REPUBLIQUE DU BENIN - Ministère de l`Economie et des Finances

REPUBLIQUE DU BENIN
Fraternité Justice - Travail
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MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES
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DIRECTION GENERALE DES AFFAIRES ECONOMIQUES
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COMITE NATIONAL DE POLITIQUE ECONOMIQUE
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Secrétariat Permanent
Version Finale
Avril 2016
Mécanisme de surveillance multilatérale de l’UEMOA
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Sommaire
RESUME ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 3
INTRODUCTION ---------------------------------------------------------------------------------------------- 5
I. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL -------------------------------- 6
II. SITUATION DE L’ECONOMIE NATIONALE ------------------------------------------------- 9
II.1. PRODUCTION ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ 11
II.2. PRIX ET INFLATION -------------------------------------------------------------------------------------------------------- 13
II.3. FINANCES PUBLIQUES ET DETTE PUBLIQUE ----------------------------------------------------------------- 14
II.4. BALANCE DES PAIEMENTS ---------------------------------------------------------------------------------------------- 18
II.5. SITUATION MONETAIRE INTEGREE ------------------------------------------------------------------------------- 18
III. ETAT DE CONVERGENCE ------------------------------------------------------------------------ 20
III.1. CRITERES DE PREMIER RANG --------------------------------------------------------- Erreur ! Signet non défini.
III.2. CRITERES DE SECOND RANG ---------------------------------------------------------- Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS----------------------------------------------------------- 20
3
RESUME
L’activité économique mondiale a connu une croissance plus faible que prévue au deuxième
semestre 2015 par rapport à 2014 (2,8% selon les données préliminaires) avec un
ralentissement considérable au dernier trimestre. Ce ralentissement inattendu à la fin de 2015
tient dans une large mesure à une baisse de l’activité dans les pays avancés, en particulier aux
États-Unis, mais aussi au Japon et dans d’autres pays asiatiques avancés. En ce qui concerne
les pays émergents, la situation est assez diverse, avec une croissance élevée en Chine et dans
la plupart des pays émergents d’Asie, mais une situation macroéconomique difficile au Brésil,
en Russie et dans plusieurs autres pays exportateurs de produits de base.
Selon le Fonds Monétaire International, la croissance mondiale devrait passer de 3,1% en
2015 à un taux modeste de 3,2 % en 2016, soit une révision de 0,2 point à la baisse par
rapport à la Mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) de janvier 2016. La
reprise devrait s’affermir en 2017 et au-delà (3,5%), portée principalement par les pays
émergents et les pays en développement, et une progressive normalisation de la situation dans
des pays en difficulté. Mais l’incertitude a augmenté, et les scénarios de croissance plus faible
deviennent un risque plus tangible. La conjoncture fragile rend d’autant plus urgente une
réaction de grande ampleur pour accélérer la croissance et gérer la vulnérabilité.
Aussi, comme les baisses des prix du pétrole de décembre 2015 devraient pour l’essentiel
persister en 2016, la hausse des prix à la consommation a été révisée à la baisse dans presque
tous les pays avancés et devrait rester inférieure aux objectifs fixés par les banques centrales
en 2016.
Au sein de l’UEMOA, l’activité économique, en 2015, enregistrerait un taux de croissance
de 6,5% contre 6,6% en 2014, soit un taux plus élevé que celui de l’Afrique subsaharienne
(3,5%). Dans l’ensemble, tous les Etats membres ont enregistré de bonnes performances. Pour
2016, il est attendu un taux de croissance de 7,2%, porté par l’ensemble des secteurs
économiques dans un contexte d’inflation modérée se situant à 1,1% selon les récentes
projections de la BCEAO contre 1,0% en 2015, en rapport avec le redressement attendu des
cours des produits pétroliers et alimentaires.
Au Bénin, l’activité économique est restée soutenue malgré un fléchissement du taux de
croissance économique par rapport à 2014. Le taux de croissance ressortirait à 5,2% en 2015
contre 6,5% en 2014. Ce taux de croissance aurait pu être meilleur n’eût été la combinaison
des facteurs défavorables enregistrés en 2015 dont, l’attentisme des opérateurs économiques,
induit par la tenue des élections au Bénin et au Nigeria, la dépréciation du naira couplée avec
l’appréciation du dollar américain et la baisse des cours du pétrole.
Toutefois, on pourrait noter en 2015, la consolidation de l’activité dans les industries
manufacturières et la bonne tenue de l’activité dans les BTP.
Pour 2016, il est prévu un taux de croissance réel du PIB de 5,2 % comme en 2015, en lien
avec la morosité économique au Nigéria, la bonne tenue de la production agricole du fait de la
pluviométrie favorable attendue, l’accélération des réformes visant l’amélioration de
l’environnement des affaires et la poursuite des grands chantiers de construction des
infrastructures socio-économiques..
L’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) à fin février 2016 s’établit à 111,0
contre 112,2 le mois précédent, soit un repli de -1,0%. Cette baisse est surtout liée à la
4
diminution continue des prix des produits des fonctions « Transport » (-3,2%) et « Produits
alimentaires et boissons non alcoolisées » (-1,8%).
L’exécution des opérations financières de l’Etat à fin mars 2016 serait marquée par une
mobilisation des recettes de 203,2 milliards et une exécution des dépenses de 279,9 milliards.
Il en résulte un déficit global base ordonnancement, hors dons, de 76,7 milliards.
L'assainissement budgétaire du Gouvernement a permis la poursuite d'une politique
d'endettement prudente. Ainsi, constitué de la dette publique extérieure et de la dette publique
intérieure, l’encours de la dette publique est passé de 1 2080,5 milliards à fin décembre 2015
à 2101,2 milliards au premier trimestre 2016 dont 214,0 milliards comme l’encours de la dette
bilatérale et 836,8 milliards comme l’encours de la dette multilatérale.
En ce qui concerne la balance des paiements, le déficit structurel du solde des transactions
courantes s’est amoindri de 12,9% en ressortant à 381,0 milliards en 2015 contre 437,5 en
2014. Traditionnellement, le déficit de la balance courante est imputable à la détérioration de
la balance commerciale. Les revenus secondaires nets ont contenu la détérioration du déficit
courant dans une proportion de 5,9% sous l’effet d’une mobilisation accrue des aides
budgétaires et des transferts reçus au titre des envois de fonds. Le compte de capital est
ressorti excédentaire de 89,5 milliards au cours de l’année 2015 contre un excédent de 125,2
milliards en 2014, en liaison avec une importante baisse des autres transferts en capital au
profit de l’administration publique (-54,8). Dans ces conditions, l’exécution des échanges
avec l’extérieur s’est soldée par un besoin de financement de 291,5 milliards contre un besoin
de 312,3 milliards en 2014, entièrement couvert par les opérations financières. Le compte
financier affiche, en effet, une baisse du passif net de 105,8 milliards pour s’établir à 374,3
milliards en 2015 contre 480,1 milliards en 2014.
En termes de perspectives relatives à la balance des paiements, le déficit des transactions
courantes se situerait à 6,9% du PIB en 2016 contre 7,6% du PIB un an plus tôt. Cette
amélioration du déficit courant serait notamment soutenue par les exportations qui devraient
s’accroitre de 4,3%, soit 0,8 fois l’accroissement des importations. En pourcentage du PIB, les
exportations s’établiraient à 20,4% en 2016 contre 21,0% en 2015, alors que les importations
devraient s’afficher à 26,5% contre 26,9% en 2015. Le solde global de la balance des
paiements ressortirait excédentaire à 0,2% du PIB en 2016 contre 1,7% du PIB en 2015.
A fin février 2016, la situation monétaire est marquée par une hausse de la masse monétaire
de 61,8 milliards par comparaison à fin février 2015, soit une hausse de 3,0%. La masse
monétaire ressortirait donc à 2 124,9 milliards à fin février 2016 contre 2063,1 milliards à la
même période de l’année 2015. Cette évolution s'explique par le renforcement des avoirs
extérieurs nets (+98,0 milliards) et l'augmentation du crédit intérieur (+21,3 milliards).
En matière de convergence, au titre de l’année 2015, le Bénin a respecté deux critères de
premier rang et aucun critère de second rang. Enfin, pour améliorer les performances relatives
aux critères de convergence, il est nécessaire au plan macroéconomique, de poursuivre une
politique budgétaire rigoureuse en matière de dépenses, d’une part et d’intensifier les efforts
surtout sur le plan de l’élargissement de l’assiette fiscale en vue d’améliorer le taux de
recouvrement des recettes d’autre part.
5
INTRODUCTION
Dans le cadre de l’élaboration du rapport semestriel d’exécution de la surveillance
multilatérale au sein de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA),
chaque Comité National de Politique Economique (CNPE) des Etats membres élabore
périodiquement un rapport sur la situation économique et financière de son pays.
La surveillance multilatérale est le mécanisme communautaire de définition et de contrôle des
politiques économiques entre les Etats membres de l'UEMOA. Elle vise à assurer la viabilité
du cadre macro-économique des Etats membres en leur établissant un cadre souple
d'orientations économiques assorties de règles strictes de convergence. Afin de permettre la
réalisation des objectifs communs qui fondent l'existence de l'UEMOA, des procédures ont
été élaborées en vue de garantir le respect des règles communes.
Les modalités de mise en œuvre du mécanisme de surveillance multilatérale sont fixées aux
articles 64 à 75 du Traité. Elles reposent sur les principes de base suivants : (i) la définition
d'un ensemble de gles de base et de critères en vue de fixer des normes aux politiques
économiques nationales ; (ii) la mise en place et la gestion d'un système crédible et
transparent d'informations permettant de surveiller le respect des normes établies et, le cas
échéant, de prévenir ou d'identifier les dérapages, (iii) l'élaboration et la publication d'un
rapport semestriel d'exécution permettant d'établir la situation des économies nationales et
celle de l'Union, au regard des objectifs communautaires.
La mise en œuvre éventuelle, sur la base du rapport semestriel, d'un processus souple de
consultation et de coordination des Etats membres qui, en fonction des règles et critères
définis, aboutit, selon un calendrier précis, à des prises de décision assorties d'incitations
positives ou négatives.
Le présent rapport procède à l’évaluation des performances économiques et financières du
Bénin au premier trimestre 2016. A la lumière de l’évolution de la conjoncture, il fournit des
indications sur les prévisions pour l’année 2016. Le rapport s’articule autour des points
suivants :
environnement économique international ;
situation économique nationale ;
état de convergence.
S’agissant de l’état de convergence, il est apprécié à travers huit (08) critères de convergence
dont quatre (04) de premier rang. Les critères de premier rang sont ceux dont le non-respect
entraîne la formulation explicite de directives par le Conseil demandant à l’Etat membre
concerné, d’élaborer et de mettre en œuvre un programme de mesures correctrices.
Les critères de second rang sont traités comme des repères structurels indicatifs qui font
l’objet d’un suivi rigoureux à cause du rôle déterminant qu’ils jouent dans la réalisation de
l’objectif de viabilité interne et externe des économies. Leur non-respect ne fait cependant pas
l’objet de recommandations explicites pour la mise en œuvre d’un programme de mesures
rectificatives. Ils peuvent servir dans la formulation des recommandations de politique
économique visant à assurer le respect des critères de premier rang.
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