Rapport de stage 2009

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STAGE
Conseil Général de l'Eure
Bilan et stratégie de gestion des plantes
envahissantes sur le département de l'Eure
THEME DE STAGE
MAITRE DE STAGE
Monsieur Alexandre
Service eau et rivières
Hôtel du département
Bd Georges-chauvin
27001 Évreux cedex
LIEU DE STAGE
DATE DE STAGE
16 mars au 18 septembre
NOMBRES DE PAGES ET
D'ANNEXES
Nombres de pages:30
Nombres d'annexes:8
2
Remerciements
Je tiens tout d'abord, à témoigner toute ma gratitude à l'ensemble des employés de la
direction de l'eau et de l'assainissement du conseil général de l'Eure, pour leur sympathie et
particulièrement mon maître de stage M Alexandre, technicien au service eau et rivière, pour
sa disponibilité, ses conseils et son soutien.
Pour pourvoir mener à bien la rédaction de ce rapport, j'ai dû effectuer des recherches
bibliographiques et récolter des données sur le terrain. J'aimerais remercier les administrations
et organismes m'ayant apporté leur aide et leur temps dans ces étapes, ainsi que l'ensemble des
personnes rencontrés dans cette étude.
Ces remerciements s'adressent ensuite à Monsieur Gilles Guibaud, responsable du
master pour ses nombreux conseils tout au long de cette année ainsi qu'à Monsieur Pustelnik
de l'EPTB Dordogne.
Je remercie également les stagiaires Pierre et Adama pour leur précieuse aide sur le SIG.
Enfin je remercie toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à l'élaboration de
ce rapport.
3
Sommaire
1
Contexte et objectifs du Département ............................................................................... 2
1.1
Contexte et problématique .................................................................................................. 2
1.2
Les objectifs du Conseil Général de l'Eure........................................................................ 4
1.2.1
1.2.2
1.2.3
2
Bibliographie et état des lieux........................................................................................... 5
2.1
Bibliographie et retour d'expérience.................................................................................. 5
2.2
Réglementation et programmes d'action ........................................................................... 6
2.3
Etat des lieux ........................................................................................................................ 9
2.4
Caractérisation des espèces ............................................................................................... 13
2.2.1
2.2.2
2.2.3
2.3.1
2.3.2
2.3.3
2.4.1
2.4.2
3
Constitution d'un observatoire des plantes invasives................................................................. 4
Etude de faisabilité économique et technique ............................................................................. 4
Mise en place de brigades vertes avec enjeu d'insertion ............................................................ 4
Niveau international...................................................................................................................... 6
Niveau européen ............................................................................................................................ 6
Niveau national.............................................................................................................................. 8
Contact des gestionnaires ............................................................................................................. 9
Données disponibles sur le Département..................................................................................... 9
Bilan.............................................................................................................................................. 11
Renouée du Japon ....................................................................................................................... 13
Jussie ............................................................................................................................................ 14
Pistes d'action .................................................................................................................. 15
3.1 Étude de Faisabilité................................................................................................................... 15
3.1.1
3.1.2
3.2
3.2.1
3.2.2
4
Méthodologie de projet ............................................................................................................... 15
Zone test ....................................................................................................................................... 16
Mode de gestion et méthodes de lutte préconisés ............................................................ 20
Renouée du japon ........................................................................................................................ 20
Jussie ............................................................................................................................................ 21
Stratégies de gestion ........................................................................................................ 23
4.1
Les brigades vertes............................................................................................................. 23
4.2
Coûts estimatifs et calendriers des travaux .................................................................... 25
4.3
Les financeurs potentiels ................................................................................................... 26
4.4
Action de Communication, de sensibilisation et de formation....................................... 27
4.5
Mise en place d'un réseau de veille………………………………………………28
4.2.1
4.2.2
Jussie ............................................................................................................................................ 25
Renouée ........................................................................................................................................ 26
4
Résumé
Espèces invasives, Impact, actions coordonnées, préconisation de gestion, échelle
Après la destruction des milieux naturels, la prolifération d'espèces invasives est
considérée comme la seconde cause de disparition de la biodiversité dans le monde.
A l'heure où des problèmes importants se posent dans le monde entier suite à
l'expansion d'espèces devenues invasives, au moment où une prise de conscience du
phénomène débute en France, il est important de s'interroger quant au niveau d'envahissement
du département de l'Eure par les plantes invasives et à la nature de celle-ci.
Le Département de l'Eure mène une politique volontariste en matière de gestion des
rivières. C'est dans ce cadre, que le département souhaite mettre en place un plan de gestion
sur la problématique de la lutte contre les végétaux exotiques envahissants sur les cours d'eau
dans le département.
Le rapport s'attache dans un premier temps à présenter un bilan des actions menées
dans le département, cet état des connaissances a révélé qu'il n'y avait aucune cohésion sur les
actions réalisées dans le département et que la prolifération de certaines espèces commençait à
prendre de l'ampleur.
Dans un second temps cette étude présente, à partir des retours d'expériences d'autres
départements engagés dans la démarche, des mesures de gestions qui sont préconisées pour
lutter et limiter toutes nouvelles introductions: l'échelle d'action, la cartographie, la
sensibilisation des acteurs de terrain, des gestionnaires et des particuliers, la vielle.
Et enfin, ce rapport lance les premières bases d’une étude visant à gérer de façon
coordonnée une politique « plantes exotiques envahissantes » sur le département de l’Eure
Summary
Keywords: invasive species, Impact, Coordinated actions, Recommendation of
management, Scale
Proliferation of invasive species is considered, after the destruction of the natural
environment, as the second cause of disappearance of the biodiversity in the world.
As species that have become invasive spread and bring about serious problems all over
the world, France starts to take the phenomenon into account and it is important to evaluate
the level of invasion by these plants in the department of Eure, Normandy and it is also
necessary to determine their nature.
The district of Eure adopted voluntarist politics in the management of rivers. It is in
this context/perspective that the department wishes to set up a plan of management for the
fight against the exotic species developing along the streams of the department.
The report started by presenting (first to present) a report/a wrap-up of the actions led
in the department; it revealed that so far there is no cohesion in the actions led in the
district/area and that the proliferation of some of the species started to grow.
Then, , from the experience feedback of the other departments engaged in the step, this
study presents recommended measures of managements to fight and limit any new
introduction: the area of action, the cartography, the attempt to raise awareness of people
working n the field, the administrators and the public, the follow-up.
And finally, this report throws the first bases to coordinated politics about "exotic
plants" in the department of Eure.
5
Introduction
L'introduction dans notre pays d'espèces exotiques invasives est un phénomène qui se
développe depuis plusieurs années.
On nomme invasive, une espèce non indigène, importée généralement pour sa valeur
ornementale ou marchande et qui, en proliférant, transforme et altère les milieux naturels de
manière plus ou moins réversible. Il ne s'agit donc pas de plantes pouvant être qualifiées
d'"envahissantes" comme les orties, les ronces ou encore le chardon des champs, plantes
indigènes dont la prolifération témoigne d'un dysfonctionnement de l'écosystème, parfois
temporaire.
Après la destruction des milieux naturels, la prolifération d'espèces invasives est
considérée comme la seconde cause de disparition de la biodiversité dans le monde. La prise
de conscience des impacts écologiques des invasions biologiques est toutefois assez récente.
Au-delà de la perte de la biodiversité, l'installation de ces espèces induit de fortes
perturbations économiques dans les usages ou activités locales ainsi que des problèmes liés à
la santé publique pour certaines espèces.
A l'heure où des problèmes importants se posent dans le monde entier suite à
l'expansion d'espèces devenues invasives, au moment où une prise de conscience du
phénomène débute en France suite aux expériences pilotes menées en particulier dans le sud
de la France, il est important de s'interroger quant au niveau d'envahissement du département
de l'Eure par les plantes invasives et à la nature de celle-ci.
Pour répondre à cette interrogation le Conseil Général de l'Eure a décidé de lancer une
étude sur la gestion des plantes invasives dans le département de l'Eure. Dans un premier
temps un bilan des données et des actions réalisées sur l'Eure sera effectué, ensuite une
méthodologie de relevés sera mise en place et enfin des propositions d'actions seront
évoquées.
1
1 Contexte et objectifs du Département
1
Contexte et objectifs du Département
1.1 Contexte et problématique
Le département de l'Eure doit son nom au cours d'eau qui le
traverse dans sa plus grande longueur et s'étend sur une superficie de
6030 km². L’Eure est délimitée au Nord par le département de la SeineMaritime, à l’Est par ceux de l’Oise, du Val d’Oise et des Yvelines, au
Sud par l’Orne et à l’Ouest par le Calvados.
Figure 1 Localisation du département de l'Eure
Le département de l'Eure fait partie intégrante du bassin versant Seine-Normandie,
dont la superficie avoisine 100000 km², soit 20 % du territoire métropolitain.
Le filet hydrographique comprend essentiellement deux bassins ; celui de la Seine et de ses
affluents : Epte, Gambon, Andelle en rive droite, Avre, Eure et Oison et celui de la Risle et de
son principal affluent, la Charentonne.
Le réseau des cours d'eau est peu dense dans tout le département. Ceci est dû en
grande partie au caractère karstique de la craie. Toutefois, les différentes rivières et la Seine
marquent fortement le paysage par leurs vallées coupant ça et là les vastes plateaux. La
juxtaposition des vallées sèches, vallons humides, plateaux, versants abrités, coteaux chauds
et secs, crée une large palette de conditions écologiques, favorables à la présence de
nombreux milieux naturels, variés et riches.
Figure 2: Les cours d'eau du département
2
1 Contexte et objectifs du Département
Le Département de l'Eure mène une politique volontariste en matière de gestion des
rivières (0.8 M € de subventions/an pour les projets conduits par les collectivités). (annexe1)
C'est dans ce cadre, que le département souhaite mettre en place un plan de gestion sur la
problématique de la lutte contre les végétaux exotiques envahissants sur les cours d'eau dans
le département.
Depuis plusieurs années de nombreux techniciens rivières ont noté et signalé
l'apparition et la propagation de certaines plantes introduites au dépend de la flore autochtone.
Ce phénomène observé semble avoir pris de l'ampleur au niveau des cours d'eau de l'Eure et
c'est la raison pour laquelle cette étude a été mise en place.
Ces nombreuses demandes sont la résultante de multiples actions locales,
désordonnées, significative d'une préoccupation des différents acteurs de terrain et
gestionnaires des cours d'eau face aux proliférations des plantes exotiques envahissantes sur le
département. Ces politiques sont longues et coûteuses. Il est donc indispensable d'en cerner
les enjeux avec précision.
C'est dans ce but que ce travail a été défini: comment établir un bilan et des stratégies
de gestion des plantes invasives dans le département de l'Eure?
De cet objectif découlent plusieurs questions :
Quelles sont les actions prioritaires ?
Quels sont les moyens de prévention?
Faut-il intervenir systématiquement?
A quelle échelle?
Comment faut-il lutter?
Afin de répondre à ces questions cette étude se décompose en trois temps. Dans un
premier temps une recherche bibliographique et un état des lieux du département a été réalisé
pour permettre de tirer les principaux enseignements des retours d'expérience et d'établir un
bilan sur le département. Ensuite des pistes sont présentées pour cibler les actions prioritaires
et préconiser des méthodes de lutte. Enfin différents moyens sont présentés pour permettre
établir une stratégie de gestion.
3
1 Contexte et objectifs du Département
1.2 Les objectifs du conseil général de l'Eure
Dans cette partie sont exposés les objectifs initiaux du Conseil Général de l'Eure. Ces
objectifs se décomposent en trois phases.
1.2.1 Constitution d'un observatoire des plantes invasives
L'article 73 de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques(LEMA) du 27 décembre 2006
délimite les compétences d'assistantes techniques des départements envers certains EPCI
(Établissement public de coopération intercommunale) et communes classés comme ruraux
dans les domaines de l'assainissement, de la protection de la ressource en eau et des milieux
aquatiques.
Afin de maintenir sa connaissance globale de l'eau et de l'assainissement sur son territoire et
ainsi adapter sa politique d'aide dans un souci d'aménagement durable du territoire tout en
respectant le décret, le département a décidé de mettre en place un observatoire de l'eau.
Cet observatoire comportera toutes les données sur l'eau que le conseil général possède et
collecte. Cet observatoire visera le grand public et un espace sera réservé aux professionnels
ainsi qu'aux collectivités.
Cet observatoire devra être étendu au-delà des rivières :
• aux espaces naturels sensibles gérés par le Département
• aux mares
Des tronçons de références devront être déterminés pour suivre la progression des invasions.
1.2.2 Etude de faisabilité économique et technique
Il s'agira d'enquêter auprès des autres collectivités sur les politiques d'aides à la lutte
contre les plantes invasives; d'analyser les avantages et les inconvénients de chaque régime
pour la mise en place de mesures de gestion des zones infestées.
1.2.3 Mise en place de brigades vertes avec enjeu d'insertion
En accord avec la politique sociale du Conseil général, il s'agit d'étudier la faisabilité
de mise en place d'équipes de personnes en insertion avec 3 objectifs :
• lutte contre les plantes invasives
• mise en œuvre des plans pluriannuels d'entretien élaborés par les syndicats de rivières
• gestion de pièges à déchets flottants
Dans la suite de ce rapport, après avoir effectuée un état des lieux des données disponibles sur
le département, les objectifs initiaux seront revus.
4
2 Bibliographie et état des lieux
2
Bibliographie et état des lieux
2.1 Bibliographie et retour d'expérience
Dans un premier temps une recherche bibliographique portant sur les études, les
suivis, les colloques, les ouvrages réalisés sur la thématique des espèces invasives, sur le
territoire Européen, national, communautaire et international a été réalisée.
Cette recherche a permis de connaître le contexte réglementaire, les programmes de
connaissance et de recherche, d'identifier les espèces exotiques envahissantes, de regrouper
les données sur la biologie, la répartition, les nuisances, les mécanismes d'invasion et les
techniques de gestion.
Les retours d'expériences en particulier du bassin Loire-Bretagne, de la région PoitouCharentes et de la région Picardie qui sont très touchés par la prolifération des plantes
invasives depuis de nombreuses années sont la source des principaux enseignements. D'après
leurs expériences, il n'est pas nécessaire d'agir sur tous les foyers; les coûts de traitement
d'élimination des plantes invasives sont très élevés, c'est pour cela qu'il est impératif de cibler
les actions prioritaires. Dans certains cas, il faut apprendre à vivre avec les plantes invasives
en particulier lorsqu'elles forment de gros foyers. Il faut cibler les actions sur les petits foyers
pour limiter leur expansion ainsi que sur les zones ayant un fort intérêt écologique.
L'expérience de la Charente montre qu'un Conseil Général peut gérer la problématique
des plantes invasives, mais qu'il est plus cohérant de travailler par bassin versant et non par
limite administrative. De plus dans la gestion des plantes exotiques invasives, un appui
scientifique est indispensable.
En ce qui concerne les plantes aquatiques ou subaquatiques, il est impératif de
travailler d'amont en aval du cours d'eau.
5
2 Bibliographie et état des lieux
2.2 Réglementation et programmes d'action
La lutte contre les espèces exotiques envahissantes se met en place à toutes les
échelles géographiques grâce à l'élaboration de conventions internationales et d'une
réglementation nationale.
2.2.1 Niveau international
La convention de Berne
La convention de Berne est un instrument juridique international contraignant dans le
domaine de la conservation de la nature. Elle protège l'ensemble du patrimoine naturel du
continent Européen et s'étend à certains Etats africains.
Concernant les espèces exotiques envahissantes, l'article 11, paragraphe 2.b de la
•
convention précise que: "chaque Partie contractante s'engage à contrôler strictement
l'introduction des espèces non indigènes."
L'UICN
L'union International pour la conservation de la nature est l'organisme le plus important
•
pour la gestion, l'étude et la lutte contre les espèces exotiques envahissantes à l'échelon
international. L'UICN a développé un programme mondial sur les espèces
envahissantes:GIPS. Les missions du GIPS sont de conserver la biodiversité et un mode de
vie durable en minimisant les impacts des espèces exotiques envahissantes. A cela s'ajoute des
missions de sensibilisation, d'approfondissement des connaissances biologiques des espèces
exotiques envahissantes et la quantification de leurs impacts ainsi que la réflexion sur la
législation et un cadre global pour le contrôle de ces espèces.
2.2.2 Niveau européen
•
Directive cadre européenne
L'article 22.b de la directive européenne (92/43/CEE) sur la convention des habitats
naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages demande aux états membres de "veiller à
ce que l'introduction intentionnelle dans la nature d'une espèce non indigène à leur territoire
soit réglementée de manière à ne porter aucun préjudice aux habitats naturels dans leur aire de
répartition naturelle ni à la faune sauvage indigène et, s'ils le jugent nécessaire, d'interdire une
telle introduction".
6
2 Bibliographie et état des lieux
Stratégie européenne sur les espèces invasives
Suite à la convention de Berne, l'Europe a souhaité mettre en place une stratégie
européenne sur les espèces invasives.
Cette stratégie se base sur:
- La sensibilisation et l'assistance pour faire connaître les espèces exotiques
envahissantes et soutenir les programmes de diffusion;
- la collecte, la gestion et le partage de l'information par mise en place d'inventaires
nationaux et d'un système d'information régional;
- le renforcement des cadres politiques, juridiques et administratifs de chaque état pour
limiter l'extension des populations;
- L'atténuation des impacts;
- La restauration de la biodiversité indigène.
•
•
Organisation Européenne pour la protection des plantes
L'OEPP est un programme européen et méditerranéen de coopération développé dans le
cadre de la stratégie européenne de la lutte contre les espèces invasives (convention de
Berne). Fondée en 1951 elle a pour objectif de développer une stratégie internationale contre
l'introduction et la dissémination des organismes nuisibles (y compris les plantes invasives)
qui portent atteintes aux végétaux cultivés et sauvages, dans les écosystèmes naturels et
agricoles.
L'OEPP a établi une liste d'espèces identifiées comme étant une menace pour la santé,
l'environnement ou la biodiversité sur son territoire. Elle recommande vivement aux pays
menacés par ces plantes de mettre en place une lutte adaptée et une prévention effective
contre leur introduction. Pour cela elle fournit un guide des mesures possibles à mettre en
œuvre.
Réseau de connaissances et de scientifiques (RBCI)
Le Regional Biological Invasions Centre (RBIC) est un portail web qui regroupe les
•
ressources Internet disponibles sur les invasions biologiques depuis 2001. Le RBIC développe
plusieurs projets dont:
ALARM: ce programme doit établir et tester des méthodes et protocoles pour évaluer les
risques environnementaux à grandes échelle afin de minimiser les impacts directs et indirects
de l'activité humaine.
ERNAIS: ce groupe de travail est composé de chercheurs et de spécialistes et porte sur les
espèces aquatiques d'eaux douces et marines.
GIS: Cartographie des espèces exotiques envahissantes. Il existe plusieurs GIS.
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2 Bibliographie et état des lieux
2.2.3 Niveau national
Loi Barnier du 2 février 1995
L'article L. 211-3 précise: "Afin de ne porter préjudice ni aux milieux naturels ni à la
faune et à la flore sauvages, est interdite l'introduction dans le milieu naturel, volontaire, par
négligence ou par imprudence:
De tout spécimen d'une espèce animale et végétale à la fois non indigène au territoire
d'introduction et non domestique(…);
Dès qu'une infraction est constatée l'autorité administrative peut procéder ou faire procéder à
la capture, au prélèvement, à la garde ou à la destruction des spécimens de l'espèce
introduite."
•
•
Code de l'environnement
La France s'est dotée assez tardivement d'une disposition permettant de traiter le
problème des espèces exotiques envahissantes dans sa globalité.
L'article L.411-3 du code de l'environnement précise: "lorsqu'une personne est condamnée
pour introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence d'une
espèce non indigène au territoire d'introduction et non domestique ou non cultivée, le tribunal
peut mettre à sa charge les frais exposés pour la capture, les prélèvements, la garde ou la
destruction rendus nécessaires".
Cet article interdit le transport, le colportage, l'utilisation, la mise en vente ou l'achat des
espèces animales ou végétales dont la liste est fixée par arrêtée ministériels. Une première
espèce a ainsi été visée en 2007: la jussie. L'élaboration d'une liste plus complète sera un pas
significatif dan la lutte contre les espèces invasives.
Le programme invabio
Le programme "Invasions biologiques" a pour objectif d’accroître les connaissances
conceptuelles et théoriques relatives aux invasions biologiques, et d’améliorer les
connaissances concrètes sur les invasions animales et végétales auxquelles le territoire
français est confronté, en vue de constituer des outils d’aide à la décision pour les
gestionnaires.
•
8
2 Bibliographie et état des lieux
2.3 Etat des lieux
2.3.1 Contact des gestionnaires
L'objectif était de s'entretenir avec une majorité d'acteurs et de gestionnaires exerçant
dans le département de l'Eure ou œuvrant dans la gestion des espèces invasives sur le bassin
Seine-Normandie ou sur d'autres bassins hydrographiques pour établir un état des lieux initial.
Il s'agissait de contacter les services de l'Etat, les collectivités territoriales, les syndicats
d'aménagement de cours d'eau, les associations de pêche et de riverains pour dans un premier
temps recenser les sites connus, dans un second temps identifier les actions de lutte déjà mises
en place et enfin de connaître et de rencontrer les personnes proches du terrain pouvant faire
partie du réseau de veille.(annexe 2 1& 2)
L'exploitation des données ainsi recueillies a permis de déterminer la présence, l'absence (ou
le manque de données apparent) d'espèces invasives, leur localisation et répartition,
l'implication des acteurs, les initiatives de gestion réalisées ou en cours sur le bassin.
2.3.2 Données disponibles sur le Département
Les différents acteurs et gestionnaires des cours d'eau et des milieux naturels face aux
proliférations des plantes exotiques envahissantes sur le département ont réalisé plusieurs
actions locales.
Le Conseil Général:
Le Conseil Général a réalisé en 2007un questionnaire ainsi qu'une formation pour les
techniciens rivières sur les plantes invasives le long des cours d'eau. Aujourd'hui, ce dispositif
ne paraît pas pleinement satisfaisant car le taux de retour des enquêtes est très faible. Dans le
cadre de cette étude, les acteurs qui avaient reçu le questionnaire, ont été recontactés pour
connaître la raison de ce faible taux de retour. Une majorité des acteurs ont affirmé avoir un
•
manque de connaissances pour pouvoir répondre aux questionnaires malgré la formation.
Le conservatoire botanique de Bailleul:
Dans le cadre, de la réalisation d'un atlas de la flore sauvage sur le département de l'Eure
et de la Seine Maritime financé en partie par le Conseil Général, Le conservatoire a réalisé en
2005 une liste d'espèces invasives avérées et potentielles (annexe 3 1&2). Dans le département
de l'Eure le conservatoire a relevé dix neuf espèces avérées et vingt cinq espèces potentielles:
•
Espèces invasives avérées: plante introduite montrant actuellement un caractère invasif
dans l'Eure, c’est-à-dire présentant une extension rapide et formant localement des
populations denses et bien installées.
9
2 Bibliographie et état des lieux
Espèces invasives potentielle: c’est-à-dire plantes introduites ne présentant pas
actuellement de caractère invasif avéré dans l'Eure mais dont le dynamisme dans la région ou
dans une région limitrophe, est telle qu'il existe un risque de la voir devenir à plus ou moins
long terme une invasive avérée. La présence d’invasives potentielles justifie une forte
vigilance et nécessite des actions préventives.
De plus des cartes sur la répartition de ces espèces par commune ont été réalisées mais
ces cartes ne donnent aucun renseignement sur la quantité (linéaire, surface) et la localisation
exacte (mares, rivières..) de ces espèces. (annexe3)
En 2006, les prospections menées dans le cadre de l'inventaire des mares des plateaux du
département de l'Eure en vue de la modernisation de l'inventaire ZNIEFF de HauteNormandie, ont permis d'améliorer notablement les connaissances quant à la présence et à la
répartition des espèces aquatiques invasives. Au total, ce sont neuf espèces qui ont été
observées dans les mares de 275 communes prospectées du plateau du Neubourg, du Roumois
et de Saint André de l'Eure. (Tableau ci-dessous)
Azolle fausse-filicule
Myriophylle du Brésil
Élodée du Canada
Ludwigie à grandes
fleurs
Lenticule minuscule
Lagarosiphon élevé
Egéria dense
Hydrocotyle fausserenoncule
Laitue d’eau
Azolla filiculoides Llam.
Myriophyllum aquaticum (Velloso)
Verdc.
Elodea canadensis Mmichaux
Ludwigia grandiflora (Mmichaux)
Greuter et Burdet
Lemna minuta Humb., Bonpl. et Kunth
Lagarosiphon major (Ridley) Mmoss
Egeria densa Planch.
Hydrocotyle ranunculoides Ll.
Pistia stratiotes
Tableau 1: liste des espèces présentent dans les mares
Parmi ces neuf espèces, quatre n'étaient pas encore connues dans l'Eure au début de
l'année 2006 ou nécessitaient une confirmation de présence dans la région. Il s'agit du
Lagarosiphon élevé, de l'Egeria dense, de l'Hydrocotyle fausse-renoncule et du Myriophylle
du brésil. Ce dernier est le plus souvent observé dans les mares du secteur.
Le parc naturel des boucles de la Seine Normande :
La Jussie, la Renouée, Le Buddleia sont les plantes invasives qui posent des problèmes
sur les sites du parc. Des tronçons d'expérimentation sur la Renouée ont été mis en place en
partenariat avec le grand port Maritime de Rouen. Ces expérimentations ne sont pas
applicables sur le reste du département car elles sont sous l'influence de la Seine (fauche + eau
salée + bouturage de saule). De plus, pour l'instant il n'y a aucun résultat car les travaux datent
•
de 2008.
10
2 Bibliographie et état des lieux
Le conservatoire des sites:
Le conservatoire des sites ne s'occupe que des plantes invasives sur les coteaux calcaires
et sur les terrasses alluviales. Cependant il a déjà mis en place des plans de gestion des plantes
invasives sur leurs sites en particulier pour la Renouée du japon et pour le Séneçon du cap.
•
Le lycée de Chambray
Sur le site du lycée de Chambray à Gouville, un tronçon d'expérimentation a été mis en
place depuis cinq ans en partenariat avec le conservatoire des sites ainsi que les enseignants,
les lycéens, les personnes en formations, le personnel technique et administratif du lycée. Sur
ce site, plusieurs méthodes de réduction sont proposées, les coupes, l'arrachage à l'aide d'une
herse, le brûlage, le bâchage et un protocole de suivi a été mis en place.
•
Le GIP Seine-Aval
Le GIP a réalisé un rapport sur la caractérisation phytoécologique des communautés de
macrophytes de la partie amont de l'estuaire de la Seine. L'objectif de cette action était de
réaliser un inventaire et une cartographie des peuplements à macrophytes dans la partie amont
de l'estuaire de la Seine (de poses à Caudebec), dans ce cadre plusieurs espèces de plantes
invasives telles que la Jussie, le Myriophylle…ont été inventoriées.
•
2.3.3 Bilan
Avec les données présentes sur le département, le Conseil Général est capable de
renseigner l'observatoire de l'eau pour le grand public, en particulier avec les cartes du
Conservatoire botanique de Bailleul.
Ces cartes ainsi que les autres informations ne permettent pas d'avoir une cartographie assez
précise sur l'état d'envahissement des plantes exotiques pour réaliser un plan de gestion.
Actuellement les informations et les actions sur les espèces envahissantes exotiques sont
dispersées, il n'y a donc pas de cohésion et de stratégie d'action. Les objectifs de départ ne
seront donc pas aussi ambitieux que ceux initialement prévue avant l'état des lieux, seulement
deux espèces seront étudiées et les relevées s'effectueront sur une partie du territoire de l'Eure.
Dans le cadre de ce mémoire, deux principales espèces sur le département ont été
retenues comme prioritaires; La Renouée du Japon qui est présente sur une majorité du
département et la Jussie (les deux espèces) qui se développe sur le bassin de l'Eure.
D'autres espèces comme le Séneçon du cap, le Myriophylle du brésil, le Lagarosiphon, le
Buddleia sont très présentes sur le département, mais elles sont moins problématiques en
bordures de cours d'eau, elles se rencontrent plus en bordure de route ou dans les étangs
(annexe 3). De plus les retours d'expériences du bassin Loire Bretagne en particulier, ont
montré que ces deux espèces étaient très problématiques, la Jussie de part son expansion très
rapide et la renouée par la création de peuplement monospécifique.
11
2 Bibliographie et état des lieux
En ce qui concerne la
Renouée du Japon, la carte du
conservatoire montre qu'il ne sera
pas possible de l'éradiquer, les
actions devront être ciblées et
réfléchies. Les actions devront
permettent
la
limitation
de
l'expansion de l'espèce ainsi que la
priorisation de certaines zones
comme par exemple les zones
Natura 2000, les ZNIEFF…….
(annexe3 3)
Figure 3 : Répartition de la renouée sur le département de l'Eure
Pour la Jussie, la carte
du conservatoire montre qu'elle
n'a pas encore envahie tout le
territoire. Sa zone d'expansion
se limite au bassin de l'Eure
ainsi qu'au marais vernier. De
plus le département de l'Orne a
confirmé son absence dans le
bassin de l'Eure sur son
territoire, la Jussie n'est donc
présente que sur l'aval du cours
d'eau de l'Eure. (annexe3 4)
Figure 4: Répartition de la jussie sur le département de l'Eure
Pour la suite de ce rapport, les pistes d'actions présentées seront axées sur la gestion de
la Renouée et de la Jussie mais la méthodologie de cartographie ainsi que les moyens à mettre
en œuvre pour l'éradication ou la limitation d'une espèce s'appliquent aux autres espèces
présentes sur le département en bordure de cours d'eau.
En matière de lutte contre la prolifération des plantes invasives, il convient de mettre en
œuvre des mesures préventives et curatives parfaitement coordonnées et adaptées à chaque
situation locale. Les conséquences économiques liées à la lutte contre ces plantes invasives
sont considérables et s'accroissent d'année en année. Actuellement, il n'est plus envisagé d'agir
simultanément sur toutes les espèces et tous les sites concernés.
Plus une invasion biologique est décelée tôt, plus le succès d'une intervention de contrôle
planifiée et judicieuse est grand.
12
2 Bibliographie et état des lieux
2.4 Caractérisation des espèces
2.4.1 Renouée du Japon
Originaire d’Asie, la Renouée du Japon a été introduite dès 1825 en Europe, pour ses
qualités ornementales. Cette plante s’est ensuite naturalisée à la fin du 19ème siècle et n'est
devenue envahissante que vers le début du XXe siècle. La renouée du japon est maintenant
largement répandue en Europe occidentale et centrale, elle peut sans doute être considérée
comme l'espèce invasive ayant actuellement la dynamique d'expansion la plus forte dans notre
continent.
• Milieux
Des peuplements mono spécifiques de renouée se
développent dans les zones alluviales (berges de
cours d'eau…) mais également dans des conditions
plus anthropiques comme des accotements routiers,
des décharges ou des terrains abandonnés. Elles sont
bien adaptées aux sols acides (jusqu'à des ph de 4),
mais semblent moins vigoureuses sur des terrains
calcaires.
Figure 5. Renouée du japon
•
Description des plantes
Plante rhizomateuse, la Renouée du Japon développe des tiges atteignant 3 mètres de
hauteur, des feuilles ovales, brusquement tronquées à la base, pouvant mesurer 20 cm de
longueur.
Période de développement
Les renouées passent la mauvaise saison sous terre. A la fin du printemps, de jeunes tiges
se développent très rapidement (jusqu'à plusieurs centimètres par jour à partir des rhizomes).
•
La floraison a lieu d'août à octobre, puis les tiges aériennes meurent. La plante se propage par
multiplication végétative à partir des fragments de rhizomes et de boutures des tiges ainsi que
par la dissémination de nombreuses graines produites, notamment à l'occasion des transports
de terre ou naturellement par l'eau, l'érosion des berges des rivières et parfois les animaux.
Problèmes posées
Les peuplements monospécifiques de renouées ont un impact négatif sur la biodiversité.
Leur expansion peut menacer des espèces à valeur patrimoniale. De plus, elle perturbe la
dynamique de l'écosystème rivulaire.
Enfin ces peuplements denses et élevés constituent une gêne pour la circulation et l'accès des
usagers, en particulier des pêcheurs, aux rives du cours d'eau. Toutefois il a été montré
(beerling 1991; schnitzler et Muller 1998) que les renouées sont plus fréquentes et plus
abondantes dans les sites perturbés et dégradés par les activités humaines. Elles apparaissent
donc d'avantage comme une conséquence plutôt qu'une cause des altérations du milieu
naturel… En milieu plus sec les renouées posent moins de problèmes.
•
13
2 Bibliographie et état des lieux
2.4.2 Jussie
D'origine Américaine, les deux jussies (Ludwigia grandiflora, Ludwigia peploides) ont été
largement diffusées dans une grande partie du globe. Elles font partie des plantes introduites
volontairement et disséminées en France pour leur qualité ornementales. Elles sont présentes
en France depuis plus d'un siècle et demi.
Milieux
Les jussies colonisent les eaux stagnantes ou à faibles
courant comme des plans d'eau, des réseaux de fossés, des
cours d'eau de vallées et à étiages sévères, des marais, etc.
Elles se développent aussi bien sur les terrains émergés que
dans l'eau, où les tiges rampantes peuvent subsister à plus de
2 m de profondeur.
•
Figure 6 : Jussie
•
Description de la plante
Les tiges sont rigides et noueuses et présentent de nombreuses
racines adventives. Les feuilles alternes et brillantes possèdent des
nervures bien visibles. Les feuilles des tiges aériennes sont
lancéolées alors que celles qui flottent à la surface de l'eau sont
oblongues. Les fleurs de 3 à 5 cm de diamètre possèdent 5 pétales
jaune vif. La taille des fleurs et la disposition des pièces florales
sont des critères de différentiation des espèces présentes sur le
territoire français.
Figure 7: Jussie en fleur
Ces plantes craignent le gel, elles commencent à se développer au début de l'été et
fleurissent de juillet à septembre (voir octobre). La reproduction végétative est le moyen le
plus efficace de dissémination de ces plantes. La production de biomasse peut être de 2 kg de
matières sèches par m² dans les biotopes favorables.
Problèmes posées
Les nuisances les plus évidentes occasionnées par les Jussies sont d'ordre physique tel que
•
des gênes vis-à-vis des écoulements ou une accélération du comblement des milieux. Ce
comblement peut être le la conséquence d'une sédimentation accélérée par les herbiers denses
qui réduisent la mobilité des eaux et favorisent ainsi le dépôt des matières en suspension. La
banalisation écologique de certains biotopes, dont la réduction locale de la biodiversité, a été
notée dans divers cas (Grillas et al. 1992; Dutartre et al. 1989).
Les herbiers denses de Jussies peuvent présenter de forts impacts sur la qualité physicochimique des eaux, et en particulier sur les teneurs en oxygène dissous et le pH.
Les Jussies gênent la navigation et la pêche.
14
3 Pistes d'action
3
Pistes d'action
3.1 Étude de Faisabilité
3.1.1 Méthodologie de projet
Après avoir effectuée un bilan sur les données présentes dans le département en
rencontrant les acteurs gestionnaires et les acteurs de terrain concernés par cette
problématique, une première réunion c'est tenu le 6 mai 2009 avec les acteurs gestionnaires.
Lors de cette réunion tous les acteurs ont présenté leurs actions, ce qui a permis un premier
contact entre tous les acteurs qui ne connaissaient en général pas les actions des autres
gestionnaires. Lors de cette journée, l'ensemble des gestionnaires se sont mis en accord pour
travailler dans une démarche commune pour pouvoir gérer de façon raisonnée les plantes
exotiques invasives. Cette réunion est une première étape à la création d'un futur comité de
pilotage.
Ce bilan a permis de cibler les actions prioritaires présentées dans la partie état des
lieux dans ce présent rapport et de définir une zone test de relevé pour réaliser un suivi des
plantes exotiques envahissantes. Une seconde réunion a donc été organisée le vendredi 12 juin
2009 avec les acteurs de terrain concernés par la zone test pour pouvoir leur présenter une
méthodologie de relevés pour avoir leur avis sur la faisabilité de la méthode. Lors de cette
réunion plusieurs outils ont été validés :
Une description détaillée du site envahi est primordiale pour la planification de la
gestion (choix de la méthode gestion, sélection des sites d'intervention prioritaires, etc.).
La cartographie se fait très simplement, en parcourant le réseau hydrographique à
pied ou en bateau, en localisant les foyers à l'aide d'un GPS ou d'une fiche terrain selon les
moyens de chacun.
La fiche d'état des lieux des espèces exotiques envahissantes des cours d'eau tout
comme la base de données du GPS permet de signaler la présence d'espèces invasives et de
suivre leur progression dans les sites. Sur cette fiche et sur la base de données, il y a des
informations sur l'étendue de la plante (surface, longueur, degré de colonisation), sur
l'accessibilité au site, le type d'espèce,… Lors de l'utilisation de la fiche, l'observateur doit y
joindre une carte à l'échelle 1/5000 du cours d'eau prospecté. (Annexe 4 1&3)
La fiche de suivi de chantier de gestion de végétation exotique envahissante
complète la précédente et permet de faire remonter les informations sur les techniques
employées en fonction des conditions stationnelles (type d’arrachage, mode d’élimination des
déchets, etc.), sur les résultats des interventions et leur coût. (Annexe 4 2&3)
Ces informations permettraient au futur comité de pilotage d’établir des référentiels de coûts
et de techniques et faciliteraient les échanges d’expériences. Pour le gestionnaire, elle permet
de suivre l’évolution de la gestion et de l’évaluer.
15
3 Pistes d'action
Au final on aboutit à l'élaboration de cartes légendées qu'il est possible de transférer au
format voulu pour faciliter leur exploitation. La cartographie détaillée du département
permettra à terme d'établir un diagnostic sur l'origine de l'invasion, les foyers de
contaminations actifs, le niveau de colonisation des différents tronçons ou leur vulnérabilité,
l'accessibilité des sites, etc.
Lors des relevés sur le terrain, il est indispensable d'assurer une bonne coordination
entre les différents acteurs. Pour cela, les données doivent être prélevées selon le même
format en vue d'obtenir une information homogène et de simplifier le travail de centralisation
de l'information par la suite. C'est pour cela que les fiches d'enquête ont volontairement été
simplifiées. Il est conseillé de confier la centralisation des données à une personne bien
identifiée.
A la suite de cette seconde réunion la zone test a été réalisée, ce qui a permis d’obtenir des
résultats pour proposer des stratégies de gestion.
3.1.2 Zone test
Cette zone test permettra de compléter la cartographie existante du conservatoire botanique de
Bailleul qui ne permet pas de quantifier l'étendue des plantes pour suivre leur évolution et
établir un plan de gestion à l'échelle du département de l'Eure. Cependant la cartographie
existante permet dans un premier temps de cibler les actions prioritaires et donc les zones à
prospecter en premier. Tout le linéaire de cours d'eau de l'Eure ne pourra pas être relevé en un
an, les retours d'expérience montrent qu'une cartographie la plus exhaustive possible se réalise
en sept ou huit ans. Le département ne peut pas attendre une dizaine d'années pour agir sur
des problématiques comme la Jussie, il doit agir en simultané.
La phase terrain, s'est décomposée en plusieurs phases:
•
Choix de la zone
Il s'avère que plusieurs structures ont déjà entamé une réflexion ou recensé des
données sur ce thème (Conservatoire de Bailleul, DIREN, PNRBS, AESN, lycée de
Chambray...).
Après avoir effectuée un bilan des différentes démarches en cours ou en projets sur
l'Eure, il a semblé pertinent d'axer le lancement du projet sur le bassin de l'Eure où la Jussie a
commencé à s'installer, il y a quelques années. En effet, plusieurs retours d'expériences (Loire
Bretagne, Poitou Charente…) ont montré l'importance d'agir sur cette espèce le plus
rapidement possible. (annexe52)
16
3 Pistes d'action
les partenaires
•
Dans un premier temps le conseil général a réuni les acteurs de terrain du bassin de
l'Eure, c'est-à-dire les communautés de communes et d'agglomération, les gardes rivières,
l'ONEMA, la fédération de pêche pour former ces acteurs à l'utilisation des outils de terrain
(GPS et fiche terrain) et pour organiser les relevés.
Pour réaliser ces relevés le conseil général a travaillé en collaboration étroite avec la
Communauté d'agglomération Seine Eure et avec la communauté de communes Seine bord
La phase de relevé s'est donc déroulée d'Acquigny à Martot, ce qui représente environ 60 km
de cours d'eau.
Etant donné que c'est une phase test, tout le bassin n'a pas été prospecté, certes ce tronçon est
en aval du cours d'eau, mais le choix du tronçon s'est fait par rapport à la motivation, aux
moyens et à la disponibilité des acteurs présents sur la zone. La suite des relevés d'Acquigny à
Montreuil est prévue pour le mois de septembre 2009 par le garde rivière de ce tronçon avec
l'aide de l'ONEMA et de la fédération de pêche.
•
la phase de relevé
Dans le cadre de cette étude les relevés ont été réalisés début juillet, mais ils peuvent
être réalisés entre le mois d'avril à septembre selon les conditions de l'année (taux
d'ensoleillement, température…).
L'inventaire des secteurs colonisés par la Jussie a été réalisé en grande majorité en
bateau à moteur. Compte tenu de la faible hauteur d'eau à cette période de l'année, quelques
bras secondaires de l'Eure ont été prospectés à pied, depuis la berge. Les relevés ont aussi été
réalisés à pieds au niveau de Louviers en raison des nombreux ouvrages hydrauliques présent
sur le territoire. (Annexe 5 1).
Cet inventaire a nécessité environ 32 heures de travail réparties sur quatre jours et demi.
Pour réaliser cette phase test de relevé, il a fallu trois personnes par jour, une personne pour
conduire le bateau, une personne pour effectuer les relevés GPS et une personne pour remplir
les fiches terrain ainsi que noter les foyers sur une carte au 1/5000ème. Pour les relevés qui
seront réalisés les années suivantes, deux personnes seront suffisant pour réaliser les relevés
selon la technique utilisée (GPS ou fiche terrain).
Le GPS est l'outil le plus précis et donc le plus adapté sur ce type de relevé qui doit être le
plus exhaustif possible. Actuellement les GPS du conseil général ne sont pas adaptés au
terrain (faible autonomie de batterie, peu résistant aux chocs…), le conseil général
souhaiterais pour l'année 2010 renouveler son stock de GPS. Le type de GPS qui pourraient
être convenir serait des GPS de la marque "trimble".
17
3 Pistes d'action
•
Les résultats
Au total environ 60 km de cours d'eau ont été parcourus pour la réalisation de la zone
test. Sur ces 60 km, on été relevé:
- 1560 mètres de Renouée, sur 26 sites différents.
- 5000 mètres de Jussie, sur 35 sites différents.
Comme il a été dit
auparavant la Jussie n'est pas
encore installée partout dans le
département, on peut donc
encore espérer l'éradiquer ou
limiter son expansion. La carte (à
droite et annexe 5; 2) présente
l'état d'envahissement de la
Jussie de Martot à Acquigny. On
remarque que sur cette carte la
Jussie est très présente en aval du
cours d'eau, elle s'étend jusqu'à la
Seine.
Lorsque l'amont du cours d'eau
sera prospecté en septembre
2009, il sera impératif de débuter
les travaux pour le printemps
2010.
Bien sûr les travaux devront
commencer le plus en amont
possible. Dans le cas présent, il
ne sera pas nécessaire sur le
Figure 8: Répartition de la jussie de Martot à Acquigny
cours d'eau d'utiliser d'engin,
l'arrachage pourra se faire à la main en bateau, sauf peut-être pour l'étang de Martot. Cidessous voici le tableau estimatif des coûts de l'arrachage manuel de la jussie sur le linéaire de
cours d'eau de Martot à Acquigny, qui a été réalisé à l'aide du "bilan économique de la gestion
des plantes envahissantes dans le bassin Loire-Bretagne pour 2007-2012". Les 5 kilomètres
environ de Jussie représentent entre 17665 et 38073 mètre carré. Cette marge est due aux
classes de largeurs (voir annexe 4).
La différence de coût selon le gestionnaire et très différente (tableau page suivante), il est
beaucoup plus avantageux de travailler avec des équipes d'insertion, dans le département de
l'Eure pour la Jussie, surtout que pour son arrachage elle ne nécéssite pas pour le moment de
gros engins d'arrachage
18
3 Pistes d'action
17665 m² de
Jussie
insertion
salarié gestionnaire
entreprises privées
38073m² de
Jussie
110050 €
275634 €
826902 €
225306 €
563885 €
1691835 €
Tableau 2: Bilan des coûts de l'arrachage de la Jussie
En ce qui concerne la Renouée du japon, on remarque sur la carte ci-jointe
(annexe 5 3) qu'elle se trouve en majorité à proximité des zones urbanisées, en particulier à
Louviers sur la carte.
Comme
déjà
énoncé
auparavant, il faut cibler les
actions prioritaires sur la
renouée car elle est déjà
trop installée pour en venir
à bout. Sur la carte ci-joint
sont mis en corrélation les
zones à fort intérêts
écologiques et les secteurs
envahis par la renouée. Sur
ce secteur, on remarque,
qu'il n'y a pas de zones
d'intérêts
écologiques
touchées par la renouée.
Cependant, il est important
de contenir la renouée qui
se
trouve
dans
l'agglomération Lovérienne
pour limiter son expansion.
Pour cela les quelques sites
de renouée présent en
amont
de
Louviers
pourraient être fauchés.
Figure 9 : Répartition de la Renouée de Martot à Acquigny
La cartographie de cette phase test illustre que les actions prioritaires pour cette
portion de rivière seront les actions portées sur l'arrachage de la Jussie. En ce qui concerne la
renouée il faudrait que tout le linéaire de cours d'eau soit parcouru pour cibler les actions
prioritaires, car cette portion de tronçon n'est pas une zone prioritaire.
19
3 Pistes d'action
3.2
Mode de gestion et méthodes de lutte préconisés
Les nombreuses expériences de lutte contre les espèces envahissantes ont connu des
succès variées. Elles ont surtout permis de constater la grande difficulté à éliminer ou même à
réduire leur développement une fois implanté. En effet, l'intervention sur les plantes en pleine
phase de colonisation nécessite d'importants moyens financiers pour des résultats souvent
mitigés. La lutte contre une espèce exotique envahissante doit être définie en fonction de sa
phase de développement. En phase de latence ou d'apparition, l'élimination est encore possible
et c'est là que le rapport moyen résultat est le plus favorable. La difficulté pour le gestionnaire
est alors de prendre conscience du risque potentiel, au regard de la situation à une échelle
plus globale, et de consacrer des moyens pour une espèce qui ne lui posent pas encore de réels
problèmes…Lorsque l'espèce est en phase de colonisation, l'éradication totale est devenue
irréalisable et l'intervention doit permettre de confiner les zones envahies et de limiter la
dispersion. Enfin lorsque l'espèce atteint la phase d'intégration écologique et de naturalisation,
il faut apprendre à vivre avec. Dans les deux cas, il n'est possible de limiter leur présence que
ponctuellement sur des zones à choisir en fonction des enjeux écologiques et/ou socioéconomique.
3.2.1 Renouée du japon
Il serait utopique de croire que cette plante peut être totalement éradiquée d’un site.
Étant données sa puissance invasive, sa rusticité et la forte contamination des zones
favorables, seule une maîtrise des peuplements est envisageable.
De manière générale, la gestion des renouées asiatiques se base sur un épuisement
progressif des ressources nutritives contenues dans les rhizomes et l'entrave à la croissance de
la plante.
Pour lutter contre la renouée, peu de solutions existent. L'utilisation de produits
chimiques est à exclure en raison de la proximité des cours d'eau et des effets nuisibles sur la
biologie en général. L'emploi du glyphosate, herbicide à large spectre, risque de faire
disparaître des jeunes plants et arbustes importants, et ainsi conduire à l'inverse de l'effet
recherché. La méthode d'arrachage est très fastidieuse et illusoire sur de gros foyers, car ceuxci peuvent atteindre 10 m de longueur et s'enfoncer jusqu'à 3 m de profondeur.
Pour avoir une chance de stopper le développement de la renouée, il faut épuiser la
plante en la coupant régulièrement lors de sa période de croissance. Ensuite, il s'agit de
planter des espèces adaptées aux berges des cours d'eau et au développement rapide (saules
par exemple). Ainsi, la renouée, fragilisée et en concurrence pour la lumière, aura des
difficultés à se propager.
La méthode de la fauche répétitive peut-être combinée à la méthode d'arrachage des jeunes
pousses de renouée.
20
3 Pistes d'action
Il existe par ailleurs des mesures préventives. Sur un secteur, après des travaux en
berge, il faut immédiatement végétaliser pour occuper l’espace. En secteur non envahi, il faut
éviter les apports de terre (ceux-ci peuvent être infestés de rhizomes), et veiller à reconstituer
rapidement la couverture boisée. En secteur envahi, il faut éviter de couper les arbres et
arbustes en place (cela favoriserait son expansion). (Annexe 6 1)
Devant l’extraordinaire capacité de régénération de la renouée, les tiges coupées lors
d’un entretien peuvent éventuellement se bouturer et donner un nouveau pied de renouée. Il
est ainsi essentiel de surveiller le devenir des tiges de renouée coupées. Il est conseillé de
ramasser l’ensemble de ces déchets verts pour les amener en déchetterie où ils seront valorisés
sans risque de voir la plante redémarrer. Une alternative consiste à faire sécher puis à brûler
les déchets verts de renouée (après autorisation de la DRIRE). A minima ; les tiges doivent
être coupées entières et entassées proprement.
3.2.2 Jussie
Des interventions destinées à réguler les proliférations de jussies existent depuis plus
d'une décennie dans de nombreux sites de l'ouest et du sud de la France, en particulier dans les
Landes (Dutartre & Oyarzabal 1993), le marais poitevin (Javaux 1999) et Languedoc
Roussillon (Grillas 2001 & Legrand 2002).
Sur le bassin de l'Eure deux techniques semblent être appropriées pour limiter voir
éradiquer la jussie:
• L'arrachage mécanique:
Il est utilisé essentiellement sur de gros foyers, là où la jussie abonde souvent depuis plusieurs
années. Son efficacité n'est pas effective que s'il est couplé à l'arrachage manuel:
- En même temps que l'arrachage mécanique, au titre de la finition du chantier;
- Par la suite, au titre de l'entretien.
Lorsque cette procédure est respectée, le renouvellement des arrachages mécaniques doit
devenir l'exception.
• L'arrachage manuel
Cette méthode sera la principale technique employée dans le département. D'après les retours
d'expérience, d'une manière générale, les résultats sont satisfaisants si:
- Le protocole opératoire et la programmation des travaux sont respectés (au minimum deux
interventions par an);
• La gestion est également préventive sur des petits foyers émergents ;
• La gestion s'inscrit dans le long terme, années après années.
21
3 Pistes d'action
Lorsque la gestion est bien menée, l'on assiste d'abord à la régression des populations
de Jussies. Par la suite, deux possibilités:
• Le cas le plus courant, stagnation des populations à un niveau compatible
avec le bon fonctionnement du milieu;
• Parfois, la disparation des populations au moins en apparence;
A la charge de l'arrachage manuel on citera principalement son coût, sa pénibilité,
mais aussi la sensation d'un travail inutile, face à de trop grand foyer. D'où le risque d'un
découragement pouvant nuire à la qualité des interventions.
Des interventions sur de jeunes ou de petites populations, et répétées sur le long terme,
constituent manifestement les bases d'une gestion rationnelle de la Jussie, tant d'un point de
vue technique que financier. L'arrachage manuel constitue alors la technique la plus
appropriée. (Annexe 62). En parallèle de l'arrachage manuel ou mécanique, il est
indispensable de poser des filets de protection pour récupérer les déchets flottants de Jussies.
(Annexe 63)
La règle principale à retenir dans la gestion des espèces exotiques envahissantes est
que la stratégie doit s'orienter vers la prévention et la sensibilisation. Le meilleur moyen
contre le développement des espèces envahissantes est bien souvent de laisser le milieu
naturel présent s'exprimer en évitant toute intervention non indispensable, de limiter les
dégradations, d'éviter les remaniements de sol, de mettre en place une veille écologique pour
suivre l'avancement de la colonisation…Si malgré la prévention et la sensibilisation, une
espèce potentiellement envahissante vient à s'implanter, la priorité doit rester la rapidité
d'intervention pour en optimiser l'efficacité. En fonction de l'espèce, de son développement,
du milieu envahi et des moyens disponibles, différentes interventions comme vue ci-dessus
manuels ou mécaniques, sont envisageables.
La surveillance et la veille sont donc capitales pour une intervention ciblée dès la phase
d'apparition, et favoriser une éradication à la source.
Les budgets investis dans cette veille permettent de faire l'économie d'opérations curatives
longues et extrêmement coûteuse. (Annexe 7)
22
4 Stratégies de gestion
4
Stratégies de gestion
4.1
Les brigades vertes
La mise en place de la gestion des plantes exotiques envahissantes est une action de
longue durée avec un coût élevé. Pour réaliser les travaux d'éradication ou de limitation de
l'expansion de la Jussie et de la renouée ainsi que des autres espèces invasives, il est possible
de faire appel à des entreprises privées, aux salariés du gestionnaire et à des chantiers
d'insertion. Sachant que les coûts ne seront pas les mêmes selon le type de gestionnaire, il
peut être intéressant de mettre en place des chantiers d'insertion pour deux raisons:
• Les chantiers d'insertion auront un coût moins élevé que les entreprises privées et
que les salariés d'un gestionnaire, ce qui est important pour la pérennité du projet qui
s'étendra sur plusieurs années.
L’objectif de l'insertion professionnelle est de permettre à des personnes en situation
de précarité et d’exclusion de retrouver le chemin de la dignité et une autonomie sociale à
travers un emploi qualifiant et utile pour tous.
Il existe différents types de structures d'insertion, aux actions complémentaires; les
structures qui commercialisent des biens et des services et les activités dites d'utilité sociale.
Dans le cas de la gestion des espèces envahissantes, ce sont les activités dites d'utilité sociale
qui permettront de mettre en place des chantiers d'insertion. Les activités d'utilités sociales ont
intégrées le code du travail lors de la loi de cohésion sociale de 2005.
C'est une activité qui ne relève pas du marché et de la loi de l'offre et de la demande. En effet,
menée par des personnes salariées en contrat aidé et rémunérées pour l'essentiel par des fonds
publics, l'activité d'utilité sociale n'est pas dans le secteur concurrentiel. Elle n'a d'autre but,
selon la loi de cohésion sociale (article L 322-4-16-8 du code du travail), que de" faciliter
l'insertion sociale de ceux qui l'exercent, en recherchant les conditions de leur insertion
professionnel durable".
Dans le département du Rhône, il existe des brigades vertes et des brigades rivières, ce
sont des associations d'insertion spécialisée dans les espaces verts et dans la gestion des
rivières.
La mise en place de ce type de brigades pourrait être envisagée dans le département de
l'Eure, pour cela il y a plusieurs conditions à réunir:
il faut trouver les structures porteuses sachant que le conseil général ne peut pas
porter le projet car le conseil Général finance les chantiers, il y aurait ingérence. Les
•
collectivités et la création d'association (loi 1901) sont les seuls porteurs de projets possibles,
sachant qu'il y a peu de collectivités qui gèrent des chantiers d'insertion.
•
Il faut au minimum un encadrant
il faut un agrément de l'état (pas de concurrence, sécurité au travail, agrément du
nombre de poste)
23
•
4 Stratégies de gestion
Les associations appelées "Brigade verte" ou "Brigade rivière" doivent servir de
tremplin vers l’emploi, la formation, l’orientation vers des structures plus adaptées, en
inscrivant l’insertion dans le social et le professionnel. Les salariés des Brigades vertes
bénéficient d’une formation personnalisée complémentaire dans des secteurs d’activité variés.
Si ce type de brigades se met en place elle pourra travailler de façon étroite avec les services
de l’Etat (Ddass, Diren…) les communes et communautés d’agglomération, le Conseil
général, le Conseil régional, les établissements publics (Agence de l’eau Seine-Normandie,
Port autonome de Rouen, …), et les grandes entreprises publiques et privées du territoire
(Caisses d’épargne, Gaz de France, Auchan, Véolia, Sncf, …).
Ses brigades vertes seraient composées de petits groupes de cinq à sept personnes en
difficulté d'insertion professionnelle encadrés par un chef d'équipe, travaillant 20 heures par
semaine pour s'occuper de tout l'entretien environnemental. Elles seraient chargées de
débroussailler les bords de chemin et de route, tronçonner les arbres morts, entretenir les
berges de rivières (plantes invasives), aménager les chemins de randonnées......La gestion des
plantes invasives demande des protocoles d'action précis, il est donc impératif que la personne
chargée de l'encadrement soit qualifié dans ce domaine, chaque année les personnes en
insertion doivent être formées. Les chantiers durent minimum un an, si des brigades vertes
venaient à se mettre en place il faudrait réaliser des actions tout au long de l'année. Par
exemple, lors de la période automne hiver les équipes d'insertion pourraient faire des
opérations d'élagage, de ramassage de déchets dans les pièges à déchets flottant, et lors de la
période printemps été, elles pourraient réaliser des plantations, réaliser des opérations sur les
plantes invasives…..
Les associations peuvent être financées par l’État, le Conseil général et les
collectivités locales pour lesquelles elles travailleront. Grâce à leur action, les Brigades
Vertes, qui peuvent être sollicitées par toute collectivité, permettent à tous de bénéficier d’un
environnement naturel de qualité.
Si dans un premier temps il n'y a pas d'association qui se crée pour former des
brigades vertes, la gestion des plantes envahissantes peut s'intégrer à d'autres associations déjà
mises en place sur le département comme l'association "solidaire" à Louviers qui travaille sur
le maraîchage. (Annexe8)
Le conseil général a pensé mettre en place des chantiers jeunes pour l'entretien des
espèces invasives en bordures de cours d'eau. Cependant les retours d'expériences ont montré
que la mise en place de chantier jeune été compliqué à mettre en place en raison des
problèmes de responsabilités.
24
4 Stratégies de gestion
4.2 Coûts estimatifs et calendriers des travaux
Tout comme pour les aspects techniques, il reste toujours difficile de préciser les coûts
de ces opérations qui sont à chaque fois spécifiques au milieu considéré.
L'estimation suivante est basée sur des données de l'agence de l'eau Loire Bretagne qui
ont été corrélés avec des coûts provenant de sources différentes.
Cette étude consiste à élaborer une stratégie de gestion tenant compte des enjeux écologiques,
économiques et financiers. Cette mercuriale de prix permettra d'affiner les budgets.
4.2.1 Jussie
Les coûts sont variables en fonction de la densité des herbiers et du statut de la
personne chargée de l'arrachage. Les coûts à la tonne sont plus faibles pour des invasions
denses mais le coût global reste plus élevé.
Coûts journaliers d'arrachage manuel
Association d'insertion
80 Euros TTC
Salarié du gestionnaire
200 Euros TTC
Entreprise privée
600 Euros TTC
Coûts d'arrachage manuel à la tonne
Population bien installée
850 Euros TTC/T
Petites populations
3500 Euros TTC/T
Populations éparses
>8000 Euros TTC/T
Tableau 3: coûts d'arrachage manuel de la Jussie
Coût au mètre carré colonisé
Petites populations
éparses ou jeunes
Populations bien
installées
4,25 € TTC/m²
17€ TTC/m²
Tableau 4: coûts d'arrachage manuel de la Jussie au m²
Les coûts indiqués dans le présent tableau sont
établis sur la base d'un salarié d’un gestionnaire pour
les ramener aux coûts d'une équipe d'insertion, il faut
les diviser par 2.5 et pour une entreprise privée il faut
les multiplier par 3.
Malgré la fiabilité des données, il s'avère toujours difficile de fournir une évaluation
fiable des coûts d'arrachage de la Jussie. Dans le rapport il n'y a pas d'indication de coût sur
l'arrachage mécanique car il n'y a pas de données fiables, de plus ce type d'arrachage n'est pas
encore nécessaire dans le département de l'Eure. Dans tous les cas, il sera plus élevé car ce
type d'intervention nécessite plus de matériel et souvent de faire appel à des entreprises
privées.
En ce qui concerne les dates de travaux pour l'arrachage de la Jussie, il y a deux périodes
d'intervention une avant floraison entre le mois de mai et de juin et une deuxième campagne
en septembre octobre pour enlever la Jussie qui aurait repoussé.
25
4 Stratégies de gestion
4.2.2 Renouée
Pour la Renouée les coûts sont effectués comme pour la Jussie, le type de gestionnaire
fait varier les prix, par contre les prix ne varient pas en fonction de la densité des foyers qui en
général est la même mais en fonction des techniques utilisés.
Méthode
(par intervention)
Coût unitaire
Arrachage
20 à 45 € TTC/heure, à raison d'environ 100/
plants/heure si individus isolés
Fauchage manuel
0.12 à 0.30 € TTC/m²
Fauchage mécanique
0.12 € TTC/m² (travaux effectué par une
entreprise privée car besoin matériel)
Ramassage débris végétaux
0.15 à 0.35 € TTC/m²
Tableau 5: coûts des interventions sur la Renouée
Mise à part le fauchage mécanique les coûts sont établis sur les prix d'un salarié du
gestionnaire.
Pour la Renouée les périodes de travaux conseillées, si la méthode de la fauche répétitive est
employée, il faut intervenir au moins quatre fois par an entre le mois d'avril et le mois de
septembre.
4.3
Les financeurs potentiels
L'agence de l'eau pourrait subventionner les actions sur les espèces exotiques
envahissantes dans le cadre des PPE (plan prévisionnel d'entretien). Elle subventionnerait à
50 % les postes de techniciens rivière et elle pourrait subventionner à 40 % Les chantiers
d'insertion voire 60 % si le chantier se trouve en masse d'eau prioritaire.
Le Conseil Général financerait en particulier les actions préventives c'est-à-dire toutes
les actions de communication, de sensibilisation, de formation.
Le Conseil Général de l'Eure pourrait aussi aider les collectivités locales (syndicats de
rivières, groupements de communes, communes…) et des associations de pêche afin de leur
donner les moyens de mettre en œuvre leurs propres programmes de lutte.
Le département pourrait encore aider à financer un poste à plein temps sur la problématique
des plantes envahissantes.
26
4 Stratégies de gestion
4.4
Action de Communication, de sensibilisation et de formation
Afin de limiter au maximum le développement de ces plantes, il est important de mettre
en place un certain nombre de mesures préventives et de mener une campagne d'information.
Les actions de communication, sensibilisation et de formation sont primordiales et permettent
de faire prendre conscience des problèmes environnementaux encourus. De plus ces actions
permettent de créer une dynamique qui pousse les acteurs de terrain et même les particuliers à
alerter les gestionnaires.
Actuellement, seule une action de conseil visant à respecter les démarches permettant de
limiter leur apparition et leur multiplication peut être appliquée: ces plantes étant encore
vendues comme plantes ornementales (bassins et aquarium) mise à part la Jussie.
Il est nécessaire d'informer les collectivités locales gestionnaires des milieux pour leur
permettre de choisir la démarche la plus adaptée et selon les moyens qu'ils possèdent
d'intégrer la lutte contre les espèces envahissantes à leur propre échelle d'intervention.
Le public visé par la sensibilisation aux invasions biologiques est diversifié et les axes
développés ne vont pas être les mêmes:
élu: bonnes pratiques au niveau de la commune (ne pas utiliser des espèces
exotiques envahissantes pour l'ornementation, connaître les méthodes de luttes
efficaces…)
• particuliers: sensibiliser sur les espèces végétales ornementales ne pas planter de
telles espèces en bordure de cours d'eau, sur les mares/les étangs:
• horticulteurs: limiter les risques de propagation accidentelle d'une espèce exotique
envahissante, réflexion sur l'interdiction de cultiver certaines espèces
• jardinerie: réflexion sur l'interdiction de vente de certains végétaux ou réaliser des
conventions provisoire en attendant l'interdiction avec certaines animaleries pour arrêter
la vente de certain végétaux (réalisé en Picardie : conservatoire de bailleul)
• DRT (direction des routes et des transports): sensibiliser sur les espèces invasives,
lors des fauches utilisées des méthodes de précaution pour éviter toute dissémination
(gestion des déchets…)
• Aquariophiles: ne pas rejeter les végétaux aquatiques dans le milieu naturel.
• Les kayakistes, les randonneurs : sensibiliser et former ces acteurs car ils sont
•
souvent au contact de la nature et peuvent faire remonter des informations.
Le comité de pilotage et les groupes de travail qui pourraient se mettre en place par la
suite permettraient de sensibiliser, de former les acteurs en amont des travaux de gestion et de
contrôle des plantes à travers plusieurs moyens comme des plaquettes d’information, des
guides techniques, des journées portes-ouvertes, des colloques, des journées de formation
réalisées à destination des riverains et des acteurs gestionnaires.
27
4 Stratégies de gestion
4.5Mise en place d'un réseau de veille
Pour la suite du projet, il est impératif dans un premier temps d'organiser un comité de
pilotage et de cibler les missions de chacun des acteurs.
Il est donc fondamental pour la suite de définir une personne qui serait la référence sur le
département de l'Eure ou sur la région sur le sujet des plantes envahissantes. Cette personne
serait chargée d'animer le groupe de travail "plantes envahissante dans l'Eure", de recenser les
données des différents partenaires, de coordonner ou rendre cohérents les projets, et de définir
les stratégies en matière de contrôle et de gestion des espèces envahissantes.
Actuellement le conseil général n'a pas les moyens humains d'assurer cette fonction,
pour qu'éventuellement, il puisse se charger de cette mission, il faudrait donc créer un poste.
Si le conseil général gérait cette problématique cela permettrait de mieux organiser les
interventions sur les proliférations de plantes. Mais le Conseil Général ne serait pas forcément
la structure la plus adaptée pour porter ce type de projet car dans ce type de projet l’appui
scientifique est indispensable est le Conseil Général n’a pas cette compétence; le
conservatoire de Bailleul pourrait être la structure porteuse du projet dans un premier temps
sur le département de l’Eure. De plus le conservatoire de Bailleul a une bonne expérience de
la gestion, car il a déjà mis en place un poste de ce type en Picardie.
Ce poste pourrait évoluer à l’échelle de la région Haute-Normandie, cette échelle serait
peut-être plus adaptée que l'échelle départementale, elle permettrait de mutualiser les moyens.
A plus long terme, l’idéale serait que ce poste s’étende à l’échelle du bassin Seine
Normandie, car comme cela a été énoncé auparavant l’échelle la plus adapté pour gérer les
plantes exotiques envahissantes est le bassin versant.
Un autre aspect de l’organisation à mettre en place concerne la mise en place d’un
cahier des charges des interventions.
En parallèle du comité de pilotage, un réseau d’observateurs doit se mettre en place
afin de détecter au plus tôt la colonisation d’un site par une espèce exotique envahissante. Ce
réseau pourrait aussi signaler la présence de nouvelles espèces. Pour créer ce réseau
d’informateurs, une lettre accompagnée de fiches "terrain" pourraient leur être renvoyée tout
comme en 2007, mais cette fois il faut que la gestion des plantes envahissantes fasse partie
intégrante du PPRE (plan prévisionnel d'entretien et de restauration) pour obtenir un taux de
réponse plus élevé. Afin que les personnes contactées puissent reconnaître les espèces, des
journées de formation pourraient être organisées et la sensibilisation par différents types de
support devra être accentuée.
Tous les acteurs du comité de pilotage devront faire remonter les informations à la
personne référent comme par exemple le conservatoire de Bailleul qui devra vérifier ces
informations et compléter la base de données ainsi que le futur cahier des charges.
Le comité de pilotage devra nécessairement organiser au moins deux réunions dans l’année,
une afin de faire un bilan des actions réalisées dans l’année et une pour prévoir les travaux à
faire dans l’année. Ces réunions sont très importantes, elles permettent de présenter un bilan
chaque année aux acteurs de terrain et donc de relancer une dynamique.
28
4 Stratégies de gestion
Échelle locale
Échelle
départementale
Échelle régionale
Échelle de bassin
Voici ci-dessous un schéma de l'organisation de la gestion des plantes envahissantes qui
pourrait se mettre en place dans quelques années.
Groupe de travail Agence de l'eau Seine-Normandie
Animer
Financer
Conservatoire botanique national de Bailleul
Antenne de Rouen
DREAL
Création d'un poste:
Financeur
Animer, recenser, coordonner,
définir une stratégie d'action Conseil régional
Technique
ONEMA
Conseils généraux (Eure et Seine Maritime)
Fédération de pêche
Communiquer
Financer
Les acteurs de terrains (technicien rivière, ONEMA…)
Les collectivités (communauté de communes, communes…)
Les particuliers (propriétaire, kayakistes, randonneurs…..)
Agir
bonnes pratiques
faire remonter les informations
Figure 10: Schéma de l'organisation des acteurs
La gestion passe tout d’abord par la connaissance, l’inventaire des espèces exotiques
envahissantes sur l’ensemble du département amorcé pendant cette étude, est donc une
première étape. Par la suite un relevé régional puis par bassin permettra d’avoir une vision
d’ensemble de l’état des invasions biologiques et de pouvoir ainsi prioriser les actions en
fonction des espèces, des milieux concernés,…Les interventions doivent être prise en
compte dans les outils de gestion et d’intervention : PPRE, contrat de rivière, contrat de
bassin, SAGE….
29
4 Stratégies de gestion
Conclusion
Ce rapport lance les premières bases d’une étude visant à la gestion coordonnée de la
politique « plantes exotiques envahissantes » sur le département de l’Eure.
Ce rapport n’a pas la prétention d’apporter des solutions contre les espèces exotiques
mais d’apporter un certain nombre d’informations et de recommandations.
La mise en œuvre d’une gestion plus efficace doit s’appuyer sur les connaissances
scientifiques plus précises, sur les efforts d’informations, de formations des agents de terrains,
sur l’analyse des enjeux et des modalités techniques et économiques de la gestion des
proliférations végétales. Dans ces conditions il est envisageable de programmer un réseau de
surveillance de terrain sur le département de l’Eure voire à terme du bassin Seine Normandie
et de mener des actions de contrôles cohérentes.
En attendant que ceci soit programmé, on peut conseiller de mener des interventions
adaptées à la nature et à la gravité de chaque situation, en mettant en œuvre le principe de
précaution. Pour mener à bien cette logique de gestion précoce et pérenne, la mise en place
d’une surveillance des milieux est un très bon outil pour détecter au plus tôt la présence des
espèces. Afin de limiter les introductions, la sensibilisation des acteurs et des particuliers est
essentielle.
Les enjeux économiques et écologiques des invasions biologiques justifieraient la mise
en place par les pouvoirs publics d’un organisme ou au moins d’une cellule au niveau
national, avec des relais régionaux, ayant pour objectif d’inciter, d’aider financièrement, de
coordonnées et de conseiller les différentes actions, qui devront obligatoirement mettre en
œuvre pour limiter les effets négatifs des invasions biologiques.
Cependant toutes ces actions sont actuellement une perte économique importante car
tant que la législation nationale n’aura pas interdit à la vente d’autres espèces que la Jussie les
invasions biologiques continueront de progresser et de nouvelles espèces continueront de
s’installer.
30
30
4 Stratégies de gestion
Liste des tableaux et figures
Figure
Figure 1. Localisation du département de l'Eure………………………………………………… 2
Figure 2. Les cours d'eau du département……………………………………………………………2
Figure 3. Répartition de la renouée sur le département de l'Eure…………………………… 11
Figure 4. Répartition de la jussie sur le département de l'Eure……………………………… 12
Figure 5. Renouée du japon………………………………………………………………………
13
Figure 6. Jussie……………………………………………………………………………………… 14
Figure 7. Jussie en fleur…………………………………………………………………………… 14
Figure 8. Répartition de la Jussie de Martot à Acquigny……………………………………… 18
Figure 9. Répartition de la renouée de Martot à Acquigny…………………………………
19
Figure 10. Schéma de l'organisation des acteurs……………………………………………… 29
Tableau
Tableau 6: liste des espèces présentent dans les mares…………………………………………10
Tableau 7: Bilan des coûts de l'arrachage de la Jussie…………………………………………19
Tableau 8: coûts d'arrachage manuel de la Jussie………………………………………………25
Tableau 9: coûts d'arrachage manuel de la Jussie au m²………………………………………25
Tableau 10: coûts des interventions sur la renouée………………………………………………26
31
4 Stratégies de gestion
Glossaire
AAPPMA: Association agrée pour la pêche et la protection des milieux aquatiques
AESN: Agence de l'eau Seine Normandie
DIREN: Direction régional de l'environnement
EPCI: Établissement public de coopération intercommunale
GIPS: Groupement d'Intérêt Public Seine-aval
OEPP: Organisation Européenne pour la protection des plantes
ONEMA: Office National de l'eau et des Milieux aquatiques
ONF: Office National des forêts
PNBRS: Parc Naturel des Boucles de la Seine
PPRE: Plan Prévisionnel d'Entretien et de Restauration
RBCI: Régional biological invasions Centre
UICN: Union International pour la conservation des espèces
ZIEFF: Zone d'intérêt écologique faunistique et floristique
32
4 Stratégies de gestion
Bibliographie
MULLER J., 2004 – Plantes Invasives en France. Muséum d'Histoire naturelle, paris, 168p;
(Patrimoines naturels, 62).
AGENCE DE L'EAU LOIRE BRETAGNE, 2007 - Bilan économique de la gestion des
plantes envahissantes dans le bassin Loire-Bretagne. Propositions pour 2007-2012,
pages 60.
CREN Haute-Normandie, 2008 – Proposition de protocole de réduction de la présence de la
renouée du japon sur le site Espace Naturel Sensible " vallée de l'Iton à Gouville"pages 14
DELBART, MAHY, PIERET, 2009 – Les trois principales plantes exotiques envahissantes le
long des berges des cours d'eau et plans d'eau en Région Wallonne: description et
conseils de gestion – Laboratoire d'écologie FUSAGx, 75 pages.
HURTREZ, MAMAN, 2007 – Bilan des retours d'expériences sur les espèces envahissantes
du bassin Loire Bretagne et recommandations de gestion – Agence de l'eau LoireBretagne, direction des espaces ruraux.
JARZAT M.L., 2006 – Les espèces Invasives ou potentiellement invasives des milieux
aquatiques et humides du bassin Seine-Normandie : diagnostic et perspectives
d'intervention – Université Paris-sud 11, pages 104 + annexes
MANCHE C., 2007 – Espèces exotiques envahissantes inféodées aux milieux aquatiques et
zones humides: état des lieux et propositions de gestion sur le territoire du SAGE
Authion – Université François Rabelais de Tours, Mémoire, pages 82.
MASSON A.L., 2002 – Etudes des végétaux envahissants sur la Loire et ses principaux
affluents – Equipe Plan Loire Grandeur Nature, Université François Rabelais de
tours, Mémoire, 87 pages + annexes.
PIPET N., 2007 – Maitrise de la colonisation et de la prolifération des jussie dans le marais
Poitevin – Instition Interdépartementale du bassin de la Sèvre Niortaise (IIBSN),
Synthèse, 13 pages.
VERMEIL M., 2004 – Elaboration et mise en place d'un outil d'évaluation de l'impact des
végétaux exotiques envahissants sur la végétation autochtone de la Loire et de ses
principaux affluents – Equipe pluridisciplinaire Plan Loire Grandeur Nature,
Université d'Angers, Mémoire, 50 pages + annexes
33
4 Stratégies de gestion
Sommaire des Annexes
Annexe 1 : Présentation du conseil général........................................................................... 35
Annexe 2: acteurs contactés ou rencontrés............................................................................ 37
1)Liste des acteurs........................................................................................................................... 37
2) Cartes de répartition des structures gestionnaires de cours d'eau dans l'Eure .................... 38
Annexe 3 : les données du conservatoire de bailleul ............................................................. 39
1)
Liste des espèces exotiques envahissantes avérées............................................................... 39
2)
Liste des espèces exotiques envahissantes potentilles.......................................................... 40
3)
Carte de localisation de la renouée du japon ....................................................................... 41
4)
Carte de localisation de la jussie ........................................................................................... 42
5)
Carte de localisation de l'élodée du Canada ........................................................................ 43
6)
Carte de localisation de Lagarosiphon élevé........................................................................ 44
7)
Carte de localisation de Seneçon du cap............................................................................... 45
8)
Carte de localisation de Myriophylle du brésil.................................................................... 46
Annexe 4: fiches terrain.......................................................................................................... 47
1)
Fiche d'état des lieux .............................................................................................................. 47
2)
Fiche d'intervention ............................................................................................................... 48
3)
Notice explicative.................................................................................................................... 49
Annexe 5: Cartographie............................................................................................................ 3
1)
Carte des tronçons prospectés sur la rivière Eure ................................................................ 3
2)
Répartition de la jussie de Martot à Acquigny .................................................................... 3
3)
Répartition de la renouée de Martot à Acquigny .................................................................. 5
Annexe 6: fiche d'intervention conseillée ................................................................................ 6
1)
Fiche d'intervention de la renouée.......................................................................................... 6
2)
Fiche d'intervention d'arrachage manuel de la jussie........................................................... 8
3)
Filet de protection................................................................................................................... 11
Annexe 7: tableau comparatif des techniques........................................................................ 12
Annexe 8 : Répertoire des partenaires de l'insertion ............................................................. 13
34
4 Stratégies de gestion
5
Annexe 1 : Présentation du conseil général
Le Conseil Général de l'Eure, localisé à Evreux, est l'assemblée délibérante du
département, en tant que collectivité territoriale, formé par la réunion des conseillers
généraux.
Il élit en son sein une commission permanente (composée d'un président : M Jean louis
Destans et plusieurs vice-présidents), qui est l'organe exécutif du département.
(http://portail.intra.cg27.fr)
Les compétences du Conseil Général sont multiples :
Action sociale (insertion des personnes en difficultés, RMI, protection de l'enfance)
La voirie (gestion des routes départementales et nationales d'intérêt local, des
transports et des transports scolaires par autocars)
L'éducation (gestion des collèges)
La culture (archive départementale, bibliothèque départementale de prêt)
Le développement local (aide aux associations, aux communes)
Le développement durable (assainissement, protection des rivières, lutte contre les
inondations…).
Ainsi on dénombre 5 délégations différentes au sein du Conseil Général de l'Eure :
Une délégation aux investissements
Une délégation sociale
Une délégation du développement durable
Une délégation à l'animation
Une délégation des ressources et des finances
Voici l'organigramme du Conseil Général où l'on peut distinguer les différentes
délégations :
Organigramme du Conseil Général de l'Eure (source : http:wwwcg27.fr
35
4 Stratégies de gestion
Ce service a quatre grands secteurs d'interventions que sont l'alimentation en eau
potable, l'aménagement des rivières, ou la lutte contre l'érosion, la turbidité et les inondations.
Le responsable de service est M Terrasson bernard, il dirige une équipe de cinq personnes,
une assitante de gestion (F.Chevalier), ainsi qu'un technicien assainissement autonome
(B.Bourges), un technicien Alimentation eau potable (L.Adam), un technicien ruissellement
(M.Brustolin) et un technicien rivière (J.Alexandre).
Ce service a pour objectif la connaissance, la gestion et la protection de la ressource en eau et
des milieux aquatiques.
Pour y parvenir, la priorité est donnée à la prévention, au travail en amont, au développement
durable et à la concertation entre les acteurs.
Tout en répondant aux situations d'urgences par des mesures spécifiques lorsque cela est
nécessaire, le service incite les collectivités locales à étudier et à prévoir sur le long terme
l'impact de chacun de leurs projets sur les personnes et sur les milieux environnants.
Qu'il s'agisse de la démarche proposée pour lutter contre l'érosion, la turbidité et les
inondations, de la mise en place de périmètres de protection autour des points d'eau, de la
réalisation d'un schéma d'assainissement , de l'utilisation de techniques végétales dans
l'aménagement des cours d'eau et dans la lutte contre le ruissellement, de la gestion conjointe
des eaux superficielles et souterraines, chacune de ces orientations repose sur la réalisation
d'un certain nombre d'études préalables.
Ainsi un des rôles majeurs du Service Eau et Rivières est d'accompagner les élus et les
collectivités tout au long de l'élaboration de leurs projets en apportant une aide à la fois
technique, administrative et financière.
Ses missions :
Le Service Eau et Rivières assure une mission d'assistance technique auprès des maîtres
d'ouvrages dans le cadre de leurs études diagnostiques, études de planification ou toutes autres
études permettant de développer et mettre en œuvre les projets des collectivités.
Alimentation en eau potable :
Le SER s'investit dans le suivi des études diagnostiques, études d'optimisation de la ressource,
études de regroupement, études d'incidence de captage et schéma d'alimentation en eau
potable.
Le rôle du SER est d'apporter un appui technique, juridique et financier dans l'élaboration et le
suivi des projets des collectivités.
Ruissellement :
Le service conseille et soutient techniquement, administrativement et juridiquement les
collectivités dans l'élaboration et le suivi des études ruissellement et la réalisation de travaux
d'aménagement de bassin versant. Il veille tout particulièrement à la cohérence hydraulique
des périmètres d'études et à l'intégration de la problématique protection de la ressource.
Assainissement non collectif :
Le SER s'investit dans le suivi des études de schéma d'assainissement. Ces études aboutissent
à la rédaction du zonage d'assainissement rendu obligatoire depuis 2005. le rôle du SER est
d'apporter un appui technique, juridique et financier dans l'élaboration de leur zonage et le
choix de celui-ci.
Actuellement, le SER assure le suivi des schémas d'assainissement des communes de moins
de 300 habitants. Les autres schémas sont suivis par le SATESE (Service d'Assistance
Technique aux Exploitants de Stations d'Epurations).
Aménagement des rivières :
Le service intervient dans le suivi des études d'entretien, d'aménagement des rivières et de
lutte contre les inondations.
36
4 Stratégies de gestion
6
Annexe 2: acteurs contactés ou rencontrés
1) Liste des acteurs
Les organismes
Associations
Syndicats
Associations
syndicales
Communautés
de communes
Villes
DIREN
Agence de l'eau
ONEMA
GIPS
Grand Port Autonome de Rouen
CG 27 natura 2000
CG 27 service ENS
CG 27 zone humide
CG 27 délégation social
DDAF (police de l'eau)
Conservatoire de bailleul
Lycée de chambray
Fédération de pêche
Conservatoire des sites
parc naturel des Boucles de la Seine normande
Syndicat intercommunal du bassin de l'andelles (SIBA)
Syndicat intercommunal de la basse vallée de la Risles
(SIBVR)
Madame Le Neveu
Monsieur Bodilis
Monsieur Janico
Monsieur Guennezec
Madame Samson
Madame Morin
Madame Robinet
Madame follet
Madame Manceau
Monsieur Bizon
Monsieur Buchet
Madame Raimbourg
Monsieur Sanson
Madame Levrel
Madame Coffinet
Monsieur Goujon
Monsieur Lopez
Syndicat intercommunal de la haute vallée de l'Iton
(SIHVI)
Monsieur Bellemans
Syndicat interdépartemental de la vallée de l'Epte
(SIIVE)
Monsieur Loobuyck
Syndicat intercommunal de la rivière Eure section 1
(SIRE 1)
Monsieur Vallengelier
Syndicat intercommunal de la rivière Eure section 2
(SIRE 2)
Association syndicale de l'Epte section1 (ASE 1)
Association syndicale de la moyenne vallée de la Risle
(ASMVR)
Association syndicale de la Risle section1 (ASR 1)
Association syndical de a Risle section 2 (ASR 2)
Syndicat aval de la vallée de l'Iton (SAVITON)
Association syndical de l'Epte section 2 (ASE 2)
Communauté d'agglo seine Eure
Communauté de communes seine bord
Communauté de Communes de conche en ouche
Communauté de communes de pont Audemer
Communauté de communes du canton de Cormeilles
Ville d'Evreux
Ville de Rugles
Ville de Serquigny
Ville des Andelys
Ville de 37
Bernay
Monsieur Valengelier
Monsieur Coulmain
Monsieur Anthierens
Monsieur Alexandre
Monsieur His
Monsieur Royer
Monsieur Loobuyck
Monsieur Hauduc
Monsieur Coupigny
Monsieur Bonnettée
Monsieur Bourhis
Monsieur Borowiecky
4 Stratégies de gestion
2) Cartes de répartition des structures gestionnaires de cours d'eau dans l'Eure
38
4 Stratégies de gestion
7
Annexe 3 : les données du conservatoire de bailleul
8
Liste des espèces exotiques envahissantes avérées
Famille
Taxon
Nom commun
Invas.
HN
AZOLLACEAE
Azolla filiculoides Lam.
Azolle fausse-filicule
A
AMYGDALACEAE
Prunus serotina Ehrh.
Prunier tardif [Cerisier tardif]
A
APIACEAE
Heracleum mantegazzianum
Somm. et Lev.
Berce du Caucase
A
ASTERACEAE
Conyza canadensis (L.) Cronq. Conyze du Canada
A
ASTERACEAE
Senecio inaequidens DC.
Séneçon du Cap
A
ASTERACEAE
Solidago canadensis L.
Solidage du Canada [Gerbe
d'or]
A
ASTERACEAE
Solidago gigantea Ait.
Solidage glabre
A
BALSAMINACEAE
Impatiens capensis Meerb.
Balsamine du Cap
A
BRASSICACEAE
Berteroa incana (L.) DC.
Bertéroa blanche
A
BUDDLEJACEAE
Buddleja davidii Franch.
FABACEAE
Robinia pseudoacacia L.
HYDROCHARITACEAE Elodea canadensis Michaux
HYDROCHARITACEAE
ONAGRACEAE
POACEAE
POACEAE
POLYGONACEAE
POLYGONACEAE
SIMAROUBACEAE
Elodea nuttallii (Planch.) St
John
Ludwigia grandiflora
(Michaux) Greuter et Burdet
Spartina townsendii H. et J.
Groves
Spartina townsendii H. et J.
Groves var. anglica (C.E.
Hubbard) Lambinon et Maquet
Fallopia japonica (Houtt.)
Ronse Decraene
Fallopia japonica (Houtt.)
Ronse Decraene var. japonica
Ailanthus altissima (Mill.)
Swingle
39
Buddléie de David [Arbre
aux papillons]
Robinier faux-acacia
A
Élodée du Canada
A
Élodée de Nuttall
A
Ludwigie à grandes fleurs
[Jussie à grandes fleurs]
A
Spartine anglaise
A
Spartine anglaise (var.)
A
Vrillée du Japon [Renouée du
Japon]
Vrillée du Japon (var.)
[Renouée du Japon]
Ailante glanduleux
A
A
A
A
4 Stratégies de gestion
9
Liste des espèces exotiques envahissantes potentilles
Famille
Taxon
Nom commun
Invas
.
HN
P
ACERACEAE
Acer negundo L.
Érable négondo
ASTERACEAE
Ambrosia artemisiifolia L.
Ambroisie annuelle
P
ASTERACEAE
ASTERACEAE
Aster lanceolatus Willd.
Aster novi-belgii L.
Aster lancéolé
Aster de Virginie
P
P
ASTERACEAE
Aster salignus Willd.
Aster à feuilles de saule
P
ASTERACEAE
Baccharis halimifolia L.
ASTERACEAE
ASTERACEAE
Bidens frondosa L.
Bidens frondosa L. var. frondosa
ASTERACEAE
Conyza bilbaoana J. Rémy
Conyza sumatrensis (Retz.) E.
Walker
Dittrichia graveolens (L.) Greuter
Hieracium aurantiacum L.
Conyze de Bilbao
P
Conyze de Sumatra
P
Dittriche fétide
Épervière orangée
P
P
Impatiens balfourii Hook. f.
Balsamine de Balfour
P
Impatiens glandulifera Royle
Balsamine géante
P
Impatiens parviflora DC.
Balsamine à petites fleurs
P
Mahonia aquifolium (Pursh) Nutt.
Mahonie à feuilles de houx
P
Corispermum pallasii Steven
Corisperme à fruits ailés
P
Rhododendron ponticum L.
Elodea callitrichoides (L.C.M.
Rich.) Caspary
Lemna minuta Humb., Bonpl. et
Kunth
Festuca brevipila R. Tracey
Fallopia sachalinensis (F. Schmidt
Petrop.) Ronse Decraene
Rhododendron pontique
P
Elodée fausse-callitriche
P
Lenticule minuscule
P
Fétuque à feuilles rudes
Vrillée de Sakhaline [Renouée de
Sakhaline]
Patience à fleurs en thyrse [Oseille à
oreillettes]
Rosier rugueux
Lyciet de Barbarie
P
ASTERACEAE
ASTERACEAE
ASTERACEAE
BALSAMINACEA
E
BALSAMINACEA
E
BALSAMINACEA
E
BERBERIDACEA
E
CHENOPODIACE
AE
ERICACEAE
HYDROCHARIT
ACEAE
LEMNACEAE
POACEAE
POLYGONACEA
E
POLYGONACEA
E
ROSACEAE
SOLANACEAE
Rumex thyrsiflorus Fingerh.
Rosa rugosa Thunb.
Lycium barbarum L.
40
Baccharide à feuilles d'arroche
[Séneçon en arbre]
Bident à fruits noirs
Bident à fruits noirs (var.)
P
P
P
P
P
P
P
4 Stratégies de gestion
10 Carte de localisation de la renouée du japon
41
4 Stratégies de gestion
11 Carte de localisation de la jussie
42
4 Stratégies de gestion
12 Carte de localisation de l'élodée du Canada
43
4 Stratégies de gestion
13 Carte de localisation de Lagarosiphon élevé
44
4 Stratégies de gestion
14 Carte de localisation de Seneçon du cap
45
4 Stratégies de gestion
15 Carte de localisation de Myriophylle du brésil
46
4 Stratégies de gestion
16 Annexe 4: fiches terrain
Fiche d'état des lieux
Observateur
Dates
Structure
Commune:
Cours d'eau:
Lieu-dit:
NB: joindre un fond de carte IGN (1/5000) avec la localisation précise
ETAT DES LIEUX
N°
Plantes
Position
Code
des
accessibilité
herbiers
Nb
d'herbiers
Etendue
ml
L
Typologie de
colonisation des
herbiers
1
2
3
Position des herbiers:
LD: Lit droit (par rapport au sens d'écoulement)
LG: Lit gauche
2L: dans le lit du cours d'eau
BD: Berge droite (par rapport au sens d'écoulement)
BG: Berge gauche
2B: sur les deux Berges
Code accessibilité:
1: aisé aux engins, chemin, pas de clôture
2: engin débroussaillage préalable, ou clôture à supprimer
3: accessible à pieds
CETTE FICHE EST A RETOURNER A:
Jérôme ALEXANDRE ([email protected])
tel : 02 32 31 50 97 / fax : 02 32 39 91 55
Hôtel du département, Direction de l'eau et de l'assainissement, bd Georges-Chauvin, 27021 Evreux cedex
47
4 Stratégies de gestion
17 Fiche d'intervention
Dates
Du
Observateur
Structure
au
Commune:
Cours d'eau:
Lieu-dit:
NB: joindre un fond de carte IGN (1/5000) avec la localisation précise
18
num
plante
INTERVENTION
Position
des
herbiers
Position des herbiers:
L: dans le lit du cours
d'eau de façon immergée
RD: En rive droite (par
rapport au sens
d'écoulement
RG: En rive gauche
2R: sur les deux rives
Quantité enlevée
% traité de
la zone
infestée
Kg
Méthodes:
Mesures de précaution:
végétaux
Méthodes de lutte:
Devenir des déchets:
M3
Méthode(s)
FIL: filets de récupération de débris
ECU: Ecumage
FAU: faucardage/fauche
PGR: Pelle à griffe
PGO: Pelle à godet
CPV: Camion à pince à végétaux
EFG: Engin flottant avec griffe
AMB: Arrachage manuel en bateau
AMW: arrachage manuel en waders
TH: Traitement thermique des rives
TC: traitement chimique
BAC: bâchage
ASS: ASSEC
CEA: curage en eau
CSE: curage à sec
AUT: autre (à préciser)
TIM: transfert immédiat
STE: stockage temporaire sur bâche
ENF: enfouissement sur bâche
VAL: Valorisation
INC: incinération
CETTE FICHE EST A RETOURNER A:
Jérôme ALEXANDRE ([email protected])
tel : 02 32 31 50 97 / fax : 02 32 39 91 55
Hôtel du département, Direction de l'eau et de l'assainissement, bd Georges-Chauvin, 27021 Evreux cedex
48
Nb jours
homme
4 Stratégies de gestion
3) Notice explicative
La fiche terrain présente deux niveaux de renseignement :
Cette fiche a pour objectif de relever les informations caractérisant un secteur envahi
et décrivant l’état de la population envahissante à un instant donné. Son but premier étant de
permettre de réaliser un diagnostic de l’évolution des populations envahissantes à l’échelle du
département de l'Eure
Elle devra être complétée, pour les zones concernées, par une fiche Suivi de Chantier
qui permettra de recueillir les informations sur les interventions réalisées et les résultats
obtenus.
A noter que cette fiche est destinée aussi bien au relevé d’espèces végétales envahissantes
aquatiques qu’aux espèces plus terrestres telles que les renouées exotiques en bordure de
cours d'eau.
Utilisation de la fiche état des lieux:
1 fiche = une commune
Identification de l'observateur/organisme: Nom et structure réalisant cette enquête.
Année, Date de l'enquête: référence à la date où l'enquête est menée
Commune, Lieu(x) dit(s): Référence à la localisation du site
ETAT DES LIEUX
N°
Plantes
Position
des
herbiers
Code
accessibilité
Nb
d'herbiers
Etendue
ml
L
Typologie de
colonisation des
herbiers
1
2
3
Numéro : permet d'identifier les sites par communes. Sur une fiche, il peut y avoir plusieurs
sites numérotés présents sur la même commune.
Plante : Nom de la plante observée.
Position des herbiers : Afin de caractériser l’emplacement des herbiers sur le tronçon,
utiliser les codes suivants.
LD: Lit droit (par rapport au sens d'écoulement)
LG: Lit gauche
2L: dans le lit du cours d'eau
BD: Berge droite (par rapport au sens d'écoulement)
BG: Berge gauche
2B: sur les deux Berges
49
4 Stratégies de gestion
Accessibilité: permet de prévoir quel type de matériels pourra atteindre le site en cas de
travaux:
1: aisé aux engins, chemin, pas de clôture
2: engin débroussaillage préalable, ou clôture à supprimer
3: accessible à pieds
Nb d’herbiers : Nombre d’herbiers de la plante considérée rencontrés sur le site.
L’étendue: Il s’agit ici de quantifier simplement l’étendue recouverte sur la totalité du
segment prospecté.
ml (mettre linéaire): pour caractériser la longueur du site qui est colonisée.
L (largeurs): pour caractériser la superficie totale des herbiers sur le tronçon.
Afin de caractériser la largeur des herbiers sur le tronçon, utiliser les classes suivantes.
Inférieur à 2 m
Entre 2 et 5 m
Entre 5 et 10 m
Supérieur à 10 m
Nb : avec les 2 valeurs traitées précédemment, nous aurons une notion de densité de
recouvrement (m² par ml).
Typologie des herbiers : La typologie des herbiers permet de récolter des données
caractérisant l’importance de la colonisation du site. On distingue 3 principaux types de
colonisation, caractérisant par ordre croissant, l’abondance de la colonisation.
50
4 Stratégies de gestion
Utilisation de la fiche intervention
Période d’intervention : au niveau d’un chantier il est plus facile d’indiquer une période
d’intervention que des dates précises. Par exemple : du 2/07/08 au13/07/08.
Tous les autres champs de l’entête sont les mêmes que pour la partie Etat des lieux.
INTERVENTION
numéro
plante
Position
des
herbiers
% traité de
la zone
infestée
Quantité enlevée
Kg
Méthode(s)
M3
Nb jours
homme
% traité : Pourcentage de la superficie totale des herbiers du tronçon ayant fait l’objet d’une
intervention.
Quantité enlevée
Cette donnée ne sera pas synthétisable car difficilement comparable selon les méthodes
d’observation. Elle peut cependant avoir une utilité locale. Il est ici donné à l’observateur la
possibilité d’évaluer les quantités selon la méthode de son choix. Les observateurs sont incités
à évaluer d’une manière ou d’une autre les quantités enlevées afin d’optimiser les chantiers en
intervenant aux dates appropriées.
Kilo : Poids des herbiers enlevé
m3 : Volume des herbiers enlevé (champ obligatoire)
Méthode(s) : Méthode utilisée pour l’intervention. Il est possible d’y renseigner plusieurs
choix en utilisant les abréviations (Ex : FIL/PGR/CEA/TIM)
Mesures de précaution :
FIL Filets de récupération de débris végétaux
ECU Ecumage
Méthodes de lutte :
FAU*
Faucardage/Fauche
MOI Moisson par
voie d’eau
PGR Pelle à griffe
PGO Pelle à godet
AUT Autre (à préciser)
CPV Camion à pince
à végétaux
EFG Engin flottant
avec griffe
AMW
Arrachage
manuel en waders
TH
Traitement
thermique des rives
ICH** Intervention
chimique
BAC Bâchage
ASS Assec
CEA Curage en eau
CSE Curage à sec
VAL
Valorisation
hors zones humides
(compostage,
épandage,…)
INC Incinération
Devenir des déchets :
TIM
Transfert
immédiat
STE***
Stockage
temporaire sur bâche
imperméable
hors
zones humides
ENF Enfouissement
sur place
* Le faucardage seul est vivement déconseillé (prévoir récolte et exportation).
** Du fait de son impact sur les milieux aquatiques, l’intervention chimique est une méthode
à proscrire. Cas exceptionnel à préciser.
*** Un stockage même temporaire est à éviter autant que possible sur le site
51
Nb de journées homme : Nombre de jours homme utilisés lors de l’intervention (si trois
personnes ont travaillé sur le segment pendant une journée, inscrire 3).
La partie Remarques
La mise en place de barrages et d’écumage sont des précautions très fortement recommandées
et complémentaires aux opérations d’arrachage en ce qui concerne les plantes à fort potentiel
de bouturage (jussie, myriophylle, …) (cf. guide technique « Gestion des plantes
envahissantes en cours d’eau et zones humides » 2004 éd : Comité des pays de la Loire).
2
19 Annexe 5: Cartographie
Carte des tronçons prospectés sur la rivière Eure
20
3
2) Répartition de la jussie de Martot à Acquigny
21
4
Répartition de la renouée de Martot à Acquigny
5
22 Annexe 6: fiche d'intervention conseillée
Fiche d'intervention de la renouée
LOCALISATION CONTEXTE
La fauche répétitive est le mode de gestion conseillé sur le département de l'Eure.
En première intervention, sur des foyers déjà installés :
Précoce, dès l’apparition des premiers pieds l'arrachage mannuel peut
être appliqué
Sur de grosses populations : la fauche répétitive est conseillée
Ces opérations sont à répéter sur plusieurs années.
INTERETS - INCONVENIENTS
Intérêts :
Solution la plus écologique
Respect du reste de l’herbier, en dehors de l’espèce envahissante :
- Préservation de la biodiversité
- Possibilité pour les autres espèces, de reprendre possession des lieux libérés
par la jussie
Interventions peu traumatisantes pour le milieu
Propreté du travail supérieure à celle de l’arrachage mécanique
Solution efficace lorsque le protocole opératoire et la programmation sont respectés
(notamment sur petites populations)
Objectifs de résultat :
- Petits foyers : tendre vers l’éradication de l’espèce
- Gros foyers : provoquer sa régression
- La condition impérative : que les interventions soient répétées pendant
l’année et sur plusieurs années
Inconvénients :
Contraintes de réalisation :
- Opération longue, fastidieuse et pénible
- Nécessité d’être très minutieux (le nombre d’individus et de boutures à l’issue
d’une intervention, doit tendre vers zéro)
Nécessité de répéter les arrachages plusieurs années, à raison d’au moins deux
interventions par an
Coûts :
- Souvent élevés (surtout pour les grosses populations)
- Très variables selon les interventions
A faire et ne pas faire
A ne pas faire
- Ne pas mettre des déchets de renouée du Japon sur le compost.
- Ne perdez pas de temps. Si vous trouvez la renouée du Japon chez vous ou dans
votre voisinage, vous devez l'éradiquer sans tarder. Ne la laissez pas s'installer.
- Ne diffusez pas les tiges et les rhizomes. Si vous fauchez la renouée du Japon, il faut
brûler ou entreposer sous surveillance le matériel, afin qu'il ne repousse plus.
6
- Ne diffusez pas de la terre contaminée avec des rhizomes de la renouée du Japon.
Chaque terre en provenance d'un diamètre de 7 m autour d'un foyer de la renouée du Japon
pourrait contenir des rhizomes. Les rhizomes sont fortement régénérateurs et vont créer de
nouvelles plantes.
- Ne fragmentez pas la renouée du Japon. Des machines de type "shredder" ne
détruisent pas la renouée du Japon. Si vous utilisez ce matériel dans ou sur votre sol, la
renouée du Japon pourrait repousser.
À faire:
- Suivez la bonne pratique pour éradiquer la renouée du Japon.
- Coopérez avec tous les acteurs afin de coordonner la lutte contre la renouée du
Japon.
MODE OPERATOIRE
La gestion de la renouée doit être abordée de manière globale, et les techniques à adopter
varient en fonction des secteurs.
Présence de renouée
Nouveau Massif
Massifs de taille moyenne
Superficie importante de
renouée
Procéder à un arrachage
manuel de la plante.
Procéder à un fauchage
mécanique ou manuel
Ce traitement ne peut se
concevoir
que
lorsqu'apparaissent
de
nouveaux pieds sur une
zone encore non colonisée.
Il est d'autant plus aisé que
les plantes sont jeunes et
n'ont pas développées de
système racinaire important.
L'objectif est, dans ce cas,
d'éviter la formation de
massif de renouée. Lorsque
le problème est pris à ce
stade. Il permet d'éliminer
totalement et rapidement la
plante sans mobiliser de
moyens
importants.
L'arrachage peut être utilisé
pour des travaux de finition
sur
des
foyers
plus
importants.
Le
fauchage
manuel
ou
mécanique consiste à couper la
plante lorsqu'elle atteint une
hauteur
d'environ
80
cm.
L'opération est à réaliser au
minimum une fois par an. Ces
coupes successives ont pour
objectif d'affaiblir la plante, qui
est obligée de puiser dans ses
réserves souterraines.
La végétalisation des zones
traitées rend moins vulnérable le
terrain à une recolonisation future
par la renouée. Planter autour et
dans le massif fauché des plantes
arbustives à développement
précoce et rapide (saule, sureau,
noisetier) à 4 pieds/m², Pailler
avec des déchets de tonte frais de
plantes sauvages à
développement rapide
(clématites, ortie, etc.), Mettre en
place des plantes rampantes à fort
pouvoir couvrant.
Compte tenu des coûts
de
Traitement établir la
nécessité absolue de
traiter la plante
7
Plusieurs critères doivent
permettre de décider si un
secteur est absolument à
traiter, notamment s’il est
source de contamination
pour d’autres zones et s’il
représente une atteinte à la
sécurité routière si l'on se
trouve le foyer est en
bordure de route.
Les techniques de gestion
à mettre en œuvre sont
identiques
à
celles
utilisées pour les massifs
de taille moyenne.
Éradication
Eradication, maîtrise de l’évolution, ou pas d’intervention
23 Fiche d'intervention d'arrachage manuel de la jussie
LOCALISATION CONTEXTE
L'arrachage manuel est le mode de gestion conseillé sur le département de l'Eure.
En première intervention, sur des foyers déjà installés :
Précoce, dès l’apparition des premiers pieds (foyers d’au maximum quelques dizaines
de mètres carrés)
Sur de grosses populations :
- En substitution de l’arrachage mécanique
- En complément de l’arrachage mécanique : en phase de finition, pendant et
suite à l’intervention principale
Ces opérations sont à répéter sur plusieurs années.
INTERETS - INCONVENIENTS
Intérêts :
Solution la plus écologique
Solution moins éprouvante que l'arrachage
Respect du reste de l’herbier, en dehors de l’espèce envahissante :
- Préservation de la biodiversité
- Possibilité pour les autres espèces, de reprendre possession des lieux libérés
par la renouée
Interventions peu traumatisantes pour le milieu
Propreté du travail supérieure à celle de l’arrachage mécanique
Solution efficace lorsque le protocole opératoire et la programmation sont respectés
Objectifs de résultat :
- Petits foyers : tendre vers l’éradication de l’espèce
- Gros foyers : provoquer sa régression
- La condition impérative : que les interventions soient répétées pendant
l’année et sur plusieurs années
Inconvénients :
Contraintes de réalisation :
- Opération longue
- Nécessité d’être très minutieux
Nécessité de répéter les arrachages plusieurs années, à raison d’au moins quatre
interventions par an
Coûts :
- Souvent élevés (surtout pour les grosses populations)
8
MODE OPERATOIRE
Une liste de fournitures utiles (non exhaustive et adaptable en fonction des besoins du
contexte) :
Crochets, râteaux, etc., pour l’arrachage
Lignes de vie (pour endroits pentus)
Cuissards et gilets de sauvetage ; gants de protection
Bateau à fond plat
Epuisettes à maillage fin
Dispositif d’arrosage (si nécessité en terrain sec – berges, etc.)
Sacs ou poubelles, etc. de type 50 litres pour la collecte
Sacs de type big bags (150 L ou 400 L), pour le stockage temporaire et l’évacuation
définitive (si possibilité de matériel de levage)
Mise en œuvre :
Un préalable : la nécessité d’un encadrant (chef d’équipe) formé aux techniques de
réalisation du chantier (arrachage, surveillance du nettoyage, etc.)
Pose préalable de filets de protection (voir fiche « filet de protection » correspondante)
Examen préalable, pour évaluer la dimension des végétaux et leur profondeur
d’enracinement, et la présence éventuelle de petits foyers non inventoriés
Intervention de l’amont vers l’aval (dans le sens du courant), et du centre vers la
périphérie de la zone concernée
Modalités en fonction de la profondeur d’eau :
- Quelques dizaines de centimètres à moins d’un mètre (à moduler en fonction
de la portance du fond vaseux) : possibilité d’intervention à pied
- Au-delà : nécessité d’une barque
Arrachage :
- De préférence à la main. Selon densité, au crochet ; attention toutefois, à ne pas
perturber le sol
- Intervenir à la base de la plante, au niveau de l’appareil racinaire
- Tirer délicatement et doucement, pour arracher le maximum d’appareil
racinaire
- Tirer la plus grande longueur possible de racines et de tiges. Objectif : éviter le
fractionnement
Nettoyage aux abords du filet :
- Au fur et à mesure de l’accumulation de déchets végétaux. Objectifs : éviter
leur migration au-delà du filet, et maintenir les écoulements
- Fréquence : au moins une fois par jour
- Matériel : l’épuisette
Finition des travaux :
- Objectif : récupération et évacuation de tous les déchets dérivants à la surface
de l’eau :
- Notamment aux abords du filet
- Matériel : l’épuisette
Précautions lors des travaux :
- Eviter toute propagation accidentelle de boutures et autres organes végétatifs,
notamment par la pose du filet de protection (cf. fiche correspondante)
- Nettoyage minutieux des engins et des matériels ; élimination systématique
des débris
9
MODE OPERATOIRE
Stockage temporaire :
Objectifs :
- Egouttage et séchage partiel de la matière fraîche
- Réduction des coûts de transport vers le lieu définitif d’élimination (réduction
du volume d’eau à la pesée, réduction du nombre de trajets)
Lieu du stockage : hors de portée des eaux (hors zones d’inondation)
Nettoyage préalable de la surface de stockage (fauchage, etc.)
De préférence, pose d’une bâche de protection sur le sol
Stockage en vrac ou en conteneurs (big bags 150 L ou 400 L), au choix de l’opérateur,
et en fonction des volumes récoltés
Au fur et mesure des stockages et évacuations, nettoyage de la zone temporaire.
Objectif : éviter la propagation de fragments végétaux
Evacuation
Au choix de l’opérateur
Les modalités les plus courantes : décharge contrôlée, enfouissement, incinération
(pour de petites quantités)
Possibilité de compostage, à condition d’un protocole bien maîtrisé
Si évacuation en vrac, pose d’un filet à maillage fin au sommet de la benne. Objectif :
éviter l’envol de déchets végétaux
PROGRAMMATION DES INTERVENTIONS
Première intervention :
foyers précoces : au plus tôt, après détection du foyer
foyers déjà installés : dès obtention des crédits et décision d’intervention
Entretien (à l’issue de la première intervention) :
Au cours d’une même année :
- Au moins deux interventions
- Fréquence préférentielle des interventions : toutes les trois à six semaines, en
fonction de la reprise de colonisation
Durant plusieurs années : répéter les entretiens, à raison d’au moins deux
interventions par an
Au bout de plusieurs années, selon taille des foyers :
- En fonction de l’état des populations, possibilité de réduire la fréquence des
entretiens (validation préalable par un organisme scientifique comme le conservatoire
de bailleul)
- Veille biologique, pour surveiller l’éventuelle reprise du foyer
Périodes d’interventions :
- Repérage préalable, cartographie et quantification des foyers : printemps (au
démarrage de l’activité végétative)
- Arrachage (si deux interventions) :
Première intervention : mai-juin
Deuxième intervention : août-septembre-octobre
10
24 Filet de protection
Complément indispensable aux arrachages manuels mécaniques, en milieu
aquatique
Objectifs-Intérêts
Objectifs et intérêts:
o Empêcher la migration des déchets végétaux (boutures, feuilles…)
susceptibles de favoriser l'expansion de l'espèce envahissante.
o Préserver au mieux le fonctionnement du milieu environnant (circulation
des poissons,…)
Inconvénients:
o Aggravation des coûts du chantier (pose, surveillance,…)
o Malgré les précautions, susceptible de causer des désagréments écologique
ou bien une perturbation temporaire de la circulation fluviale.
o
Mode Opératoire
Localisation
o Obligatoirement à l'aval de la population
o Selon nécessité, également à l'amont (notamment si risque de remonté du
courant)
Caractéristiques du matériau
o Maillage: au maximum 1 cm
o Selon la largeur du cours d'eau, possibilité de dispositifs rigides
o Fournitures complémentaires:
• Piquets de fixation
• Flotteurs
• Plombs de lestage…..
Mise en œuvre
o Hauteur du filet par rapport au fil d'eau:
• Hors d'eau: environ 20 cm
• Sous l'eau au maximum un mètre
o Fixation aux extrémités du filet: adaptée au contexte des berges
o Fixation dans la zone d'eau:
• Piquets enfoncés dans le sol
• Interdistance des piquets, adaptée au courant. Objectif:
maintenir le filet hors de l'eau
• Possibilité de flotteurs en partie supérieure du filet, et de plombs
de lestage en partie inférieure
o Selon nécessité (vitesse du courant, dimension de la population…) possibilité
de poser plusieurs filtres (par exemple à des interdistances de 50 m)
o Petites zones: possibilité d'un filet encerclant la zone traitée.
Programmation des interventions
Pose: avant le début de l'arrachage
Durée d'installation: Toute la durée du chantier
Date d'enlèvement:
o Sur le principe, après avoir récupéré les dernières boutures dérivantes
o Dans les faits, plusieurs jours après la fin de l'arrachage
o Date à moduler en fonction de la densité des boutures
Surveillance du filet:
11
o
o
Intermittente, tout au long de la durée des travaux. Au moins une fois par jour
Tâches de vérification
• Positionnement du filtre, hors de l'eau et sous l'eau
• Enlèvement des boutures piégées par le filtre
• Enlèvement des encombres.
25 Annexe 7: tableau comparatif des techniques
Type d'intervention
Arrachage
manuel
Actions
Mécaniques
Fauche
mécanique
(barge
avec
barre
de
coupe)
Curage (avec
pelle
mécanique au
sol ou sur
barge)
Actions
physiques
Assec
Modifications
des
écoulements
Contrôle
chimique
Round-up
biovert
Contrôle
biologique
Introduction
ou aide au
développement
d'espèces
prédatrices ou
compétitrices
Avantages
Inconvénients
- arrachage sélectif
- Méthode la plus écologique peu de
risque de pollution du milieu
aquatique
- Permet une finition soignée
- Efficace lorsque l'intervention a lieu
en début de colonisation
-N'est applicable que pour de
petites surfaces
- Travail fastidieux
- permet de traiter une grande surface
-Quantité de végétaux importante à
sortir du milieu aquatique et à
transporter sur un site adapté
-Problème parfois d'accès au
milieu
-méthode pouvant créer de
nombreuses boutures si techniques
non adaptées
- Technique utilisée dans milieu très
comblé
- Permet de réduire considérablement
la quantité de végétaux
- Technique très efficace car elle
permet
d'éliminer
les
parties
souterraines des végétaux
-résultats pouvant être satisfaisant
par:
Dessication des plantes en été
Destruction par le gel en hiver
-Plantes pouvant subsister si sol
présentant de fortes capacités de
rétention d'eau ou nappes peu
profondes
- faibles coût
- Evite le développement des plantes
- faible coût
- facilité de mise en œuvre
Possibilité dans certain cas de réduire
le développement des plantes
exotiques envahissantes
12
- Technique assez destructrice du
milieu
- Nécessité d'une finition soignée
- Utilisable en Marais/plans d'eau
-Contraintes importantes pour les
différents usages
-très difficile à mettre en place
-Contraintes importantes pour les
différents usages
-Ne permet pas un traitement
sélectif
-Peut
engendrer
une
forte
décomposition des plantes mortes
et
inévitablement
une
désoxygénation de l'eau
- toxicité pour certain produits
A éviter
-mise en œuvre longue et couteuse
-Peut entraîner de grave risque
pour le milieu naturel si le contrôle
n'est pas maîtrisé.
26 Annexe 8 : Répertoire des partenaires de l'insertion
Accueil contact conseil emploi
service
A.C.C.E.S.
22, rue de la Charentonne
27300 BERNAY
Bernay-Ouest
Tél. : 02.32.43.50.96
Fax : 02.32.43.75.79
e-mail : [email protected]
UTAS Pont-Audemer
Partenaires d'insertion
Monsieur Alain DELANYS : Président
AdS Emploi - Les Ateliers de la
Solidarité
Z.A.C. de la Croix Prunelle
B.P. 23
27220 SAINT-ANDRE-DE-L'EURE
Partenaires d'insertion
Saint-André-de l'Eure
UTAS Evreux
Tél. : 02.32.60.31.14
Fax : 02.32.60.33.34
e-mail : [email protected]
Monsieur Jacques
BOURTHOURAULT : Président
AdS insertion - Solidarité Insertion
Z.A.C. de la Croix Prunelle
B.P. 23
27220 SAINT-ANDRE-DE-L'EURE
Tél. : 02.32.37.42.51
Fax : 02.32.60.33.34
e-mail : [email protected]
Monsieur Paul VARIGAULT :
Président
13
Partenaires d'insertion
Saint-André-de l'Eure
UTAS Evreux
AGENCE NOUVELLE DES
SOLIDARITES ACTIVES
1 passage du Génie
75012 PARIS
Département
Partenaires d'insertion
Monsieur Benoît GENUINI : Président
Association Départementale
d'Insertion Santé et Soins des
Addictions
10, rue Chartraine
27000 EVREUX
Département
A.D.I.S.S.A.
Tél. : 02.32.62.89.20
Fax : 02.32.62.89.29
e-mail : [email protected]
Partenaires d'insertion
Evreux-Nord
Monsieur Serge ABSALON : Président
Association des chercheurs d'emploi
A.D.C.E.
14 rue Russelsheim
27000 EVREUX
Evreux-Sud
Tél. : 02.32.23.70.50
Fax : 02.32.23.12.76
e-mail : [email protected]
UTAS Evreux
Partenaires d'insertion
Madame Maryvonne
HANNOTEAUX : Présidente
Association Lieuvin Pays d'Auge
pour l'Insertion
ALPI
Mairie de Cormeilles
27260 CORMEILLES
Cormeilles
Tél. : 02.32.42.57.82
e-mail : [email protected]
UTAS Pont-Audemer
Partenaires d'insertion
Monsieur Max BERTAULT : Président
Association Locale pour la
Formation et l'Adaptation Socioprofessionnelle
A.L.F.A.
17, rue de Bizy
B.P. 112
27201 VERNON CEDEX
Tél. : 02.32.71.21.45
Fax : 02.32.71.21.40
e-mail : [email protected]
14
Partenaires d'insertion
UTAS Vernon
Vernon-Sud
Madame Mauricette PERLY :
Directrice
Association pour l'Aide à la
Réinsertion des Détenus de l'Eure
A.A.R.D.E.
Bureau d'accueil Grand Large
82, rue Pierre Sémard
27000 EVREUX
Département
Evreux-Sud
Partenaires d'insertion
Tél. : 02.32.33.22.90
Fax : 02.32.62.84.82
e-mail : [email protected]
Madame Françoise PITETTE
Atelier pour l'Emploi et la Formation 64 rue du Maréchal Leclerc
27700 LES ANDELYS
A.P.E.F.
Tél. : 02.32.54.57.17
Fax : 02.32.54.57.17
e-mail : [email protected]
Les Andelys
Partenaires d'insertion
UTAS Vernon
Monsieur Bernard LE HARTEL :
Président
ATESA
15 rue Jean Giraudoux
Immeuble Tourmalet
Appt 331
27000 EVREUX
Partenaires d'insertion
UTAS Evreux
Tél : 02.32.23.06.46
e-mail : [email protected]
Monsieur Sébastien LEMAGNANT :
Président
Aurore
74 avenue du Maréchal Foch
27000 EVREUX
Associations logement
Tél. : 02.32.62.55.59
Fax : 02.32.62.66.77
Partenaires d'insertion
15
Evreux-Ouest
UTAS Evreux
e-mail : [email protected]
Monsieur Jean-Pierre HEDERER :
Président
CEGEFOP
19 ruelle du père Langlois
27180 CLAVILLE
Evreux-Ouest
Tél. : 02.32.34.34.38
e-mail : [email protected]
UTAS Evreux
Partenaires d'insertion
Monsieur Lionel THOMAS : Président
Centre Communal d'Action Sociale
C.C.A.S.
Mairie
B.P. 621
27400 LOUVIERS
e-mail : [email protected]
Louviers-Nord
OSP habilités APA
OSP habilités services
ménagers
Monsieur Franck MARTIN : Président
Centre Hospitalier de la Risle
64, route de Lisieux
B.P. 431
27504 PONT-AUDEMER
Partenaires d'insertion
UTAS Pont-Audemer
Tél. : 02.22.41.64.64
Fax : 02.32.41.64.65
e-mail : [email protected]
ou [email protected]
Monsieur Yvon GOARVOT :
Directeur
Centre hospitalier intercommunal
Elbeuf/Louviers/Val de Reuil
Rue du Docteur Villiers
B.P. 310
76500 SAINT AUBIN LES ELBEUF
Tél. : 02.32.25.75.00
Fax : 02.32.25.75.32
16
Partenaires d'insertion
UTAS Louviers
e-mail : [email protected]
Monsieur Olivier BRAND : Directeur
Comité d'Action et de Promotion
Sociale
C.A.P.S.
167 bis avenue des alliés
B.P. 131
76134 PETIT-QUEVILLY CEDEX
Département
Partenaires d'insertion
Tél. : 02.35.63.19.27
Fax : 02.35.63.35.91
e-mail : [email protected]
Madame Florence MATRON :
Présidente
Communauté d'Agglomération
d'Evreux
9, rue Voltaire
B.P. 423
27004 EVREUX CEDEX
Tél. : 02.32.31.92.92
Fax : 02.32.31.92.50
Monsieur Michel CHAMPREDON :
Président
Communauté d'Agglomération
Seine-Eure
P.L.I.E.
Maison Commune Seine-Eure - Parc de
la Fringale
Avenue des Métiers
B.P. 117
27101 VAL-DE-REUIL CEDEX
Tél. : 02.32.50.85.50
Fax : 02.32.50.85.51
e-mail : [email protected] ou
[email protected]
Assainissement Collectif
Communautés
d'agglomérations
Louviers-Nord
Louviers-Sud
Partenaires d'insertion
Syndicats d'eau potable
UTAS Louviers
Monsieur Franck MARTIN : Président Val-de-Reuil
Communauté des Communes
Rurales du Canton de Brionne
Maison du Canton
Rue des Martyrs
17
27800 BRIONNE
Tél. : 02.32.45.78.75
Fax : 02.32.45.98.84
e-mail : [email protected] ou
[email protected]
Monsieur Michel DU MESNIL
ADELEE : Président
Contact Service
18 bis rue Aristide Briand
27000 EVREUX
Evreux-Ouest
Tél. : 02.32.38.19.88
Fax : 02.32.31.33.17
e-mail : [email protected]
ou [email protected]
UTAS Evreux
Partenaires d'insertion
Monsieur Hugues FLICHY : Président
Croix Rouge Française
73, rue Octave Bonnel
27110 LE NEUBOURG
Le Neubourg
Tél. : 02.32.35.97.88
Fax : 02.32.35.78.89
e-mail :
[email protected]
UTAS Louviers
Partenaires d'insertion
Madame Elisabeth MAILLARD :
Présidente
Dynamic emploi
26, rue de la Libération
B.P. 338
27703 LES ANDELYS
Les Andelys
Tél. : 02.32.54.39.21
Fax : 02.32.54.41.89
e-mail : [email protected]
UTAS Vernon
OSP habilités APA
Partenaires d'insertion
Monsieur Michel CROS : Président
Emploi Conseil
13 rue Malherbe
76100 ROUEN
Tél. : 02.35.07.52.95
18
Partenaires d'insertion
UTAS Evreux
Fax : 02.35.89.63.50
e-mail : [email protected]
Monsieur Jean Luc LASSALLE
ASTIS : Président
Ensemble vers l'Insertion et l'Emploi 13, rue du Boucher de Perthes
76500 ELBEUF
Partenaires d'insertion
UTAS Louviers
Tél. : 02.32.96.09.60
Fax : 02.32.96.09.61
e-mail : [email protected]
Madame Nicole BOUCHERONSCHULLER : Présidente
ENTRAIN
17 route de Quillebeuf
27500 PONT-AUDEMER
UTAS Pont-Audemer
Monsieur Didier SWERTVAEGER :
Gérant
Entreprise de Collecte et de Tri pour
le Recyclage et l'Insertion
ECOTRI
132 avenue Aristide Briand
27930 GRAVIGNY
Evreux-Ouest
Tél. : 02.32.39.39.93
Fax : 02.32.39.25.95
e-mail : [email protected]
UTAS Evreux
Partenaires d'insertion
Monsieur Serge RONDREUX :
Président
EPIREUIL
Centre Jacques Monod
Place aux jeunes
27100 VAL-DE-REUIL
19
Partenaires d'insertion
UTAS Louviers
Tél. : 02 32 61 05 27
e-mail :
[email protected]
Monsieur Philippe POULARD :
Président
Espace Condorcet Centre Social
12/14, rue Jean Moulin
B.P. 15
27600 GAILLON
Gaillon
Partenaires d'insertion
UTAS Vernon
Tél. : 02.32.77.50.80
Fax : 02.32.77.50.99
e-mail : [email protected]
Madame Liliane COQUET : Présidente
Espace Moto Rétro
Le Moulin du Prieur
La Cahotterie
27290 SAINT-PHILBERT-SURRISLE
Montfort-sur-Risle
Partenaires d'insertion
UTAS Pont-Audemer
Tél. : 02.32.41.56.39
Fax : 02.32.41.56.39
e-mail : [email protected]
Monsieur Emmanuel DOMALAIN :
Président
France Terre d'Asile
Centre de formation
22-24 rue Marc Seguin
75018 PARIS
Département
Partenaires d'insertion
Tél. : 01 53 04 20 20
Fax : 01 53 04 20 24
e-mail : [email protected]
Monsieur Jacques RIBS : Président
ID VETS'
18, rue Armand Bénêt
27000 EVREUX
Evreux-Est
Tél. : 02.32.33.75.59
Fax : 02.32.62.42.23
e-mail : [email protected]
UTAS Evreux
20
Partenaires d'insertion
UTAS Vernon
Madame Sophie PASQUIOU :
Présidente
Insertion Formation Animation
Individualisées pour Réussir
I.F.A.I.R.
9 rue Vigor
Espace Saint Léger
Bât. 12 B
27000 EVREUX
Tél. : 02.32.62.66.38
Fax : 02.32.31.69.62
e-mail : [email protected]
Evreux-Est
Partenaires d'insertion
UTAS Evreux
UTAS Louviers
Monsieur Vincent DASILVA
RODRIGUES : Président
La Banque Alimentaire
16, rue Michel Baudoux
27000 EVREUX
Département
Tél. : 02.32.38.35.54
Fax : 02.32.38.12.94
e-mail : [email protected]
Partenaires d'insertion
Evreux-Nord
Madame Michèle TESSIER :
Présidente
La Boutique de Gestion de HauteNormandie
6 quai du Havre
76000 ROUEN
Département
Tél. : 02.32.38.04.48
Fax : 02.32.33.31.96
e-mail : [email protected]
Partenaires d'insertion
Evreux-Nord
Madame Marie Claude POMMIER :
Présidente
La Fondation Armée du Salut
CHRS de Radepont
8, Grande Rue
27380 FLEURY-SUR-ANDELLE
Autres
Tél. : 02.32.49.03.82
Fax : 02.32.48.02.17
e-mail : [email protected]
UTAS Vernon
Fleury-sur-Andelle
Partenaires d'insertion
Monsieur Alain DUCHENE : Président
L'Abri
Bureau d'Accueil Grand Large
82, rue Pierre Sémard
21
Associations logement
27000 EVREUX
Tél. : 02.32.62.84.85
Fax : 02.32.62.84.86
e-mail : [email protected]
Département
Evreux-Sud
Partenaires d'insertion
Monsieur Max VAUQUELIN :
Président
L'Arbre aux Légumes
499, cité Manuca
27950 SAINT-MARCEL
Partenaires d'insertion
UTAS Vernon
Vernon-Nord
Tél. : 02.32.51.28.34
Fax : 02.32.71.03.88
e-mail : [email protected]
Monsieur Olivier TOULEMONDE :
Président
Le centre d'information des droits
des femmes de l'Eure
C.I.D.F. de l'Eure
3 rue du Général Leclerc
27000 EVREUX
Département
Partenaires d'insertion
Tél. : 02 32 33 44 56
Fax : 02 32 33 95 71
e-mail : [email protected]
Madame Claudine Couvrat : Présidente
Le Chemin de Fer de la Vallée de
l'Eure
C.F.V.E.
Gare de Pacy-sur-Eure
27120 PACY-SUR-EURE
Pacy-sur-Eure
Tél. : 02.32.36.04.63
Fax : 02.32.26.40.43
UTAS Evreux
Partenaires d'insertion
Monsieur Jean Michel HUSSON :
Président
Les compagnons du patrimoine
CURSUS
La maison de la formation et de
l'emploi
136 rue Petou
B.P. 20145
76501 ELBEUF CEDEX
Tél. : 02.35.77.92.18
Fax : 02.35.77.96.99
e-mail : [email protected] ou
22
Partenaires d'insertion
UTAS Evreux
[email protected]
Monsieur Christian CUIGNIEZ :
Les Restaurants du Coeur
Rue Louis Blériot
ZI secteur A
27940 AUBEVOYE
Département
Gaillon-Campagne
Partenaires d'insertion
Tél. : 02.32.53.89.07
UTAS Evreux
e-mail : [email protected]
Madame Jasmine Theroude :
Présidente
MJC
M.J.C.
1 avenue Aristide Briand
27000 EVREUX
Evreux-Ouest
Tél. : 02.32.31.86.80
Fax : 02.32.24.02.29
e-mail : [email protected] ou
[email protected]
Musique
MJC
Monsieur Philippe BORDIER :
Président
Mob d'Emploi
64 rue du Maréchal Leclerc
27700 LES ANDELYS
Tél. : 02.32.54.52.30
e-mail : [email protected]
Monsieur François ROUJOLLE :
Président
Organisation et développement de
services
SARL ODS
PA des lacs
Rue du 10 mai 1981
27100 VAL-DE-REUIL
Partenaires d'insertion
UTAS Louviers
Val-de-Reuil
Tél. : 02.32.59.22.72.
Fax : 02.32.61.19.25.
e-mail : [email protected]
Monsieur Eric HEBERT : Responsable
PACTE
17, route de Quillebeuf
B.P. 324
27500 PONT-AUDEMER
23
Partenaires d'insertion
Pont-Audemer
Tél. : 02.32.42.09.60
Fax : 02.32.42.15.49
e-mail : [email protected]
UTAS Pont-Audemer
Madame Nelly PIVAIN : Présidente
PAREC
17, route de Quillebeuf
B.P. 324
27500 PONT-AUDEMER
Partenaires d'insertion
Pont-Audemer
UTAS Pont-Audemer
Tél. : 02.32.56.97.83
Fax : 02.32.42.15.49
e-mail : [email protected]
Madame Nelly PIVAIN : Présidente
PAROLE ET SENS
6 Boulevard de Normandie
27000 EVREUX
Partenaires d'insertion
UTAS Evreux
Tél. : 06 83 46 00 54
Tél. : 02.32.36.95.43
e-mail : [email protected] et [email protected]
Monsieur Didier PANTIN : Président
Régie de quartier
1 rue Charles Péguy
B.P. 4032
27040 EVREUX CEDEX
Evreux-Sud
Partenaires d'insertion
UTAS Evreux
Tél. : 02.32.23.06.74
Fax : 02.32.23.21.60
e-mail : [email protected]
Monsieur Fouad FAREH : Président
Solidaires
Sente Maraîchère
B.P. 507
27100 VAL-DE-REUIL
24
Partenaires d'insertion
UTAS Louviers
Val-de-Reuil
Tél. : 02.32.61.05.27
Fax : 02.32.59.88.22
e-mail :
[email protected]
Madame Françoise WAROQUIER :
Présidente
Solidarité Emploi Roumois
La Louveterie
27520 THUIT-HEBERT
Bourtheroulde-Infreville
Tél. : 02.32.56.98.98
Fax : 02.32.56.98.99
e-mail : [email protected]
UTAS Louviers
Madame Irène JACQZ : Présidente
25
Partenaires d'insertion
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