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Champagne-Ardenne, Haute-Marne
Breuvannes-en-Bassigny
La Tuilerie
D 139B
La Tuilerie, ancienne tuilerie de Morimond
Références du dossier
Numéro de dossier : IA52001022
Date de l'enquête initiale : 2015
Date(s) de rédaction : 2016
Cadre de l'étude : Recensement des sites cisterciens de Champagne-Ardenne
Degré d'étude : recensé
Désignation
Dénomination : tuilerie
Genre du destinataire : de cisterciens
Appellation : La Thuillerie, La Tuilerie de Vaudainvilliers
Destinations successives : tuilerie, ferme
Parties constituantes non étudiées : tuilerie
Compléments de localisation
Milieu d'implantation : isolé
Références cadastrales : 1985, 139ZL, 9,26,37. ancienne commune de Colombey-lès-Choiseul
Historique
Bien qu’en l’absence de textes explicites, l’importance d’une tuilerie dans la construction pour les toitures (tuiles) et les
sols (carreaux de pavement) était telle qu’on peut présumer de son existence dès les tout premiers temps d’une abbaye. Les
zones d'extraction ne sont pas connues précisément mais le substratum local s’est naturellement prêté à cette activité. En
raison d’affleurements exploitables sur son territoire, c’est à Vaudainvilliers (52-com. Breuvannes-en-Bassigny, anc. com.
Colombey-lès-Choiseul) qu’un tel établissement artisanal s’est développé et cela d’autant qu’il s’agit de la plus ancienne
grange, contiguë à Morimond (cf. carte du temporel ill. IVR21_20155200635NUCA). Les dernières argiles triasiques
(rhétien sommital) sont en effet disponibles sur tout le pourtour de la clairière culturale de la grange, qui épouse ainsi de
manière saisissante le contexte lithologique, préférant logiquement pour ses terres la dalle calcaire sinémurienne au grès
infraliasique, laissé à la forêt. La tuilerie de Vaudainvilliers semble avoir occupé 4 emplacements successifs sur ce site,
le dernier en date, soit celui de la ferme actuelle, remontant au moins au milieu du XVIIIe siècle. Les baux modernes
imposaient au tuilier de fournir jusqu’à 70 000 tuiles par an (H. Flammarion, B. Rouzeau et G. Viard, Morimond quatrième
fille de Cîteaux, Langres, 2010, p. 23-24). À cette époque, la Thuilerie comprenait 49 journaux de terres, deux bâtiments,
le fourneau et sa halle de séchage des tuiles (J. Salmon, ”Morimond et ses granges”, BSHAL, XV, spécial, 1969, p.
122). À partir du XIXe siècle, la tuilerie a été transformée en ferme (ill. IVR21_20155200375NUCA).
Période(s) principale(s) : 19e siècle (?)
Description
Au XVIIIe siècle, la Thuilerie était composée de deux bâtiments, le fourneau et sa halle de séchage des tuiles (J. Salmon,
”Morimond et ses granges”, BSHAL, XV, n° spécial, 1969, p. 122). Ce sont vraisemblablement les bâtiments qui ont été
représentés dans la planche n°2 de l’Atlas Naudin (AD52, 8H73) : s’il est difficile de les distinguer à leur seul volume,
tout au moins le four se singularise-t-il par sa petite taille et sa forme carrée (ill. IVR21_20155200664NUCA). En prenant
appui sur le cadastre de Colombey-lès-Choiseul (AD52, 3P2/140-2, section B), il possible d’attribuer au bâtiment nord,
immédiatement contigu au four (centre), la fonction de halle de séchage, qui d’ailleurs n’existe plus aujourd’hui, structure
légère oblige. Comme c’est encore le cas actuellement, le bâtiment ouest, face à l’entrée, était celui du logement et ses
annexes, qui ont conservé des éléments architecturaux du XVIIIe siècle, tels que les linteaux délardés voire le portail en
Champagne-Ardenne, Haute-Marne, Breuvannes-en-Bassigny, La Tuilerie, D 139B
La Tuilerie, ancienne tuilerie de Morimond IA52001022
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pierre de taille avec entablement. Le bâtiment sud en revanche a été construit plus tard (XIXe s.), sans doute pour répondre
à la mutation de la tuilerie en ferme, en lui adjoignant grange et étables (ill. IVR21_20155200375NUCA).
Eléments descriptifs
Matériau(x) du gros-oeuvre, mise en oeuvre et revêtement : grès, moellon, crépi (?)
Matériau(x) de couverture : tuile mécanique
Type(s) de couverture : toit à longs pans, pignon découvert ; toit à longs pans, pignon couvert
La Tuilerie, ancienne tuilerie de Morimond
Bien qu’en l’absence de textes explicites, l’importance d’une tuilerie dans la construction pour les toitures (tuiles) et les
sols (carreaux de pavement) était telle qu’on peut présumer de son existence dès les tout premiers temps d’une abbaye. Les
zones d'extraction ne sont pas connues précisément mais le substratum local s’est naturellement prêté à cette activité. En
raison d’affleurements exploitables sur son territoire, c’est à Vaudainvilliers (52-com. Breuvannes-en-Bassigny, anc. com.
Colombey-lès-Choiseul) qu’un tel établissement artisanal s’est développé et cela d’autant qu’il s’agit de la plus ancienne
grange, contiguë à Morimond (cf. carte du temporel ill. IVR21_20155200635NUCA). Les dernières argiles triasiques
(rhétien sommital) sont en effet disponibles sur tout le pourtour de la clairière culturale de la grange, qui épouse ainsi de
manière saisissante le contexte lithologique, préférant logiquement pour ses terres la dalle calcaire sinémurienne au grès
infraliasique, laissé à la forêt. La tuilerie de Vaudainvilliers semble avoir occupé 4 emplacements successifs sur ce site,
le dernier en date, soit celui de la ferme actuelle, remontant au moins au milieu du XVIIIe siècle. Les baux modernes
imposaient au tuilier de fournir jusqu’à 70 000 tuiles par an (H. Flammarion, B. Rouzeau et G. Viard, Morimond quatrième
fille de Cîteaux, Langres, 2010, p. 23-24). À cette époque, la Thuilerie comprenait 49 journaux de terres, deux bâtiments,
le fourneau et sa halle de séchage des tuiles (J. Salmon, ”Morimond et ses granges”, BSHAL, XV, spécial, 1969, p.
122). Ce sont vraisemblablement les bâtiments qui ont été représentés dans la planche n°2 de l’Atlas Naudin (AD52,
8H73) : s’il est difficile de les distinguer à leur seul volume, tout au moins le four se singularise-t-il par sa petite taille
et sa forme carrée (ill. IVR21_20155200664NUCA). En prenant appui sur le cadastre de Colombey-lès-Choiseul (AD52,
3P2/140-2, section B), il possible d’attribuer au bâtiment nord, immédiatement contigu au four (centre), la fonction de
halle de séchage, qui d’ailleurs n’existe plus aujourd’hui, structure légère oblige. Comme c’est encore le cas actuellement,
le bâtiment ouest, face à l’entrée, était celui du logement et ses annexes, qui ont conservé des éléments architecturaux
du XVIIIe siècle, tels que les linteaux délardés voire le portail en pierre de taille avec entablement. Le bâtiment sud en
revanche a été construit plus tard (XIXe s.), sans doute pour répondre à la mutation de la tuilerie en ferme, en lui adjoignant
grange et étables (ill. IVR21_20155200375NUCA).
Illustrations
La Tuilerie : plan du domaine en
1784-87 (AD52, 8 H73, p. 16-17)
Phot. Christophe WISSENBERG
IVR21_20155200664NUCA
La Tuilerie : vue d'ensemble
vers le nord-ouest.
Phot. Jacques NE PAS
UTILISER Philippot
IVR21_20155200375NUCA
Auteur(s) du dossier : Christophe WISSENBERG
Copyright(s) : (c) Région Grand Est - Inventaire général
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