Les attentats de janvier responsables d'une
hausse des problèmes cardiaques
Les attaques terroristes des 7, 8 et 9 janvier 2015 seraient responsables d'une augmentation du
nombre de prises en charge et d'hospitalisations de patients souffrant de troubles
cardio-vasculaires. Le stress émotionnel pourrait en effet jouer un rôle dans la déclaration de
douleurs et d'accidents cardiaques. En plus des troubles psychologiques, les attentats de janvier
2015 survenus en région parisienne seraient également responsables d'une hausse du nombre de
problèmes cardiaques, selon une étude de la Clinique Pasteur, à Toulouse initiée par le
professeur en cardiologie Atul Pathak. Pour réaliser cette étude, publiée dans la revue scientifique
Clinical research in Cardiology , l'équipe du professeur Pathak a analysé les données du Centre de
la Douleur Thoracique de la Clinique Pasteur pour le mois de janvier 2015. Résultat : 346
patients y ont été admis, dont près de la moitié ont été hospitalisés, chiffre plus élevé que les mois
précédents. Fait marquant relevé par les chercheurs : les trois jours d'attentats (7, 8 et 9 janvier
2015) affichent une hausse d'hospitalisation de 75% en comparaison avec les mêmes dates, un an
plus tôt. Les hospitalisations ont été principalement causées par des infarctus du myocarde , des
arythmies cardiaques symptomatiques et de l'insuffisance cardiaque. Par rapport à l'ensemble du
mois de janvier, ces trois journées ont été particulièrement sensibles puisque le nombre d'infarctus
du myocarde a augmenté de 180% et le nombre d'insuffisance cardiaque de 86,7% pour les
patients admis au centre toulousain. Cette étude soulève la question de l'impact d'un événement
stressant sur la santé cardiovasculaire à l'échelle nationale. Déjà en cause dans l'apparition des
troubles psychologiques , une couverture médiatique exagérée de telles circonstances dramatiques
pourrait jouer un rôle dans la survenue de douleurs et de troubles cardiovasculaires. " Le stress
émotionnel provoqué par ces trois jours d'horreur, surmédiatisés minute par minute dans toute la
France, a été un facteur de risque cardiovasculaire même à des centaines de kilomètres du lieu des
attentats " souligne ainsi la Clinique Pasteur dans un communiqué . Il ne s'agit ici que d'une
étude pilote réalisée sur un nombre limité de patients, mais de plus amples travaux devraient
prochainement permettre de mieux étudier les conséquences d'un stress émotionnel sur la santé
cardiovasculaire. Des soins gratuits pour les victimes des attentats Les personnes cardiaques
devraient prendre des anti-hypertenseurs Insuffisance cardiaque : un test sanguin pour la détecter
? Un bêtabloquant contre les séquelles psychologiques des attentats de Paris
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11 janvier 2016 - 12:08 Cliquez ici pour accéder à la version en ligne