D
OSSIER
J
EUNE
P
UBLIC
DU MERCREDI
9
AU VENDREDI
11
MAI
2012
L
A
HAPELLE
-
G
RAND
T
LE CŒUR DES
ENFANTS LÉOPARDS
Saison 2011 / 2012
© Éric Legrand
2
S
OMMAIRE
P
RÉSENTATION
......................................................................................... 3
L
E PROPOS
............................................................................................... 4
L
ES INTENTIONS DE MISE EN SCÈNE
............................................................. 5
À
PROPOS DU
C
ŒUR DES ENFANTS LÉOPARDS
............................................. 7
D
IEUDONNÉ
N
IANGOUNA
,
METTEUR EN SCÈNE
............................................ 11
À
PROPOS DE
D
IEUDONNÉ
N
IANGOUNA
..................................................... 12
W
ILFRIED
N’S
ONDÉ
,
AUTEUR
................................................................... 13
E
NTRETIENS AVEC
W
ILFRIED
N’S
ONDÉ
..................................................... 14
L
E
C
ŒUR DES ENFANTS LÉOPARDS
:
EXTRAITS
.......................................... 19
A
UTOUR DU
C
ŒUR DES ENFANTS LÉOPARDS
:
EXTRAITS VIDÉO
.................... 22
L
ES ÉCHOS DE LA PRESSE
........................................................................ 23
Dossier réalisé à partir de documents divers
dont
ceux fournis par le TARMAC de L
a Villette.
3
L
E
C
ŒUR DES ENFANTS L
É
OPARDS
T
EXTE D
APR
È
S LE ROMAN DE
W
ILFRIED
N’S
OND
É
M
ISE EN SC
È
NE
D
IEUDONN
É
N
IANGOUNA
Co-adaptation
Dieudonné et Criss Niangouna
Scénographie
Patrick Janvier
Création lumières
Laurent Vergnaud
A
VEC
Criss Niangouna
P
RODUCTION
Le TARMAC de La Villette / scène internationale francophone
C
OPRODUCTION
Espace 1789 / Saint-Ouen
R
ÉSIDENCE DE CRÉATION
Ouagadougou dans le cadre des Récréatrales 2010
A
VEC LE SOUTIEN DE
Culturesfrance
Le Cœur des enfants léopards est publié aux éditions Actes-Sud,
collection Lettres africaines, 2007.
DU MERCREDI 9 AU VENDREDI 11 MAI 2012 À 20H
À LA CHAPELLE DU GRAND T
D
URÉE
: 1h15
P
UBLIC
: à partir de la 2
nde
T
ARIF
:
6€ ou un pass-culture
4
L
E PROPOS
« […] Des pages, à la fois très dures, et pourtant très belles
sur la douleur, la solitude et le désespoir s'enchaînent en un
long cri. Libérés, les mots se déversent et toute la vie, toutes
les préoccupations du prévenu, français d'origine africaine,
défilent. […] Héritier de deux cultures qui s'ignorent, l'accusé
les renvoie dos à dos. Le langage et ses vertus magiques, ou
encore les esprits des ancêtres ne lui sont pas d'un grand
secours. Le rationalisme des anciens colons est stérile. Qui
est-il au milieu de ce chaos culturel ? […] Pas de coupables
dans ce premier roman de Wilfried N'Sondé, mais au-delà
d'un crime horrible en dernier rebondissement, un ballet de
victimes. »
Franck Mannoni, Le Matricule des Anges, mai 2007
Son amour en allé, ses amis en dérive, un jeune homme, un soir d’ivresse, se retrouve en
prison et ne sait pourquoi il est là. Il est au Congo, il vit dans un quartier pauvre de la
périphérie de Paris, et durant sa garde à vue, il renoue les fils de son destin : Mireille qui
vient de le quitter, Drissa son copain en mal être, ses douleurs, ses fureurs, ses
déchirements, sa lutte contre les préjugés et les regards obscurs, et, dans sa solitude, la voix
de l’ancêtre, la voix d’une Afrique magnifiée.
Dieudonné et Criss Niangouna, les « vilains garçons de la scène » ont adapté le livre du
« grand frère », Wilfried N’Sondé, un roman sur la beauté et la difficulté de vivre ensemble,
une plongée au plus proche de l’intime et des sens.
Une écriture à fleur de rage et de tendresse. Dans la banlieue... du cœur.
© Éric Legrand
5
L
ES INTENTIONS DE MISE EN SC
È
NE
« Le texte de théâtre est beaucoup plus ample que l’imaginaire, il ne s’est pas arrêté au
romanesque des détails et des descriptions qui nourrissent tant et si bien le récit de l’auteur,
il ne se raconte pas, du fait, comme une histoire rapportée dans son présent tangible, mais il
vit à travers le corps de l’acteur comme une opération, et laction qui l’identifie, pourtant en
sourdine comme une faute qui se meut, devient l’espace scénique, laire de jeu, le terrain de
bataille où même le dialogue ne suffit à prouver la raison du théâtre.
Le mental du protagoniste est par essence le lieu propre de la scénographie. Des univers
vivent à l’intérieur et au-delà de l’acteur. Et ce qui se voit à la surface n’est pas toujours le
reflet de ce qui se cache à l’intérieur, mais juste ce que la bête révèle à chacune de ses
envolées ou dans le plein froid de son regard.
À cette distance certaine entre comment est présenté lacteur et l’esprit qui l’anime se
déploie le théâtre que j’aimerais faire avec cette pièce, c’est-à-dire, l’irrésistible envie de
toucher l’indécis, de raconter le non-dit, de montrer l’imprévu, de convoquer
l’impalpable, d’exprimer l’éphémère, de sacraliser la futilité, d’immortaliser en un
moment, comme un arrêt sur image, un geste sensitif de l’humain et c’est ce dernier
qui sera livré en écho à chaque mouvement scénique sous le rectangle d’un tableau
porté sur le corps de l’acteur et qui ne ment pas de la fidélité qu’il avoue à son
socle et ses articulations.
Je vais partir d’un objet lumineux, une nappe en aluminium, faible intensité lumineuse, flash
brûlant, luminosité grise et bronzée, blafarde par moment. Un objet qui grille le corps de
l’acteur par intermittence, au rythme d’une girouette, au vacarme assourdissant, rythme
vertical d’un passage de rayon comme sur un photocopieur.
Cet objet pas visible mais juste son effet on devrait le voir sortir du corps de l’acteur.
N’éclairons l’acteur jamais de tout son long, n’éclairons non plus la scène.
Lecture d’un tableau présenté en série de miniatures. Cette lumière sectionne le corps de
l’acteur, le met à l’épreuve, dans un vide qu’on ne verra certainement pas.
Cet objet est l’acteur qui respire, se meut, se déploie, souffle, hoquette, crache et sue,
l’acteur-objet enfermé dans son corps lumineux, aveuglé par le manque du quatrième
mur, ne sachant d’où proviennent toutes ces taches opaques autour de lui et qui
l’empêchent de trouer l’obscurité qui le tient prisonnier, n’entendant et ne conversant
qu’avec lui-même, le jeu d’un monologue intérieur poussé au-delà des murs avec
force, traqué par ce qui se passe dans sa tête, traqué par son passé, et son présent
déjà passé, aussi perdu comme la bête dans la corrida.
Unique univers à exploiter dans ce jeu qui prendra le temps de la respiration, le temps de la
représentation.
L’acteur se débat, l’acteur se met en transe, l’acteur ne se repose pas, lacteur enchaîne
épreuves après épreuves et s’enchaîne, l’acteur se frappe, l’acteur saigne, il voit des filets de
sang sortir de son corps à travers son costume, l’acteur crie, l’acteur gronde, brame jusqu’à
confondre sa voix de manière à ce qu’elle devienne arme de destruction silencieuse, même
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