Quelque 49 pays sont actuellement désignés par les Nations Unies comme étant «les pays les moins avancés»
(PMA). Ce sont les suivants: Afghanistan, Angola, Bangladesh, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Burundi, Cambodge,
Comores, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Haïti, Îles Salomon,
Kiribati, Lesotho, Libéria, Madagascar, Malawi, Maldives, Mali, Mauritanie, Mozambique, Myanmar, Népal, Niger,
Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République démocratique populaire
lao, République-Unie de Tanzanie, Rwanda, Samoa, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan,
Tchad, Timor-Leste, Togo, Tuvalu, Vanuatu, Yémen et Zambie.
La liste des PMA est revue tous les trois ans par le Conseil économique et social des Nations Unies à la lumière des
recommandations du Comité des politiques de développement, lequel a utilisé les trois critères suivants lors de son
dernier examen de cette liste, en mars 2009:
a) Le critère du «faible revenu», fondé sur une estimation moyenne du revenu national brut (RNB) par habitant
effectuée sur trois ans, avec un seuil de 905 dollars pour pouvoir être ajouté à la liste, et un seuil de 1 086 dollars
pour en être retiré;
b) Le critère de «la faiblesse du capital humain», dans lequel intervient un indice composite (l’indice du capital
humain) basé sur les indicateurs des domaines suivants: i) nutrition (le pourcentage de la population qui est sous-
alimentée), ii) santé (le taux de mortalité infantile), iii) scolarisation (le taux de scolarisation dans l’enseignement
secondaire), et iv) l’alphabétisation (le taux d’alphabétisation des adultes); et
c) Le critère de «vulnérabilité économique», dans lequel intervient un indice composite (l’indice de vulnérabilité
économique) basé sur les indicateurs des domaines suivants: i) les chocs naturels (l’indice d’instabilité de
la production agricole, et la part de population déplacée à la suite de catastrophes naturelles); ii) les chocs
commerciaux (l’indice d’instabilité des exportations de biens et services); iii) l’exposition aux chocs (la part
de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche dans le PIB, et l’indice de concentration des exportations
de marchandises); iv) la petite taille économique (taille de la population en logarithme); et v) l’éloignement
économique (l’indice d’éloignement).
Pour ces trois critères, on utilise différents seuils en vue de repérer les pays à ajouter à la liste et ceux qui doivent en
sortir. Un pays remplit les conditions requises pour être ajouté à la liste des PMA s’il correspond aux seuils prévus à
cet effet pour les trois critères et si sa population n’excède pas 75 millions d’habitants. Cela ne lui permettra d’obtenir
le statut de PMA que si son gouvernement l’accepte. Un pays remplira normalement les conditions requises pour
sortir de la catégorie des PMA s’il correspond au seuil défini pour au moins deux critères sur les trois lors d’au moins
deux examens consécutifs de la liste. Toutefois, si le RNB par habitant d’un PMA a atteint au moins le double du
seuil requis pour sa sortie de cette catégorie, ce pays pourra être rayé de la liste quelle que soit sa performance
relative aux deux autres critères.
Jusqu’à présent, deux pays seulement ont été dans ce cas: le Botswana en décembre 1994 et le Cap-Vert en
décembre 2007. On s’attend actuellement à ce que les Îles Samoa sortent de cette catégorie le 17 décembre 2010
et les Maldives le 1er janvier 2011. En 2009, le Comité des politiques de développement a recommandé que la
Guinée équatoriale soit rayée de la liste des PMA.
Après qu’une recommandation de ce type a été avalisée par le Conseil économique et social et l’Assemblée
générale, le pays concerné bénéficie d’une période de grâce de trois ans avant d’être effectivement sorti de cette
catégorie. Cette période est destinée à lui permettre, ainsi qu’à ses partenaires de développement et ses partenaires
commerciaux, de convenir d’une stratégie de «transition en douceur» afin que la disparition éventuelle, au moment
de sa sortie de cette catégorie des concessions accordées aux PMA, n’interrompe pas les progrès socioéconomiques
en cours.