Séjour en Grèce avec mini croisière 1er au 8 octobre 2005 JOUR 1 Transport Afin de répondre aux exigences aériennes, notre transport en direction d’Athènes a eu lieu en deux groupes de vingt cinq personnes. Ces dernières étaient toutes présentes à l’aéroport, et à l’heure, au rassemblement proposé par LSR. Les groupes ont décollé respectivement à 13 h 20 et 17 h 40 sur airbus A 321 pour un vol d’environ 2 heures 30 à 33.000 miles d’altitude (un peu plus de 10.400 m par– 54°). Notre guide Marie-Cécile a réceptionné chacun des groupes et assuré leur transfert jusqu’à notre première destination : l’hôtel Marathon Beach à Néa Makri Attikis, situé à une trentaine de kms à l’est d’Athènes. Le 1er groupe s’est installé et a dîner à l’hôtel tandis que le second, arrivé quelques 5 heures plus tard s’est installé pour la nuit. JOUR 2 LA THESSALIE Les météores Histoire Dressés à l’entrée de la plaine de Larissa, ces étranges rochers coiffés de monastères constituent une véritable forêt de rochers gris en forme de pain de sucre. Les géologues voient dans les Météores une masse rocheuse qui annonçait, il y a des centaines de milliers d’années, l’embouchure d’un grand fleuve se jetant dans la mer de Thessalie. Lorsque celuici trouva un débouché dans la mer Egée par la rupture des monts Olympe et Ossa, ce massif, sous l’action des intempéries et des secousses sismiques, se disloqua et donna naissance à cet étrange paysage. Les Météores commencèrent à être habités au XI ème siècle par des hommes et des moines vivant dans des grottes et dans de petits ermitages. Ce n’est qu’au XIVème siècle qu’ils construisirent les monastères perchés en haut des rochers, afin d’échapper aux Turcs et aux Albanais. A leur apogée, on comptait 24 monastères. Un bon nombre furent détruits pendant la dernière guerre par les Allemands. En effet, les résistants grecs s’y réfugiaient souvent. Aujourd’hui, il n’en reste que 5. 1 Trajet Après un départ matinal, nous avons pris la route en direction de Kalampaka à 250 kms au nord d’Athènes à travers la plaine de Thessalie. Située au cœur de la Grèce continentale, la région de Grèce Centrale est l'une des plus montagneuses du pays Un premier arrêt eu lieu sur le site du monument du roi Léonidas en mémoire à la victoire de Thespies. En 480 avant Jésus Christ, l'armée Perse pénètre dans le massif montagneux de l'Oeta. Là, dans le défilé des Thermophyles qui donne accès à la péninsule grecque et borde la mer Égée, elle se heurte à la résistance forcenée de 300 hommes venus de Sparte sous le commandement du général Léonidas. Ces héros ainsi que 700 soldats des cités de Thèbes et de Thespies venus en renfort se font tuer jusqu'au dernier pour retarder l'avance des Perses et laisser aux autres Grecs le temps de se préparer à la guerre. Une inscription sera plus tard gravée sur la pierre en leur souvenir : «Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts pour obéir à ses lois». Après avoir traversé plusieurs villages typiques et des villes de la Grèce Centrale, nous pénétrons dans la plaine de Thessalie environnée de hauts monts : du Pindos, du Pélion de l'Othris, de l'Ossa et de Agrafa ; au centre coule le Pinios, qui se jette dans la mer Egée après avoir traversé la vallée de Tempi. Cette plaine de 14.000 km2 ou habitent 700.000 habitants qui cultivent spécialement le coton mais aussi le maïs, le blé, quelques légumes (poivrons par exemple) et élèvent des ruches pour vendre du miel. A notre arrivée aux pieds des météores, après 6 h de voyage, un très bon menu, typiquement grec, nous fût servi au restaurant Vakhos. Visite du monastère de Transfiguration du Sauveur Bâti sur une large plate–forme rocheuse (alt. 534 m), le Grand Météore ou monastère de la Transfiguration fut fondé en 1356 par Saint Athanase et enrichi en reliques et en œuvres d’art par son successeur Saint Joasaph , membre de la famille régnant sur la Serbie. Une route en lacets et étroite nous dépose au pied du monastère. On y accède par un escalier taillé dans le rocher qui aboutit à une tour, dite tour vrizoni. Auparavant les escaliers étaient remplacées par une nacelle, qui existe encore avec son treuil, qui apportait, entre autre, la nourriture aux moines. Nous avons une vue impressionnante sur les rochers à partir de cette tour. Il y a une église construite sous 3 siècles différents. Les murs sont décorés de fresques d’un style austère et les tombeaux des saints fondateurs se trouvent dans le vestibule (narthex). Le réfectoire, salle imposante, voûtée de coupoles, est divisé en 2 nefs dont l’une recèle le Trésor : manuscrits, icônes, ornements liturgiques, etc… 2 Installation pour la nuit Nous avons rejoint l’hôtel Antoniadis à Kalampaka en fin de soirée après une grande journée de découverte. Malheureusement, cet hôtel était loin de satisfaire l’ensemble du groupe par les prestations qu’il fournissait au niveau hôtellerie. JOUR 3 Kalambaka Visite du monastère de Varlaam Avant de prendre la route de Delphes ou 4 h de voyage nous attendent, nous avons repris la petite route sinueuse pour monter visiter le monastère de Varlaam. Une passerelle et un escalier nous conduisent au monastère perché à 73 m au-dessus d’une gorge que surplombe la tour vrizoni, le long de laquelle étaient hissées les provisions. Le monastère a été fondé en 1518 par deux frères appartenant à une riche famille de Ioannina, les Aparas. Il comprend une église qui incorpore une chapelle d’origine dite des Trois Hiérarques, un réfectoire, une infirmerie, les celliers, et le pressoir. L’église a été décorée d’un remarquable ensemble de fresques splendides de l’art post-byzantin évoquant, entre autre, le Jugement dernier et la vie de Saint Jean-Baptiste, le Christ de la Coupole, la Mort de la Vierge, etc… La chapelle présente des fresques bien conservées représentant en particulier 2 scènes admirables : les morts de Saint Jean Chrysostome et de Saint Ephrem le Syrien. Le réfectoire abrite le Trésor dont une icône de la Vierge et plein d’autres intéressantes pièces. Les celliers quant à eux renferment un énorme baril en bois du 16éme siècle d’une contenance de 13.000 litres. Nous avons ensuite repris la route de Delphes ou un délicieux repas nous attendait. Delphes Le musée Présentées de façon claire et agréable, les collections rassemblent exclusivement les œuvres d’art découvertes sur le site de Delphes au cours des fouilles menées par l’école française d’Athènes. On découvre dans 6 salles le trésor de l’île de Sifnos avec le sphinx ailé et des sculptures évoquant la guerre de Troie. 3 belles les unes que les autres. On y découvre également les 2 kouroi (chevaliers de l'aristocratie de l'époque d'Homère) formant 2 statues colossales, le taureau fait de plaques d’argent assemblées sur des bandes de cuivre et autres éléments en or, en bronze ou en ivoire, le tout retrouvés sous la Voie sacrée, le trésor des Athéniens, le groupe des 3 danseuses en marbre et plein d’autres œuvres plus Ancien temple d’Athéna Le sanctuaire d’Athéna Pronaia est appelé aujourd’hui Marmaria. A une époque reculée on y célébrait le culte d’une déesse et fût dédié plus tard à la déesse Athéna. Ce sanctuaire conserve les vestiges d’édifices peu nombreux. Il reste des bases de colonnes et de murs de ce temple endommagé ensuite par des éboulements de rochers. Des chapiteaux à échine, des restes de colonnes et les deux trésors (dont l’un était probablement celui de Massalia, l’actuelle Marseille) occupent une grande partie du site. On y découvre également un gymnase avec piscine et la fameuse Tholos, rotonde dont la destination est inconnue comme dans d’autres sanctuaires. La fontaine Castalie Située dans le ravin des Phédriades (les 2 rochers au pied du site), elle est composée de deux fontaines, l’une formée par un bassin dallé et l’autre par un bassin allongé taillé dans le roc. Sur la colline se trouvent des niches hautes qui contenaient probablement les offrandes à la nymphe Castalie. Pour des raisons de sécurité (chutes de rochers) nous n’avons pu la visiter. En fin d’après midi, après une dizaine de kms, nous avons pris nos quartiers à l’hôtel Arachova Inn à Arachova. 4 JOUR 4 Delphes Sanctuaire d’Apollon Dans un cadre grandiose, ce magnifique site archéologique, adossé aux pentes du mont Parnasse et face au golfe de Corinthe, appelé par les Grecs "le nombril de la terre", laisse une très grande impression. Le sanctuaire de Delphes a eu un prodigieux rayonnement dans le monde antique, comme en témoignent les monuments qu'y accumulèrent les habitants du monde grec. Il dut ce prestige au site grandiose qui l'abritait, à la présence de l'oracle et aux compétitions sportives qui s'y déroulèrent. • L’Agora Une courte montée donne accès à l’Agora qui précède le sanctuaire. L'Agora est en fait une place publique aménagée par les romains qui construisirent en même temps des thermes et des maisons. 4 marches conduisent à l’entrée principale des vestiges du "temenos", enceinte sacrée dont le mur percé de 9 portes délimite un trapèze de 200 m sur 130 m. • La voie sacrée A partir de là on emprunte la voie sacrée, qui parcourt le site et mène au temple d'Apollon. Son dallage est d’époque romaine. On longe la zone dévolue aux ex-voto (statues, inscriptions…), puis les trésors (chapelles construites par les cités grecques pour recevoir les offrandes de leurs citoyens respectifs – il ne reste que les structures de ces monuments). • Le trésor des Athéniens On découvre ensuite ce petit bâtiment de style dorique, composé de deux colonnes en marbre blanc et de nombreuses décorations en relief. Il fut construit par les Athéniens à la fin du VIe siècle (ou au début du Ve) avant JC, dans le but d'abriter leurs offrandes pour Apollon. Les soubassements et les murs portent d’autres inscriptions qu’accompagnent des couronnes de lauriers. • Le temple d'Apollon La voie sacrée s’élève rapidement jusqu’au parvis du temple d’Apollon. Il fut construit au VIe siècle avant JC, sur les restes d'un autre temple datant du IVe siècle avant JC. Il fut détruit par un incendie en 546 avant JC et reconstruit, puis détruit et reconstruit par les archéologues. C’est un monument également de style dorique à péristyle, long de 60,30 m, large de 23,80 m à colonnes atteignant 12 m de haut • Le théâtre Un escalier monte au théâtre qui comprenait 35 rangées de gradins où prenaient place 5000 spectateurs venus assister aux récitals en l’honneur du dieu. Les jeux pythiques (tous les quatre ans) comprenaient également des épreuves artistiques, ainsi que des concours dramatiques et lyriques. Parmi les participants aux Jeux figuraient des poètes, des musiciens, des chanteurs et des philosophes. 5 • Le stade Un sentier en lacet permet d’accéder au stade. La montée est raide. Construit au Ve siècle avant JC, il fut remodelé au IIe siècle après JC. On rajouta plus de sièges et une arche d'entrée monumentale. C'était ici où avaient lieu les jeux Pythiques. Situé au-dessus du Sanctuaire d'Apollon il pouvait recevoir 6500 personnes. • Le gymnase Il y a deux niveaux: d'une part la stoa (portique présentant un des longs côtés fermé par un mur et l'autre ouvert par une colonnade) ainsi qu'un espace à l'air libre pour la course; d'autre part la palestre emplacement réservé pour la lutte et la piscine, les bains thermo. Le monastère d'Ossios LouKas Après le déjeuner, nous nous sommes rendus au monastère d’Osios Loukas (du nom de l’ermite mort en 953), situé à 24 kms d’Arachova au flanc d’un immense cirque de montagnes couvertes d’oliviers. Entouré d’un verger, l’enceinte du monastère dessine un pentagone irrégulier dont le centre est marqué par les 2 églises. Autour se trouvent les cellules des moines et l’ancien réfectoire transformé en musée après le bombardement de 1943. Eglise saint Luc Elle a été édifiée au dessus de la sépulture de Loukas (Luc). C’est une référence dans l’architecture byzantine. Elle est couverte d’une coupole de tuiles rouges alternant sur ses murs des lignes de briques et de pierre rehaussées de frises de marbre blanc. De magnifiques et extraordinaires mosaïques à fonds d’or, des peintures et fresques murales sont présentes dans l’ensemble de l’église (porche d’entrée, grande coupole, chœur et crypte). Des marbres multicolores revêtent les parois et les piliers. L’église de la Vierge Très différente de l’église saint Luc, elle a une architecture plus dépouillée. En effet, mis à part les vastes proportions du narthex dont les voûtes sont soutenues par 2 colonnes à chapiteaux et l’élévation de la coupole supportée par 4 colonnes de granit à chapiteaux sculptés, aucune mosaïque ou peinture n’apparaît. A la différence de l’église saint Luc, elle est coiffée d’une élégante tour-lanterne octogonale. 6 Direction l’hôtel Marathon Beach à Néa Makri Attikis Quelques 4 heures de route ont été nécessaires pour retrouver notre premier lieu d’hébergement ou un dîner nous a été servi. JOUR 5 GRECE CENTRALE Mini-croisière dans les îles du golfe saronique Les Iles Saronique constituées de 5 îles forment le groupe d' îles le plus proche d'Athènes. Elles sont très appréciées des Athéniens qui viennent par centaines le week-end, à la recherche d'une échappatoire à leur ville. Départ très matinal pour l’embarquement vers les 3 îles : Poros, Hydra et Egine Ile de Poros Après 1 h 15 de navigation, nous avons débarqué sur une île dont la superficie est de 33 km2 et ou 3.600 habitants y résident : Poros, petite île volcanique séparée du continent par un canal de 400 m. La ville de Poros est un charmant petit port à l'architecture typique des îles avec des maisons blanches cubiques aux volets bleus et fleuries de jasmins. L'île offre aussi de belles petites plages dans le prolongement de forêts de pins, d’oliviers et de citronniers. On y trouve un sanctuaire intéressant dédicacé au dieu Poséidon. Ile d’Hydra Après 1 h 30 de navigation, nous avons débarqué sur l’île. Elle a une superficie de 86 km2 ou y habitent 6.000 habitants. L'approche par la mer est une exceptionnelle vue. La baie où se trouve la capitale Hydra ressemble à un théâtre géant dont la scène serait composée par le port et les gradins par les maisons étagées sur la colline que domine le monastère de l’Assomption. Très animés, les quais sont pavés de larges dalles et bordés de cafés à terrasse, restaurants et pâtisseries. Le belvédère situé à l’ouest du port, avec ses canons braqués vers la mer, rappelle que l’entrée de la rade était auparavant gardée. Ile d’Egine Après 2 h 30 de navigation et avoir pris le déjeuner, nous avons débarqué sur l’île d’Egine. D'une étendue de 84 km2, elle est située à seulement 17,5 miles nautiques du port du Pirée (Athènes). Son plus haut sommet, le mont Zeus, culmine à 532 mètres. Egine est une petite île qui avait un grand pouvoir rivalisant même avec Athènes. C'est la plus proche île d'Athènes et elle est considérée comme la plage annexe de la capitale. Elle possède des paysages variés, de belles plages de sable, la jolie ville d'Egine et de charmants villages. Deux belles petites îles qui sont situées près d'Egine, ont été classées en parc naturel. Ici les façades des maisons sont peintes en jaune et rose. Certains avaient pris le supplément « visite panoramique de l’île ». Cette visite a été réalisée avec un petit autocar. Elle nous a permis d’apercevoir, entre autres : • le temple d’Afaia, le mieux conservé de Grèce. Cet édifice comporte 22 colonnes de 5,30 m de haut en pierre calcaire dont certaines sont d’un seul tenant. • le palais Ochora qui fût la capitale de l’île sous les vénitiens et les turcs. Ses maisons ont été démolies mais les monuments (cathédrale, églises ou chapelles) ont été restaurés. • le sanctuaire d’Apollon dont 1 seule colonne reste haute de 8 m. Des fouilles ont dégagé les restes d’un théâtre et d’un stade. Un arrêt fût observé sur la côte nord pour participer à la dégustation d’ouzo et de pistaches, célèbres. pour être les meilleures de toute la Grèce Après une traversée de 1 h 3O environ dans la fraîcheur du soir, nous sommes arrivés au Pirée ou notre car a ramené le groupe à l’hôtel. JOUR 6 7 LE PELOPONNESE Mycènes Canal de Corinthe Il permet de faire communiquer la mer Ionienne avec la mer d'Egée afin de remplacer le transport des navires sur des chariots entre le golfe Saronique et le golfe de Corinthe. Le canal a été commencé par les Français et particulièrement par Ferdinand de Lesseps. les travaux durèrent de 1882 à 1893, et est long de 6343 m, large de 24,60 m à la hauteur de l’eau et profond de 8 m. Les parois atteignent 79,50 m de hauteur au point le plus élevé. Son étroitesse fait qu’il est peu fréquenté : seuls quelques caboteurs et paquebots de croisières l’empruntent régulièrement tirés par des remorqueurs. Dominant le canal d’environ 80 m, le pont de la route permet de découvrir d’impressionnantes perspectives sur la tranchée rectiligne du canal et ses parois rocheuses, presque verticales. Les ruines de Mycènes Après 2 h de car, les ruines de Mycènes s’offrent à nos yeux. Elles s’élèvent sur une colline aride encadrée par un arc montagneux. Cette ville forteresse a contribué à façonner la civilisation grecque en prenant comme modèle la civilisation originale mise en place à Mycènes. Mycènes se situe dans le Péloponnèse, dans la plaine d’Argolide à moins de 15 km de la mer. Mycènes a connu son époque de gloire au 13éme siècle avant JC (époque de la guerre de Troie) avec comme chef de délégation Agamemnon si bien qu’on parle de période mycénienne. Elle doit sa célébrité à la richesse des objets trouvés lors des fouilles, notamment celles conduites par Schliemann entre 1874 et 1876 Le second cercle royal des tombes Avant de rentrer sur le site de Mycènes, le second cercle royal des tombes se présente avec 24 tombes entreposées • La tombe d’Agamemnon C’est le plus beau des 9 tombeaux à coupoles de l’acropole de Mycènes. La coupole est accessible par un couloir long de 36 m et large de 6 m. Haute de 5,40 m, la porte permet l’entrée dans la chambre funéraire. Cette dernière atteint près de 13,50 m de hauteur pour un diamètre de 14, 60 m. La voûte en coupole conique est ornée de rosaces et de motifs géométriques en bronze. • La porte aux lionnes On pénètre dans les ruines de la ville par la porte aux lionnes qui n’a pas moins de 3400 ans. Les murs de l’enceinte sont faits d’énormes blocs de pierre. Ils avaient primitivement une hauteur d’une douzaine de mètres, l’épaisseur variant de 5 à 8 mètres. Le linteau, en un seul bloc de pierre, pèse plus de 20 tonnes. • Le cercle des tombes 8 La porte franchie, on découvre le cercle des tombes. Le cimetière comporte 6 tombes principales qui contenaient les corps de 8 hommes, 9 femmes et 2 enfants qu’accompagnait un somptueux mobilier funéraire, exposé au musée archéologique d’Athènes. Le poids total des objets en or atteignait 14 kg. • Le palais royal En empruntant une rampe pavée, on rejoint l’une des portes du palais royal dominant un quartier d’habitations et de magasins. Il comportait 3 corps de bâtiment dont l’élément principal, l’ensemble architectural, est assez bien conservé et l’escalier d’honneur dont subsistent 18 marches. A l’origine le bâtiment comprenait plusieurs étages. • Le musée La visite du site de Mycènes s’est terminée par la visite du musée qui comporte d’innombrables tapisseries, tableaux, céramiques, etc… Déjeuner au restaurant Agamemnon avec un repas grec très varié une nouvelle fois. LE PELOPONNESE Epidaure L’après midi fût réservée à la découverte du site archéologique. Isolé, il s’élève au milieu de collines plantées de bois de pins et lauriers roses. Le théâtre Le musée La perfection du théâtre, avec ses lignes parfaites et l’harmonie de ses proportions, est admirablement conservé. Pouvant recevoir 14.000 spectateurs, il dessine un demi cercle et comporte 55 rangées de gradins divisées par un promenoir sur une hauteur de 22,50 m. De partout on voit et on entend parfaitement. En effet le son produit sur l’orchestra circulaire, qui mesure 20,30 m de diamètre, ou évoluaient les chœurs, monte sans être déformé jusqu’au sommet. L’acoustique est parfaite. La vue est imprenable du sommet de cet édifice. Relativement petit avec 3 salles, il a de curieuses stèles gravées d’inscriptions relatives à la construction de la rotonde ou de guérisons miraculeuses et une collection d’instruments chirurgicaux romains. Il a en outre des éléments authentiques tels chapiteaux et caissons de plafonds et des éléments architecturaux sculptés du temple d’Artémis et des Propylées. Nauplie Le chemin de retour vers notre hôtel nous a donné la possibilité de visiter Nauplie Nauplie est une charmante ville ancienne que dominent la citadelle de l’Acronauplie et le fort vénitien Palamède à 216 m de hauteur. Elle occupe une presqu’île rocheuse se découpant sur les eaux tranquilles du golfe. C’est un lieu de séjour agréable. Son petit îlot fortifié de Bourtzi, construction vénitienne, contrôlait l'unique voie d'accès navigable de la ville. 9 Au centre ville, la place de la Constitution dessine un rectangle harmonieux d’où l’on peut jouir d’une vue sur la colline et le fort. On y trouve le musée archéologique, un ancien cinéma transformé en mosquée et la banque de Grèce. Outre la cathédrale Agios Georgios, Nauplie dispose également de l’église des Francs et de la petite église orthodoxe Agios Spiridonas. A noter que pour accéder au fort Palamède, il faut utiliser un escalier de 857 marches. Ce complexe dispose de 8 forts ou bastions reliés entre eux par des couloirs dérobés, voûtes ou passages secrets. Notre retour à l’hôtel, après quelques 2 h 30 de route, s’est effectué aux environs de 20 h. JOUR 7 GRECE CENTRALE Athènes Polluée et embouteillée, Athènes séduit le voyageur de prime abord. Athènes reçoit la plupart de ses voyageurs en été lorsque la canicule, la pollution, la circulation et le bruit sont au maximum. D’une superficie de 433 km², 3 millions d'âmes habitent Athènes qui concentre 40% de la population grecque. A la fin des années 80, Athènes a attiré nombre d'immigrés d'Asie, du Moyen-Orient et des Balkans, les Albanais constituant la principale communauté (450 000 recensés). Près de 40% de la population active du pays habite et travaille dans l'agglomération d'Athènes. Le port du Pirée, base navale d’Athènes, concentre une grande partie de cette activité. Visite panoramique de la ville L’excursion en car a permis de découvrir les différents bâtiments officiels et les quartiers d’Athènes. • Ambassade • Ministère de la défense • Ecole française d’archéologie • Palais royal - Soldat inconnu Le Palais, situé sur la place de la Constitution, est devenu le parlement. Au pied du parlement devant le monument du Soldat inconnu se tiennent les sentinelles de la Garde qui sont relevées toutes les heures. • Stade de marbre Ce stade occupe l’emplacement du stade antique. Livré à la culture du blé, il fût reconstruit sur son plan d’origine pour les Jeux Olympiques de 1896 et rénové pour accueillir l’arrivée du marathon et les épreuves de tir des Jeux Olympiques de 2004. Du haut de ses gradins de marbre , il peut accueillir 45.000 spectateurs. • Porte d’Hadrien Pour marquer la séparation entre sa propre ville d'Athènes et la vieille cité, Hadrien fit ériger une porte en face du temple, portant d'un côté l'inscription «Voici Athènes, antique cité de Thésée» et de l'autre «Voici la cité d'Hadrien, et non de Thésée». L'arc d'Hadrien, de taille plutôt modeste, aurait été construit grâce à des dons de la population athénienne. 10 L'Acropole C'est au plateau peu étendu de l'Acropole (4 ha), qui domine de 100 m la plaine de l'Attique, qu'Athènes dut sa fortune. L'Acropole, si endommagée et si incomplète soit-elle, conserve assez d'allure pour compter encore parmi les authentiques merveilles du monde. Aujourd’hui ce plateau est en complète réfection ou grues et gros porteurs peuplent le site. D'importants travaux de restauration sont engagés depuis 1983. Son nom signifie «citadelle» (ce qu'elle était à l'origine), un endroit défensif peuplé de dieux, de rois et de héros. Ses monuments principaux sont les Propylées, le Parthénon, le temple d’Athena Niké (déesse de la victoire), le petit temple d’Erechthéion, le musée de l’Acropole, etc… • Les propylées On accède à l’Acropole par la Porte Beulé du nom de l’archéologue français qui l’a découverte. L’entrée monumentale se fait par des marches très glissantes en marbre bleu. Ils comprennent un corps central flanqué de deux ailes dissymétriques en retour. L’entrée des propylées se signale par six colonnes doriques • Le Parthenon Au sortir des propylées, on découvre la silhouette de l’ Erechthéion, en face se dresse la statue d’Athéna Promachos, sculptée par Phidias, (9 m de haut) et à gauche la masse majestueuse et dorée du Parthénon. C’est le plus grand temple dorique jamais réalisé en Grèce. Il fût construit à l’époque de Périclés et dédié à Athéna. Après avoir franchi les Propylées, vous déboucherez sur la belle esplanade inclinée de l'Acropole et aurez une première vision stupéfiante du merveilleux Parthénon (temple de la Vierge) dorique en marbre blanc. Vu de l’extérieur, il repose sur un socle de marbre, le temple est entouré d’un péristyle de 46 colonnes (8 par façade et 17 par coté) mesurant 10,43 m de hauteur, 1,90 m de diamètre à la base et 1,45 m au niveau des chapiteaux. L’accès à l’intérieur est interdit. Le temple portait à l'origine des frises sculptées polychromes sur trois niveaux, dont il reste bien peu de chose. Certaines d'entre elles, ainsi que le toit, furent détruits par l'armée vénitienne en 1687. • Le temple d’'Erechthéion Cet élégant petit temple fût utilisé suivant les moments d’église, de palais, de harem, de magasin militaire et autres. Il a été restauré et le célèbre portique, qui fait face au Parthénon, est connu 11 sous le nom de tribune des Caryatides parce que six statues de jeunes filles de plus de 2 m de haut en soutiennent la travée. • Le temple d’Athena Niké Le temple d'Athéna Niké est juché sur une terrasse, à droite des Propylées. Tout petit à côté du Parthénon, vers lequel il regarde, le temple actuel est une reconstruction moderne – et minutieuse – de l'édifice originel, démoli par les Turcs en 1687. • Le musée de l’Acropole Situé discrètement à l'extrémité orientale de l'Acropole, ce petit musée possède une collection de sculptures et reliefs trouvés sur le site. On peut y voir des sculptures du fronton de temples du VIe antérieurs au Parthénon, un superbe groupe de statues de Kora (jeunes filles) siècle av. J.-C. et une partie de la frise du Parthénon qui a subi des dégâts également en 1687. Il comporte 9 salles toutes différentes les unes des autres. En sortant du musée, la vue plongeante sur le théâtre de Dionysos et l’odéon d’Hérode Atticus est splendide. L’odéon d’Hérode Atticus ne se visite pas mais est ouvert lors de représentations musicales. Il dispose de 5.000 ou 6.000 places. Le théâtre de Dionysos peut être visité et est utilisé surtout pour les répétitions et les concours musicaux. Il peut recevoir 17.000 spectateurs. Déjeuner dans le quartier de Plaka Plaka représente la vieille ville d'Athènes. Ce lieu hautement touristique est représenté par de multiples ruelles étroites et sinueuses accrochées au flanc de l'Acropole. Quelques églises byzantines y alternent avec de vieilles maisons à toit de tuiles rondes et de balcons en bois. C’est un véritable enchantement. Ce petit village bénéficie, depuis les années 90 et l'intervention de Mélina Mercouri, d'un programme de réhabilitation. Nous avons pris notre déjeuner dans un des nombreux petits restaurants de ce quartier. Après avoir flâné dans les ruelles de Plaka, nous avons emprunté l'avenue Adrianou, fait quelques achats et nous sommes rendus sur le site du soldat inconnu pour assister à la relève de la garde. 12 Relève de la garde Celle-ci a lieu toutes les heures. Les sentinelles de la garde évoluent en une sorte de fascinant ballet d’automates, remarquable de précision et de synchronisation avec toutefois de la grâce. Avant de reprendre la direction de notre hôtel, le car s’est arrêté auprès du stade olympique (voir ci-dessus Stade de marbre). JOUR 8 Journée libre Découverte de la ville de Néa Makri Attikis ou nous avons logé 4 nuits et passé nos journées à l’extérieur. Chacun en a profité pour faire quelques dernières emplettes et cadeaux. Voyage retour Le décollage a été parfait et à l’heure indiquée. Un repas froid de qualité moyenne nous a été servi. Après 2 h 30 de vol, et avec quelques turbulences, nous avons atterri à l’aéroport Paris Charles de Gaulle vers 22 heures. NOURRITURE GRECQUE La nourriture grecque est un mélange de différentes saveurs méditerranéennes, notamment marquée par l'influence turque : huile d'olives (à foison), légumes (aubergines, concombres, salades diverses...), poissons, fromage de chèvre ou de brebis (la Fêta), mouton, vins doux. Entrées La salade grecque avec la fêta, les dolmades qui sont des feuilles de vigne ou de choux, enrobant une farce à base de riz, le Tzatiki (concombre, ail, yoghourts) et différents purées et taramas, poulpes et calmars. Plats Les Souvlakia qui sont des brochettes de porc ou de moutons, marinées dans du citron et des aromates, grillées à la broche, Tomates et poivrons farcis et la Moussaka qui est un gratin à base d'aubergines, pommes de terre frites, viandes hachées épicées, béchamel et fromage. Desserts Il existe relativement peu de dessert. Celui-ci est bien souvent constitué de fruits (pastèque, melon). Vous trouverez également des "yoghourts au miel" qu’il faut absolument goûter. Boissons Parmi les boissons alcoolisées, on trouve l’Ouzo (boisson anisée) en apéritif, et un vin resiné pour accompagner les repas 13 HISTOIRE L’époque paléolithique (40 000 avant J.-C.) a probablement vu les premières traces de présence humaine sur le territoire grec. La période néolithique (6 000 avant J.-C.) a permis aux populations de se solidarisées comme en témoignent des sites en Epire, en Macédoine, en Thessalie, etc... L’ère helladique ou l’âge du bronze (3 000 avant J.-C.) a vu le développement d’une civilisation fondée sur un langage commun. . Des villages prospères ont été découverts en Crète, en Grèce continentale, dans les Cyclades, etc… Le début du IIe millénaire (2 000 avant J.-C.) des sociétés palatiales organisées font leur apparition dans la Crète en même temps que les premiers systèmes d’écriture. Les Grecs mycéniens (1 600 – 1 150 avant J.-C.), à la suite des catastrophes naturelles provoquées en Crète par l’éruption du volcan de Santorin, deviennent la puissance dominante Les âges obscurs (1 150 – 900 avant J.-C.) sont les siècles de marasme économique et culturel La période géométrique (9ème - 8ème avant J.-C.) est le point de départ de la renaissance grecque avec la création de l’alphabet grec et la composition des épopées homériques. L’époque archaïque (8ème - 6ème siècle av. J.-C.) est une période d’importantes mutations sociales et politiques. L’époque classique (5ème siècle av. J.-C.) a marqué la domination culturelle et politique d’Athènes, appelé également le « siècle d’or » de Périclès. L’hégémonie macédonienne (4ème siècle av. J.-C.) apparaît à la fin de la guerre du Péloponnèse ou Athènes perd sa position dominante. Avec Philippe II et son fils Alexandre le Grand, les Macédoniens commencent à jouer un rôle prépondérant en Grèce L’époque hellénistique (3ème siècle av. J.-C.) sera formé des royaumes du vaste empire que se sont partagés ses généraux après la mort d’Alexandre. La période romaine (2ème siècle av. J.-C.) a vu le jour après la conquête du territoire grec par des empereurs romains. L’époque byzantine (1ème siècle av. J.-C. - 4ème siècle) est marquée par le transfert de la capitale de son empire de Rome à Constantinople. L’empire ottoman (5ème siècle - 14 ème siècle) a dominé cette terre jusqu’à la révolution grecque de 1821. À la suite de la Révolution nationale, un royaume grec indépendant est créé en 1830 En 1974, après sept années de régime dictatorial, le royaume de Grèce est devenu une république par référendum. En 1981, la Grèce adhère à la Communauté européenne 14 GEOGRAPHIE 15 ¾ Infos générales Capitale Population Densité Espérance de vie Taux d’alphabétisation Superficie Langue Athénes 11 millions d’habitants 83 habitants/km2 79 ans 93% 131 957 km2 Grec 16 Position géographique La Grèce est un pays du Sud-est de l’Europe et est située à l’extrémité méridionale de la Péninsule Balkanique. Avec les îles de la Mer Egée, la Crète, les îles du Dodécanèse et les îles de la Mer Ionienne, elle forme un espace intégral. Les frontières grecques terrestres totalisent 1170 kilomètres. Au Nord le pays est limitrophe de l’Albanie (longueur des frontières 247 kilomètres), de la FYROM (246km) et de la Bulgarie (474 km). A l’Est, il est limitrophe de la Turquie dont il est séparé par une frontière d’une longueur de 200km. La Grèce s’étend sur une superficie de 131.990 km² dont 107.194,76 constituent sa partie continentale et 24.796 km² sa partie insulaire qui comprend 9841 îles petites et grandes. Des centaines de millions d’années auparavant, de la mer Ionienne jusqu’en Asie Mineure, la terre grecque était couverte par la mer. Avant quelques 140 millions d’années, des mouvements géologiques créent les premières terres, jaillies des eaux. Mais c’est aux environs de 35 millions d’années qu’ont eu lieu les transformations décisives de l’espace grec, c’est à dire à l’époque des plissements Alpins, durant laquelle ont apparues les plus hautes chaînes du monde (Alpes, Pyrénées, Himalaya). Autour de 4 millions, à la fin de l’époque glaciaire, la Grèce a connu de nouveaux mouvements géologiques lorsque le niveau de la mer a baisse au dessous de 200 mètres. Depuis lors et jusqu’en 1300 av. J.C. des séismes, des éruptions volcaniques et autres phénomènes géologiques ont donné à l’espace grec sa forme définitive qu’elle a gardée jusqu'à nos jours. Les Régions Les différentes régions de la Grèce sont les suivantes : L’Attique (Athènes) - La plaine de l’Attique abrite une grande partie de la population grecque (3. 756.607 habitants, d’après le recensement de 2001). En Attique, se trouve Athènes, capitale et principal centre administratif du pays. Les ministères, les tribunaux de grande instance, les sièges sociaux de la plupart des banques, des compagnies d’assurance et d’autres entreprises, ainsi qu’une grande partie de l’industrie grecque sont concentrés dans l’agglomération de la capitale. Athènes attire des touristes du monde entier, qui viennent visiter l’Acropole, symbole de la ville et du pays, d’autres sites archéologiques et le Musée archéologique national. La Grèce Centrale (excepté la région de la capitale) - Dans cette région, au cœur de la Grèce, est située Delphes, où se trouvait l’oracle antique. La chaîne de montagnes du Pinde traverse la Grèce centrale, et son sommet le plus élevé culmine à 2.637 m (le mont Smolikas). Le Péloponnèse - Le Péloponnèse est l’extrémité la plus méridionale de la Grèce continentale. Dans cette région se trouvent de nombreuses cités importantes de l’Antiquité comme Mycènes, Sparte et Olympie – lieu de naissance des Jeux olympiques. Cette région fertile possède un climat tempéré, qui favorise la culture de la vigne et de l’olivier. L’Epire - L’Epire constitue la partie nord-ouest de la Grèce continentale, entre l’Albanie au nord et la Grèce centrale au sud. La région est presque entièrement montagneuse La Thessalie - La Thessalie se trouve au centre de la Grèce continentale. Sa principale caractéristique géographique est la plaine de Thessalie, entourée de nombreuses montagnes, dont la plus connue est le mont Olympe, sommet le plus élevé de la Grèce (2 917 m). La Macédoine - La Macédoine, la plus grande des dix régions de la Grèce, avoisine Le paysage est relativement varié en raison du caractère essentiellement montagneux de la Macédoine occidentale et orientale, à l’exception de quelques grandes vallées fertiles, tandis qu’en Macédoine centrale se trouve la plaine de Thessalonique – la deuxième du pays par son étendue. 17 La Thrace - La région constitue l’extrémité nord-est de la Grèce. Le climat peut être caractérisé comme intermédiaire entre méditerranéen et central-européen. Le delta de l’Evros, où de nombreuses espèces rares viennent trouver refuge grâce aux conditions écologiques favorables, est le principal pôle d’attraction de la région. Les îles de la mer Egée - L’archipel de la mer Egée comprend des centaines d’îles et d’îlots. Toutes les îles sont montagneuses ou semi-montagneuses et possèdent un climat chaud. La Crète - La Crète est la plus grande île de la Grèce. En ce qui concerne le paysage, l’île ne possède pas de plaine et est essentiellement montagneuse. Il est intéressant de noter que la côte la plus méridionale de la Crète est la région la plus chaude de la Grèce. Les îles Ioniennes - Nous rencontrons ici la plus petite région de la Grèce, constituée de sept îles. La végétation y est abondante, avec des forêts qui rappellent l’Europe du Nord. Le climat Sa principale caractéristique est d’offrir le climat méditerranéen ou comme on aime à le désigner «le climat de l’olivier». En général, la Grèce est considérée comme jouissant du climat le plus doux de la Méditerranée. Le trait caractéristique du climat grec est le cycle harmonieux des saisons. Son printemps est bref avec des températures moyennes. Ses étés, longs, chauds et secs. L’automne est merveilleux avec une température moyenne plus élevée que celle du printemps. Quant aux hivers ils sont doux et ensoleillés. L’ensoleillement atteint 3000 heures par an, en été les précipitations sont inexistantes. Dans certaines parties du Nord et de l’Ouest de la Grèce (en particulier Epire, Macédoine, Thrace) l’hiver est relativement rude et la température atteint quelquefois -20° C. Flore et faune Les 2/3 de la superficie de la Grèce sont composés de terres forestières, mais leur répartition géographique est inégale. 30 % sont des forêts, 40 % sont en partie couvertes de forêts et 30 % sont des pâturages. La Grèce continue de posséder une des plus riches flores du monde avec 4050 espèces de plantes sauvages. La richesse, la diversité et la remarquable beauté des plantes de la flore grecque ont provoqué dès l’Antiquité l’admiration des Grecs et nombre d’entre elles (jacinthe, narcisse, acanthe, rose, olivier, laurier, chèvre-feuille etc) ont été associées à des mythes antiques et ont inspiré les artistes. Certaines de ces plantes sont propres à l’espace grec comme le coquelicot, la camomille, l’anémone, la marguerite, la caroube, etc. Les forêts les plus étendues se trouvent en Grèce du nord dans les montagnes de Thrace, de Macédoine et d’Epire ; les îles de la mer Egée de l’est et du nord ainsi que celles de la mer Ionienne, sont en grande partie recouvertes de pins et d’oliviers. Au total, le pays possède plus de 200 espèces d’arbres et de grands arbustes et ses forêts sont composées, principalement de conifères à feuilles caduques comme les hêtres et les châtaigniers. De nombreux sites sont protégés par le biais de conventions internationales que le pays s’est engagé à respecter. Le pays possède 11 zones humides, 51 monuments naturels préservés, 113 grandes réserves d’oiseaux et 300 biotopes relevant du programme CORINE. La faune grecque appartient à la zone de la période paléarctique (qui comprend plusieurs pays de la Méditerranée, de l’Europe et de l’Asie). Cependant certaines espèces d’animaux peuvent être caractérisées comme propres à la Grèce tels que par exemple la tortue terrestre, la chèvre sauvage de la Grèce qui vit surtout en Crète, les poneys de l’île de Skyros etc. Quelque 900 espèces d’animaux vivent en Grèce, protégés par des programmes d’actions spécifiques mis en œuvre par les autorités. Parmi les espèces protégées, l’on trouve la tortue méditerranéenne et le phoque moine dans la mer Egée et la mer Ionienne. De plus, les forêts denses et les affleurements rocheux de rivières ainsi que des marais sont des refuges pour la majorité des oiseaux de proie en Europe. 18 De même, la Macédoine possède la colonie la plus importante en Europe d’oiseaux chassant sous l’eau tels que les cormorans, les ibis, les aigrettes et les hérons. De plus, l’ours brun – le plus grand mammifère terrestre d’Europe – survit dans les montagnes du Pindos et dans celles aux frontières de l’Albanie, de la FYROM et de la Bulgarie. Enfin, les forêts du nord abritent des chats sauvages, des martres, des chevreuils et, occasionnellement, des loups et des lynx, alors que les chacals, les chèvres sauvages et les hérissons vivent au sud. Les montagnes Les montagnes et la mer sont les éléments dominants de l’espace grec. Vingt montagnes au moins ont un sommet à plus de 2000 m, qui est l’altitude des neiges éternelles. Le trait particulier des riches massifs montagneux grecs (les 4/5 du territoire national sont des terrains montagneux), c’est qu’ils bénéficient d’un privilège unique au monde : et de fait il n’existe pas de montagne en Grèce d’où la mer ne puisse être aperçue, et que les vents marins n’atteignent pas. Les fleuves et les lacs La superficie limite du pays, le morcellement de son relief, les pluies brutales et le faible degré des précipitations reçues par la plus grande de la partie de la plupart des régions, n’ont pas permis la formation de fleuves aux eaux abondantes. Les grands fleuves sont effectivement très peu nombreux et ont en général ont leur source en dehors du territoire grec. La population Par ailleurs, la population actuelle (2001) est de 10.964.020 habitants dont 70% réside dans les centres urbains et semi-urbains et 30% dans les campagnes. La migration vers villes et l’émigration constituaient les deux problèmes majeurs d’après-guerre. Elles ont eu pour résultat une massive exportation de main d’œuvre productive, un faible taux de natalité, l’abandon de nombreuses régions rurales ainsi que les mille problèmes engendrés par une très rapide concentration dans des agglomérations urbaines. L’émigration a presque cessé ces dernières années, mais le pouvoir d’attraction des centres urbains a évolué en un problème social et économique de plus en plus aigu. On estime qu’actuellement le tiers des habitants du pays réside dans le Bassin Attique ou dans ce qu’on peut appeler «le complexe résidentiel athénien». 19