Royaume du Maroc
Conseil Régional de Tourisme Région Guelmim Es Smara Portail CRT
____ Conseil Régional du Tourisme Guelmim Résidence Sahara Tél / Fax : 028873812 - WWW.crt-guelmim.com - www.portailsudmaroc.com
Abdeslam del Behar, à l’oued Emsa et à El Ksar Sghir que sur la côte atlantique sur l’îlot d’Essaouira, à Lixus et Sala
(Chella). Les fouilles archéologiques du comptoir carthaginois de Tanger ont mis à jour un nombre important de
tom
bes à caissons, de bijoux, d’objets divers ainsi que de la céramique rouge et des amphores. Il semblerait que la ville
de Volubilis existe déjà au IIIe ou IVe siècle avant JC si l’on en croit la découverte in situ d’une inscription punique
Au Maroc, une de
s richesses convoitées et exploitées par les Phéniciens puis les Carthaginois était la pourpre dont la
variété locale, connue dans l’Antiquité sous le nom de « pourpre gétule », était d’une finesse extrême. Les écrivains de
l’Antiquité (Horace, Pline l’Anc
ien, Ovide, …) ne manquèrent pas de la décrire. Durant l’Antiquité, la pourpre était un
colorant indispensable utilisé pour teindre les étoffes. La pourpre était tirée de trois coquillages, le murex brandaris, le
murex trunculus et la purpura hemastoma.
L
e centre de l’industrie de la pourpre gétule était l’îlot d’Essaouira (Mogador) de part l’abondance des coquillages
purpura hemastoma, d’eau douce et de bois, mais aussi de part sa situation géographique facilement défendable.
La période maurétanienne
A
ntérieure à l’occupation romaine, la période maurétanienne, reposant sur l’héritage
culturel et artistique de Carthage, concerne l’Algérie occidentale et le Nord du Maroc.
Elle tire son nom du royaume de Maurétanie née d’une fédération de tribus ayant pour
frontière naturelle vers l’est le fleuve Mulucha (Moulouya). Les sources antiques ne
confirment l’existence de ce royaume qu’à partir du IVe siècle avant JC. Entre les
territoires dépendant de Carthage (détruite en 146 avant JC) et cette frontière, s’éten
la Numidie divisée en deux royaumes : celui des Masaesyles et celui des Massyles.
L’histoire de la dynastie maurétanienne ne commence à s’éclaircir qu’au début du Ier
siècle avant JC. avec l’intérêt grandissant de Rome pour cette partie de l’Afrique
Nord
L
orsque Rome engage la guerre contre le roi numide Jugurtha et ses Etats, le royaume
maure de Bocchus Ier (Maroc actuel) est l’allié des Romains. En récompense de sa loyauté et pour lui avoir livré
Jugurtha, Rome accorde à Bocchus Ier la possession
des Etats du roi numide vaincu. En épousant les querelles de
Rome, le sort des royaumes maures (Berbères) sera dorénavant étroitement associé au destin de cette métropole.
Ainsi, suite au décès de Bocchus Ier en 80 avant JC, son royaume est partagé entre
ses fils Bocchus II et Bogud qui,
dans un premier temps, sont tous deux fervents partisans de César. L’assassinat de ce dernier fera que chacun d’eux
suivra un compétiteur différent à la succession de César. C’est ainsi que Bocchus combat aux cotés du vic
Octave alors que Bogud, liant son sort à celui d’Antoine, trouve la mort. En remerciement, Octave accorde à Bocchus
les possessions de son défunt frère.
Suite à une courte période d’administration directe, tout en intervenant le moins possible
et en s’appuyant sur ses alliés maures, Rome accentue son influence en précisant cette
volonté de présence « indirecte ». C’est ainsi qu’à la mort de Bocchus II en 34 avant JC,
Octave fait placer sur le trône Juba II, fils de Juba Ier. Candidat rêvé pour Rome, ce
prince maure présente l’incomparable avantage d’avoir été élevé à Rome dans
l’entourage d’Auguste et d’être marié à Cléopâtre Séléné, fille de Cléopâtre et
d’Antoine. Sorte d’érudit, parlant grec, latin et punique, Juba II se consacrera à la
littérature, à la collection d’objets d’art et à la protection des arts tout en parcourant le
pays. Il est fort regrettable que ces œuvres, qui contenaient sans aucun doute des
renseignements sur le pays, nous soient inconnues. Cependant, plusieurs récits histori
ques ont pour thème les multiples
expéditions que Juba II envoya, entre autres, vers les Iles Fortunées (Canaries) et vers l’Atlas. La passion que ce
souverain entretenait pour les arts devait probablement être partagée par l’aristocratie du Maroc encourag
créativité artistique et développant un véritable marché de l’art.
En effet, la Maurétanie connaît un essor et une période de brillante civilisation sous le règne de Juba II, décédé en 23
après JC et sous celui de son fils Ptolémée. Iol, capitale
du royaume, est rebaptisée Caesarea (Cherchell) en signe de