DIPLÔME d`OSTÉOPATHE (DO)

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L’Institut Dauphine d’Ostéopathie
En partenariat avec le
Federal European Register of Osteopaths
Promotion 2013
MEMOIRE n°31
Présenté et soutenu publiquement le ……………………… à Paris par
M Fernandez Thomas né(e) le 21/11/1988 à Nice
Pour l’obtention du
DIPLÔME d’OSTÉOPATHE (D.O.)
Titre : Essai clinique de mobilisation scapulo humérale et
répercussion sur la vitesse de balle du service au tennis
Membres du jury :
Président :
Assesseurs :
1 NOTES AUX LECTEURS
Ce mémoire est une étude comparative qui a pour but d’observer les bénéfices que
peut apporter l’ostéopathie dans le sport, et ici plus particulièrement dans le
tennis.
Les expérimentations ont été réalisées dans un club auquel j’ai appartenu pendant
une quinzaine d’années, situé dans le sud de la France.
Le mémoire a été choisi suite à un projet personnel qui consiste à travailler au sein
de ce club, et à long terme aux côtés de sportifs et notamment de joueurs de
tennis.
Etant convaincu des bienfaits que l’ostéopathie peut apporter dans le tennis,
l’intérêt de ce mémoire était d’appuyer cette idée en quantifiant les gains de
performance qu’elle peut apporter.
2 REMERCIEMENTS
-­‐
Dans un premier temps je tiens à remercier les 40 joueurs et joueuses qui
se sont prêtés à cette expérimentation. Après les avoir côtoyé pour la
plupart pendant plusieurs années, ils ont participé à l’étude sans aucune
hésitation et avec curiosité, en nous accordant environ une heure et demie
de leur temps.
-­‐
Le TCSLM, club de tennis, qui m’a permis de réaliser cette étude sur leurs
terrains, ainsi que le prêt du radar qui était alors en leur possession.
-­‐
L’Institut Dauphine d’Ostéopathie pour la formation de laquelle ont été
tirés tous les tests ainsi que les techniques réalisées durant les
expérimentations.
-­‐
Les professeurs de l’IDO qui ont répondu à chacune de mes questions
concernant
la
réalisation
3 d’une
telle
étude.
INTRODUCTION…………………….………………………………………………………………………….….…6 1. DESCRIPTION ANATOMIQUE :………………………………………………………......…...…….7 1.1 ARTICULATION SCAPULO HUMERALE..……………......................................7 1.1.1 Les éléments en présence…………………..………………………….8 1.1.2 Les moyens d’union.…………………………………………...……….…8 1.1.3 Les moyens de glissement.................................................................10 1.2 ARTICULATION SERNO COSTO CLAVICULAIRE…………………...………11 1.2.1 Les éléments en présence………………………………………………11 1.2.2 Les moyens d’union……………………………...…………….………….12 1.2.3 Les moyens de glissement…………………...………………………...13 1.3 ARTICULATION ACROMIO CLAVICULAIRE…………………………………..14 1.3.1 Les éléments en présence………………..…………….…...…………14 1.3.2 Les moyens d’union…………..…………………………………………..14 1.3.3 Les moyens de glissement………………………….....………………15 1.4 ARTICULATION SCAPULO THORACIQUE…………………………….……….16 1.4.1 Les éléments en présence………………………………………………16 1.4.2 Les moyens d’union………………...………………….………………….17 1.5 LES BOURSES SEREUSES………………………………………………………………17 1.6 LES MUSCLES DE L’EPAULE………………………………………………………….19 1.6.1 La coiffe des rotateurs………………………...……………...………….19 2. LA BIOMECANIQUE DE L’EPAULE…………………...……………...……………………………...23 3. LA BIOMECANIQUE DE L’EPAULE AU SERVICE…………………….……………………...24 LA METHODOLOGIE……………………………...……………………………………...………………………..28 1. LE RADAR.………………………………...………………………….………………………29 2. PROTOCOLE DE TEST…………………………………………………………………..30 2.1 Patient assis…………………………………….…………..…………………….30 2.2 Patient en décubitus latéral……………………..............………………30 2.3 Patient en décubitus dorsal………………………………...……………31 4 3. LES TESTS UTILISES..........................................................................31 3.1 L’articulaire.............................................................................31 3.2 Le musculaire.........................................................................33 4. LES TECHNIQUES UTILISEES........................................................37 4.1 L’HvBa.........................................................................................37 4.2 L’énergie musculaire.........................................................39 4.3 Le TOG........................................................................................40 4.4 Le fascia.....................................................................................41 LES RESULTATS.......................................................................................................................42 1. LE GROUPE TEMOIN..........................................................................43 2. LE GROUPE COMPOSE DES JOUEURS TRAITES..................44 DISCUSSION................................................................................................................................46 1. ANALYSE..................................................................................................46 2. LES BIOSTATISTIQUES....................................................................47 3. LES LIMITES DE L’ETUDE...............................................................48 4. L’EFFET PLACEBO...............................................................................49 CONCLUSION..............................................................................................................................50 ANNEXES BIOBLIOGRAPHIE RESUME 5 I INTRODUCTION
Dans le monde du tennis, et notamment à haut niveau, posséder un service
puissant est une qualité quasiment indispensable.
Lors d’un match de tennis, chaque joueur sert un jeu chacun, ce qui donne un
avantage certain dans le but de mettre en difficulté l’adversaire dès cette mise en
jeu. Ainsi il est plus aisé de gagner un jeu pour le joueur possédant le service,
plutôt que pour le receveur. Et évidemment, mieux un joueur servira, plus il aura
de chances de remporter ses jeux.
Il est alors facile de comprendre que plus un tennisman possèdera un service
puissant, plus il aura de chances de remporter des matchs.
Il s’agit donc, dans le tennis d’aujourd’hui, du coup le plus important et celui sur
lequel un joueur travaille le plus dans le but de le perfectionner au maximum.
Il semble alors évident que tout joueur doit être dans de bonnes conditions
physiques et être libéré de toutes restrictions possibles dans le but d’optimiser ses
performances, notamment au service.
Or, il se trouve que lors de ce geste, les positions extrêmes en abduction rotation
externe à l'armer et en rotation interne forcée en fin d'accompagnement ainsi que
la violence de l'impact de la balle sont des facteurs de traumatisme pour l’épaule1.
C’est pourquoi un examen clinique rigoureux doit être effectué pour détecter les
anomalies au sain d’une population de joueurs et joueuses de haut niveau.
Il pourrait alors être intéressant d’évaluer les bénéfices acquis sur la puissance et
la qualité du service après la libération de toutes les restrictions de mobilités
retrouvées dans le complexe scapulo huméral.
Pour ce faire, il sera réalisé une étude comparative au sein d’un panel homogène
de joueurs de tennis, aussi bien en niveau tennistique qu’en âge moyen.
1 P. Le Goux, « Aspects spécifiques de l’épaule du joueur de tennis », La lettre du rhumatologue
n°335, Octobre 2007 6 Chaque panel réalisera 2 séances, espacées d’une heure, de 10 services qui seront
chacun chronométrés à l’aide d’un radar.
Pour le premier groupe, entre les 2 séquences, on testera minutieusement toutes
les articulations de l’épaule et lèvera toutes les dysfonctions retrouvées via des
techniques ostéopathiques.
Chez le deuxième groupe, il ne sera réalisé ni tests ni techniques, il s’agira du
groupe témoin.
1. Description anatomique 2:
Le complexe articulaire de l’épaule est composé de plusieurs articulations :
•
•
3 vraies : -
L'articulation scapulo-humérale (la glène)
-­‐
L’articulation sterno costo-claviculaire
-­‐
L’articulation acromio-claviculaire
Des espaces de glissement : - L’articulation scapulo thoracique
- Les bourses séreuses
L’ensemble de ces articulations (articulations vraies et plan de glissement)
contribue à donner au complexe articulaire de l’épaule une très grande mobilité,
mais aussi une certaine fragilité.
1.1
L’articulation scapulo humérale
Il s’agit d’une articulation de type sphéroïde, entre la cavité glénoïde de la scapula
et la tête humérale.
2 Michel Dufour, Anatomie de l’appareil locomoteur Membre supérieur, Masson, 2007 7 1.1.1 Les éléments en présence
Ils sont au nombre de trois
a) La glène
Elle se situe à l’angle supéro-latérale de la scapula. Elle est ovalaire à grand axe
oblique en haut et en avant, sa surface regardant en dehors et en avant.
b) La tête humérale
Elle se situe à la partie supéro-médiale de l’épiphyse supérieure de l’humérus. Il
s’agit d’un tiers de sphère de quatre à cinq centimètres de diamètre. Elle regarde
en haut, en arrière et en dedans, ainsi son axe forme, avec celui du corps, un angle
de 130°, appelé « inclinaison du col »
c) Le labrum
C’est un fibrocartilage situé au pourtour de la cavité glénoïdale et agrandissant la
surface articulaire. Cependant, la surface de la cavité glénoïde ainsi augmentée
reste inférieure à celle de l’humérus.
1.1.2 Les moyens d’union
a) La capsule
Elle s’insère au pourtour des surfaces cartilagineuses. La capsule est lâche, elle
accepte ainsi les décoaptations articulaires jusqu'à deux centimètres et autorise
8 donc les mouvements complexes où ses fibres sont sollicitées simultanément dans
plusieurs plans.
Elle est constituée de fibres parallèles, ce qui fait que, dans les mouvements
tridimensionnels, ses fibres se tendent progressivement pouvant arriver à une
position de tension maximale qui stabilise alors l’articulation. C’est ce qui se
produit en extension, abduction et rotation latérale (ce qui correspond au
mouvement de l’armé au service) où l’instabilité osseuse est compensée par un
serrage capsulo-ligamentaire.
b) Les ligaments passifs (ligaments vrais)
1) Le ligament coraco huméral.
Il s’agit d’un épais ligament placé au dessus de la tête de l’humérus. C’est le
ligament le plus résistant de l’épaule.
•
Origine : Le processus coracoïde, sur le bord latéral du segment
vertical et sur la partie postérieure du segment horizontal.
•
Trajet : Pratiquement horizontal se dirigeant latéralement et en bas.
•
Terminaison : En deux faisceaux. Le faisceau supérieur sur la face
supérieure du tubercule majeur, et le faisceau inférieur sur le bord
supérieur du tubercule mineur. Entre ces deux faisceaux se trouve un
petit espace qui correspond au passage intra scapulaire du tendon du
long biceps.
2) Le ligament gléno huméral supérieur
•
Origine : Partie supéro-antérieure de la cavité glénoïdale et du labrum.
•
Trajet : Presque horizontalement en dehors.
•
Terminaison : Dans l’échancrure située juste au dessus du tubercule
mineur de l’humérus
9 3) Le ligament gléno huméral moyen
•
Origine : Partie supéro-antérieure de la cavité glénoïdale et du labrum.
•
Trajet : Elargi en éventail, il est fortement oblique en bas et en dehors
et il est renforcé par le muscle subscapulaire
•
Terminaison : Sur le bord médial du tubercule mineur, juste en dedans
du subscapulaire.
4) Le ligament gléno huméral inférieur
•
Origine : Bord antérieure de la cavité glénoïdale et du labrum, sous le
ligament gléno huméral moyen.
•
Trajet : Horizontalement en dehors, il est large.
•
Terminaison : Partie antéro inférieure du col chirurgical de l’humérus.
c) Les éléments actifs (tendons)
Les tendons des muscles de l’épaule constituent de véritables ligaments actifs
indispensables à la statique de l’articulation.
Il s’agit globalement de la coiffe des rotateurs (dont nous verrons la description un
peu plus loin), comprenant le muscle subscapulaire (en bas), le muscle supra
épineux (en haut), le muscle infra épineux et le muscle petit rond (en arrière).
Nous pouvons ajouter les muscles long biceps et long triceps qui, comme ceux de
la coiffe des rotateurs, s’insèrent sur la scapula pour se terminer sur l’humérus.
1.1.3 Moyens de glissement
La synoviale tapisse la face profonde de la capsule articulaire, se réfléchit autour
10 de son insertion osseuse et se termine à la périphérie du cartilage. Elle entoure
complètement la portion intra-articulaire du tendon du chef long du biceps
brachial.
1.2
L’articulation sterno costo claviculaire
C’est une articulation par emboîtement réciproque unissant 1 clavicule et
manubrium sternal. Il s’agit du seul point de contact osseux de la ceinture
scapulaire avec le thorax. A ce titre, il nécessite d’être suffisamment mobile pour
permettre les mouvements du moignon de l’épaule tout en conservant une bonne
stabilité.
Cette articulation est une articulation en selle.
1.2.1 Les éléments en présence
Ils sont au nombre de quatre :
a) La clavicule
Elle est revêtue de cartilage, sa surface articulaire correspond aux deux tiers
inféro-internes de la clavicule.
b) Le sternum
La surface articulaire est moins étendue que la surface claviculaire. Il s’agit de
l’incisure claviculaire, située à la partie latérale du bord supérieur du manubrium.
11 c) Le premier cartilage costal
Il est très court et relie la première côte au manubrium sternal. Sa face supérieure
est intégrée à l’articulation sterno claviculaire, en raison du débordement inférieur
de la surface claviculaire.
d) Le ménisque (ou disque articulaire)
L’interligne
articulaire
intègre
un
ménisque
circulaire,
s’insérant
périphériquement sur la capsule et la partie supérieure de la clavicule. Il sépare le
compartiment articulaire en deux.
1.2.2 Moyens d’union
a) La capsule
Elle s'insère sur le pourtour des 3 surfaces articulaires en présence. Elle est
globalement lâche, autorisant ainsi les glissements et pivotements de l’extrémité
claviculaire médiale.
b) Le ménisque
Le ménisque est à la fois un moyen d’union (« fibro ») et une surface articulaire
(« cartilage »)
c) Les ligaments
Ils sont au nombre de 4 :
1) Les Ligaments antérieur et postérieur
12 Il s’agit des ligaments sterno-claviculaires. Ils sont situés sur les faces antérieure
et postérieure de l’articulation, ils ont une direction globalement oblique en bas et
vers la ligne médiane.
2) Le ligament supérieur
Il est constitué de fibres courtes, sterno-claviculaires, et de fibres longues, inter
claviculaires. Ce ligament épaissit la capsule.
3) Le ligament inférieur
Le ligament inférieur, ou costo-claviculaire, garantit la partie inférieure de
l’articulation. Il est situé légèrement à distance de la capsule afin de s’insérer sur
la base solide de la côte et non son cartilage.
d) Les éléments actifs
Comme à chaque fois qu’une zone doit être efficacement tenue, le ligament passif
est doublé d’un renfort actif par un muscle très proche. Ici il s’agit du muscle
subclavier.
Par ailleurs, on peut mentionner les muscles dont les insertions franchissent
l’interligne articulaire, ce sont le SCOM en avant, le sterno-hyoïdien en arrière et
l’insertion du grand pectoral en avant et en bas.
1.2.3 Moyens de glissement
Il
existe
2
synoviales
:
ménisco-sternale
et
ménisco-claviculaire,
ne
communiquant l’une avec l’autre que s’il existe une solution de continuité dans le
fibrocartilage interarticulaire. La synoviale ménisco-claviculaire est plus étendue
et beaucoup plus lâche que la synoviale ménisco-sternale : elle autorise ainsi des
mouvements
de
plus
grande
amplitude
13 entre
clavicule
et
ménisque.
1.3
L’articulation acromio claviculaire
Elle est responsable de petits mouvements d’accompagnement des mobilités
scapulo-thoraciques. Il s’agit d’une articulation de type plane.
1.3.1 Les éléments en présence
Ils sont au nombre de 2.
a) La clavicule
Elle est représentée par la facette de son extrémité latérale, taillée en biseau. Elle
regarde en bas et en dehors. Il s’agit d’une surface plane, de forme ovalaire,
encroutée de cartilage hyalin.
b) La scapula
Il s’agit de l’acromion, situé en haut et en dehors de l’épine scapulaire.
1.3.2 Les moyens d’union
a) La capsule
Elle s’insert au pourtour immédiat de la surface cartilagineuse, et est relativement
lâche permettant les petits mouvements de bâillement et glissement à ce niveau,
lors des mouvements scapulo thoraciques.
14 b) Les ligaments
1) Le ligament acromio-claviculaire
Il s’agit d’un puissant ligament qui renforce la partie supérieure de la capsule. Ses
fibres sont obliques en arrière et latéralement.
2) Les ligaments coraco-claviculaires
Unissant la clavicule au processus coracoïde de la scapula, ils sont situés à
distance de l’articulation acromio-claviculaire, mais participent néanmoins à la
stabilité de celle ci.
Ils sont au nombre de 3 :
•
Le plus en dehors on retrouve le ligament trapézoïde, qui limite les
mouvements de fermeture de l’angle entre la clavicule et la scapula.
•
Ensuite le ligament conoïde qui lui au contraire limite l’ouverture de cet
angle.
•
Et enfin le ligament coraco-claviculaire médial.
c) Les éléments actifs
Ce sont les muscles dont l’insertion franchit l’interligne, unissant ses berges. On
retrouve le muscle trapèze supérieur en arrière et le muscle deltoïde en avant.
1.3.3 Les moyens de glissements
La synoviale tapisse la face profonde de la capsule, se réfléchit en regard de son
insertion osseuse, pour se fixer enfin au pourtour du cartilage.
15 1.4
L’articulation scapulo thoracique
Nous allons décrire brièvement cette articulation dite « fausse » car elle ne
possède pas de surface articulaire. Néanmoins elle répond à la définition
d’articulation puisqu’elle permet la mobilité d’os les uns par rapport aux autres.
Elle se définit comme un plan de glissement, ou plus exactement comme deux
plans séparés par un muscle, ce qui fait parler d’une articulation scapulo-serratothoracique.
1.4.1 Les éléments en présence
a) La scapula
Il s’agit de la face antérieure de la scapula, revêtue de l’insertion musculaire du
subscapulaire, ce qui forme un « matelas » souple.
b) La cage thoracique
Elle est composée de l’arc postérieur des côtes 1 à 7 ainsi que la nappe musculaire
des intercostaux qui occupent les espaces de même nom.
c) Le muscle dentelé antérieur
Il glisse entre la scapula et la cage thoracique limitant deux espaces :
•
Un espace scapulo-serratique, postérieur
•
Un espace serrato-thoracique, antérieur
16 Ces espaces sont nappés d’un tissu graisseux qui facilite les déplacements en tous
sens. Ils forment des plans de glissement beaucoup plus résistants que des bourses
synoviales.
1.4.2 Les moyens d’union
Compte tenu du type particulier de cette articulation les moyens d’unions sont
exclusivement musculaires. Ils sont composés des muscles scapulaires qui
stabilisent et mobilisent la scapula sur la cage thoracique. Il s’agit des muscles
dentelé antérieur, rhomboïdes, élévateur de la scapula, le trapèze, le petit pectoral
et accessoirement le grand dorsal en fonction de ses insertions (ou non) sur l’angle
inférieur de la scapula.
1.5
Les bourses séreuses
Il existe un certain nombre de bourses séreuses entre la capsule et les muscles
péri-articulaires dont le rôle est de faciliter le glissement. Les plus importantes
sont :
•
La bourse séreuse sous scapulaire
•
La bourse séreuse bicipitale
•
La bourse séreuse sous deltoïdienne
•
La bourse séreuse sous coracoïdienne
•
La bourse séreuse du muscle sous épineux
17 Schema 13
1 : Articulation acromio claviculaire
2 : Articulation sterno claviculaire
3 : Articulation scapulo thoracique
4 : Articulation gléno humérale
3 http://www.medecine-­‐des-­‐arts.com 18 1.6
Les muscles de l’épaule
1.6.1 La coiffe des rotateurs
La coiffe des rotateurs est un ensemble de tendons situés au niveau de
l’articulation de l’épaule. Elle a un rôle important dans la stabilisation de
l’articulation gléno-humérale.
Elle est composée de 4 grands muscles qui s’insèrent globalement sur la scapula
pour se terminer sur l’humérus. Il s’agit des muscles :
•
Subscapulaire
•
Supra-épineux (ou sus-épineux)
•
Infra-épineux (ou sous-épineux)
•
Petit rond
a) Le muscle subscapulaire
Le muscle subscapulaire a une forme triangulaire à base médiale.
Il s’insère sur la face antérieure de la scapula, dans une fosse qui porte son nom et
se termine sur l’extrémité supérieure de l’humérus, sur le tubercule mineur.
Il se situe globalement dans la fosse axillaire, et possède un trajet en dehors et en
avant.
Comme nous avions pu le voir précédemment, le muscle subscapulaire est en
rapport avec les plans de glissement de la « fausse » articulation scapulothoracique.
Il a aussi pour rôle de renforcer le ligament gléno huméral moyen, dans
l’articulation gléno-humérale.
Il est innervé par le nerf subscapulaire, dont les racines sont C5-C6
19 Ce muscle subscapulaire à pour principale fonction statique de renforcer la
stabilisation antérieure de la tête humérale, et ainsi prévenir les risques de luxation
antérieure de celle ci.
Mécaniquement le subscapulaire permet la rotation médiale et l’adduction de
l’épaule.
b) Le muscle supra-épineux
Il s’agit également d’un muscle de forme triangulaire à base médiale. L’insertion
du muscle supra-épineux se fait sur la face postérieure de la scapula, au dessus de
l’épine, dans la fosse supra-épineuse. Sa terminaison se situe sur la face
supérieure du tubercule majeur de l’humérus.
Il se situe dans le plan profond de la partie supérieure de l’épaule, et a un trajet en
dehors et en avant. Il passe sous l’acromion et surplombe la tête humérale.
Le muscle supra-épineux est innervé par le nerf supra scapulaire, qui a pour
racines C5-C6
Il a pour rôle statique la stabilisation (centrage et suspension) de la tête humérale.
En dynamique, il est considéré comme le muscle « starter » de l’abduction.
c) Le muscle infra-épineux
Tout comme les deux muscles précédents, le muscle infra-épineux est triangulaire
à base médiale. Il a pour origine la fosse infra-épineuse, face postérieure de la
scapula, sous l’épine, et se termine sur le tubercule majeur, sous le tendon
terminal du supra-épineux.
Il fait parti du plan postérieur de l’épaule, se rétrécit vers le haut, dehors et
l’avant.
20 Ce muscle a la même innervation que le muscle supra-épineux, à savoir le nerf
supra-scapulaire, de racines C5-C6
Il a pour rôle de stabiliser et abaisser la tête humérale.
Mécaniquement, l’infra-épineux participent à l’abduction mais surtout à la
rotation latérale de l’épaule.
d) Le muscle petit rond
Enfin le muscle petit rond, lui, possède une forme allongée, qui prend pour
origine la partie supéro-latérale de la fosse infra-épineuse, pour se terminer sur le
tubercule majeur, en arrière et dessous de l’infra-épineux.
Il appartient lui aussi au plan postérieur de l’épaule et son trajet est en haut,
dehors et vers l’avant.
L’innervation du muscle petit rond est faite par le nerf axillaire, dont les racines
sont aussi C5 et C6.
Il possède le même rôle statique que le muscle infra-épineux, c’est à dire
l’abaissement de la tête humérale et la stabilisation de l’articulation.
Il est aussi rotateur latérale de la scapulo-humérale.
21 Schema24
4 http://www.epauledouleur.com/coiffedesrotateurs.html 22 2. BIOMECANIQUE DE L’EPAULE5:
Les 6 principaux mouvements de l’épaule sont l’abduction/adduction,
l’antéflexion et la rétroflexion, ainsi que les rotation externe et interne.
•
L’abduction : Au niveau articulaire, elle se décompose en 2 temps. De 0 à
90° d’abduction, tout se passe dans la gléno-humérale. Au delà de 90°, il
s’agit de la scapulo-thoracique. Musculairement, dans les 30 premiers
degrés, l’abduction est réalisée par le muscle supra-épineux (dont on dit
qu’il est le starter de l’abduction), ensuite le deltoïde prend le relais
jusqu’à 90° et enfin on aura une contraction du trapèze lorsqu’on sera dans
la scapulo-thoracique
•
L’adduction est elle réalisée par les muscles grand pectoral et grand dorsal.
•
L’antéflexion grâce au grand pectoral à nouveau ainsi que les fibres
antérieures du deltoïde.
•
La rétropulsion, elle, est due aux contractions du grand dorsal, du grand
rond et les fibres postérieures du muscle deltoïde.
•
La rotation externe est faite par 2 muscles appartenant à la coiffe des
rotateurs. Il s’agit du petit rond et du muscle infra-épineux.
•
La rotation interne est elle réalisée par le dernier muscle de la coiffe qui
n’a pas été encore évoqué. Il s’agit du muscle subscapulaire.
5 Michel Pillu, Biomécanique fonctionelle, Masson, 2006, P. Blaimont, Biomécanique de l ‘épaule : de la théorie à la pratique, Springer 23 3. BIOMECANIQUE DE L’EPAULE AU SERVICE6
Le service au tennis se décompose en plusieurs temps :
-­‐
Le premier temps, l’armer, consiste en une montée du
bras, une rétropulsion et rotation externe de l’épaule.
6 Christian Rieu, Les fondamentaux du tennis : Analyse, technique, tactique, programmation, Editions Amphora, Octobre 2004, p.67 24 -­‐
La 2ème phase est un fouetté (travail des muscles
antérieurs de l’épaule) et l’accompagnement du geste
jusque la fin de l’armer.
25 -­‐
Le 3ème temps, la fin de l’armer, est un lourd travail des
rotateurs internes.
26 Lors de l’élévation/abduction du bras, le geste doit s’accompagner d’une sonnette
externe de la scapula, mais également d’un abaissement de la tête humérale. Ce
prérequis de placement en position de stabilité articulaire nécessite que la
mécanique de l’articulation soit libre. Ensuite, la musculature doit jouer son rôle à
la fois de moteur et de frein, que ce soit dans le mouvement de l’armer, dans la
frappe ou dans l’accompagnement.
Il est nécessaire alors de détecter les freins musculo-conjonctifs aux mouvements
d’armer, car celui ci nécessite un ajustement permanent du placement de la
scapula afin d’avoir une stabilité articulaire maximale.7
Ainsi, le dysfonctionnement de la mobilité de l’un des éléments de la région
scapulo-humérale entrainera des perturbations de l’ensemble du complexe
articulaire et musculaire.
7 P. Le Goux, « Aspects spécifiques de l’épaule du joueur de tennis », La lettre du rhumatologue n°335, Octobre 2007 27 II METHODOLOGIE
Pour réaliser cette expérimentation, nous avons eu recours à 40 patients qui
devaient répondre à certains critères, à savoir :.
•
Ils s’entrainent minimum 3 heures par semaine, c’est à dire à un rythme
régulier.
•
Ils possédaient tous un classement supérieur à 5/6, soit un très bon niveau.
•
Les expérimentations ont été réalisées dans des conditions similaires à
chaque fois, sur un court couvert, avec un échauffement au préalable d’une
dizaine de minutes.
•
Enfin, les patients ne devaient posséder aucun passé traumatique de
l’épaule, et ne se plaignaient pas d’une quelconque douleur.
Il faut savoir qu’au tennis, il existe dans le monde amateur un système de
classement qui permet de quantifier le niveau d’un joueur.
Ce classement débute à « 40 » pour les moins expérimentés, jusqu’aux premieres
séries qui débouchent ensuite sur les circuit professionnel.
On pourra observer sur le tableau suivant les détails des classements, du plus
faible ou plus fort.
28 Système de classement en France8 :
Ces 40 joueurs ont été dispersés en 2 groupes de 20, chaque groupe possédant 10
hommes et 10 femmes.
Deux séances de 10 services ont été demandées à chacun des 2 groupes et, à l’aide
d’un radar, la vitesse de balle de tous les services était mesurée. Il était demandé
de frapper la balle comme lors d’un premier service, à savoir le service où le
joueur frappe la balle fort et prenant le plus de risques possible.
8http://www.fft.fr/sites/default/files/pdf/affiche_evolution_du_classement_2013.pdf 29 La disposition en 2 groupes de 20 joueurs était faite en sorte que sur l’un des deux
groupe il était pratiqué un traitement local, à l’aide de technique ostéopathique, de
l’épaule et de sa région entre les 2 sessions de services, celles ci étant espacées
d’environ une heure.
Ainsi, le but de l’expérimentation était d’observer si, suite au traitement, la vitesse
de balle moyenne au service du groupe en question était modifiée. Il s’agissait
alors du groupe clé de ce protocole, le premier groupe.
Le second groupe, étant le groupe témoin, réalisait les 2 séquences de services,
espacées du même temps que le premier groupe, mais sans la réalisation d’un
traitement entre les 2.
30 1. Le radar
Le radar au tennis est aujourd’hui utilisé sur tous les tournois du circuit ATP
(professionnel) et même lors de certains tournois amateurs. Il permet d’évaluer la
vitesse de la balle lors d’un service, grâce à un détecteur qui est alors placé au
niveau du filet. Cette technologie est le système de plus efficace (parce
qu’objectif, et dépendant de très peu de facteurs) utilisé par un joueur, quelque
soit son niveau, pour quantifier l’évolution de la puissance de son service au fil du
temps et des entrainements.
On peut noter que le service le plus rapide jamais enregistré, dans des conditions
homologuées par la fédération internationale de tennis, est de 263 km/h.
31 2. Protocole de tests
Les tests et techniques effectués lors des différents jours d’expérimentations sont
uniquement ceux pratiqués lors de la formation, en cours de testing articulaire,
Fascia, Energie musculaire.
Pour les 20 patients traités, il a été établi une routine de tests afin d’évaluer toutes
restrictions de mobilités possibles au sein des 5 articulations de l’épaule
comparativement à l’épaule opposée, ainsi que les muscles de la coiffe des
rotateurs, les rhomboïdes et les deltoïdes.
Auparavant, nous avons procédé à l’inspection du patient, debout, en observant
notamment la place de la scapula ainsi que les mouvements actifs de l’épaule dans
tous ses plans.
2.1
Patient assis
Nous avons pu tester dans un premier temps les articulations gléno-humérale,
sterno-costo-claviculaire et acromio-claviculaire. Ensuite, en profitant de cette
position, nous enchainions avec les testings musculaires de la coiffe des rotateurs
ainsi que les 3 faisceaux du deltoïde, qui jouent un grand rôle dans le mouvement
de « l’armer ». Ces tests musculaires se réalisant en 3 temps, à savoir l’examen de
la force de contraction, de l’étirement et la palpation.
2.2
Patient en décubitus latéral
Cette position est utilisée, car très pratique, pour tester le glissement de la scapula
sur le grill thoracique, ainsi que les muscles rhomboïdes, qui, si ils sont spasmés,
peuvent amener la scapula en sonnette interne et ainsi restreindre la mobilité de
l’épaule homolatérale.
32 2.3
Patient en décubitus dorsal
Pour terminer ces tests, mettre le patient sur le dos nous permettait d’affiner les
tests articulaires réalisés assis, pour les articulations scapulo-humérale et sternocosto-claviculaire.
3. Les tests utilisés
Comme dit précédemment, tous les tests effectués sont des tests appris à l’Institut
Dauphine d’Ostéopathie.
3.1
L’articulaire
A noter que tous les tests sont effectués en actifs puis en passifs, et bilatéralement.
a) L’articulation sterno-claviculaire
Nous testions cette articulation dans un premier temps lorsque le patient était
assis, et nous praticien debout derrière lui. On la teste alors dans ses paramètres
d’antériorité, de postériorité, d’infériorité et de supériorité. On peut ensuite
revenir sur cette articulation une fois que le patient est en décubitus dorsal, le bras
en dehors de la table.
b) L’articulation acromio-claviculaire
Cette articulation se teste patient assis, dans un premier temps les 2 cotés en
même temps (afin de voir si il existe une touche de piano de manière bilatérale),
puis enfin unilatéralement.
33 c) La clavicule
Le patient étant toujours assis, on teste la faculté de la clavicule à aller en rotation
antérieure et rotation postérieure.
d) L’articulation gléno-humérale
De la même manière que pour l’articulation sterno claviculaire, on peut tester
cette articulation aussi bien lorsque le patient est assis que sur le dos. On
observera la postériorisation simple de la gléno humérale, ainsi que sa postéro
infériorisation.
e) La scapula
L’inspection évalue la position de la scapula au repos et en dynamique lors de
l’élévation antérieure complète des 2 bras. Le rôle de la scapula est essentiel pour
un bon fonctionnement de l’épaule, surtout au service. Sa position physiologique
permet une bonne orientation de la glène pour une stabilisation optimale de la tête
humérale pendant toute la durée du service.
Elle a pour mouvement un combiné d’abduction/adduction et de sonnette autour
du grill costal. Physiologiquement, il est dit que la scapula commence à se
décoller autour de 90° d’élévation antérieure du bras.
Outre l’inspection, on peut tester la scapula passivement en décubitus latéral, en
empaumant de nos deux mains celle ci, et la mobilisant dans ses plans de
glissements.
34 3.2
Le musculaire
On observera principalement les muscles de la coiffe des rotateurs (le
subscapulaire, le supra-épineux, l’infra-épineux et le petit rond), les rhomboïdes
ainsi que les 3 faisceaux du deltoïdes. Pour que le testing musculaire soit complet,
il est nécessaire de comparer la force de contraction des muscles de manière
bilatérale, ainsi que leur étirement, et enfin les palper.
a) Le subscapulaire
Afin de tester le muscle subscapulaire, on demande au patient de mettre le bras
dans le dos, au niveau de la ceinture, main a plat, de sorte qu’il se retrouve en
adduction et rotation interne. L’examinateur posera alors sa propre main contre
celle du patient, et lui demandera de pousser vers l’arrière. Le praticien, en
contrariant cette poussée, examinera alors la force de contraction du muscle. Ce
test s’apparente au test de Gerber et est celui utilisé lors de nos expérimentations.
Pour diagnostiquer une vraie lésion voire rupture du subscapulaire, on demande
au patient si il peut s’appuyer sur le ventre. Si il y a douleur, ce test est alors
positif. Il s’agit du Belly press test.
La palpation du muscle se fera dans la loge axillaire, de part son trajet de la face
antérieure de la scapula jusqu’au petit trochanter.
On pourra tester l’étirement du muscle en faisant une abduction maximale du
bras, assimilée à une rotation externe.
35 Belly press test et gerber 9:
b) Le supra-épineux
On effectuera le test de Jobe dans le but d’analyser le muscle supra épineux du
patient. Ce test est réalisé patient assis, les bras dans le plan de l’omoplate (30°
vers l’avant), à 90° d’abduction, et le pouce vers le bas. On demandera alors au
patient de résister à une pression descendante de l’examinateur. Comme pour les
9 http://chir-­‐ortho.com/informations-­‐medicales/epaule/examen-­‐de-­‐lepaule/ 36 autres tests musculaires, il sera positif en cas de diminution de force d’un coté par
rapport à l’autre.
La palpation du muscle peut se faire directement à son origine, face supérieure de
la scapula, ou au contraire à sa terminaison face supérieure du tubercule majeur.
Test de Jobe 10:
c) L’infra-épineux et le petit rond
Les 2 muscles étant rotateurs externes principalement, il est très difficile de les
différencier dans le testing musculaire. C’est pourquoi on utilise des tests
communs aux deux. Si jamais un test est positif, on ira alors s’intéresser de plus
près à la palpation de ces muscles afin de déterminer lequel est réellement en
cause.
Le test de Patte : L’examinateur se place derrière le patient, et demande à celui-ci
d’effectuer une rotation externe contrariée en partant d’une position de bras à 90°
d’abduction, coude fléchit. Ce test est celui que nous avons pratiqué lors des
expérimentations.
Il faut néanmoins savoir que l’on peut pratiquer d’autres tests pour ces 2 muscles,
à savoir le signe du clairon et celui du portillon. Mais ces tests sont surtout utilisés
pour diagnostiquer une vraie atteinte d’un muscle, telle une rupture de tendon.
10 http://www.rhumato.info/cours-­‐revues2/96-­‐epaule/1703-­‐epaule-­‐douloureuse 37 d) Les rhomboïdes
Pour les muscles rhomboïdes, nous avons utilisé la position de test vue en TOG, à
savoir le patient en décubitus latéral, avec les deux mains du praticien sous la
scapula. On peut alors apprécier les mouvements de celle ci, ainsi que l’étirements
des rhomboïdes. Pour tester alors leur contraction, on amène le complexe
scapulaire vers soi, vers l’avant, et demande au patient de ramener l’épaule vers
l’arrière, tout en la maintenant. De ce mouvement de rétropulsion, le patient
ramène alors sa scapula en adduction/sonnette interne, ce qui est le mouvement
propre aux rhomboïdes.
Enfin, toujours dans la même position, il était alors aisé de palper ces muscles.
38 e) Le deltoïde
Le muscle deltoïde possédant 3 faisceaux, on le teste en 3 temps.
La position du patient est la même pour chacun d’eux, à savoir assis, bras à 90°
d’abduction et coude plié.
Pour le faisceau antérieur, il faut demander au patient d’amener le bras vers
l’avant, contre résistance. Ce faisceau étant antépulseur.
Le faisceau moyen faisant une élévation de l’épaule, le patient doit emmener son
bras vers le haut, à nouveau contre résistance.
Enfin, il poussera en arrière contre notre main pour tester le dernier faisceau,
postérieur et retropulseur.
4. Les techniques utilisées
Une fois les tests réalisés, et toutes les dysfonctions de la zone retrouvées, nous
pouvions enfin passer à la correction de celles ci.
Le choix des techniques, entre les thrust, l’Energie musculaire, les techniques
ostéopathiques globales ou de mobilisations fasciales, était fait en fonction des
autres restrictions trouvées et surtout en respectant la règle de non douleur du
patient.
4.1
L’HvBa
a) La gléno humérale
•
Dysfonction gléno humérale antérieure : Le patient est en décubitus dorsal,
le praticien est du coté homolatéral à la dysfonction. On empaume le bras
du patient, le met dans le plan de la scapula. Avec la main interne on se
positionne sur la tête humérale et d’un geste correcteur on la postériorise.
39 •
Dysfonction gléno humérale antéro supérieure : Même position du patient,
le praticien est cette fois au niveau de la tête du patient, dirigé vers les
pieds de celui ci, toujours en homolatéral. Le principe de la mise en
position est le même, on thrust en amenant la tête huméral vers le bas et
l’arrière
b) La sterno claviculaire
L’HvBa n’a été pratiqué qu’une seule fois sur cette articulation, privilégiant un
travail articulaire sur cette zone pour le confort du patient. Dans la même idée que
pour la gléno humérale, le praticien empaume le bras homolatéral du patient, et
avec l’autre main, thrust au niveau de la lésion, strictement postérieurement.
c) La clavicule
A de nombreuses reprises il a été découvert des dysfonctions de clavicules,
surtout antérieures. Les corrections de dysfonctions de rotation antérieure et
postérieure de la clavicule sont des thrust en balistiques, avec le patient assis sur
une chaise. La seule différence entre les 2 techniques se situe sur le sens de
rotation du mouvement balistique.
40 4.2
L’Energie musculaire
A chaque dysfonction articulaire retrouvée, nous testons les muscles qui s’insèrent
sur l’articulation en question. En cas d’hyper ou hypotonie retrouvées, les
techniques d’Energie musculaire étaient privilégiées aux techniques articulaires.
a) L’articulation sterno claviculaire
De part ses insertions, une hypertonie du SCOM peut être une des causes possible
à une dysfonction supérieure de l’articulation sterno-claviculaire. Lorsque ce fut
le cas, nous utilisons alors la technique d’Energie musculaire correspondante, qui
consiste à être à la tête du patient, de travailler le SCOM de manière isométrique
tout en ayant un appui au niveau de l’articulation.
Quant aux dysfonctions antérieures de l’articulation sterno-claviculaire, elles
peuvent avoir comme origine une hypertonie des muscles rhomboïdes. Pour
corriger cela, le patient est placé en décubitus dorsal, et le praticien positionné
debout homolatéralement à la dysfonction. Il aura alors un appui direct sur
l’articulation avec sa main interne tandis que la main externe crochètera la
scapula. Il est alors demandé au patient d’attraper la nuque du praticien et de la
ramener vers lui, ce qui correspondra à une rétropulsion de l’épaule. Ceci se fera
de manière isométrique pour travailler les rhomboïdes.
b) La clavicule
De la même manière que pour l’articulation sterno-claviculaire, un SCOM et un
trapèze hypertoniques peuvent être la cause d’une rotation postérieure de la
clavicule. Idem pour l’hypertonie d’un grand pectoral ou deltoïde pour la rotation
antérieure.
41 Ainsi pour travailler sur le SCOM et le trapèze, on installe le patient assis sur la
table, le praticien étant derrière lui. Après avoir mis le bras en abduction à 90° et
dans le plan de la scapula, on amène le bras du patient en rotation antérieure
maximale, et de manière isométrique, on lui demande de la rotation postérieure
contrariée.
Pour une dysfonction de rotation antérieure on fera l’inverse, à savoir, dans une
position de départ identique, on emmène le bras du patient en rotation postérieure
maximale, pour lui demander de la rotation antérieure afin d’agir sur le deltoïde et
le grand pectoral.
c) L’articulation scapulo thoracique
Cette articulation se corrige dans la même position que lors du test, à savoir en
décubitus latéral. Les dysfonctions que l’on peut retrouver sont surtout pour les
rhomboïdes et le trapèze, qui peuvent entraver les mouvements de la scapula.
Ainsi via le principe de contracté/relâché, on peut travailler directement sur ces
muscles.
d) Les muscles de la coiffe
Il a été retrouvé très fréquemment un déficit d’amplitude de rotation interne
couplé à une plus grande force de ces mêmes rotateurs.
De ce fait il a souvent été réalisé des exercices de contracté/relâché sur les
muscles de la coiffe, couplés à des étirements. Puis un travail isocinétique sur les
rotateurs externes en hypotonie et isométrique sur les rotateurs internes
hypertoniques.
42 4.3
Les techniques ostéopathiques globales
(TOG)
a) La gléno humérale
En fin de chaque traitement il était réalisé des roulements bilatéraux de la glénohumérale ainsi que sa mobilisation dans le but de retrouver un mouvement
harmonieux de l’articulation.
b) La sterno claviculaire
Lors de dysfonctions sterno-costales retrouvées, sa mobilisation en TOG était
celle privilégiée. La technique se déroule patient en décubitus, le praticien assis
sur une chaise, tourné vers les pieds. Il se saisit alors du bras homolatéral à la
dysfonction du patient et va appliquer des mouvements de circumduction jusqu’à
ressentir le mouvement dans la sterno costale avec l’autre main, qui elle est
uniquement palpatrice.
c) La scapulo thoracique
Dans la même position qu’en Energie musculaire, à savoir en décubitus latéral, on
articule la scapula dans tous ses plans, en insistant sur les zones de densité
retrouvées.
4.4
Les techniques myofasciales
Elles ont été essentiellement pratiquées sur l’articulation acromio-claviculaire.
Ainsi, pour les quelques tests positifs de l’acromio claviculaire, nous nous
sommes positionnés assis à coté du patient lui même assis, puis on englobe
43 l’articulation avec les 2 mains et laisse dérouler les tissus selon les paramètres
propres au fascia.
44 III RESULTATS
Dans le cadre d’une telle étude, l’idéal est d’utiliser les biostatistiques dans un
premier temps afin d’observer si les résultats sont bien comparables et
significatifs.
Comme nous le verrons et l’expliquerons par la suite, il n’a pas été possible de se
servir de ces biostatistiques pour cette expérimentation. Néanmoins elles seront
prises en compte à titre informatif.
Il sera donc réalisé une simple étude comparative des résultats, sous forme de
tableaux et de graphiques, qui mettent en évidence le constat fait lors de ce
mémoire de fin d’étude.
Après avoir mesuré chaque service et retranscrit la vitesse de la balle de manière
brute, nous en avons réalisés la moyenne par séquence pour chaque joueur, afin de
pouvoir comparer une éventuelle évolution.
45 1. LE GROUPE TEMOIN :
Patients
1ère
séquence : 2ème
séquence : Gain de vitesse
vitesse moyenne vitesse moyenne de balle (km/h)
de balle (km/h)
de balle (km/h)
Patient 1
159,2
158,6
0
Patient 2
179,5
180,7
1,2
Patient 3
181,2
181,2
0
Patient 4
165,6
165,3
0
Patient 5
173,5
174,4
0,9
Patient 6
185,7
185,5
0
Patient 7
180,7
181
0,3
Patient 8
170,5
173
2,5
Patient 9
162,8
162
0
Patient 10
170,9
171,4
0,5
Patient 11
180,5
180,9
0,4
Patient 12
167,9
168,2
0,3
Patient 13
177
176,6
0
Patient 14
156,6
155,8
0
Patient 15
178,8
180,3
0,5
Patient 16
168
167,1
0
Patient 17
157,2
158,4
1,2
Patient 18
183,2
184
0,8
Patient 19
173,9
174,9
1
Patient 20
187,5
186,9
0
46 2. LE
GROUPE
COMPOSE
DES
JOUEURS
TRAITES
Patients
1ère
séquence : 2ème
séquence : Gain de vitesse
vitesse moyenne vitesse moyenne de balle (km/h)
de balle (km/h)
de balle (km/h)
Patient 1
166,5
170,4
3,9
Patient 2
176,7
181,3
4,6
Patient 3
157,6
162,7
5,1
Patient 4
177,9
181,9
4
Patient 5
174,3
175,8
1,5
Patient 6
165
168,2
3,2
Patient 7
184,7
187,7
3
Patient 8
174,9
176,9
2
Patient 9
165,6
167
1,4
Patient 10
181,7
181,5
0
Patient 11
170,5
172,3
1,8
Patient 12
176,4
179,1
2,7
Patient 13
160,3
162,2
1,9
Patient 14
176
180,3
4,3
Patient 15
187,2
188,6
1,4
Patient 16
169,9
172,3
2,4
Patient 17
180,7
181,3
0,6
Patient 18
171,5
174,4
2,9
Patient 19
182,9
180,1
0
Patient 20
171,4
175,3
3,9
47 150 48 Patient 20 Patient 19 Patient 18 Patient 17 Patient 16 Patient 15 Patient 14 Patient 13 Patient 12 Patient 11 Patient 10 Patient 9 Patient 8 Patient 7 Patient 6 Patient 5 Patient 4 Patient 3 Patient 2 Patient 1 194 192 190 188 186 184 182 180 178 176 174 1ère séquence : vitesse moyenne de balle (km/h) 172 170 168 2ème séquence : vitesse moyenne de balle (km/h) 166 164 162 160 158 156 154 152 IV DISCUSSION
1. ANALYSE
Sur le premier tableau, correspondant au groupe témoin, nous pouvons observer que
53% des joueurs ont une vitesse de balle augmentée entre les deux séquences, ce qui
paraît en soi logique. En effet, en ayant exercé aucune influence sur les individus de
ce groupe, nous pouvions nous attendre à ce qu’il y ait environ autant de joueurs avec
un gain de vitesse de balle lors de la deuxième séquence de services, que de joueurs
avec une perte de celle ci.
En outre, nous pouvons aussi ajouter que le gain moyen pour ce groupe de la vitesse
de service est de 0,48km/h
Contrairement au groupe témoin, on observe clairement sur le groupe testé une
augmentation de vitesse de balle entre les 2 séquences de services. A savoir que 18
personnes sur 20 ont servi plus fort lors de leur deuxième séance que lors de leur
première, soit 90% du groupe.
De plus, au delà du plus grand nombre de résultats positifs chez les joueurs traités que
chez les autres, il se trouve également que le gain moyen de la vitesse de balle est
bien supérieur.. En effet, il est pour le groupe de serveurs manipulés de 2,53 km/h.
Pour faire suite à ces deux tableaux, ont peut alors conclure que chez les joueurs
ayant subit un traitement de l’articulation scapulo-humérale, les résultats sont plus
49 fréquemment positifs que chez les joueurs témoins, et que de plus, les gains observés
sont plus importants.
2. LES BIOSTATISTIQUES
Comme dit précédemment, des études biostatistiques ont été réalisés en parallèle dans
le but de savoir si l’étude faite pouvait être généralisée et être qualifiée de
statistiquement significative.
Le test correspondant à une telle étude, entre 2 groupes de personnes indépendants et
avec des variables quantitatives (la vitesse de balle) était le « T-test de Student ».
Celui ci nous permettait alors d’obtenir la valeur « p » de notre expérimentation.
C’est en fonction de cette valeur qu’il est possible de déterminer si une étude est
statistiquement viable ou non. En effet elle quantifie la probabilité que le hasard a
d’intervenir dans de telles expériences.
Pour valider statistiquement une étude, il est dit que pour celle ci, la p-value doit être
inférieure à 0,05. Autrement dit, il est laissé un maximum de 5% de chance de voir un
test « faux positif ».
Pour l’expérimentation réalisée lors de ce mémoire cette « p value » était supérieur au
seuil, ce qui peut s’expliquer par le fait que le gain de vitesse de balle est
d’ uniquement 2,53km/h. Or, avec une vitesse moyenne de balle à 173,5 km/h parmi
tous les services réalisés, cela ne représente qu’un bénéfice de 1,5%.
Pour autant, un gain de 2,53 km/h sur une simple étude de ce type, avec un traitement
aussi local, reste tennistiquement important.
50 3. LES LIMITES DE L’ETUDE
La principale limite de l’étude est le temps. Il a été décidé dans notre expérimentation
de laisser un intervalle court entre les 2 séquences de services, à savoir une heure.
Mais il reste à savoir si le gain obtenu par les joueurs le jour du traitement serait
encore le même 2 jours, une semaine ou un mois plus tard.
Il serait donc intéressant de connaître la limite dans le temps du bénéfice acquis sur la
vitesse de balle au service suite au traitement de la scapulo humérale.
Pour ce faire il pourrait être réalisé le même type d’étude sur du long terme, quitte à
suivre un seul et unique patient pendant plusieurs mois.
Autre limite, le service au tennis n’est pas seulement un geste de l’épaule mais de tout
le corps. Or lors de cette étude nous avons agit uniquement localement, sur
l’articulation scapulo humérale.
Le service est un enchainement de mouvement, qui part du lancer de balle avec le
bras controlatéral, jusque la fin de l’armer.
.
Or, il découle de ceci une donnée que l’on ne maitrisait pas avant l’expérimentation.
En effet, même si au préalable il était fait en sorte que chaque patient ne se plaigne
pas de douleur particulière, il possédait certainement des zones de restrictions de
mobilité ailleurs qu’au niveau de l’épaule.
Ainsi il est fort probable que tous les joueurs n’aient pas été exactement dans les
mêmes conditions de liberté de mouvement au moment de leur service, et donc on ne
peut pas affirmer que seule l’articulation scapulo humérale ait été comparée.
De ce fait, le gain moyen de vitesse de balle pourrait être légèrement différent d’un
joueur à l’autre, en fonction des restrictions de mobilité présentes chez chacun d’eux,
ailleurs que dans l’épaule.
51 4. L’EFFET PLACEBO
L’effet placebo peut se définir comme étant un effet renforçant l’efficacité d’un
traitement, même si celui ci était inadapté.
La question qui se pose alors pour notre étude est de savoir si les patients n’ont pas
servi plus fort uniquement suite à un effet placebo. Autrement dit, que le traitement
n’ait absolument rien induit sur leur vitesse de balle, mais qu’en pensant
l’ostéopathie bénéfique, ils aient réalisé une deuxième séquence de service plus
performante que la première.
Evidemment un effet subjectif pareil n’est ni quantifiable, ni détectable. Néanmoins il
aurait été possible de rajouter une variable à notre expérimentation pour pouvoir la
prendre en compte. En effet, nous pourrions réaliser le même type d’expérience, tout
en rajoutant un troisième groupe de 20 joueurs, sur lesquels serait pratiqué un « faux
traitement ». Ainsi, on pourrait alors comparer les résultats du groupe de patients
réellement traités au groupe de patients sur lesquels seraient réalisées des
manipulations inadaptées et/ou inefficaces.
5. TRAITEMENT ENVISAGE
Comme évoqué précédemment, le service au tennis n’est pas seulement un
mouvement de l’épaule.
Le geste est une coordination entre plusieurs zones clés du corps. Ainsi sont aussi
fortement mis à contribution les membres inférieurs, le bassin pour sa rotation, et tout
le rachis en extension/rotation.
52 Dans l’étude réalisée lors de ce mémoire, nous avons choisi de nous attarder sur
l’articulation scapulo humérale afin de mettre en évidence son importance sur le
service, et de montrer que sa mobilisation peut être bénéfique dans les performances
d’un sportif.
Or nous aurions pu envisager une routine de test et traitement ostéopathique, donc
plus globale, permettant un bénéfice maximal pour un joueur de tennis.
Celle ci débuterait par le membre inférieur et plus particulièrement les articulations
du genou, les quadriceps et les ischio jambiers, qui ont un rôle primordial dans le
travail de propulsion de part leurs insertions et leur fonction.
Ensuite, dans l’optique d’une routine montante des tests, on observerait le bassin, les
rotations des iliaques, les torsions du sacrum et du pubis dans le but final de libérer la
zone et notamment les articulations sacro iliaques.
Puis pour faire le lien avec le rachis, il serait intéressant de tester des muscles psoas et
carré des lombes qui sont importants dans le système de flexion/extension et rotations
du bassin.
La suite logique sera le testing du rachis, des lombaires aux cervicales, qui sera
fortement mis à contribution en extension dans le geste de l’armer et le suivi de balle
du regard.
Et enfin nous terminerions nos tests par l’articulation scapulo humérale qui, comme
nous l’avons vu précédemment, est mise en jeu dans tous ses espaces de mobilité, du
début à la fin du geste du service.
Ainsi, en corrigeant les dysfonctions retrouvées, nous aurions agit sur tout un
ensemble mis à contribution lors du geste du service, ce qui pourrait permettre un
gain de puissance encore plus important au joueur, que l’unique mobilisation de
l’articulation scapulo humérale.
53 V CONCLUSION
Cette étude comparative nous a permis d’observer que suite à un traitement de
l’articulation scapulo-humérale, une grande majorité des joueurs voyait leur
vitesse de balle au service augmentée, et que le gain moyen de cette vitesse était
nettement supérieur à celui du groupe témoin.
Il serait intéressant de pousser encore plus les expérimentations dans ce domaine
en réalisant d’autres études, plus étendues dans le temps et plus globales, dans le
but de confirmer les observations faites lors de notre mémoire.
Certes il ne nous est pas possible de généraliser cette expérimentation et ainsi
d’affirmer que des mobilisations de l’épaule permettraient à coup sur d’augmenter
les performances et la puissance du service. Néanmoins, suite aux résultats
obtenus, nous ne pouvons pas nier les effets bénéfiques engendrés par les
manipulations exercées.
On peut donc imaginer en toute légitimité qu’un vrai travail ostéopathique,
régulier, dans sa globalité, pourrait alors apporter des bénéfices importants sur les
performances sportives.
54 ANNEXES
Prises de vitesse de balle brutes, sur tous les services réalisés lors de notre
expérimentation (en km/h)
GROUPE TEMOIN
1) 156/154/160/165/156/167/160/155/160/159
161/157/155/162/160/158/150/165/159/159
2) 175/181/176/185/177/177/189/178/177/180
183/178/184/179/177/183/180/175/186/182
3) 181/184/177/173/181/185/187/179/179/186
191/184/180/180/183/176/172/176/184/186
4) 171/167/159/165/162/169/165/164/172/162
164/166/161/171/166/162/168/161/165/169
5) 174/172/169/170/178/174/179/175/172/172
175/176/171/175/168/175/179/172/173/180
6) 185/187/182/185/191/186/181/187/187/186
189/184/187/181/184/179/190/185/187/189
7) 181/178/183/181/177/186/182/179/180/180
179/183/183/185/181/183/180/177/180/179
55 8) 169/173/171/168/171/166/176/172/169/170
170/170/171/167/168/174/171/167/169/172
9) 163/166/161/159/163/162/165/161/161/167
164/163/167/161/160/160/163/160/162/160
10)
170/173/167/171/174/170/169/173/172/170
174/171/172/172/170/171/173/171/170/170
11)
184/181/179/181/180/178/181/178/183/180
182/185/180/182/177/180/181/183/178/181
12)
167/165/171/167/168/165/169/171/168/168
170/166/166/167/167/169/171/169/167/170
13)
177/178/175/179/178/175/172/180/179/177
181/174/175/179/175/178/180/169/176/179
14)
156/152/169/155/155/156/152/160/157/154
155/150/157/157/158/154/155/158/156/158
15)
176/173/180/183/180/181/178/175/183/179
178/178/175/180/182/176/185/184/186/179
56 16)
169/168/171/169/165/168/165/171/168/166
170/167/166/164/167/164/168/169/169/167
17)
155/155/158/157/154/155/161/163/155/159
163/159/153/157/157/155/158/154/170/158
18)
183/182/184/183/181/181/187/184/183/184
185/182/182/185/186/180/184/188/185/183
19)
172/175/172/178/173/175/170/175/174/175
173/175/171/178/175/172/179/178/174/174
20)
190/190/188/184/189/185/187/193/184/185
188/188/184/191/187/179/192/185/186/189
57 GROUPE TESTE
1) 168/170/167/170/165/167/163/160/168/167
170/172/169/168/171/172/168/172/172/170
2) 178/175/175/172/177/178/181/179/177/175
179/184/180/185/179/183/181/178/183/181
3) 156/153/155/160/158/158/155/157/161/163
158/163/159/165/166/164/163/160/165/164
4) 181/178/174/180/177/181/178/179/175/176
179/184/186/184/182/180/179/178/184/183
5) 176/173/173/172/176/177/176/174/171/175
177/175/174/178/176/179/174/175/173/177
6) 162/161/157/168/165/167/167/171/165/167
164/168/173/171/165/166/168/164/171/172
7) 187/183/184/182/187/182/185/189/190/182
189/191/184/186/188/189/188/187/190/185
8) 175/174/175/172/176/175/174/176/178/174
58 178/178/179/177/175/181/172/176/175/178
9) 167/162/164/167/167/167/165/169/163/165
167/165/168/171/163/165/162/168/172/169
10)
180/180/182/184/180/182/184/183/178/184
183/180/182/185/178/177/182/184/183/181
11)
168/171/170/175/165/174/172/172/170/168
170/172/174/174/171/169/176/173/171/173
12)
177/176/173/177/179/172/179/175/180/176
178/180/175/178/177/180/181/180/183/179
13)
159/160/155/163/158/167/160/161/161/159
163/164/164/158/164/161/160/159/167/162
14)
175/172/177/177/179/174/175/181/176/174
178/183/181/178/177/174/179/184/184/185
15)
187/189/192/187/185/187/185/186/184/190
190/190/191/187/188/184/185/189/193/189
16)
168/174/165/170/171/165/172/175/171/168
169/169/174/175/168/174/172/176/174/172
59 17)
178/176/183/182/184/182/183/179/180/180
180/182/186/184/186/184/183/185/182/185
18)
170/170/175/175/172/171/172/167/173/170
174/175/172/172/173/176/175/176/177/174
19)
182/185/182/180/184/188/180/179/185/184
182/174/179/186/180/183/176/182/175/181
20)
173/171/174/173/168/173/170/168/172/172
175/177/171/176/178/177/174/175/177/173
60 BIBLIOGRAPHIE
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2076429_actu.Htm Mars 2013 http://www.2pfplus.com/pages/fichiers/approche_biomecanique.pdf Janvier 2013 http://www-­‐sante.ujf-­‐
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Aujourd’hui, de plus en plus de sportifs ont recours à des ostéopathes, mais permettent ils réellement d’augmenter leurs performances ? L’objectif de ce mémoire est de quantifier les bénéfices que peut apporter l’ostéopathie au monde du sport, plus précisément dans le domaine du tennis. . Une première partie descriptive fût alors consacrée à l’anatomie et la biomécanique de l’épaule lors du service chez le tennisman. Puis, en se basant principalement sur l’articulation scapulo-­‐humérale, zone anatomique fortement mise à contribution au tennis, une série de test a été réalisée chez 40 patients afin d'apprécier l'évolution de leurs performances suite à des manipulations ostéopathiques. More and more athletes are using osteopaths, but could they really increase their performance? This paper’s purpose is to quantify the benefits that osteopathy can bring in the field of tennis. A first descriptive part was then devoted to the anatomy and biomechanics of the shoulder specifically during the service. Then, based mainly on the scapulo-­‐humeral joint (heavily used area in tennis), a series of tests was performed on 40 patients in order to evaluate the enhancement in their performance after an osteopathic manipulations. Mots clés : Ostéopathie / Epaule / Tennis / Service / Expérimentation /
Performance
Osteopathy / Shoulder / Tennis / Service / Experimentation / Performance
63 
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