commission temporaire sur la génétique humaine et les autres

DV\436218frlFR.doc
COMMISSION TEMPORAIRE SUR LA GÉNÉTIQUE HUMAINE ET
LES AUTRES TECHNOLOGIES NOUVELLES EN MÉDECINE
MODERNE
AUDITION du 26 avril 2001
Peter GOODFELLOW
Premier vice-président, Recherche de Découvertes, GlaxoSmithKline
Peter Goodfellow est entré chez SmithKline Beecham en 1996 pour diriger le Département de
recherche et développement biopharmaceutique. Avant de rejoindre SmithKline Beecham, il a
travaillé pendant 13 ans au Fonds impérial de recherche sur le cancer (ICRF) à Londres, où il a
étudié la cartographie des gènes humains et la génétique de la détermination du sexe. À l’ICRF,
le Dr Goodfellow a été promu au rang de membre en fonction du personnel en 1983 et au titre de
professeur en 1986. Il a été nommé à la Chaire de génétique Balfour de l’universide
Cambridge et élu membre du Compagnonnage de la Société royale en 1992.
Entre autres honneurs, le Dr Goodfellow a reçu le prix de médecine Louis Jeantet et le prix
Francis Amory. Consultant fort sollicité du secteur de la biotechnologie, il a été l'un des
fondateurs d’Hexagen, une société de recherche sur le génome, et est actuellement membre de la
Commission de génétique humaine du Royaume-Uni.
* * *
La Science génétique et la Médecine moderne
Document de synthèse soumis par GlaxoSmithKline au Parlement européen,
Commission temporaire sur la génétique humaine, avril 2001
Peter Goodfellow –Premier vice-président, Recherche de découvertes
Elizabeth McPherson – Conseillère en éthique génétique
Andrew Freeman – Politique de R&D
Allen Roses –Premier vice-président, Recherche génétique
Introduction
La recherche gétique et la création, la gestion et l’utilisation de bases de dones gétiques
contribueront largement à promouvoir des avancées majeures dans la découverte, la mise au
point et l’utilisation de nouveaux médicaments. GlaxoSmithKline (GSK) reconnaît les
préoccupations importantes liées à la recherche génétique, notamment en ce qui concerne les
informations relatives à la vie privée, à la confidentialité et au consentement informé. Le présent
document fournit aux législateurs européens les informations pertinentes suivantes:
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1. Èléments de réflexion relatifs à la conduite de la recherche génétique, aux applications des
bases de données génétiques et à leurs implications sur le plan éthique;
2. Informations de base sur les avantages fournis par les différents types de recherche génétique,
sur la manière dont GSK protège la confidentialité des participants et sur les principes du
consentement éclairé dans le cadre de la recherche génétique chez GSK.
Éléments de réflexion
· Le public doit avoir la certitude que la recherche génétique est menée avec suffisamment de
garanties pour protéger les intérêts personnels tout en permettant la poursuite d’une
recherchedicalegitime et bénéfique. Cette certitude sera facilitée par des processus bien
définis de consentement éclairé qui englobent une terminologie cohérente en ce qui concerne
le degré auquel l’information en matière de recherche génétique peut être liée aux
participants (voir Annexe 1). Ce principe pourrait s’appliquer également aux questions
relatives aux personnes qui ont accès aux données et aux conditions dans lesquelles elles
bénéficient de cet accès.
· Un nombre restreint de bases de données épidémiologiques à grande échelle financées (en
tout ou en partie) par des fonds publics devrait être créé sous peu ou est en cours
d’élaboration dans les États membres de l’Union européenne (y compris en Suède et au
Royaume-Uni). Pour autant qu’elles soient créées, gérées et utilisées selon des normes
éthiques strictes, ces bases de données constituent des outils de recherche potentiellement
importants qui permettront aux citoyens européens de tirer parti des avantages significatifs de
la recherche génétique, et attireront de nouveaux investissements dans le secteur européen
des sciences biomédicales. Les potentialités des bases de données financées par l’État en
matière de recherche génétique sont donc considérables. En effet, les systèmes de soins de
santé établis en Europe constituent une ressource importante mais sous-employée susceptible
de créer des opportunités pour la recherche épidémiologique et les études de résultats sur les
maladies qui ont le plus grand impact sur la qualité de vie des citoyens européens. L’Union
européenne devrait donc commencer à considérer, au sens large, les possibilités offertes par
la génétique et la valeur des bases de données informatiques relatives à la santé comme une
ressource en matière de recherche.
· Au niveau clinique, l’hétérogénéité de l’expérimentation génétique complique la tâche qui
consiste à recommander des politiques appropriées. À cet égard, il est important de se garder
d’adopter une approche “généralisatrice”. Par exemple, un environnement juridique et
réglementaire qui prescrit une politique publique exclusivement fondée sur les questions
d’ordre éthique, juridique et social associées aux essais génétiques pour de simples troubles
génétiques risque sans le vouloir de retarder le développement et l’application d’autres
technologies génétiques dont les questions d’ordre éthique, juridique et social ont une
ampleur différente mais apporteront des avantages significatifs en matière de soins de santé.
Définitions
La recherche génétique est l’étude de la mutation héritée d’ADN et requiert une information sur
l’ADN (génotypes) et une information clinique (phénotypes) de vastes populations aux
caractéristiques complètes et cohérentes. Le terme «pharmacogénétique» se réfère à l’étude de la
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mutation héritée de l’ADN car il se rapporte à la réaction aux médicaments. La recherche
génétique en matière de découvertes est l’étude d’individus atteints ou non d’une maladie en vue
didentifier les gènes de susceptibilité de la maladie.
Avantages de la recherche génétique
La capacité de mener une recherche génétique efficace et conforme à des normes éthiques
strictes est essentielle dans l’engagement de GSK à découvrir et mettre au point de nouveaux
médicaments destinés à couvrir les besoins médicaux actuellement insatisfaits. Dans la conduite
de cette recherche, GSK cherche à identifier les corrélations existant entre les informations
provenant de lADN des participants à la recherche (génotypes aux marqueurs d’ADN) et les
caractéristiques de leur maladie (génétique de la maladie) ou leur réaction auxdicaments
(pharmacogénétique). Pour ce faire, GSK doit créer, gérer et utiliser des bases de données
génétiques qui contiennent l’information globale de manière à permettre l'analyse de ces données
et l'identification des corrélations existantes. Ces bases de données peuvent être divisées en deux
grands domaines: la génétique des maladies et la pharmacogénétique.
À l’avenir, l’accès de GSK à des bases de données d’épidémiologie génétique de grande
échelle financées en tout ou en partie par les pouvoirs publics peut être particulièrement
important pour faciliter l’apport d’avantages en matre de soins de santé à partir de la recherche
génétique à condition que ces bases de données soient créées, gérées et utilisées sur la base de
principes éthiques conformes aux bonnes pratiques. Les avantages fournis par ces catégories de
bases de données génétiques sont examinés ci-dessous.
Recherche génétique chez GlaxoSmithKline
(i) Recherche génétique des maladies
Les objectifs de la recherche génétique des maladies sont d’identifier les gènes (appelés
«gènes de susceptibilité») qui altèrent le risque de développer des maladies communes. La
compréhension de la fonction des différentes formes de ces gènes dans les parcours des
maladies, permettra et facilitera une meilleure compréhension de la maladie et l’identification
d’objectifs valables pour les programmes de découverte médicale. Ces médicaments devraient
agir sur les causes sous-jacentes de la maladie et il est prévu qu’ils feront avancer de manière
significative son traitement, sa guérison ou sa prévention. La découverte et la mise au point
de médicaments est un long processus qui pourrait prendre de 10 à 15 ans entre
l’identification du gène de susceptibilité dune maladie et la disponibilité dun nouveau
médicament.
Pour identifier les gènes de susceptibilité dune maladie, il faut des échantillons d’ADN de
vastes populations aux caractéristiques complètes et cohérentes. GSK a donc mis au point
sept études internationales de collaboration à base familiale avec les universités (appees
Réseaux de génétique) pour récolter ces informations dans le domaine de l’asthme, des
maladies cardiaques à apparition précoce, du syndrome métabolique (une constellation de
facteurs de risque pour les maladies cardio-vasculaires), des maladies pulmonaires
obstructives chroniques, de l’osthéoarthrose, de la dépression et de la maladie de Parkinson.
Pour chaque réseau, ces études réunissent les cliniciens experts d’environ 10 sites cliniques
différents dans le monde et de grands scientifiques en matière de génétique. Ces études
impliquent bon nombre de sites cliniques implantés dans toute l’Union européenne, y compris
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au Danemark, en Finlande, en Allemagne, en Grèce, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas et au
Royaume-Uni.
La recherche génétique constitue donc un élément important d’identification et de validation
d'objectifs dans la découverte et la mise au point de petitsdicaments moculaires. À
l’avenir, la recherche génétique pourrait également mener à de nouvelles formes de traitement
tels que la thérapie génique somatique par laquelle le traitement de la maladie est assuré par la
réalisation de l'ADN porteur du code d'une protéine thérapeutique. Potentiellement, ce
traitement peut être envisagé en vue du remplacement d’un gène défectif spécifique
responsable d’un simple trouble génétique, comme par exemple la fibrose kystique. D’une
manre plus gérale, il est possible dutiliser ces technologies comme des systèmes
alternatifs d’élaboration de protéines thérapeutiques ou de médicaments de ciblage pour les
cellules cancéreuses.
(ii) Pharmacogénétique (le bon médicament pour le bon patient)
L’objectif de la recherche pharmacogénétique chez GSK est d’identifier des marqueurs
d’ADN qui puissent prédire la réaction d’un individu à un médicament. Les échantillons de la
recherche pharmacogénétique sont prélevés à partir de programmes cliniques portant sur des
médicaments commercialisés et des composés de développement dans plus de quinze types de
maladies différentes, et menés dans quarante pays dans le monde, dont 14 des 15 États
membres de l’Union européenne (Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, France,
Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Portugal, Espagne, Suède, Pays-Bas et Royaume-Uni).
D’ici 3 à 5 ans, cette recherche pourra permettre de prédire plus précisément quels sont les
patients chez lesquels les médicaments risquent de provoquer de graves effets secondaires.
Cette recherche devrait être suivie, dans les 5 à 10 prochaines années, par l’application de la
technologie afin de prédire de manière plus précise si des patients individuels tireront un
fice trapeutique d’un médicament spécifique. Cela renforcera la probabilité dun
traitement efficace et permettra de réaliser des économies en matière de soins de santé grâce à
une utilisation plus efficace des médicaments.
Technologie de la Carte de SNP– un Outil essentiel dans la recherche génétique
Les progrès accomplis dans la technologie de cartographie des polymorphismes nucléidiques
(SNP) devraient faire progresser la génétique des maladies et la recherche pharmacogénétique.
Les SNP sont les différences à base individuelle dans la séquence de l’ADN, observées entre
individus et sont la forme la plus simple du polymorphisme de l’ADN. Ils apparaissent dans
l'ensemble du génome humain à une fréquence approximative d'1 paire de base sur 1000 d’ADN.
Il est à présent possible d’identifier et d’ordonner précisément des centaines de milliers de SNP
dans des cartes à forte densité de SNP.
Les SNP agissent comme des points de repère qui permettent aux chercheurs de naviguer plus
rapidement dans les 3 milliards de paires de base de l’ADN humain. La fréquence, la stabilité et
la répartition égale des SNP en font des marqueurs génétiques précieux. Le SNP Consortium,
association sans but lucratif d’entreprises pharmaceutiques, d’entreprises du secteur de la bio-
information, de centres universitaires, et le Wellcome Trust, établissent une carte ordonnée à
forte densité de SNP du génome humain qui compte actuellement plus de 800.000 SNP. Cette
carte est à la disposition du public (http://snp/cshl/org) et sera achevée d’ici la fin 2001. Une
carte à forte densité de SNP peut être utilisée pour identifier plus rapidement les gènes de
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susceptibilité de maladies et pour corréler les informations de l’ADN des patients avec leur
réaction à un médicament (effets bénéfiques et effets indésirables). L’information SNP à elle
seule peut alors être utilisée pour prédire la réaction d’un patient pris individuellement à ce
médicament (Figure).
Figure: Utilisation des cartes de SNP pour la Pharmacogénétique
Bases de Données d’épidémiologie génétique
Les bases de données épidémiologiques et longitudinales comptes de participants à
phénotypes prospectifs et cohérents pour la présence ou l’absence de maladies communes et pour
lesquelles l’ADN est disponible en vue de répertorier la maladie des sujets sur la base dun
génotype constituent une ressource de recherche potentielle précieuse qui pourrait être utilisée
pour étudier:
· Lhistoire naturelle des maladies, y compris l’apparition et la gravité au sein de nombreuses
populations.
· Linteraction des gènes de susceptibilité entre eux et avec les facteurs environnementaux.
· L’impact de diverses interventions en matière de santé sur l’apparition et l’évolution de la
maladie.
· L’efficacité des traitements préventifs des maladies.
· Si les marqueurs d’ADN peuvent être identifiés pour des effets secondaires graves en
permettant ainsi la prescription de médicaments aux patients qui sont les plus susceptibles de
réagir positivement.
Un nombre restreint de bases de données épidémiologiques de grande échelle, en tout ou en
partie financées par les pouvoirs publics devrait être créé sous peu ou est en cours d’élaboration
Patients non soumis à un
effet secondaire
Section de profil de
génotype SNP
Balayage du SNP
Patients soumis à un effet
secondaire
Aucun effet secondaire prévu
Prévision de l’effet secondaire
SNP
PRINT
1 / 10 100%

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