M ODÉLISATION ET DÉTECTION DE CONTACT SURFACIQUE 1 2 F OUDHIL T OUHAMI , H ORTÉ G ILLES , FABRICE M AHÉ 3 I NTRODUCTION O BJECTIFS DU STAGE P OLYGONAL C ONTACT M ODEL - PCM [1] Ce stage s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la modélisation des collisions dans le solveur de dynamique de Dassault Systèmes. Le solveur de dynamique permet l’analyse de mouvement d’objets rigides articulés par des contraintes (joint, collision, ressort, force), il permet en particulier de prendre en compte les contacts entre les objets et de fournir une réponse physique aux collisions. Le modèle de collisions utilisé actuellement dans le solveur de dynamique est à base d’impulsions. Le plus grand problème de ce modèle est le fait que l’aire de la surface de contact n’est pas prise en compte, ce qui donne des résultats irréalistes dans les cas par exemple de transmission de mouvement par friction surface/surface. L’objectif du stage était donc d’intégrer un nouveau modèle de contact dans le solveur de dynamique, un modèle qui prend en compte la forme de la surface de contact et le mouvement des objets entre eux. Les objectifs principaux du stage se résument donc comme suit : Dans le PCM, les surfaces des corps sont représentées par des polygones et la détermination des forces de contact est basée sur un modèle élastique. Le PCM nécessite de définir une surface master E et une surface slave F . Le modèle élastique utilisé dans le PCM pour déterminer les forces de contact est basé sur la pénétration un des surfaces non-déformées des corps en contact. Dans la version discrétisée du PCM, unk représente la pénétration d’un seul élément de contact. En plus de la pénétration unk , un élément de contact est défini par trois paramètres supplémentaires : son aire Ak , son vecteur normal nk et sa position Ck . On calcule un élément de contact pour chaque triangle e de la surface master E. 1. Implémentation d’un modèle de contact surfacique basé sur le PCM dans le solveur de dynamique. 2. Réalisation d’une base de test pour les collisions surfaciques qui servira de référence. 3. Analyse des performances et optimisation. 4. Évaluation générale du modèle. f3 Fdk = nf dl · Ak · vnk : unk ≥ ud unk dl · Ak · vnk · ud : unk < ud où dl est le coefficient d’amortissement et vnk est la composante normale de la vitesse relative des deux corps au point de contact Ck . La force tangentielle Ftk de contact est déterminée en fonction de la vitesse tangentielle relative vtk et de la force normale Fnk : Ftk Me É VALUATION DU MODÈLE et d’une partie visqueuse Fdk : µ · Fnk vtk µ · Fnk · vε vtk 2− vε : vtk ≥ vε : vtk < vε f Modèle de collision surfacique (nouveau) : 1. Forces de contact sont obtenues par un calcul direct. 2. Prend en compte l’aire de la surface de contact. 3. Adapté pour les cas de friction surface/surface. 4. Beaucoup de paramètres à gérer notamment la raideur et l’amortissement. 5. Requiert un maillage homogène de préférence. 6. Trop lent et ne permet pas de faire des simulations temps réel. 7. Un très petit pas de temps (< 10e-5) est recommandé. Modèle de collision à base d’impulsion (actuel) : 1. Forces de contact sont obtenues par résolution d’un système d’équations. 2. Ne prend pas en compte l’aire de la surface de contact. 3. Non adapté pour les cas de friction surface/surface. 4. Dépend d’un seul paramètre (coefficient de restitution). 5. La qualité du maillage n’a pas d’importance. 6. Plus rapide et permet de faire des simulations temps réel. 7. Marche très bien avec tout les pas de temps. C ONCLUSION ET PERSPECTIVES Le modèle de contact surfacique est mieux adapté aux cas de contact permanent entre surfaces tels que la transmission de mouvement par friction surface/surface, mais marche moins bien dans les cas de contact intermittent tels que les rebonds. Une piste intéressante pourrait être testée dans le cadre de l’amélioration de la modélisation des collisions dans le solveur de dynamique. Un mode hybrid pourrait être mis en place dans lequel les deux modèles de contact (modèle par restitution (actuel) et le modèle surfacique (nouveau)) seront utilisés dans la même simulation. En effet, si la vitesse de pénétration des objets est grande ou si la surface de contact est trop petite on serait en mode restitution, sinon on passe en mode surfacique. Le mode hybrid pourrait donc profiter des avantages des deux modèles tout en évitant leurs inconvénients. Cf f1 f2 nk unk Ck e1 f’ b2 e2 Ce où µ est le coefficient de friction. L’équation cidessus est une version régularisée de la loi de friction de Coulomb, si la vitesse de glissement est inférieure à une certaine vitesse limite vε on fait dissiper la force de friction afin d’éviter l’arrêt du corps à cause de la friction statique. b1 α1 e ne e3 Mf Figure 1: Paramètres géométriques d’un élément de contact [1] La force normale Fnk est composée d’une partie élastique Fck : Fck = cl · Ak · unk La force totale Fk de l’élément de contact k est donnée par une projection de la composante normale Fnk suivant la direction du vecteur normal nk et de la composante tangentielle Ftk suivant la direction du vecteur tangent tk : Fk = Fnk · nk + Ftk · tk Le moment Mk résultant de la force Fk est donné par la relation suivante : Mk = rMe Ce − rMe Mf × Fk R EFERENCES C ONTACT I NFORMATION [1] Gerhard Hippmann. An Algorithm For Compliant Contact Between Complexly Shaped Surfaces In Multibody Dynamics. German Aerospace Center, Oberpfaffenhofen. 2003. 1. Étudiant - Université de Rennes 1 2. Responsable de stage - Dassault Systèmes 3. Tuteur universitaire - Université de Rennes 1