
Royaume du Maroc 
 
 
 
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Abdeslam del Behar, à l’oued Emsa et à El Ksar Sghir que sur la côte atlantique sur l’îlot d’Essaouira, à Lixus et Sala 
(Chella).  Les  fouilles  archéologiques  du  comptoir  carthaginois  de  Tanger  ont  mis  à  jour  un  nombre  important  de 
tom
bes à caissons, de bijoux, d’objets divers ainsi que de la céramique rouge et des amphores. Il semblerait que la ville 
de Volubilis existe déjà au IIIe ou IVe siècle avant JC si l’on en croit la découverte in situ d’une inscription punique 
Au Maroc, une de
s richesses convoitées et exploitées par les Phéniciens puis les Carthaginois était la pourpre dont la 
variété locale, connue dans l’Antiquité sous le nom de « pourpre gétule », était d’une finesse extrême. Les écrivains de 
l’Antiquité (Horace, Pline l’Anc
ien, Ovide, …) ne manquèrent pas de la décrire. Durant l’Antiquité, la pourpre était un 
colorant indispensable utilisé pour teindre les étoffes. La pourpre était tirée de trois coquillages, le murex brandaris, le 
murex trunculus et la purpura hemastoma.  
L
e  centre  de  l’industrie  de  la  pourpre  gétule  était  l’îlot  d’Essaouira  (Mogador)  de  part  l’abondance  des  coquillages 
purpura hemastoma, d’eau douce et de bois, mais aussi de part sa situation géographique facilement défendable. 
 
 
La période maurétanienne 
A
ntérieure  à  l’occupation  romaine,  la  période  maurétanienne,  reposant  sur  l’héritage 
culturel et artistique de Carthage, concerne l’Algérie occidentale et le Nord du Maroc. 
Elle tire son nom du royaume de Maurétanie née d’une fédération de tribus ayant pour
frontière  naturelle  vers  l’est  le  fleuve  Mulucha  (Moulouya).  Les  sources  antiques  ne 
confirment  l’existence  de  ce  royaume  qu’à  partir  du  IVe  siècle  avant  JC.  Entre  les 
territoires dépendant de Carthage (détruite en 146 avant JC) et cette frontière, s’éten
la Numidie divisée en deux royaumes : celui des Masaesyles et celui des Massyles.  
L’histoire de la dynastie  maurétanienne  ne  commence à s’éclaircir qu’au  début  du  Ier 
siècle  avant  JC.  avec  l’intérêt  grandissant  de  Rome  pour  cette  partie  de  l’Afrique 
Nord 
L
orsque Rome engage la guerre contre le roi numide Jugurtha et ses Etats, le royaume 
maure  de  Bocchus  Ier  (Maroc  actuel)  est  l’allié  des  Romains.  En  récompense  de  sa  loyauté  et  pour  lui  avoir  livré 
Jugurtha,  Rome  accorde  à  Bocchus  Ier  la  possession 
des  Etats  du  roi  numide  vaincu.  En  épousant  les  querelles  de 
Rome, le sort des royaumes maures (Berbères) sera dorénavant étroitement associé au destin de cette métropole.  
Ainsi, suite au décès de Bocchus Ier en 80 avant JC, son royaume est partagé entre 
ses fils Bocchus II et Bogud qui, 
dans un premier temps, sont tous deux fervents partisans de César.  L’assassinat de ce dernier fera que chacun d’eux 
suivra  un  compétiteur  différent  à  la  succession  de  César.  C’est  ainsi  que  Bocchus  combat  aux  cotés  du  vic
Octave alors que Bogud, liant son sort à celui d’Antoine, trouve la mort. En remerciement, Octave accorde à Bocchus 
les possessions de son défunt frère.   
Suite à une courte période d’administration directe, tout en intervenant le moins possible 
et en s’appuyant sur ses alliés maures, Rome accentue son influence en précisant cette 
volonté de présence « indirecte ». C’est ainsi qu’à la mort de Bocchus II en 34 avant JC, 
Octave  fait  placer  sur  le  trône  Juba  II,  fils  de  Juba  Ier. Candidat  rêvé  pour  Rome,  ce 
prince  maure  présente  l’incomparable  avantage  d’avoir  été  élevé  à  Rome  dans 
l’entourage  d’Auguste  et  d’être  marié  à  Cléopâtre  Séléné,  fille  de  Cléopâtre  et 
d’Antoine.  Sorte  d’érudit,  parlant  grec,  latin  et  punique,  Juba  II  se  consacrera  à  la 
littérature, à la collection d’objets d’art et à la protection des arts tout en parcourant le 
pays.  Il  est  fort  regrettable  que  ces  œuvres,  qui  contenaient  sans  aucun  doute  des 
renseignements sur le pays, nous soient inconnues. Cependant, plusieurs récits histori
ques ont pour thème les multiples 
expéditions  que  Juba  II  envoya,  entre  autres,  vers  les  Iles  Fortunées  (Canaries)  et  vers  l’Atlas.  La  passion  que  ce 
souverain  entretenait  pour  les  arts  devait  probablement  être  partagée  par  l’aristocratie  du  Maroc  encourag
créativité artistique et développant un véritable marché de l’art.  
En effet, la Maurétanie connaît un essor et une période de brillante civilisation sous le règne de Juba II, décédé en 23 
après JC et sous celui de son fils Ptolémée. Iol, capitale 
du royaume, est rebaptisée Caesarea (Cherchell) en signe de