RÉSULTATS
ET
DISCUSSIO
Hy
dr
o
lo
gie
La
Méd
iterranée CI la Mer Rou
ge
sont des bassins à
seuil et à
bi
lan d
'eau
négat
if.
Pour compenser le
déf
icit
d'eau créé
par
l'évaporation, la quantité
d'eau
entrant par l'océan dépasse ce
ll
e de l'eau sortant du
ba
ss
in
durant l'
année
entière. Dans les deux cas, l'eau
de l'océan, moins dense, entre en surface. Cette eau,
qui demeure près de
la
surface, évolue à mesure
qu'clle progresse dans
le
s ba
ss
in
s,
sous les effets
climatiques
de
ces régions (accroi
ss
ement de sa den-
sité). E
ll
e se mélange avec les couches
d'eau
sou
s-
jacentes
et
plonge dans certaines régions pour forme r
l'cau
in
termédiaire el profonde.
En
profondeur, un
courant de retour renvoie vers l'océan de l'eau plus
salée et plus chaude. Ainsi, dans ces deux détroits,
on
ob
serve pendant toute l'
année
deux veines d'
eau
superposée
s.
en
mouvement moyen inverse.
Le
s
flux
d'eau
entrant (environ 1,45 x
Ur
ml ç
1)
et
sortant
(1
,37
x
Hr
ml ç 1)
en
Méditerranée (moyenne
des estimat
ions:
Lacombe, 1
971
ct
Béthoux, 1
980)
sont plus importants
par
rapport à ceux de
la
Mer
Rouge. Les observa
ti
ons directes du courant dans le
détroit de
Sa
b-el-Mandeb durant la campagne Météor
en décembre
1964
(Sied 1er,
1968)
don
ne
nt un
flux
d'clIu entrant de 0,59 x
10
6 ml ç t
et
un
flux
d'eau
sortant de
0,43
x
10
6 ml ç t.
Le
s estimations de Gras-
shoff
(1969)
et de Morcos
(1970)
pour les
flux
d'
eau
entrant et sortant sont encore plus
fa
ibles. Ces
estimations des flux à Bab-el-Mandeb proviennent
des observations effectuées en hiver.
En Mer Rouge, il se forme,
en
été, une troisième
couche au-dessus des deux autres se dirigeant vers
l'Océan Indien, provoquée par
le
s vents Nord-Nord-
Ouest dans la part
ie
sud de cette mer.
La
présence de
cette couche a été signalée pa r
Tho
mpson
(1939)
,
Patzert (1974), Wyrtki (1974), Jones etai. (1974). Ce
système
de
trois couches était bicn
étab
li pendant la
période des
ob
servations des campagnes Mérou A et
Mérou B. Les résultats
de
ces campagnes montrent
que l'eau provenant
de
l'Océan Indien pénètre dans la
Mer Rouge
entre
environ
40
et
200
m
de
profondeur.
On peut facilement reconnaître
1"
présence
de
trois
couc
he
s sur les profils
de
la salinité
le
long du détroit
de
Bab-el-Mandeb (fig. 2). Le
vo
lume d'eau trans-
•
51
133
Figure 2
Distribution verticale de la salinité le long du chenal
prin
ci
pal du détroit de l3ab·cl-Mandcb. Campagne Mérou
Il
13.
octobre
19
112
(Maillard. Soliman, 1984).
;0;
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8. Qcrober E
19
82
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. 1
984
).
105
CO
M
PARAISO
N
D1=:CHANGES
M
ËDITERAANËE-
M
EA
ROUGE
porté dans
la
Mer
Rouge
par
la
couche intermédiaire
est 0.28 x
1<r
ml ç 1 (Maillard, Soliman,
1984).
Le
flux
d'
eau
sortant en pr
ofondeur
di
minue beaucoup
CI
80
% du
vo
lume d'eau sort
en
surface.
Dans les deux bassins, J'eau entrante de l'océan
équilibre le
bi
lan d'eau. En même temps, elle assure
l'équil
ib
re en sels nutritifs.
Situation aux seuils
Le courant océanique entrant apporte de la matière
nutritive immédiatement disponible pour la photo-
s
yn
t
hè
se aux couches supérieures des deux bassin
s.
La
profondeur et les caractérist
iq
ues ph
ys
iques et chimi-
ques de la couche entrante, dépend
ent
de la présence
d'un seuil peu profond dans les
de
ux détroits qui règle
les échanges avec l'océan voisin.
En Mer Rouge. en été, l'eau
en
trant
da
ns
le
Golfe
d'
Aden
forme une langue riche en sels nutritifs
(fig. 3)
et
pauvre en oxygène.
Le
déversemen! vers
l'océan
de
l'
eau
intermédiaire du bassin, au-dessus du
seuil, constitue une perte permanente
en
sels nutri
ti
fs
et réduit
le
ur accumulation dans les eaux
pro
fondes.
Les eaux profondes de
la
Mer
Rouge sont relative-
ment pauvres en sels nutritifs
par
rappo
rt
aux eaux du
Go
lfe d'Aden à la même profondeur (f
ig.
3
et
tab. 1).
En M
éd
iterranée,
on
observe
le
même
phénomène:
la
section des silicates le long du détroit
de
Gibraltar
(Schink,
1967)
indique que l'eau méd
it
erranéenne,
relativement jeune
et
homogène au-dessous
de
600
m,
a
de
s concentrations inférieures à celle de l'Océan
Atlantique aux mêmes profondeurs, malgré l'apport
de
s rivières dans le ba
ss
in
(fig.
4).
Parmi les facteurs qui peuvent provoquer ceue
fa
i-
ble
ss
e relative de concentration des sels nutrit
ifs
dans
les deux bassins, on peut
ci
t
er
les mouvements
ve
rticaux
in
ten
se
s et les temps de résidence relative-
ment courts des eaux du bassin
par
rapport à l'océan
voisin.
Évolution le long du bass
in
Le courant océanique entrant dans le bassin est
nettement
di
fférencié des eaux sous-jacentes. Les
5
1.128
SA
LINI
TE
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1
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110
St.213