de serre du patrimoine, des services et des compétences du Conseil général a été réalisé conformément aux exigences méthodologiques réglementaires et avec la méthode Bilan Carbone® de l’ADEME. Ces dernières n’imposent pas de reconstitution des consommations énergétiques. Cependant, une estimation des consommations des bâtiments a été effectuée à partir des données collectées par les services du Département et des ratios issus de l'outil Bilan Carbone®. Pour le cas particulier des collèges, la consommation énergétique est mesurée par les contrats EDF/ GDF ainsi que par une évaluation des DPE (diagnostic de performance énergétique). La consommation unitaire moyenne du parc de collège est estimée à 150 kWh/m² par an. Tabl. 2 - Consommation d’énergie au sein des bâtiments du Conseil Général de l’Eure (Source : fiches de collecte Bilan Carbone, Artelia Climat Energie, 2012) Consommation directe d'énergie – chauffage Consommation indirecte d'énergie chauffage urbain (GWh) 2,5 Gaz naturel (GWh) 32,9 Fioul (GWh) 2,4 Electricité (GWh) 16,0 Les consommations d’énergie des bâtiments du Conseil général sont de l’ordre de 54 GWh et le secteur de l’enseignement représente 34 GWh (62%). 16 2.3. 2.3.1. DIAGNOSTIC ENERGIE-GAZ A EFFET DE SERRE DU TERRITOIRE DE L’EURE Méthode Les sources utilisées pour l’établissement du diagnostic global sont les données fournies par Air Normand pour l’année de référence 2005 (Inventaire 2005 version 2010). Sur le secteur des transports, l’outil CLEMOB® a été utilisé notamment pour la dissociation des motifs de transports (domicile-travail, loisirs etc.). Sur le secteur industriel, l’outil CLE-IND® a été utilisé, outil valorisant les données de l’Enquête annuelle sur les consommations d'énergie dans l'industrie (EACEI). Cette enquête réalisée annuellement par l'Insee a pour but de mesurer les consommations d'énergie dans l'industrie, elle fournit les quantités consommées par type d'énergie, les coûts afférents, et la répartition par usage de chaque énergie utilisée. Dans la mesure où cette enquête ne prend pas en compte les consommations des industries agroalimentaires (IAA), nous avons utilisé l'enquête fournie par le Service de la statistique et de la prospective (SSP) agricole pour les intégrer dans notre diagnostic. Enfin, les facteurs d’émission des GES utilisés sont les mêmes que ceux employés pour l’élaboration du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la Haute-Normandie. 2.3.2. 2.3.2.1. Consommations énergétiques CONSOMMATIONS ENERGETIQUES GLOBALES En 2005, les consommations départementales d’énergie finale ont été estimées à 1 840 ktep. Au vu des sources d'énergies utilisées par le territoire, la consommation d’énergie primaire du territoire de l’Eure est d’environ 2 350 ktep. . Consommation d’énergie finale ktep % % région Secteurs Résidentiel 425 23 15 Tertiaire 131 7 6 Transport 525 29 12 Industrie 726 39 1 Agriculture 33 2 66 TOTAL 1840 100 100 Tabl. 3 - Répartition des consommations départementales d’énergie finale par secteur – Source : Air Normand (Inventaire 2005 version 2010) et Artelia (CLE-MOB et CLE-IND®) Comparativement au bilan des consommations régionales, les consommations d’énergie finale sont proportionnellement plus élevées sur le territoire départemental pour le secteur des transports (29% contre 13%) et moins élevées pour les secteurs de l’industrie/déchets (39% contre 67%). Ces consommations traduisent les spécificités du territoire Eurois. - La sous-représentation des consommations industrielles dans le bilan départemental est liée au poids des raffineries seinomarine dans le bilan régional. 17 - La surreprésentation du secteur des transports dans le bilan départemental est liée à : La ventilation d’un habitat majoritairement individuel en territoire périurbain/rural qui accroît les déplacements en voiture individuelle et les besoins de chauffage (une maison présente une plus grande surface de parois déperditives qu’un appartement à surface habitable équivalente) Le bon niveau de maillage en matière d’infrastructures routières (autoroutes A13 et A28, la RN 154) rend les modes collectifs et doux peu concurrentiels par rapport à la voiture individuelle sur certains motifs de déplacements. 18 2.3.2.2. 2.3.2.2.1. CONSOMMATIONS ENERGETIQUES PAR SECTEUR Le secteur industriel : premier consommateur d’énergie A. Descriptif L’Eure compte 43 894 actifs (source : INSEE, 2005) dans le secteur industriel. Les principales branches sont : B. Chimie et parachimie : 19% Métaux : 14% Transformation du caoutchouc et plastique : 13% Construction électrique et électronique : 12% Industrie Agro-Alimentaire : 10% Construction mécanique : 10% Papier et Carton : 5 % Consommations énergétiques La principale source de données utilisée est l’enquête régionale « Enquête sur les consommations d'énergie dans l'industrie – EACEI (année 2005) » et la base de statistique Agreste pour les industries agroalimentaires. Ne connaissant pas les consommations d'énergies finales par secteurs à l'échelle départementale (seulement régionale), mais disposant de la répartition départementale des employés, nous avons pris comme hypothèse que le ratio des employés département/région est le même que le ratio pour les consommations d'énergie finale. Ainsi, les consommations énergétiques euroises ont été reconstituées à partir du croisement de deux sources d’informations : les consommations régionales par secteurs et par type d’énergie d’une part et le ratio département/région d’emplois par secteurs d’autre part. Dans l’Eure, le secteur industriel consomme environ 726 ktep (~39% du bilan départemental). 19 Fig. 3. Consommation d’énergie dans le secteur industriel par branche dans l’Eure – Artelia - CLE-IND®4 Le tableau ci-dessous met en exergue les quatre principales branches consommatrices d’énergie et présente quelques précisions sur le caractère énergivore des process utilisés. Tabl. 4 - : Contribution des principales branches aux consommations énergétiques industrielles dans l’Eure Artelia - CLE-IND® Branche d’activités % (consommation d’énergie totale) Commentaires Chimie et parachimie 35% Nécessite plusieurs opérations très énergivores telles que le chauffage des bains, le séchage des produits chimiques, la calcination ou la mise en forme des produits finis Papier carton 20% Nécessite le séchage, étape essentielle dans la fabrication du papier Métaux 17% Nécessite des températures de mise en œuvre très élevées. Agroalimentaire 15% Nécessite de nombreuses opérations telles que le séchage, la cuisson et la production d’eau chaude 4 IAA : Industrie Agro Alimentaire 20 2.3.2.2.2. Les bâtiments : second consommateur d’énergie A. Résidentiel a) Description Le département de l’Eure compte 253 400 logements (Source : Air Normand-Inventaire année 2005 version 2010 et DGALN 2011). Ce parc est avant tout caractérisé par une part importante de maisons individuelles (77% contre 63% en Haute-Normandie et 57% en France). Près de 2 logements sur 3 ont été construits avant 1975, année de la première réglementation thermique. Un tiers des logements a été construit avant 1949 et un quart entre 1949 et 1974, ces derniers étant de faible qualité thermique. Le parc social est également ancien puisque près de la moitié des logements ont été construits avant 1975 et 78% environ du parc social date d’avant 1989. b) Consommation énergétique Dans l’Eure, le secteur résidentiel consomme environ 425 ktep (~23% du bilan départemental). Fig. 4. Consommation d’énergie finale du secteur résidentiel par typologie et date de construction des logements – Source : Artelia d’après Air Normand –inventaire 2005 version 2010 Les maisons construites avant 1974 représentent plus de la moitié des consommations du secteur (~55%). Pour ces dernières, le système de chauffage central individuel au fioul concentre la majorité des consommations énergétiques. A noter que l’usage chauffage correspond à 68% des consommations d’énergie des logements. Plus des trois quarts des besoins de chauffage est fourni par des énergies fossiles (fioul, GPL et gaz naturel). 21 B. Tertiaire a) Description Le département de l’Eure compte 82 025 emplois tertiaires (Source INSEE 2005, répertoire SIRENE). Les branches Bureaux et Commerces rassemblent respectivement 52% et 25% des emplois. b) Consommation énergétique Dans l’Eure, le secteur résidentiel consomme environ 212 ktep (~7% du bilan départemental). Fig. 5. Consommation d’énergie finale du secteur tertiaire par branches d’activités et par forme d’énergie - Source : Artelia d’après Air Normand –inventaire 2005 version 20105 Près des deux tiers des consommations tertiaires sont réalisées par les branches d’activités suivantes : Commerces (~28%), Bureaux (~22%) et Enseignement (~17%). On note une part importante de l’électricité spécifique. Cela s’explique notamment par les consommations liées à l’éclairage, la bureautique (Bureaux), le froid (Commerces). Pour l’usage chauffage, le gaz est très largement majoritaire : il représente 58% du total ; il est particulièrement surreprésenté dans la branche Enseignement. 2.3.2.2.3. Les déplacements dépendant de la voiture individuelle A. Description Le parc eurois (hors Véhicules Utilitaires Légers (VUL)) compte 295 493 véhicules (Service de l'Observation et des Statistiques – SoeS- Fichier central des automobiles - 2005). Il est principalement composé de véhicules diesel (66,4%), le reste du parc étant composé de véhicules 5 "CAHORE" : Café-Hôtels-Restaurants 22 essence (33,2%) et enfin véhicules GPL et électriques qui restent minoritaires, avec une représentation respective de 4 pour cent et 4 pour mille. B. Consommations énergétiques Dans l’Eure, le secteur des transports représente une consommation d'énergie d'environ 525 ktep (~29% du bilan départemental). Fig. 6. Répartition des consommations énergétiques du secteur Transports par typologie de véhicules Source : Artelia d’après Air Normand –Inventaire 2005 version 20106 Les types de véhicules les plus consommateurs d’énergie sont en premier lieu, les voitures particulières (54%) suivi des poids-lourds (29%) et enfin des véhicules utilitaires (17%). Les TCU (bus) et les deux roues motorisées (motocyclettes et motos) ne représentent qu’une part infime des consommations. Quel que soit le type de véhicules empruntés Les ¾ des consommations sont associées au motif « Mobilité quotidienne locale – semaine ». 6 TCI : Transports Collectifs Interurbains TCU : Transports Collectifs Urbains PL: Poids Lourds VP: Voitures Particulières VUL: Véhicules Utilitaires Légers (<3,5 tonnes) 23 Emissions de gaz à effet de serre 2.3.3. 2.3.3.1. 2.3.3.1.1. LE BILAN D'EMISSION DES GAZ A EFET DE SERRE DU TERRITOIRE DE L’EURE Emissions de GES globales En 2005, les émissions GES départementales ont été estimées à 5 300 kteCO2, soit rapporté à l'habitant 8,6 teCo2/ an (contre 15,4 teCO2/an pour un haut-normand et 6.7 teCO2/an pour un français). 2.3.3.1.2. Emissions de GES par secteur Emissions GES Secteurs kteCO2 % Résidentiel 762 14 Tertiaire 212 4 Transport 1440 27 Industrie 1696 32 Agriculture 1204 23 TOTAL 5314 100 Tabl. 5 - Répartition des émissions départementale de GES par secteur – Source : Air Normand (Inventaire 2005 version 2010) et Artelia (CLE-MOB et CLE-IND®) Là aussi, les émissions de GES traduisent les spécificités du territoire (cf. 2.3.2.1). Les trois principaux secteurs émetteurs sont les suivants : L’industrie (~32% du total) Le profil des émissions de GES est relativement conforme à celui des consommations (forte représentations de la branche « Chimie et parachimie » notamment). Transport (~27% du total) Les émissions de GES du Transport sont essentiellement dues à la part des poids lourds dans la mesure où ceux-ci utilisent exclusivement du diesel dont le facteur d'émission GES est supérieur à celui de l'essence. Agriculture (23% du total) Le poids de l’agriculture est plus significatif dans le bilan des émissions de GES qu’il ne l’est dans le bilan des consommations énergétiques (23% contre 2%). Ce résultat s’explique par le poids des émissions non énergétiques. En effet, o près des 2/3 des émissions (60%) ont été réalisées au niveau des sols agricoles. Ces émissions peuvent être directes par vaporisation au moment de l’épandage, ou indirectes après lessivage ou redéposition. o Près du tiers des émissions (32%) sont liées au cheptel. Elles peuvent provenir des déjections (production par le bétail, élimination par l’exploitant), mais aussi de la digestion des animaux, processus entrainant des rejets de méthane, dont le pouvoir réchauffant global (PRG) est 21 fois supérieur à celui du CO2. 24 2.3.4. 2.3.4.1. Production énergétique LA PRODUCTION D’ENERGIE RENOUVELABLE DU TERRITOIRE En 2005, la production d’énergie renouvelable départementale a été estimée à 151 ktep, soit 8,2% de l'énergie finale consommée dans l'Eure, contre 9.71 % en 2005 (INSEE) au niveau national et 23% à atteindre à horizon 2020. Pour information, en 2011 la part des énergies renouvelables françaises dans la consommation finale atteint 13,1% Dans l'Eure, cette production est entièrement réalisée à partir du bois à usage énergétique (79%) et d’agro carburant en champs (11%) et enfin d’éolien (6%). Fig. 7. Répartition de la production d’énergie sur le département de l’Eure – Source Artelia d’après Air Normand A noter pour les trois principales filières : Bois à usage énergétique : la part du bois domestique est surreprésentée (61%) par rapport aux parts industrie (38%) et collective (1%). Cette même répartition est identique à celle observée au niveau régional. Agro-carburants : cette production se fait uniquement en champs dans l’Eure c’est-à-dire à partir des cultures « non alimentaires traditionnelles » (colza 2000-2010) qui ont été estimées à 11 030 ha. Eolien : cette énergie est peu représentée en grande partie du fait des contraintes aéronautiques militaires liées à la base aérienne 105 d’Evreux. 25 2.4. 2.4.1. DEPENDANCE DU DEPARTEMENT AUX ENERGIES FOSSILES Intégration d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie . En rapportant la consommation d’énergie finale à la production sur le département, on met en lumière que le département est dépendant à 91,8% des énergies fossiles. Si ce rapport simple n’a pas de sens en soi, il indique toutefois l’extrême dépendance du département et ainsi sa vulnérabilité au renchérissement des énergies fossiles. Zoom sur les objectifs en matière d’intégration d’EnR dans la consommation finale d’énergie L'objectif de 20 % de part d'EnR dans la consommation finale d'énergie a été fixé dans le cadre global du bouquet énergétique européen (secteurs de l'électricité, du chauffage, du refroidissement et des transports). Il se décline ensuite de manière différenciée dans chaque pays en fonction des efforts déjà consentis par les Etats et du PIB/habitant. La France s'est vue fixer un objectif de 23% alors que la part actuelle des énergies renouvelables est de 10,3 %. Cet objectif de 23% a été inscrit ans la loi Grenelle 1 (Article 2) Pour mémoire, l’objectif du SRCAE dans ce domaine est le suivant (cf. 1.4.1.1) : la région produira 15% de l’énergie qu’elle consommera en 2020. 2.4.2. Fragilité du département dans un contexte de renchérissement du prix de l’énergie A partir des évolutions attendues du coût de l’énergie et de l’état « 0 » (diagnostic énergie de l’Eure), la dépendance du département aux énergies fossiles et de sa fragilité dans un contexte d'augmentation des prix de l’énergie a été appréciée. D’après des scénarii d’évolution du prix des énergies de l’AIE (Agence internationale de l’énergie) et de la DGEMP (Direction générale de l’énergie et des matières premières), il a été modélisé ce que représenterait les dépenses énergétiques futures basées sur la consommation actuelle et constante de tous les secteurs selon 4 scénarii d’évolution des prix de l’énergie. Hypothèse 1 Hypothèse 2 Hypothèse 3 Hypothèse 4 Prix initial du baril (en dollars) Prix futur du baril (en dollars) Surcoût du baril (en dollars) 90 100 10 90 150 60 90 200 110 90 500 410 Surcoût de la teCO2 (en euros) 16 99 181 675 Ces hypothèses appliquées au niveau d'émission de 2005 du territoire (5 300 kteCO2) permettent d'identifier le coût prévisionnel de ces émissions en fonction du renchérissement des énergies fossiles. Surcoûts en M€ Hypothèse 1 Hypothèse 2 Hypothèse 3 Hypothèse 4 85 526 962 3 588 26 Ces hypothèses (même la plus optimiste) et leurs incidences financières pour le territoire mettent en évidence la nécessité de réduire nos émissions de GES. Fig. 8. Surcoûts sur les activités du département de l'Eure selon les quatre scénarii de hausse du baril (en M€) 27 2.5. 2.5.1. DIAGNOSTIC DE VULNERABILITE AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES Pourquoi étudier les impacts du changement climatique ? En 100 ans, la température moyenne de la France a augmenté de près de 1°C. Une évolution importante qui, selon les experts du climat, est largement liée à l’accumulation dans l’atmosphère de GES produits par les activités anthropiques. Fig. 9. Perspectives d’évolution des émissions de GES selon différents scénarios d’évolution socio-économiques (Source : GIEC, 2007) Les experts du GIEC se basent sur six scénarios plus ou moins polluants pour décrire le climat du futur, ce qui leur permet d'aboutir à une estimation du réchauffement global entre 1,8 et 4 °C en 2100. Ces scenarios, suivis de la fourchette d'augmentation de température prévue pour chacun d'entre eux à l'horizon 2100 par rapport à la période 1980-1999, sont décrits ci après. Scénario B1: + 1,8 degrés (1,1-2,9): le moins polluant, il décrit un monde "convergent" (sous l'effet de la mondialisation), où la population culmine au milieu du siècle et décline ensuite et où l'accent est mis sur des solutions mondiales orientées vers une viabilité économique et environnementale, y compris une meilleure équité, mais sans initiatives supplémentaires pour gérer le climat. Scénario A1T: + 2,4 (1,4-3,8): la croissance est très rapide, mais l'économie s'appuie sur des sources d'énergie autres que fossiles et intègre rapidement les technologies plus efficaces. Scénario B2: + 2,4 (1,4-3,8) il décrit un monde où l'accent est placé sur des solutions locales, dans un sens de viabilité économique, sociale et environnementale. Scénario A1B: + 2,8 (1,7-4,4): la croissance très rapide s'appuie sur des sources d'énergie équilibrées entre fossiles et autres (nucléaire, renouvelables). De nouvelles technologies plus efficaces sont introduites rapidement. C'est le scénario qui "colle" le plus aux prévisions actuelles de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pour 2050. Scénario A2: + 3,4 (2-5,4): il décrit un monde très hétérogène (autosuffisance, préservation des identités locales). La population continue de croître, car les taux de fécondité se rapprochent plus lentement et le développement économique a une orientation principalement régionale. 28 Scénario A1F1: + 4 (2,4-6,4): le plus polluant, il décrit un monde à croissance très rapide qui recourt fortement aux énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole). Ainsi, certains scénarios sont plus vertueux et recourent à des énergies moins polluantes que le pétrole, le gaz et le charbon. Cependant aucun ne prend en compte une action spécifique de la communauté internationale pour combattre le réchauffement. Si on prend en compte les fourchettes d'augmentation de chaque scénario, la fourchette d'augmentation tous scénarios confondus s'étend de 1,1 à 6,4 °C ce qui tient compte des incertitudes sur la réaction de la machine climatique au réchauffement déjà anticipé. Ces modifications climatiques entraineront, sans conteste, des impacts différents selon les territoires, et notamment pour le département de l’Eure. 2.5.2. Quels impacts attendus du changement climatique dans l’Eure ? Les scientifiques anticipent des conséquences potentiellement importantes du changement climatique pour lesquelles le département doit envisager de se préparer. Dans ce contexte, les principaux impacts attendus au regard du territoire eurois et des compétences du Conseil Général sont présentés ci-dessous : 2.5.2.1. IMPACTS SUR L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE e L’ensemble des modifications climatiques attendues pour le XXI siècle entraîneront des impacts importants pour le secteur agricole. Ce secteur représente une activité importante pour le département. Les principales cultures qui y sont développées sont le blé, le colza, l’orge, le maïs, la betterave ou encore le lin, les pommes de terres et le tournesol. Le département affiche également une importante activité d’élevage porcin, bovin, de volaille et de production de lait. Plusieurs conséquences en qualité et en quantité sont attendues : Une évolution contrastée des cultures végétales avec, à court terme une hausse de la productivité de certaines cultures agricoles en raison de l’augmentation modérée des températures et de la concentration en dioxyde de carbone (CO2), notamment pour les 7 cultures de type C3 telles que le blé très développé dans l’Eure, le colza ou encore la betterave. A moyen et long terme, il pourrait être observé un effet plus limité en raison des stress hydrique et thermique qui entraîneront une baisse des rendements ; Une fragilisation de la filière élevage à travers une baisse de la production fourragère (liée à l’augmentation potentielle de l’occurrence des canicules et périodes de fortes chaleurs), une augmentation de l’impact de l’inconfort thermique sur le bétail ou encore du potentiel développement de certaines maladies animales ; 7 Les plantes de type C3 (graminées fourragères tempérées, blé, tournesol, colza, banane, vigne, etc.) et C4 (maïs, sorgho, graminées fourragères tropicales, etc.) différent selon l’anatomie de leurs feuilles directement impliquées dans le processus de photosynthèse. Les plantes de type C3 n’ont qu’un type de cellules chlorophylliennes intervenant dans les réactions de la photosynthèse alors que les plantes de type C4 en détiennent deux. Les plantes en C3 répondent ainsi mieux à l’augmentation du CO2 que les plantes C4 29 Fig. 10. Les surfaces et moyennes des rendements des prairies en France de 2000 à 2007 (Source : BRISSON - LEVRAULT - ANR - INRA, 2007-2010) 2.5.2.2. Un risque potentiellement de baisse de la qualité et de l’authenticité de certains produits dits de terroirs dont la provenance et les conditions de production sont 8 garanties par des appellations (AOP, Label Rouge, AB, etc.) et directement dépendantes des conditions climatiques. A titre d’exemple, la question de la qualité particulièrement prégnante pour l’arboriculture est à étudier précisément. En effet des impacts significatifs (bouleversements dans les cycles naturels et périodiques régissant certaines cultures tels que la floraison ou la feuillaison) sont à prévoir sur les conditions de maturation des fruits (productions de fruits de table tels que les pommes, poires, etc.) et donc sur la qualité en termes d’arômes des produits qui en sont dérivés (cidre par exemple) PRINCIPAUX IMPACTS SUR LA BIODIVERSITE Les variations climatiques attendues auront des répercussions sur le fonctionnement et l’état des espaces naturels de l’Eure qui constituent un facteur d’attractivité important pour le département On pourrait ainsi constater : 8 Une fragilisation des zones humides (mares, étangs, tourbières, prés et prairies humides). Le département est riche dans ce domaine (ex : ~ 17 000 hectares de zones humides). Or, ces milieux - qui sont particulièrement sensibles à la hausse des températures constituent le lieu de reproduction et de développement d’une faune et d’une flore rares et un rempart contre les phénomènes d’inondations et les pollutions. Une évolution contrastée des espaces forestiers qui représentent près du quart de la surface du département de l’Eure, avec à court-terme une augmentation de la production en raison de la hausse relative des températures, et à moyen et long-terme, une baisse progressive des rendements en raison du dépassement des seuils d’optimum thermique et hydrique favorable à la croissance des forêts combiné au développement de maladies et de parasites. A titre illustratif, on peut citer des faits sanitaires marquants comme l’arrivée de la processionnaire dans le Vexin Normand (liés aux sécheresses printanières etc.). AOP: Appellation d'origine protégée ; AB: Agriculture Biologique 30 Une fragilisation plus particulière des espaces déjà sensibles, tels que les zones classées. En effet, ces espaces protégés et/ou inventoriés au titre de leur richesse biologique constituent des espaces à enjeux en terme de refuge. Etant donné qu’ils abritent une biodiversité particulièrement sensible (espèces protégées et/ou menacées), ils ressentiront fortement les mutations. Des modifications des comportements et du fonctionnement des espèces vivantes avec une évolution de la phénologie (modification des cycles des espèces : floraison, feuillaison, migrations, etc.), de la physiologie (fonctionnement et organisation physiques et biochimiques) et des risques de modification de l’aire de répartition de certaines espèces, avec notamment des opportunités liées à l’apparition de nouvelles espèces ; 2.5.2.3. PRINCIPAUX IMPACTS SUR LA RESSOURCE EN EAU Le changement climatique aura des impacts multiples sur la ressource en eau, tant sur l’offre en termes de qualité et de disponibilité, que sur la demande, pour l’ensemble des secteurs consommateurs. En effet, l’évolution contrastée des précipitations, l’augmentation attendue des températures ou encore la prépondérance d’étés secs et chauds pourraient complexifier la gestion de la ressource en eau des 11 bassins versants du département et entraîner des situations de crises hydriques : Fig. 11. Les bassins versant du département de l’Eure (source : Observatoire départemental de l’eau – Conseil Général de l’Eure, 2008) Bien qu’à ce jour on n’observe pas de tension quantitative prégnante sur le département, des déséquilibres pourraient apparaitre entre la qualité de la ressource et la satisfaction de l’ensemble des usages. Plus de 85 millions de mètres cube d'eau sont prélevés chaque année essentiellement dans les 3 masses d’eau souterraines dans le département : 50 à 55 millions de m pour l'alimentation en eau 3 3 potable, 35 millions de m pour les besoins industriels; 4 millions de m pour l'irrigation agricole. Dans ce contexte, l’évolution contrastée des précipitations pourrait complexifier la gestion de la ressource en eau et entraîner des situations de crises hydriques. A titre d’exemple, on peut noter que le département est depuis plusieurs années régulièrement soumis à des arrêtés de restriction d'usage de plusieurs mois. Le changement climatique pourra potentiellement altérer la qualité physico-chimique de la ressource en eau, d’autant plus que la qualité et la quantité de l’eau sont des paramètres interdépendants. 31 Le changement climatique pourrait conduire à l’exacerbation de pollutions déjà présentes sur le territoire notamment dans le sud du Département dont la qualité de la ressource en eau potable est déjà affectée par les pollutions. Ces impacts particuliers sont d’ores-et-déjà attendus tels que la baisse du niveau des nappes qui pourrait provoquer un assèchement des sols et une diminution de leur capacité d’autoépuration avec un impact prononcé sur la qualité des eaux souterraines ou encore la baisse du débit d’étiage des cours d’eau en raison de sécheresse occasionnelle. 2.5.2.4. PRINCIPAUX IMPACTS SUR LES RISQUES NATURELS L’impact du changement climatique sur les risques naturels est aujourd'hui encore très peu connu. Toutefois, les recherches menées actuellement, notamment par le GIEC, mettent en avant une potentielle augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes à l’origine de certains risques naturels. Les risques climatiques les plus prégnants dans l’Eure seront probablement les suivants : Le risque inondation qui touche l’Eure avec des inondations par débordement direct et par remontée de nappes. En 2006, environ 27 000 hectares de terrains, 25 000 logements et 54 000 personnes étaient estimés en zone inondable dans le département. L'Eure a d’ailleurs été marqué par des événements de crues marquants en 1841, 1881, 1966, 1995, 1999 et 2001. En ce qui concerne la Seine, les crues de janvier 1910 et 1955 furent les plus importantes des crues connues. Par ailleurs, La ville d’Evreux par exemple est soumise à des crues provoquées par des orages estivaux violents qui peuvent générer des débits importants ; Fig. 12. Le risque inondation en Haute-Normandie (source : Conseil Général de l’Eure – direction de l'eau et de l'assainissement, 2006, La prévention des risques naturels – Journée de sensibilisation à l’attention des secrétaires de mairies) Le risque retrait-gonflement des argiles avec 403 sinistres imputés à la sécheresse recensés et sur les 275 communes du département, 30 reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle pour ce phénomène de 1989 à 2003. L’Eure constitue ainsi le 32 e 53 département français en termes de coût d’indemnisation pour ce phénomène avec 4,2 millions d’euros ; Les risques liés aux effondrements de cavités de souterraines qui sont essentiellement liés à la présence d’anciennes marnières dans le sous-sol de l’Eure. Si l’incertitude reste très grande, il est certain que ces impacts constitueront un défi important pour les acteurs publics en charge de la protection des biens et des personnes et de la prévention face aux risques. 2.5.2.5. PRINCIPAUX IMPACTS SUR LA SANTE PUBLIQUE Le changement climatique aura une incidence sur la santé publique. Différents types d’impacts e sont ainsi attendus au cours du XXI siècle : Des périodes de fortes chaleurs dont la fréquence et l’intensité augmenteront et entraîneront un inconfort thermique dans les bâtiments et les infrastructures de transports. Les espaces urbains seront particulièrement concernés en raison du phénomène d’îlot de chaleur urbain (ICU) caractérisé par des températures diurnes et nocturnes plus élevées que celles observées dans les zones rurales ou forestières voisines (voir chapitre santé et milieu urbain). Le département de l’Eure présente d’ores-et-déjà des caractéristiques de fragilité puisqu’en 2003 on a enregistré à la station d’Evreux des températures excédant les 35°C sur la période du 1er au 15 août 2003 selo n Météo-France. Fig. 13. Exemple du profil du phénomène d’îlot de chaleur urbain (Illustration du phénomène d’Ilot de chaleur urbain (source : G. FRÉDÉRIC, U. OURANOS, B. YVES, 2005, Portrait des îlots de chaleur urbains à Montréal) 9 Une pollution atmosphérique accrue avec des pics de pollution à l’ozone en basse 9 3 atmosphère liés aux vagues de chaleur. Selon l’InVS en 2003 l'augmentation de 10µg/m d’ozone a été corrélée à une augmentation de 0,7% de la mortalité journalière toutes causes comprises, une augmentation de 1,2% de la mortalité pour causes respiratoires et une augmentation de 1,1% de la mortalité pour causes cardiovasculaires. Le risque de développement de maladies infectieuses, vectorielles et allergiques. On observe par exemple une remontée du virus du Nil occidental qui est identifié par 10 l'AFSSAPS comme l’une des six maladies les plus susceptibles d’être affectée par le changement climatique. Institut de Veille sanitaire 10 AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé) 33 La fragilisation des populations face à l’exacerbation des événements extrêmes liés au climat avec des conséquences sanitaires directes sur les populations (blessures directes et décès) ou indirectes plus difficiles à appréhender (impacts psychologiques, troubles somatiques, anxiété, dépressions à plus long terme). 34 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 3. OBJECTIFS ET ORIENTATIONS DU PCET 3.1. OBJECTIFS DU PCET 3.1.1. Approche globale Dans le cadre de l'élaboration du présent document, il est essentiel de fixer la trajectoire dans laquelle nous souhaitons inscrire l'action du Département. Pour chaque secteur du territoire, des projections ont été effectuées à partir d'un état des lieux construit grâce à des données DREAL, INSEE, Air Normand, SRCAE etc. Ces projections prennent en compte des coefficients différents élaborés à partir de : - L'appliquation des objectifs du SRCAE par secteur, exprimés de manière relative (en %), au territoire de l’Eure. - La prospective avec l'étude des dynamiques territorialles, l'historique de ces dynamiques nous permet de visualiser une évolution probable et ainsi effectuer des projections. - La consolidation des objectifs globaux à partir des objectifs sectoriels. Ils ne sont pas égaux aux objectifs du SRCAE en raison des différences dans la part relative des secteurs entre l’Eure et la région (la part du résidentiel et du transport de personnes est par exemple plus importante dans l’Eure que dans le bilan régional). - Les outils fournis par Artelia, bureau d'étude qui a accompagné le département dans l'élaboration du PCET, comme le modèle CLE MOB qui permet de fournir une image de la mobilité sur le territoire et de la faire évoluer selon les politiques en matière d'urbanisme et de transport - Des modulations qualitatives ou quantitatives des objectifs SRCAE pour tenir compte de certaines spécificités territoriales, méthodologiques et des arbitrages politiques. De même, le SRCAE fournit des éléments de positionnement à la maille départementale sur certains sujets, en particulier le développement des énergies renouvelables. Ces projections identifient 3 scénarii : tendantiel, grenelle et de rupture. Dans ces scenarii tous les efforts à fournir ne dépendent pas exclusivement des compétences départementales, il s’agit en effet d’une ambition globale pour l’ensemble du territoire, incluant les collectivités, les particuliers, les industriels, les entreprises. L’exemple des objectifs sur la réalisation de rénovations thermiques type BBC, illustre bien la nécessité de cette cohésion. En effet, cela suppose la mise en œuvre de techniques et matériaux d’isolations performants, de compétences en matière de formation professionnelle, de sensibilisation des occupants et propriétaires, d'une mise en place de dispositif de suivi/évaluation des rénovations effectuées etc. 35 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 3.1.1.1. SCENARIO « TENDANCIEL » Le scénario « tendanciel » ou «scénario au fil de l'eau» trace une évolution sans tenir compte des mesures prises ou envisagées après le 01/01/2008. Ce scénario tendanciel doit être considéré comme un outil d’aide à la décision qui permettra d’identifier les domaines d’action prioritaires. 3.1.1.2. SCENARIO « GRENELLE » Le scénario « Grenelle » consiste à décliner dans l’Eure, les objectifs nationaux du Grenelle de l’environnement (rappelés en annexe), à partir des potentialités de l’Eure en termes d’économie d’énergie et de réduction des gaz à effet de serre. 3.1.1.3. SCENARIO « RUPTURE » Le scénario « Rupture » consiste à donner une idée du profil Climat-Air-Energie de l’Eure, qui pourrait être atteint si les potentiels de réduction de consommation d’énergie, de réduction d’émissions de GES pouvaient être entièrement mobilisés. Il s’agit d’un scénario destiné à motiver l’adoption d’orientations stratégiques ambitieuses. 3.1.2. 3.1.2.1. Evolutions des consommations énergétiques RESULTATS GLOBAUX Le graphique ci-dessous décrit l’évolution des consommations finales d’énergie selon les trois scénarii à différentes échelles temporelles. Fig. 14. Evolution des consommations finales selon différents scénarios jusqu’en 2050 (en ktep/an) Le Département souhaite positionner son action dans un scénario de rupture pour lequel la consommation départementale d’énergie finale diminue de 27 % en 2020, et de 58 % en 2050 par rapport au niveau de 2005. Pour ce scénario de rupture, le tableau suivant présente l’évolution des consommations énergétiques et la répartition des efforts à fournir par chacun des secteurs. 36 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Tabl. 6 - Evolution des consommations énergétiques (Ktep/an) et répartition des efforts à fournir dans chacun des secteurs 2005 2020 2050 % (2050) Résidentiel 425 353 187 -56% Tertiaire 131 106 54 -59% Transport 525 213 172 -67% Industrie 726 588 312 -57% Agriculture 33 25 25 -24% 1840 1285 750 -27% -59% TOTAL De manière globale, il convient de noter : L’urgence et la nécessité d’agir pendant la période 20014-2020 sur les consommations énergétiques « structurelles » du département (résidentiel, transport), puisque ces dernières correspondent aux secteurs les plus contributeurs sur le bilan global (respectivement 24% et 29%). L’objectif de 2020 est important pour le respect des ambitions nationales et du SRCAE, mais le tableau montre bien que les efforts doivent continuer sur le long terme avec des objectifs chiffrés importants à horizon 2050. Les incertitudes liées aux pratiques et aux technologies qui permettront d’atteindre un objectif de « rupture » sur le secteur de l'industrie. 3.1.2.2. RESULTATS PAR HABITANT En présentant ces résultats rapportés à l’habitant, on note une légère baisse de la consommation finale par habitant malgré une augmentation progressive de la population et des besoins de logements/mobilité pour le scénario « Rupture ». Le tableau suivant présente par habitant, l’évolution des consommations énergétiques et la réparation des efforts à fournir par chacun des secteurs Tabl. 7 - Evolution des consommations énergétiques (tep) et répartition des efforts à fournir dans chacun des secteurs par habitant 2005 2020 2050 Résidentiel 0,7 0,6 0,3 Tertiaire 0,2 0,0 0,1 Transport 0,8 0,4 0,3 Industrie 1,2 1,0 0,5 Agriculture 0,1 0,0 0,0 TOTAL 3,0 2,0 1,3 Pour le scénario « Rupture », la consommation départementale d’énergie finale par habitant passe de 3 tep/hab. en 2005 à 1,3 tep/hab en 2050. 37 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 3.1.3. 3.1.3.1. Evolution des émissions de GES RESULTATS GLOBAUX Le graphique ci-dessous décrit l’évolution des émissions de GES selon les trois scénarios à différents échelles temporelles. Fig. 15. Evolution des émissions de GES selon différents scénarios et jusqu’en 2050 (en ktCO2e/an) Pour le scénario « Rupture », les émissions de GES départementales diminuent de 23 % en 2020, et de 71 % en 2050 par rapport au niveau de 2005. Le tableau suivant présente l’évolution des émissions de GES et la répartition des efforts à fournir par chacun des secteurs, en cas de scénario de rupture. Tabl. 8 - Evolution des émissions de GES (KtCO2/an) et la répartition des efforts à fournir par chacun des secteurs 2005 2020 2050 % (2050) 762 672 187 -75% Tertiaire 212 155 42 -80% Transport 1440 861 180 -88% Industrie 1696 1232 305 -82% Agriculture 1204 1076 819 -32% TOTAL 5314 3997 1534 -23% -71% Résidentiel 38 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 3.1.3.2. RESULTATS PAR HABITANT Le tableau suivant présente par habitant, l’évolution des émissions de GES et la répartition des efforts à fournir dans chacun des secteurs par habitant Tabl. 9 - Evolution des émissions de GES et la répartition des efforts à fournir par chacun des secteurs par habitant 2005 1,3 2020 1,2 2050 0,3 Tertiaire 0,4 0,3 0,1 Transport 2,5 1,5 0,3 Industrie 2,9 2,1 0,5 Agriculture 2,1 1,8 1,4 TOTAL 9,1 6,9 2,6 Résidentiel Pour le scénario « Rupture », les émissions de GES départementales par habitant passe de 9,1 tCO2e/hab. en 2005 à 2,6 tCO2e/hab. en 2050. 3.1.4. Les énergies renouvelables Les scénarios sont calculés pour chaque filière de la manière suivante : 11 Identification pour chaque filière des potentiels existants, Définition d’un taux d’exploitation de ce potentiel au regard des caractéristiques intrinsèques et particulières du territoire de l’Eure (ex : surface d’exposition des logements individuels, collectifs, agricoles, commerciaux, publics). Les hypothèses retenues par filière pour les scénarios de production d’énergies renouvelables "Tendanciel", "Grenelle" et "Rupture" aux différents horizons 2020, 2030 et 2050 ont été calculés. Le scénario de rupture étant celui retenu, seuls ses résultats sont présentés dans le tableau cidessous : 11 Les différentes sources : Petite hydro-électricité (Potentiel hydroélectrique du bassin Seine Normandie) ; Solaire photovoltaïque (Etude de potentiel de la filière photovoltaïque (DREAL Haute-Normandie)) ; Eolien terrestre (Schéma Régional Eolien Terrestre Haute Normandie) ; Bois-énergie (Réalisation d’une étude sur la stratégie régionale pour le développement du bois énergie en Région Haute Normandie, Etude menée par le CEIS pour le Région et l’ADEME, juillet 2011) ; Solaire thermique (Etude de potentiel de la filière solaire thermique (DREAL Haute-Normandie) et estimation Artelia) ; Géothermie (Scénario de développement de géothermie intermédiaire en Haute-Normandie et estimation Artelia) ; Aérothermie (estimation Artelia) ; Méthanisation (diagnostic et perspective de développement de la filière méthanisation en Haute-Normandie) 39 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Production 2009 Cible 2020 (ktep/an) (ktep) Solaire thermique 0,1 1,4 Aérothermie et Géothermie 1,8 8,8 Bois énergie industrie et collectif 46,7 129,4 Bois énergie domestique 72,4 72,4 Méthanisation 0,9 27,4 Photovoltaïque 1,9 13,4 Eolien terrestre 9,3 62,7 Hydrolien 1,2 1,3 TOTAL 151 351 Tabl. 10 - Bilan (2009) et évolution de la production d’énergie renouvelable par filière à l’horizon 2020 dans l’Eure (en ktep/an) La stabilité de la filière bois énergie domestique s'explique notamment par l'objectif de concordance avec le SRCAE et son orientation Bat 8 : "favoriser le renouvellement des systèmes individuels de bois domestiques par des systèmes performants contribuant à la préservation de la qualité de l'air". Les filières à privilégier sont donc de: Poursuivre le développement du bois énergie collectif et industriel ; Accompagner la dynamique de développement de la méthanisation, notamment à échelle industrielle et l’échelle territoriale (sur le modèle de réseau biogaz de Gaillon) ; Concrétiser les objectifs de l’éolien terrestre entérinés dans le schéma régional éolien (SRE) (entre 257 et 377KW installés d’ici 2020) ; Encourager les grands projets (bâtiments industriels/agricoles) sur le photovoltaïque et le solaire thermique (bâtiments collectifs d’habitat pour l’eau chaude sanitaire). 3.1.5. Conclusion Le scénario de Rupture retenu par le Conseil général de l’Eure s’inscrit dans la perspective d’atteindre les volets efficacité énergétique et GES du 3x20 à moyen terme et le Facteur 4 à plus long terme. Les objectifs de diminution des consommations d'énergie de 26 % et de 23 % des émissions de GES d'ici à 2020 pour le département correspondent aux ambitions du SRCAE baisse de 20 % des consommations d'énergie et de 23 % des émissions de GES à horizon 2020. Pour ce qui est du facteur 4, l'objectif de baisse de 71 % des émissions de GES du département d'ici à 2050 contribue très largement à l'atteinte de l'objectif du SRCAE (baisse de 75 % d'ici à 2050). Afin de permettre au département d’atteindre les objectifs ambitieux du scénario PCET, des orientations ont été élaborées. Leur présentation fait l'objet de la suite du document. 40 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 3.2. 3.2.1. LES ENJEUX DU PCET Le plan climat un enjeu pour le territoire. Le PCET permet de participer à la solidarité internationale. En effet grâce aux baisses d'émissions de gaz à effet de serre escomptées par le PCET, le Département contribue à la lutte contre le dérèglement climatique. Ce dérèglement qui ne touche pas encore de manière très visible nos régions tempérées est d'ores et déjà beaucoup plus problématique dans certaines parties du globe comme en Afrique Sub-saharienne avec des périodes de sécheresse toujours plus longues et des pluies plus faibles ou au Bengladesh avec des crues de plus en plus violentes. Dans ces zones les "méfaits" du dérèglement sont clairement visibles et sont un problème de sécurité nationale notamment au Bangladesh avec l'avancée de l'océan sur les terres et l'apparition des premières populations déplacées suite à des phénomènes climatiques. Par ailleurs, en luttant à son échelle contre le dérèglement climatique, le Département répond aussi à un enjeu intergénérationnel. Les actions du PCET vont en effet permettre d'améliorer le confort de vie des générations futures. Dans cette optique, le PCET inscrit comme une de ses priorités celle de donner les moyens au territoire de s'adapter au changement climatique 3.2.2. Un cadre national Sur le plan opérationnel, le plan climat répond aux objectifs nationaux de la loi Grenelle II, le "3 fois 20" qui fixe d'ici à 2020 de : - diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre ; - réduire de 20 % la consommation d'énergie ; - atteindre 23 % d'énergies renouvelables dans le bouquet énergétique d'ici à 2020. Il répond par ailleurs à l'objectif du facteur 4 qui correspond à une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 (sur la base des émissions de 1990). 3.2.3. Un territoire avec ses spécificités Les citoyens ont été consultés tout au long de la démarche d'élaboration du plan climat ce qui a permis d'axer les actions vers les problématiques particulières des Eurois. Les citoyens ont fait montre de leurs attentes vis-à-vis de l'action départementale en matière de lutte contre le réchauffement global et le renchérissement des énergies. Pour y répondre le Conseil général s'est fixé deux objectifs : - Travailler à l'amélioration du confort des Eurois en luttant contre la précarité énergétique sur le transport et l'habitat. - Développer et améliorer la dynamique d'exemplarité engagée sur le patrimoine du Conseil général et de ses activités. Cette ambition irrigue les enjeux du PCET à savoir : • Tendre vers la sobriété énergétique du bâti qu'il soit public ou privé • Développer les déplacements bas carbone (transports en commun, covoiturage), • Développement les énergies renouvelables, • Sensibiliser et communiquer auprès des Eurois. Ainsi le plan climat répond à des problématiques à la fois territoriales, nationales et internationales actuelles et futures. Sa déclinaison opérationnelle prend la forme d'un plan d'action quinquennal pragmatique et resserré. Ainsi, même si l'ensemble des politiques portées par le Département concourant aux objectifs de sobriété énergétique sont évoquées dans le présent document, le plan d'action proprement dit du PCET décline uniquement les actions issues de la demande d'élaboration présent document 41 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 3.2.4. Les objectifs opérationnels du PCET. En déclinaison des enjeux précédemment décrits, le PCET fixe des objectifs opérationnels qui, comme le montre le tableau ci après, répondent aux orientations du SRCAE. Objectifs opérationnels PCET Références aux orientations SRCAE Bâtiments Réhabiliter les bâtiments existants en ciblant en priorité les BAT 9 : Construire et rénover des bâtiments performants et sobres bâtiments les plus énergivores et conduire une politique de en carbone intégrant les impacts de la conception à la fin de vie du bâtiment. réhabilitation globale, intégrant le confort thermique hivernal et estival. Porter une attention particulière à la qualité thermique et environnementale des constructions neuves Développer une ingénierie financière pour le financement de projets patrimoniaux de maîtrise de l’énergie. Prémunir les ménages contre la précarité énergétique dans le logement BAT 6 : Lutter contre la précarité énergétique BAT 1 : Sensibiliser et informer les utilisateurs à la sobriété énergétique (comportements et usages) et à la qualité de l'air Conduire des démarches de sensibilisation/information sur la sobriété énergétique Doter le département d’une politique ambitieuse pour l’incitation et l’accompagnement/conseil sur la réhabilitation des bâtiments (conseils des EIE) notamment en développant un fonds d’avance à destination des ménages les plus en difficultés Former les professionnels des bâtiments aux travaux de rénovation énergétique performants et à l’éco-construction Promouvoir des démarches d’écologie industrielle/économie circulaire BAT 3 : Renforcer et généraliser le conseil pour une réhabilitation ambitieuse des bâtiments BAT 6 : Lutter contre la précarité énergétique BAT 4 : Développer l'ingénierie financière pour une politique ambitieuse de réhabilitation BAT 5 : Former et qualifier les acteurs du bâtiment à la réhabilitation énergétique globale et performante Industrie IND 4 : Développer l’écologie industrielle IND 1 : Développer les mesures d'efficacité énergétique dans les entreprises IND 2 : Développer la stratégie et les pratiques managériales de gestion de l'énergie et des flux au sein des entreprises IND 3 : Favoriser des actions exemplaires de réduction des émissions de polluants atmosphériques et des odeurs 42 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Energies renouvelables Encourager le développement de territoires à énergie positive ENR 1 : Mobiliser efficacement le potentiel éolien terrestre ENR 2 : Développer des chaudières biomasse industrielles et collectives à haute performance environnementale Promouvoir et accompagner les investissements pour les ENR 3 : Structurer et développer les filières biomasse en région projets de production d’énergie renouvelable (à destination ENR 4 : Structurer une filière et valoriser le potentiel de des entreprises, associations, collectivités, agriculteurs) méthanisation ENR 5 : Développer la production d'énergie électrique solaire BAT 7 : Renforcer l’accompagnement pour l’intégration des EnR dans le bâtiment BAT 8 : Favoriser le renouvellement des systèmes individuels de bois domestiques par des systèmes performants contribuant à la préservation de la qualité de l’air Agriculture Améliorer la connaissance sur l'évolution des potentialités agricoles en fonction des modifications climatiques attendues et anticiper les futures opportunités qui y sont liées AGRI 3 : Décliner et mettre en œuvre les travaux de recherche sur le territoire ADAPT 1 : Observer et étudier les changements climatiques et leurs impacts sur le territoire Adaptation Communiquer/ sensibiliser sur les principaux risques ADAPT 2 : Coordonner et renforcer la coopération entre acteurs naturels et anticiper leur exacerbation dans un contexte de locaux et organiser la gestion des risques climatiques sur le changement climatique territoire ADAPT 4 : Promouvoir une culture du risque climatique en HauteNormandie Transports Assurer une cohérence entre urbanisme et mobilités afin de limiter les déplacements contraints Développer et renforcer le covoiturage (communication et réseau d’aires de covoiturage) Structurer une offre attractive/cohérente en matière de transport en commun Prémunir les ménages contre la précarité énergétique dans les déplacements TRA 1 : Limiter l'étalement urbain, densifier les centres urbains et centre-bourgs et permettre une plus grande mixité sociale et fonctionnelle TRA 4 : Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture TRA 2 : Aménager la ville et les territoires pour développer les modes actifs. TRA 3 : Favoriser le report modal vers les transports en commun TRA 4 : Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture TRA 9 : Réduire les risques de surexposition à la pollution routière Patrimoine & Services Améliorer le bilan des consommations énergiques et des émissions de gaz à effet de serre des déplacements internes du Conseil général TRA 4 : Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture TRA 9 : Réduire les risques de surexposition à la pollution routière TRA 5 : Favoriser le recours prioritaire à des véhicules moins émetteurs et moins consommateurs Le PCET se fixe aussi l'objectif de sensibiliser le jeune public et les adultes, ce qui n'apparait pas dans le SRCAE. 4. CO-CONSTRUCTION DU PCET Créer et animer une dynamique collective constitue le ferment d'un PCET partagé et opérationnel. C'est pourquoi, tout au long de la démarche d'élaboration du Plan Climat, habitants, associations, 43 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure entreprises, experts ont été étroitement impliqués pour qu'ils soient les premiers acteurs de la mise en œuvre prochaine du PCET. C’est dans ce contexte que le Conseil général de l’Eure a organisé, animé et restitué une double concertation : 4.1. CONCERTATION PARTENARIALE Il s’est agit de partager et fixer des objectifs communs de travail avec les acteurs du territoire : organismes institutionnels, collectivités locales, associations, opérateurs œuvrant sur la thématique énergie-climat. Cette concertation a pris forme autour de cinq ateliers « Partenaires Experts» qui comportaient chacun deux séances de travail. Ces ateliers se sont déroulés de décembre 2012 à avril 2013. Les thèmes abordés ont été les suivants : Atelier 1 : Patrimoine du Conseil général Atelier 2 : Organisation de l'espace et mobilité Atelier 3 : Habitat et logement Atelier 4 : Ressources naturelles – Biodiversité – Agriculture Atelier 5 : Activités humaines (hors agriculture) Ces 10 séances ont permis de s'appuyer sur l'expertise des acteurs du territoire et de l'ensemble des services concernés du Conseil général. 4.2. CONCERTATION CITOYENNE La concertation citoyenne répond à la démarche "construisons ensemble" par laquelle le Département souhaite devenir davantage encore un lieu de dialogue et de construction de ses politiques publiques. L’objectif est de favoriser l’échange avec les citoyens, de faire partager et avancer l’action publique et de montrer aux citoyens qu’ils peuvent agir sur ces politiques. C’est dans ce contexte que le Conseil général de l’Eure a élaboré et mis en place un cadre de concertation citoyenne pour l'élaboration du PCET. Cette dernière s’est matérialisée par différents temps forts à savoir la parution d’un questionnaire dans l'édition du C’l’Eure de novembre 2012, l’organisation de 5 ateliers territoriaux entre mars et avril 2013 et d'un temps de travail collectif. 44 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 4.2.1. Questionnaire « Le changement climatique et vous ? » Ce questionnaire visait à recueillir l’avis des Eurois sur les sujets du climat, de l’énergie et de l’adaptation au changement climatique. Diffusé dans un supplément spécial du journal "C l'Eure", ce questionnaire a contribué à sensibiliser les Eurois aux enjeux du changement climatique d’une part, et présenter d'autre part le profil climaténergie du Département à travers la restitution des études préalables (Bilan Carbone "Patrimoine, Services et Compétences" et "Territoire" et diagnostic de vulnérabilité aux changements climatiques). Ce questionnaire, auquel environ 500 personnes ont répondu, nous a révélé que les Eurois sont sensibles à cette thématique, 92 % des participants considèrent le changement climatique comme une question importante. L'implication des participants va au-delà de la prise de conscience, en effet seulement 12 % d'entre eux sont réfractaires à des règles d'urbanismes plus contraignantes afin de limiter les risques liés au changement climatique. De plus, les Eurois perçoivent la vulnérabilité de leur territoire, 81 % des participants pensent que l'Eure est concerné par le dérèglement climatique, pour les sondés les signes les plus apparents sont la variabilité des saisons, la modification du régime des pluies et de la biodiversité. Cette perception est un élément fondateur de la capacité d'adaptation d'un territoire. 4.2.2. Ateliers territoriaux « Le plan climat-énergie départemental, un enjeu pour le territoire » Ouverts à tous et organisés en partenariat avec les cinq Pays eurois, ces ateliers ont eu lieu à Damville, le 4 mars 2013 pour le Pays d'Avre d'Eure et d'Iton, Bourgtheroulde, le 5 mars 2013 pour le Pays du Roumois, La Trinité-de-Réville, le 7 mars 2013 pour le Pays Risle Charentonne, Etrepagny, le 9 avril 2013 pour le Pays du Vexin Normand, Les Préaux, le 10 avril 2013 pour le Pays Risle Estuaire. Ces ateliers ont réuni près de 250 Eurois. Les échanges y ont été féconds et 60 propositions en sont ressorties sur des thématiques variées comme les déplacements, l'habitat/logement, l'aménagement/urbanisme, l'économie, la ressource en eau, la production d’énergie, l'exemplarité des collectivités, la sensibilisation/pédagogie et la vulnérabilité énergétique. Ces propositions peuvent être réparties en 3 groupes : 45 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure • Les propositions reprises dans le programme opérationnel du PCET, • Les propositions ne faisant pas partie des compétences du Conseil général, et donc non incluses dans le programme d'actions • Les propositions correspondant à des actions déjà mises en place par le Conseil général ou sur le territoire, ce qui a mis en évidence la nécessité de mieux communiquer sur ces actions Deux exemples sont assez flagrants, à savoir : - la nécessité de créer un site pour regrouper l’offre et la demande de covoiturage sur le département : ce site existe (www.covoiturage27.net), - le besoin d’un conseil neutre à destination des habitants pour la rénovation et la construction : ce conseil est déjà proposé aux habitants par le biais des EIE (www.infoenergie.org). Ainsi la communication va être retravaillée et repensée sur ces thématiques. Il est à noter qu’une synthèse des ateliers reprenant les 60 propositions émanant de cette concertation est proposée dans la publication « Le plan climat, un enjeu pour le territoire ! (Point d’étape – 06 juin 2013) ». Elle exprime les attentes des citoyens, des acteurs économiques et sociaux, des associations, des bailleurs sociaux et s’adresse aux représentants et aux élus des collectivités. . Fig. 16. Des citoyens à l’action - Source : Conseil général de l’Eure 46 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 5. LE PLAN D’ACTIONS DU PCET 5.1. INTRODUCTION Comme précisé en introduction du présent document, le programme opérationnel du PCET est resserré sur les enjeux les plus prégnants du territoire et sur lesquels le Département a véritablement la possibilité d'intervenir. Pour ce faire, le plan d'actions du PCET s'appuie sur la mise en perspective des résultats du Profil Climat-Energie départemental avec les enseignements issus de la démarche de construction partenariale. Il s'agira ainsi d'engager le département dans une logique vertueuse d'exemplarité sur les items suivants : • La sobriété énergétique du bâti qu'il soit public ou privé, • Les déplacements bas carbone (transports en commun, covoiturage) • Le recours aux énergies renouvelables • La sensibilisation et la communication auprès des Eurois. Le programme est constitué de 21 actions présentées dans des fiches actions (certaines actions sont divisées en plusieurs fiches), qui permettent de décrire l’action, de rappeler le contexte mais aussi de préciser le retro-planning, le coût et les indicateurs de suivi. Sont par ailleurs évoqués en parallèle du programme d'actions, sans qu'ils fassent l'objet de fiches actions spécifiques, les dispositifs portant sur les thématiques du climat et de l’énergie déjà portés par le Conseil général. 5.2. CONNECTION AVEC LES PCET INFRADEPARTEMENTAUX A travers la mise en œuvre de son Plan Climat-Energie Départemental, le Conseil général est amené à jouer un rôle de coordination départemental par rapport aux PCET infra-départementaux. Il s’agit pour le Conseil général d’apporter sa contribution à la mise en œuvre concrète d’une des orientations stratégiques transversales du SRCAE Haute-Normandie : ADAPT 2 « Coordonner et renforcer la coopération entre acteurs locaux et organiser la gestion des risques climatiques sur le territoire ». A terme, cette coordination doit viser les objectifs suivants : Assurer une cohérence territoriale dans les déploiements des PCET infra-départementaux Dégager des synergies d’actions entre ces PCET, afin de faire baisser le coût unitaire de certaines actions, de dégager les opportunités en matière de capitalisation des réussites etc. 5.3. LES DISPOSITIFS EXISTANTS On l'a vu, le plan climat, objet du présent rapport, fait suite à une première impulsion politique volontariste en 2007. Ainsi, la question énergétique n'est pas nouvelle pour le Département, et outre les actions portées dans le cadre du précédent plan climat, elle a innervé bon nombre d'orientations et projets départementaux. 47 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure C'est pourquoi, il nous a semblé essentiel de rappeler dans ce document, et en parallèle des fiches actions, les dispositifs et actions pré existants à la présente démarche afin d'éviter d'une part un exercice fastidieux et peu opérant de liste à la Prévert de fiches actions concourant aux objectifs du PCET et d'autre part montrer, au-delà des 21 actions du programme opérationnel du présent PCET, la prise en compte globale et plurielle de l'enjeu climatique par le Département. 5.4. LE DISPOSITIF DE SUIVI ET D'EVALUATION DES RESULATS Le plan climat concerne toutes les directions du Conseil général. Ainsi, des référents climat ont été nommés dans chaque direction. Ils ont été les interlocuteurs privilégiés du responsable plan climat tout au long de la démarche d'élaboration du plan climat. Leur contribution a été particulièrement importante pour établir le bilan carbone patrimoine et service du Conseil général et élaborer les fiches actions du programme opérationnel. Chaque fiche action identifie un porteur d'action, une enveloppe financière (qui vaut objectif de l'action), un calendrier de réalisation et les indicateurs de suivi. Le rôle du porteur d'action est primordial, c'est lui qui va mettre en œuvre l'action et en gérer le budget. De nombreux entretiens bilatéraux et réunions ont été organisés afin que les actions soient réalistes et adoptées par les porteurs. Cette co-construction dès l'amont de la démarche va permettre la réalisation effective du plan climat par les différentes directions. Maintenant que le plan climat est rédigé, que les actions et les indicateurs sont définis, le rôle des référents va être de se procurer les indicateurs auprès des porteurs d'actions et de les faire remonter au cours de réunions semestrielles destinées à suivre l'évolution du plan climat. Cependant, le responsable du plan climat reste en contact avec les porteurs d'action afin de suivre l'évolution des actions et de veiller au respect du calendrier fixé dans le plan climat. 48 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 5.5. Références PAT1 PAT2 PAT3 PAT4 PAT5 PAT 6 DEPi DEPi1 DEPi2 DEPi3 DEPi4 DEPi5 ORG1 DEPe1 DEPe 2 DEPe3 HAB1 HAB2 HAB3A HAB3B RECAPITULATIF DU PLAN D’ACTION ET DE FINANCEMENT Dénomination de l’action Intégrer la problématique énergie dans les projets de rénovation, restructuration et construction des collèges départementaux Tendre vers un usage sobre des ressources énergétiques dans les collèges Construire des bâtiments publics performants et exemplaires sur le plan énergétique Conforter et renforcer la mise en œuvre de chantiers routiers sobres en carbone Développer une ingénierie financière pour le financement de projets patrimoniaux de Maîtrise de l’Energie (MDE) et d’énergies renouvelables (EnR) Tendre vers le "Zéro phyto" dans la gestion des espaces verts départementaux Engager un Plan de Déplacement Administrations Renforcer les programmes de formation à l'écoconduite Faciliter le report de déplacements domiciletravail des agents vers les transports en commun (bus et train) Développer les offres de services dans les parcs de stationnement propriété du Département Engager un Plan Stratégique sur la flotte départementale de véhicules Développer/renforcer le recours aux visioconférences Informer sur les risques naturels liés aux changements climatiques Renforcer l'interopérabilité et l'intermodalité des réseaux de transports en commun tout en les confortant Organiser la réflexion sur le schéma des mobilités Poursuivre la stratégie de développement du covoiturage Optimiser/ adapter la thématique énergie dans le plan départemental de l'habitat (PDH) Créer un fonds d'avancement garanti par le Département pour permettre le financement des travaux aux artisans notamment pour les ménages les plus défavorisés Développer un accompagnement des nouveaux locataires pour leur expliquer le fonctionnement de leur logement et éviter les surconsommations liées aux mauvaises habitudes Engager et coordonner un programme de lutte Coût total (en €) 1 680 000 € Interne 1 000 000 25 500 Gain de 400 000 0 Interne 23 000 0 15 000 160 000 interne 4 000 750 000 100 000 1 250 000 2000 500 000 22 000 150 0000 49 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure contre la précarité énergétique à l'échelle départementale Créer un guichet unique à l'échelle départementale et engager une politique HAB4 d’information sur l'énergie destinée aux particuliers Lancer un appel à projets «Accompagnement/incitation des territoires pour ECO1 une mise en œuvre des principes de l'économie circulaire» Favoriser le développement des compétences ECO2 des professionnels de la filière bâtiment Créer un réseau d'acquisition de connaissances ECO3 et de prospective sur les effets du changement climatique sur l'agriculture et sur la forêt Promouvoir et accompagner les investissements PROD1 publics et citoyens pour les projets intégrant des technologies d’énergies renouvelables (EnR) Lancer un appel à projet « Territoire à Energie PROD2 Positive » Renforcer les actions de mobilisation et INF_SENS1 d'éducation du jeune public et de ses encadrants aux enjeux énergie-climat TOTAL 500 000 45 000 60 000 60 000 921 250 100 000 74 000 7 191 750 50 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure 5.6. LES FICHES ACTIONS Partie I : Volet interne Section I : Patrimoine A. LES DISPOSITIFS EXISTANTS La commission écologie : En interne le Conseil général se mobilise grâce à la commission écologie qui propose des modifications de pratiques professionnelles et des nouvelles actions et informe les agents, dans un but de progrès environnemental de l'administration. Cette commission est composée d'agents volontaires issus de toutes les délégations, territorialisés ou non, toutes catégories d'emploi confondues, dans un esprit participatif. La commission écologie a pour objectif de se faire connaître, de valoriser les actions mises en œuvre et bien sûr de sensibiliser les agents au comportement éco responsable, notamment au moyen d'emailing, d'articles sur synergie (le magazine interne du Département) ou de manifestations ponctuelles. Créée en 2010, la commission écologie a proposé plus de 40 actions, validées par la Direction générale, réunies autour de 4 grandes axes: • "Réduire les consommations et les déchets" • "Gérer les espaces verts et améliorer le stockage des produits polluants" • "Energies et transports" • "Acheter mieux et consommer mieux". Les liens entre les ambitions portées par le plan climat et la commission écologie sont nombreux, ils apparaissent notamment à la lecture des priorités à venir de la commission qui sont pour certaines les mêmes que celles du plan climat : élaborer un plan de déplacement d'entreprise, équiper la collectivité en véhicules propres, développer des pratiques de gestion écologiques des espaces verts, développer des pratiques d'achats éco responsables. La commission écologie a, bien sûr, sa place dans le comité des partenaires du plan climat et a participé à son élaboration. Cette collaboration est à double sens, le chargé de mission PCET participe à la commission en tant qu'appui technique, il informe ainsi les membres de l'évolution du PCET et de ses actions. Cette collaboration a pour but de créer des synergies entre les actions du plan climat et celles de la commission. Voici quelques-unes des actions déjà réalisées par la commission: • Aide à l’élaboration d’un questionnaire visant à mieux appréhender les modalités de gestion des déchets du Conseil général, • Réflexion et propositions sur les cahiers des charges / consultations : jouets éco-conçus pour les jouets de Noël. • Aide au recensement de la consommation de papier, de l’utilisation des produits phyto sanitaires. • Intégration d'une formation à l'éco-conduite dans le plan de formation et incitation au covoiturage entre collègues. 51 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure • Informer les agents sur les vendeurs de produits locaux et bios et sur la saisonnalité des produits frais. La gestion différentiée des bords de route : Depuis 2009, le Département de l'Eure est engagé dans l'entretien les bords de route en gestion différenciée. Cette méthode consiste à faucher une seule fois les bords extérieurs des bermes routières afin de permettre à la faune et à la flore de clore leur cycle de vie d'une part et d'autre part de réduire le nombre de passages d'engins et ainsi de réduire les émissions de GES et les consommations d'essence. Cette gestion intègre bien entendu la nécessaire sécurité des automobilistes en fauchant plus fréquemment les bords de routes au niveau des croisements notamment. Courant 2013, le Département a conduit une étude évaluative sur l'impact écologique et agronomique de ces modalités de gestion. Cette étude a montré que : • • • Avec 199 espèces végétales recensées dont 3 très rares, les bords de route participent de la constitution d'une trame verte fonctionnelle pour la flore et donc pour la faune (de nombreux insectes sont dépendants de la diversité floristique), Aucune corrélation n'a été démontrée, pendant cette première année de suivi, entre la présence d'espèces rudérales indésirables sur les bords de route et leur présence en grand nombre dans les parcelles, Des problèmes ponctuels d'envahissement ont été constatés. Aussi, le Département s'est engagé à gérer de manière particulière les bords de routes montrant des envahissements notables de végétaux indésirables pour l'agriculture (chardon, rumex, orties) sans toutefois revenir sur une gestion plus intensive sur l'ensemble du linéaire routier départemental. Par ailleurs, une étude du même type sera conduite en 2016 afin de préciser l'évaluation écologique et agronomique de la gestion différenciée. 52 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure B. LES ACTIONS PCET INTITULE DE L’ACTION PAT 1 - Intégrer la problématique énergie dans les projets de rénovation, restructuration et construction des collèges départementaux DESCRIPTIF DE L’ACTION Intégrer systématiquement la dimension énergie-climat dans les projets de restructuration rénovation ou construction portés par le Conseil général, au-delà des obligations règlementaires. Pour chaque opération inscrite au PPI (Plan Pluriannuel d'Investissement) : ajouter systématiquement une mission au maître d'œuvre, en phase esquisse, pour l'étude de l'amélioration énergétique du projet (construction neuve et dans l'existant). La réalisation de ces scénarios d'optimisation énergétique du projet, devra décrire l'incidence de l'amélioration énergétique en coût travaux, en délai de réalisation et en coût global (gain en exploitation). Les projets les plus pertinents pour cette action auront lieu durant la période 2016-2017.Les opérations envisagées sont axées sur les extensions et constructions. Pour les rénovations le gain en performance énergétique lié au dépassement du cadre réglementaire est plus faible et donc moins intéressant. Deux projets de construction HQE (haute qualité environnementale) vont voir le jour, projets sur lesquels l'efficacité énergétique peut atteindre 30 % de plus que le niveau réglementaire. Consolider la connaissance autour du patrimoine bâti et de ses consommations d'énergie : à terme l’objectif est de produire des ratios permettant d’éclairer la décision (ex : couts/avantages sur un niveau de performance énergétique atteint) Capitaliser les retours d'expérience sur opérations livrées (THPE (Très Haute Performance Energétique, BBC (Bâtiment Basse Consommation), RT2012 (Réglementation thermique 2012)) en rédigeant un bilan d'opération au terme de la GPA (Garantie de Parfait Achèvement), rappelant les objectifs énergétiques fixés, les choix de conception, les problématiques rencontrées à la réalisation et la consommation réelle du bâtiment après 1 an d'exploitation. CONTEXTE En 2011, le patrimoine bâti représente environ le quart des consommations énergétiques et des émissions de GES du Département. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Mieux connaître le patrimoine bâti de la collectivité pour pouvoir rationnaliser et optimiser les investissements et les choix de gestion Travailler sur l'exemplarité du Conseil général afin de répondre aux objectifs du Grenelle de l’Environnement de baisse de 40% des émissions de GES et de 50% des consommations énergétiques d'ici à 2020 pour les bâtiments des collectivités. FICHES ACTIONS LIEES PAT 2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 2 Améliorer la gestion énergétique des systèmes et des bâtiments (usage, maintenance et suivi) 53 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure SRCAE BAT 9 Construire et rénover des bâtiments performants et sobres en carbone intégrant les impacts de la conception à la fin de vie PORTEUR DE L'ACTION DBA / Gilles STRAUB (action 2) / A. LEHELLOCO (actions 1 et 2) ETAPES ET CALENDRIER Calendrier : - Action 1 : intégration aux missions de maîtrise d'œuvre dès 2013. - Action 2 : réalisation d'un premier bilan "test" sur la Maison départementale des ème solidarités (4 trimestre 2013) Généralisation sur opérations ciblées du PPI (Plan Pluriannuel d'Investissement) (Bernay, Romilly, Bourg Achard, ... ?) jusqu'en 2020 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Action 1 : • Mission complémentaire maîtrise d'œuvre (+25% honoraires sur phase esquisse) soit 80 000 euros de surcoût sur la période du PCET • Mise en application : selon opérations : + 3 à 20 % sur les opérations les plus pertinentes, ce qui représente 1 600 000 euros de surcoût sur les collèges concernés durant la période du PCET. Leviers d'actions : • CEE (Certificats d'Economies d'Energie) • Subventions Feder Action 2 : • Coût AMO (Assistance à Maitrise d'Ouvrage) HQE – phase exploitation (Bernay, Bourg Achard, Beuzeville, Damville, Manneville, le Neubourg, Aubevoye, Louviers) ou AMO exploitation (MDS) : 150 000 € HT PARTENAIRES DE L’ACTION SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION 2 Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Consommation globale d'énergie (ratio au m ) complétée des consommations des collèges rénovés. Nombre d'opérations allant au-delà du réglementaires et étant certifiées. Réduction des consommations énergétiques/émissions de GES constatées 54 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION PAT 2 - Tendre vers un usage sobre des ressources énergétiques dans les collèges DESCRIPTIF DE L’ACTION En complément de l’action d’intégration de la problématique énergie dans les projets de rénovation, restructuration et construction des collèges, il s’agit d’engager des actions visant la sobriété énergétique que ce soit par le remplacement des matériels/équipements existants (ex : mitigeurs ampoules basses consommations) ou par des actions de sensibilisation auprès des collégiens et des équipes encadrantes. Un des objectifs est de tendre vers une chasse au gaspillage sur l'ensemble du fonctionnement des collèges avec des volets à la fois eau, énergie, alimentation. Cette action sera menée en articulation avec : le Plan Départemental de Prévention des Déchets l’action COM_INF1 sur les actions de mobilisation et d’éducation du jeune public et de ses encadrants aux enjeux énergie climat CONTEXTE En 2011, les émissions liées à l'utilisation de l'énergie dans les collèges représentaient près de 20% des émissions de GES du Département. La consommation unitaire moyenne du parc de collège a été estimée à 154 kWh/m².an (étiquette C). En matière d’actions réalisées, on peut noter l’engagement du Département dans : La réalisation de diagnostics des performances énergétiques (DPE) sur l’ensemble des 56 collèges Le lancement d’un groupement d'achat « Marché Exploitation Maintenance" pour le "Chauffage Ventilation Climatisation (CVC) » Le Plan Pluriannuel d'Investissement (PPI) des Collèges « 2007/2017 » qui permettra à terme une intervention sur le tiers du parc départemental OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Améliorer la performance énergétique du patrimoine bâti et améliorer le confort des usagers Augmenter le poids de l'amélioration énergétique dans les critères de pondération du PPI Travailler sur l'exemplarité du Conseil Général afin de répondre aux objectifs du Grenelle de l’Environnement de baisse de 40% des émissions de GES et de 50% des consommations énergétiques d'ici à 2020 pour les bâtiments des collectivités. FICHES ACTIONS LIEES PAT 1 COM-INF1 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 2 Améliorer la gestion énergétique des systèmes et des bâtiments (usage, maintenance et suivi) 55 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure SRCAE BAT 9 Construire et rénover des bâtiments performants et sobres en carbone intégrant les impacts de la conception à la fin de vie PORTEUR DE L'ACTION Direction de la Jeunesse et des Sports/ Pôle Collège/ Sofia DANET ETAPES ET CALENDRIER Durée de l’action : 2015-2017 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Quelques indications Coût d'un projet prévention du gaspillage 800 € par classe. PARTENAIRES DE L’ACTION Personnels de l'Education Nationale (collèges) SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre de matériels/équipements remplacés Nombre de sessions de sensibilisation réalisées Indicateurs d’impact Evolution des consommations énergétiques du parc de collèges (objectif : 38% des consommations à 2020 soit 96 kWh/m².an) 56 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION PAT3 - Construire des bâtiments publics performants et exemplaires sur le plan énergétique DESCRIPTIF DE L’ACTION Il s’agit pour le Département d'expérimenter le label BEPOS (bâtiment énergie positive) ou BEPAS (bâtiment énergie passive) sur une opération pilote. Par exemple, la reconstruction du foyer départemental de l'enfance pourrait être significative dans la mesure où il fonctionne en continu (jour/nuit, durant toute l'année). Intégrer à une opération PPI les objectifs de BEPOS ou BEPAS CONTEXTE Le Département travaille depuis 2007 à l’intégration de la dimension énergétique dans la construction ou la restructuration. A fin 2012, le bilan était le suivant : 3 bâtiments de niveau énergétique supérieur à la règlementation RT2012 (RT2012 -10% à -30%), 1 bâtiment de niveau de performance énergétique BBC (Bâtiments Basse Consommation), 7 THPE (Très Haute Performance Energétique) et 1 HPE (Haute Performance Energétique). A noter que la règlementation impose le niveau BBC pour les bâtiments publics neufs depuis octobre 2011 (RT2012). Par ailleurs, la prochaine évolution règlementaire devrait imposer pour toutes les constructions neuves une consommation d’énergie primaire inférieure à la quantité d’énergie renouvelable produite (BEPOS) à partir de 2020. Dans ce cadre, il s’agit pour le Département de mettre en œuvre une politique de construction de bâtiments publics performants et qui répond voire anticipe ces évolutions règlementaires. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Exemplarité du Département afin de répondre aux objectifs du Grenelle de l’Environnement et anticiper les évolutions de la réglementation thermique. Le Département est moteur en matière de politique énergétique du territoire. FICHES ACTIONS LIEES PAT 5 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute-Normandie SRCAE BAT 9 Construire et rénover des bâtiments performants et sobres en carbone intégrant les impacts de la conception à la fin de vie PORTEUR DE L'ACTION DBA/ Gilles STRAUB / Anne LEHELLOCO ETAPES ET CALENDRIER Calendrier : fin 2014 : Identifier l'opération pilote au sein du PPI. 2015 /2020 : réalisation de l'opération 57 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Coût travaux : +300 €/m² plancher Coût travaux EnR : + 80 000 € par opération - Mise en œuvre EnR pour production énergétique (ex Photovoltaïque) Coût d'opération : +5 % honoraires, diagnostics, ... Si le projet de construire le foyer de l'enfance en BEPOS est validé le surcoût lié au passage en BEPOS serait d'environ 1 000 000 d'euros (estimation) Selon nature opération pilote Subventionnements : ADEME/ FEDER Amortissement : grâce aux baisses des consommations et selon les tarifs de rachats de l'électricité PARTENAIRES DE L’ACTION ADEME/Région SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Construction du bâtiment BEPOS/BEPAS exemplaire (oui/non) Pour ce bâtiment Indicateurs d’impact 58 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION PAT 4 - Tester le référentiel "ROUTE DURABLE" de Certivea en vue de certifier un projet routier DESCRIPTIF DE L’ACTION Dans le cadre de la Convention d'engagement volontaire pour une route durable, signée le 20 février 2012 entre le Département de l'Eure, la FRTP (Fédération Régionale des Travaux Publics), et les professionnels des travaux publics, le Département a souhaité se doter d'un référentiel en vue de certifier un projet routier. Le référentiel mis au point par CERTIVEA sera testé en 2013/2014 sur le projet de déviation de Bourg Achard. Ce projet routier entrera ensuite dans une phase de certification en 2014/2015 CONTEXTE Le Département gère, entretient et exploite 4 320 kilomètres de routes départementales. L'action s’inscrit dans une politique développement durable déployée comme suit : 1. En matière d’entretien et d’exploitation routière : • Traitements des déchets de chantier dans le respect de la réglementation • Valorisation des matériaux du site. • Développement de programmes de recherche appliquée : traitement chaux-ciment en collaboration avec le Parc routier de l’Eure. 2. En matière d’innovation technique : • Expérimentation de produits utilisant des mâchefers recyclés en couche d’assise des chaussées routières (SCORGRAVE) • Expérimentation du CALCICHAP (cendre provenant de l’incinération des boues de désencrage de l’usine de la CHAPELLE D’ARBLAY) en complément et remplacement de la chaux (convention avec l'UPM signée le 01 07 2013) • Utilisation de matériaux recyclés et préservation des ressources naturelles (ex : limon et graves recyclées) Sur la période 2015 2016, 6 975 000 € sont prévus sur les routes destinées à être certifiées « Route durable ». OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION • Entretenir et gérer le réseau routier départemental durablement, et aller au-delà du réglementaire • Réduire l’impact carbone des chantiers en intégrant le critère carbone dans les procédures de marchés • Construire le référentiel « route durable » du CG27 et le déployer sur les autres projets routiers majeurs de la collectivité FICHES ACTIONS LIEES PAT 6 59 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie Néant PORTEUR DE L'ACTION DRT/Christophe GALLEZ ETAPES ET CALENDRIER Calendrier : 2013 à 2017 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Programme de certification de projets « Route durable » : 5500 € pour le test du référentiel en 2013/2014 ; Certification du projet routier à suivre 20 000 € PARTENAIRES DE L’ACTION • Certivéa (organisme certificateur, filiale du Centre scientifique et technique du bâtiment) • Entreprises locales de BTP • Laboratoires routes et Parc routier de l'Eure de la DRT SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Certification obtenue (oui/non) Indicateurs d’impact Néant 60 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION PAT 5 - Développer une ingénierie financière pour le financement de projets patrimoniaux de Maîtrise de l’Energie (MDE) et d’énergies renouvelables (EnR) DESCRIPTIF DE L’ACTION L’objectif de cette action est de définir une stratégie de valorisation des travaux de rénovation énergétique entrepris par le Département. Le premier moyen de cette stratégie est la valorisation de CEE (Certificats d’Economie d’Energie). Plusieurs possibilités sont à étudier : Développer cette ingénierie financière en interne. Pour cela il conviendra de s’appuyer sur le compte EMI du Département. Solliciter un bureau d’étude spécialisé, qui se chargerait de la valorisation des travaux et serait rémunéré sur une part des CEE obtenus. La méthode du gré à gré : il s'agit de revendre directement les CEE à un obligé (fournisseurs d'énergie). Le Département aura la possibilité de récupérer des CEE grâce aux différentes actions d'économies d'énergie qu'il réalise. CONTEXTE A ce jour les travaux de rénovation énergétique engagés par le Département n’ont pas fait l’objet de valorisation financière à travers les CEE. Au-delà de la valorisation financière CEE proposée, il pourrait être étudié/exploré d’autres moyens : Contrats de performance énergétique (CPE), par exemple OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Mobiliser les leviers de financement que sont les CEE afin d’encourager les projets de maîtrise de l’énergie, de rénovation énergétique et de développement des énergies renouvelables (EnR) et favoriser ainsi l’exemplarité du Département. FICHES ACTIONS LIEES PAT 1 et 3, DEPi1 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 4 Développer l'ingénierie financière pour une politique ambitieuse de réhabilitation PORTEUR DE L'ACTION DDEAT/ Axel VIGET ETAPES ET CALENDRIER Calendrier : de 2013 à 2017 Engager une démarche de collecte des informations nécessaires à l’obtention de CEE dès 2013. BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION 61 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Gain de 400 000 euros (80 000 euros de CEE valorisés par an * 5 ans) PARTENAIRES DE L’ACTION Autres collectivités (afin de collecter des retours d’expérience) notamment au travers du réseau des PCET infra départementaux SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre de CEE collectés (montant en €) Intégration dans les CCTP des éléments facilitant la récupération ultérieure des CEE Indicateurs d’impact kWh CUMAC (CUMAC correspond à la contraction de "cumulé et actualisé") valorisés en CEE 62 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION PAT 6 - Tendre vers le "Zéro phyto" dans la gestion des espaces verts départementaux DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action consiste à développer l’exemplarité du Département en matière de gestion des espaces verts notamment avec une ambition de tendre vers le "zéro phyto". Pour accompagner cette démarche, des projets de gestion différenciée seront étudiés. CONTEXTE Dans ce cadre, le Département a engagé plusieurs actions en la matière : Une politique de gestion différenciée des bords de route et des jardins des sites historiques ouverts au public. L'inscription d'un plan de formation des agents d'entretien des espaces verts dans le cadre du plan de prévention des déchets. Un travail sur une charte d'entretien des espaces verts à destination des collectivités territoriales du département: Cette dernière définit 3 niveaux d'engagements pour répondre au problème de la pollution des eaux par les pesticides: Niveau 1: se mettre en conformité avec la réglementation, tenir un registre des interventions phytosanitaires, prendre en compte les contraintes de désherbage dans les nouveaux aménagements, mettre en place des actions de sensibilisation auprès des habitants et assister à une journée de démonstration sur les techniques alternatives au désherbage dans le délai d'une année et s'engager à poursuivre les efforts entrepris pour un passage au niveau 2 de la charte. Niveau 2: définir et appliquer un plan d'entretien phytosanitaire, tester des techniques de désherbage alternatif, mettre en place des aménagements pour supprimer les interventions chimiques. Niveau 3: ne plus avoir recours aux produits phytosanitaires. A travers la mise en œuvre de cette action, il s’agit également d’inviter les collectivités Euroises à adopter une gestion durable des espaces verts publics à partir des retours d’expérience du Département. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Réduire et tendre vers la suppression des produits phytosanitaires et réduire les déplacements des engins de tonte et donc les consommations d'énergie et d'émissions de GES FICHES ACTIONS LIEES ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie Néant PORTEUR DE L'ACTION Direction Culture / Gaëlle Cachereul 63 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure ETAPES ET CALENDRIER Action initiée en 2013 suite à une demande de la Commission écologie pour des changements de pratiques de gestion et de conception des espaces verts départementaux. Constitution d'un groupe de travail piloté par la Direction de la Culture compte tenu de son expérience sur les sites du domaine d'Harcourt et de Gisacum, avec la participation de la DBA, la DRT et la DEJS pour les espaces verts dont elles ont la gestion, de la DDEAT et de la DEA pour leur expertise technique. 2013: Etude de faisabilité pour inscrire l’ensemble des espaces verts départementaux dans la démarche de la charte d'entretien des espaces verts publics. BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Changement de pratiques d'entretien sans impact budgétaire, à l'exception au besoin de l'acquisition de matériel (à définir dans l'étude de faisabilité). PARTENAIRES DE L’ACTION Conseil Régional Haute-Normandie FREDON, En interne au Conseil général : Direction de la culture (Domaine d'Harcourt, Gisacum), Commission écologie SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Part (ou nombre de sites) des espaces verts du Département: Indicateurs de suivi et - engagés dans la démarche de la charte d'entretien des espaces de réalisation de verts publics, l’action - labellisés au niveau 1, - labellisés au niveau 2, - labellisés au niveau 3. Indicateurs d’impact Quantité d’intrants utilisés 64 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Section II : Déplacements et mobilités A. LES DISPOSITIFS EXISTANTS Pas de dispositif spécifique autre que ceux indiqués dans les fiches B. LES ACTIONS PCET INTITULE DE L’ACTION DEPI - Engager un Plan de Déplacement Administrations (PDA) DESCRIPTIF DE L’ACTION Un Plan de Déplacement Administrations vise à améliorer les conditions de mobilité des agents et à valoriser les synergies des déplacements entre les services, afin d’optimiser ou réduire les déplacements et donc les émissions de GES associées. Les étapes à venir de la réalisation et mise en place du PDA seront de : Réaliser un diagnostic interne : étape 1 Ce dernier visera à améliorer la connaissance sur les modes de déplacements utilisés par les agents et identifier les freins à l’utilisation des transports en commun, des modes doux, du covoiturage (financiers, temps, sécurité) A partir de ce diagnostic, élaborer et chiffrer des actions (étape 2) Valider le Plan de Déplacement (étape 3) Mettre en œuvre le Plan de Déplacement (étape 4) Suivre, évaluer et proposer des actions correctives (étape 5) Une fois le PDA validé et mis en œuvre, il appartiendra au Département de proposer son expertise interne/expérience (diffusion des pratiques de mobilité bas-carbone etc.) aux autres établissements susceptibles de pouvoir mettre en œuvre leurs plans de mobilité (administrations, entreprises etc.). CONTEXTE Tous déplacements confondus, les déplacements des agents représentaient en 2011, près de 20% des émissions du Département. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Diffuser des pratiques de mobilité « bas carbone » auprès des agents. FICHES ACTIONS LIEES DEPI 1 à 5 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE 65 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 3 Favoriser le report modal vers les transports en commun SRCAE TRA 4 Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture SRCAE TRA 5 Favoriser le recours prioritaire à des véhicules moins émetteurs et moins consommateurs PORTEUR DE L'ACTION DRT/ Sindy ANDRIEU ETAPES ET CALENDRIER Elaboration du PDA : échéance 2014 Durée du PDA : 5 ans BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Etudes PDA : en interne Ingénierie : Recrutement d’un Volontaire en Service Civique ou d'un stagiaire PARTENAIRES DE L’ACTION En interne au Conseil général : Direction des Systèmes d'Information et Direction des Bâtiments et de l’Architecture et Direction des Ressources Humaines. SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Adoption et mise en œuvre du PDA (selon mesures actées) Mesure des reports vers les modes de déplacement moins carbonés que le véhicule personnel (évolution et part des agents utilisant le vélo, les transports en commun, le covoiturage etc., évolution du km parcourus/agent et par mode). 66 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPI1 - Faciliter le report de déplacements domicile-travail des agents vers les transports en commun (réalisation d'une enquête de mobilité) DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action vise à inciter le personnel du Département à utiliser les transports en commun pour les déplacements domicile-travail. Pour cela une enquête de mobilité permettra d’identifier les freins à l’utilisation des transports en commun, et une réflexion sur l'articulation des transports en commun avec les autres modes de déplacement sera menée. En parallèle, un travail de communication peut être envisagé sur les différents transports en commun et moyens de se déplacer, notamment une communication sur le site "Atoumod’". Son objectif sera d’identifier les mesures pouvant être prises afin de développer l’intermodalité (trajets combinant plusieurs moyens de transport dont les transports en commun) et les moyens d’incitation au covoiturage pour les agents. CONTEXTE Le Bilan des Emissions de Gaz à Effet de Serre « Patrimoine, Services et Compétences » a montré que l’utilisation de la voiture était largement majoritaire pour les déplacements « domiciletravail » des agents. En effet, seulement 1,5% des agents possèdent un abonnement de transport en commun - train ou bus (analyse sur 1979 agents). La distance moyenne parcourue entre le domicile et le lieu de travail est de 19 km (soit 38 km parcourus par jour sur un aller-retour) pour la voiture et de 45km pour le bus et 52 km pour le train. Enfin, le Département prend déjà en charge les abonnements TC à hauteur de 50% (tarif 2nde classe). OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Réduire l’usage du véhicule personnel pour les déplacements quotidiens domicile-travail. FICHES ACTIONS LIEES DEPI et DEPe 1 et 2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 3 Favoriser le report modal vers les transports en commun PORTEUR DE L'ACTION DRT/ Sindy Andrieu ETAPES ET CALENDRIER 2014 67 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Réalisation d’une enquête de mobilité : inclus dans le budget du PDA PARTENAIRES DE L’ACTION En interne au Conseil général : Direction des Ressources Humaines SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Réalisation d’une enquête de mobilité pour identifier les freins existants aux transports en commun Nombre d’agents pratiquant le covoiturage/nombre de kilomètres parcourus en co-voiturage Nombre d’agents du CG souscrivant à un titre de transport en commun Réalisation d’une enquête de mobilité à N+1 pour mesurer les reports modaux. 68 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPI2 - Renforcer les programmes de formation à l'éco-conduite DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action s’inscrit dans le cadre du Plan de Déplacements Administrations (PDA). Elle vise à poursuivre l’organisation de modules de formation à l'éco-conduite et les généraliser à tout le personnel du Département, en ciblant dans un premier temps les agents se déplaçant le plus (UTAS et DRT principalement). Cette action se déroulera chaque année lors de la semaine de la sécurité routière qui a lieu en octobre. L'action est divisée en deux parties, une partie théorique et une partie pratique. La théorie permet au cours d'une matinée de sensibiliser les agents à l'éco-conduite et plus généralement à la sécurité routière. La partie pratique consiste à conduire en compagnie d'un moniteur, deux sessions de 10 minutes sont à prévoir. La première où l'agent roulera comme à son habitude, et la deuxième où les principes de l'éco-conduite seront mis en œuvre, il sera ainsi possible d'évaluer les bénéfices de la pratique de l'éco-conduite grâce à différents capteurs. CONTEXTE Tous déplacements confondus, les déplacements des agents représentaient en 2011, près de 20% des émissions de gaz à effet de serre du Conseil général. La Direction des Routes et des Transports (DRT) est la direction qui réalise le plus de déplacements professionnels (près des trois quarts) devant le secteur social. Cette action a été impulsée par la "commission écologie", elle a commencé dès 2011 où 16 agents de la commission ont pu être formés. En 2012, ce sont en priorité les élus et les responsables qui ont été visés (34 formés à la pratique). Aujourd'hui, une seconde vague de formation à l'écoconduite est en cours, les agents pouvant candidater sous forme de volontariat. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Sensibiliser et inciter les agents à réduire leurs émissions de GES et favoriser la sécurité routière, Améliorer l'efficience des déplacements et faire diminuer le coût des déplacements. FICHES ACTIONS LIEES DEPI ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie Néant PORTEUR DE L'ACTION DRH / Sylvie LESOEUR et DRT/ Nadège DECAUX ETAPES ET CALENDRIER Calendrier : formations s’étalant sur 5 ans à partir de 2013 69 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Pour 2013 l'objectif est de sensibiliser 30 agents (théorie + pratique) A partir de 2014 l'objectif est de doubler, passer de 30 à 60 agents sensibilisés (théorie + pratique) BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Budget formation à l’éco-conduite : 22 500 € (5 000 € par an * 4,5 ans de mise en œuvre) PARTENAIRES DE L’ACTION La Sécurité Routière en tant qu'organisme délivrant des formations et de la communication sur la conduite (sécurité, éco conduite) SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre de sessions de formation organisées Nombre d'usagers formés Indicateurs d’impact Réduction de la consommation sur le temps de la formation éco conduite pour les agents n'ayant pas de véhicule attitré et sur l'année pour les agents en possédant un. 70 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPI3 - Développer les offres de services dans les parcs de stationnement propriété du Département DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action s’inscrit dans le cadre du Plan de Déplacements Administrations (PDA). Elle consiste à réaliser des aménagements dans les parcs de stationnement du Département afin d’encourager les mobilités douces et alternatives. Une étude d’opportunité préalable viendra identifier les aménagements nécessaires en prenant en compte la cohérence des réseaux et la distribution des infrastructures. CONTEXTE L’étude d’opportunité s’intéressera aux aménagements/ équipements des parcs de stationnement suivants : Places réservées pour le covoiturage Parkings deux roues Bornes de rechargement pour véhicules électriques. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Favoriser le recours à des modes alternatifs de déplacements (pour réduire l'utilisation des véhicules légers chez les agents) comme le co-voiturage et les modes doux de déplacement, et favoriser le développement des véhicules à faible impact environnemental FICHES ACTIONS LIEES DEPI et DEPe2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 2 Aménager la ville et les territoires pour développer les modes actifs SRCAE TRA 4 Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture SRCAE TRA 5 Favoriser le recours prioritaire à des véhicules moins émetteurs et moins consommateurs PORTEUR DE L'ACTION DRT ou DBA ETAPES ET CALENDRIER Réalisation de l’étude d’opportunité : échéance 2015 71 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Etude d'opportunité pour des aménagements dans les parcs de stationnement : 15 000 € Aménagement et équipement des parcs de stationnement : en fonction des résultats de l'étude. Quelques indications Local vélo = 1 500 € Place de stationnement automobile = 15 000 € Borne de recharge (électricité) accélérée (2h)= 10 000 € Borne de recharge rapide (10min) =35 000 € PARTENAIRES DE L’ACTION ADEME SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Réalisation de l'étude d’opportunité (oui/non) Nombre de parcs de stationnement aménagés avec offres de service Indicateurs d’impact Etude de fréquentation des parcs de stationnement Utilisation des bornes électriques 72 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPI4 - Engager un Plan Stratégique sur la flotte départementale de véhicules DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action s’inscrit dans le cadre du Plan de Déplacements Administrations (PDA). La réalisation d’un plan stratégique sur la flotte départementale permettra de définir un programme d'achat pluriannuel de véhicules à faible impact environnemental (sobriété énergie-GES). Un tel plan définit pour les quatre prochaines années un programme pluriannuel d’achat de véhicules propres en prenant en compte les contraintes d’acquisition des infrastructures de rechargement, ceci dans un contexte de coût global de possession. Il vise à : Diversifier et rajeunir la flotte tout en réduisant son impact environnemental, Diversifier la politique d'acquisition des véhicules en prenant en compte l'usage (urbain, extra urbain, courtes ou longues distances, etc.), Engager une gestion durable du parc (équilibre du vieillissement kilométrique, etc.). CONTEXTE Le parc automobile de l'Eure compte environ 540 véhicules immatriculés (dont 250 véhicules légers - VUL). En 2011, près de 6,5 millions de km ont été parcourus grâce à ce parc notamment par la Direction des Routes et Transports (46%) et la Délégation Sociale (22%). Les actions du Département menées sont : Double certification qualité / environnement (ISO 9001 et 14001), particulièrement en ce qui concerne la gestion technique et administrative de la flotte et les procédures retenues quant à l’entretien et à la réparation des véhicules Réalisation de deux études : une de comparaison auprès des collectivités ayant optées pour l’acquisition de véhicules à faible impact environnemental et une autre étude sur les filières de véhicules à faible impact environnemental. Ces travaux nous ont permis de dégager des opportunités en terme de motorisation alternative sur le parc routier de l'Eure (ex : hybride pneumatique, électrique pour les petites distances etc.). OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Améliorer la performance énergétique de la flotte de véhicule du Département, Répondre à l'objectif réglementaire d'équiper la flotte de 20 % de véhicules à faible impact environnemental en 2020. FICHES ACTIONS LIEES DEPI ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 5 Favoriser le recours prioritaire à des véhicules moins émetteurs et moins consommateurs PORTEUR DE L'ACTION 73 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure DRT/ Daniel TONNELIER ETAPES ET CALENDRIER Définition et Réalisation d’un plan stratégique : 1 an, échéance fin 2013 Renouvellement de véhicules à faible impact environnemental : à partir de 2014, plan sur 4 ans dans un premier temps BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Réalisation du plan stratégique : en interne. Plan à définir en étroite collaboration avec la DBA en ce qui concerne la mise en place des infrastructures de rechargement Renouvellement de véhicules à faible impact environnemental + coût d’aménagement : 160 000 € (200 véhicules immatriculés renouvelés à 10% * surcoût unitaire par véhicule entre 7000 et 8000 euros) + coût d’aménagement PARTENAIRES DE L’ACTION Union des groupements d’achats publics SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Réalisation de l'étude et mise en place d'une stratégie de renouvellement comprenant l'achat de véhicules à faible impact environnemental (Oui/Non) Indicateurs d’impact Evolution des caractéristiques du parc automobile du Département (type de motorisation, consommation de carburant/km, niveau d’émissions, etc.) 74 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPI5 - Développer/renforcer le recours aux visioconférences DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action s’inscrit dans le cadre du Plan de Déplacements Administrations (PDA). Cette action vise à organiser un plus grand nombre de réunions professionnelles à distance. Pour cela, il s’agit de communiquer sur les différents lieux de visioconférence aux agents du Conseil général, et sur l’intérêt de l’outil (simplicité, gain de temps, économie d’énergie et baisse des émissions de GES). Une veille sur le nombre d’utilisateurs et les besoins des agents va permettre d’identifier la nécessité d’aménager de nouveaux sites de visioconférence. CONTEXTE Le Bilan des Emissions de Gaz à Effet de Serre « Patrimoine, Services et Compétences » a montré que les déplacements professionnels des agents représentaient environ 300 teCO2 (soit 1% du bilan total). Cinq sites sont équipés en visioconférence au Département, quatre dans les UTAS (Evreux Maisons des Solidarités, Vernon, Louviers, Pont-Audemer) et un à l'Hôtel du Département. A noter que ces équipements de visioconférence sont également ouverts à l'utilisation par des acteurs externes. Le développement des salles de visioconférence dépend du nombre d'agents présents sur le périmètre choisi et de l'éloignement entre les différentes salles. De janvier 2012 à juin 2013 138 visioconférences ont eu lieu. En 2014, il est prévu d’ajouter une salle de visio-conférence sur le site Beuzeville OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Favoriser les réunions à distance afin d’éviter certains déplacements professionnels (gains de temps) et réduire les émissions de GES et les consommations de carburants FICHES ACTIONS LIEES DEPI ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 4 Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture PORTEUR DE L'ACTION DSI/Sylvain CORREIA – PRAZERES ETAPES ET CALENDRIER Formation Visioconférence: à partir de 2014 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Formation Visioconférence : en interne (DSI et DRH) 75 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Développement de la visio-conférence environ 20 000 euros par site PARTENAIRES DE L’ACTION Action interne SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre de visio-conférences organisées Indicateurs d’impact Km évités 76 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure PARTIE II : Volet externe SECTION I : Organisation du territoire et mobilités A. DISPOSITIFS EXISTANTS Aménagement du territoire et urbanisme : Afin d'accompagner les territoires dans des politiques d'urbanismes de qualités, le Département à réactiver le CAUE en janvier 2007. Depuis, le CAUE contribue à la culture urbaine, architecturale et environnementale des territoires, en contribuant à leurs réflexions. Les missions de conseil du CAUE27 s’adressent aussi bien aux élus qu’aux techniciens, ainsi qu'aux maîtres d’œuvres des collectivités, à leur demande conjointe. Il propose un conseil neutre et indépendant répondant à une exigence de qualité en faveur des collectivités. L'autre volet proposé par le CAUE est celui de la formation qui permet aux communes et intercommunalités désirant élaborer ou réviser leurs documents d'urbanisme, de se doter des connaissances nécessaires à la fois réglementaires, théoriques et techniques pour pouvoir avancer sainement dans la rédaction des documents. Ainsi, le CAUE en collaboration avec le Département assure la promotion d'une cohérence territoriale de l'urbanisme. Le Département propose en outre un accompagnement technique et financier à l'ensemble des collectivités euroises en soutenant l'élaboration des documents d'urbanisme. Cette aide financière s'élève a hauteur de 20% pour les PLU (plan local d'urbanisme) et 40% pour les PLU en groupement de commande et PLU intercommunaux et 20% pour les cartes communales. Le Département participe également à l'élaboration des documents d'urbanismes en tant que personne publique associée, il émet un avis au regard de ces politiques et compétences sur ces documents au terme de leur élaboration, en étant notamment attentif à l'inscription de la limitation de la consommation de l'espace comme principe fondateur de ces documents. Ainsi, par son travail avec le CAUE 27 et son soutien aux documents d'urbanisme notamment en favorisant les PLU intercommunaux, le Département donne les moyens aux communes de maîtriser leur développement, d'engager la réflexion sur le lien entre urbanisme et mobilité et ainsi lutter contre la précarité énergétique liée aux déplacements. Le dispositif Atoumod’ : Le projet "Atoumod’" fédère l'ensemble des 15 collectivités responsables du transport en HauteNormandie. Ce projet vise à développer l'intermodalité des réseaux de transport régionaux par différents biais : - par la mise en place d'une billettique commune et d'une carte (la carte "Atoumod’") utilisable sur tous les réseaux de transports en commun haut-normands; - par la création d'un système d'information multimodal (www.atoumod.fr) rassemblant l'intégralité des informations de chaque réseau (horaires, cartographie, événementiel…) et qui permettra bientôt d'acheter ses titres de transport en ligne; - par l'amélioration de la coordination physique des réseaux (optimisation des correspondances, réaménagement des pôles d'échange…); En ce qui concerne l'information et la promotion de l'intermodalité plus généralement, les usagers peuvent se rendre sur www.atoumod.fr pour préparer leur voyage ou obtenir des informations sur les réseaux haut-normands. Chaque réseau ayant à ce jour mis en place la carte "Atoumod’" a produit une plaquette d'information décrivant son utilisation ainsi que le projet dans son ensemble (disponible à bord des véhicules, en gare ou en agence de vente et téléchargeable sur atoumod.fr). Ce dispositif facilite grandement l'utilisation des transports en commun et permet ainsi de lutter de manière efficace contre la précarité énergétique liée aux déplacements 77 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure B. LES ACTIONS PCET INTITULE DE L’ACTION ORG1 - Informer sur les risques naturels liés aux changements climatiques DESCRIPTIF DE L’ACTION L’action consiste à identifier les zones les plus sensibles aux risques de Retraits Gonflements des Argiles (RGA), d’effondrement de cavités marnières et d’inondations puis de mettre à la disposition du public ces informations. L’objectif est de : Diffuser de l’information sur les zones à risques à partir des recensements effectués par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer de l’Eure (Cavités), du BGRM (Bureau de Recherche Géologique et minière) (RGA), et de la Préfecture de l’Eure (risque inondations), Diffuser de l’information sur les comportements à adopter et mener des campagnes d'information sur les risques, Sensibiliser les communes à risque à l'intérêt d'adopter un PPRN (Plan de Prévention des Risques Naturels) RGA et/Cavités. Pour cela, il s’agira de s’appuyer sur des territoires infra départementaux pour relayer l’information sur ce sujet de manière régulière auprès de leurs élus. CONTEXTE Sur ces risques, les constats sont aujourd’hui les suivants : RGA : En 2008, 403 sinistres ont été imputés au RGA. 30 communes sur les 275 du département ont été reconnues au moins une fois en état de catastrophe naturelle entre 1989 à 2003 (données BRGM). Le changement climatique est susceptible de provoquer une augmentation du risque RGA du fait de la recrudescence attendue des périodes de sécheresse. Effondrement des cavités: Il existerait 60 000 marnières dans le département dont seulement 8 000 sont aujourd'hui localisées. Il existe également dans le département des cavités naturelles (karst et bétoires) et des carrières souterraines exploitées pour extraire d'autres matériaux que la marne. Le développement de l'urbanisation à proximité de ces cavités rend difficile leur identification. Une augmentation de l'intensité des précipitations peut quant à elle entrainer une fragilisation des cavités (calcaire-craies). Le risque inondation : il touche particulièrement l’Eure avec des inondations par débordement direct et par remontée de nappes alluviales. En 2006, 26 617 hectares de terrains, 25 100 logements et 53 700 personnes étaient estimés en zone inondable dans le département de l’Eure. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Aménager le territoire en prenant en compte les risques liés aux cavités, au phénomène de RGA et d'inondation Améliorer la capacité d’adaptation du territoire par la sensibilisation et la prise en compte des risques liés aux marnières, au RGA et aux inondations. FICHES ACTIONS LIEES 78 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE ADAPT 4 Promouvoir une culture du risque climatique en Haute-Normandie PORTEUR DE L'ACTION DDEAT / Axel VIGET ETAPES ET CALENDRIER 2015 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Campagnes d'informations pour le relais d'informations sur les risques RGA et Cavités : 4 000 € PARTENAIRES DE L’ACTION Données : DDTM 27 (cavités), BRGM (RGA) Collectivités euroises (relais d'informations) SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Réalisation de la campagne d’information (nombre de supports diffusés, de réunions d’information/conférences organisées) Nombre de communes ou intercommunalités sensibilisées Indicateurs d’impact Nombre de communes ou intercommunalités initiant l'élaboration un PPRN RGA et/ou Cavités 79 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPe1 - Renforcer l'interopérabilité et l'intermodalité des réseaux de transports en commun tout en les confortant DESCRIPTIF DE L’ACTION Poursuivre les négociations afin de renforcer l'interopérabilité des réseaux de transports Il s’agit de renforcer la lisibilité et de participer à la concrétisation de la dernière phase du dispositif « Atoumod’ ». Cette action réunit les 15 Autorités Organisatrices des Transports (AOT), Ces dernières se sont fédérées pour proposer un service intégrant : Phase 1 : Système d'information aux voyageurs notamment à travers la mise en place d’un site internet (20 000 €/an), Phase 2 : Mise en place de la billettique unique (carte à puce) et utilisable sur tous les réseaux (800 000 € investissement initial + 135 000 €/an pour le fonctionnement) Phase 3 : Harmonisation/recherche de complémentarité entre les tarifications multimodales (en cours) Il s’agit de pérenniser la gouvernance mise en place dans le cadre de la démarche Atoutmod’. Développer des services associés dans les lieux de pratique de l’inter-modalité Il s’agit pour le Département de poursuivre les négociations avec l’autorité régionale afin de : Défendre l'amélioration des dessertes de TER et des grandes lignes du département et améliorer la qualité et le nombre de rotation. Renforcer les services aux gares afin de favoriser l'intermodalité : réflexion sur l'adaptation des horaires, aménagement de services de mobilités en gare (box à vélos etc.), création de plateformes multimodales/pôles de mobilités etc. Pour ce dernier point, le Département participe régulièrement au financement d'études et de travaux dans ce domaine dans le cadre du 276 (ex : gares de Gaillon-Aubevoye, Val-de-Reuil et Bueil ainsi que le pôle d'échanges d'Evreux). Il s’agit de prolonger la politique d’investissement décrite précédemment. CONTEXTE En 2008, le secteur des transports de personnes représentait à lui seul, près de 15% des consommations énergétiques et des émissions de GES du département. L’énergie dépensée sur ce secteur était liée dans trois quarts des cas pour le motif de déplacements « Mobilité quotidienne locale semaine » (domicile-travail), ce quel que soit le type de véhicule emprunté. Il s’agit de prolonger l’effort entrepris pour l’intégration d’une politique d’inter-modalité dans le département en lien avec les différentes Autorités Organisatrices des Transports (AOT) : dispositif « Atoumod’ », échanges entre la Région Haute-Normandie et le Département autour de la complémentarité des réseaux de transport en commun (car/train) etc. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Améliorer l'attractivité du réseau existant en matière de transports collectifs, Améliorer l’offre, faciliter l’inter-modalité et l’utilisation des transports en commun. FICHES ACTIONS LIEES 80 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure DEPI et DEPe2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 3 Favoriser le report modal vers les transports en commun PORTEUR DE L'ACTION DRT/ Sindy ANDRIEU ETAPES ET CALENDRIER Continue à partir de 2013 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Continuer les travaux permettant de développer des services associés dans les lieux de pratique de l’inter-modalité : 750 000 € pour les derniers lieux où des travaux restent à effectuer. Le Département subventionne à hauteur de 10% les études et travaux avec un plafond fixé à 400 000 euros PARTENAIRES DE L’ACTION AOT (Conseil régional de Haute-Normandie, Communautés d’Agglomérations) Collectivités euroises SNCF SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre de réunions menées avec les partenaires Nombre d'aménagements en gare réalisés et nombres de gares concernées par des mesures favorisant l'inter-modalité. Indicateurs d’impact Evolution de la fréquentation des transports en commun ferrés (pour les scolaires) et les données de bus Conseil général. 81 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPe2 - Organiser la réflexion sur le schéma des mobilités DESCRIPTIF DE L’ACTION L’action vise à renforcer l’utilisation des transports en commun et réfléchir à l’articulation des différents modes de transports sur le département. Pour les transports en commun, il s’agit de veiller - lors de la reconduction des contrats d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) - à mettre en évidence les freins/opportunités de redéploiement de ces lignes notamment, en s’appuyant sur les dessertes de pôles de mobilité existantes et dans une logique d’aménagement du territoire (coût de transports induit par la ventilation de l’habitat en territoire péri-urbain/rural). Le reste de cette action concerne l’organisation du schéma des mobilités, il est à prévoir d’ici à l’horizon 2015, ce schéma va permettre d’engager une réflexion globale sur le transport eurois. CONTEXTE En 2008, le secteur des transports de personnes représentait à lui seul, près de 15% des consommations énergétiques et des émissions de GES du département. L’énergie dépensée sur ce secteur était liée dans trois quarts des cas pour le motif de déplacements « Mobilité quotidienne locale semaine » (domicile-travail), ce quel que soit le type de véhicule emprunté. Transports collectifs Il s’agit de prolonger l’effort entrepris pour le développement, le renforcement et la promotion de l’offre en matière de transports en commun : tarification unique (2 €), habillage des véhicules, communication des horaires et des circuits sur internet, covoiturage, redéploiement de l'offre de transport sur les lignes régulières, sécurisation des points d'arrêt. Le Département intervient sur deux champs : 31 lignes régulières qui desservent le territoire pour un coût annuel de 9,47 M€, Sur le transport scolaire, le Département travaille à son amélioration à chaque renouvellement de marché. L’objectif est de réaliser l'analyse de l'offre existante et la définition d'actions en termes d'organisation des circuits, d'optimisation des moyens disponibles, de desserte rapide (en moins d'une heure) des établissements scolaires. Ceci doit permettre de proposer un schéma opérationnel des transports collectifs (principalement pour les scolaires) et la mise en place effective des services. Pour cela une assistance à maitrise d'ouvrage analyse l'existant, propose des optimisations et aide à la rédaction des documents techniques et contractuels. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Renforcer l’attractivité, la fiabilité et l’efficacité des transports en commun Lutter contre l’isolement géographique ou l’exclusion de certains publics, notamment liés à des questions de précarité énergétique dans le transport FICHES ACTIONS LIEES DEPI et DEPe1 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 2 Aménager la ville et les territoires pour développer les modes actifs SRCAE TRA 3 Favoriser le report modal vers les transports en commun PORTEUR DE L'ACTION 82 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure DRT/Sindy ANDRIEU ETAPES ET CALENDRIER Transports collectifs : lors de la reconduction des contrats d’assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) schéma des mobilités : échéance 2015 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Transports collectifs : 100 000 euros (Correspondant au coût de l'AMO pour les lignes régulières lors des renouvellements de contrats) Schéma des mobilités : interne PARTENAIRES DE L’ACTION Autorités Organisatrices des Transports (AOT) Collectivités euroises SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Transports collectifs Nombre d'abonnements souscrits et carnets de 10 voyages vendus Schéma des mobilités engagé (oui/non) Néant 83 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION DEPe3 - Poursuivre la stratégie de développement du covoiturage DESCRIPTIF DE L’ACTION Il s’agit de définir une stratégie de développement du covoiturage qui s’appuie sur les phases suivantes : Mettre en place une interface permettant la mise en contact des co-voitureurs entre eux (étape 1, voir contexte ci-dessous) Réaliser un schéma de développement des aires de co-voiturage (étape 2, voir contexte cidessous) Aménager des aires de co-voiturage (étape 3, voir contexte ci-dessous) Identifier et labelliser les parkings publics ou privés existants sur lesquels un usage du covoiturage est constaté, les inscrire sur le site internet de covoiturage existant (étape 4) Communiquer autour des aires, des dispositifs et des signalétiques existants pour promouvoir le covoiturage (étape 5) Il convient de noter que les deux premières étapes décrites ci-dessus ont d’ores et déjà été réalisées par le Conseil général. La troisième étape est en cours de réalisation. CONTEXTE Pour favoriser le recours au covoiturage sur le territoire de la Haute-Normandie, le Département a : Mis à disposition des usagers le site www.covoiturage27.net (étape 1) Ce site répond à une attente puisque les derniers bilans indiquent 850 inscriptions fin 2012 (contre 550 fin 2011) et 353 (dont 285 réguliers) trajets déposés, mais il mérite cependant d'être mieux connu des Eurois eu égards à une utilisation qui parait encore sous dimensionnée Procédé à une étude de localisation et d’aménagement des aires de covoiturage (étape 2) Cette dernière a permis la réalisation d'un schéma d'aires de co-voiturage (avec 15 aires environ) en commun avec la Région Haute-Normandie et le Département de Seine-Maritime. Engagé un programme de réalisation d’aires de covoiturage et d’aménagement des aires de covoiturage (étape 3) A ce jour, deux aires ont été réalisées à Saint Aubin-sur-Gaillon en 2012 et à Beuzeville en 2013. Sur l'année 2013, il est prévu deux nouvelles constructions : à Bourg Achard et à Criquebeuf par la Société des Autoroutes Paris-Normandie (SAPN). En 2014 une aire à Douains sera aménagée. Dans la perspective d'aménagement de ces aires, il convient de sonder les collectivités euroises quant à leurs besoins en matière d’aires locales et les inciter à diffuser l’information sur le covoiturage notamment via leurs relais locaux (associations, amicales, groupement d’entreprises etc.). OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Développer le co-voiturage 84 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Faciliter les déplacements Augmenter le taux de remplissage des véhicules pour limiter les émissions de GES FICHES ACTIONS LIEES DEPI et DEPe1 et 2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE TRA 4 Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture PORTEUR DE L'ACTION DRT/ M. Grégory EVEZARD ETAPES ET CALENDRIER Actions continues sur 5 ans à partir de 2013 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Investissements: 1 250 000€ PARTENAIRES DE L’ACTION ADEME (soutien financier) Région HN CG76 (contractualisation 276) Collectivités euroises SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Nombre d’aires de covoiturage aménagées, nombre de places de covoiturage créées Mesure de la fréquentation des aires et parkings réservés au covoiturage Evolution du nombre de voyages proposés en co-voiturage sur le département, notamment ceux ayant pour points de RDV les aires prévues à cet effet. 85 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Section II : Habitat/logement A. DISPOSITIFS EXISTANTS Les dispositifs liés à l’habitat : La politique du logement participe directement ou indirectement aux objectifs PCET en matière d'amélioration de l'efficacité énergétique des logements eurois et de lutte contre la précarité énergétique. Sur le département, des actions sont en place pour favoriser les rénovations et les constructions à la fois sur les logements locatifs sociaux et sur l'habitat privé. Par sa politique logement volontariste, le Département est engagé sur 3 volets : Le logement locatif social où il participe au financement de constructions et réhabilitations. L'habitat privé où il subventionne les rénovations seul ou en complément des aides de l'ANAH. - Dans le cadre de l'ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) où il subventionne les projets à hauteur de 10% du montant total. Il s'est également engagé à renouveler les aides à la pierre pour les 6 prochaines années. - Sur le programme "habiter mieux", le Département travaille en étroite collaboration avec l'ANAH et participe au bon fonctionnement de ce dernier. Le Département propose un fonds d'avance en faveur des publics les plus démunis. Ce fonds couvre, aujourd'hui, les aides départementales soit environ 20-30% du montant des travaux. Il permet aux artisans de ne pas avoir à attendre que la paierie départementale débloque les aides à destination des particuliers, ainsi ils ont moins de réticence à s'engager. Ce fonds est à mettre en lien avec l'action HAB 2 du PCET. Le Département accompagne financièrement les travaux d'amélioration de l'habitat à hauteur de 20 à 30 % pour les propriétaires occupants et de 5 à 10 % pour les propriétaires bailleurs. Dans le cadre d'OPAH ou de PIG ces aides peuvent être bonifiées. De manière plus générale le département apporte une aide financière aux EPCI qui portent une OPAH ou un PIG. Cette subvention est à hauteur de 35% du coût de l'étude et 35% du coût du suivi et de l'animation pour les collectivités de moins de 20 000 habitants et de 35% du coût de l'étude et 25% du coût du suivi et de l'animation pour les collectivités de plus de 20 000 habitants Ce dispositif incitatif encourage les collectivités à se doter d'outils pour lutter contre la précarité énergétique. 86 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure B. LES ACTIONS PCET INTITULE DE L’ACTION HAB1 - Optimiser/ adapter la thématique énergie dans le plan départemental de l'habitat (PDH) DESCRIPTIF DE L’ACTION Des dispositifs incitatifs seraient à définir dans le cadre du PDH (2013 – 2019) en cours. L’objectif serait de : Trouver les meilleures articulations avec le dispositif de l’ANAH (programme « Habiter Mieux ») afin de lutter au mieux contre l’habitat indigne et la précarité énergétique, en étudiant les conditions d’élargissement de la base d’éligibilité pour les plafonds de ressources sur les dispositifs départementaux. Conditionner ces dispositifs complémentaires par un critère d'éco conditionnalité, par exemple -10% de consommation d’énergie après rénovation, en s’inspirant des modèles existants (programme « Habiter mieux », FART (fonds d’aide à la rénovation thermique) etc.) Développer un volet communication sur la politique logement départementale. CONTEXTE Les aides de l'Agence Nationale (ANAH) dans le cadre d'une opération programmée ont fait la preuve de leur efficacité (bien adaptées pour des travaux qui oscillent en moyenne autour de 15000 €) mais possèdent des limites pour certains publics-cibles qui ont des ressources plus limitées (reste à charge important). Le Département propose des aides pour les propriétaires-occupants : Soumises au plafond de ressources dans le cadre du « Prêt Locatif Aidé d'Intégration (PLAI) » Majorées de 20% dans le cadre d’Opération Programmée pour l’Amélioration de l’Habitat (OPAH) et Programme d’Intérêt Général (PIG) Volet « Habitat Indigne » : depuis 2008, 109 primes ont été adressées (pour un montant de 91 000 € environ). OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Augmenter le nombre de rénovations. Contribuer à l’atteinte de l’objectif national de rénovation (400 000 logements par an). Améliorer le pouvoir d’achat des ménages par la diminution de leur facture énergétique. FICHES ACTIONS LIEES ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 4 Développer l'ingénierie financière pour une politique ambitieuse de réhabilitationPORTEUR DE L'ACTION 87 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure DDEAT / Benjamin QUERO ETAPES ET CALENDRIER Définition du nouveau dispositif : 2014 Publication de la plaquette informative : 2015 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Etude sur l’articulation du dispositif du Département et de l’ANAH : en cours dans le cadre de l'élaboration du PDH Provisionnement budgétaire des aides visées : budget aide à l’amélioration de l’habitat privé Plaquette de communication pour faire connaître le dispositif : 2 000 € PARTENAIRES DE L’ACTION ADEME/Région ANAH Habitat et Développement 27 ARIM Normand (Association pour l'amélioration de l'habitat) Collectivités euroises Espaces Info Énergie (valorisation/renforcement du rôle au travers d'une contractualisation sur des opérations pilotes/campagnes d'informations pluriannuelles) SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Aboutissement de la réflexion sur l’articulation des dispositifs du Département et de l’ANAH Provisionnement budgétaire des aides (euros investis dans cette thématique) Indicateurs d’impact Nombre de projets soutenus 88 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION HAB2 - Créer un fonds d'avance garanti par le Département pour permettre le financement des travaux aux artisans notamment pour les ménages les plus défavorisés DESCRIPTIF DE L’ACTION Dans un contexte de disparition de la caisse d'avance gérée par la Société Anonymes Coopératives d'Intérêt Collectif pour l'Accession à la Propriété (SACICAP) et dans une logique d’extension du fonds d'avance départemental existant pour la rénovation, cette action s’articulerait de la manière suivante : Constituer un fonds de trésorerie/ étudier les conditions de prêt bonifié d’une banque prêteuse (ex : caisse d’épargne sur les prêts personnels aménagements etc.), Désigner/nommer un gestionnaire de ces fonds, Définir des critères d’éco-conditionnalité en matière de performance énergétique. CONTEXTE Il existe actuellement un fonds d'avance départemental en faveur des publics les plus démunis. Toutefois, celui-ci couvre seulement les aides départementales (soit environ 20% -30% du montant des travaux). Ce fonds est versé au prorata de l'avancement des chantiers par Habitat & Développement 27 (H&D27), son gestionnaire. Ce dernier est donc mandaté pour régler les factures directement auprès des artisans, par anticipation du paiement de l’aide départementale. Auparavant (entre 2008 et 2012) la « caisse d'avance » - gérée par la Société Anonymes Coopératives d'Intérêt Collectif pour l'Accession à la Propriété (SACICAP), dans le cadre d’une convention avec H&D27 - proposait une solution plus complète pour aider au financement des projets et permettre le financement de l’avance des subventions. Cependant sa disparition a laissé un vide qui fragilise certains dossiers de rénovation. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Faciliter le lancement de travaux de rénovation et donc la prise en charge des rénovations des publics les plus défavorisés Contribuer à l’atteinte de l’objectif national de rénovation (400 000 logements par an). FICHES ACTIONS LIEES ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 4 Développer l'ingénierie financière pour une politique ambitieuse de réhabilitationPORTEUR DE L'ACTION DDEAT/ B QUERO ETAPES ET CALENDRIER Calendrier : à partir de 2015 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Constitution d’un fonds d’avance : 300 000 € en 2015 et 200 000 € en 2016 (50 projets aidés par 89 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure an environ) PARTENAIRES DE L’ACTION Habitat et Développement 27 SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Création du fonds (oui/non) Nombre de projets soutenus Consommation du fonds en € Indicateurs d’impact Economies d’énergie réalisées consommations des ménages) (mesurées grâce au suivi des 90 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION HAB3A - Développer un accompagnement des nouveaux locataires pour leur expliquer le fonctionnement de leur logement et éviter les surconsommations liées aux mauvaises habitudes DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action a pour objectif d’encourager les bailleurs sociaux à développer un accompagnement pédagogique des nouveaux locataires après remise des clés. Cet accompagnement peut se matérialiser par des sessions d’accompagnement sur les thèmes suivants : Factures : lecture et compréhension des factures d’énergie et d’eau. Eco-gestes : « trucs et astuces » sur le chauffage, l’eau (chaude et froide), les veilles, la cuisine, l’éclairage, distinction aération/ventilation… Equipements : comment choisir, entretenir et renouveler les équipements de son logement (électroménagers, ventilation, fuite, système de chauffage…). Emménagement : présentation du fonctionnement de logements anciens, neufs ou nouvellement réhabilités ainsi que les droits et devoirs locataires/bailleurs. Cette action de sobriété énergétique s’inscrit dans la continuité de l'appel à projets régional « Haute Qualité Environnementale (HQE) dans les logements sociaux (2007-2009) » que le Département a abondé financièrement à hauteur d’1 000 000 € (pour 5 projets aidés). CONTEXTE Dans l’Eure, le parc social représente près de 20% du total de logements (34 000 logements environ). Par rapport aux données régionales, les consommations énergétiques de ce parc sont exacerbées pour les appartements construits entre 1949 et 1974. Elles représentent un peu moins de 20% des consommations énergétiques du secteur résidentiel. A noter que quatre des cinq bailleurs sociaux du département ont adopté une stratégie patrimoniale intégrant la question de l’énergie (le cinquième étant en cours d’adoption). OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Maîtriser les consommations d'énergie Lutter contre la précarité énergétique dans le logement FICHES ACTIONS LIEES HAB 3B et 4 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 1 Sensibiliser et informer les utilisateurs à la sobriété énergétique (comportements et usages) SRCAE BAT 4 91 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Développer l'ingénierie financière pour une politique ambitieuse de réhabilitation SRCAE BAT 6 Lutter contre la précarité énergétiquePORTEUR DE L'ACTION DDEAT / A VIGET ETAPES ET CALENDRIER Accompagnement pédagogique des nouveaux locataires : 2 ans à partir de 2016 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Accompagnement des locataires : 22 000 € PARTENAIRES DE L’ACTION Associations de locataires Bailleurs sociaux Espace Info>Energie SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Nombre de locataires sensibilisés Néant 92 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION HAB3B - Engager et coordonner un programme de lutte contre la précarité énergétique à l'échelle départementale DESCRIPTIF DE L’ACTION En s’appuyant sur ses compétences (politique sociale et habitat) et en lien avec les groupes de suivi du Plan Départemental d'Amélioration du Logement pour les Personnes Défavorisées (PDALPD) et les initiatives locales existantes (ex : PIG « Précarité énergétique et Lutte contre l'Habitat Indigne » par la GEA), le Département apparait comme chef de file pour : Former les travailleurs et intervenants sociaux sur la précarité énergétique, Organiser le repérage des ménages en situation de précarité énergétique (travailleurs et intervenants sociaux, associations locales, artisans), Créer les conditions d'une sensibilisation des familles en situation de précarité énergétique et les amener à maîtriser et budgétiser leurs consommations, Chiffrer, lors de suivis individualisés à domicile, l'économie d'énergie réalisée à travers les gestes simples préconisés lors d’ateliers collectifs et par l'utilisation du matériel distribué. Cette action prend la forme de la pérennisation de l’action préventive collective « Mission d'assistance à un programme d'actions départementales pour la maîtrise des dépenses d'eau et d'énergie des ménages en situation de précarité » engagée en 2013. Dans le cadre de cette consolidation le rôle du Département serait également d’inciter d'autres partenaires à abonder le volet préventif (ex : CAF, GDF Suez) du budget alloué à la précarité énergétique. CONTEXTE Le croisement des données de dépenses pour le chauffage de l’habitat et des revenus moyens des ménages a permis de montrer que les communes situées sur la lisière ouest/ sud-ouest et les Villes-centres (Evreux, Louviers) apparaissaient les plus vulnérables du département. Depuis 2005, la gestion du Fonds Solidarité Habitat (FSH) est confiée au CG27 qui le gère et le cofinance. Les bailleurs sociaux, les communes, la caisse d’allocation familiale, les fournisseurs d’énergie peuvent sur la base du volontariat y contribuer. Le budget global du FSH est de 1 541 000 euros sur l’année 2012, il permet l’accès et le maintien dans le logement. Le nombre de dossiers traités va croissant depuis plusieurs années sous les effets de la crise et de l'augmentation du coût de l'énergie. Il convient de compléter cette mission de gestion curative des situations de précarité par des actions collectives préventives. En 2012, 340 000 euros ont été dépensés en préventif. Dans le cadre du précédent PCET, des actions collectives auprès des familles de l'Eure ont été développées sur la période 2010-2011 en lien avec les UTAS de Vernon et d’Evreux et en partenariat avec EDF pour la formation des travailleurs sociaux : apport financier de 12 000 € environ Le prestataire de ces actions collectives était Habitat & Développement 27 pour l'animation d'ateliers, la conception d'outils, la formation des travailleurs etc. Cette action est divisée en 3 phases : - Sensibilisation à destination des travailleurs sociaux 93 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure - Animation d’ateliers collectifs - Suivi individualisé des familles A noter que par ailleurs la CAPEB anime régulièrement des réunions sur la précarité énergétique dans le cadre du dispositif « Habiter Mieux » à destination des artisans. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Prévenir la précarité énergétique pour les populations les plus vulnérables en s’appuyant sur le volet social de l'intervention du Département FICHES ACTIONS LIEES HAB 3A et 4 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 6 Lutter contre la précarité énergétique PORTEUR DE L'ACTION Délégation Sociale/ Direction des liens sociaux et de l’insertion/ Marie-Christine VANHEMS ETAPES ET CALENDRIER Action sur 5 ans à partir de 2013. BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Budget : 150 000 € (soit 30 000 € par an) PARTENAIRES DE L’ACTION ANAH (Agence Nationale de l'Habitat) Associations locales Bailleurs sociaux Collectivités euroises DDTM 27 Fournisseurs/opérateurs d'énergie Travailleurs sociaux (Conseil général, CCAS) SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Nombre de membres de réseaux de proximité /de travailleurs sociaux formés Nombre de ménages accompagnés / de visites assurées auprès des foyers en situation de précarité énergétique Suivi des consommations des ménages accompagnés 94 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION HAB4 - Créer un guichet unique à l'échelle départementale et engager une politique d’information sur l'énergie destinée aux particuliers DESCRIPTIF DE L’ACTION Cette action poursuit deux objectifs : Conforter les Espaces Info Energie dans leur mission et leur lisibilité auprès des territoires Créer un support départemental d’informations aux particuliers. Ces deux actions préfigurent la structuration d’un guichet unique départemental afin d’accompagner les rénovations thermiques de l’habitat et lutter contre la précarité énergétique. CONTEXTE Ce guichet unique s'appuierait sur les Espaces Info Energie (EIE) existants afin de coordonner l’accompagnement social, financier et technique des propriétaires souhaitant rénover leur habitat. Ce guichet unique devra permettre de se positionner par rapport aux dispositifs existants, notamment l’ADIL et les démarches menées par les autres collectivités. Cette démarche converge avec la démarche nationale de mise en place d'un numéro guichet unique à destination des particuliers. Ce numéro national renverra directement à l’interlocuteur privilégié du département selon la localisation géographique et le revenu du particulier en question. Conforter les Espaces Info Energie dans leur mission et leur lisibilité auprès des territoires En partenariat avec l’ADEME et la Région Haute-Normandie, le Département soutient quatre postes de Conseillers Info>Energie dans le département, soit un investissement de 78 500 € par an. Créer un support départemental d’informations aux particuliers La constitution de ce guichet sera l’occasion de mettre en place un site internet permettant d'avoir les informations sur tous les sujets en rapport avec l'énergie et le logement (les aides, les types de travaux, les matériaux).Un travail de communication permettra d'identifier les EIE comme contacts référents sur l'énergie et les travaux d'habitat. Ce site internet dynamique permettra par ailleurs à l’utilisateur de faire une simulation énergétique du logement et de le diriger vers une information personnalisée (coordonnées d’un interlocuteur privilégié, liste des aides auxquelles il peut prétendre, liste des artisans certifiés Grenelle etc.) Une étape de cette action consisterait à créer un support départemental d’informations. Ce dernier permettrait à minima de présenter les dispositifs d'aides aux particuliers existants : Crédit d'impôt (primes pour les foyers non imposables ou réduction d'impôt pour les autres foyers) Eco-prêt à taux zéro, permettant de financer les travaux de rénovation énergétique des logements La contribution du locataire aux travaux d'économie d'énergie Un taux de TVA réduit à 7 % pour tout type de travaux d'amélioration effectués dans un logement achevé depuis plus de deux ans Des aides des départementale) collectivités territoriales (chèque énergie régional, subvention Une prime forfaitaire de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH) dans le cadre du programme national "Habiter mieux", conditionnée à des plafonds de ressources. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Améliorer la lisibilité pour les particuliers et favoriser le développement de travaux 95 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Contribuer à l’atteinte des objectifs nationaux de rénovation : 400 000 logements par an d'ici 2020. FICHES ACTIONS LIEES HAB 3A et B ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 1 Sensibiliser et informer les utilisateurs à la sobriété énergétique (comportements et usages) SRCAE BAT 3 Renforcer et généraliser le conseil pour une réhabilitation ambitieuse des bâtiments SRCAE BAT 7 Renforcer l’accompagnement pour l’intégration des EnR dans le bâtiment PORTEUR DE L'ACTION DDEAT / A VIGET ETAPES ET CALENDRIER Pérennisation/redistribution géographique du soutien pour les Espaces Info>Energie : 5 ans à partir de 2013 Création d’un support départemental d’informations aux particuliers : 2015. BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Pérennisation/redistribution géographique du soutien pour les Espaces Info>Energie = 390 000 € Les EIE sont financés sur le département à hauteur de 30% par le Département (78 500 €/an) aux côtés de la Région Haute Normandie (30%) et de l’ADEME (30%) Création d'un site internet : 100 000 € (80 000 € pour la création + 10 000 €/an pour la maintenance et mise à jour * 4 ans) ce chiffrage est une estimation. PARTENAIRES DE L’ACTION et NATURE du PARTENARIAT (technique, financier) ADEME/Région Haute-Normandie Collectivités pour relais d’informations SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Mise en place d’une réflexion et d’une structure sur les questions habitat et énergie Campagnes de communication Indicateurs d’impact Fréquentation des EIE/ Accompagnement des travaux de rénovation énergétique. 96 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Section III : Economie A. DISPOSITIFS EXISTANTS La convention IN&A 27 : La convention cadre IN&A 27 entre le Département, la Chambre d’agriculture de l’Eure et 17 organismes partenaires place la promotion d’une agriculture durable comme un des sujets centraux de coopération agricole. La richesse et la solidité de ce partenariat explique que les actions du plan climat sur le domaine agricole soient si peu nombreuses. En effet la plupart des actions habituellement inscrites dans un plan climat sont déjà engagées dans IN&A 27. Voici quelques unes de ces actions qui concernent les thématiques propres au plan climat : - Aide économique sur la plantation de haies - Promotion de l'agriculture biologique - Promotion et veille technique sur l'agriculture intégrée, - Travail sur la gestion de la fertilisation azotée, - Soutien financier aux diagnostics énergétiques et aux projets qui en découlent, communication sur les économies d'énergie et les avantages des énergies renouvelables etc… - Promotion de la valorisation de la biomasse agricole par le développement des bios produits à destination des artisans et des industriels. - Promotion de la production fermière régionale et à la diversification des circuits de commercialisation. - Travail de prospective agricole (action en lien avec Eco 3). Cette convention permet au Département d'agir de manière efficace sur le volet énergétique agricole (baisse des consommations d'énergie) et sur le développement des circuits courts par le biais de la Chambre départementale d'agriculture de l'Eure qui est au plus près des agriculteurs. L’observatoire des saisons (ODS 27) : L'Observatoire des saisons de l'Eure (ODS27) est un autre dispositif qui aurait pu justifier d'une fiche dans ce plan climat. Il s'agit d'observer la phénologie c'est-à-dire les rythmes saisonniers des plantes et des animaux communs. Cet observatoire est un projet de science participative, il invite les habitants à être attentifs et à rapporter ses observations. L'ensemble des observations réalisées au fil des ans permettront aux scientifiques de recueillir des indicateurs précieux sur l'évolution du changement climatique et d'en mesurer les effets sur l'environnement local. Les données permettront aussi d'améliorer la prise de conscience collective du changement climatique et de ses effets pour définir ensemble les actions visant à réduire à moyen terme l'ampleur de ce changement climatique. Ce dispositif permet donc de travailler sur l'adaptabilité du territoire et d'effectuer une veille sur les évolutions de la faune et la flore euroise. Agriculture et nutrition : Le programme Agriculture et Nutrition est porté de manière partenariale entre le Département de l’Eure, le Département de Seine- Maritime et le Conseil régional de Haute-Normandie. Il a pour objectif d’approvisionner les cantines des collèges et des lycées en denrées alimentaires locales et de qualité. Ce dispositif permet à la fois de développer l'agriculture locale, d'éviter les coûts de transport inutiles et les émissions de GES liées mais aussi "d'éduquer" le palais des collégiens. Le Plan de Prévention des Déchets : Le Plan Départemental d'Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (PDEDMA) inscrit comme enjeu majeur la prévention au vu des quantités toujours grandissantes de la production de déchets dans le département. C'est dans ce cadre que le Département a mis fortement l'accent sur la réduction des déchets au travers de la rédaction d'un plan départemental de prévention des déchets. 97 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Par ce plan départemental, des programmes locaux de prévention devront être portés par les structures infra-départementales afin de couvrir à horizon 2017, 80% de la population. Les EPCI et les syndicats de traitement du territoire s'engageront à réduire de 7% la production de déchets ménagers et assimilés d'ici 5 ans. Il s'agit pour le Département d'accompagner cette dynamique. Ce plan départemental est porté par le Département et financé par l'ADEME. Le programme d'actions est nourri par une double nécessité : celle d'associer une large représentation des acteurs (habitants, entreprises, scolaires, agents du Conseil général, collectivités) dans la mesure où tous sont concernés par la problématique de la réduction des déchets ; et celle de mettre au cœur du plan la sensibilisation quelqu'en soit la forme (animations, documentations, expositions, colloques, etc.). Le programme d'action de ce plan est decliné en 4 axes : - "Territoire/habitants" : travail sur le gaspillage alimentaire et le réemploi / réparation, l'acquisition de gobelets réutilisables par le Département pour les manifestations locales, un guide sur la nocivité des produits ainsi que la sensibilisation sur la réduction des déchets - "Eco-exemplarité du Conseil général" : sensibilisation des agents et des collèges avec notamment l'installation de composteurs dans les collèges et au restaurant administratif, édition d'un support de communication sur le gaspillage alimentaire, actions sur le comportement des agents avec l'accent mis sur la réduction du papier, accompagnement à la pratique de solutions alternatives à l'usage des phytosanitaires et réduction de l'utilisation des gobelets jetables. - "Commerces et entreprises" : axé sur l'éco-conception avec un colloque a destination des entreprises et des collectivités sur les enjeux de la réduction des déchets, en partenariat avec la CCI (Chambre de Commerce et de l'industrie), la CMA (Chambre de métiers et de l'Artisanat) et l'IUT (Institut Universitaire de Technologie) d'Evreux. Un projet éco-conception mettant en avant les moyens de créer des emballages moins générateurs de déchet pour les étudiants de la filière "génie du conditionnement et de l'emballage" de l'IUT d'Evreux. A la suite du colloque est prévu un accompagnement des entreprises par le financement d'études dans les commerces et les entreprises (TPE) via un appel à projets : diagnostic déchets, préconisations d'actions et accompagnement sur les changements de pratiques. Enfin une sensibilisation est prévue sur le gaspillage alimentaire à destination des commerces et des marchés. - "Réseau des programmes locaux de prévention" : Animation et développement du réseau des Programmes Locaux de Prévention (PLP), création et prêt d'outils de communication aux PLP ainsi que l'organisation de réunions / formations et visites techniques sur les thèmes souhaités par les PLP. 98 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure B. LES ACTIONS DU PECT INTITULE DE L’ACTION ECO 1 - Lancer un appel à projets « Accompagnement/incitation des territoires pour une mise en œuvre des principes de l'économie circulaire» DESCRIPTIF DE L’ACTION Pour cette action, le Conseil général pourrait s’appuyer sur les territoires infra départementaux au sein desquels peuvent exister des formes organisées d’associations d’acteurs économiques (ex : groupements d’employeurs). Une dizaine de groupements existent sur le département. Ces groupements peuvent être animés en propre ou par des conseillers de la Chambre de Commerces et d’Industrie (4 postes dédiés sur ses antennes territoriales). L’enjeu est de mobiliser quelques territoires par l’intermédiaire de conventions de cofinancement d'assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO), afin qu’elles s’engagent dans une démarche de développement local de l’économie circulaire. Cet appel à projet permettra de susciter la mise en route de démarches collectives, portées à l’échelle d’un territoire pour fédérer les réseaux d’acteurs et les faire monter en compétence sur les questions d’écologie industrielle. Ces démarches permettront par la suite de disposer de retour d’expériences transposables dans le département et ainsi ouvrir la voie à des initiatives locales et territorialisées. L’appel à projet se matérialise par : La sélection de deux territoires candidats formalisée par la signature d’un protocole de partenariat Un accompagnement financier et technique des territoires pour le développement de l’économie circulaire sur une zone d’activité. CONTEXTE L’action consiste à développer un appel à projets incitant les territoires de projets (Agglomération, Pays, Parc naturel, EPCI) à s’inscrire dans une dynamique d’économie circulaire. Pour illustrer ce concept on peut citer l’exemple de valoriser les déchets des uns en ressources pour les autres afin de les substituer à l’usage des ressources naturelles, de mutualiser les services et les équipements afin de réduire quantitativement les besoins. Au-delà de la recherche de procédés pour réduire l’exploitation des ressources naturelles et la production de déchets, les rejets d’effluents (éco-conception), ou améliorer leur traitement (écoindustries), il s’agit d’encourager les solutions résidant dans la recherche de synergies organisationnelles entre les acteurs économiques, à l’image de l’écologie industrielle. Pour le Conseil général, une démarche d’économie circulaire se présente comme un mode de développement local attractif orienté vers des circuits économiques courts, efficients du point de vue environnemental. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Réduire les consommations énergétiques de l'industrie, et inclure le secteur industriel dans la démarche globale de Plan Climat-Energie du territoire FICHES ACTIONS LIEES 99 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure PROD 2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE IND 2 Développer la stratégie et les pratiques managériales de gestion de l'énergie et des flux au sein des entreprises SRCAE IND 4 Développer l’écologie industrielle PORTEUR DE L'ACTION DDEAT/ Valérie AUFFRAY ETAPES ET CALENDRIER A partir de 2015 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION 45 000 euros PARTENAIRES DE L’ACTION Eure Expansion Groupements interprofessionnels de l’Eure CCI CMA SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre de lauréats à l’appel à projets Nombre de candidatures Indicateurs d’impact Nombre de projets d’économie circulaire mis en place 100 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION ECO2 - Favoriser le développement des compétences des professionnels de la filière bâtiment DESCRIPTIF DE L’ACTION En complémentarité avec les offres de formation initiale et continue existantes, il s’agit de mettre en place les conditions favorables à la valorisation du tissu des professionnels du bâtiment. Par ailleurs, les artisans ont un rôle à jouer dans la sensibilisation et la diffusion de l’information autour des bons gestes d’économie d’énergie, de lutte contre la précarité énergétique, d’information sur les aides existantes pour financer les travaux etc. Ce rôle devra être pris en compte dans le développement de l‘offre de formation CONTEXTE Afin d’aider les particuliers à choisir une entreprise compétente pour réaliser leurs travaux d’économie d’énergie, l'ADEME, le ministère du Développement durable et ses partenaires (FFB, CAPEB, Qualibat, Qualit'EnR, Qualifelec), ont défini une charte d'engagement fixant les exigences à respecter pour bénéficier de la mention « Reconnu Grenelle Environnement ». OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Améliorer la compétitivité des entreprises locales et la qualification de leurs salariés, Renforcer les compétences de la filière afin d’assurer des rénovations de qualité, Se donner les moyens de répondre aux objectifs nationaux (rénover 400 000 logements par an et 800 000 logements sociaux d'ici à 2020, faire baisser les consommations d'énergie de 20% d'ici à 2020). FICHES ACTIONS LIEES PAT 1 et 3 HAB 1 et 2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 5 Former et qualifier les acteurs du bâtiment à la réhabilitation énergétique globale et performante PORTEUR DE L'ACTION DDEAT / D LE DOYEN ETAPES ET CALENDRIER Action sur 5 ans dès 2013 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Soutien aux formations : 60 000 € (12 000 €/an) PARTENAIRES DE L’ACTION AFPA 101 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure Organisations professionnelles (CAPEB, FFBTP etc.) SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre de formations professionnelles dispensées et suivies Nombre de professionnels formés Indicateurs d’impact Nombre d’entreprises reconnues Grenelle de l’Environnement 102 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION ECO 3 - Créer un réseau d'acquisition de connaissances et de prospective sur les effets du changement climatique sur l'agriculture et sur la forêt DESCRIPTIF DE L’ACTION Concernant le volet « agriculture » et son exposition aux impacts du changement climatique, il s’agit de : Mener une veille technique et un suivi des résultats des travaux de recherche, et relayer cette veille auprès des acteurs concernés, Développer un suivi de parcelles et mener des expérimentations. Le suivi des parcelles permettrait d’observer les effets du changement climatique. Il s’agit de mettre en place un dispositif de veille et de mesures et une information directe aux agriculteurs (réserves utiles etc.). Concernant les volets « forêts et la sylviculture » et son exposition aux impacts du changement climatique, l’action consiste à mettre en place des expérimentations de suivi des peuplements, en partenariat avec les propriétaires forestiers et le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF). Par ailleurs les actions d'expérimentation et de suivi de peuplement d'ores et déjà menées dans le cadre du projet scientifique du domaine d'Harcourt pourront intégrer cette réflexion globale sur le département. Sur ces deux volets, il s’agira de capitaliser les résultats des initiatives locales. CONTEXTE Concernant l’agriculture, l'étude de vulnérabilité a mis en exergue certains enjeux dans l’Eure, comme l’impact des événements caniculaires et de sécheresses extrêmes sur la production fourragère, la restriction d'usage de l’eau dans des zones de tension (sud du département) ou encore la baisse à moyen et long terme des rendements liés aux variabilités inter saisonnières, parmi d’autres. Concernant la forêt et la sylviculture, Le CRPF de Normandie sous l’égide de l’IDF (Institut pour le Développement Forestier) a participé à la création d’un réseau d’arboretum et de sites de démonstration pour suivre l’adaptation des espèces forestières au changement climatique et l’efficacité des sylvicultures adaptatives mises en place. Ce réseau travaille à l’amélioration des connaissances sur les dynamiques des réserves utiles en vue de la réalisation des cartes prédictives de stations d'essences, à l’expérimentation avec l'implantation de nouvelles essences (ex : cèdres) en collaboration avec les collectivités, à la constitution d'une stratégie régionale "fonds carbone" (constitution d'une association prévue pour 2013). Le domaine d'Harcourt propriété du Département ainsi qu'une parcelle nouvellement plantée d'un arboretum appartenant à la maison de retraite d'Harcourt et géré par l'équipe du domaine font déjà partie de ce réseau. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Améliorer la connaissance des impacts du changement climatique pour préconiser des pistes d'adaptation en agriculture et sylviculture. FICHES ACTIONS LIEES ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE AGRI 3 Décliner et mettre en œuvre les travaux de recherche sur le territoire SRCAE ADAPT 1 Observer et étudier les changements climatiques et leurs impacts sur le territoire PORTEUR DE L'ACTION DDEAT/C GOETZ pour le volet Agriculture et A VIGET pour le volet Sylviculture 103 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure ETAPES ET CALENDRIER Concernant le volet « agriculture » : 3 ans à partir de 2015. Concernant les volets « forêts et la sylviculture » : 4 ans à partir de 2014 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Concernant le volet « agriculture » Mesures et veille sur parcelles : 45 000 € Concernant les volets « forêts et la sylviculture » Lancement d’un appel d’offre pour les propriétaires forestiers : 15 000 € (5 zones-test/essence* 3 essences à tester * 1 000 €/peuplement). PARTENAIRES DE L’ACTION Chambre d'agriculture de l'Eure Direction de la culture (Domaine d'Harcourt) CIVAM CRPF INRA Institut technique du département ARVALIS - Institut du végétal Institut de l'Élevage Réseaux d'expérimentation existants (ex : Terres de liens, etc.) SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Mise en place d’un dispositif de mesures et veille sur parcelles agricoles (oui/non) Lancement de l’appel à projet pour les propriétaires forestiers (oui/non) Nombre de publications/références produites pour le suivi des parcelles agricoles Nombre d’agriculteurs informés Nombre de zones test mises en place en zone forestière 104 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION 1 000 000 € sur la période du nouveau PCET PARTENAIRES DE L’ACTION Aucun SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Nombre de campagnes d’informations menées Nombre de dossiers reçus/ retenus Nombre de projets d’installations d’EnR aboutissant sur le territoire Coût moyen des projets subventionnés Puissance EnR installée Estimation d'économies d'énergie et de CO2 réalisées 106 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure INTITULE DE L’ACTION PROD 2 - Lancer un appel à projet « Territoire à Energie Positive » DESCRIPTIF DE L’ACTION Le but de cette action est de lancer un appel à projet à destination des EPCI de l’Eure autour de la démarche « Territoire à Energie positive ». L’enjeu est de mobiliser quelques EPCI par l’intermédiaire de conventions de cofinancement d'assistance à maîtrise d'ouvrage (AMO), afin qu’elles s’engagent dans une démarche de développement local des énergies renouvelables, de maîtrise des consommations et d’efficacité énergétique. Un tel appel à projet permet de susciter la mise en route de démarches collectives, portées à l’échelle d’un territoire et fédérant des réseaux d’acteurs qui montent en compétence sur les questions énergie et climat. Ces démarches permettent par la suite de disposer de retour d’expériences transposables dans le département et ouvrir la voie à des initiatives locales et territorialisées. L’appel à projet se matérialise par : La sélection de deux territoires formalisée la signature d’un protocole de partenariat Un accompagnement financier et technique des territoires pour la réalisation d’une planification énergétique dont l’objectif est l’autonomie, mais également un accompagnement sur des projets de développement des EnR (en lien avec l’action PROD1). CONTEXTE Animé par le CLER (Réseau pour la transition énergétique), réseau pour la transition énergétique, le réseau TEPOS (Territoires à Energie POSitive) rassemble les territoires ruraux qui ont choisi de mettre en place une démarche de développement durable globale : environnementale, économique mais aussi sociale et démocratique. Un Territoire à Énergie POSitive (TEPOS) est un territoire qui aborde la question de l’énergie dans une approche globale du développement du territoire, autour de critères économiques, sociaux, démocratiques et environnementaux. C’est un territoire dont les besoins énergétiques ont été réduits au maximum et sont couverts par les énergies renouvelables locales. Ce modèle de développement est déjà mis en œuvre et plusieurs territoires européens ont atteint cet objectif. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Développer des territoires dont les besoins d’énergie ont été réduits au maximum et sont couverts par les énergies renouvelables locales, et qui s'inscrit dans la démarche NégaWatt : sobriété énergétique, efficacité énergétique et énergie renouvelable. FICHES ACTIONS LIEES PROD1 ECO2 107 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 7 Renforcer l’accompagnement pour l’intégration des EnR dans le bâtiment SRCAE ENR 3 Structurer et développer les filières biomasse en région SRCAE ENR 6 - Développer la récupération et la mutualisation des énergies fatales PORTEUR DE L'ACTION DDEAT A VIGET ETAPES ET CALENDRIER Lancement de l’appel à projet en 2016. BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Soutien aux études (phase de définition de la stratégie de planification énergétique) : 100 000 € (50 000 €/territoire * 2 territoires) PARTENAIRES DE L’ACTION et NATURE du PARTENARIAT (technique, financier) ADEME CLER (Comité de Liaison Energies Renouvelables) – Réseau TEPOS Collectivités euroises SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Indicateurs d’impact Lancement de l’appel à projet, nombre de candidatures reçues Nombre de territoires sélectionnés et accompagnés Evolution du profil énergétique des territoires engagés dans la démarche (indicateurs de développement des EnR, évolution des consommations énergétiques…) 108 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure SECTION V : Information/sensibilisation A. DISPOSITIFS EXISTANTS Pas de dispositif spécifique autre que ceux indiqués dans les fiches B. LES ACTIONS PCET INTITULE DE L’ACTION INF – SENS1 - Renforcer les actions de mobilisation et d'éducation du jeune public et de ses encadrants aux enjeux énergie-climat DESCRIPTIF DE L’ACTION L’action du Département dans les collèges visera à mobiliser le jeune public par différentes actions : La poursuite du programme « Energie au Bout des doigts » L’objectif de cette action consiste à sensibiliser, informer les différents publics concernés (scolaires, centres de loisirs, grand public) sur les différents enjeux environnementaux liés à la production/consommation d’énergie. Elle doit permettre de réaliser des économies d’énergie au sein des établissements scolaires et de réaliser un suivi de ces économies. Dans la prolongation de cette action, la mise en place du « Défi énergie des collèges » (prévu à la rentrée scolaire 2014). A travers cette dernière action, il s’agit de : Suivre et réduire les consommations énergétiques (objectif concernant principalement le personnel de l'établissement : direction et personnel technique) → cf. Pat 2 Développer des projets scolaires et monter des actions pour sensibiliser aux questions relatives à l'efficacité énergétique (objectif concernant les élèves et les professeurs) Ces actions seront à mener en coordination avec le Rectorat, en comptant sur la mobilisation et l’implication pédagogique des enseignants, mais aussi sur la mobilisation des agents de restauration pour le volet restauration collective - bas carbone. Elles seront animées par l’ALEC 27 qui par ailleurs met à disposition des outils pédagogiques qui peuvent être mutualisés entre les différents établissements scolaires : plateforme multi-énergie, équipements de démonstration et de manipulation, expositions, vidéos, BD, jeux, livres etc. CONTEXTE L’action départementale prend la forme d’interventions en milieu scolaire animées par l’ALEC 27. Ce programme est intitulé « Energie au bout des doigts ». Entre 2004-2011, près de 11 000 élèves ont été formés grâce à ce programme. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS DE L’ACTION Former et informer les acteurs du monde de demain mais aussi toucher les parents par le biais des enfants pour faire passer les messages sur l'énergie et les comportements 109 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure responsables vis-à-vis de l’environnement. FICHES ACTIONS LIEES PAT2 ARTICULATION DES DOCUMENTS CLIMAT-AIR-ENERGIE Déclinaison du SRCAE Haute Normandie SRCAE BAT 1 Sensibiliser et informer les utilisateurs à la sobriété énergétique (comportements et usages) et à la qualité de l'air SRCAE AGRI 7 Encourager des comportements d'achats plus responsables PORTEUR DE L'ACTION DDEAT/A VIGET ETAPES ET CALENDRIER Durée de l’action : 5 ans à partir de 2013 BUDGET CONSEIL GENERAL DE L’ACTION Programme « Energie au Bout des doigts » + « Défi énergie des collèges » : 74 000 euros (11 600 euros en 2013 puis 15 652 euros jusqu’à 2017) PARTENAIRES DE L’ACTION ALEC 27 AREHN Personnels de l'éducation nationale (collèges) En interne au conseil général : DEJS SUIVI-EVALUATION DE L’ACTION Indicateurs de suivi et de réalisation de l’action Nombre d’interventions en milieu scolaire Nombre d’élèves/de classes impliqués Nombre de collèges impliqués dans le défi énergie des collèges (objectif : 3) Indicateurs d’impact Economies d'énergie réalisées 110 Plan Climat-Energie Départemental de l’Eure CONCLUSION Le présent document fixe à la fois la trajectoire pour les 5 prochaines années mais aussi et surtout les moyens pour y parvenir. Le Département a en effet souhaité resserrer l'objet de son plan climat énergie territorial sur les projets et actions sur lesquels il a les compétences et les moyens financiers pour agir afin de s'assurer de son efficience. 7 191 750 d'euros seront dédiés à ce programme opérationnel, auxquels il faudrait ajouter investissements et programmes liés aux politiques sectorielles participant de la lutte contre le réchauffement climatique (le soutien du Département à une agriculture durable et aux circuits courts moins émetteurs de gaz à effet de serre par exemple). Les conditions du suivi du plan climat sont par ailleurs posées (identification d'indicateurs de suivi et d'impact, définition d'un état initial). Elles devront permettre en 2017 d'évaluer l'impact du présent plan climat énergie territorial et d'en définir un nouveau pour la période 2018 – 2022. 111 Délégation du développement durable Hôtel du Département Boulevard Georges-Chauvin 27021 Evreux Cedex tél. 02 32 31 50 30 • fax 02 32 39 91 95 internet w ww.eureenligne.fr www.facebook.com/eureenligne Conception : Cg27 2012 Direction du développement économique et de l’aménagement du territoire