Edito
Changement de look !
Chers lecteurs,
L’ouverture de son nouvel hôpital
cette année marquera un tour-
nant majeur pour le CHU de Charleroi.
Anticipant cette novation, son maga-
zine d’information s’offre un nouveau
visage. Plus épuré, clair et dynamique.
Quant au fond, Tam-Tam continuera à
vous informer au sujet de l’actualité du
CHU : focus sur une spécialité médi-
cale, nouvelles des services, spécifici-
tés de la prise en charge des patients,
activités scientifiques et de recherche
clinique ou expérimentale… Le tout,
c’est à souligner, sous la plume exclu-
sive des médecins et collaborateurs du
CHU de Charleroi.
Tam-Tam ouvre aussi ses pages aux
généralistes par le biais d’une tribune
libre. Car médecine générale et méde-
cine hospitalière se doivent de dialo-
guer et œuvrer de concert pour offrir
des soins de qualité aux patients de
notre région.
Gageons que cette collaboration se
poursuivra avec les mêmes valeurs de
complémentarité et de professionna-
lisme au sein du nouvel hôpital aigu.
TouTe lAcTuAliTé MédicAle
Magazine d’information à destination des prestataires de soins référents
Les potences de l’USI et de l’unité coronaire sont installées.
En janvier, les douze salles d’opération ont été équipées de leurs colonnes de distribution et de leurs
scialytiques.
En dialyse, l’installation du système de traitement de l’eau est en cours de finalisation.
Fin mars, les travaux d’aménagement de l’ensemble de l’hôpital seront pratiquement clôturés.
Il commence à battre, le cœur de “Marie Curie” ! Le plateau médico-technique,
centre névralgique du futur hôpital aigu, est en effet en cours d’aménagement. Il
regroupera les urgences, les soins intensifs, l’imagerie médicale, le quartier opéra-
toire et la dialyse.
Ta m Ta m
24
Retour expéditeur :
Service Communication
Espace Santé
Bd Zoé DRION, 1
6000 Charleroi
1 Installation du plateau médico-technique 2 Ouverture du nouveau centre de réadaptation fonctionnelle 3 Prise en charge des pathologies
interstitielles pulmonaires 4 Le diabète, ce n’est pas si simple ! 5 Contre l’hypertension artérielle “résistante” : la dénervation rénale percu-
tanée / Agenda 6 Pour une prise en charge dynamique du patient en psychogériatrie / La garde 7 L’irruption technologique et le diagnostic
aujourd’hui: qualité ou non qualité 8
Fin de vie en période néonatale : du tabou de l’euthanasie à la réalité des pratiques
9
Nouveaux chefs
de service
10
Journée des associations de patients / Agenda
www.chu-charleroi.be
janvier 2014
Hôpital Civil Marie Curie
Installation du plateau médico-technique
L’unité de soins intensifs.
Kinésithérapie
La kinésithérapie est un important maillon de la chaîne
de la pluridisciplinarité. Le kinésithérapeute intervient
à la fois dans l’évolution du bien-être physique et
psychique du patient. Les techniques proposées : kiné
classique, ostéopathie, techniques maxillo-faciales,
techniques Sohier, activités physiques spécifiques
de la cellule obésité enfant et adulte, confection
d’orthèses, kiné vestibulaire, psychomotricité,
revalidation neuro-pédiatrique, clinique du sein,
drainage lymphatique, kiné de la main, réadaptation
pulmonaire, périnéologie… Le patient est au centre
des préoccupations via des réunions pluridisciplinaires
hebdomadaires.
Responsables : A. Euchamps et L. Herlinvaux
Ergothérapie
Le service d’ergothérapie, ergologie et animations
socio-culturelles se compose d’une première unité
pour les patients hospitalisés et d’une deuxième pour
les patients externes. Les activités d’ergothérapie
évoluent avec des techniques innovantes comme le
“serious gaming” (à l’aide des consoles WII et Kinect),
la marche nordique, l’école du dos, l’imagerie motrice
(stimulation de la plasticité cérébrale en trompant la
perception de l’hémicorps atteint, en utilisant par
exemple le miroir) et le traitement des troubles de la
sensibilité (rééducation sensitive traitant les allodynies
et les hypoesthésies). L’ergothérapeute participe aux
consultations d’aide à la mobilité avec le médecin
afin de trouver la solution la plus adéquate pour le
patient concerné (chaise roulante, rollator, canne,
scooter…).
L’unité développe également, avec le soutien d’un
artiste, un projet d’animations socio-culturelles
(dessin, peinture, gravure, sérigraphie, initiation à
l’informatique…) afin de solliciter la créativité des
patients, laquelle fait partie intégrante du programme
thérapeutique.
Responsable : C. Henrard
Logopédie
Les logopèdes et neuropsychologues ont pour
principale mission d’établir le bilan diagnostique et
d’assurer la prise en charge rééducative. Il s’agit, d’une
part, de patients adultes présentant des troubles des
fonctions cognitives (parole ou langage, déglutition,
attention, mémoire, fonctions exécutives…)
consécutifs à une pathologie neurologique ou à une
chirurgie maxillo-faciale ; il s’agit, d’autre part, d’enfants
avec des troubles d’apprentissages (dyslexie,
dyscalculie, dysorthographie, hyperactivité…) et/ou
du langage (oral et écrit, versant réceptif et expressif).
Une autre mission consiste à réaliser une évaluation
cognitive à visée diagnostique.
Les logopèdes et la neuropsychologue participent
Hôpital Léonard de Vinci
Ouverture du nouveau centre
de réadaptation fonctionnelle
par J. Hubert et les différents responsables des secteurs spécialisés
C’est dans des installations de pointe que les activités du nouveau centre de réadap-
tation de jour ont débuté en novembre dernier. Avec sa piscine et ses nombreuses
salles spécialisées, le centre se veut une référence en matière de réadaptation neu-
rologique, locomotrice, orthopédique et respiratoire.
Chaque patient, hospitalisé ou externe, y bénéficie d’un programme de réadaptation
l’envisageant dans sa globalité complexe.
Focus Brèves
Une offre complète
déployée sur deux
niveaux
Le rez-de-chaussée comporte une aile destinée
aux consultations et actes techniques :
réadaptation neurologique / électrophysiologie
(EEG, EMG, potentiels évoqués) / réadaptation
locomotrice / consultance orthopédique /
prothésiologie, confection d’attelles, podologie /
réadaptation respiratoire – fonction respiratoire
au repos et à l’effort, tabacologie / assistance
sociale / brancardage / consultations de
diététique adultes et enfants (clinique de
l’obésité) / réadaptation neuropédiatrique /
psychomotricité, équitest, isocinétisme.
La plus grande partie du rez-de-chaussée
est destinée aux techniques spécifiques
et approches spécialisées de kinésithérapie
et d’ergothérapie avec du matériel de pointe
et une piscine.
Le premier étage est occupé par les cabinets
de consultation individuelle des logopèdes et
neuropsychologues, par les locaux et la salle
de rééducation des conventions Parkinson
et sclérose en plaques et par la salle de
réentraînement à l’effort des patients déficients
respiratoires.
Contacts
Consultations médicales, actes techniques :
071/ 92 29 54
Kinésithérapie, ergothérapie, ostéopathie :
071/ 92 29 55
Logopédie, neuropsychologie : 071/ 92 29 50
Ta m Ta m
N° 24 • janvier 2014
2
Il s’agit d’un groupe hétérogène de pathologies
des voies aériennes inférieures atteignant le tissu
interstitiel, c’est-à-dire que c’est le tissu compris
entre les alvéoles qui est concerné. Il peut être le
siège d’une inflammation, d’un dépôt de substance
endogène ou exogène. La classification de ces
maladies au comportement parfois bien différent a
été revue en 2013.
Autrefois le terme de “fibrose pulmonaire” était
souvent galvaudé. Actuellement, la fibrose pulmo-
naire idiopathique est une entité bien différenciée
pour laquelle les traitements immunosuppresseurs
autrefois employés sont proscrits. On s’oriente
donc vers d’autres thérapeutiques. Actuellement,
un seul médicament est remboursé en Belgique,
la pirfénidone, Esbriet® dont l’intérêt réside dans
la freination du processus de fibrose. Toutefois
cette pathologie reste grevée d’une lourde
mortalité. Lorsque le statut des patients le permet,
ceux-ci peuvent bénéficier d’une transplantation
pulmonaire en cas d’évolution délétère. Au-delà
des cas caricaturaux, souvent la détermination
d’une “PID” nécessite une enquête laborieuse et
quelques examens indispensables. Parfois la clé
de diagnostic réside dans l’anamnèse : se rendre
compte que le patient est colombophile et que son
scanner thoracique reflète une alvéolite extrinsèque
allergique par exemple. La pathologie est induite par
des antigènes présents dans les fientes du volatile!
Un simple hobby peut devenir mortel et l’éviction du
phénomène s’accompagne d’une guérison quasi
assurée. Certaines de ces pathologies interstitielles
sont potentiellement réversibles sous traitement
aux corticoïdes et doivent donc être reconnues à
temps afin d’inverser le processus (ex : sarcoïdose,
pneumopathie interstitielle non spécifique cellu-
laire…). D’autres sont liées à l’activité professionnelle
telle la bérylliose ou l’asbestose (amiante) et peuvent
faire l’objet d’une reconnaissance au Fonds des
Maladies Professionnelles.
Nous avons créé l’entité “L.S.D.” pour “Lung
and Systemic Diseases” au sein du service de
pneumologie afin de discuter de ces cas bien précis
et de présenter des séminaires de remise à jour sur
le sujet. Nous collaborons étroitement avec l’équipe
du Professeur Devuyst à Erasme où se tiennent des
réunions mensuelles à propos des PID ce qui nous
permet d’obtenir le remboursement de la Pirfénidone
pour les patients atteints de fibrose pulmonaire
idiopathique, d’approcher de manière méthodique
les cas en cours d’investigation (ex: choix de réaliser
ou non une biopsie pulmonaire ) et d’être en étroite
relation avec l’équipe de transplantation pulmonaire.
Notre but est de pouvoir garantir aux patients de
notre région une prise en charge optimale.
Prise en charge des pathologies interstitielles pulmonaires
par le Dr O. Gilbert
Dans le service de pneumologie, nous nous sommes intéressés à détecter et prendre en charge les pneumopathies intersti-
tielles, appelées également pneumopathies infiltrantes diffuses (PID).
Focus
Ta m Ta m
N° 24 • janvier 2014
3
aux réunions pluridisciplinaires (avec médecins, kiné,
ergo, psycho…) afin d’optimaliser le processus de
réadaptation par la mise en place d’une rééducation
adaptée aux difficultés du patient.
Responsables : D. Eekhout, logopède
et N. Depoorter, neuropsychologue
Psychologie
Le psychologue travaille en étroite collaboration avec
l’équipe pluridisciplinaire et ce, pour une prise en
charge globale du patient. Le rôle du psychologue
est donc de s’appuyer sur les acquis progressifs
de la rééducation afin de permettre au patient de
restaurer son image et de redonner une juste place à
son handicap. Cette prise en charge psychologique
se réalise via des bilans, des entretiens et/ou des
thérapies psychologiques.
Le psychologue est également disponible pour les
familles des patients et ce, principalement dans un
but de soutien et d’écoute.
Responsables : C. Esmanne, N. Andersens
(psychologue en chef : C. Vervonck)
Pool de brancardage
Le service du pool de brancardage, situé
dans le couloir de consultations médicales
du CRF, s’organise pour conduire chaque
patient à son lieu de rendez-vous.
Un minibus adapté s’occupe des transports entre
l’Hôpital Vésale et le Centre. Le service assure
également la planification des rendez-vous des
patients internes de l’Hôpital Léonard de Vinci.
Responsable : M. Fiévet
Un personnel médical toujours
à la pointe de l’actualité
Une équipe de neuf diabétologues assure le suivi
hospitalier et les consultations.
Parmi ceux-ci, épinglons le Dr Krzentowski et le Dr
Daubresse, respectivement président d’honneur et
past-président de l’Association Belge du Diabète.
Sans oublier des référents d’autres spécialités :
chirurgiens vasculaires, bariatriques, orthopédiques,
ophtalmologues et gynécologues, le diabète de
grossesse étant de plus en plus fréquent.
Un personnel infirmier et paramédical
compétent et disponible
Le patient diabétique doit mesurer sa glycémie,
prendre ses médicaments, faire ses injections, avoir
une alimentation saine et variée, surveiller ses pieds,
pratiquer une activité physique…
Pour l’aider, des infirmières et des diététiciennes
spécialisées lui proposent des séances d’éducation
d’une demi-heure à une heure pour des conseils
personnalisés et un encouragement dans les
moments difficiles.
Des modules de formations à l’autocontrôle du
diabète (appelé insulinothérapie fonctionnelle) sont
organisés pour certains patients, en groupe. Des
séances plus “light” d’éducation au calcul glucidique
des repas sont aussi proposées.
Du matériel de pointe
Le matériel d’injection est de plus en plus adapté
et les analyseurs de glycémies sont de plus en
plus performants. Pour certains patients, nous
utilisons maintenant des “holters glycémiques” grâce
auxquels, pendant 5 à 10 jours, le taux de la glycémie
est enregistré en permanence pour être étudié
ensuite avec le patient par le médecin ou l’infirmière
en vue d’un meilleur contrôle. Le service dispose
d’une centaine de pompes pour la perfusion continue
d’insuline en ambulatoire, pompes de plus en plus
discrètes mais aussi de plus en plus performantes.
Bientôt l’analyseur sera couplé à la pompe, véritable
pas vers le pancréas artificiel.
Des équipes, des conventions
et des structures
Nous sommes l’un des centres les plus importants
de Belgique, un des 36 centres à avoir une activité
spécialisée pour le pied diabétique et, historiquement,
la deuxième équipe à proposer − dès 1983 − des
pompes à insuline au patient ambulatoire. Sur
chacun des quatre sites, nous travaillons en équipes
pluridisciplinaires comportant médecins, infirmières,
diététiciens, podologues, chausseur mais aussi
secrétaires.
Enfin, à côté de l’activité ambulatoire, nous prenons
également en charge les demandes pour les patients
hospitalisés pour ou avec un diabète.
Le diabète, ce n’est pas si simple !
par le Dr J.-Cl. Legrand, Chef de service de Médecine Interne
Pour répondre de manière individualisée à toutes les questions que pose chaque
diabétique, l’équipe de diabétologie du CHU de Charleroi, intégrée aujourd’hui au
service de Médecine Interne, propose au patient pas mal d’outils. En collaboration
avec le médecin de famille.
Focus Recherche clinique
Brèves
Une activité de pointe :
le pied diabétique
Une podologue est présente sur chacun de nos
4 sites. Mais en plus, à Charleroi, le jeudi matin,
une consultation propose des soins des pieds
où le patient diabétique est vu par un médecin,
une infirmière et une podologue. L’équipe s’est
renforcée récemment grâce à la collaboration
active de chirurgiens vasculaire et orthopédique
et d’un chausseur spécialisé. Le tout couvert
par une convention de 3e ligne avec l’Inami.
Quand parle-t-on de
diabète ?
On parle de diabète si on trouve une glycémie
à jeun >126 mg/dl à deux reprises ou une
glycémie >200 mg/dl à n’importe quel moment
de la journée. Le triangle d’hyperglycémie orale
(75 gr de glucose) avec le dosage d’insuline et
du C-peptide est surtout utilisé pour dépister le
diabète chez la femme enceinte.
Chiffres clés
Des centaines de trajets de soins.
Environ 3.500 conventions d’autocontrôle
glycémique
Près de 100 pompes en fonction pour
insulinothérapie ambulatoire
Une soixantaine de conventions “pied
diabétique”
Ta m Ta m
N° 24 • janvier 2014
4
Organigramme
Hôpital Civil Polyclinique de la Madeleine Clinique Léon Neuens Hôpital A.Vésale
(Charleroi) (Jumet) (Chatelet) (Montigny-le-Tilleul)
Diététicienne Mme A. Caroyez Mme S. Carriero Mme M. Hanuise Mme N. Manderlier
Infirmières Mme I. Avot Mme C. Deshuyteneer Mme F. Van Troyen Mme M. Alonso-Ortega
Mme S. Demoulin Mme C. Fadeur Mme S. Matmati
Mme C. Sanfilippo Mme V. Taymans Mme N. Chique
Mme P. Tricatti Mme F. Van Troyen
Médecins Dr J.-Cl. Daubresse Dr A. Bodson Dr N. Daoudi Dr J.-Cl. Daubresse
Dr N. Daoudi Dr N. Daoudi Dr B. Picron Dr M. Heureux
Dr C. Lemy Dr G. Krzenstowski Dr B. Picron
Dr T. Richard
Podologue Mme M. Montegnies Mme C. Braun Mme M. Montegnies Mme M. Montegnies
Secrétaires Mme C. Greggio Mme F. Ballant Mme S. Gusetti
Mme K. Vander Stuyft
Contact 071/92 22 61 071/92 28 85 071/92 17 80 071/92 24 72
Convention de 3e ligne du pied diabétique à l’Hôpital Civil de Charleroi
Dr M. Heureux, Dr R. Bataille, Dr E. Vandueren, Dr S. Vandevelde
Mme S. Demoulin, Mme M. Montegnies et M. L. Oger (Chausseur)
Dans le courant 2014, l’équipe de Charleroi sera regroupée à l’Hôpital Civil Marie Curie et l’équipe de la Madeleine à Jumet aura
ses nouveaux et spacieux locaux à l’Espace Santé.
Le patient diabétique peut obtenir des conseils personnalisés
lors des séances d’éducation.
Contre l’hypertension artérielle
“résistante” : la dénervation
rénale percutanée
par les Drs P. Lefebvre, N. Daoudi, Chr. Delcour, S. Treille, J. Lalmand
Le CHU de Charleroi est le “centre pilote” en Belgique développant cette nou-
velle option thérapeutique (“EnligHTN™” - St Jude médical), laquelle relève de la
recherche clinique.
Recherche clinique Agenda
14 mars 2014, de 8h30 à 16h00 :
SYMPOSIUM DES SOINS
INTENSIFS
Don et transplantation :
une histoire humaine avant tout
08h30 : Accueil - Modérateurs :
Mme C. Piccinin et Dr Kimbimbi.
09h00 : Introduction - Mme C. Piccinin, CHU
de Charleroi.
09h10 : Les débuts d’un projet qui dure
Mme B. Van Haelewijck, Dr M. Daune,
CHU de Charleroi
09h30 : Le don d’organe vu par l’intensiviste
Dr P. Biston, CHU de Charleroi
09h50 : Avancées législatives
Mme I. Sénépart, SPF Santé publique
10h10 : Les coordinateurs de transplantation
de Belgique : Qui sont-ils
Mme M-H Delbouille, CHU Liège
• 10h30 : Pause
11h00 : Dénition de la mort et prélèvement
d’organes - Pr P. Kinnaert, ULB Erasme
11h30 : La recherche en transplantation
Dr Alain Le Moine, ULB Erasme
• 12h00 : Questions et réponses
12h30 : Pause
Modérateurs : Mme F. Bardiau et Dr P. Biston
13h30 : La coordination locale au quotidien
Mme A. Joosten, CHU de Charleroi
13h55 : Paroles à l’équipe du bloc opératoire
Mme M. Delière, CHU de Charleroi
14h15 : Les familles : un partenaire indispen-
sable - Mmes I. Ducarmois et L. Montini, CHU
de Charleroi
14h40 : eCPR et donneurs potentiels
Dr D. De Backer, ULB Erasme
15h00 : Clinique de la transplantation du CHU
de Charleroi - Dr B. Guillaume, Mme A-M
La Greca, CHU de Charleroi
15h20 : Paroles au centre de transplantation
partenaire depuis 20 ans
Mme E. Angenon, ULB Erasme
15h50 : Clôture
Mme F. Bardiau, CHU de Charleroi
Lieu : Hôpital A. Vésale, Auditoire R. De Cooman
Rue de Gozée 706 - 6110 Montigny-Le-Tilleul
Inscription obligatoire :
Ta m Ta m
N° 24 • janvier 2014
5
L’hypertension artérielle est un facteur majeur de
survenue de maladies cardiovasculaires, incluant
les AVC, l’insuffisance cardiaque, les maladies
coronaires. Dans les pays développés, 20 à 30%
des individus de plus de 18 ans en souffrent. Parmi
eux, un malade sur deux n’est pas contrôlé par son
traitement et 10 % verront leur HTA insuffisamment
améliorée malgré l’utilisation d’au moins trois
antihypertenseurs à doses adaptées.
Physiopathologie : système nerveux
sympathique et hypertension artérielle
La présence d’une activité sympathique de base
plus importante a été démontrée dans de nombreux
modèles animaux d’hypertension, ainsi que chez les
patients avec une hypertension artérielle essentielle.
Ce phénomène serait modulé par les nerfs afférents
et efférents du système sympathique rénal. Cette
hyperactivité sympathique joue un rôle important
dans la pathogénie de l’hypertension du sujet âgé,
mais également dans celle de l’obèse, du patient
atteint d’une résistance à l’insuline ou du syndrome
métabolique.
Toutes les fibres nerveuses vont cheminer depuis
le hile rénal au niveau de l’adventice de la paroi de
l’artère rénale. L’activité sympathique entre le système
nerveux central et le rein est bidirectionnelle. Les influx
nerveux efférents augmentent l’activité du système
rénine-angiotensine, ainsi que la rétention sodée,
tout en diminuant le flux sanguin rénal. Dans le même
temps, des influx provenant du rein aboutissent au
cerveau, plus particulièrement à l’hypothalamus, ce
qui a pour effet indirect de favoriser l’athérosclérose,
l’hypertrophie myocardique, l’insuffisance cardiaque
et l’insulino-résistance.
Une technique sans chirurgie,
peu invasive
L’approche de la technique est avant tout
multidisciplinaire, impliquant les services de
cardiologie, néphrologie, médecine interne et
radiologie. La procédure est conduite conjointement
par les services de cardiologie et radiologie
interventionnelles. Elle vise à sidérer la conduction
sympathique à hauteur du rein en réduisant
simultanément les effets afférents et efférents.
L’opérateur introduit un cathéter dans l’artère
fémorale et remonte jusqu’à l’artère rénale. Une
sonde ou un ballon porteur d’électrodes est ensuite
introduit dans l’une puis l’autre artère rénale. Ces
électrodes chauffent la paroi artérielle à différents
endroits, ce qui interrompt les structures nerveuses
localisées au sein de l’adventice. La procédure a
lieu sous anesthésie locale, couplée à une sédation
profonde, et dure une ½ heure à une heure.
La faisabilité anatomique du geste est confirmée par
une angiographie par CT-scan ou une angio-IRM
réalisée avant la procédure et excluant la présence
de plusieurs artères rénales de chaque côté,
d’une dissection, d’un anévrisme, d’une sténose
supérieure à 30 % ou de plaques athéromateuses
instables.
Le suivi post-interventionnel
Le traitement antihypertenseur ne sera pas modifié
dans les suites immédiates du geste car l’effet sur la
baisse de la tension artérielle est différé et atteint son
maximum après plusieurs mois.
Une surveillance de la tension artérielle, de la fonction
rénale et de l’anatomie des artères rénales est
réalisée après 6, 12 et 36 mois. Le taux de réussite
atteint, dans les registres publiés, 70%.
Lésions observées
à la phase aiguë
Après un mois
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !