Contre l’hypertension artérielle
“résistante” : la dénervation
rénale percutanée
par les Drs P. Lefebvre, N. Daoudi, Chr. Delcour, S. Treille, J. Lalmand
Le CHU de Charleroi est le “centre pilote” en Belgique développant cette nou-
velle option thérapeutique (“EnligHTN™” - St Jude médical), laquelle relève de la
recherche clinique.
Recherche clinique Agenda
14 mars 2014, de 8h30 à 16h00 :
SYMPOSIUM DES SOINS
INTENSIFS
Don et transplantation :
une histoire humaine avant tout
• 08h30 : Accueil - Modérateurs :
Mme C. Piccinin et Dr Kimbimbi.
• 09h00 : Introduction - Mme C. Piccinin, CHU
de Charleroi.
• 09h10 : Les débuts d’un projet qui dure
Mme B. Van Haelewijck, Dr M. Daune,
CHU de Charleroi
• 09h30 : Le don d’organe vu par l’intensiviste
Dr P. Biston, CHU de Charleroi
• 09h50 : Avancées législatives
Mme I. Sénépart, SPF Santé publique
• 10h10 : Les coordinateurs de transplantation
de Belgique : Qui sont-ils
Mme M-H Delbouille, CHU Liège
• 10h30 : Pause
• 11h00 : Dénition de la mort et prélèvement
d’organes - Pr P. Kinnaert, ULB Erasme
• 11h30 : La recherche en transplantation
Dr Alain Le Moine, ULB Erasme
• 12h00 : Questions et réponses
• 12h30 : Pause
Modérateurs : Mme F. Bardiau et Dr P. Biston
• 13h30 : La coordination locale au quotidien
Mme A. Joosten, CHU de Charleroi
• 13h55 : Paroles à l’équipe du bloc opératoire
Mme M. Delière, CHU de Charleroi
• 14h15 : Les familles : un partenaire indispen-
sable - Mmes I. Ducarmois et L. Montini, CHU
de Charleroi
• 14h40 : eCPR et donneurs potentiels
Dr D. De Backer, ULB Erasme
• 15h00 : Clinique de la transplantation du CHU
de Charleroi - Dr B. Guillaume, Mme A-M
La Greca, CHU de Charleroi
• 15h20 : Paroles au centre de transplantation
partenaire depuis 20 ans
Mme E. Angenon, ULB Erasme
• 15h50 : Clôture
Mme F. Bardiau, CHU de Charleroi
Lieu : Hôpital A. Vésale, Auditoire R. De Cooman
Rue de Gozée 706 - 6110 Montigny-Le-Tilleul
Inscription obligatoire :
Ta m Ta m
N° 24 • janvier 2014
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L’hypertension artérielle est un facteur majeur de
survenue de maladies cardiovasculaires, incluant
les AVC, l’insuffisance cardiaque, les maladies
coronaires. Dans les pays développés, 20 à 30%
des individus de plus de 18 ans en souffrent. Parmi
eux, un malade sur deux n’est pas contrôlé par son
traitement et 10 % verront leur HTA insuffisamment
améliorée malgré l’utilisation d’au moins trois
antihypertenseurs à doses adaptées.
Physiopathologie : système nerveux
sympathique et hypertension artérielle
La présence d’une activité sympathique de base
plus importante a été démontrée dans de nombreux
modèles animaux d’hypertension, ainsi que chez les
patients avec une hypertension artérielle essentielle.
Ce phénomène serait modulé par les nerfs afférents
et efférents du système sympathique rénal. Cette
hyperactivité sympathique joue un rôle important
dans la pathogénie de l’hypertension du sujet âgé,
mais également dans celle de l’obèse, du patient
atteint d’une résistance à l’insuline ou du syndrome
métabolique.
Toutes les fibres nerveuses vont cheminer depuis
le hile rénal au niveau de l’adventice de la paroi de
l’artère rénale. L’activité sympathique entre le système
nerveux central et le rein est bidirectionnelle. Les influx
nerveux efférents augmentent l’activité du système
rénine-angiotensine, ainsi que la rétention sodée,
tout en diminuant le flux sanguin rénal. Dans le même
temps, des influx provenant du rein aboutissent au
cerveau, plus particulièrement à l’hypothalamus, ce
qui a pour effet indirect de favoriser l’athérosclérose,
l’hypertrophie myocardique, l’insuffisance cardiaque
et l’insulino-résistance.
Une technique sans chirurgie,
peu invasive
L’approche de la technique est avant tout
multidisciplinaire, impliquant les services de
cardiologie, néphrologie, médecine interne et
radiologie. La procédure est conduite conjointement
par les services de cardiologie et radiologie
interventionnelles. Elle vise à sidérer la conduction
sympathique à hauteur du rein en réduisant
simultanément les effets afférents et efférents.
L’opérateur introduit un cathéter dans l’artère
fémorale et remonte jusqu’à l’artère rénale. Une
sonde ou un ballon porteur d’électrodes est ensuite
introduit dans l’une puis l’autre artère rénale. Ces
électrodes chauffent la paroi artérielle à différents
endroits, ce qui interrompt les structures nerveuses
localisées au sein de l’adventice. La procédure a
lieu sous anesthésie locale, couplée à une sédation
profonde, et dure une ½ heure à une heure.
La faisabilité anatomique du geste est confirmée par
une angiographie par CT-scan ou une angio-IRM
réalisée avant la procédure et excluant la présence
de plusieurs artères rénales de chaque côté,
d’une dissection, d’un anévrisme, d’une sténose
supérieure à 30 % ou de plaques athéromateuses
instables.
Le suivi post-interventionnel
Le traitement antihypertenseur ne sera pas modifié
dans les suites immédiates du geste car l’effet sur la
baisse de la tension artérielle est différé et atteint son
maximum après plusieurs mois.
Une surveillance de la tension artérielle, de la fonction
rénale et de l’anatomie des artères rénales est
réalisée après 6, 12 et 36 mois. Le taux de réussite
atteint, dans les registres publiés, 70%.
Lésions observées
à la phase aiguë
Après un mois