Facteurs favorisants les infections sévères après

Progrès
en
urologie
(2015)
26,
65—71
Disponible
en
ligne
sur
ScienceDirect
www.sciencedirect.com
ARTICLE
ORIGINAL
Facteurs
favorisants
les
infections
sévères
après
urétéroscopie
souple
:
intérêt
de
l’ECBU
systématique
la
veille
de
l’intervention
Prognostic
factors
for
severe
infection
after
flexible
ureteroscopy:
Clinical
interest
of
urine
culture
the
day
before
surgery?
E.
Alezraa,,
J.
Lasselina,
T.
Forzinia,b,
T.
Franc¸oisa,
L.
Viarta,d,
F.
Sainta,b,c
aHERVI
EA
3801,
service
d’urologie-transplantation,
université
de
Picardie
Jules-Verne,
CHU
d’Amiens,
avenue
R.-Laennec,
80054
Amiens
cedex
1,
France
bHeRVI
EA
3801,
laboratoire
de
recherche,
université
de
Picardie
Jules-Verne,
CHU
d’Amiens,
80054
Amiens,
France
cBiobanque
de
Picardie,
université
de
Picardie
Jules-Verne,
CHU
d’Amiens,
80054
Amiens,
France
dLaboratoire
d’anatomie
et
d’organogénèse,
université
de
Picardie
Jules-Verne,
CHU
d’Amiens,
80054
Amiens,
France
Rec¸u
le
18
f´
evrier
2015
;
accepté
le
4
septembre
2015
Disponible
sur
Internet
le
16
octobre
2015
MOTS
CLÉS
Urétéroscopie
;
Urétéroscopie
souple
;
Réhospitalisation
;
Pyélonéphrite
Résumé
But.
Les
objectifs
de
ce
travail
étaient
de
déterminer
les
facteurs
pronostiques
de
pyé-
lonéphrite
aiguë
(PNA)
après
urétéroscopie
souple
(URSS),
d’évaluer
la
fréquence
des
réhospitalisations
pour
PNA
et
de
valider
l’intérêt
de
l’ECBU
prélevé
la
veille
de
l’intervention.
Matériel.
Les
complications
infectieuses
et
les
réhospitalisations
non
programmées
dans
le
mois
suivant
l’URSS
ont
été
colligées
et
évaluées
rétrospectivement.
Les
paramètres
colligés
étaient
:
âge,
sexe,
IMC,
motif
de
l’URSS,
nombre,
taille
et
localisation
des
calculs,
bilatéralité,
anomalies
anatomiques
associées,
durée
d’intervention,
JJ
préopératoire,
drainage
postopé-
ratoire,
durée
opératoire,
ECBU
à
j
1
et
prescription
d’une
antibiothérapie
dans
la
semaine
précédant
l’URSS.
Auteur
correspondant.
Adresse
e-mail
:
eric
(E.
Alezra).
http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2015.09.008
1166-7087/©
2015
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
66
E.
Alezra
et
al.
Résultats.
Entre
2010
et
2013,
325
URSS
ont
été
réalisées,
nous
avons
observé
24
PNA
postopératoires
(7,3
),
17
survenant
avant
la
sortie
d’hospitalisation
et
7
nécessitant
une
réhospitalisation
non
programmée.
En
analyse
univariée,
les
facteurs
pronostiques
de
PNA
post-
opératoire
étaient
la
taille
des
calculs
(plus
de
14
mm)
(p
=
0,03)
;
la
durée
de
l’intervention
(plus
de
70
min)
(p
<
0,005)
;
un
ECBU
positif
prélevé
la
veille
de
l’hospitalisation
(j
1)
malgré
un
ECBU
négatif
à
j
7
(p
<
0,001)
;
la
prescription
d’une
antibiothérapie
pour
infection
urinaire
dans
la
semaine
précédant
l’URSS
(p
<
0,001).
En
analyse
multivariée,
seule
la
prescription
d’une
antibiothérapie
dans
la
semaine
précédant
l’URSS
était
un
facteur
pronostique
indépendant
de
PNA
post-opératoire
(p
<
0,002
;
RR
5,8
[1,9—15]).
Conclusion.
La
prescription
d’une
antibiothérapie,
pour
infection
urinaire,
dans
la
semaine
précédant
l’URSS
était
un
facteur
pronostique
indépendant
de
PNA
postopératoire.
La
pratique
systématique
d’un
ECBU
j
1
pourrait
permettre
une
antibiothérapie
précoce
pour
63
%
des
patients
et
peut-être
limiter
les
réhospitalisations
pour
PNA
après
URSS.
Niveau
de
preuve.—
5.
©
2015
Elsevier
Masson
SAS.
Tous
droits
réservés.
KEYWORDS
Ureteroscopy;
Flexible
ureteroscopy;
Readmission
rate;
Urinary
tract
infection
(UTI)
Summary
Objectives.
The
objectives
of
this
study
have
been
to
determine
prognostic
factors
for
acute
pyelonephritis
(AP)
after
flexible
ureteroscopy
(FU),
to
assess
the
frequency
of
readmission
for
AP
and
to
study
the
usefulness
of
urinalysis
the
day
before
surgery.
Methods.
Between
2010
and
2013,
266
patients
have
had
at
least
one
ureteroscopy
(n
=
325).
All
infectious
complications
and
unplanned
readmissions
within
the
month
after
FU
were
retrospectively
evaluated.
Several
data
have
been
collected:
age,
sex,
BMI,
surgical
indica-
tion
(calculis
or
tumor),
number
of
previous
ureteroscopies,
number
of
previous
surgeries
for
calculis,
stones
number,
size
and
location,
bilateral
interventions,
operating
time,
preopera-
tive
ureteral
stenting,
postoperative
stenting,
hospitalization
stay,
urine
culture
the
day
before
surgery
(j
1)
and
prescription
of
antibiotic
therapy
the
week
before
FU.
Correlation
between
these
variables
and
acute
pyelonephritis
(AP)
the
month
following
the
USSR
was
tested
(StatView
4.5,
SAS
Institute)
(P
<
0.05
significant).
Results.
We
observed
24
postoperative
APs
(7.4%),
17
prior
to
hospital
discharge
and
7
requi-
ring
rehospitalization.
In
univariate
analysis,
the
significant
prognostic
factors
of
postoperative
AP
have
been:
stone
size
(>14
mm)
(P
=
0.03);
operating
time
(70
minutes)
(P
<
0.005);
positive
day
1
urine
culture
(P
<
0.001);
antibiotics
treatment
the
week
before
FU
(P
<
0.001).
In
mul-
tivariate
analysis,
antibiotics
prescription
during
the
week
before
USSR
remained
significant
(P
<
0.002;
RR
5.8
[1.9—15]).
Conclusion.
Acute
pyelonephritis
requiring
unplanned
admission
after
ureteroscopy
is
a
rare
complication
(2.4%).
Urinalysis
one
day
before
ureteroscopy
could
allow
early
antibiotic
therapy
and
may
reduce
63%
of
unplanned
hospital
admissions
for
acute
pyelonephritis.
Level
of
evidence.—
5.
©
2015
Elsevier
Masson
SAS.
All
rights
reserved.
Introduction
L’urétéroscopie
souple
(URSS)
est
recommandée
dans
le
traitement
des
calculs
de
moins
de
2
cm,
de
localisation
pyélique
ou
calicielle,
en
première
intention
ou
après
échec
de
la
lithotripsie
extracorporelle
[1].
L’URSS
peut
aussi
être
utilisée
comme
moyen
diagnostique
et/ou
thérapeutique
des
tumeurs
de
la
voie
excrétrice
(TVES)
[2].
Les
infec-
tions
urinaires
à
risque
de
complications
sont
parmi
les
complications
les
plus
fréquentes
de
l’URSS
[3].
Certains
facteurs
de
risque
leur
sont
classiquement
asso-
ciés
:
le
terrain
(âge,
tabac,
calculs)
[4],
la
présence
de
matériel
dans
les
voies
urinaires
[5]
et
l’existence
d’une
colonisation
bactérienne
ou
fongique
urinaire
en
préopéra-
toire
[6].
Même
si
une
antibioprophylaxie
systématique
préopéra-
toire
est
actuellement
recommandée
lorsque
l’on
pratique
une
URSS
[3,7],
les
infections
urinaires
peuvent
se
décla-
rer
plusieurs
jours
après
l’intervention,
nécessitant
parfois
d’une
réhospitalisation
[8].
Les
objectifs
de
ce
travail
étaient
d’analyser
la
fréquence
des
infections
après
URSS,
la
fréquence
des
réhospitalisations,
et
les
facteurs
pro-
nostiques
de
pyélonéphrite
aiguë
(PNA)
en
précisant
la
place
que
pourrait
avoir
la
pratique
d’un
ECBU
la
veille
de
l’intervention
(j
1)
dans
la
prise
en
charge
thérap-
eutique.
Facteurs
favorisant
les
infections
sévères
après
urétéroscopie
souple
67
Matériel
et
méthodes
Nous
avons
étudié
rétrospectivement
l’ensemble
des
dos-
siers
de
patients
traités
par
urétéroscopie
souple
(URSS)
entre
2010
et
2013.
Étaient
inclus,
tous
les
patients
ayant
bénéficié
d’une
URSS
rétrograde
(pratiquée
par
voie
trans-urétrale,
trans-iléale
ou
par
l’intermédiaire
d’une
uré-
térostomie
cutanée).
Nous
avons
inclus
les
URSS
réalisées
pour
traitement
de
calculs,
ou
exploratrices
pour
suspicion
de
tumeurs
de
la
voie
excrétrice
(TVES).
Caractéristiques
des
patients
Les
caractéristiques
des
patients
et
de
leur
prise
en
charge
ont
été
colligées
:
âge,
indice
de
masse
corporelle,
par-
ticularités
anatomiques
et
antécédents
de
traitements
chirurgicaux
(traitement
de
calculs
ou
de
TVES),
la
durée
opératoire,
la
réalisation
d’une
urétéroscopie
rigide
dans
le
même
temps
et
le
drainage
mis
en
place
en
fin
d’intervention
(JJ,
mono-J,
ou
absence
de
drainage).
Parmi
les
patients
traités
pour
calculs,
la
localisation
uni-
ou
pluricalicielle,
calicielle
inférieure,
le
nombre
et
la
taille
cumulée
des
calculs,
ainsi
que
le
drainage
par
une
sonde
JJ
en
pré-/postopératoire
étaient
renseignés.
Tous
les
patients
ont
bénéficié
d’un
ECBU
la
semaine
précédant
l’intervention.
Lorsque
l’ECBU
était
positif,
une
antibiothérapie
adaptée
à
l’antibiogramme
était
instau-
rée
au
moins
48
heures
avant
le
geste
endoscopique.
Pour
chaque
patient,
un
ECBU
était
pratiqué
systématiquement
la
veille
de
l’intervention.
Les
résultats
ont
ensuite
été
clas-
sés
rétrospectivement
selon
les
recommandations
Afssaps
2008
en
trois
catégories
:
stériles,
positifs
ou
souillés
[9].
Tous
les
patients
ont
bénéficié
d’une
antibioprophylaxie
préopératoire
selon
les
recommandations
de
la
SFAR
2008,
réactualisées
en
2010
[7,10].
La
durée
d’hospitalisation
et
la
survenue
de
complications
postopératoires
étaient
également
colligées.
Nous
nous
sommes
particulièrement
intéressés
à
la
sur-
venue
de
PNA
après
URSS,
la
PNA
était
définie
par
une
hyperthermie
>
38,5
avec
décision
de
mise
en
route
d’une
antibiothérapie.
Réhospitalisations
Une
évaluation
systématique
des
dossiers
(consultations
postopératoires
à
1
mois,
comptes
rendus
d’hospitalisation)
et
de
l’ensemble
des
séjours
hospitaliers
était
réalisée
pour
chaque
patient.
Pour
les
patients
opérés
dans
notre
dépar-
tement
puis
suivis
dans
un
autre
centre,
nous
avons
évalué
systématiquement
les
dossiers
extérieurs
et
interrogé
les
différents
praticiens
prenant
en
charge
ces
patients.
En
l’absence
d’informations
suffisantes,
les
patients
étaient
contactés
par
téléphone
à
la
recherche
d’une
hospitalisation
non
programmée
dans
le
mois
suivant
l’URSS.
Analyse
statistique
L’analyse
statistique
était
réalisée
avec
l’aide
du
logiciel
StatView®version
4.5
(Statistical
Analysis
System
Insti-
tute,
Cary,
NC).
Les
corrélations
entre
variables
qualitatives
étaient
réalisées
en
utilisant
un
test
exact
de
Fisher.
Les
corrélations
entre
variables
qualitatives
et
quantitatives
étaient
réalisées
en
utilisant
un
test
non
paramétrique
de
Mann-Whitney.
Les
corrélations
entre
variables
quantita-
tives
étaient
réalisées
en
utilisant
un
test
non
paramétrique
de
Spearman.
En
analyse
univariée,
le
test
du
Log
Rank
était
utilisé
pour
corréler
l’incidence
des
PNA
post-URSS
aux
variables
analysées.
Les
variables
significativement
asso-
ciées,
en
analyse
univariée
au
risque
de
PNA
post-URSS,
étaient
testées
en
analyse
multivariée
dans
un
modèle
de
Cox.
Les
tests
étaient
considérés
comme
significatifs
pour
des
valeurs
de
p
<
0,05.
Résultats
Entre
janvier
2010
et
octobre
2013,
332
URSS
ont
été
réa-
lisées
chez
266
patients,
6
patients
ont
été
perdus
de
vue,
260
patients
et
325
interventions
ont
donc
été
inclus
dans
l’analyse
statistique.
Parmi
les
325
URSS,
302
ont
été
réa-
lisées
pour
traitement
de
calculs
et
23
pour
le
diagnostic
et/ou
le
traitement
de
TVES,
9
URSS
étaient
bilatérales
(2,8
%).
La
durée
moyenne
de
séjour
était
de
2,7
±
1,5
jours
(1—14)
(Tableau
1).
Caractéristiques
des
patients
Parmi
les
266
patients
étudiés,
le
sex-ratio
était
de
166
hommes
(51
%)
pour
159
femmes
(49
%),
l’âge
moyen
était
de
55
ans
(16—88)
et
l’IMC
moyen
de
28
(14—53).
La
proportion
de
patients
ayant
déjà
bénéficié
d’au
moins
une
URSS
dans
leurs
antécédents
était
de
21,8
%
(n
=
71),
et
de
54,2
%
(n
=
176)
pour
les
autres
interventions
urologiques
(urétéroscopie
rigide,
chirurgie
percutanée
du
rein,
LEC,
chirurgie
rénale
à
ciel
ouvert).
Vingt-cinq
patients
présen-
taient
des
malformations
de
l’appareil
urinaire
(diverticules
caliciels
[n
=
12],
reins
en
fer
à
cheval
[n
=
5],
dupli-
cités
urétérales
[n
=
3],
bifidités
urétérales
[n
=
3]
et
syndromes
de
jonction
[n
=
3]).
Enfin,
22
patients
présen-
taient
des
antécédents
chirurgicaux
urologiques
majeurs
(haut
et
bas
appareil
urinaire)
:
urétéro-iléoplastie
trans-
iléale
type
bricker
(n
=
9),
réimplantations
urétéro-vésicales
(n
=
4),
pyéloplastie
(n
=
3),
urétérostomies
cutanées
(n
=
2),
entérocystoplastie
de
remplacement
après
cystectomie
(n
=
2),
néphrectomies
partielles
(n
=
2).
En
préopératoire,
210
patients
(65
%)
étaient
porteurs
d’une
sonde
JJ
et
97
(30
%)
avaient
bénéficié
d’un
traitement
antibiotique
par
voie
orale
ou
intraveineuse
(adapté
aux
données
ECBU)
dans
la
semaine
précédant
l’intervention.
Parmi
les
URSS
réalisées
pour
calculs,
la
taille
cumu-
lée
moyenne
des
calculs
était
de
16
mm
±
10
(4—73),
le
nombre
médian
de
calculs
par
patient
était
1
(1—11).
Les
calculs
étaient
caliciels
supérieur,
moyen,
inférieur
dans
respectivement
14,8
%
(n
=
44),
22,5
%
(n
=
68)
et
50,7
%
(n
=
153)
des
cas.
Douze
étaient
intra-diverticulaires
(4
%).
La
durée
opératoire
moyenne
était
de
74,3
minutes
(20—
200)
et
la
médiane
de
70
minutes.
L’URSS
était
précédée
d’une
urétéroscopie
rigide
dans
le
même
temps
opéra-
toire
pour
28,9
%
des
patients
(n
=
94)
(calcul
urétéral
traité
dans
le
même
temps
qu’un
calcul
rénal
ou
calcul
urétéral
flushé
dans
les
cavités
pyélocalicielles
en
urétéro-
scopie
rigide
nécessitant
la
réalisation
d’une
urétéroscopie
souple).
Le
drainage
postopératoire
était
de
type
JJ
pour
176
patients
(54,2
%)
et
de
type
mono-J
pour
143
patients
68
E.
Alezra
et
al.
Tableau
1
Caractéristiques
des
patients
avec
et
sans
pyélonéphrite
aiguë
postopératoire.
n
Absence
de
complications
infectieuses
Pyélonéphrite
aiguë
p
Caractéristiques
des
patients
Calculs
280
(93
%)
22
(91,7
%)
NS
Tumeur
21
(7
%)
2
(8,3
%)
Hommes
158
(52,5
%) 8
(33,3
%)
NS
Femmes
143
(47,5
%) 16
(66,7
%)
Âge
55
61
NS
IMC
27,8
±
6,2
(14—53)
30,1
±
8,6
(19,61—47,47)
Antécédent
d’URSS
65
(21,6
%)
5
(20,8
%)
Autres
antécédents
(LEC,
NLPC.
.
.) 160
(53,2
%) 15
(62,5
%)
Caractéristique
des
calculs
Taille
cumulée
moyenne 16,02
19
0,0335
Nombre
médian
1
±
1,1
(1—8)
1
±
1,2
(1—11)
NS
Calice
supérieur
40
(10,2
%)
4
(11,8
%)
Calice
moyen
63
(16,1
%)
5
(14,7
%)
Calice
inférieur
140
(35,8
%)
13
(38,2
%)
Pyélon
94
(24
%)
7
(20,6
%)
Diverticule
12
(3,1
%)
0
(0
%)
Uretère
42
(10,7
%)
5
(14,7
%)
Infectieux
ECBU
j
1
NS
Positif
61
(20,3
%)
16
(66,7
%)
<
0,0001
Négatif
185
(61,5
%)
4
(16,7
%)
Souillé
49
(16,3
%)
4
(16,7
%)
Antibiothérapie
préopératoire
80
(26,6
%)
18
(75
%)
<
0,0001
JJ
en
préopératoire 191
(63,5
%)
19
(79,2
%)
NS
Données
peropératoires
Durée
opératoire
(min)
73,7
±
32
(20—200)
87
±
47
(25—200)
Durée
opératoire
>
70
min 123
(41
%)
16
(67
%)
0,008
Urétéroscopie
rigide 83
(27,6
%) 11
(45,8
%)
NS
JJ
158
(52,5
%)
17
(70,8
%)
NS
Mono-J
137
(45,5
%) 7
(29,2
%)
NS
Pas
de
drainage 4
(1,3
%) 0
NS
(44
%).
Seuls
quatre
patients
n’ont
pas
été
drainés.
Parmi
les
ECBU
réalisés
la
veille
de
l’intervention,
76
étaient
posi-
tifs
(23,4
%),
189
négatifs
(58,2
%)
et
54
contaminés
(16,6
%),
6
étaient
manquants.
Complications
postopératoires
Nous
avons
colligé
23
complications
postopératoires
au
cours
de
l’hospitalisation
(7,1
%),
dont
17
pyélonéphrites
aiguës
(PNA)
(74
%),
2
hématuries
avec
caillots
(8,3
%),
1
colique
néphrétique
après
ablation
de
la
sonde
mono-J
nécessi-
tant
la
pose
d’une
sonde
JJ
(4,2
%),
1
syndrome
douloureux
sur
sonde
JJ
nécessitant
l’ablation
de
celle-ci
(4,2
%),
un
hématome
sous-capsulaire
du
rein
chez
un
patient
sous
anticoagulants
(4,2
%)
et
un
empierrement
urétéral
néces-
sitant
une
urétéroscopie
rigide
en
urgence
(4,2
%).
Parmi
les
17
patients
avec
PNA
postopératoire,
12
avaient
un
ECBU
à
j
1
positif
(70,5
%),
quatre
un
ECBU
j
1
contaminé
et
deux
un
ECBU
j
1
négatif.
Les
complications
étaient
clas-
sées
selon
la
classification
de
Clavien-Dindo
[11]
:
Clavien
1
(n
=
1
;
4,3
%),
Clavien
2
(n
=
17
;
73,9
%)
et
Clavien
3
(n
=
5
;
21,7
%).
Réhospitalisations
Dix-sept
patients
(5,2
%)
ont
été
réhospitalisés
dans
le
mois
suivant
l’URSS,
8
(47
%)
entre
le
premier
et
le
huitième
jours
postopératoires
et
9
(53
%)
entre
le
neuvième
et
le
trentième
jours
postopératoires.
Sept
patients
ont
été
réhospitalisés
pour
PNA
(41
%),
4
pour
une
mauvaise
tolé-
rance
de
la
sonde
JJ
(24
%),
3
pour
colique
néphrétique
(18
%),
1
pour
perte
d’une
sonde
d’urétérostomie
cutanée
à
j6
(6
%),
1
pour
abcès
pelvien
(patient
porteur
d’un
bricker
et
d’une
colostomie
terminale)
et
1
pour
une
sigmoïdite
aiguë
(6
%)
(Tableau
2).
Parmi
ces
patients
réhospitalisés,
avec
ou
sans
PNA,
respectivement
57
et
47
%
présentaient
un
ECBU
j
1
positif.
Parmi
les
24
patients
ayant
présenté
une
pyélonéphrite
aiguë
post-URSS,
18
(75
%)
avaient
rec¸u
une
antibiothéra-
pie
pour
un
ECBU
positif
dans
la
semaine
précédant
l’URSS
(Tableau
3).
L’analyse
rétrospective
des
dossiers
nous
a
per-
mis
d’identifier
98
patients
présentant
un
ECBU
j
7
positif
et
76
un
ECBU
j
1
positif.
Parmi
les
patients
ayant
un
ECBU
j
1
positif,
55
avaient
un
ECBU
j
7
positif
(73
%)
et
21
un
ECBU
j
7
négatif
(27
%).
Facteurs
favorisant
les
infections
sévères
après
urétéroscopie
souple
69
Tableau
2
Causes
des
réhospitalisations
non
programmées.
Réhospitalisation
Cause
Date
post-op
Traitement
Clavien
1
PNA
à
Staphilococcus
epidermidis
j2
Antibiothérapie
IV
2
2
PNA
à
E.
coli
j3
Antibiothérapie
IV
2
3
PNA
à
E.
coli j7
Ablation
de
JJ
et
mise
en
place
d’une
sonde
urétérale
3
4
PNA
obstructive
à
entérocoque
j5
changement
de
JJ
3
5
PNA
avec
sepsis
sévère
à
Pseudomonas
+
E.
faecalis
j5
Antibiothérapie
IV
4
6
PNA
avec
choc
septique
j15
Antibiothérapie
IV
séjour
en
réanimation
4
7
PNA
avec
altération
de
l’état
général
découverte
d’un
foie
multimétastatique
j17
Antibiothérapie
et
antalgiques.
Aggravation
clinique
rapide
ayant
conduit
au
décès
5
8
Mauvaise
tolérance
de
JJ
j15
Antalgiques
1
9
Mauvaise
tolérance
de
JJ
j6
Antalgiques
et
AINS
2
10
Mauvaise
tolérance
de
JJ
j11
Ablation
de
JJ
3
11
Mauvaise
tolérance
de
JJ
j10
Ablation
de
JJ
3
12
Colique
néphrétique j10
Antalgiques
et
AINS
2
13
Colique
néphrétique
avec
empierrement
urétéral
j3
Antalgiques
et
corticoïdes
2
14
Colique
néphrétique
après
ablation
de
JJ
j30
Pose
de
JJ
sous
AG 3
15
Perte
de
sonde
d’uréterostomie
cutanée
j6
Repose
de
sonde
d’urétérostomie
sous
anesthésie
locale
3
16
Abcès
pelvien
avec
fistule
cutanée
chez
un
patient
porteur
d’un
bricker
et
d’une
colostomie
terminale
j14
Antibiothérapie
IV
et
soins
locaux
2
17
Sigmoïdite
aiguë
j13
Antibiothérapie
IV
2
Facteurs
pronostiques
de
PNA
postopératoires
En
analyse
univariée,
les
facteurs
significativement
associés
à
la
survenue
d’une
PNA
postopératoire
étaient
:
la
taille
Tableau
3
Caractéristiques
des
ECBU
j
7
et
antibio-
thérapies
prescrites
en
préopératoire
des
patients
ayant
présenté
une
PNA
postopératoire.
ECBU
j
7
n
Antibiotique
prescrit
Entérocoque
6
Amoxicilline
E.
coli
1
Ofloxacine
1
Nitrofurantoine
Staphylococcus
epidermidis
2
Bactrim
1
Nitrofurantoine
Klebsiella
oxytoca
1
Augmentin
Streptococcus
agalagctiae
1
Amoxicilline
Manquant
1
Ofloxacine
Contaminé
2
Ofloxacine
1
Ciprofloxacine
1
Céfixime
Stérile
6
Aucun
cumulée
des
calculs
supérieure
à
14
mm
(p
=
0,03),
un
ECBU
j
1
positif
(p
<
0,0001),
un
ECBU
positif
dans
les
8
jours
pré-
cédant
l’intervention
nécessitant
la
mise
en
place
d’une
antibiothérapie
(p
<
0,0001),
et
une
durée
d’intervention
supérieure
à
70
minutes
(p
=
0,008).
En
analyse
multivariée,
le
seul
facteur
pronostique
indé-
pendant
de
PNA
postopératoire
était
l’ECBU
positif
dans
les
8
jours
précédant
l’intervention
nécessitant
la
mise
en
place
d’une
antibiothérapie
(p
<
0,002
;
RR
5,8
[1,9—18,2]).
Discussion
L’URSS
est
recommandée
dans
le
traitement
des
calculs
pyé-
liques
ou
caliciels
de
moins
de
2
cm
et
peut
être
utilisée
pour
le
diagnostic
et
le
traitement
des
TVES
[1,2].
Plusieurs
études
ont
également
montré
que
son
utilisation
dans
le
traitement
des
calculs
de
2
à
3
cm
était
sûre
et
efficace
avec
des
taux
d’infections
postopératoires
5
à
10
fois
moins
importants
que
la
NLPC
[12—14].
La
complication
la
plus
fréquente
après
URSS
est
la
PNA,
avec
une
fréquence
comprise
entre
1,8
et
10,7
%
[3,14,15].
Cette
complication
est
également
la
cause
la
plus
fré-
quente
de
réhospitalisation
(68
%
pour
Malki
et
al.)
[8].
Nos
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