1 STAGE Conseil Général de l'Eure Bilan et stratégie de gestion des plantes envahissantes sur le département de l'Eure THEME DE STAGE MAITRE DE STAGE Monsieur Alexandre Service eau et rivières Hôtel du département Bd Georges-chauvin 27001 Évreux cedex LIEU DE STAGE DATE DE STAGE 16 mars au 18 septembre NOMBRES DE PAGES ET D'ANNEXES Nombres de pages:30 Nombres d'annexes:8 2 Remerciements Je tiens tout d'abord, à témoigner toute ma gratitude à l'ensemble des employés de la direction de l'eau et de l'assainissement du conseil général de l'Eure, pour leur sympathie et particulièrement mon maître de stage M Alexandre, technicien au service eau et rivière, pour sa disponibilité, ses conseils et son soutien. Pour pourvoir mener à bien la rédaction de ce rapport, j'ai dû effectuer des recherches bibliographiques et récolter des données sur le terrain. J'aimerais remercier les administrations et organismes m'ayant apporté leur aide et leur temps dans ces étapes, ainsi que l'ensemble des personnes rencontrés dans cette étude. Ces remerciements s'adressent ensuite à Monsieur Gilles Guibaud, responsable du master pour ses nombreux conseils tout au long de cette année ainsi qu'à Monsieur Pustelnik de l'EPTB Dordogne. Je remercie également les stagiaires Pierre et Adama pour leur précieuse aide sur le SIG. Enfin je remercie toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à l'élaboration de ce rapport. 3 Sommaire 1 Contexte et objectifs du Département ............................................................................... 2 1.1 Contexte et problématique .................................................................................................. 2 1.2 Les objectifs du Conseil Général de l'Eure........................................................................ 4 1.2.1 1.2.2 1.2.3 2 Bibliographie et état des lieux........................................................................................... 5 2.1 Bibliographie et retour d'expérience.................................................................................. 5 2.2 Réglementation et programmes d'action ........................................................................... 6 2.3 Etat des lieux ........................................................................................................................ 9 2.4 Caractérisation des espèces ............................................................................................... 13 2.2.1 2.2.2 2.2.3 2.3.1 2.3.2 2.3.3 2.4.1 2.4.2 3 Constitution d'un observatoire des plantes invasives................................................................. 4 Etude de faisabilité économique et technique ............................................................................. 4 Mise en place de brigades vertes avec enjeu d'insertion ............................................................ 4 Niveau international...................................................................................................................... 6 Niveau européen ............................................................................................................................ 6 Niveau national.............................................................................................................................. 8 Contact des gestionnaires ............................................................................................................. 9 Données disponibles sur le Département..................................................................................... 9 Bilan.............................................................................................................................................. 11 Renouée du Japon ....................................................................................................................... 13 Jussie ............................................................................................................................................ 14 Pistes d'action .................................................................................................................. 15 3.1 Étude de Faisabilité................................................................................................................... 15 3.1.1 3.1.2 3.2 3.2.1 3.2.2 4 Méthodologie de projet ............................................................................................................... 15 Zone test ....................................................................................................................................... 16 Mode de gestion et méthodes de lutte préconisés ............................................................ 20 Renouée du japon ........................................................................................................................ 20 Jussie ............................................................................................................................................ 21 Stratégies de gestion ........................................................................................................ 23 4.1 Les brigades vertes............................................................................................................. 23 4.2 Coûts estimatifs et calendriers des travaux .................................................................... 25 4.3 Les financeurs potentiels ................................................................................................... 26 4.4 Action de Communication, de sensibilisation et de formation....................................... 27 4.5 Mise en place d'un réseau de veille………………………………………………28 4.2.1 4.2.2 Jussie ............................................................................................................................................ 25 Renouée ........................................................................................................................................ 26 4 Résumé Espèces invasives, Impact, actions coordonnées, préconisation de gestion, échelle Après la destruction des milieux naturels, la prolifération d'espèces invasives est considérée comme la seconde cause de disparition de la biodiversité dans le monde. A l'heure où des problèmes importants se posent dans le monde entier suite à l'expansion d'espèces devenues invasives, au moment où une prise de conscience du phénomène débute en France, il est important de s'interroger quant au niveau d'envahissement du département de l'Eure par les plantes invasives et à la nature de celle-ci. Le Département de l'Eure mène une politique volontariste en matière de gestion des rivières. C'est dans ce cadre, que le département souhaite mettre en place un plan de gestion sur la problématique de la lutte contre les végétaux exotiques envahissants sur les cours d'eau dans le département. Le rapport s'attache dans un premier temps à présenter un bilan des actions menées dans le département, cet état des connaissances a révélé qu'il n'y avait aucune cohésion sur les actions réalisées dans le département et que la prolifération de certaines espèces commençait à prendre de l'ampleur. Dans un second temps cette étude présente, à partir des retours d'expériences d'autres départements engagés dans la démarche, des mesures de gestions qui sont préconisées pour lutter et limiter toutes nouvelles introductions: l'échelle d'action, la cartographie, la sensibilisation des acteurs de terrain, des gestionnaires et des particuliers, la vielle. Et enfin, ce rapport lance les premières bases d’une étude visant à gérer de façon coordonnée une politique « plantes exotiques envahissantes » sur le département de l’Eure Summary Keywords: invasive species, Impact, Coordinated actions, Recommendation of management, Scale Proliferation of invasive species is considered, after the destruction of the natural environment, as the second cause of disappearance of the biodiversity in the world. As species that have become invasive spread and bring about serious problems all over the world, France starts to take the phenomenon into account and it is important to evaluate the level of invasion by these plants in the department of Eure, Normandy and it is also necessary to determine their nature. The district of Eure adopted voluntarist politics in the management of rivers. It is in this context/perspective that the department wishes to set up a plan of management for the fight against the exotic species developing along the streams of the department. The report started by presenting (first to present) a report/a wrap-up of the actions led in the department; it revealed that so far there is no cohesion in the actions led in the district/area and that the proliferation of some of the species started to grow. Then, , from the experience feedback of the other departments engaged in the step, this study presents recommended measures of managements to fight and limit any new introduction: the area of action, the cartography, the attempt to raise awareness of people working n the field, the administrators and the public, the follow-up. And finally, this report throws the first bases to coordinated politics about "exotic plants" in the department of Eure. 5 Introduction L'introduction dans notre pays d'espèces exotiques invasives est un phénomène qui se développe depuis plusieurs années. On nomme invasive, une espèce non indigène, importée généralement pour sa valeur ornementale ou marchande et qui, en proliférant, transforme et altère les milieux naturels de manière plus ou moins réversible. Il ne s'agit donc pas de plantes pouvant être qualifiées d'"envahissantes" comme les orties, les ronces ou encore le chardon des champs, plantes indigènes dont la prolifération témoigne d'un dysfonctionnement de l'écosystème, parfois temporaire. Après la destruction des milieux naturels, la prolifération d'espèces invasives est considérée comme la seconde cause de disparition de la biodiversité dans le monde. La prise de conscience des impacts écologiques des invasions biologiques est toutefois assez récente. Au-delà de la perte de la biodiversité, l'installation de ces espèces induit de fortes perturbations économiques dans les usages ou activités locales ainsi que des problèmes liés à la santé publique pour certaines espèces. A l'heure où des problèmes importants se posent dans le monde entier suite à l'expansion d'espèces devenues invasives, au moment où une prise de conscience du phénomène débute en France suite aux expériences pilotes menées en particulier dans le sud de la France, il est important de s'interroger quant au niveau d'envahissement du département de l'Eure par les plantes invasives et à la nature de celle-ci. Pour répondre à cette interrogation le Conseil Général de l'Eure a décidé de lancer une étude sur la gestion des plantes invasives dans le département de l'Eure. Dans un premier temps un bilan des données et des actions réalisées sur l'Eure sera effectué, ensuite une méthodologie de relevés sera mise en place et enfin des propositions d'actions seront évoquées. 1 1 Contexte et objectifs du Département 1 Contexte et objectifs du Département 1.1 Contexte et problématique Le département de l'Eure doit son nom au cours d'eau qui le traverse dans sa plus grande longueur et s'étend sur une superficie de 6030 km². L’Eure est délimitée au Nord par le département de la SeineMaritime, à l’Est par ceux de l’Oise, du Val d’Oise et des Yvelines, au Sud par l’Orne et à l’Ouest par le Calvados. Figure 1 Localisation du département de l'Eure Le département de l'Eure fait partie intégrante du bassin versant Seine-Normandie, dont la superficie avoisine 100000 km², soit 20 % du territoire métropolitain. Le filet hydrographique comprend essentiellement deux bassins ; celui de la Seine et de ses affluents : Epte, Gambon, Andelle en rive droite, Avre, Eure et Oison et celui de la Risle et de son principal affluent, la Charentonne. Le réseau des cours d'eau est peu dense dans tout le département. Ceci est dû en grande partie au caractère karstique de la craie. Toutefois, les différentes rivières et la Seine marquent fortement le paysage par leurs vallées coupant ça et là les vastes plateaux. La juxtaposition des vallées sèches, vallons humides, plateaux, versants abrités, coteaux chauds et secs, crée une large palette de conditions écologiques, favorables à la présence de nombreux milieux naturels, variés et riches. Figure 2: Les cours d'eau du département 2 1 Contexte et objectifs du Département Le Département de l'Eure mène une politique volontariste en matière de gestion des rivières (0.8 M € de subventions/an pour les projets conduits par les collectivités). (annexe1) C'est dans ce cadre, que le département souhaite mettre en place un plan de gestion sur la problématique de la lutte contre les végétaux exotiques envahissants sur les cours d'eau dans le département. Depuis plusieurs années de nombreux techniciens rivières ont noté et signalé l'apparition et la propagation de certaines plantes introduites au dépend de la flore autochtone. Ce phénomène observé semble avoir pris de l'ampleur au niveau des cours d'eau de l'Eure et c'est la raison pour laquelle cette étude a été mise en place. Ces nombreuses demandes sont la résultante de multiples actions locales, désordonnées, significative d'une préoccupation des différents acteurs de terrain et gestionnaires des cours d'eau face aux proliférations des plantes exotiques envahissantes sur le département. Ces politiques sont longues et coûteuses. Il est donc indispensable d'en cerner les enjeux avec précision. C'est dans ce but que ce travail a été défini: comment établir un bilan et des stratégies de gestion des plantes invasives dans le département de l'Eure? De cet objectif découlent plusieurs questions : Quelles sont les actions prioritaires ? Quels sont les moyens de prévention? Faut-il intervenir systématiquement? A quelle échelle? Comment faut-il lutter? Afin de répondre à ces questions cette étude se décompose en trois temps. Dans un premier temps une recherche bibliographique et un état des lieux du département a été réalisé pour permettre de tirer les principaux enseignements des retours d'expérience et d'établir un bilan sur le département. Ensuite des pistes sont présentées pour cibler les actions prioritaires et préconiser des méthodes de lutte. Enfin différents moyens sont présentés pour permettre établir une stratégie de gestion. 3 1 Contexte et objectifs du Département 1.2 Les objectifs du conseil général de l'Eure Dans cette partie sont exposés les objectifs initiaux du Conseil Général de l'Eure. Ces objectifs se décomposent en trois phases. 1.2.1 Constitution d'un observatoire des plantes invasives L'article 73 de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques(LEMA) du 27 décembre 2006 délimite les compétences d'assistantes techniques des départements envers certains EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) et communes classés comme ruraux dans les domaines de l'assainissement, de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Afin de maintenir sa connaissance globale de l'eau et de l'assainissement sur son territoire et ainsi adapter sa politique d'aide dans un souci d'aménagement durable du territoire tout en respectant le décret, le département a décidé de mettre en place un observatoire de l'eau. Cet observatoire comportera toutes les données sur l'eau que le conseil général possède et collecte. Cet observatoire visera le grand public et un espace sera réservé aux professionnels ainsi qu'aux collectivités. Cet observatoire devra être étendu au-delà des rivières : • aux espaces naturels sensibles gérés par le Département • aux mares Des tronçons de références devront être déterminés pour suivre la progression des invasions. 1.2.2 Etude de faisabilité économique et technique Il s'agira d'enquêter auprès des autres collectivités sur les politiques d'aides à la lutte contre les plantes invasives; d'analyser les avantages et les inconvénients de chaque régime pour la mise en place de mesures de gestion des zones infestées. 1.2.3 Mise en place de brigades vertes avec enjeu d'insertion En accord avec la politique sociale du Conseil général, il s'agit d'étudier la faisabilité de mise en place d'équipes de personnes en insertion avec 3 objectifs : • lutte contre les plantes invasives • mise en œuvre des plans pluriannuels d'entretien élaborés par les syndicats de rivières • gestion de pièges à déchets flottants Dans la suite de ce rapport, après avoir effectuée un état des lieux des données disponibles sur le département, les objectifs initiaux seront revus. 4 2 Bibliographie et état des lieux 2 Bibliographie et état des lieux 2.1 Bibliographie et retour d'expérience Dans un premier temps une recherche bibliographique portant sur les études, les suivis, les colloques, les ouvrages réalisés sur la thématique des espèces invasives, sur le territoire Européen, national, communautaire et international a été réalisée. Cette recherche a permis de connaître le contexte réglementaire, les programmes de connaissance et de recherche, d'identifier les espèces exotiques envahissantes, de regrouper les données sur la biologie, la répartition, les nuisances, les mécanismes d'invasion et les techniques de gestion. Les retours d'expériences en particulier du bassin Loire-Bretagne, de la région PoitouCharentes et de la région Picardie qui sont très touchés par la prolifération des plantes invasives depuis de nombreuses années sont la source des principaux enseignements. D'après leurs expériences, il n'est pas nécessaire d'agir sur tous les foyers; les coûts de traitement d'élimination des plantes invasives sont très élevés, c'est pour cela qu'il est impératif de cibler les actions prioritaires. Dans certains cas, il faut apprendre à vivre avec les plantes invasives en particulier lorsqu'elles forment de gros foyers. Il faut cibler les actions sur les petits foyers pour limiter leur expansion ainsi que sur les zones ayant un fort intérêt écologique. L'expérience de la Charente montre qu'un Conseil Général peut gérer la problématique des plantes invasives, mais qu'il est plus cohérant de travailler par bassin versant et non par limite administrative. De plus dans la gestion des plantes exotiques invasives, un appui scientifique est indispensable. En ce qui concerne les plantes aquatiques ou subaquatiques, il est impératif de travailler d'amont en aval du cours d'eau. 5 2 Bibliographie et état des lieux 2.2 Réglementation et programmes d'action La lutte contre les espèces exotiques envahissantes se met en place à toutes les échelles géographiques grâce à l'élaboration de conventions internationales et d'une réglementation nationale. 2.2.1 Niveau international La convention de Berne La convention de Berne est un instrument juridique international contraignant dans le domaine de la conservation de la nature. Elle protège l'ensemble du patrimoine naturel du continent Européen et s'étend à certains Etats africains. Concernant les espèces exotiques envahissantes, l'article 11, paragraphe 2.b de la • convention précise que: "chaque Partie contractante s'engage à contrôler strictement l'introduction des espèces non indigènes." L'UICN L'union International pour la conservation de la nature est l'organisme le plus important • pour la gestion, l'étude et la lutte contre les espèces exotiques envahissantes à l'échelon international. L'UICN a développé un programme mondial sur les espèces envahissantes:GIPS. Les missions du GIPS sont de conserver la biodiversité et un mode de vie durable en minimisant les impacts des espèces exotiques envahissantes. A cela s'ajoute des missions de sensibilisation, d'approfondissement des connaissances biologiques des espèces exotiques envahissantes et la quantification de leurs impacts ainsi que la réflexion sur la législation et un cadre global pour le contrôle de ces espèces. 2.2.2 Niveau européen • Directive cadre européenne L'article 22.b de la directive européenne (92/43/CEE) sur la convention des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages demande aux états membres de "veiller à ce que l'introduction intentionnelle dans la nature d'une espèce non indigène à leur territoire soit réglementée de manière à ne porter aucun préjudice aux habitats naturels dans leur aire de répartition naturelle ni à la faune sauvage indigène et, s'ils le jugent nécessaire, d'interdire une telle introduction". 6 2 Bibliographie et état des lieux Stratégie européenne sur les espèces invasives Suite à la convention de Berne, l'Europe a souhaité mettre en place une stratégie européenne sur les espèces invasives. Cette stratégie se base sur: - La sensibilisation et l'assistance pour faire connaître les espèces exotiques envahissantes et soutenir les programmes de diffusion; - la collecte, la gestion et le partage de l'information par mise en place d'inventaires nationaux et d'un système d'information régional; - le renforcement des cadres politiques, juridiques et administratifs de chaque état pour limiter l'extension des populations; - L'atténuation des impacts; - La restauration de la biodiversité indigène. • • Organisation Européenne pour la protection des plantes L'OEPP est un programme européen et méditerranéen de coopération développé dans le cadre de la stratégie européenne de la lutte contre les espèces invasives (convention de Berne). Fondée en 1951 elle a pour objectif de développer une stratégie internationale contre l'introduction et la dissémination des organismes nuisibles (y compris les plantes invasives) qui portent atteintes aux végétaux cultivés et sauvages, dans les écosystèmes naturels et agricoles. L'OEPP a établi une liste d'espèces identifiées comme étant une menace pour la santé, l'environnement ou la biodiversité sur son territoire. Elle recommande vivement aux pays menacés par ces plantes de mettre en place une lutte adaptée et une prévention effective contre leur introduction. Pour cela elle fournit un guide des mesures possibles à mettre en œuvre. Réseau de connaissances et de scientifiques (RBCI) Le Regional Biological Invasions Centre (RBIC) est un portail web qui regroupe les • ressources Internet disponibles sur les invasions biologiques depuis 2001. Le RBIC développe plusieurs projets dont: ALARM: ce programme doit établir et tester des méthodes et protocoles pour évaluer les risques environnementaux à grandes échelle afin de minimiser les impacts directs et indirects de l'activité humaine. ERNAIS: ce groupe de travail est composé de chercheurs et de spécialistes et porte sur les espèces aquatiques d'eaux douces et marines. GIS: Cartographie des espèces exotiques envahissantes. Il existe plusieurs GIS. 7 2 Bibliographie et état des lieux 2.2.3 Niveau national Loi Barnier du 2 février 1995 L'article L. 211-3 précise: "Afin de ne porter préjudice ni aux milieux naturels ni à la faune et à la flore sauvages, est interdite l'introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence: De tout spécimen d'une espèce animale et végétale à la fois non indigène au territoire d'introduction et non domestique(…); Dès qu'une infraction est constatée l'autorité administrative peut procéder ou faire procéder à la capture, au prélèvement, à la garde ou à la destruction des spécimens de l'espèce introduite." • • Code de l'environnement La France s'est dotée assez tardivement d'une disposition permettant de traiter le problème des espèces exotiques envahissantes dans sa globalité. L'article L.411-3 du code de l'environnement précise: "lorsqu'une personne est condamnée pour introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence d'une espèce non indigène au territoire d'introduction et non domestique ou non cultivée, le tribunal peut mettre à sa charge les frais exposés pour la capture, les prélèvements, la garde ou la destruction rendus nécessaires". Cet article interdit le transport, le colportage, l'utilisation, la mise en vente ou l'achat des espèces animales ou végétales dont la liste est fixée par arrêtée ministériels. Une première espèce a ainsi été visée en 2007: la jussie. L'élaboration d'une liste plus complète sera un pas significatif dan la lutte contre les espèces invasives. Le programme invabio Le programme "Invasions biologiques" a pour objectif d’accroître les connaissances conceptuelles et théoriques relatives aux invasions biologiques, et d’améliorer les connaissances concrètes sur les invasions animales et végétales auxquelles le territoire français est confronté, en vue de constituer des outils d’aide à la décision pour les gestionnaires. • 8 2 Bibliographie et état des lieux 2.3 Etat des lieux 2.3.1 Contact des gestionnaires L'objectif était de s'entretenir avec une majorité d'acteurs et de gestionnaires exerçant dans le département de l'Eure ou œuvrant dans la gestion des espèces invasives sur le bassin Seine-Normandie ou sur d'autres bassins hydrographiques pour établir un état des lieux initial. Il s'agissait de contacter les services de l'Etat, les collectivités territoriales, les syndicats d'aménagement de cours d'eau, les associations de pêche et de riverains pour dans un premier temps recenser les sites connus, dans un second temps identifier les actions de lutte déjà mises en place et enfin de connaître et de rencontrer les personnes proches du terrain pouvant faire partie du réseau de veille.(annexe 2 1& 2) L'exploitation des données ainsi recueillies a permis de déterminer la présence, l'absence (ou le manque de données apparent) d'espèces invasives, leur localisation et répartition, l'implication des acteurs, les initiatives de gestion réalisées ou en cours sur le bassin. 2.3.2 Données disponibles sur le Département Les différents acteurs et gestionnaires des cours d'eau et des milieux naturels face aux proliférations des plantes exotiques envahissantes sur le département ont réalisé plusieurs actions locales. Le Conseil Général: Le Conseil Général a réalisé en 2007un questionnaire ainsi qu'une formation pour les techniciens rivières sur les plantes invasives le long des cours d'eau. Aujourd'hui, ce dispositif ne paraît pas pleinement satisfaisant car le taux de retour des enquêtes est très faible. Dans le cadre de cette étude, les acteurs qui avaient reçu le questionnaire, ont été recontactés pour connaître la raison de ce faible taux de retour. Une majorité des acteurs ont affirmé avoir un • manque de connaissances pour pouvoir répondre aux questionnaires malgré la formation. Le conservatoire botanique de Bailleul: Dans le cadre, de la réalisation d'un atlas de la flore sauvage sur le département de l'Eure et de la Seine Maritime financé en partie par le Conseil Général, Le conservatoire a réalisé en 2005 une liste d'espèces invasives avérées et potentielles (annexe 3 1&2). Dans le département de l'Eure le conservatoire a relevé dix neuf espèces avérées et vingt cinq espèces potentielles: • Espèces invasives avérées: plante introduite montrant actuellement un caractère invasif dans l'Eure, c’est-à-dire présentant une extension rapide et formant localement des populations denses et bien installées. 9 2 Bibliographie et état des lieux Espèces invasives potentielle: c’est-à-dire plantes introduites ne présentant pas actuellement de caractère invasif avéré dans l'Eure mais dont le dynamisme dans la région ou dans une région limitrophe, est telle qu'il existe un risque de la voir devenir à plus ou moins long terme une invasive avérée. La présence d’invasives potentielles justifie une forte vigilance et nécessite des actions préventives. De plus des cartes sur la répartition de ces espèces par commune ont été réalisées mais ces cartes ne donnent aucun renseignement sur la quantité (linéaire, surface) et la localisation exacte (mares, rivières..) de ces espèces. (annexe3) En 2006, les prospections menées dans le cadre de l'inventaire des mares des plateaux du département de l'Eure en vue de la modernisation de l'inventaire ZNIEFF de HauteNormandie, ont permis d'améliorer notablement les connaissances quant à la présence et à la répartition des espèces aquatiques invasives. Au total, ce sont neuf espèces qui ont été observées dans les mares de 275 communes prospectées du plateau du Neubourg, du Roumois et de Saint André de l'Eure. (Tableau ci-dessous) Azolle fausse-filicule Myriophylle du Brésil Élodée du Canada Ludwigie à grandes fleurs Lenticule minuscule Lagarosiphon élevé Egéria dense Hydrocotyle fausserenoncule Laitue d’eau Azolla filiculoides Llam. Myriophyllum aquaticum (Velloso) Verdc. Elodea canadensis Mmichaux Ludwigia grandiflora (Mmichaux) Greuter et Burdet Lemna minuta Humb., Bonpl. et Kunth Lagarosiphon major (Ridley) Mmoss Egeria densa Planch. Hydrocotyle ranunculoides Ll. Pistia stratiotes Tableau 1: liste des espèces présentent dans les mares Parmi ces neuf espèces, quatre n'étaient pas encore connues dans l'Eure au début de l'année 2006 ou nécessitaient une confirmation de présence dans la région. Il s'agit du Lagarosiphon élevé, de l'Egeria dense, de l'Hydrocotyle fausse-renoncule et du Myriophylle du brésil. Ce dernier est le plus souvent observé dans les mares du secteur. Le parc naturel des boucles de la Seine Normande : La Jussie, la Renouée, Le Buddleia sont les plantes invasives qui posent des problèmes sur les sites du parc. Des tronçons d'expérimentation sur la Renouée ont été mis en place en partenariat avec le grand port Maritime de Rouen. Ces expérimentations ne sont pas applicables sur le reste du département car elles sont sous l'influence de la Seine (fauche + eau salée + bouturage de saule). De plus, pour l'instant il n'y a aucun résultat car les travaux datent • de 2008. 10 2 Bibliographie et état des lieux Le conservatoire des sites: Le conservatoire des sites ne s'occupe que des plantes invasives sur les coteaux calcaires et sur les terrasses alluviales. Cependant il a déjà mis en place des plans de gestion des plantes invasives sur leurs sites en particulier pour la Renouée du japon et pour le Séneçon du cap. • Le lycée de Chambray Sur le site du lycée de Chambray à Gouville, un tronçon d'expérimentation a été mis en place depuis cinq ans en partenariat avec le conservatoire des sites ainsi que les enseignants, les lycéens, les personnes en formations, le personnel technique et administratif du lycée. Sur ce site, plusieurs méthodes de réduction sont proposées, les coupes, l'arrachage à l'aide d'une herse, le brûlage, le bâchage et un protocole de suivi a été mis en place. • Le GIP Seine-Aval Le GIP a réalisé un rapport sur la caractérisation phytoécologique des communautés de macrophytes de la partie amont de l'estuaire de la Seine. L'objectif de cette action était de réaliser un inventaire et une cartographie des peuplements à macrophytes dans la partie amont de l'estuaire de la Seine (de poses à Caudebec), dans ce cadre plusieurs espèces de plantes invasives telles que la Jussie, le Myriophylle…ont été inventoriées. • 2.3.3 Bilan Avec les données présentes sur le département, le Conseil Général est capable de renseigner l'observatoire de l'eau pour le grand public, en particulier avec les cartes du Conservatoire botanique de Bailleul. Ces cartes ainsi que les autres informations ne permettent pas d'avoir une cartographie assez précise sur l'état d'envahissement des plantes exotiques pour réaliser un plan de gestion. Actuellement les informations et les actions sur les espèces envahissantes exotiques sont dispersées, il n'y a donc pas de cohésion et de stratégie d'action. Les objectifs de départ ne seront donc pas aussi ambitieux que ceux initialement prévue avant l'état des lieux, seulement deux espèces seront étudiées et les relevées s'effectueront sur une partie du territoire de l'Eure. Dans le cadre de ce mémoire, deux principales espèces sur le département ont été retenues comme prioritaires; La Renouée du Japon qui est présente sur une majorité du département et la Jussie (les deux espèces) qui se développe sur le bassin de l'Eure. D'autres espèces comme le Séneçon du cap, le Myriophylle du brésil, le Lagarosiphon, le Buddleia sont très présentes sur le département, mais elles sont moins problématiques en bordures de cours d'eau, elles se rencontrent plus en bordure de route ou dans les étangs (annexe 3). De plus les retours d'expériences du bassin Loire Bretagne en particulier, ont montré que ces deux espèces étaient très problématiques, la Jussie de part son expansion très rapide et la renouée par la création de peuplement monospécifique. 11 2 Bibliographie et état des lieux En ce qui concerne la Renouée du Japon, la carte du conservatoire montre qu'il ne sera pas possible de l'éradiquer, les actions devront être ciblées et réfléchies. Les actions devront permettent la limitation de l'expansion de l'espèce ainsi que la priorisation de certaines zones comme par exemple les zones Natura 2000, les ZNIEFF……. (annexe3 3) Figure 3 : Répartition de la renouée sur le département de l'Eure Pour la Jussie, la carte du conservatoire montre qu'elle n'a pas encore envahie tout le territoire. Sa zone d'expansion se limite au bassin de l'Eure ainsi qu'au marais vernier. De plus le département de l'Orne a confirmé son absence dans le bassin de l'Eure sur son territoire, la Jussie n'est donc présente que sur l'aval du cours d'eau de l'Eure. (annexe3 4) Figure 4: Répartition de la jussie sur le département de l'Eure Pour la suite de ce rapport, les pistes d'actions présentées seront axées sur la gestion de la Renouée et de la Jussie mais la méthodologie de cartographie ainsi que les moyens à mettre en œuvre pour l'éradication ou la limitation d'une espèce s'appliquent aux autres espèces présentes sur le département en bordure de cours d'eau. En matière de lutte contre la prolifération des plantes invasives, il convient de mettre en œuvre des mesures préventives et curatives parfaitement coordonnées et adaptées à chaque situation locale. Les conséquences économiques liées à la lutte contre ces plantes invasives sont considérables et s'accroissent d'année en année. Actuellement, il n'est plus envisagé d'agir simultanément sur toutes les espèces et tous les sites concernés. Plus une invasion biologique est décelée tôt, plus le succès d'une intervention de contrôle planifiée et judicieuse est grand. 12 2 Bibliographie et état des lieux 2.4 Caractérisation des espèces 2.4.1 Renouée du Japon Originaire d’Asie, la Renouée du Japon a été introduite dès 1825 en Europe, pour ses qualités ornementales. Cette plante s’est ensuite naturalisée à la fin du 19ème siècle et n'est devenue envahissante que vers le début du XXe siècle. La renouée du japon est maintenant largement répandue en Europe occidentale et centrale, elle peut sans doute être considérée comme l'espèce invasive ayant actuellement la dynamique d'expansion la plus forte dans notre continent. • Milieux Des peuplements mono spécifiques de renouée se développent dans les zones alluviales (berges de cours d'eau…) mais également dans des conditions plus anthropiques comme des accotements routiers, des décharges ou des terrains abandonnés. Elles sont bien adaptées aux sols acides (jusqu'à des ph de 4), mais semblent moins vigoureuses sur des terrains calcaires. Figure 5. Renouée du japon • Description des plantes Plante rhizomateuse, la Renouée du Japon développe des tiges atteignant 3 mètres de hauteur, des feuilles ovales, brusquement tronquées à la base, pouvant mesurer 20 cm de longueur. Période de développement Les renouées passent la mauvaise saison sous terre. A la fin du printemps, de jeunes tiges se développent très rapidement (jusqu'à plusieurs centimètres par jour à partir des rhizomes). • La floraison a lieu d'août à octobre, puis les tiges aériennes meurent. La plante se propage par multiplication végétative à partir des fragments de rhizomes et de boutures des tiges ainsi que par la dissémination de nombreuses graines produites, notamment à l'occasion des transports de terre ou naturellement par l'eau, l'érosion des berges des rivières et parfois les animaux. Problèmes posées Les peuplements monospécifiques de renouées ont un impact négatif sur la biodiversité. Leur expansion peut menacer des espèces à valeur patrimoniale. De plus, elle perturbe la dynamique de l'écosystème rivulaire. Enfin ces peuplements denses et élevés constituent une gêne pour la circulation et l'accès des usagers, en particulier des pêcheurs, aux rives du cours d'eau. Toutefois il a été montré (beerling 1991; schnitzler et Muller 1998) que les renouées sont plus fréquentes et plus abondantes dans les sites perturbés et dégradés par les activités humaines. Elles apparaissent donc d'avantage comme une conséquence plutôt qu'une cause des altérations du milieu naturel… En milieu plus sec les renouées posent moins de problèmes. • 13 2 Bibliographie et état des lieux 2.4.2 Jussie D'origine Américaine, les deux jussies (Ludwigia grandiflora, Ludwigia peploides) ont été largement diffusées dans une grande partie du globe. Elles font partie des plantes introduites volontairement et disséminées en France pour leur qualité ornementales. Elles sont présentes en France depuis plus d'un siècle et demi. Milieux Les jussies colonisent les eaux stagnantes ou à faibles courant comme des plans d'eau, des réseaux de fossés, des cours d'eau de vallées et à étiages sévères, des marais, etc. Elles se développent aussi bien sur les terrains émergés que dans l'eau, où les tiges rampantes peuvent subsister à plus de 2 m de profondeur. • Figure 6 : Jussie • Description de la plante Les tiges sont rigides et noueuses et présentent de nombreuses racines adventives. Les feuilles alternes et brillantes possèdent des nervures bien visibles. Les feuilles des tiges aériennes sont lancéolées alors que celles qui flottent à la surface de l'eau sont oblongues. Les fleurs de 3 à 5 cm de diamètre possèdent 5 pétales jaune vif. La taille des fleurs et la disposition des pièces florales sont des critères de différentiation des espèces présentes sur le territoire français. Figure 7: Jussie en fleur Ces plantes craignent le gel, elles commencent à se développer au début de l'été et fleurissent de juillet à septembre (voir octobre). La reproduction végétative est le moyen le plus efficace de dissémination de ces plantes. La production de biomasse peut être de 2 kg de matières sèches par m² dans les biotopes favorables. Problèmes posées Les nuisances les plus évidentes occasionnées par les Jussies sont d'ordre physique tel que • des gênes vis-à-vis des écoulements ou une accélération du comblement des milieux. Ce comblement peut être le la conséquence d'une sédimentation accélérée par les herbiers denses qui réduisent la mobilité des eaux et favorisent ainsi le dépôt des matières en suspension. La banalisation écologique de certains biotopes, dont la réduction locale de la biodiversité, a été notée dans divers cas (Grillas et al. 1992; Dutartre et al. 1989). Les herbiers denses de Jussies peuvent présenter de forts impacts sur la qualité physicochimique des eaux, et en particulier sur les teneurs en oxygène dissous et le pH. Les Jussies gênent la navigation et la pêche. 14 3 Pistes d'action 3 Pistes d'action 3.1 Étude de Faisabilité 3.1.1 Méthodologie de projet Après avoir effectuée un bilan sur les données présentes dans le département en rencontrant les acteurs gestionnaires et les acteurs de terrain concernés par cette problématique, une première réunion c'est tenu le 6 mai 2009 avec les acteurs gestionnaires. Lors de cette réunion tous les acteurs ont présenté leurs actions, ce qui a permis un premier contact entre tous les acteurs qui ne connaissaient en général pas les actions des autres gestionnaires. Lors de cette journée, l'ensemble des gestionnaires se sont mis en accord pour travailler dans une démarche commune pour pouvoir gérer de façon raisonnée les plantes exotiques invasives. Cette réunion est une première étape à la création d'un futur comité de pilotage. Ce bilan a permis de cibler les actions prioritaires présentées dans la partie état des lieux dans ce présent rapport et de définir une zone test de relevé pour réaliser un suivi des plantes exotiques envahissantes. Une seconde réunion a donc été organisée le vendredi 12 juin 2009 avec les acteurs de terrain concernés par la zone test pour pouvoir leur présenter une méthodologie de relevés pour avoir leur avis sur la faisabilité de la méthode. Lors de cette réunion plusieurs outils ont été validés : Une description détaillée du site envahi est primordiale pour la planification de la gestion (choix de la méthode gestion, sélection des sites d'intervention prioritaires, etc.). La cartographie se fait très simplement, en parcourant le réseau hydrographique à pied ou en bateau, en localisant les foyers à l'aide d'un GPS ou d'une fiche terrain selon les moyens de chacun. La fiche d'état des lieux des espèces exotiques envahissantes des cours d'eau tout comme la base de données du GPS permet de signaler la présence d'espèces invasives et de suivre leur progression dans les sites. Sur cette fiche et sur la base de données, il y a des informations sur l'étendue de la plante (surface, longueur, degré de colonisation), sur l'accessibilité au site, le type d'espèce,… Lors de l'utilisation de la fiche, l'observateur doit y joindre une carte à l'échelle 1/5000 du cours d'eau prospecté. (Annexe 4 1&3) La fiche de suivi de chantier de gestion de végétation exotique envahissante complète la précédente et permet de faire remonter les informations sur les techniques employées en fonction des conditions stationnelles (type d’arrachage, mode d’élimination des déchets, etc.), sur les résultats des interventions et leur coût. (Annexe 4 2&3) Ces informations permettraient au futur comité de pilotage d’établir des référentiels de coûts et de techniques et faciliteraient les échanges d’expériences. Pour le gestionnaire, elle permet de suivre l’évolution de la gestion et de l’évaluer. 15 3 Pistes d'action Au final on aboutit à l'élaboration de cartes légendées qu'il est possible de transférer au format voulu pour faciliter leur exploitation. La cartographie détaillée du département permettra à terme d'établir un diagnostic sur l'origine de l'invasion, les foyers de contaminations actifs, le niveau de colonisation des différents tronçons ou leur vulnérabilité, l'accessibilité des sites, etc. Lors des relevés sur le terrain, il est indispensable d'assurer une bonne coordination entre les différents acteurs. Pour cela, les données doivent être prélevées selon le même format en vue d'obtenir une information homogène et de simplifier le travail de centralisation de l'information par la suite. C'est pour cela que les fiches d'enquête ont volontairement été simplifiées. Il est conseillé de confier la centralisation des données à une personne bien identifiée. A la suite de cette seconde réunion la zone test a été réalisée, ce qui a permis d’obtenir des résultats pour proposer des stratégies de gestion. 3.1.2 Zone test Cette zone test permettra de compléter la cartographie existante du conservatoire botanique de Bailleul qui ne permet pas de quantifier l'étendue des plantes pour suivre leur évolution et établir un plan de gestion à l'échelle du département de l'Eure. Cependant la cartographie existante permet dans un premier temps de cibler les actions prioritaires et donc les zones à prospecter en premier. Tout le linéaire de cours d'eau de l'Eure ne pourra pas être relevé en un an, les retours d'expérience montrent qu'une cartographie la plus exhaustive possible se réalise en sept ou huit ans. Le département ne peut pas attendre une dizaine d'années pour agir sur des problématiques comme la Jussie, il doit agir en simultané. La phase terrain, s'est décomposée en plusieurs phases: • Choix de la zone Il s'avère que plusieurs structures ont déjà entamé une réflexion ou recensé des données sur ce thème (Conservatoire de Bailleul, DIREN, PNRBS, AESN, lycée de Chambray...). Après avoir effectuée un bilan des différentes démarches en cours ou en projets sur l'Eure, il a semblé pertinent d'axer le lancement du projet sur le bassin de l'Eure où la Jussie a commencé à s'installer, il y a quelques années. En effet, plusieurs retours d'expériences (Loire Bretagne, Poitou Charente…) ont montré l'importance d'agir sur cette espèce le plus rapidement possible. (annexe52) 16 3 Pistes d'action les partenaires • Dans un premier temps le conseil général a réuni les acteurs de terrain du bassin de l'Eure, c'est-à-dire les communautés de communes et d'agglomération, les gardes rivières, l'ONEMA, la fédération de pêche pour former ces acteurs à l'utilisation des outils de terrain (GPS et fiche terrain) et pour organiser les relevés. Pour réaliser ces relevés le conseil général a travaillé en collaboration étroite avec la Communauté d'agglomération Seine Eure et avec la communauté de communes Seine bord La phase de relevé s'est donc déroulée d'Acquigny à Martot, ce qui représente environ 60 km de cours d'eau. Etant donné que c'est une phase test, tout le bassin n'a pas été prospecté, certes ce tronçon est en aval du cours d'eau, mais le choix du tronçon s'est fait par rapport à la motivation, aux moyens et à la disponibilité des acteurs présents sur la zone. La suite des relevés d'Acquigny à Montreuil est prévue pour le mois de septembre 2009 par le garde rivière de ce tronçon avec l'aide de l'ONEMA et de la fédération de pêche. • la phase de relevé Dans le cadre de cette étude les relevés ont été réalisés début juillet, mais ils peuvent être réalisés entre le mois d'avril à septembre selon les conditions de l'année (taux d'ensoleillement, température…). L'inventaire des secteurs colonisés par la Jussie a été réalisé en grande majorité en bateau à moteur. Compte tenu de la faible hauteur d'eau à cette période de l'année, quelques bras secondaires de l'Eure ont été prospectés à pied, depuis la berge. Les relevés ont aussi été réalisés à pieds au niveau de Louviers en raison des nombreux ouvrages hydrauliques présent sur le territoire. (Annexe 5 1). Cet inventaire a nécessité environ 32 heures de travail réparties sur quatre jours et demi. Pour réaliser cette phase test de relevé, il a fallu trois personnes par jour, une personne pour conduire le bateau, une personne pour effectuer les relevés GPS et une personne pour remplir les fiches terrain ainsi que noter les foyers sur une carte au 1/5000ème. Pour les relevés qui seront réalisés les années suivantes, deux personnes seront suffisant pour réaliser les relevés selon la technique utilisée (GPS ou fiche terrain). Le GPS est l'outil le plus précis et donc le plus adapté sur ce type de relevé qui doit être le plus exhaustif possible. Actuellement les GPS du conseil général ne sont pas adaptés au terrain (faible autonomie de batterie, peu résistant aux chocs…), le conseil général souhaiterais pour l'année 2010 renouveler son stock de GPS. Le type de GPS qui pourraient être convenir serait des GPS de la marque "trimble". 17 3 Pistes d'action • Les résultats Au total environ 60 km de cours d'eau ont été parcourus pour la réalisation de la zone test. Sur ces 60 km, on été relevé: - 1560 mètres de Renouée, sur 26 sites différents. - 5000 mètres de Jussie, sur 35 sites différents. Comme il a été dit auparavant la Jussie n'est pas encore installée partout dans le département, on peut donc encore espérer l'éradiquer ou limiter son expansion. La carte (à droite et annexe 5; 2) présente l'état d'envahissement de la Jussie de Martot à Acquigny. On remarque que sur cette carte la Jussie est très présente en aval du cours d'eau, elle s'étend jusqu'à la Seine. Lorsque l'amont du cours d'eau sera prospecté en septembre 2009, il sera impératif de débuter les travaux pour le printemps 2010. Bien sûr les travaux devront commencer le plus en amont possible. Dans le cas présent, il ne sera pas nécessaire sur le Figure 8: Répartition de la jussie de Martot à Acquigny cours d'eau d'utiliser d'engin, l'arrachage pourra se faire à la main en bateau, sauf peut-être pour l'étang de Martot. Cidessous voici le tableau estimatif des coûts de l'arrachage manuel de la jussie sur le linéaire de cours d'eau de Martot à Acquigny, qui a été réalisé à l'aide du "bilan économique de la gestion des plantes envahissantes dans le bassin Loire-Bretagne pour 2007-2012". Les 5 kilomètres environ de Jussie représentent entre 17665 et 38073 mètre carré. Cette marge est due aux classes de largeurs (voir annexe 4). La différence de coût selon le gestionnaire et très différente (tableau page suivante), il est beaucoup plus avantageux de travailler avec des équipes d'insertion, dans le département de l'Eure pour la Jussie, surtout que pour son arrachage elle ne nécéssite pas pour le moment de gros engins d'arrachage 18 3 Pistes d'action 17665 m² de Jussie insertion salarié gestionnaire entreprises privées 38073m² de Jussie 110050 € 275634 € 826902 € 225306 € 563885 € 1691835 € Tableau 2: Bilan des coûts de l'arrachage de la Jussie En ce qui concerne la Renouée du japon, on remarque sur la carte ci-jointe (annexe 5 3) qu'elle se trouve en majorité à proximité des zones urbanisées, en particulier à Louviers sur la carte. Comme déjà énoncé auparavant, il faut cibler les actions prioritaires sur la renouée car elle est déjà trop installée pour en venir à bout. Sur la carte ci-joint sont mis en corrélation les zones à fort intérêts écologiques et les secteurs envahis par la renouée. Sur ce secteur, on remarque, qu'il n'y a pas de zones d'intérêts écologiques touchées par la renouée. Cependant, il est important de contenir la renouée qui se trouve dans l'agglomération Lovérienne pour limiter son expansion. Pour cela les quelques sites de renouée présent en amont de Louviers pourraient être fauchés. Figure 9 : Répartition de la Renouée de Martot à Acquigny La cartographie de cette phase test illustre que les actions prioritaires pour cette portion de rivière seront les actions portées sur l'arrachage de la Jussie. En ce qui concerne la renouée il faudrait que tout le linéaire de cours d'eau soit parcouru pour cibler les actions prioritaires, car cette portion de tronçon n'est pas une zone prioritaire. 19 3 Pistes d'action 3.2 Mode de gestion et méthodes de lutte préconisés Les nombreuses expériences de lutte contre les espèces envahissantes ont connu des succès variées. Elles ont surtout permis de constater la grande difficulté à éliminer ou même à réduire leur développement une fois implanté. En effet, l'intervention sur les plantes en pleine phase de colonisation nécessite d'importants moyens financiers pour des résultats souvent mitigés. La lutte contre une espèce exotique envahissante doit être définie en fonction de sa phase de développement. En phase de latence ou d'apparition, l'élimination est encore possible et c'est là que le rapport moyen résultat est le plus favorable. La difficulté pour le gestionnaire est alors de prendre conscience du risque potentiel, au regard de la situation à une échelle plus globale, et de consacrer des moyens pour une espèce qui ne lui posent pas encore de réels problèmes…Lorsque l'espèce est en phase de colonisation, l'éradication totale est devenue irréalisable et l'intervention doit permettre de confiner les zones envahies et de limiter la dispersion. Enfin lorsque l'espèce atteint la phase d'intégration écologique et de naturalisation, il faut apprendre à vivre avec. Dans les deux cas, il n'est possible de limiter leur présence que ponctuellement sur des zones à choisir en fonction des enjeux écologiques et/ou socioéconomique. 3.2.1 Renouée du japon Il serait utopique de croire que cette plante peut être totalement éradiquée d’un site. Étant données sa puissance invasive, sa rusticité et la forte contamination des zones favorables, seule une maîtrise des peuplements est envisageable. De manière générale, la gestion des renouées asiatiques se base sur un épuisement progressif des ressources nutritives contenues dans les rhizomes et l'entrave à la croissance de la plante. Pour lutter contre la renouée, peu de solutions existent. L'utilisation de produits chimiques est à exclure en raison de la proximité des cours d'eau et des effets nuisibles sur la biologie en général. L'emploi du glyphosate, herbicide à large spectre, risque de faire disparaître des jeunes plants et arbustes importants, et ainsi conduire à l'inverse de l'effet recherché. La méthode d'arrachage est très fastidieuse et illusoire sur de gros foyers, car ceuxci peuvent atteindre 10 m de longueur et s'enfoncer jusqu'à 3 m de profondeur. Pour avoir une chance de stopper le développement de la renouée, il faut épuiser la plante en la coupant régulièrement lors de sa période de croissance. Ensuite, il s'agit de planter des espèces adaptées aux berges des cours d'eau et au développement rapide (saules par exemple). Ainsi, la renouée, fragilisée et en concurrence pour la lumière, aura des difficultés à se propager. La méthode de la fauche répétitive peut-être combinée à la méthode d'arrachage des jeunes pousses de renouée. 20 3 Pistes d'action Il existe par ailleurs des mesures préventives. Sur un secteur, après des travaux en berge, il faut immédiatement végétaliser pour occuper l’espace. En secteur non envahi, il faut éviter les apports de terre (ceux-ci peuvent être infestés de rhizomes), et veiller à reconstituer rapidement la couverture boisée. En secteur envahi, il faut éviter de couper les arbres et arbustes en place (cela favoriserait son expansion). (Annexe 6 1) Devant l’extraordinaire capacité de régénération de la renouée, les tiges coupées lors d’un entretien peuvent éventuellement se bouturer et donner un nouveau pied de renouée. Il est ainsi essentiel de surveiller le devenir des tiges de renouée coupées. Il est conseillé de ramasser l’ensemble de ces déchets verts pour les amener en déchetterie où ils seront valorisés sans risque de voir la plante redémarrer. Une alternative consiste à faire sécher puis à brûler les déchets verts de renouée (après autorisation de la DRIRE). A minima ; les tiges doivent être coupées entières et entassées proprement. 3.2.2 Jussie Des interventions destinées à réguler les proliférations de jussies existent depuis plus d'une décennie dans de nombreux sites de l'ouest et du sud de la France, en particulier dans les Landes (Dutartre & Oyarzabal 1993), le marais poitevin (Javaux 1999) et Languedoc Roussillon (Grillas 2001 & Legrand 2002). Sur le bassin de l'Eure deux techniques semblent être appropriées pour limiter voir éradiquer la jussie: • L'arrachage mécanique: Il est utilisé essentiellement sur de gros foyers, là où la jussie abonde souvent depuis plusieurs années. Son efficacité n'est pas effective que s'il est couplé à l'arrachage manuel: - En même temps que l'arrachage mécanique, au titre de la finition du chantier; - Par la suite, au titre de l'entretien. Lorsque cette procédure est respectée, le renouvellement des arrachages mécaniques doit devenir l'exception. • L'arrachage manuel Cette méthode sera la principale technique employée dans le département. D'après les retours d'expérience, d'une manière générale, les résultats sont satisfaisants si: - Le protocole opératoire et la programmation des travaux sont respectés (au minimum deux interventions par an); • La gestion est également préventive sur des petits foyers émergents ; • La gestion s'inscrit dans le long terme, années après années. 21 3 Pistes d'action Lorsque la gestion est bien menée, l'on assiste d'abord à la régression des populations de Jussies. Par la suite, deux possibilités: • Le cas le plus courant, stagnation des populations à un niveau compatible avec le bon fonctionnement du milieu; • Parfois, la disparation des populations au moins en apparence; A la charge de l'arrachage manuel on citera principalement son coût, sa pénibilité, mais aussi la sensation d'un travail inutile, face à de trop grand foyer. D'où le risque d'un découragement pouvant nuire à la qualité des interventions. Des interventions sur de jeunes ou de petites populations, et répétées sur le long terme, constituent manifestement les bases d'une gestion rationnelle de la Jussie, tant d'un point de vue technique que financier. L'arrachage manuel constitue alors la technique la plus appropriée. (Annexe 62). En parallèle de l'arrachage manuel ou mécanique, il est indispensable de poser des filets de protection pour récupérer les déchets flottants de Jussies. (Annexe 63) La règle principale à retenir dans la gestion des espèces exotiques envahissantes est que la stratégie doit s'orienter vers la prévention et la sensibilisation. Le meilleur moyen contre le développement des espèces envahissantes est bien souvent de laisser le milieu naturel présent s'exprimer en évitant toute intervention non indispensable, de limiter les dégradations, d'éviter les remaniements de sol, de mettre en place une veille écologique pour suivre l'avancement de la colonisation…Si malgré la prévention et la sensibilisation, une espèce potentiellement envahissante vient à s'implanter, la priorité doit rester la rapidité d'intervention pour en optimiser l'efficacité. En fonction de l'espèce, de son développement, du milieu envahi et des moyens disponibles, différentes interventions comme vue ci-dessus manuels ou mécaniques, sont envisageables. La surveillance et la veille sont donc capitales pour une intervention ciblée dès la phase d'apparition, et favoriser une éradication à la source. Les budgets investis dans cette veille permettent de faire l'économie d'opérations curatives longues et extrêmement coûteuse. (Annexe 7) 22 4 Stratégies de gestion 4 Stratégies de gestion 4.1 Les brigades vertes La mise en place de la gestion des plantes exotiques envahissantes est une action de longue durée avec un coût élevé. Pour réaliser les travaux d'éradication ou de limitation de l'expansion de la Jussie et de la renouée ainsi que des autres espèces invasives, il est possible de faire appel à des entreprises privées, aux salariés du gestionnaire et à des chantiers d'insertion. Sachant que les coûts ne seront pas les mêmes selon le type de gestionnaire, il peut être intéressant de mettre en place des chantiers d'insertion pour deux raisons: • Les chantiers d'insertion auront un coût moins élevé que les entreprises privées et que les salariés d'un gestionnaire, ce qui est important pour la pérennité du projet qui s'étendra sur plusieurs années. L’objectif de l'insertion professionnelle est de permettre à des personnes en situation de précarité et d’exclusion de retrouver le chemin de la dignité et une autonomie sociale à travers un emploi qualifiant et utile pour tous. Il existe différents types de structures d'insertion, aux actions complémentaires; les structures qui commercialisent des biens et des services et les activités dites d'utilité sociale. Dans le cas de la gestion des espèces envahissantes, ce sont les activités dites d'utilité sociale qui permettront de mettre en place des chantiers d'insertion. Les activités d'utilités sociales ont intégrées le code du travail lors de la loi de cohésion sociale de 2005. C'est une activité qui ne relève pas du marché et de la loi de l'offre et de la demande. En effet, menée par des personnes salariées en contrat aidé et rémunérées pour l'essentiel par des fonds publics, l'activité d'utilité sociale n'est pas dans le secteur concurrentiel. Elle n'a d'autre but, selon la loi de cohésion sociale (article L 322-4-16-8 du code du travail), que de" faciliter l'insertion sociale de ceux qui l'exercent, en recherchant les conditions de leur insertion professionnel durable". Dans le département du Rhône, il existe des brigades vertes et des brigades rivières, ce sont des associations d'insertion spécialisée dans les espaces verts et dans la gestion des rivières. La mise en place de ce type de brigades pourrait être envisagée dans le département de l'Eure, pour cela il y a plusieurs conditions à réunir: il faut trouver les structures porteuses sachant que le conseil général ne peut pas porter le projet car le conseil Général finance les chantiers, il y aurait ingérence. Les • collectivités et la création d'association (loi 1901) sont les seuls porteurs de projets possibles, sachant qu'il y a peu de collectivités qui gèrent des chantiers d'insertion. • Il faut au minimum un encadrant il faut un agrément de l'état (pas de concurrence, sécurité au travail, agrément du nombre de poste) 23 • 4 Stratégies de gestion Les associations appelées "Brigade verte" ou "Brigade rivière" doivent servir de tremplin vers l’emploi, la formation, l’orientation vers des structures plus adaptées, en inscrivant l’insertion dans le social et le professionnel. Les salariés des Brigades vertes bénéficient d’une formation personnalisée complémentaire dans des secteurs d’activité variés. Si ce type de brigades se met en place elle pourra travailler de façon étroite avec les services de l’Etat (Ddass, Diren…) les communes et communautés d’agglomération, le Conseil général, le Conseil régional, les établissements publics (Agence de l’eau Seine-Normandie, Port autonome de Rouen, …), et les grandes entreprises publiques et privées du territoire (Caisses d’épargne, Gaz de France, Auchan, Véolia, Sncf, …). Ses brigades vertes seraient composées de petits groupes de cinq à sept personnes en difficulté d'insertion professionnelle encadrés par un chef d'équipe, travaillant 20 heures par semaine pour s'occuper de tout l'entretien environnemental. Elles seraient chargées de débroussailler les bords de chemin et de route, tronçonner les arbres morts, entretenir les berges de rivières (plantes invasives), aménager les chemins de randonnées......La gestion des plantes invasives demande des protocoles d'action précis, il est donc impératif que la personne chargée de l'encadrement soit qualifié dans ce domaine, chaque année les personnes en insertion doivent être formées. Les chantiers durent minimum un an, si des brigades vertes venaient à se mettre en place il faudrait réaliser des actions tout au long de l'année. Par exemple, lors de la période automne hiver les équipes d'insertion pourraient faire des opérations d'élagage, de ramassage de déchets dans les pièges à déchets flottant, et lors de la période printemps été, elles pourraient réaliser des plantations, réaliser des opérations sur les plantes invasives….. Les associations peuvent être financées par l’État, le Conseil général et les collectivités locales pour lesquelles elles travailleront. Grâce à leur action, les Brigades Vertes, qui peuvent être sollicitées par toute collectivité, permettent à tous de bénéficier d’un environnement naturel de qualité. Si dans un premier temps il n'y a pas d'association qui se crée pour former des brigades vertes, la gestion des plantes envahissantes peut s'intégrer à d'autres associations déjà mises en place sur le département comme l'association "solidaire" à Louviers qui travaille sur le maraîchage. (Annexe8) Le conseil général a pensé mettre en place des chantiers jeunes pour l'entretien des espèces invasives en bordures de cours d'eau. Cependant les retours d'expériences ont montré que la mise en place de chantier jeune été compliqué à mettre en place en raison des problèmes de responsabilités. 24 4 Stratégies de gestion 4.2 Coûts estimatifs et calendriers des travaux Tout comme pour les aspects techniques, il reste toujours difficile de préciser les coûts de ces opérations qui sont à chaque fois spécifiques au milieu considéré. L'estimation suivante est basée sur des données de l'agence de l'eau Loire Bretagne qui ont été corrélés avec des coûts provenant de sources différentes. Cette étude consiste à élaborer une stratégie de gestion tenant compte des enjeux écologiques, économiques et financiers. Cette mercuriale de prix permettra d'affiner les budgets. 4.2.1 Jussie Les coûts sont variables en fonction de la densité des herbiers et du statut de la personne chargée de l'arrachage. Les coûts à la tonne sont plus faibles pour des invasions denses mais le coût global reste plus élevé. Coûts journaliers d'arrachage manuel Association d'insertion 80 Euros TTC Salarié du gestionnaire 200 Euros TTC Entreprise privée 600 Euros TTC Coûts d'arrachage manuel à la tonne Population bien installée 850 Euros TTC/T Petites populations 3500 Euros TTC/T Populations éparses >8000 Euros TTC/T Tableau 3: coûts d'arrachage manuel de la Jussie Coût au mètre carré colonisé Petites populations éparses ou jeunes Populations bien installées 4,25 € TTC/m² 17€ TTC/m² Tableau 4: coûts d'arrachage manuel de la Jussie au m² Les coûts indiqués dans le présent tableau sont établis sur la base d'un salarié d’un gestionnaire pour les ramener aux coûts d'une équipe d'insertion, il faut les diviser par 2.5 et pour une entreprise privée il faut les multiplier par 3. Malgré la fiabilité des données, il s'avère toujours difficile de fournir une évaluation fiable des coûts d'arrachage de la Jussie. Dans le rapport il n'y a pas d'indication de coût sur l'arrachage mécanique car il n'y a pas de données fiables, de plus ce type d'arrachage n'est pas encore nécessaire dans le département de l'Eure. Dans tous les cas, il sera plus élevé car ce type d'intervention nécessite plus de matériel et souvent de faire appel à des entreprises privées. En ce qui concerne les dates de travaux pour l'arrachage de la Jussie, il y a deux périodes d'intervention une avant floraison entre le mois de mai et de juin et une deuxième campagne en septembre octobre pour enlever la Jussie qui aurait repoussé. 25 4 Stratégies de gestion 4.2.2 Renouée Pour la Renouée les coûts sont effectués comme pour la Jussie, le type de gestionnaire fait varier les prix, par contre les prix ne varient pas en fonction de la densité des foyers qui en général est la même mais en fonction des techniques utilisés. Méthode (par intervention) Coût unitaire Arrachage 20 à 45 € TTC/heure, à raison d'environ 100/ plants/heure si individus isolés Fauchage manuel 0.12 à 0.30 € TTC/m² Fauchage mécanique 0.12 € TTC/m² (travaux effectué par une entreprise privée car besoin matériel) Ramassage débris végétaux 0.15 à 0.35 € TTC/m² Tableau 5: coûts des interventions sur la Renouée Mise à part le fauchage mécanique les coûts sont établis sur les prix d'un salarié du gestionnaire. Pour la Renouée les périodes de travaux conseillées, si la méthode de la fauche répétitive est employée, il faut intervenir au moins quatre fois par an entre le mois d'avril et le mois de septembre. 4.3 Les financeurs potentiels L'agence de l'eau pourrait subventionner les actions sur les espèces exotiques envahissantes dans le cadre des PPE (plan prévisionnel d'entretien). Elle subventionnerait à 50 % les postes de techniciens rivière et elle pourrait subventionner à 40 % Les chantiers d'insertion voire 60 % si le chantier se trouve en masse d'eau prioritaire. Le Conseil Général financerait en particulier les actions préventives c'est-à-dire toutes les actions de communication, de sensibilisation, de formation. Le Conseil Général de l'Eure pourrait aussi aider les collectivités locales (syndicats de rivières, groupements de communes, communes…) et des associations de pêche afin de leur donner les moyens de mettre en œuvre leurs propres programmes de lutte. Le département pourrait encore aider à financer un poste à plein temps sur la problématique des plantes envahissantes. 26 4 Stratégies de gestion 4.4 Action de Communication, de sensibilisation et de formation Afin de limiter au maximum le développement de ces plantes, il est important de mettre en place un certain nombre de mesures préventives et de mener une campagne d'information. Les actions de communication, sensibilisation et de formation sont primordiales et permettent de faire prendre conscience des problèmes environnementaux encourus. De plus ces actions permettent de créer une dynamique qui pousse les acteurs de terrain et même les particuliers à alerter les gestionnaires. Actuellement, seule une action de conseil visant à respecter les démarches permettant de limiter leur apparition et leur multiplication peut être appliquée: ces plantes étant encore vendues comme plantes ornementales (bassins et aquarium) mise à part la Jussie. Il est nécessaire d'informer les collectivités locales gestionnaires des milieux pour leur permettre de choisir la démarche la plus adaptée et selon les moyens qu'ils possèdent d'intégrer la lutte contre les espèces envahissantes à leur propre échelle d'intervention. Le public visé par la sensibilisation aux invasions biologiques est diversifié et les axes développés ne vont pas être les mêmes: élu: bonnes pratiques au niveau de la commune (ne pas utiliser des espèces exotiques envahissantes pour l'ornementation, connaître les méthodes de luttes efficaces…) • particuliers: sensibiliser sur les espèces végétales ornementales ne pas planter de telles espèces en bordure de cours d'eau, sur les mares/les étangs: • horticulteurs: limiter les risques de propagation accidentelle d'une espèce exotique envahissante, réflexion sur l'interdiction de cultiver certaines espèces • jardinerie: réflexion sur l'interdiction de vente de certains végétaux ou réaliser des conventions provisoire en attendant l'interdiction avec certaines animaleries pour arrêter la vente de certain végétaux (réalisé en Picardie : conservatoire de bailleul) • DRT (direction des routes et des transports): sensibiliser sur les espèces invasives, lors des fauches utilisées des méthodes de précaution pour éviter toute dissémination (gestion des déchets…) • Aquariophiles: ne pas rejeter les végétaux aquatiques dans le milieu naturel. • Les kayakistes, les randonneurs : sensibiliser et former ces acteurs car ils sont • souvent au contact de la nature et peuvent faire remonter des informations. Le comité de pilotage et les groupes de travail qui pourraient se mettre en place par la suite permettraient de sensibiliser, de former les acteurs en amont des travaux de gestion et de contrôle des plantes à travers plusieurs moyens comme des plaquettes d’information, des guides techniques, des journées portes-ouvertes, des colloques, des journées de formation réalisées à destination des riverains et des acteurs gestionnaires. 27 4 Stratégies de gestion 4.5Mise en place d'un réseau de veille Pour la suite du projet, il est impératif dans un premier temps d'organiser un comité de pilotage et de cibler les missions de chacun des acteurs. Il est donc fondamental pour la suite de définir une personne qui serait la référence sur le département de l'Eure ou sur la région sur le sujet des plantes envahissantes. Cette personne serait chargée d'animer le groupe de travail "plantes envahissante dans l'Eure", de recenser les données des différents partenaires, de coordonner ou rendre cohérents les projets, et de définir les stratégies en matière de contrôle et de gestion des espèces envahissantes. Actuellement le conseil général n'a pas les moyens humains d'assurer cette fonction, pour qu'éventuellement, il puisse se charger de cette mission, il faudrait donc créer un poste. Si le conseil général gérait cette problématique cela permettrait de mieux organiser les interventions sur les proliférations de plantes. Mais le Conseil Général ne serait pas forcément la structure la plus adaptée pour porter ce type de projet car dans ce type de projet l’appui scientifique est indispensable est le Conseil Général n’a pas cette compétence; le conservatoire de Bailleul pourrait être la structure porteuse du projet dans un premier temps sur le département de l’Eure. De plus le conservatoire de Bailleul a une bonne expérience de la gestion, car il a déjà mis en place un poste de ce type en Picardie. Ce poste pourrait évoluer à l’échelle de la région Haute-Normandie, cette échelle serait peut-être plus adaptée que l'échelle départementale, elle permettrait de mutualiser les moyens. A plus long terme, l’idéale serait que ce poste s’étende à l’échelle du bassin Seine Normandie, car comme cela a été énoncé auparavant l’échelle la plus adapté pour gérer les plantes exotiques envahissantes est le bassin versant. Un autre aspect de l’organisation à mettre en place concerne la mise en place d’un cahier des charges des interventions. En parallèle du comité de pilotage, un réseau d’observateurs doit se mettre en place afin de détecter au plus tôt la colonisation d’un site par une espèce exotique envahissante. Ce réseau pourrait aussi signaler la présence de nouvelles espèces. Pour créer ce réseau d’informateurs, une lettre accompagnée de fiches "terrain" pourraient leur être renvoyée tout comme en 2007, mais cette fois il faut que la gestion des plantes envahissantes fasse partie intégrante du PPRE (plan prévisionnel d'entretien et de restauration) pour obtenir un taux de réponse plus élevé. Afin que les personnes contactées puissent reconnaître les espèces, des journées de formation pourraient être organisées et la sensibilisation par différents types de support devra être accentuée. Tous les acteurs du comité de pilotage devront faire remonter les informations à la personne référent comme par exemple le conservatoire de Bailleul qui devra vérifier ces informations et compléter la base de données ainsi que le futur cahier des charges. Le comité de pilotage devra nécessairement organiser au moins deux réunions dans l’année, une afin de faire un bilan des actions réalisées dans l’année et une pour prévoir les travaux à faire dans l’année. Ces réunions sont très importantes, elles permettent de présenter un bilan chaque année aux acteurs de terrain et donc de relancer une dynamique. 28 4 Stratégies de gestion Échelle locale Échelle départementale Échelle régionale Échelle de bassin Voici ci-dessous un schéma de l'organisation de la gestion des plantes envahissantes qui pourrait se mettre en place dans quelques années. Groupe de travail Agence de l'eau Seine-Normandie Animer Financer Conservatoire botanique national de Bailleul Antenne de Rouen DREAL Création d'un poste: Financeur Animer, recenser, coordonner, définir une stratégie d'action Conseil régional Technique ONEMA Conseils généraux (Eure et Seine Maritime) Fédération de pêche Communiquer Financer Les acteurs de terrains (technicien rivière, ONEMA…) Les collectivités (communauté de communes, communes…) Les particuliers (propriétaire, kayakistes, randonneurs…..) Agir bonnes pratiques faire remonter les informations Figure 10: Schéma de l'organisation des acteurs La gestion passe tout d’abord par la connaissance, l’inventaire des espèces exotiques envahissantes sur l’ensemble du département amorcé pendant cette étude, est donc une première étape. Par la suite un relevé régional puis par bassin permettra d’avoir une vision d’ensemble de l’état des invasions biologiques et de pouvoir ainsi prioriser les actions en fonction des espèces, des milieux concernés,…Les interventions doivent être prise en compte dans les outils de gestion et d’intervention : PPRE, contrat de rivière, contrat de bassin, SAGE…. 29 4 Stratégies de gestion Conclusion Ce rapport lance les premières bases d’une étude visant à la gestion coordonnée de la politique « plantes exotiques envahissantes » sur le département de l’Eure. Ce rapport n’a pas la prétention d’apporter des solutions contre les espèces exotiques mais d’apporter un certain nombre d’informations et de recommandations. La mise en œuvre d’une gestion plus efficace doit s’appuyer sur les connaissances scientifiques plus précises, sur les efforts d’informations, de formations des agents de terrains, sur l’analyse des enjeux et des modalités techniques et économiques de la gestion des proliférations végétales. Dans ces conditions il est envisageable de programmer un réseau de surveillance de terrain sur le département de l’Eure voire à terme du bassin Seine Normandie et de mener des actions de contrôles cohérentes. En attendant que ceci soit programmé, on peut conseiller de mener des interventions adaptées à la nature et à la gravité de chaque situation, en mettant en œuvre le principe de précaution. Pour mener à bien cette logique de gestion précoce et pérenne, la mise en place d’une surveillance des milieux est un très bon outil pour détecter au plus tôt la présence des espèces. Afin de limiter les introductions, la sensibilisation des acteurs et des particuliers est essentielle. Les enjeux économiques et écologiques des invasions biologiques justifieraient la mise en place par les pouvoirs publics d’un organisme ou au moins d’une cellule au niveau national, avec des relais régionaux, ayant pour objectif d’inciter, d’aider financièrement, de coordonnées et de conseiller les différentes actions, qui devront obligatoirement mettre en œuvre pour limiter les effets négatifs des invasions biologiques. Cependant toutes ces actions sont actuellement une perte économique importante car tant que la législation nationale n’aura pas interdit à la vente d’autres espèces que la Jussie les invasions biologiques continueront de progresser et de nouvelles espèces continueront de s’installer. 30 30 4 Stratégies de gestion Liste des tableaux et figures Figure Figure 1. Localisation du département de l'Eure………………………………………………… 2 Figure 2. Les cours d'eau du département……………………………………………………………2 Figure 3. Répartition de la renouée sur le département de l'Eure…………………………… 11 Figure 4. Répartition de la jussie sur le département de l'Eure……………………………… 12 Figure 5. Renouée du japon……………………………………………………………………… 13 Figure 6. Jussie……………………………………………………………………………………… 14 Figure 7. Jussie en fleur…………………………………………………………………………… 14 Figure 8. Répartition de la Jussie de Martot à Acquigny……………………………………… 18 Figure 9. Répartition de la renouée de Martot à Acquigny………………………………… 19 Figure 10. Schéma de l'organisation des acteurs……………………………………………… 29 Tableau Tableau 6: liste des espèces présentent dans les mares…………………………………………10 Tableau 7: Bilan des coûts de l'arrachage de la Jussie…………………………………………19 Tableau 8: coûts d'arrachage manuel de la Jussie………………………………………………25 Tableau 9: coûts d'arrachage manuel de la Jussie au m²………………………………………25 Tableau 10: coûts des interventions sur la renouée………………………………………………26 31 4 Stratégies de gestion Glossaire AAPPMA: Association agrée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques AESN: Agence de l'eau Seine Normandie DIREN: Direction régional de l'environnement EPCI: Établissement public de coopération intercommunale GIPS: Groupement d'Intérêt Public Seine-aval OEPP: Organisation Européenne pour la protection des plantes ONEMA: Office National de l'eau et des Milieux aquatiques ONF: Office National des forêts PNBRS: Parc Naturel des Boucles de la Seine PPRE: Plan Prévisionnel d'Entretien et de Restauration RBCI: Régional biological invasions Centre UICN: Union International pour la conservation des espèces ZIEFF: Zone d'intérêt écologique faunistique et floristique 32 4 Stratégies de gestion Bibliographie MULLER J., 2004 – Plantes Invasives en France. Muséum d'Histoire naturelle, paris, 168p; (Patrimoines naturels, 62). AGENCE DE L'EAU LOIRE BRETAGNE, 2007 - Bilan économique de la gestion des plantes envahissantes dans le bassin Loire-Bretagne. Propositions pour 2007-2012, pages 60. CREN Haute-Normandie, 2008 – Proposition de protocole de réduction de la présence de la renouée du japon sur le site Espace Naturel Sensible " vallée de l'Iton à Gouville"pages 14 DELBART, MAHY, PIERET, 2009 – Les trois principales plantes exotiques envahissantes le long des berges des cours d'eau et plans d'eau en Région Wallonne: description et conseils de gestion – Laboratoire d'écologie FUSAGx, 75 pages. HURTREZ, MAMAN, 2007 – Bilan des retours d'expériences sur les espèces envahissantes du bassin Loire Bretagne et recommandations de gestion – Agence de l'eau LoireBretagne, direction des espaces ruraux. JARZAT M.L., 2006 – Les espèces Invasives ou potentiellement invasives des milieux aquatiques et humides du bassin Seine-Normandie : diagnostic et perspectives d'intervention – Université Paris-sud 11, pages 104 + annexes MANCHE C., 2007 – Espèces exotiques envahissantes inféodées aux milieux aquatiques et zones humides: état des lieux et propositions de gestion sur le territoire du SAGE Authion – Université François Rabelais de Tours, Mémoire, pages 82. MASSON A.L., 2002 – Etudes des végétaux envahissants sur la Loire et ses principaux affluents – Equipe Plan Loire Grandeur Nature, Université François Rabelais de tours, Mémoire, 87 pages + annexes. PIPET N., 2007 – Maitrise de la colonisation et de la prolifération des jussie dans le marais Poitevin – Instition Interdépartementale du bassin de la Sèvre Niortaise (IIBSN), Synthèse, 13 pages. VERMEIL M., 2004 – Elaboration et mise en place d'un outil d'évaluation de l'impact des végétaux exotiques envahissants sur la végétation autochtone de la Loire et de ses principaux affluents – Equipe pluridisciplinaire Plan Loire Grandeur Nature, Université d'Angers, Mémoire, 50 pages + annexes 33 4 Stratégies de gestion Sommaire des Annexes Annexe 1 : Présentation du conseil général........................................................................... 35 Annexe 2: acteurs contactés ou rencontrés............................................................................ 37 1)Liste des acteurs........................................................................................................................... 37 2) Cartes de répartition des structures gestionnaires de cours d'eau dans l'Eure .................... 38 Annexe 3 : les données du conservatoire de bailleul ............................................................. 39 1) Liste des espèces exotiques envahissantes avérées............................................................... 39 2) Liste des espèces exotiques envahissantes potentilles.......................................................... 40 3) Carte de localisation de la renouée du japon ....................................................................... 41 4) Carte de localisation de la jussie ........................................................................................... 42 5) Carte de localisation de l'élodée du Canada ........................................................................ 43 6) Carte de localisation de Lagarosiphon élevé........................................................................ 44 7) Carte de localisation de Seneçon du cap............................................................................... 45 8) Carte de localisation de Myriophylle du brésil.................................................................... 46 Annexe 4: fiches terrain.......................................................................................................... 47 1) Fiche d'état des lieux .............................................................................................................. 47 2) Fiche d'intervention ............................................................................................................... 48 3) Notice explicative.................................................................................................................... 49 Annexe 5: Cartographie............................................................................................................ 3 1) Carte des tronçons prospectés sur la rivière Eure ................................................................ 3 2) Répartition de la jussie de Martot à Acquigny .................................................................... 3 3) Répartition de la renouée de Martot à Acquigny .................................................................. 5 Annexe 6: fiche d'intervention conseillée ................................................................................ 6 1) Fiche d'intervention de la renouée.......................................................................................... 6 2) Fiche d'intervention d'arrachage manuel de la jussie........................................................... 8 3) Filet de protection................................................................................................................... 11 Annexe 7: tableau comparatif des techniques........................................................................ 12 Annexe 8 : Répertoire des partenaires de l'insertion ............................................................. 13 34 4 Stratégies de gestion 5 Annexe 1 : Présentation du conseil général Le Conseil Général de l'Eure, localisé à Evreux, est l'assemblée délibérante du département, en tant que collectivité territoriale, formé par la réunion des conseillers généraux. Il élit en son sein une commission permanente (composée d'un président : M Jean louis Destans et plusieurs vice-présidents), qui est l'organe exécutif du département. (http://portail.intra.cg27.fr) Les compétences du Conseil Général sont multiples : Action sociale (insertion des personnes en difficultés, RMI, protection de l'enfance) La voirie (gestion des routes départementales et nationales d'intérêt local, des transports et des transports scolaires par autocars) L'éducation (gestion des collèges) La culture (archive départementale, bibliothèque départementale de prêt) Le développement local (aide aux associations, aux communes) Le développement durable (assainissement, protection des rivières, lutte contre les inondations…). Ainsi on dénombre 5 délégations différentes au sein du Conseil Général de l'Eure : Une délégation aux investissements Une délégation sociale Une délégation du développement durable Une délégation à l'animation Une délégation des ressources et des finances Voici l'organigramme du Conseil Général où l'on peut distinguer les différentes délégations : Organigramme du Conseil Général de l'Eure (source : http:wwwcg27.fr 35 4 Stratégies de gestion Ce service a quatre grands secteurs d'interventions que sont l'alimentation en eau potable, l'aménagement des rivières, ou la lutte contre l'érosion, la turbidité et les inondations. Le responsable de service est M Terrasson bernard, il dirige une équipe de cinq personnes, une assitante de gestion (F.Chevalier), ainsi qu'un technicien assainissement autonome (B.Bourges), un technicien Alimentation eau potable (L.Adam), un technicien ruissellement (M.Brustolin) et un technicien rivière (J.Alexandre). Ce service a pour objectif la connaissance, la gestion et la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Pour y parvenir, la priorité est donnée à la prévention, au travail en amont, au développement durable et à la concertation entre les acteurs. Tout en répondant aux situations d'urgences par des mesures spécifiques lorsque cela est nécessaire, le service incite les collectivités locales à étudier et à prévoir sur le long terme l'impact de chacun de leurs projets sur les personnes et sur les milieux environnants. Qu'il s'agisse de la démarche proposée pour lutter contre l'érosion, la turbidité et les inondations, de la mise en place de périmètres de protection autour des points d'eau, de la réalisation d'un schéma d'assainissement , de l'utilisation de techniques végétales dans l'aménagement des cours d'eau et dans la lutte contre le ruissellement, de la gestion conjointe des eaux superficielles et souterraines, chacune de ces orientations repose sur la réalisation d'un certain nombre d'études préalables. Ainsi un des rôles majeurs du Service Eau et Rivières est d'accompagner les élus et les collectivités tout au long de l'élaboration de leurs projets en apportant une aide à la fois technique, administrative et financière. Ses missions : Le Service Eau et Rivières assure une mission d'assistance technique auprès des maîtres d'ouvrages dans le cadre de leurs études diagnostiques, études de planification ou toutes autres études permettant de développer et mettre en œuvre les projets des collectivités. Alimentation en eau potable : Le SER s'investit dans le suivi des études diagnostiques, études d'optimisation de la ressource, études de regroupement, études d'incidence de captage et schéma d'alimentation en eau potable. Le rôle du SER est d'apporter un appui technique, juridique et financier dans l'élaboration et le suivi des projets des collectivités. Ruissellement : Le service conseille et soutient techniquement, administrativement et juridiquement les collectivités dans l'élaboration et le suivi des études ruissellement et la réalisation de travaux d'aménagement de bassin versant. Il veille tout particulièrement à la cohérence hydraulique des périmètres d'études et à l'intégration de la problématique protection de la ressource. Assainissement non collectif : Le SER s'investit dans le suivi des études de schéma d'assainissement. Ces études aboutissent à la rédaction du zonage d'assainissement rendu obligatoire depuis 2005. le rôle du SER est d'apporter un appui technique, juridique et financier dans l'élaboration de leur zonage et le choix de celui-ci. Actuellement, le SER assure le suivi des schémas d'assainissement des communes de moins de 300 habitants. Les autres schémas sont suivis par le SATESE (Service d'Assistance Technique aux Exploitants de Stations d'Epurations). Aménagement des rivières : Le service intervient dans le suivi des études d'entretien, d'aménagement des rivières et de lutte contre les inondations. 36 4 Stratégies de gestion 6 Annexe 2: acteurs contactés ou rencontrés 1) Liste des acteurs Les organismes Associations Syndicats Associations syndicales Communautés de communes Villes DIREN Agence de l'eau ONEMA GIPS Grand Port Autonome de Rouen CG 27 natura 2000 CG 27 service ENS CG 27 zone humide CG 27 délégation social DDAF (police de l'eau) Conservatoire de bailleul Lycée de chambray Fédération de pêche Conservatoire des sites parc naturel des Boucles de la Seine normande Syndicat intercommunal du bassin de l'andelles (SIBA) Syndicat intercommunal de la basse vallée de la Risles (SIBVR) Madame Le Neveu Monsieur Bodilis Monsieur Janico Monsieur Guennezec Madame Samson Madame Morin Madame Robinet Madame follet Madame Manceau Monsieur Bizon Monsieur Buchet Madame Raimbourg Monsieur Sanson Madame Levrel Madame Coffinet Monsieur Goujon Monsieur Lopez Syndicat intercommunal de la haute vallée de l'Iton (SIHVI) Monsieur Bellemans Syndicat interdépartemental de la vallée de l'Epte (SIIVE) Monsieur Loobuyck Syndicat intercommunal de la rivière Eure section 1 (SIRE 1) Monsieur Vallengelier Syndicat intercommunal de la rivière Eure section 2 (SIRE 2) Association syndicale de l'Epte section1 (ASE 1) Association syndicale de la moyenne vallée de la Risle (ASMVR) Association syndicale de la Risle section1 (ASR 1) Association syndical de a Risle section 2 (ASR 2) Syndicat aval de la vallée de l'Iton (SAVITON) Association syndical de l'Epte section 2 (ASE 2) Communauté d'agglo seine Eure Communauté de communes seine bord Communauté de Communes de conche en ouche Communauté de communes de pont Audemer Communauté de communes du canton de Cormeilles Ville d'Evreux Ville de Rugles Ville de Serquigny Ville des Andelys Ville de 37 Bernay Monsieur Valengelier Monsieur Coulmain Monsieur Anthierens Monsieur Alexandre Monsieur His Monsieur Royer Monsieur Loobuyck Monsieur Hauduc Monsieur Coupigny Monsieur Bonnettée Monsieur Bourhis Monsieur Borowiecky 4 Stratégies de gestion 2) Cartes de répartition des structures gestionnaires de cours d'eau dans l'Eure 38 4 Stratégies de gestion 7 Annexe 3 : les données du conservatoire de bailleul 8 Liste des espèces exotiques envahissantes avérées Famille Taxon Nom commun Invas. HN AZOLLACEAE Azolla filiculoides Lam. Azolle fausse-filicule A AMYGDALACEAE Prunus serotina Ehrh. Prunier tardif [Cerisier tardif] A APIACEAE Heracleum mantegazzianum Somm. et Lev. Berce du Caucase A ASTERACEAE Conyza canadensis (L.) Cronq. Conyze du Canada A ASTERACEAE Senecio inaequidens DC. Séneçon du Cap A ASTERACEAE Solidago canadensis L. Solidage du Canada [Gerbe d'or] A ASTERACEAE Solidago gigantea Ait. Solidage glabre A BALSAMINACEAE Impatiens capensis Meerb. Balsamine du Cap A BRASSICACEAE Berteroa incana (L.) DC. Bertéroa blanche A BUDDLEJACEAE Buddleja davidii Franch. FABACEAE Robinia pseudoacacia L. HYDROCHARITACEAE Elodea canadensis Michaux HYDROCHARITACEAE ONAGRACEAE POACEAE POACEAE POLYGONACEAE POLYGONACEAE SIMAROUBACEAE Elodea nuttallii (Planch.) St John Ludwigia grandiflora (Michaux) Greuter et Burdet Spartina townsendii H. et J. Groves Spartina townsendii H. et J. Groves var. anglica (C.E. Hubbard) Lambinon et Maquet Fallopia japonica (Houtt.) Ronse Decraene Fallopia japonica (Houtt.) Ronse Decraene var. japonica Ailanthus altissima (Mill.) Swingle 39 Buddléie de David [Arbre aux papillons] Robinier faux-acacia A Élodée du Canada A Élodée de Nuttall A Ludwigie à grandes fleurs [Jussie à grandes fleurs] A Spartine anglaise A Spartine anglaise (var.) A Vrillée du Japon [Renouée du Japon] Vrillée du Japon (var.) [Renouée du Japon] Ailante glanduleux A A A A 4 Stratégies de gestion 9 Liste des espèces exotiques envahissantes potentilles Famille Taxon Nom commun Invas . HN P ACERACEAE Acer negundo L. Érable négondo ASTERACEAE Ambrosia artemisiifolia L. Ambroisie annuelle P ASTERACEAE ASTERACEAE Aster lanceolatus Willd. Aster novi-belgii L. Aster lancéolé Aster de Virginie P P ASTERACEAE Aster salignus Willd. Aster à feuilles de saule P ASTERACEAE Baccharis halimifolia L. ASTERACEAE ASTERACEAE Bidens frondosa L. Bidens frondosa L. var. frondosa ASTERACEAE Conyza bilbaoana J. Rémy Conyza sumatrensis (Retz.) E. Walker Dittrichia graveolens (L.) Greuter Hieracium aurantiacum L. Conyze de Bilbao P Conyze de Sumatra P Dittriche fétide Épervière orangée P P Impatiens balfourii Hook. f. Balsamine de Balfour P Impatiens glandulifera Royle Balsamine géante P Impatiens parviflora DC. Balsamine à petites fleurs P Mahonia aquifolium (Pursh) Nutt. Mahonie à feuilles de houx P Corispermum pallasii Steven Corisperme à fruits ailés P Rhododendron ponticum L. Elodea callitrichoides (L.C.M. Rich.) Caspary Lemna minuta Humb., Bonpl. et Kunth Festuca brevipila R. Tracey Fallopia sachalinensis (F. Schmidt Petrop.) Ronse Decraene Rhododendron pontique P Elodée fausse-callitriche P Lenticule minuscule P Fétuque à feuilles rudes Vrillée de Sakhaline [Renouée de Sakhaline] Patience à fleurs en thyrse [Oseille à oreillettes] Rosier rugueux Lyciet de Barbarie P ASTERACEAE ASTERACEAE ASTERACEAE BALSAMINACEA E BALSAMINACEA E BALSAMINACEA E BERBERIDACEA E CHENOPODIACE AE ERICACEAE HYDROCHARIT ACEAE LEMNACEAE POACEAE POLYGONACEA E POLYGONACEA E ROSACEAE SOLANACEAE Rumex thyrsiflorus Fingerh. Rosa rugosa Thunb. Lycium barbarum L. 40 Baccharide à feuilles d'arroche [Séneçon en arbre] Bident à fruits noirs Bident à fruits noirs (var.) P P P P P P P 4 Stratégies de gestion 10 Carte de localisation de la renouée du japon 41 4 Stratégies de gestion 11 Carte de localisation de la jussie 42 4 Stratégies de gestion 12 Carte de localisation de l'élodée du Canada 43 4 Stratégies de gestion 13 Carte de localisation de Lagarosiphon élevé 44 4 Stratégies de gestion 14 Carte de localisation de Seneçon du cap 45 4 Stratégies de gestion 15 Carte de localisation de Myriophylle du brésil 46 4 Stratégies de gestion 16 Annexe 4: fiches terrain Fiche d'état des lieux Observateur Dates Structure Commune: Cours d'eau: Lieu-dit: NB: joindre un fond de carte IGN (1/5000) avec la localisation précise ETAT DES LIEUX N° Plantes Position Code des accessibilité herbiers Nb d'herbiers Etendue ml L Typologie de colonisation des herbiers 1 2 3 Position des herbiers: LD: Lit droit (par rapport au sens d'écoulement) LG: Lit gauche 2L: dans le lit du cours d'eau BD: Berge droite (par rapport au sens d'écoulement) BG: Berge gauche 2B: sur les deux Berges Code accessibilité: 1: aisé aux engins, chemin, pas de clôture 2: engin débroussaillage préalable, ou clôture à supprimer 3: accessible à pieds CETTE FICHE EST A RETOURNER A: Jérôme ALEXANDRE ([email protected]) tel : 02 32 31 50 97 / fax : 02 32 39 91 55 Hôtel du département, Direction de l'eau et de l'assainissement, bd Georges-Chauvin, 27021 Evreux cedex 47 4 Stratégies de gestion 17 Fiche d'intervention Dates Du Observateur Structure au Commune: Cours d'eau: Lieu-dit: NB: joindre un fond de carte IGN (1/5000) avec la localisation précise 18 num plante INTERVENTION Position des herbiers Position des herbiers: L: dans le lit du cours d'eau de façon immergée RD: En rive droite (par rapport au sens d'écoulement RG: En rive gauche 2R: sur les deux rives Quantité enlevée % traité de la zone infestée Kg Méthodes: Mesures de précaution: végétaux Méthodes de lutte: Devenir des déchets: M3 Méthode(s) FIL: filets de récupération de débris ECU: Ecumage FAU: faucardage/fauche PGR: Pelle à griffe PGO: Pelle à godet CPV: Camion à pince à végétaux EFG: Engin flottant avec griffe AMB: Arrachage manuel en bateau AMW: arrachage manuel en waders TH: Traitement thermique des rives TC: traitement chimique BAC: bâchage ASS: ASSEC CEA: curage en eau CSE: curage à sec AUT: autre (à préciser) TIM: transfert immédiat STE: stockage temporaire sur bâche ENF: enfouissement sur bâche VAL: Valorisation INC: incinération CETTE FICHE EST A RETOURNER A: Jérôme ALEXANDRE ([email protected]) tel : 02 32 31 50 97 / fax : 02 32 39 91 55 Hôtel du département, Direction de l'eau et de l'assainissement, bd Georges-Chauvin, 27021 Evreux cedex 48 Nb jours homme 4 Stratégies de gestion 3) Notice explicative La fiche terrain présente deux niveaux de renseignement : Cette fiche a pour objectif de relever les informations caractérisant un secteur envahi et décrivant l’état de la population envahissante à un instant donné. Son but premier étant de permettre de réaliser un diagnostic de l’évolution des populations envahissantes à l’échelle du département de l'Eure Elle devra être complétée, pour les zones concernées, par une fiche Suivi de Chantier qui permettra de recueillir les informations sur les interventions réalisées et les résultats obtenus. A noter que cette fiche est destinée aussi bien au relevé d’espèces végétales envahissantes aquatiques qu’aux espèces plus terrestres telles que les renouées exotiques en bordure de cours d'eau. Utilisation de la fiche état des lieux: 1 fiche = une commune Identification de l'observateur/organisme: Nom et structure réalisant cette enquête. Année, Date de l'enquête: référence à la date où l'enquête est menée Commune, Lieu(x) dit(s): Référence à la localisation du site ETAT DES LIEUX N° Plantes Position des herbiers Code accessibilité Nb d'herbiers Etendue ml L Typologie de colonisation des herbiers 1 2 3 Numéro : permet d'identifier les sites par communes. Sur une fiche, il peut y avoir plusieurs sites numérotés présents sur la même commune. Plante : Nom de la plante observée. Position des herbiers : Afin de caractériser l’emplacement des herbiers sur le tronçon, utiliser les codes suivants. LD: Lit droit (par rapport au sens d'écoulement) LG: Lit gauche 2L: dans le lit du cours d'eau BD: Berge droite (par rapport au sens d'écoulement) BG: Berge gauche 2B: sur les deux Berges 49 4 Stratégies de gestion Accessibilité: permet de prévoir quel type de matériels pourra atteindre le site en cas de travaux: 1: aisé aux engins, chemin, pas de clôture 2: engin débroussaillage préalable, ou clôture à supprimer 3: accessible à pieds Nb d’herbiers : Nombre d’herbiers de la plante considérée rencontrés sur le site. L’étendue: Il s’agit ici de quantifier simplement l’étendue recouverte sur la totalité du segment prospecté. ml (mettre linéaire): pour caractériser la longueur du site qui est colonisée. L (largeurs): pour caractériser la superficie totale des herbiers sur le tronçon. Afin de caractériser la largeur des herbiers sur le tronçon, utiliser les classes suivantes. Inférieur à 2 m Entre 2 et 5 m Entre 5 et 10 m Supérieur à 10 m Nb : avec les 2 valeurs traitées précédemment, nous aurons une notion de densité de recouvrement (m² par ml). Typologie des herbiers : La typologie des herbiers permet de récolter des données caractérisant l’importance de la colonisation du site. On distingue 3 principaux types de colonisation, caractérisant par ordre croissant, l’abondance de la colonisation. 50 4 Stratégies de gestion Utilisation de la fiche intervention Période d’intervention : au niveau d’un chantier il est plus facile d’indiquer une période d’intervention que des dates précises. Par exemple : du 2/07/08 au13/07/08. Tous les autres champs de l’entête sont les mêmes que pour la partie Etat des lieux. INTERVENTION numéro plante Position des herbiers % traité de la zone infestée Quantité enlevée Kg Méthode(s) M3 Nb jours homme % traité : Pourcentage de la superficie totale des herbiers du tronçon ayant fait l’objet d’une intervention. Quantité enlevée Cette donnée ne sera pas synthétisable car difficilement comparable selon les méthodes d’observation. Elle peut cependant avoir une utilité locale. Il est ici donné à l’observateur la possibilité d’évaluer les quantités selon la méthode de son choix. Les observateurs sont incités à évaluer d’une manière ou d’une autre les quantités enlevées afin d’optimiser les chantiers en intervenant aux dates appropriées. Kilo : Poids des herbiers enlevé m3 : Volume des herbiers enlevé (champ obligatoire) Méthode(s) : Méthode utilisée pour l’intervention. Il est possible d’y renseigner plusieurs choix en utilisant les abréviations (Ex : FIL/PGR/CEA/TIM) Mesures de précaution : FIL Filets de récupération de débris végétaux ECU Ecumage Méthodes de lutte : FAU* Faucardage/Fauche MOI Moisson par voie d’eau PGR Pelle à griffe PGO Pelle à godet AUT Autre (à préciser) CPV Camion à pince à végétaux EFG Engin flottant avec griffe AMW Arrachage manuel en waders TH Traitement thermique des rives ICH** Intervention chimique BAC Bâchage ASS Assec CEA Curage en eau CSE Curage à sec VAL Valorisation hors zones humides (compostage, épandage,…) INC Incinération Devenir des déchets : TIM Transfert immédiat STE*** Stockage temporaire sur bâche imperméable hors zones humides ENF Enfouissement sur place * Le faucardage seul est vivement déconseillé (prévoir récolte et exportation). ** Du fait de son impact sur les milieux aquatiques, l’intervention chimique est une méthode à proscrire. Cas exceptionnel à préciser. *** Un stockage même temporaire est à éviter autant que possible sur le site 51 Nb de journées homme : Nombre de jours homme utilisés lors de l’intervention (si trois personnes ont travaillé sur le segment pendant une journée, inscrire 3). La partie Remarques La mise en place de barrages et d’écumage sont des précautions très fortement recommandées et complémentaires aux opérations d’arrachage en ce qui concerne les plantes à fort potentiel de bouturage (jussie, myriophylle, …) (cf. guide technique « Gestion des plantes envahissantes en cours d’eau et zones humides » 2004 éd : Comité des pays de la Loire). 2 19 Annexe 5: Cartographie Carte des tronçons prospectés sur la rivière Eure 20 3 2) Répartition de la jussie de Martot à Acquigny 21 4 Répartition de la renouée de Martot à Acquigny 5 22 Annexe 6: fiche d'intervention conseillée Fiche d'intervention de la renouée LOCALISATION CONTEXTE La fauche répétitive est le mode de gestion conseillé sur le département de l'Eure. En première intervention, sur des foyers déjà installés : Précoce, dès l’apparition des premiers pieds l'arrachage mannuel peut être appliqué Sur de grosses populations : la fauche répétitive est conseillée Ces opérations sont à répéter sur plusieurs années. INTERETS - INCONVENIENTS Intérêts : Solution la plus écologique Respect du reste de l’herbier, en dehors de l’espèce envahissante : - Préservation de la biodiversité - Possibilité pour les autres espèces, de reprendre possession des lieux libérés par la jussie Interventions peu traumatisantes pour le milieu Propreté du travail supérieure à celle de l’arrachage mécanique Solution efficace lorsque le protocole opératoire et la programmation sont respectés (notamment sur petites populations) Objectifs de résultat : - Petits foyers : tendre vers l’éradication de l’espèce - Gros foyers : provoquer sa régression - La condition impérative : que les interventions soient répétées pendant l’année et sur plusieurs années Inconvénients : Contraintes de réalisation : - Opération longue, fastidieuse et pénible - Nécessité d’être très minutieux (le nombre d’individus et de boutures à l’issue d’une intervention, doit tendre vers zéro) Nécessité de répéter les arrachages plusieurs années, à raison d’au moins deux interventions par an Coûts : - Souvent élevés (surtout pour les grosses populations) - Très variables selon les interventions A faire et ne pas faire A ne pas faire - Ne pas mettre des déchets de renouée du Japon sur le compost. - Ne perdez pas de temps. Si vous trouvez la renouée du Japon chez vous ou dans votre voisinage, vous devez l'éradiquer sans tarder. Ne la laissez pas s'installer. - Ne diffusez pas les tiges et les rhizomes. Si vous fauchez la renouée du Japon, il faut brûler ou entreposer sous surveillance le matériel, afin qu'il ne repousse plus. 6 - Ne diffusez pas de la terre contaminée avec des rhizomes de la renouée du Japon. Chaque terre en provenance d'un diamètre de 7 m autour d'un foyer de la renouée du Japon pourrait contenir des rhizomes. Les rhizomes sont fortement régénérateurs et vont créer de nouvelles plantes. - Ne fragmentez pas la renouée du Japon. Des machines de type "shredder" ne détruisent pas la renouée du Japon. Si vous utilisez ce matériel dans ou sur votre sol, la renouée du Japon pourrait repousser. À faire: - Suivez la bonne pratique pour éradiquer la renouée du Japon. - Coopérez avec tous les acteurs afin de coordonner la lutte contre la renouée du Japon. MODE OPERATOIRE La gestion de la renouée doit être abordée de manière globale, et les techniques à adopter varient en fonction des secteurs. Présence de renouée Nouveau Massif Massifs de taille moyenne Superficie importante de renouée Procéder à un arrachage manuel de la plante. Procéder à un fauchage mécanique ou manuel Ce traitement ne peut se concevoir que lorsqu'apparaissent de nouveaux pieds sur une zone encore non colonisée. Il est d'autant plus aisé que les plantes sont jeunes et n'ont pas développées de système racinaire important. L'objectif est, dans ce cas, d'éviter la formation de massif de renouée. Lorsque le problème est pris à ce stade. Il permet d'éliminer totalement et rapidement la plante sans mobiliser de moyens importants. L'arrachage peut être utilisé pour des travaux de finition sur des foyers plus importants. Le fauchage manuel ou mécanique consiste à couper la plante lorsqu'elle atteint une hauteur d'environ 80 cm. L'opération est à réaliser au minimum une fois par an. Ces coupes successives ont pour objectif d'affaiblir la plante, qui est obligée de puiser dans ses réserves souterraines. La végétalisation des zones traitées rend moins vulnérable le terrain à une recolonisation future par la renouée. Planter autour et dans le massif fauché des plantes arbustives à développement précoce et rapide (saule, sureau, noisetier) à 4 pieds/m², Pailler avec des déchets de tonte frais de plantes sauvages à développement rapide (clématites, ortie, etc.), Mettre en place des plantes rampantes à fort pouvoir couvrant. Compte tenu des coûts de Traitement établir la nécessité absolue de traiter la plante 7 Plusieurs critères doivent permettre de décider si un secteur est absolument à traiter, notamment s’il est source de contamination pour d’autres zones et s’il représente une atteinte à la sécurité routière si l'on se trouve le foyer est en bordure de route. Les techniques de gestion à mettre en œuvre sont identiques à celles utilisées pour les massifs de taille moyenne. Éradication Eradication, maîtrise de l’évolution, ou pas d’intervention 23 Fiche d'intervention d'arrachage manuel de la jussie LOCALISATION CONTEXTE L'arrachage manuel est le mode de gestion conseillé sur le département de l'Eure. En première intervention, sur des foyers déjà installés : Précoce, dès l’apparition des premiers pieds (foyers d’au maximum quelques dizaines de mètres carrés) Sur de grosses populations : - En substitution de l’arrachage mécanique - En complément de l’arrachage mécanique : en phase de finition, pendant et suite à l’intervention principale Ces opérations sont à répéter sur plusieurs années. INTERETS - INCONVENIENTS Intérêts : Solution la plus écologique Solution moins éprouvante que l'arrachage Respect du reste de l’herbier, en dehors de l’espèce envahissante : - Préservation de la biodiversité - Possibilité pour les autres espèces, de reprendre possession des lieux libérés par la renouée Interventions peu traumatisantes pour le milieu Propreté du travail supérieure à celle de l’arrachage mécanique Solution efficace lorsque le protocole opératoire et la programmation sont respectés Objectifs de résultat : - Petits foyers : tendre vers l’éradication de l’espèce - Gros foyers : provoquer sa régression - La condition impérative : que les interventions soient répétées pendant l’année et sur plusieurs années Inconvénients : Contraintes de réalisation : - Opération longue - Nécessité d’être très minutieux Nécessité de répéter les arrachages plusieurs années, à raison d’au moins quatre interventions par an Coûts : - Souvent élevés (surtout pour les grosses populations) 8 MODE OPERATOIRE Une liste de fournitures utiles (non exhaustive et adaptable en fonction des besoins du contexte) : Crochets, râteaux, etc., pour l’arrachage Lignes de vie (pour endroits pentus) Cuissards et gilets de sauvetage ; gants de protection Bateau à fond plat Epuisettes à maillage fin Dispositif d’arrosage (si nécessité en terrain sec – berges, etc.) Sacs ou poubelles, etc. de type 50 litres pour la collecte Sacs de type big bags (150 L ou 400 L), pour le stockage temporaire et l’évacuation définitive (si possibilité de matériel de levage) Mise en œuvre : Un préalable : la nécessité d’un encadrant (chef d’équipe) formé aux techniques de réalisation du chantier (arrachage, surveillance du nettoyage, etc.) Pose préalable de filets de protection (voir fiche « filet de protection » correspondante) Examen préalable, pour évaluer la dimension des végétaux et leur profondeur d’enracinement, et la présence éventuelle de petits foyers non inventoriés Intervention de l’amont vers l’aval (dans le sens du courant), et du centre vers la périphérie de la zone concernée Modalités en fonction de la profondeur d’eau : - Quelques dizaines de centimètres à moins d’un mètre (à moduler en fonction de la portance du fond vaseux) : possibilité d’intervention à pied - Au-delà : nécessité d’une barque Arrachage : - De préférence à la main. Selon densité, au crochet ; attention toutefois, à ne pas perturber le sol - Intervenir à la base de la plante, au niveau de l’appareil racinaire - Tirer délicatement et doucement, pour arracher le maximum d’appareil racinaire - Tirer la plus grande longueur possible de racines et de tiges. Objectif : éviter le fractionnement Nettoyage aux abords du filet : - Au fur et à mesure de l’accumulation de déchets végétaux. Objectifs : éviter leur migration au-delà du filet, et maintenir les écoulements - Fréquence : au moins une fois par jour - Matériel : l’épuisette Finition des travaux : - Objectif : récupération et évacuation de tous les déchets dérivants à la surface de l’eau : - Notamment aux abords du filet - Matériel : l’épuisette Précautions lors des travaux : - Eviter toute propagation accidentelle de boutures et autres organes végétatifs, notamment par la pose du filet de protection (cf. fiche correspondante) - Nettoyage minutieux des engins et des matériels ; élimination systématique des débris 9 MODE OPERATOIRE Stockage temporaire : Objectifs : - Egouttage et séchage partiel de la matière fraîche - Réduction des coûts de transport vers le lieu définitif d’élimination (réduction du volume d’eau à la pesée, réduction du nombre de trajets) Lieu du stockage : hors de portée des eaux (hors zones d’inondation) Nettoyage préalable de la surface de stockage (fauchage, etc.) De préférence, pose d’une bâche de protection sur le sol Stockage en vrac ou en conteneurs (big bags 150 L ou 400 L), au choix de l’opérateur, et en fonction des volumes récoltés Au fur et mesure des stockages et évacuations, nettoyage de la zone temporaire. Objectif : éviter la propagation de fragments végétaux Evacuation Au choix de l’opérateur Les modalités les plus courantes : décharge contrôlée, enfouissement, incinération (pour de petites quantités) Possibilité de compostage, à condition d’un protocole bien maîtrisé Si évacuation en vrac, pose d’un filet à maillage fin au sommet de la benne. Objectif : éviter l’envol de déchets végétaux PROGRAMMATION DES INTERVENTIONS Première intervention : foyers précoces : au plus tôt, après détection du foyer foyers déjà installés : dès obtention des crédits et décision d’intervention Entretien (à l’issue de la première intervention) : Au cours d’une même année : - Au moins deux interventions - Fréquence préférentielle des interventions : toutes les trois à six semaines, en fonction de la reprise de colonisation Durant plusieurs années : répéter les entretiens, à raison d’au moins deux interventions par an Au bout de plusieurs années, selon taille des foyers : - En fonction de l’état des populations, possibilité de réduire la fréquence des entretiens (validation préalable par un organisme scientifique comme le conservatoire de bailleul) - Veille biologique, pour surveiller l’éventuelle reprise du foyer Périodes d’interventions : - Repérage préalable, cartographie et quantification des foyers : printemps (au démarrage de l’activité végétative) - Arrachage (si deux interventions) : Première intervention : mai-juin Deuxième intervention : août-septembre-octobre 10 24 Filet de protection Complément indispensable aux arrachages manuels mécaniques, en milieu aquatique Objectifs-Intérêts Objectifs et intérêts: o Empêcher la migration des déchets végétaux (boutures, feuilles…) susceptibles de favoriser l'expansion de l'espèce envahissante. o Préserver au mieux le fonctionnement du milieu environnant (circulation des poissons,…) Inconvénients: o Aggravation des coûts du chantier (pose, surveillance,…) o Malgré les précautions, susceptible de causer des désagréments écologique ou bien une perturbation temporaire de la circulation fluviale. o Mode Opératoire Localisation o Obligatoirement à l'aval de la population o Selon nécessité, également à l'amont (notamment si risque de remonté du courant) Caractéristiques du matériau o Maillage: au maximum 1 cm o Selon la largeur du cours d'eau, possibilité de dispositifs rigides o Fournitures complémentaires: • Piquets de fixation • Flotteurs • Plombs de lestage….. Mise en œuvre o Hauteur du filet par rapport au fil d'eau: • Hors d'eau: environ 20 cm • Sous l'eau au maximum un mètre o Fixation aux extrémités du filet: adaptée au contexte des berges o Fixation dans la zone d'eau: • Piquets enfoncés dans le sol • Interdistance des piquets, adaptée au courant. Objectif: maintenir le filet hors de l'eau • Possibilité de flotteurs en partie supérieure du filet, et de plombs de lestage en partie inférieure o Selon nécessité (vitesse du courant, dimension de la population…) possibilité de poser plusieurs filtres (par exemple à des interdistances de 50 m) o Petites zones: possibilité d'un filet encerclant la zone traitée. Programmation des interventions Pose: avant le début de l'arrachage Durée d'installation: Toute la durée du chantier Date d'enlèvement: o Sur le principe, après avoir récupéré les dernières boutures dérivantes o Dans les faits, plusieurs jours après la fin de l'arrachage o Date à moduler en fonction de la densité des boutures Surveillance du filet: 11 o o Intermittente, tout au long de la durée des travaux. Au moins une fois par jour Tâches de vérification • Positionnement du filtre, hors de l'eau et sous l'eau • Enlèvement des boutures piégées par le filtre • Enlèvement des encombres. 25 Annexe 7: tableau comparatif des techniques Type d'intervention Arrachage manuel Actions Mécaniques Fauche mécanique (barge avec barre de coupe) Curage (avec pelle mécanique au sol ou sur barge) Actions physiques Assec Modifications des écoulements Contrôle chimique Round-up biovert Contrôle biologique Introduction ou aide au développement d'espèces prédatrices ou compétitrices Avantages Inconvénients - arrachage sélectif - Méthode la plus écologique peu de risque de pollution du milieu aquatique - Permet une finition soignée - Efficace lorsque l'intervention a lieu en début de colonisation -N'est applicable que pour de petites surfaces - Travail fastidieux - permet de traiter une grande surface -Quantité de végétaux importante à sortir du milieu aquatique et à transporter sur un site adapté -Problème parfois d'accès au milieu -méthode pouvant créer de nombreuses boutures si techniques non adaptées - Technique utilisée dans milieu très comblé - Permet de réduire considérablement la quantité de végétaux - Technique très efficace car elle permet d'éliminer les parties souterraines des végétaux -résultats pouvant être satisfaisant par: Dessication des plantes en été Destruction par le gel en hiver -Plantes pouvant subsister si sol présentant de fortes capacités de rétention d'eau ou nappes peu profondes - faibles coût - Evite le développement des plantes - faible coût - facilité de mise en œuvre Possibilité dans certain cas de réduire le développement des plantes exotiques envahissantes 12 - Technique assez destructrice du milieu - Nécessité d'une finition soignée - Utilisable en Marais/plans d'eau -Contraintes importantes pour les différents usages -très difficile à mettre en place -Contraintes importantes pour les différents usages -Ne permet pas un traitement sélectif -Peut engendrer une forte décomposition des plantes mortes et inévitablement une désoxygénation de l'eau - toxicité pour certain produits A éviter -mise en œuvre longue et couteuse -Peut entraîner de grave risque pour le milieu naturel si le contrôle n'est pas maîtrisé. 26 Annexe 8 : Répertoire des partenaires de l'insertion Accueil contact conseil emploi service A.C.C.E.S. 22, rue de la Charentonne 27300 BERNAY Bernay-Ouest Tél. : 02.32.43.50.96 Fax : 02.32.43.75.79 e-mail : [email protected] UTAS Pont-Audemer Partenaires d'insertion Monsieur Alain DELANYS : Président AdS Emploi - Les Ateliers de la Solidarité Z.A.C. de la Croix Prunelle B.P. 23 27220 SAINT-ANDRE-DE-L'EURE Partenaires d'insertion Saint-André-de l'Eure UTAS Evreux Tél. : 02.32.60.31.14 Fax : 02.32.60.33.34 e-mail : [email protected] Monsieur Jacques BOURTHOURAULT : Président AdS insertion - Solidarité Insertion Z.A.C. de la Croix Prunelle B.P. 23 27220 SAINT-ANDRE-DE-L'EURE Tél. : 02.32.37.42.51 Fax : 02.32.60.33.34 e-mail : [email protected] Monsieur Paul VARIGAULT : Président 13 Partenaires d'insertion Saint-André-de l'Eure UTAS Evreux AGENCE NOUVELLE DES SOLIDARITES ACTIVES 1 passage du Génie 75012 PARIS Département Partenaires d'insertion Monsieur Benoît GENUINI : Président Association Départementale d'Insertion Santé et Soins des Addictions 10, rue Chartraine 27000 EVREUX Département A.D.I.S.S.A. Tél. : 02.32.62.89.20 Fax : 02.32.62.89.29 e-mail : [email protected] Partenaires d'insertion Evreux-Nord Monsieur Serge ABSALON : Président Association des chercheurs d'emploi A.D.C.E. 14 rue Russelsheim 27000 EVREUX Evreux-Sud Tél. : 02.32.23.70.50 Fax : 02.32.23.12.76 e-mail : [email protected] UTAS Evreux Partenaires d'insertion Madame Maryvonne HANNOTEAUX : Présidente Association Lieuvin Pays d'Auge pour l'Insertion ALPI Mairie de Cormeilles 27260 CORMEILLES Cormeilles Tél. : 02.32.42.57.82 e-mail : [email protected] UTAS Pont-Audemer Partenaires d'insertion Monsieur Max BERTAULT : Président Association Locale pour la Formation et l'Adaptation Socioprofessionnelle A.L.F.A. 17, rue de Bizy B.P. 112 27201 VERNON CEDEX Tél. : 02.32.71.21.45 Fax : 02.32.71.21.40 e-mail : [email protected] 14 Partenaires d'insertion UTAS Vernon Vernon-Sud Madame Mauricette PERLY : Directrice Association pour l'Aide à la Réinsertion des Détenus de l'Eure A.A.R.D.E. Bureau d'accueil Grand Large 82, rue Pierre Sémard 27000 EVREUX Département Evreux-Sud Partenaires d'insertion Tél. : 02.32.33.22.90 Fax : 02.32.62.84.82 e-mail : [email protected] Madame Françoise PITETTE Atelier pour l'Emploi et la Formation 64 rue du Maréchal Leclerc 27700 LES ANDELYS A.P.E.F. Tél. : 02.32.54.57.17 Fax : 02.32.54.57.17 e-mail : [email protected] Les Andelys Partenaires d'insertion UTAS Vernon Monsieur Bernard LE HARTEL : Président ATESA 15 rue Jean Giraudoux Immeuble Tourmalet Appt 331 27000 EVREUX Partenaires d'insertion UTAS Evreux Tél : 02.32.23.06.46 e-mail : [email protected] Monsieur Sébastien LEMAGNANT : Président Aurore 74 avenue du Maréchal Foch 27000 EVREUX Associations logement Tél. : 02.32.62.55.59 Fax : 02.32.62.66.77 Partenaires d'insertion 15 Evreux-Ouest UTAS Evreux e-mail : [email protected] Monsieur Jean-Pierre HEDERER : Président CEGEFOP 19 ruelle du père Langlois 27180 CLAVILLE Evreux-Ouest Tél. : 02.32.34.34.38 e-mail : [email protected] UTAS Evreux Partenaires d'insertion Monsieur Lionel THOMAS : Président Centre Communal d'Action Sociale C.C.A.S. Mairie B.P. 621 27400 LOUVIERS e-mail : [email protected] Louviers-Nord OSP habilités APA OSP habilités services ménagers Monsieur Franck MARTIN : Président Centre Hospitalier de la Risle 64, route de Lisieux B.P. 431 27504 PONT-AUDEMER Partenaires d'insertion UTAS Pont-Audemer Tél. : 02.22.41.64.64 Fax : 02.32.41.64.65 e-mail : [email protected] ou [email protected] Monsieur Yvon GOARVOT : Directeur Centre hospitalier intercommunal Elbeuf/Louviers/Val de Reuil Rue du Docteur Villiers B.P. 310 76500 SAINT AUBIN LES ELBEUF Tél. : 02.32.25.75.00 Fax : 02.32.25.75.32 16 Partenaires d'insertion UTAS Louviers e-mail : [email protected] Monsieur Olivier BRAND : Directeur Comité d'Action et de Promotion Sociale C.A.P.S. 167 bis avenue des alliés B.P. 131 76134 PETIT-QUEVILLY CEDEX Département Partenaires d'insertion Tél. : 02.35.63.19.27 Fax : 02.35.63.35.91 e-mail : [email protected] Madame Florence MATRON : Présidente Communauté d'Agglomération d'Evreux 9, rue Voltaire B.P. 423 27004 EVREUX CEDEX Tél. : 02.32.31.92.92 Fax : 02.32.31.92.50 Monsieur Michel CHAMPREDON : Président Communauté d'Agglomération Seine-Eure P.L.I.E. Maison Commune Seine-Eure - Parc de la Fringale Avenue des Métiers B.P. 117 27101 VAL-DE-REUIL CEDEX Tél. : 02.32.50.85.50 Fax : 02.32.50.85.51 e-mail : [email protected] ou [email protected] Assainissement Collectif Communautés d'agglomérations Louviers-Nord Louviers-Sud Partenaires d'insertion Syndicats d'eau potable UTAS Louviers Monsieur Franck MARTIN : Président Val-de-Reuil Communauté des Communes Rurales du Canton de Brionne Maison du Canton Rue des Martyrs 17 27800 BRIONNE Tél. : 02.32.45.78.75 Fax : 02.32.45.98.84 e-mail : [email protected] ou [email protected] Monsieur Michel DU MESNIL ADELEE : Président Contact Service 18 bis rue Aristide Briand 27000 EVREUX Evreux-Ouest Tél. : 02.32.38.19.88 Fax : 02.32.31.33.17 e-mail : [email protected] ou [email protected] UTAS Evreux Partenaires d'insertion Monsieur Hugues FLICHY : Président Croix Rouge Française 73, rue Octave Bonnel 27110 LE NEUBOURG Le Neubourg Tél. : 02.32.35.97.88 Fax : 02.32.35.78.89 e-mail : [email protected] UTAS Louviers Partenaires d'insertion Madame Elisabeth MAILLARD : Présidente Dynamic emploi 26, rue de la Libération B.P. 338 27703 LES ANDELYS Les Andelys Tél. : 02.32.54.39.21 Fax : 02.32.54.41.89 e-mail : [email protected] UTAS Vernon OSP habilités APA Partenaires d'insertion Monsieur Michel CROS : Président Emploi Conseil 13 rue Malherbe 76100 ROUEN Tél. : 02.35.07.52.95 18 Partenaires d'insertion UTAS Evreux Fax : 02.35.89.63.50 e-mail : [email protected] Monsieur Jean Luc LASSALLE ASTIS : Président Ensemble vers l'Insertion et l'Emploi 13, rue du Boucher de Perthes 76500 ELBEUF Partenaires d'insertion UTAS Louviers Tél. : 02.32.96.09.60 Fax : 02.32.96.09.61 e-mail : [email protected] Madame Nicole BOUCHERONSCHULLER : Présidente ENTRAIN 17 route de Quillebeuf 27500 PONT-AUDEMER UTAS Pont-Audemer Monsieur Didier SWERTVAEGER : Gérant Entreprise de Collecte et de Tri pour le Recyclage et l'Insertion ECOTRI 132 avenue Aristide Briand 27930 GRAVIGNY Evreux-Ouest Tél. : 02.32.39.39.93 Fax : 02.32.39.25.95 e-mail : [email protected] UTAS Evreux Partenaires d'insertion Monsieur Serge RONDREUX : Président EPIREUIL Centre Jacques Monod Place aux jeunes 27100 VAL-DE-REUIL 19 Partenaires d'insertion UTAS Louviers Tél. : 02 32 61 05 27 e-mail : [email protected] Monsieur Philippe POULARD : Président Espace Condorcet Centre Social 12/14, rue Jean Moulin B.P. 15 27600 GAILLON Gaillon Partenaires d'insertion UTAS Vernon Tél. : 02.32.77.50.80 Fax : 02.32.77.50.99 e-mail : [email protected] Madame Liliane COQUET : Présidente Espace Moto Rétro Le Moulin du Prieur La Cahotterie 27290 SAINT-PHILBERT-SURRISLE Montfort-sur-Risle Partenaires d'insertion UTAS Pont-Audemer Tél. : 02.32.41.56.39 Fax : 02.32.41.56.39 e-mail : [email protected] Monsieur Emmanuel DOMALAIN : Président France Terre d'Asile Centre de formation 22-24 rue Marc Seguin 75018 PARIS Département Partenaires d'insertion Tél. : 01 53 04 20 20 Fax : 01 53 04 20 24 e-mail : [email protected] Monsieur Jacques RIBS : Président ID VETS' 18, rue Armand Bénêt 27000 EVREUX Evreux-Est Tél. : 02.32.33.75.59 Fax : 02.32.62.42.23 e-mail : [email protected] UTAS Evreux 20 Partenaires d'insertion UTAS Vernon Madame Sophie PASQUIOU : Présidente Insertion Formation Animation Individualisées pour Réussir I.F.A.I.R. 9 rue Vigor Espace Saint Léger Bât. 12 B 27000 EVREUX Tél. : 02.32.62.66.38 Fax : 02.32.31.69.62 e-mail : [email protected] Evreux-Est Partenaires d'insertion UTAS Evreux UTAS Louviers Monsieur Vincent DASILVA RODRIGUES : Président La Banque Alimentaire 16, rue Michel Baudoux 27000 EVREUX Département Tél. : 02.32.38.35.54 Fax : 02.32.38.12.94 e-mail : [email protected] Partenaires d'insertion Evreux-Nord Madame Michèle TESSIER : Présidente La Boutique de Gestion de HauteNormandie 6 quai du Havre 76000 ROUEN Département Tél. : 02.32.38.04.48 Fax : 02.32.33.31.96 e-mail : [email protected] Partenaires d'insertion Evreux-Nord Madame Marie Claude POMMIER : Présidente La Fondation Armée du Salut CHRS de Radepont 8, Grande Rue 27380 FLEURY-SUR-ANDELLE Autres Tél. : 02.32.49.03.82 Fax : 02.32.48.02.17 e-mail : [email protected] UTAS Vernon Fleury-sur-Andelle Partenaires d'insertion Monsieur Alain DUCHENE : Président L'Abri Bureau d'Accueil Grand Large 82, rue Pierre Sémard 21 Associations logement 27000 EVREUX Tél. : 02.32.62.84.85 Fax : 02.32.62.84.86 e-mail : [email protected] Département Evreux-Sud Partenaires d'insertion Monsieur Max VAUQUELIN : Président L'Arbre aux Légumes 499, cité Manuca 27950 SAINT-MARCEL Partenaires d'insertion UTAS Vernon Vernon-Nord Tél. : 02.32.51.28.34 Fax : 02.32.71.03.88 e-mail : [email protected] Monsieur Olivier TOULEMONDE : Président Le centre d'information des droits des femmes de l'Eure C.I.D.F. de l'Eure 3 rue du Général Leclerc 27000 EVREUX Département Partenaires d'insertion Tél. : 02 32 33 44 56 Fax : 02 32 33 95 71 e-mail : [email protected] Madame Claudine Couvrat : Présidente Le Chemin de Fer de la Vallée de l'Eure C.F.V.E. Gare de Pacy-sur-Eure 27120 PACY-SUR-EURE Pacy-sur-Eure Tél. : 02.32.36.04.63 Fax : 02.32.26.40.43 UTAS Evreux Partenaires d'insertion Monsieur Jean Michel HUSSON : Président Les compagnons du patrimoine CURSUS La maison de la formation et de l'emploi 136 rue Petou B.P. 20145 76501 ELBEUF CEDEX Tél. : 02.35.77.92.18 Fax : 02.35.77.96.99 e-mail : [email protected] ou 22 Partenaires d'insertion UTAS Evreux [email protected] Monsieur Christian CUIGNIEZ : Les Restaurants du Coeur Rue Louis Blériot ZI secteur A 27940 AUBEVOYE Département Gaillon-Campagne Partenaires d'insertion Tél. : 02.32.53.89.07 UTAS Evreux e-mail : [email protected] Madame Jasmine Theroude : Présidente MJC M.J.C. 1 avenue Aristide Briand 27000 EVREUX Evreux-Ouest Tél. : 02.32.31.86.80 Fax : 02.32.24.02.29 e-mail : [email protected] ou [email protected] Musique MJC Monsieur Philippe BORDIER : Président Mob d'Emploi 64 rue du Maréchal Leclerc 27700 LES ANDELYS Tél. : 02.32.54.52.30 e-mail : [email protected] Monsieur François ROUJOLLE : Président Organisation et développement de services SARL ODS PA des lacs Rue du 10 mai 1981 27100 VAL-DE-REUIL Partenaires d'insertion UTAS Louviers Val-de-Reuil Tél. : 02.32.59.22.72. Fax : 02.32.61.19.25. e-mail : [email protected] Monsieur Eric HEBERT : Responsable PACTE 17, route de Quillebeuf B.P. 324 27500 PONT-AUDEMER 23 Partenaires d'insertion Pont-Audemer Tél. : 02.32.42.09.60 Fax : 02.32.42.15.49 e-mail : [email protected] UTAS Pont-Audemer Madame Nelly PIVAIN : Présidente PAREC 17, route de Quillebeuf B.P. 324 27500 PONT-AUDEMER Partenaires d'insertion Pont-Audemer UTAS Pont-Audemer Tél. : 02.32.56.97.83 Fax : 02.32.42.15.49 e-mail : [email protected] Madame Nelly PIVAIN : Présidente PAROLE ET SENS 6 Boulevard de Normandie 27000 EVREUX Partenaires d'insertion UTAS Evreux Tél. : 06 83 46 00 54 Tél. : 02.32.36.95.43 e-mail : [email protected] et [email protected] Monsieur Didier PANTIN : Président Régie de quartier 1 rue Charles Péguy B.P. 4032 27040 EVREUX CEDEX Evreux-Sud Partenaires d'insertion UTAS Evreux Tél. : 02.32.23.06.74 Fax : 02.32.23.21.60 e-mail : [email protected] Monsieur Fouad FAREH : Président Solidaires Sente Maraîchère B.P. 507 27100 VAL-DE-REUIL 24 Partenaires d'insertion UTAS Louviers Val-de-Reuil Tél. : 02.32.61.05.27 Fax : 02.32.59.88.22 e-mail : [email protected] Madame Françoise WAROQUIER : Présidente Solidarité Emploi Roumois La Louveterie 27520 THUIT-HEBERT Bourtheroulde-Infreville Tél. : 02.32.56.98.98 Fax : 02.32.56.98.99 e-mail : [email protected] UTAS Louviers Madame Irène JACQZ : Présidente 25 Partenaires d'insertion