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diminution continue des prix des produits des fonctions « Transport » (-3,2%) et « Produits
alimentaires et boissons non alcoolisées » (-1,8%).
L’exécution des opérations financières de l’Etat à fin mars 2016 serait marquée par une
mobilisation des recettes de 203,2 milliards et une exécution des dépenses de 279,9 milliards.
Il en résulte un déficit global base ordonnancement, hors dons, de 76,7 milliards.
L'assainissement budgétaire du Gouvernement a permis la poursuite d'une politique
d'endettement prudente. Ainsi, constitué de la dette publique extérieure et de la dette publique
intérieure, l’encours de la dette publique est passé de 1 2080,5 milliards à fin décembre 2015
à 2101,2 milliards au premier trimestre 2016 dont 214,0 milliards comme l’encours de la dette
bilatérale et 836,8 milliards comme l’encours de la dette multilatérale.
En ce qui concerne la balance des paiements, le déficit structurel du solde des transactions
courantes s’est amoindri de 12,9% en ressortant à 381,0 milliards en 2015 contre 437,5 en
2014. Traditionnellement, le déficit de la balance courante est imputable à la détérioration de
la balance commerciale. Les revenus secondaires nets ont contenu la détérioration du déficit
courant dans une proportion de 5,9% sous l’effet d’une mobilisation accrue des aides
budgétaires et des transferts reçus au titre des envois de fonds. Le compte de capital est
ressorti excédentaire de 89,5 milliards au cours de l’année 2015 contre un excédent de 125,2
milliards en 2014, en liaison avec une importante baisse des autres transferts en capital au
profit de l’administration publique (-54,8). Dans ces conditions, l’exécution des échanges
avec l’extérieur s’est soldée par un besoin de financement de 291,5 milliards contre un besoin
de 312,3 milliards en 2014, entièrement couvert par les opérations financières. Le compte
financier affiche, en effet, une baisse du passif net de 105,8 milliards pour s’établir à 374,3
milliards en 2015 contre 480,1 milliards en 2014.
En termes de perspectives relatives à la balance des paiements, le déficit des transactions
courantes se situerait à 6,9% du PIB en 2016 contre 7,6% du PIB un an plus tôt. Cette
amélioration du déficit courant serait notamment soutenue par les exportations qui devraient
s’accroitre de 4,3%, soit 0,8 fois l’accroissement des importations. En pourcentage du PIB, les
exportations s’établiraient à 20,4% en 2016 contre 21,0% en 2015, alors que les importations
devraient s’afficher à 26,5% contre 26,9% en 2015. Le solde global de la balance des
paiements ressortirait excédentaire à 0,2% du PIB en 2016 contre 1,7% du PIB en 2015.
A fin février 2016, la situation monétaire est marquée par une hausse de la masse monétaire
de 61,8 milliards par comparaison à fin février 2015, soit une hausse de 3,0%. La masse
monétaire ressortirait donc à 2 124,9 milliards à fin février 2016 contre 2063,1 milliards à la
même période de l’année 2015. Cette évolution s'explique par le renforcement des avoirs
extérieurs nets (+98,0 milliards) et l'augmentation du crédit intérieur (+21,3 milliards).
En matière de convergence, au titre de l’année 2015, le Bénin a respecté deux critères de
premier rang et aucun critère de second rang. Enfin, pour améliorer les performances relatives
aux critères de convergence, il est nécessaire au plan macroéconomique, de poursuivre une
politique budgétaire rigoureuse en matière de dépenses, d’une part et d’intensifier les efforts
surtout sur le plan de l’élargissement de l’assiette fiscale en vue d’améliorer le taux de
recouvrement des recettes d’autre part.