des Enquêtes nationales sur le niveau de vie des ménages marocains (ENNVMM).
Quelle est l’évolution du niveau de vie des ménages marocains ?
Le niveau de vie peut être approché via deux indicateurs : le revenu ou la dépense.
Le Revenu national brut disponible par habitant (RNBD / habitant), est, en général,
considéré comme un indicateur peu fiable pour l’appréhension du niveau de vie
comparé à la dépense. Il est critiqué parce qu’il présente un ensemble de limites
(dont la sous-évaluation par les enquêtés) et il intègre l’agrégat épargne. Le Revenu
est, en effet, la sommation de la dépense et de l’épargne.
Aussi, en général, pour approcher le niveau de vie, on préfère utiliser l’agrégat
dépense. De plus, cette donnée est régulièrement mesurée, à l’échelle macro, au
Maroc. Nous disposons ainsi d’une série de sept enquêtes selon l’optique dépenses
dont la première a été menée en 1959/60 et la dernière en 2006/2007.
Comment évolue la dépense des ménages marocains en général ? Comment évolue
la dépense culturelle en particulier ?
La dépense des ménages marocains évolue selon des « lois »
statistiques
Selon Ernst Engel, économiste et statisticien allemand du 19esiècle, les coefficients
budgétaires des ménages évoluent selon une triple loi, vérifiée pour les
consommateurs marocains :
1) La part du revenu affectée aux dépenses alimentaires tend à baisser,
proportionnellement, au fur et à mesure de la hausse du revenu.
2) La proportion des dépenses consacrées aux vêtements, logement, chauffage et
éclairage est assez stable.
3) Et enfin, la part des dépenses réservées à l’éducation, la santé, les voyages, la
culture tend à augmenter plus vite que la hausse du revenu.
Cette loi statistique renvoie à l’idée des échelles de besoins (la plus célèbre étant
celle de Maslow) selon laquelle les individus auraient tendance à assouvir leurs
Diagnostic régional de l’économie du patrimoine culturel
Enquêtes et recherches 99
Programme conjoint «Culture et développement au Maroc»
Chapitre 1.
Economie du patrimoine : état des lieux
et opportunités de développement.
Le PC tangible (ensembles urbains, monuments et sites)
Introduction
Située entre le sud et le nord du Maroc, la région Souss-Massa-Daraa28 détient un
patrimoine naturel et culturel riche, enraciné dans l’histoire et aux origines et
influences diverses. Aujourd’hui, ce patrimoine se trouve menacé à cause de sa
fragilité et pour des raisons intrinsèques et extrinsèques multiples. Cette menace
risque d’être accentuée avec le temps, d’autant plus qu’il n’est pas pris en compte en
tant que ressource non renouvelable aussi importante que fondamentale.
Cependant, le patrimoine constitue une composante essentielle de la particularité de
la région et la référence intangible à son identitée même, il est devenu un potentiel
dont l’intérêt économique grandit à mesure que grandit la recherche de sources
nouvelles pouvant jouer un rôle important dans le développement29.
En fait, la reconnaissance du rôle du patrimoine, en tant que vecteur pour le
développement, n’a jamais eu l’importance qu’elle a connu ces dernières années.
Malgré les efforts de l’UNESCO, il a fallu attendre le sommet mondial de
Johannesburg en 2002 pour que, enfin, la culture soit reconnue comme un pilier du
développement. Auparavant, jusqu’aux années 50 du siècle dernier, et tout au long
des trois décennies suivantes, la notion de développement était restée confinée dans
une acception économique. Dans le meilleur des cas, on lui adjoignait des
préoccupations sociales, telles que l’accès au logement, aux soins médicaux, à
l’éducation. Ainsi, la reconnaissance officielle de la dimension culturelle dans le
développement a été le résultat d’un long processus, jalonné par quelques étapes
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