Propositions subordonnées
10 sans subordonnants
(ou l’analyse illogique)
C’est avec une sorte de gêne qu’on aborde la question des subordonnées
sans subordonnants. Là, l’absence de rigueur dans la définition encourage les
objections. On s’aperçoit qu’il y a dans notre système d’analyse certaines
conventions qui s’expliquent mal mais sont adoptées par commodité.
Ces propositions subordonnées sans subordonnants sont :
les subordonnées infinitives,
les subordonnées participiales.
Elles posent un problème embarrassant : on n’a pas encore su fixer la limite
en deçà de laquelle il y a proposition et au-delà de laquelle il n’y a plus
proposition.
Examinons trois phrases :
Ce banquier a promis
QU
’
IL PARTICIPERAIT À L
’
ENTREPRISE
.
Ce banquier a promis de participer à l’entreprise.
Ce banquier a promis sa participation à l’entreprise.
La deuxième phrase est une transition entre la première (qui contient deux
propositions) et la troisième qui n’est qu’une proposition indépendante. C’est
sur cette phrase qu’il a fallu trancher.
On est convenu de ne voir une proposition infinitive ou participiale que si
l’infinitif ou le participe ont un sujet distinct de celui de la principale :
Jérôme a vu
LA FEMME SE GLISSER DANS LE JARDIN
.
L
AGRÊLE ÉTANT FINIE
, le fermier courut à son champ.
Le sujet est quelquefois extrait de la principale sous une forme inadaptée :
Je
L
’entends
COURIR
.
On
LEUR
dit
DE SE COUCHER
.
Je
VOUS
vois
VENIR
.
ce qui fournit une subordonnée déroutante et d’allure sabir quand on l’isole.
L’analyse devient cruelle.
Et, d’autre part, on ne veut pas voir de proposition infinitive ou participiale
dans des cas comme :
P
OUR SAUTER AUJOURD
’
HUI SI HAUT
, il a dû s’entraîner longuement.
E
NRETROUVANT SON FILS
, elle fondit en larmes.
ce qui peut sembler surprenant.
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10. Propositions subordonnées sans subordonnants